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Marseille

Marseille

Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Marseille (homonymie).
Marseille
En haut, basilique Notre-Dame-de-la-Garde. En bas à gauche, la Calanque de Sugiton, à droite un bateau sur le Vieux-Port, la Tour CMA-CGM sur le port de la Joliette.
En haut, basilique Notre-Dame-de-la-Garde. En bas à gauche, la Calanque de Sugiton, à droite un bateau sur le Vieux-Port, la Tour CMA-CGM sur le port de la Joliette.

Blason
Administration
Pays  France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (préfecture)
Département Bouches-du-Rhône
(préfecture)
Arrondissement Marseille
(chef-lieu)
Canton Bureau centralisateur de douze cantons
Intercommunalité Marseille Provence Métropole
(siège)
Maire
Mandat
Jean-Claude Gaudin (LR)
2014-2020
Code postal 13001 à 13016
Code commune 13055 et de 13201 à 13216
Démographie
Gentilé Marseillais
Population
municipale
852 516 hab. (2012)
Densité 3 543 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 17′ 47″ N 5° 22′ 12″ E/43.296346, 5.36988943° 17′ 47″ Nord 5° 22′ 12″ Est/43.296346, 5.369889
Altitude Min. 0 m  Max. 652 m
Superficie 240,62 km2
Localisation

Géolocalisation sur la carte : Bouches-du-Rhône

Marseille

Géolocalisation sur la carte : Bouches-du-Rhône

Marseille

Géolocalisation sur la carte : France

Marseille

Géolocalisation sur la carte : France

Marseille
Liens
Site web marseille.fr

    Marseille[N 1],[N 2] est une commune du Sud-Est de la France, chef-lieu du département des Bouches-du-Rhône et de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

    Depuis 2000, Marseille fait partie de la communauté urbaine Marseille Provence Métropole, qui regroupait 1 045 823 habitants en 2012[1]. Elle sera à partir du le siège de la métropole d'Aix-Marseille-Provence[2].

    En 2012, par sa population, Marseille constitue la deuxième commune de France[3], avec 852 516 habitants et la troisième agglomération avec 1 565 879 habitants[4]. Son aire urbaine, de 1 727 070 habitants, est également la troisième de France[5].

    Plus ancienne ville de France[6], fondée sous le nom de Μασσαλία (Massalía) vers 600 av. J.-C. par des marins grecs originaires de Phocée, Marseille est depuis l'Antiquité un important port de commerce et de passage. Elle connait notamment un essor commercial considérable au cours du XIXe siècle devenant une ville industrielle et négociante prospère[7].

    Héritage de ce passé, le Grand port maritime de Marseille reste un pôle majeur de l'économie régionale et nationale[8] et est le premier port français, le deuxième port méditerranéen[9] et le cinquième port européen[10].

    L'ouverture de Marseille sur la mer Méditerranée en fait depuis ses origines une ville cosmopolite d'échanges culturels et économiques avec l'Europe du Sud, le Proche-Orient, l'Afrique du Nord et l'Asie. Elle est d'ailleurs souvent considérée comme la « Porte de l'Orient »[11].

    Toponymie

    Obole de la cité antique de Massalia.

    Le nom de Marseille provient du grec Μασσαλία (Massalía, accent tonique sur le « i »), nom sous lequel est fondée la ville par des Grecs venus de Phocée (Φώκαια / Phṓkaia). Plusieurs hypothèses existent pour expliquer l'origine de ce nom.

    La première donne Mas Saliens, la résidence des Salyens[12], mais mas est un mot provençal d'origine latine[13] et Saliens est celte. Une autre explication donnerait le nom comme issu du grec Mάσσα (Massa), les Phocéens ayant rapporté d'Asie Mineure l'habitude de donner ce nom à des villes, châteaux, rivières, etc. (on trouve par exemple plus de trente Massa en Italie). Le mot μάζα ou plutôt μᾶζα (avec une hypothétique variante μᾶσα) correspond au latin libum, offrande de gâteaux sacrés, et la finale - λεις, serait un formatif des adjectifs, les Massaliotes étant des sacrificateurs et la ville, celle des sacrifices.

    Une explication plus plausible est celle proposée par Ernest Nègre, qui pense que le lieu est baptisé par les Phocéens, à partir d’un hydronyme courant en Grèce, Massalia[14]. Bénédicte et Jean-Jacques Fénié, autres toponymistes, pensent à un nom ligure[15]. Paul Noujaim suggère lui que le nom vient du phénicien Mars-el, ou Port de Dieu, la ville ayant été élevée sur l'emplacement d'un ancien établissement phénicien[16].

    À l'époque romaine, Massalia devient Massilia (accent tonique sur le premier i), puis Marselha en occitan provençal[14] dont le nom français « Marseille » est issu (le « a » final semi-sonnant, étant transposé en « e »).

    Le nom actuel en occitan provençal est toujours Marselha pour l'orthographe classique ou Marsiho pour l'orthographe mistralienne (prononcé /maʀˈsijɔ/ dans les deux cas)[17],[18]. On appelle la ville Marsiglia en italien, Marsella en catalan et en espagnol, Marselha en portugais, Marseilles ou Marseille en anglais, on l'a appelé Massilien autrefois en allemand mais Marseille de nos jours et enfin مرسيليا (Marsilya) en arabe, où le mot arabe marsa veut dire « port ».

    Parmi les surnoms donnés à la ville, Marseille est appelée selon Chateaubriand « L'Athènes des Gaules » durant l'Antiquité[19], la « cité phocéenne » en référence à sa fondation par les Phocéens, « la Ville Rebelle » du fait de son opposition répétée au pouvoir parisien au cours de son histoire[20][21] ou encore la « Porte de l'Orient » pour sa situation comme port des colonies. Pendant la Convention, en punition de son implication dans le mouvement fédéraliste, Marseille est temporairement débaptisée : du 6 janvier au 12 février 1794, elle est officiellement ville « sans nom » et ainsi désignée[22],[23].

    Géographie

    Localisation

    Marseille vu par le satellite Spot

    Située au sud-est de la France, en Provence, Marseille est bordée par la Méditerranée à l'ouest, enserrée par le massif de l'Estaque et le massif de l'Étoile au nord, le Garlaban à l'est, le massif de Saint-Cyr et le mont Puget au sud-est et le massif de Marseilleveyre au sud. De par sa position, Marseille est, par voies express, à 775 km de Paris, 316 km de Lyon, 204 km de Nice, 405 km de Toulouse, 400 km de Gênes, 373 km de Turin[N 3] et 501 km de Barcelone.

    Communes limitrophes de Marseille
    Le Rove Les Pennes-Mirabeau
    Septèmes-les-Vallons
    Simiane-Collongue
    Plan-de-Cuques
    Allauch
    La Penne-sur-Huveaune
    Aubagne
    mer Méditerranée Cassis

    Hydrographie

    L'Huveaune, dans le quartier de Sainte-Marguerite (9e).

    L'Huveaune et son affluent le Jarret, entièrement recouvert dans la partie urbaine de la ville, sont, avec le ruisseau de la Caravelle qui passe aux Aygalades, les principaux cours d'eau traversant Marseille. L'Huveaune et la Caravelle sont des fleuves côtiers aux débits relativement faibles. Le système hydrographique du bassin de la ville est propre au milieu méditerranéen : le débit d'eau est faible mais ses cours d'eau connaissent des crues importantes en cas de pluie. L'eau est très fortement canalisée, souvent à la source même de ces cours d'eau et irrigue l'ensemble du bassin[24]. Dans le cas des cours d'eau marseillais, ceux-ci sont ré-alimentés en eau par le trop-plein du canal de Marseille.

    Depuis plus de dix ans l'Huveaune, juste après le point de confluence avec le Jarret, est déviée vers la station d'épuration des eaux de Marseille car son embouchure polluait les plages de la ville. L'eau traitée est ensuite rejetée au sud de la ville, dans les Calanques, par l'émissaire de Cortiou.

    Marseille est alimentée en eau potable à 75 % par le canal de Marseille (eaux de la Durance) et à 25 % par le canal de Provence (eaux du Verdon).

    Mer

    La commune de Marseille a une façade maritime de 57 kilomètres dont 24 kilomètres de calanques.

    Les calanques de Marseille s'étendent sur plus de vingt kilomètres de côtes sur la mer Méditerranée entre le village des Goudes, au sud-ouest de la ville et Cassis. C'est un des sites les plus remarquables de France et une zone majeure de ressources naturelles et d'activités sportives. Les calanques comptent un million de visiteurs par an.

    À l'issue d'un processus entamé en 1999, un Parc national des calanques a été créé en 2012[25], afin d'en protéger le patrimoine naturel en terre et sur mer. Il regroupe un territoire de 11 100 hectares sur terre, entre les communes de Marseille, Cassis et La Ciotat et 141 300 hectares en mer[26]. C'est le premier parc national périurbain d'Europe.

    Les principales plages sont les plages du Prado, Les Catalans, la Pointe Rouge, la plage du Prophète. Les plages du Prado, officiellement « plages Gaston Defferre », ont été aménagées par les remblais obtenus par le creusement des tunnels du métro.

    Marseille compte également près de 100 sites de plongée sous-marine[27], les plus renommés étant l'archipel de Riou, l'archipel du Frioul et l'île de Planier.

    Sismicité

    Si la région Provence-Alpes-Côte d'Azur comporte des zones à risques sismiques, en particulier dans les régions de Nice et d'Aix-en-Provence, les risques semblent négligeables pour Marseille[28].

    Climat

    Mistral sur l’archipel du Frioul et le château d'If

    Le climat de Marseille est typiquement méditerranéen. La ville bénéficie d'une durée exceptionnelle d'ensoleillement, avec plus de 2 800 heures de soleil par année, notamment grâce au mistral, vent froid et sec qui souffle en moyenne 93 jours par an. Il y a en moyenne 515 mm de précipitations par an – elles sont les plus faibles de France au sein de la rade marseillaise, moins de 300 mm par an sur l'île Pomègues[29] – et 57 jours de pluie (dont 39 dépassant 2,5 mm) principalement en automne-hiver. La température moyenne à Marseille est de 15,5 °C.

    Malgré un climat généralement clément, des épisodes extrêmes sont enregistrés. Ainsi, le thermomètre a atteint - 16,8 °C le 12 février 1956 et +39,7 °C le 26 juillet 1983 à la station de l’aéroport Marignane (soit 25 km à l’intérieur des terres)[30] mais le record de chaleur du centre-ville de Marseille est de 36,6 °C le 7 août 2003. Le 14 janvier 1987[31] et le 7 janvier 2009 on a mesuré plus de 10 cm de neige, ce qui a complètement paralysé la ville[N 4],[32].

    Les relevés météorologiques sont fait à l'aéroport internationale de Marignane, à 25 km de la ville de Marseille à l'intérieur des terres.

    Relevé météorologique de Marseille, Aéroport international de Marignane
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 2,9 3,6 6 9,1 13,1 16,5 19,1 18,7 15,7 12,4 7,2 3,9 10,8
    Température moyenne (°C) 7,2 8,1 11 13,9 18 21,9 24,8 24,4 20,6 16,7 11,2 8 15,5
    Température maximale moyenne (°C) 11,2 11,8 15,7 18,3 22,4 26,3 29,4 29,1 25,5 20,5 15 11,5 20,2
    Record de froid (°C) −12,4 −16,8 −10 −2,4 0 5,4 7,8 8,1 1 −2,2 −5,8 −12,8 −16,8
    Record de chaleur (°C) 19,9 22,1 25,4 29,6 34,9 37,6 39,7 39,2 34,3 30,4 25,2 20,3 39,7
    Nombre de jours avec gel 9,1 5,7 1,8 0 0 0 0 0 0 0 2,1 7,1 25,8
    Nombre de jours avec température maximale ≥ 25 °C 0 0 0 1 8,7 21,5 29,5 29,1 18,2 3,4 0 0 111,4
    Nombre de jours avec température maximale ≥ 30 °C 0 0 0 0 0,6 6,5 17,3 14,9 1,7 0,1 0 0 41,1
    Nombre de jours avec température maximale ≥ 35 °C 0 0 0 0 0 0,2 0,9 0,9 0 0 0 0 2
    Ensoleillement (h) 145,1 173,7 238,7 244,5 292,9 333,4 369,1 327,4 258,6 187,1 152,5 134,9 2 857,8
    Record de vent (km/h) 130 122 130 119 101 115 112 162 137 119 112 119 162
    Précipitations (mm) 48 31,4 30,4 54 41,1 24,5 9,2 31 77,1 67,2 55,7 45,8 515,4
    Record de pluie en 24 h (mm) 63 54,2 41,2 65,7 62 43 51,6 85,6 96 161,3 64 52,3 161,3
    dont nombre de jours avec précipitations ≥ 1 mm 6,5 6 5,5 5,3 4,9 3,5 1,6 3 3,6 5,8 5,1 6 56,8
    dont nombre de jours avec précipitations ≥ 5 mm 2,7 3,1 2,8 2,7 2,2 1,7 0,9 1,4 2,2 3,3 2,9 2,9 28,8
    Humidité relative (%) 75 72 67 65 64 63 59 62 69 74 75 77 68,5
    Nombre de jours avec neige 0,8 0,4 0,1 0 0 0 0 0 0 0 0,2 0,7 2,2
    Nombre de jours d'orage 0,6 0,9 1 1,2 2 2,6 1,7 2,9 2,7 2,5 1,5 0,7 20,3
    Nombre de jours avec brouillard 2,1 1,4 0,9 0,3 0,2 0 0,1 0 0,7 1,3 1,7 2,3 11
    Source : ,
    Diagramme climatique
    JFMAMJJASOND
     
     
     
    11,2
    2,9
    48
     
     
     
    11,8
    3,6
    31,4
     
     
     
    15,7
    6
    30,4
     
     
     
    18,3
    9,1
    54
     
     
     
    22,4
    13,1
    41,1
     
     
     
    26,3
    16,5
    24,5
     
     
     
    29,4
    19,1
    9,2
     
     
     
    29,1
    18,7
    31
     
     
     
    25,5
    15,7
    77,1
     
     
     
    20,5
    12,4
    67,2
     
     
     
    15
    7,2
    55,7
     
     
     
    11,5
    3,9
    45,8
    Moyennes : • Temp. maxi et mini °CPrécipitation mm

    Voies de communication et transports

    Infrastructures routières

    Les accès à Marseille.

    Marseille est le point d'aboutissement sud de la grande transversale nord-sud constituée par les autoroutes A1, A6 et A7 reliant Lille à Marseille via Paris et Lyon, ainsi que de toutes les autoroutes affluentes, dont l'A9/A54 en provenance de Nîmes et l'A51 d'Aix-en-Provence. L'autoroute Nord ou autoroute du soleil est ainsi la principale porte d'entrée routière de la ville : elle traverse tout le nord de la ville et aboutit en centre-ville, à la porte d'Aix.

    Deux autres autoroutes pénètrent dans Marseille :

    • l'autoroute du Littoral (A55), en provenance de Martigues, traverse en aérien le quartier d'Euroméditerranée, puis en tunnel celui de la Joliette et aboutit à l'extrémité nord-ouest du Vieux-Port ;
    • l'autoroute Est (A50), en provenance de Toulon d'une part et de Nice d'autre part (A52) avec raccordement à Aubagne, se termine à la Capelette, mais est prolongée par le tunnel Prado-Carénage, qui aboutit lui-même sur la rive sud du Vieux-Port.

    La jonction de ces deux autoroutes s'effectue par le tunnel sous le Vieux-Port et l'ensemble constitue une traversée de la ville quasiment sans interruption.

    L'A507, dite L2, est un semi-périphérique en construction depuis de nombreuses années. Elle doit relier l'autoroute Nord à l'autoroute Est en traversant le 12e arrondissement, elle sera ouverte en 2017.

    Les anciennes nationales 8 (route de Marseille) et 113 par lesquelles on accédait à Marseille depuis le nord n'ont plus qu'un intérêt local et ont été déclassées en départementales. Trois autres routes rayonnent à partir de la ville : la D568 (ex-N568, la route du Rove) au nord-ouest, la D908 (ex-N8bis) au nord-est et la D559 (ex-N559, route de la Gineste). Toutes trois sont sinueuses et ont un profil accidenté, mais sont largement utilisées pour les trajets domicile-travail des habitants des banlieues qu'elles desservent (Côte bleue, bassin de Valdonne-Fuveau, Cassis).

    Transports urbains

    Articles détaillés : Régie des transports de Marseille, Métro de Marseille, Autobus de Marseille, Tramway de Marseille, Ligne du ferry boat, Navette maritime de Marseille et Le vélo (vélopartage).
    Le nouveau tramway, mis en service en 2007.
    Rame de métro à La Fourragère.
    Le Vélo.

    La Régie des transports de Marseille (RTM), régie publique, gère les transports urbains au sein de l'organisme Transmétropole de la Communauté urbaine.

    Marseille compte 119 lignes de bus qui desservent l'ensemble de la ville ainsi qu'Allauch, Plan-de-Cuques et Septèmes-les-Vallons sur un réseau de 950 km. Les parcours et la numérotation des lignes de bus reprennent encore en grande partie ce qu'étaient le réseau de l'ancien tramway de Marseille presque entièrement supprimé à partir des années 1960. Des trolleybus ont circulé à Marseille jusqu'en 2004, où ils ont été remplacés par des bus classiques.

    En raison de l'étendue de la ville et des difficultés de circulation, la vitesse moyenne des bus de Marseille est relativement lente, à 12 km/h. Un dispositif de vidéoverbalisation est mis en place afin de libérer les voies de bus du stationnement et améliorer la fluidité du trafic des autobus[33].

    Le réseau de métro comporte deux lignes représentant 21,5 km et 30 stations. La première ligne a été ouverte en 1977, la dernière extension date de 2010. Une station supplémentaire (Capitaine-Gèze) est en travaux sur la ligne 2, après le terminus actuel de Bougainville.

    Le tramway compte trois lignes totalisant 15,8 km et 40 arrêts. Le réseau a été ouvert en 2007.

    Trois lignes de bus à haut niveau de service ont été mises en service en 2014 et une autre est prévue[34].

    Ligne du ferry boat.

    De mars à septembre, un service de navette maritime est mis en place entre le Vieux-Port et la Pointe Rouge et le Vieux-Port et L'Estaque. Le ferry boat, mise en service en 1880, permet de traverser le Vieux-Port de Marseille de l'Hôtel de ville à la place aux Huiles.

    Le système de vélopartage « Le Vélo » a été mis en place en 2007. Il comporte 130 stations et 1 000 vélos, situées principalement en centre-ville et au sud-ouest, il fonctionne 24h/24 depuis 2013. La ville s'est vu décerner par la Fédération des usagers de la bicyclettes, le prix du « Clou Rouillé » en 2013 qui épingle les communes pour les initiatives à ne pas faire en terme d'aménagements cyclables.

    La principale gare routière de Marseille est située à Saint-Charles. Elle est exploitée par la RTM et accueille la majorité des autocars desservant les Bouches-du-Rhône (Cartreize), la région PACA (LER Provence-Alpes-Côte d'Azur) ou l'Europe (Eurolines et IDBUS) ainsi qu'une navette vers l'aéroport de Marignane.


    Desserte ferroviaire

    Articles détaillés : Gare de Marseille-Saint-Charles et Gare de Marseille-Blancarde.
    La façade d'origine de la gare de Marseille-Saint-Charles.

    La gare de Marseille-Saint-Charles, aboutissement de la ligne Paris-Lyon-Marseille, est inaugurée en 1848. La gare devient alors et pendant longtemps le point de passage obligé des voyageurs vers l'Afrique ou le Moyen-Orient. L'électrification de la ligne est achevée en 1962. L'ouverture de la LGV Sud-Est en 1981 signe l'arrivée du TGV. La ligne est prolongée en 2001 par la LGV Méditerranée, qui met Paris à trois heures de Marseille. Aussi, depuis le 1er mai 2015, le service Eurostar a ouvert une ligne Londres-Marseille desservant aussi Avignon et Lyon et mettant ainsi Marseille à 7h30 de Londres.

    La gare Saint-Charles est également le terminus de la ligne de Marseille à Vintimille et accueille le trafic TGV vers l'ouest et le nord de la France et Intercités du sud-ouest via Montpellier et vers la Savoie et la Suisse via Grenoble. Elle est également au cœur du réseau de Transport express régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur (TER) dont la ligne vers Aix-en-Provence a été récemment rénovée et celle vers Toulon est en train d'être triplée.

    Dans le cadre du projet de la Ligne nouvelle Provence Côte d'Azur destiné à relier Nice à Marseille, la gare de Marseille-Saint-Charles doit faire l'objet de travaux pour construire une nouvelle gare souterraine. À cette occasion, la gare de la Blancarde devrait également être réaménagée pour accueillir une gare TGV et un tunnel devrait être construit entre les deux gares.

    Marseille est également desservie par onze autres gares dont les plus importantes sont celles de la Blancarde et de L'Estaque.

    Desserte aérienne

    Article détaillé : Aéroport de Marseille Provence.
    Entrée du terminal MP2 de l'aéroport Marseille-Provence.

    L'aéroport international de Marseille-Provence se situe à 25 kilomètres du centre de Marseille, sur la commune de Marignane, au bord de l'étang de Berre. C'est le troisième aéroport de France hors Île-de-France[35]. Il a accueilli en 2012 8,3 millions de passagers et plus de 53 000 tonnes de fret.

    Son trafic est principalement orienté vers Paris, la Corse, l'Europe, et l'Afrique du Nord. L'ouverture en de l'aérogare MP2 entièrement consacrée aux compagnies à bas prix a permis de développer le nombre de passagers et de destinations, notamment vers l'Europe.

    En plus des liaisons vers Montréal et Toronto, une liaison vers New York a été ouverte en 2013.

    L'aéroport est desservi par des navettes d'autocars qui le relient à la gare Saint-Charles et à la gare d'Aix-en-Provence TGV et, depuis 2008, par la gare de Vitrolles-Aéroport-Marseille-Provence.

    Transport maritime

    Article détaillé : Grand port maritime de Marseille.

    Les liaisons maritimes régulières sont au nombre de 220, la moitié étant vers la Méditerranée, l'Afrique et le Moyen-Orient. Elles relient le port de Marseille à 400 ports de 120 pays différents[36]. Marseille est l'un des principaux points d'accès à la Corse dans le cadre de la continuité territoriale.

    Urbanisme

    Vue d'une partie du centre-ville.
    Article détaillé : Urbanisme à Marseille.

    Morphologie urbaine

    Près de la moitié de la superficie communale est en territoire naturel inconstructible et la ville s'étale sur un territoire extrêmement vaste : Marseille s'étend sur plus de 240,62 km2, ce qui en fait la cinquième commune de la France métropolitaine par sa superficie (2,5 fois plus grande que Paris, 5 fois plus grande que Lyon). Sa densité (3 536 habitants par kilomètre carré) est largement inférieure à des villes entièrement urbanisées telles que Lyon (10 118 hab./km2) ou Paris (21 229 hab./km2), comparable à celle de Toulouse (3 735 hab./km2) ; toutefois si on prend en compte uniquement sa zone habitable (150 km2), sa densité atteint 5 672 hab./km2, ce qui est comparable à Lille (6 533 hab./km2).

    Marseille est une ville très accidentée, avec des rues parfois très pentues : le quartier le plus haut de Marseille, Les Trois-Lucs (12e arrondissement), culmine à 242 m d'altitude. Le point le plus élevé du territoire marseillais est le sommet de l'Étoile à 652 m dans le massif du même nom[37].

    Longtemps cantonnée au nord de l'actuel Vieux-Port, la ville a fait l'objet d'un premier agrandissement au XVIIe siècle puis se développe au XIXe siècle avec l'essor économique du port.

    De la fin de la Seconde guerre mondiale aux années 1990, on assiste aux phénomènes urbains suivants :

    • la construction d'autoroutes arrivant au cœur du centre-ville (A7, A55), ainsi que de nombreuses passerelles automobiles (A55, Plombières, Valmante, place du Général Ferrié, Menpenti, etc.)
    • l'importance donnée à la voiture dans les aménagements de la voirie
    • la construction de grands ensembles, surtout dans les quartiers nord, mais aussi au Sud et parfois en centre-ville (tours Labourdettes, les Catalans, Le Racati, etc.)
    • la politique du tout-voiture a délaissé les transports en commun (seulement 2 lignes de métro creusées et la majeure partie de la ville n'est pas desservie, démantèlement du tramway après la Seconde guerre mondiale)

    À la fin des années 1990, la fin est confrontée aux problèmes urbanistiques suivants :

    • les abus de la politique du tout-voiture ont donné une place trop grande à l'automobile et les aménagements routiers défigurent l'espace urbain, surtout en centre-ville, sur les boulevards de contournement (rocade du Jarret, Cours Lieutaud, Plombières) et au niveau des autoroutes pénétrantes
    • beaucoup d'immeubles n'ont pas été entretenus (façades noircies par la pollution, immeubles à réhabiliter, etc.) et la voirie n'est pas adaptée aux modes alternatifs de transports
    • il manque un sens global dans la politique urbanistique et une organisation intermodale entre les quartiers

    Projets d'aménagements et travaux en cours

    Au fond, la Tour CMA CGM, à droite le bâtiment des archives départementales, dans le secteur d'Euroméditerranée.
    Une rame au terminus de la ligne 3, Place Castellane.

    Depuis les années 1990, on assiste dans la ville à d'importants travaux d'aménagements, surtout dans le secteur d'Euroméditerranée (Arenc, La Joliette, la Porte d'Aix, Saint-Charles, Les Crottes), dans le centre-ville et dans les quartiers du Rouet, de Menpenti, de la Capelette qui connaissent tous une métamorphose importante.

    Une partie de la ville fait l'objet de l'opération Euroméditerranée, l'une des plus grandes opérations de rénovation urbaine d'Europe. Depuis le début des années 2000, de nombreux travaux d'aménagement ont été entamé et certains quartiers ont littéralement été transformés : Arenc, La Joliette, la Porte d'Aix ou encore Saint-Charles. Parmi les projets les plus emblématiques d'Euroméditerrannée figurent les Docks, Les Quais d'Arenc, la Tour CMA-CGM, les Terrasses du Port, l'aménagement de la Porte d'Aix et du quartier Saint-Charles, le MuCEM et la Rue de la République.

    Suite au succès du projet, l'opération a été agrandie en 2007 avec Euroméditerranée 2 vers les quartiers du Canet, de La Cabucelle et des Crottes. Elle prévoit la construction du parc des Aygalades, d'un éco-quartier connecté méditerranéen nommé Smartseille, ainsi que le recouvrement de la passerelle de l'A55 pour créer une esplanade au-dessus de la mer.

    La tendance est actuellement à la réduction de la place de la voiture, surtout en centre-ville. Certaines initiatives dans ce sens avaient déjà été prises de façon singulières à la fin des années 1980 et dans les années 1990, avec la piétonnisation de la Rue Saint-Ferréol et du Cours Honoré-d'Estienne-d'Orves. Récemment, la semi-piétonnisation du Vieux-Port (2013), de la Rue de Rome (2015) ainsi que de plusieurs rues du centre-ville vont dans ce sens.

    Les autoroutes pénétrant en centre-ville sont progressivement supprimées : transformée en tunnel à la Joliette ou reculée à la Porte d'Aix. La volonté des élus est de dévier les flux automobiles traversant le centre-ville, notamment à travers la construction de la rocade L2 (prévue pour 2017) et du Boulevard urbain sud (en projet), qui permettront la requalification de la rocade du Jarret, du Cours Lieutaud et la piétonnisation complète d'une partie du centre-ville. En parallèle, des tunnels sont construits pour supprimer la circulation au sol : tunnel Prado-Carénage (1993), tunnel Louis-Rège (2007), tunnel de la Joliette, tunnel de la Major, tunnel Prado-Sud (2013), tunnel place du Général Fierté (en projet).

    Parallèlement à cela, la politique de transport actuelle vise à augmenter la part des transports en commun dans les déplacements de la métropole, à travers plusieurs réalisations et projets :

    • le prolongement de la Ligne 1 du métro jusqu'à La Fourragère en 2010
    • la création de trois lignes de tramway depuis sa réouverture en 2007
    • la construction de parking relais en périphérie pour inciter les automobilistes à quitter leur voiture
    • le prolongement de la Ligne 2 du métro au nord jusqu'à Capitaine Gèze (ouverture en 2016)
    • le prolongement de Ligne 2 du métro à l'est vers St-Loup (en projet)
    • la réalisation d'un axe nord-sud de tramway avec la ligne 3 du tramway qui ira à terme de Saint-Louis à La Rouvière. Pour l'instant, seul a été réalisé le tronçon d'Arenc à la Place Castellane en 2015

    Histoire

    Articles détaillés : Histoire de Marseille et Chronologie de Marseille.

    Préhistoire

    La topographie première du site de la Marseille grecque est encore largement perceptible de nos jours, malgré les importantes modifications du XIXe siècle. Promontoire environné par la mer, le site est dominé par trois buttes successives : la butte Saint-Laurent (26 mètres d'altitude en 1840), la butte des Moulins (42 mètres) et la butte des Carmes (environ 40 mètres)[38].

    L'occupation humaine du site est ancienne, comme en témoigne la découverte, entre 1985 et 1991, de la grotte Cosquer par Henri Cosquer, occupée entre 27 000 et 19 000 avant le présent. Par ailleurs, en juin 2005[39], des fouilles ont mis au jour des vestiges d'une implantation néolithique qui remonte à 6 000 avant notre ère, près de la gare Saint-Charles, autour de la rue Bernard du Bois[40].

    Antiquité

    Article détaillé : Marseille antique.

    Massalia, cité grecque

    Fondation de la ville : la légende de Gyptis et Protis
    Article détaillé : Mythe fondateur de Marseille.
    Colonie grecque à Marseille. Peinture de Pierre Puvis de Chavannes (1868).

    La fondation de Marseille, qui remonte aux environs de 600 av. J.-C., est le fait de colons grecs venus de Phocée (aujourd'hui Foça en Turquie) ; ce peuplement fut notamment favorisé par les Phocéens fuyant les invasions perses en 546 av. J.-C.. La date de - 600 est donnée par différents auteurs antiques avec des variantes et les découvertes archéologiques ne la contredisent pas. Les conditions exactes de la fondation de la ville sont inconnues si ce n'est la légende rapportée par deux auteurs antiques : Justin et Aristote.

    D'après Justin, le territoire qui forme aujourd'hui Marseille était occupé par une tribu des Ligures, celle des Ségobriges, qui se serait implantée vers l'actuelle Allauch. Deux navarques grecs, Protis et Simos, arrivèrent avec leur flotte pour établir une base commerciale dans le port naturel du Lacydon et participer au commerce de l'étain et de l'ambre. Le jour de l'arrivée des Grecs, le chef de la tribu ligure, Nanos, organisa un festin au cours duquel sa fille Gyptis avait à choisir son époux en lui tendant une coupe d'eau. Les Grecs furent invités à se joindre au banquet et le jeune chef de ceux-ci, Protis, fut choisi, scellant ainsi la fondation d'une nouvelle cité qu'il érigea sur les bords de la corne du Lacydon[41].

    Évolution de Massalia

    Les fouilles archéologiques ont révélé les vestiges des premières traces de l'habitat grec directement au contact d'un sol vierge sur la partie la plus occidentale de la butte Saint-Laurent. Très vite la ville s'agrandit et s'étend jusqu'au versant oriental de la butte des Moulins. Enfin, elle englobe la troisième butte (des Carmes) avant la fin du VIe siècle av. J.-C.. Une dernière extension à l'époque hellénistique lui permet d'atteindre une surface d'environ 50 hectares, que la ville ne dépassera plus avant le XVIIe siècle.

    Le jardin des Vestiges, découvert en 1967 durant des travaux de construction du Centre-Bourse sur l'emplacement du premier port de la ville antique.

    La fortification grecque de la fin du VIe siècle av. J.-C. a été retrouvée en deux points de la ville : au jardin des Vestiges et sur la butte des Carmes, lors de fouilles d'urgence dans les années 1980. Une reconstruction a lieu à l'époque grecque classique, dans la seconde moitié du IVe siècle av. J.-C. et, vers le milieu du IIe siècle av. J.-C., l'ensemble de la fortification est reconstruite en grand appareil de calcaire rose. Ce rempart est encore visible dans le jardin des Vestiges[42].

    L'intérieur de la ville est découpé en îlots, avec des rues à angle droit qui constituent des ensembles cohérents, adaptés à la topographie naturelle du site. Ainsi le long du rivage les voies ont-elles des axes changeants, tandis que les pentes de buttes sont quadrillées de façon régulière[43].

    À l'extérieur des murs, les fouilles récentes ont mis en évidence une cadastration établie dès la fin du VIe siècle av. J.-C., ainsi que l'exploitation de carrières d'argile que l'on trouvait abondamment dans le substrat géologique (site de l'Alcazar) ; par la suite se développe au même emplacement une culture de la vigne et probablement d'autres plantations[44]. Les nécropoles sont connues soit par des découvertes anciennes soit par la fouille, en 1990, du parc Sainte-Barbe[45].

    La Marseille grecque connaît une forte croissance et devient une cité prospère, vivant des relations commerciales fortes avec la Grèce, l'Égypte, l'Asie Mineure puis Rome. La ville est indépendante et s'administre librement : elle est gouvernée par un directoire de 15 « premiers » choisis parmi 600 sénateurs (Strabon, IV, 1,5). Trois d’entre eux avaient la prééminence et l’essentiel du pouvoir exécutif.

    Marseille est le point de départ de la diffusion de l'écriture chez les peuples gaulois, qui ont appris à transcrire leur propre langue en caractères grecs. C'est aussi probablement par Marseille que sont introduits en Gaule les premiers vignobles[46].

    Marseille et Rome

    Au cours du IIe siècle av. J.-C., Marseille se retrouve confrontée à la puissance grandissante de ses voisins gaulois, en particulier des Salyens. Pour faire face à leur menace, la cité fait appel à son alliée Rome, devenue la grande puissance méditerranéenne.

    Cliente de Jules César et de Pompée, Marseille refuse en -49 de prendre parti dans la Guerre civile, tout en accueillant les émissaires de Pompée. Battue en mer et assiégée par trois légions pendant deux mois par César puis par son légat Gaius Trebonius, la ville est prise (Bellum Civile, livre I, 34-36, etc.), privée de ses colonies[47] et doit se soumettre à Rome. Les Romains la rattachent à la province Narbonnaise.

    À l'époque d'Auguste, la ville connaît une nouvelle grande phase de construction. L'agora-forum est reconstruit comme en témoignent les fragments de dallages découverts par Fernand Benoit au sud des Caves de Saint-Sauveur. Le forum est bordé à l'ouest par un autre grand édifice, le théâtre, dont quelques gradins ont été conservés jusqu'à nos jours dans l'enceinte du collège du Vieux-Port[48]. Des thermes sont installés le long du port : les vestiges, remontés sur la place Villeneuve-Bargemon, sont aujourd'hui visibles quasiment à leur emplacement d'origine derrière l'Hôtel de Ville[49].

    Pendant le Haut Empire, la zone portuaire est considérable[50] : elle s'étend sur la rive nord de la calanque du Lacydon, en suit la corne du port (Jardin des Vestiges) dont le quai est reconstruit à l'époque flavienne et se prolonge au fond du Vieux-Port actuel. Dans cette zone, les fouilles de la place Général-de-Gaulle ont dégagé une grande esplanade empierrée qui peut correspondre à des salines aménagées. De nombreux entrepôts à dolia sont connus ; une partie de l'un d'entre eux a été conservée en rez-de-chaussée du Musée des docks romains.

    Puis, durant le Bas Empire, la ville semble décliner légèrement au profit vraisemblablement d'Arles.

    Antiquité tardive

    Marseille se développe à nouveau à partir du Ve siècle de notre ère. À l'intérieur de la ville, la construction d'une première grande cathédrale marque la puissance de l'évêque, probablement Proculus, qui tient à rivaliser avec Arles. Deux basiliques funéraires ont été retrouvées en fouille[51]. L'une, hypothétique, fouillée pour moitié dans l'emprise des immeubles du cours Belsunce par J. et Y. Rigoir en 1959 et par G. Bertucchi dans la construction du Centre Bourse en 1974. La seconde est clairement attestée par la fouille de M. Moliner, rue Malaval (2003-2004), avec la découverte d'une memoria intacte sous le chœur[52].

    Sur la corne du port, comblée, se développe un habitat dont on retrouve la trace, hors les murs, jusqu'à l'actuelle bibliothèque de l'Alcazar (fouille M. Bouiron). Sur ce site, on a pu mettre en évidence une continuité directe avec les constructions romaines ; un groupe de bâtiments se développe progressivement entre le Ve siècle et le VIIe siècle, avec dans un dernier état, un vaste bâtiment de type entrepôt. Les bâtiments sont abandonnés au début du VIIIe siècle[53].

    La vitalité du commerce est perceptible par les découvertes de productions céramiques venant de toute la Méditerranée, témoins privilégiés des marchandises qui affluent à Marseille durant la période ostrogothique et mérovingienne. Puis, prise dans les remous des conflits entre rois francs, la ville semble perdre de son importance à partir de la reprise en main de la Provence par Charles Martel et le pillage de la ville qui l'accompagne.

    Moyen Âge

    Haut Moyen Âge et Moyen Âge central

    Marseille est pillée par les Sarrasins en 838 et par les pirates grecs en 848[54].

    En 904, l'abbaye Saint-Victor se voit dotée de la rive sud du port par le roi de Provence Louis l'Aveugle. L'époque reste incertaine, avec les démêlés des derniers carolingiens tout entiers tournés vers l'Italie et n'hésitant pas à traiter avec les Sarrasins lorsque leurs ambitions le nécessitent. Ces derniers en 923 dévastent le monastère de Saint-Victor et le territoire marseillais. À partir du milieu du Xe siècle, la situation se stabilise. Le comte de Provence choisit un frère de l'évêque Honoratus de Marseille, fils d'Arlulf de Marseille, Guillaume, comme vicomte de Marseille. Ses descendants seront pendant plusieurs générations soit évêque soit vicomtes de Marseille.

    La topographie de l'époque est difficilement perceptible[55]. Il existe une fortification réduite sur le sommet de la butte Saint-Laurent, c'est le château Babon (castrum Babonis) des textes du XIIe siècle. Le nom de Babon fait référence à un évêque, mentionné à propos d'un polyptyque perdu de l'abbaye de Saint-Sauveur et qui pourrait avoir exercé au cours du IXe siècle. La délimitation de cette enceinte est difficile car cette fortification a déjà pratiquement disparu à la fin du XIVe siècle et aucun vestige n'en est connu. Englobant une partie de la ville haute appartenant à l'évêque, elle devait contenir la zone du fort Saint-Jean et arriver jusqu'à la rue Fontaine-des-Vents, au voisinage de l'actuelle place de Lenche. M. Bouiron a mis en évidence, au contact de cette fortification, un deuxième ensemble fortifié centré autour de la Major, le bourg de la Major qui contient une partie de la butte des Moulins.

    Passé l'an mille, Marseille se révèle à nouveau un port florissant qui participe aux Croisades. Les Marseillais sont présents en Afrique du Nord et possèdent un quartier à Saint-Jean d'Acre. Si la prise de cette dernière met un terme à l'aventure en Terre sainte, leur présence est largement attestée en Méditerranée tout au long du Moyen Âge.

    De nombreux conflits émaillent par ailleurs l'histoire entre les comtes de Provence et Marseille, qui jouit d'une certaine indépendance commerciale :

    • 1209 : excommunication d'Hugues Fer. La ville est « interdite » par le légat pontifical.
    • 1216 : les habitants de la basse ville entrent en révolte contre l'évêque.
    • 1218 : nouvelle « interdiction » de la ville et excommunication de ses habitants.
    • 1229 : la ville basse, après une nouvelle révolte contre l'évêque est « interdite » et excommuniée. Elle reconnaît la suzeraineté de Raymond VII de Toulouse. Elle refuse celle de Raimond Bérenger V.
    • 1252 : premiers accords de paix entre Charles d'Anjou et Marseille, qui s'est soumise.

    L'indépendance économique et politique de Marseille par rapport à la France perdure jusqu'à la fin du XVe siècle et[Contradiction] Charles Ier d'Anjou.

    Bas Moyen Âge

    Marseille en 1575

    La grande peste pénètre en Europe par le port de Marseille en 1347. En 1423, la prise de la ville par les Catalans et la destruction qui s'ensuit occasionnent un profond déclin à la fin du Moyen Âge.

    Le , le comte de Provence René d'Anjou, qui a succédé à son frère Louis III d'Anjou, comme roi de Sicile et duc d’Anjou, arrive à Marseille et favorise par des privilèges le relèvement de la ville, qu'il considère comme une base maritime stratégique pour reconquérir son royaume de Sicile.

    Les Marseillais, en contrepartie, se chargent de la reconstruction des remparts. Le roi René, qui souhaite équiper l'entrée du port d'une solide défense, décide de faire construire sur les ruines de l’ancienne tour Maubert, une nouvelle tour plus importante. Jean Pardo, ingénieur, en conçoit les plans et Jehan Robert, maçon de Tarascon, exécute les travaux. Cette construction s’échelonne de 1447 à 1453. Le roi fait édifier les fondations du piédestal, puis les travaux sont suspendus faute de crédits et c’est finalement grâce à l’aide des habitants de Marseille et notamment de la corporation des pêcheurs qu’ils peuvent reprendre. Cette tour, dite tour du roi René, sera englobée au XVIIe siècle dans le fort Saint-Jean construit sur ordre de Louis XIV.

    En 1516, François Ier, en pèlerinage dans la région, est attiré par la curiosité de voir un rhinocéros (cet animal est un cadeau du roi du Portugal Emmanuel Ier au pape Léon X, le navire faisant escale sur l'île d'If). François Ier rend une visite à la ville et en profite pour en étudier la situation géographique et estime alors qu'elle manque de défense.

    En 1524, l'armée Française perd la dernière bataille d'Italie et se replie, poursuivie par ses ennemis et leurs alliés. l'armée du Saint-Empire romain germanique pille les environs et assiège Marseille. La ville résiste et permet à l'armée française de se réorganiser et de contraindre l'armée du Saint-Empire de retourner sur ses terres. La prise de la ville est évitée de peu et rend encore plus évidente la nécessité de renforcer les défenses de la ville. François Ier ordonne la construction de deux forts royaux, l'un sur l'île d'If et l'autre, à Notre-Dame de la Garde. Il fait ainsi bâtir le château d'If entre 1526 et 1529 et fait ériger un rempart en pierre à Notre-Dame de la Garde. En 1536, les travaux de Notre-Dame de la Garde sont achevés, à temps pour défendre la ville contre les troupes de Charles Quint, qui est lui aussi repoussé.

    XVIe et XVIIe siècles : la ville rebelle

    Charles de Casaulx, qui contrôle la ville de 1591 à son assassinat en 1596.

    Lors des guerres de religion, Marseille parvient dans un premier temps à se tenir à l'écart des conflits et accueille de nombreux réfugiés des combats. Elle adhère toutefois à la Ligue catholique en 1589. À la mort d'Henri III, Marseille refuse de reconnaitre son successeur Henri de Navarre : « une gigantesque procession menée par les consuls se [rend] à la porte Réale » et érige une croix en signe de défiance de la « première [ville] christianisée du royaume. »[56]

    En , le leader des ligueurs radicaux, Charles de Casaulx, est élu premier consul. À l'automne 1592, le Conseil de ville rejette l'autorité du Parlement d'Aix et déclare ne plus obéir qu'à l'autorité du duc de Mayenne, chef de la Ligue. Casaulx prend alors des initiatives menant la ville sur la voie de l'indépendance : construction d'un fort à l'entrée du port, rétablissement d'un grenier à sel et affranchissement de la gabelle, création d'une imprimerie. En , Henri de Navarre abjure la foi protestante ; il est reconnu roi par le pape puis, en par le duc de Mayenne. Seule Marseille refuse de se soumettre et Casaulx demande l'aide de Philippe II d'Espagne. Le , des troupes françaises se massent devant les remparts de la ville ; alors qu'il accourt sur place, Casaulx est assassiné par Pierre de Libertat, qui fait ensuite ouvrir les portes de la ville. En apprenant la réduction de la ville Henri IV aurait dit : « C'est maintenant que je suis roi de France[56]. »

    Marseille continue toutefois dans les années qui suivent à contester le pouvoir royal. En 1615, la population attaque le bureau de perception de la taxe foraine, tuant les commis et brulant les registres. En 1634, une émeute de pêcheurs conteste la hausse du sel. En 1635 puis en 1644, des habitants se révoltent contre de nouveaux règlements royaux concernant les monnaies. En 1652, profitant de la Fronde aixoise, les Marseillais prennent les péages de Bouc-Bel-Air, d'Aubagne et des Pennes. En 1659, un émissaire du roi est pris à partie par la foule et mis en pièces[57].

    Louis XIV se rend alors sur place pour mettre fin aux troubles. En 1660, établi à Aix, il annonce que Marseille sera soumise à une occupation militaire et que les institutions municipales seront complètement réformées. La porte Réale, devant laquelle les comtes de Provence puis les rois de France devaient jurer de respecter les libertés de la ville avant d'y pénétrer, est abattue. Pour surveiller la ville, le fort Saint-Jean et le fort Saint-Nicolas sont construits à l'entrée du port. Le , Louis XIV fait symboliquement son entrée dans Marseille par une brèche ouverte dans les remparts, comme si la ville était conquise[57].

    XVIIe et XVIIIe siècles : l'essor commercial

    Plan de Marseille en 1720

    Si Marseille a pratiquement ignoré la Renaissance, elle se transforme à partir du XVIIe siècle, entre esprit classique et baroque, sous l'influence notamment de Pierre Puget[58]. Après la soumission de la ville par Louis XIV, l'agrandissement en est décidée. Pour la première fois, Marseille s'étend au-delà de ses murailles médiévales. Le cours (aujourd'hui cours Belsunce et cours Saint-Louis), est construit en 1670.

    En , Jean-Baptiste Colbert fait de Marseille un port franc, supprimant la quasi-totalité des droits. En 1685, un édit interdit aux marchandises du Levant d'entrer dans le royaume par un autre port que Marseille, qui se retrouve ainsi en situation de monopole. La Chambre de commerce, la plus ancienne de France, fondée en 1599, reçoit la gestion du commerce français avec le Levant et la Barbarie. Ces dispositions attirent une nouvelle prospérité grâce au commerce méditerranéen. À partir de 1700, Marseille se lance dans le commerce océanique, d'abord dans le trafic d'argent avec l'Amérique du Sud, puis des alcools, sucre et café avec les Antilles[59].

    À la fin du XVIIIe siècle, Marseille est le premier port de Méditerranée, devant Gênes. Si la peste de 1720 porte un rude coup à la démographie de la ville (38 000 victimes sur 75 000 habitants)[60], celle-ci se rétablit vite et atteint son niveau d'avant la peste dès 1730[59].

    En dehors de la cité, le terroir marseillais, comprenant d'une cinquantaine de villages et de riches familles exploitantes agricoles, profite de cette prospérité. La principale richesse du terroir est le vin, qui est vendu en ville où aucun vin étranger n'est autorisé[59].

    Révolution et Empire

    Marche des Marseillois chantée sur différents théâtres

    Il faut attendre la Révolution française et l'uniformisation du territoire français (langue, monnaie, droit) pour que Marseille perde cette spécificité qu'elle a toujours tenté de conserver. Ce n'est sans doute pas pour rien que le chant révolutionnaire de Rouget de Lisle plaît aux Marseillais et est appelé la Marseillaise.

    Révoltée contre la Convention, Marseille est officiellement débaptisée et désignée du 6 janvier au 12 février 1794 comme la ville « sans nom » [23].

    La Marseillaise

    En 1792, Rouget de Lisle, jeune officier du génie, compose à Strasbourg le Chant de guerre de l'Armée du Rhin. Cet hymne, qui a été édité, parvient à Marseille qui a accueilli la Révolution avec enthousiasme. La ville, envoyant à Paris 500 volontaires, leur offre un banquet, au cours duquel un certain François Mireur chante l'œuvre venue d'Alsace. Elle soulève l'enthousiasme et les assistants la reprennent en chœur. Quand ils défilent dans les rues de Paris, leurs voix chaudes de Méridionaux, qui lancent à toute volée les strophes enflammées, électrisent la foule. Le nouvel hymne trouve aussitôt son nom : c'est la Marseillaise. Une plaque commémorative de Rouget de Lisle est visible rue Thubaneau au centre de Marseille.

    Du XIX au début du XXe siècle : Marseille, port des colonies

    De 1860 au début de la Première Guerre mondiale

    Le XIXe siècle, avec son cortège d'innovations industrielles (dont l'apparition de la navigation à vapeur), la fin de la piraterie barbaresque et les traités de libre échange des années 1860, les conquêtes coloniales de la France à partir de 1830 puis le percement du canal de Suez en 1869, stimulent le commerce maritime et la prospérité de la ville, qui passe d'environ 300 000 habitants en 1870 à environ 600 000 habitants en 1940. La zone portuaire déborde de son périmètre historique (le Vieux-Port) et s'étend à partir de 1844 aux rivages Nord. Les actuels bassins de la Joliette sont ouverts en 1853, ceux du Lazaret et d'Arenc en 1856. La banque de Marseille la plus réputée est alors celle créée par Pierre Pascal II au début de l'Empire.

    En 1870, Marseille se place au premier rang des ports d’Europe continentale avant de se laisser dépasser par Hambourg, Anvers et Rotterdam à la fin du siècle[61].

    L'économie de la ville est alors basée sur le négoce et l'industrie : production de corps gras, huile et savons, sucre, semoulerie, chimie, tuilerie, réparation navale et construction mécanique[62]. Si la fin du XIXe siècle est moins florissante, la période précédant la Première Guerre mondiale est le point culminant de ce système « industrialo-portuaire » marseillais : l'année 1913 est celle où le tonnage portuaire est le plus important, notamment les oléagineux. À cette époque se développent de petites entreprises créées par de nouveaux venus (sud de la France, Italie, Empire ottoman)[63] et d'abord spécialisées dans le négoce et la transformation des produits coloniaux, puis des armateurs, négociants, fabricants d'huile, raffineurs de sucre et savonniers, voire banquiers. Dans ce système concurrentiel et de spéculation de marchés, défini par l'individualisme industriel, l'activité repose souvent sur un système familial. Très attachés à ce modèle libéral, bénéficiant d'une main d'œuvre étrangère peu qualifiée, ces patrons marseillais sont contre toute intervention « parisienne » du type d'investissement de capitaux privés ou de mise en place de réglementations publiques[64]. Marseille célèbre cette richesse à travers les expositions coloniales de 1906 et 1922, qui connaissent un vif succès.

    Grands chantiers

    Le quai de la Joliette et les Messageries maritimes dans les années 1890.

    L'accroissement territorial et démographique de la ville est à l'origine d'un chantier majeur : l'adduction des eaux de la Durance, décidée dès 1834 par le maire Maximin Consolat. Cette mesure s'impose d'autant plus que sévissent cette année-là une grande sécheresse et une épidémie de choléra. La construction par 5 000 ouvriers du canal de Marseille, long de 87 km, demande onze ans de travaux et l'eau de la Durance arrive le 8 juillet 1847 à Marseille. En 1862, afin de commémorer cet événement, l'architecte d'origine nîmoise Henry Espérandieu (1829-1874) est chargé de réaliser un vaste monument « à la gloire de l'eau » ; c'est le palais Longchamp, qui est inauguré en août 1869.

    Ce dernier a également édifié la basilique de Notre-Dame-de-la-Garde à partir de 1853 (consacrée en 1864) et est intervenu aussi sur le grand chantier de construction de la nouvelle cathédrale de La Major, sur les quais de la Joliette. Il a réalisé également de 1864 à 1874 le palais des Arts situé place Carli et a participé à la construction de la monumentale préfecture.

    L'autre grand chantier est, comme partout en France à cette époque, l'arrivée du chemin de fer. Marseille est reliée à Avignon au début de l'année 1848, à Lyon en 1854, à Paris en 1857. La gare terminus, établie sur la butte Saint-Charles, fait l'objet de nombreux remaniements et aménagements jusqu'à la fin du siècle[65].

    En 1871, pendant le soulèvement de la Commune de Paris, la ville connaît une insurrection similaire qui dure quinze jours. La préfecture est bombardée et le chef des insurgés, un avocat modéré, Gaston Crémieux, fusillé six mois plus tard, au Pharo.

    En 1884 sévit une nouvelle épidémie de choléra. En 1891 débutent les travaux d’un réseau d'assainissement aboutissant à la construction d'un grand collecteur.

    Début XXe siècle

    Les Nouvelles galeries en haut de la Canebière et l'ancien tramway de Marseille dans les années 1910.

    Au début du XXe siècle, la bourgeoisie issue de l'industrialisation négociante est peu présente dans les postes politiques. L'entre-soi familial met à distance, hormis quelques exceptions, les élites locales et les représentants de l'État[66]. De même dans la ville, plutôt que d'intervenir au centre où se concentre l'espace industriel et ouvrier, ces industriels et négociants locaux s'installent dans les quartiers résidentiels du sud, renforçant une division de la ville entre quartiers populaires au nord et bourgeois au sud. Cette bourgeoisie ne mène pas de politique de logement ouvrier. La vaste opération du percement de la rue de la République renforce d'ailleurs la prudence des investissements immobiliers après de grandes difficultés de rentabilité dues à la faillite des frères Péreire et à la reprise par les grandes familles locales.

    La ville fait ainsi face à un surpeuplement important, découlant du faible nombre de logements construits entre 1880 et 1914 et renforcé par le peu d'impact de la loi sur les habitations à bon marché (HBM) en raison du faible investissement du patronal local dans ces nouveaux organismes, contrairement à ce qui se réalise à cette époque ailleurs en France[67]. La poussée démographique ouvrière et immigrée rend l'urbanisation dispersée avec un morcellement des propriétés rurales, l'éclatement urbain par des lotissements et un phénomène important d'autoconstruction de maisons modestes. Cet éclatement urbain dans une commune à la superficie aussi vaste rend sa gouvernance difficile : « Le rapport entre une population aux revenus assez faibles et une surface énorme à entretenir, assainir et équiper, s'amenuise et rend pratiquement impossible la gestion municipale »[68]. Pourtant, la période voit également l'essor industriel et des infrastructures portuaires. Ainsi, pour relier les quais du Port et de Rive Neuve, le pont transbordeur de Marseille est construit en dix-neuf mois, entre juin 1904 et décembre 1905.

    Chaos de l'entre-deux-guerres

    En 1938, Marseille connaît un terrible incendie qui détruit totalement le magasin des Nouvelles Galeries, cause la mort de 73 personnes et endommage quelques immeubles de la Canebière. Devant l'ampleur du sinistre, les sapeurs-pompiers de Marseille, mal équipés et mal entraînés se montrent impuissants à éteindre l'incendie. Édouard Daladier qui est présent pour le congrès du Parti radical et logé dans l'hôtel de Noailles faisant face aux Nouvelles Galeries en flammes, déclare : « N'y a-t-il donc personne pour faire régner l'ordre dans cette ville ? ». Le bataillon de marins-pompiers de Marseille, unité militaire, est créé par le décret-loi du 29 juillet 1939 et la ville, ayant par ailleurs de lourds problèmes financiers, est mise sous tutelle et dirigée par un administrateur extraordinaire jusqu'à la Libération en 1944.

    Seconde Guerre mondiale

    Articles détaillés : Bombardements de Marseille et Bataille de Marseille.
    Destruction du quartier du Vieux-Port janvier 1943
    Dynamitage du quartier du Vieux-Port en janvier 1943

    Le 1er , un bombardement allemand cause la mort de 32 Marseillais et en blesse une soixantaine d'autres, le jour même où le bataillon de marins-pompiers, récemment créé, quitte la caserne provisoire de la rue de Lyon et prend possession de celle du boulevard de Strasbourg[69].

    À la suite du débarquement américain en Afrique du Nord, le 11 novembre, les troupes allemandes franchissent la ligne de démarcation et Marseille se retrouve occupée le 12 novembre 1942, comme le reste de la Zone libre. La ville souffre grandement de l'occupation et en particulier, lors de la Rafle de Marseille, le quartier du Panier au nord du Vieux-Port qualifié de « quartier criminel » par les nazis. Dans la nuit du 22 au 23 janvier 1943, plusieurs milliers de personnes sont arrêtées et deux jours plus tard, le 24 janvier, le général SS Oberg, assisté du préfet René Bousquet, ordonne aux habitants du quartier du Vieux-Port d'évacuer leur domicile dans les deux heures, avec 30 kg de bagages. 30 000 personnes sont expulsées. Dans les deux semaines qui suivent, 1 500 immeubles sont dynamités, laissant un champ de ruines jusqu'à la Libération. Marseille subit également plusieurs alertes aériennes. Le bombardement américain du est particulièrement dévastateur et cause la mort de plus de 2 000 personnes, en blessant environ 3 000. Près de 400 Allemands des troupes d'occupation trouvèrent également la mort[69].

    Le 15 août 1944 a lieu le débarquement en Provence. À cette occasion, l'occupant fait sauter les installations portuaires : plus de 200 navires sont coulés et le célèbre pont transbordeur de Marseille détruit[70].

    Les FFI de Marseille (et parmi eux Gaston Defferre) préparent la libération de la ville. Le 21 août, ils lancent l'insurrection accompagnée d'un mot d'ordre de grève générale. Mais mal armés et peu nombreux, leur position est critique jusqu'à l'arrivée des tirailleurs algériens du général de Monsabert et les goumiers marocains du général Augustin Guillaume qui pénètrent à Marseille le 23. Les combats avec l’armée allemande se poursuivent plusieurs jours, jusqu’à la capitulation du général Hans Schaefer le 28 août. Le 29, le général de Lattre de Tassigny assiste au défilé de l’armée d'Afrique sur la Canebière[69].

    Des années 1950 à 1980 : les difficultés

    Après guerre, l'urbanisation de la ville s'accélère. De grands ensembles sont construits dans les Quartiers nord et une grande place est laissée à la circulation automobile par la construction d'autoroutes jusqu'au cœur de la ville.

    Mais à partir des années 1970 et 1980, l'indépendance progressive des colonies françaises met à mal l'économie de la ville. Marseille souffre également d'une mauvaise réputation liée à l'insécurité et aux affaires de grand banditisme (French Connection, assassinat du juge Michel, etc.).

    En 1962, Marseille est le lieu de transit de la majorité des Pieds-Noirs fuyant l'Algérie indépendante. Beaucoup s'installent ensuite dans la ville et sa région.

    En 1973, dans un contexte de tensions autour de l'immigration et après l'assassinat d'un chauffeur de bus par un Algérien déséquilibré, la ville est le théâtre de violences racistes.

    En 1977 est mis en service le métro.

    Depuis les années 1990

    Dans les années 1990, le projet Euroméditerranée de développement économique et de rénovation urbaine est lancé. De nombreuses infrastructures nouvelles et rénovations sont réalisées dans les années 2000 et 2010 : le tramway, la rénovation de l'Hôtel-Dieu en hôtel de luxe, Le Silo, l'agrandissement du Stade Vélodrome, la tour CMA CGM, le Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée (MuCEM) ou encore la Villa Méditerranée. En 2013, Marseille est capitale européenne de la culture. Cette opération reçoit près de 10 millions de visiteurs[71].

    L'OCDE note que la ville connait aujourd'hui un dynamisme économique dans le cadre du développement de son aire urbaine mais le rapport pointe encore l'importance des inégalités sociales et la fracture économique entre le sud de la ville et les Quartiers nord[72].

    Politique et administration

    Article détaillé : Liste des maires de Marseille.

    Tendances politiques

    Paysage politique

    Ville industrielle, Marseille est très tôt un territoire d'implantation du socialisme en France : Clovis Hugues y est élu premier député d'un parti ouvrier en France en 1881 et Siméon Flaissières, le premier maire socialiste de la ville, est élu en 1892.

    Durant la majeure partie du XXe siècle, Marseille est acquise à la gauche. Après la Libération, la SFIO et le Parti communiste sont les deux principales forces politiques de la ville et le socialiste Gaston Defferre s'allie un temps à la droite contre les communistes pour conquérir la mairie. Il l'occupe jusqu'à sa mort en 1986.

    La domination de la gauche s'estompe progressivement à partir des années 1980. Aux élections de 1983 déjà, Gaston Defferre recueille moins de voix que son adversaire de droite Jean-Claude Gaudin et n'est réélu qu'à la faveur du découpage électoral. Robert Vigouroux succède à Gaston Defferre après son décès ; il est largement élu aux élections de 1989, remportant l'ensemble des secteurs en tant que dissident socialiste. En 1995, Jean-Claude Gaudin est élu maire et fait basculer la ville à droite pour la première fois depuis 1953. Il est réélu en 2001, 2008 et 2014[73]. Ce basculement se produit également lors des scrutins nationaux : le candidat de droite arrive en tête à Marseille lors du second tour des élections présidentielles en 1995, 2002 et 2007.

    Les scrutins à Marseille sont également caractérisés par un fort vote protestataire : en 1981, Georges Marchais y arrive en tête au premier tour, ainsi que Jean-Marie Le Pen en 1995 et 2002.

    Géographie électorale

    Le résultat des élections de 2014 par secteur

    Le vote à Marseille est géographiquement divisé.

    Le nord de la ville (2e, 3e, 13e, 14e, 15e et 16e arrondissements) est globalement acquis à la gauche. Les bastions communistes, comme la Belle de Mai, y ont été progressivement remplacés par le vote socialiste dans les années 1990 et 2000.

    Le sud, à l'inverse, est dominé par la droite (6e, 8e, 9e et 10e arrondissements). Les quartiers est (11e et 12e arrondissements), longtemps socialistes, ont récemment basculé à droite à la faveur de la désindustrialisation de la Vallée de l'Huveaune et de changements sociologiques.

    Le grand centre-ville (1er, 4e, 5e et 7e arrondissements) est actuellement l'objet des batailles électorales les plus serrées, comme lors des dernières élections municipales et législatives.

    Le Front national réalise ses meilleurs scores dans l'est de la ville et les Quartiers nord, notamment les 13e et 14e arrondissements (où le frontiste Stéphane Ravier s'impose au second tour des élections municipales de 2014).

    Subdivisions

    Articles détaillés : Secteurs et arrondissements de Marseille et Quartiers de Marseille.
    Le découpage des arrondissements et des secteurs de Marseille

    Marseille est l'objet de la loi PML et est, comme Paris et Lyon, découpée en arrondissements. Ceux-ci sont au nombre de 16 et sont regroupés par deux en huit secteurs. Chaque secteur dispose de son conseil et de son maire de secteur.

    Chaque secteur élit donc ses conseillers (303 au total), dont un tiers siège également au conseil municipal et élisent le maire de la ville :

    Nombre de conseillers élus par secteur
    Secteur I II III IV V VI VII VIII Total
    Conseillers de secteur 22 16 22 30 30 26 32 24 202
    Conseillers municipaux 11 8 11 15 15 13 16 12 101
    Nombre total d'élus 33 24 33 45 45 39 48 36 303

    Marseille est par ailleurs découpée en 25 cantons et sept circonscriptions.

    Finances locales

    Marseille est la grande ville française la plus endettée avec 1,806 milliard d'euros de dette en 2013, soit un endettement de 2 103 euros par habitant (contre 1 080 euros par habitant en moyenne pour les grandes villes en France)[74].

    Instances administratives et judiciaires

    Justice

    Marseille est le siège d'un tribunal de grande instance, d'un tribunal d'instance, d'un tribunal de commerce, d'un tribunal de police, d'un conseil de prud’hommes, d'un tribunal administratif et d'une Cour administrative d'appel de Marseille. La Cour d'appel se trouve à Aix-en-Provence.

    Marseille abrite la prison des Baumettes, construite en 1934. En 2006, les conditions de vie de ce centre pénitentiaire ont été jugées choquantes[75] et en 2012 le Contrôleur général des lieux de privation de liberté y dénonce « une violation grave des droits fondamentaux des personnes privées de liberté[76] ».

    Sécurité

    Article détaillé : Milieu marseillais.
    L'Évêché, l'Hôtel de police de la ville

    Le grand banditisme et les règlements de comptes entre gangs sont associés à l'image de Marseille. En 2012, 24 des 50 règlements de compte entre malfaiteurs ayant eu lieu en France se sont produits dans les Bouches-du-Rhône[77]. En 2011, selon la préfecture, 15 règlements de comptes ont été recensés à Marseille faisant 23 victimes dont 13 décédées[78] et selon France 3, il y a eu 20 règlements de compte en 2011 et 24 en 2012[79]. Si les règlements de compte sont nombreux à Marseille, leur nombre a baissé au cours des années, il était de 45 en 1985[80].

    La forte présence dans les médias nationaux de l'actualité des faits divers à Marseille, en particulier des règlements de compte, est accusée de donner une mauvaise image de la ville et conduit certains à parler de désinformation[81],[80]. Deux autres facteurs expliquent la surmédiatisation des règlements de compte à Marseille : le fait que les banlieues font administrativement partie de la ville de Marseille, et le fait que les règlements de compte sont généralement surmédiatisés, alors qu'ils ne représentent que 10% des homicides commis en France chaque année[80].

    En effet, si la ville de Marseille connaît un taux de meurtres liés à la drogue proportionnellement presque aussi élevé que celui de New York[82] avec notamment des vols avec violence (en particulier contre les femmes) et des vols à la tire qui dépassent la moyenne nationale, la circonscription de sécurité publique de Marseille[N 5] ne détient pour l'année 2008 que le 13e plus fort taux de délinquance (sur plus de 400 circonscriptions métropolitaines), derrière notamment Nice, Avignon ou Cannes, avec un taux de faits de délinquance constatés de 114,04 pour 1 000 habitants, soit les deux tiers de la moyenne nationale[83],[84]. Nice[85], par exemple, connaît proportionnellement plus de crimes[86],[87].

    Le sentiment d’insécurité[88] a toutefois poussé le gouvernement en 2012 à doter les Bouches-du-Rhône d’une Préfecture de police de plein exercice, la seule de France avec Paris.

    Défense

    Marseille est le siège de l'état-major d'une circonscription militaire de défense, de l'état-major zonal de la Gendarmerie nationale et de l'escadron de gendarmerie mobile 11/6. Y sont stationnés l'état-major de force n° 3, le commissariat de l'armée de terre de Marseille et le groupement de soutien de la base de défense expérimentale de Marseille, le 4e régiment de dragons, le 72e bataillon d'infanterie de marine, le 3e groupement logistique du commissariat de l'armée de terre. Marseille abrite également l'Hôpital d'instruction des armées.

    Le Bataillon de marins-pompiers constitue le corps municipal des pompiers de Marseille. Commandé par un officier général de marine, c'est une unité de la Marine nationale d'un effectif de 2 400 personnes. Il a été créé en 1939 à la suite de l'incendie des Nouvelles Galeries qui fit 73 morts l'année précédente. Il remplace le Bataillon de sapeurs-pompiers de Marseille, dissous à la suite de cette catastrophe. Le bataillon de marins-pompiers de Marseille a pour particularité d'être la seule unité militaire de l'armée française à agir selon les ordres et les directives d'un maire.

    International

    Marseille est le siège de quelques organismes internationaux et de recherche tels que l'Institut de recherche pour le développement (IRD), la Commission Méditerranée de Cités et Gouvernements locaux unis (CGLU) ou le Conseil mondial de l'eau. Y sont également implantés le bureau local de l'Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI), une antenne de la Banque mondiale, un bureau de l'Organisation internationale pour les migrations.

    70 consulats sont établis à Marseille, soit la deuxième représentation consulaire de France après Paris[89].

    Le , les ministres des finances du G7 se sont réunis au Palais du Pharo.

    Jumelages et partenariats

    Marseille est jumelée avec treize villes[90] et a également signé des pactes d'amitié et de coopération avec vingt-neuf villes de par le monde[91].

    Jumelages

    Année Ville Pays
    1958 Abidjan  Côte d'Ivoire
    1958 Anvers  Belgique
    1958 Copenhague  Danemark
    1958 Gênes  Italie
    1958 Haïfa  Israël
    1958 Hambourg  Allemagne
    1961 Kobe  Japon
    1968 Dakar  Sénégal
    1972 Odessa  Ukraine
    1984 Le Pirée  Grèce
    1987 Shanghai  Chine
    2004 Marrakech  Maroc
    2006 Glasgow  Royaume-Uni

    Accords de coopération

    Ville Pays
    Agadir  Maroc
    Alexandrie  Égypte
    Alger  Algérie
    Bamako  Mali
    Barcelone  Espagne
    Beyrouth  Liban
    Le Cap  Afrique du Sud
    Casablanca  Maroc
    Erevan  Arménie
    Gdansk  Pologne
    Ville Pays
    Istanbul  Turquie
    Izmit  Turquie
    Jérusalem  Israël
    Limassol  Chypre
    Lomé  Togo
    Lyon  France
    Meknes  Maroc
    Montevideo  Uruguay
    N'Djamena  Tchad
    Nice  France
    Ville Pays
    Nîmes  France
    Rabat  Maroc
    Sarajevo  Bosnie-Herzégovine
    Sousse  Tunisie
    Thessalonique  Grèce
    Tirana  Albanie
    Tripoli  Liban
    Tunis  Tunisie
    Varna  Bulgarie

    Population et société

    Démographie

    Évolution démographique

    Après une grave crise dans les années 1970 et 1980 qui a vu la population passer de plus de 900 000 à moins de 800 000 habitants (malgré un solde naturel assez positif), la population augmente de nouveau à partir des années 2000[92].

    Avec plus de 850 000 habitants, Marseille est la 2e commune de France. Son unité urbaine est cependant la 3e du pays (après Paris et Lyon) avec 1 560 921 habitants (2011), incluant Aix-en-Provence au nord, Istres, Martigues et Vitrolles à l'ouest et Aubagne à l'est. L'aire urbaine de Marseille est la 3e de France après celle de Paris et celle de Lyon. L'agglomération marseillaise a même récemment absorbé la commune de Saint-Zacharie, qui fait partie du Var. En revanche, La Ciotat, qui fait partie de la communauté urbaine de Marseille, a été absorbé par l'unité urbaine de Toulon.

    En 2012, la commune comptait 852 516 habitants. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du XXIe siècle, les recensements des communes de plus de 10 000 habitants ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[Note 1],[Note 2].

               Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    108 37496 41399 169109 483145 115146 239154 035183 186195 258
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    233 817260 910300 131312 864318 868360 099376 143403 749442 239
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    491 161517 498550 619586 341652 196800 881914 232636 264661 407
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2012
    778 071889 029908 600874 436800 550795 518839 043850 636852 516
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[93] puis Insee à partir de 2004[94].)

    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    En 2009[95] :

    En nombre d'individus
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1 645 
    90 à plus
    5 381 
    27 178 
    75 à 89
    46 622 
    51 230 
    60 à 74
    61 289 
    74 956 
    45 à 59
    83 874 
    82 014 
    30 à 44
    88 414 
    84 949 
    15 à 29
    88 287 
    78 872 
    0 à 14
    75 891 

    Une ville inégalitaire

    La Castellane, l'une des nombreuses cités des quartiers nord de Marseille

    Avec un coefficient de Gini de 0,436, Marseille est une des villes les plus inégalitaires de France[96], une partie de sa population étant très pauvre tandis que les grandes fortunes y sont également nombreuses. Ces inégalités se sont d'ailleurs aggravées récemment : alors qu'en 2000, l'échelle de revenu était de 1 à 10, elle est de 1 à 14 en 2012[97].

    D'un côté, la commune connaissait un taux de pauvreté de 25 % en 2011 qui dépassait même les 40 % dans les quartiers nord de la ville. Au-delà de l'image de ville pauvre associé à Marseille, ce premier chiffre est identique à celui de Lille ou de Montpellier, mais supérieur à celui de Lyon (15%). Une explication partielle peut se trouver dans le fait qu'une grande partie des banlieues pauvres de l'agglomération se situent administrativement au sein de la commune, contrairement à d'autres grandes villes de France : les banlieues parisiennes, lyonnaises ou lilloises connaissent en effet une pauvreté comparable[98].

    De l'autre côté, environ 3 200 contribuables sont soumis à l'impôt de solidarité sur la fortune avec un patrimoine moyen de 2,56 millions d'euros, ce qui en fait la deuxième ville hors Île-de-France et la cinquième ville de France en nombre de redevables à l'ISF[99],[100]. De la même manière, quinze familles marseillaises figurent dans les 500 premières fortunes professionnelles en France selon le magazine Challenges.

    Le sociologue André Donzel parle de Marseille comme d'une « métropole duale » proche des configurations urbaines des pays en développement où se côtoient les plus riches comme les plus pauvres[101]. En effet, la ville est grossièrement divisée entre des Quartiers nord globalement pauvres socialement et en infrastructures et un Sud plus riche et plus pourvu en transports, commerces et loisirs.

    En effet, au sud de la ville le revenu médian par unité de consommation dépasse les 19 500 euros. Le 8e est l'arrondissement le plus aisé, avec 22 718 euros, suivi par le 7e (20 853 euros), le 12e (20 080 euros) et le 9e (19 898 euros).

    À l'inverse, le nord et le centre de la ville sont plus pauvres. Le 3e arrondissement est le plus pauvre de toute la ville, avec 7 316 euros de revenu fiscal médian, soit à peine le tiers de celui du 8e arrondissement. Plus de 37 % de sa population bénéficie de la CMU complémentaire contre moins de 5 % dans le 8e arrondissement.

    Quant aux 13e et 16e arrondissements, ils regroupent à la fois des zones pauvres et d'autres plus favorisées plus disparates[N 6].

    Ces contrastes se retrouvent dans le taux de personnes non-diplômées : en 2006 il s'élève à 25,27 % pour la ville (contre 19,5 % pour la France métropolitaine)[102] mais dans les 3e, 14e et 15e arrondissements, il dépasse les 40 %. De même pour le chômage : au recensement de 2006, le taux de chômeur s'élève à plus de 30 % dans les 2e et 3e arrondissements, plus de 25 % dans les 1er et 15e, plus de 20 % dans les 14e et 16e[103].

    Une ville d'immigrations

    La famille d'Yves Montand, venue d'Italie, a immigré à Marseille lorsqu'il avait deux ans.

    Marseille est une ville dont la population s'est construite sur des vagues migratoires importantes successives, les deux plus importantes étant celle des Italiens au début à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, et celle des Maghrébins à partir des années 1950.

    Mais avant d'être une ville d'immigration, Marseille est depuis toujours à travers son port une ville de transit et une étape pour beaucoup de voyageurs vers le Nouveau Monde ou les colonies. Elle d'ailleurs pour Michel Vovelle une « ville-carrefour », de migrations diverses, temporaires ou permanente[104].

    En 2008, la ville compte 108 392 immigrés soit 12,7 % de sa population (dont 2,2 % nés en Europe et 10,5 % nés hors d'Europe, principalement au Maghreb)[105]. Par ailleurs, en 1999, 41,8 % des jeunes de moins de 18 ans avaient au moins un parent immigré (dont 23 % d'origine maghrébine, subsaharienne ou turque)[106]. Cette proportion dépassait les 50 % (dont 40 % d'origine maghrébine) en 2005 dans les trois premiers arrondissements de la ville[107],[108].

    Avant 1850 : une minorité étrangère déjà importante

    L'immigration précédant le XIXe siècle concerne surtout les Provençaux de l'arrière-pays jusqu'à la Haute Provence et le Bas-Dauphiné[109] qui quittent les campagnes pauvres pour la ville.

    À la fin du XVIIIe siècle, l'historien Michel Vovelle estime que les Italiens sont 5 à 6 000, pour une population totale de 100 000 habitants. Ils représentent alors 70 % des étrangers résidents dans la ville. Les Suisses et les Allemands sont quant à eux très présents dans la négoce à la même période.

    Les Espagnols, les Grecs, les Levantins ou les Nord-Africains occupent également une place non négligeable dans la population étrangère d'alors[110].

    Des Mamelouks sont également ramenés d'Égypte par Napoléon et s'installent dans le quartier du port mais en 1815, ils sont victimes de violences au moment de la chute du régime napoléonien, faisant une douzaine de morts[111].

    XIXe siècle, le début des vagues migratoires

    Articles connexes : Diaspora italienne en France, Diaspora grecque en France, Massacre de Chios et Vêpres marseillaises.

    À partir du milieu du XIXe siècle, l'extension du port vers le nord et la construction de la voie ferrée du PLM a lieu avec l'aide d'une main-d'œuvre principalement italienne.

    Parallèlement au déclin des industries traditionnelles, une industrie nouvelle se concentre autour de la ville. L'explosion des activités portuaires nécessite une main d'œuvre importante que la Haute-Provence, foyer d'immigration et réservoir humain traditionnelle de la ville, ne peut plus fournir. La croissance de Marseille est donc alimentée à partir de ce moment par une immigration extérieure et étrangère[112].

    La ville compte alors une forte minorité transalpine : en 1851, sur 200 000 habitants, on compte environ 16 000 Italiens. Les historiens Émile Témime et Renée Lopez parlent même d'« invasion italienne » entre les années 1850 et 1914 tant leur immigration est importante dans la ville[113]. En 1911, ils sont autour de 94 000, soit 17 % du total, et leur proportion domine largement la population étrangère (88 %). Parmi les autres communautés étrangères de l'époque, on dénombre 5 000 Espagnols et 2 000 Algériens, qui sont alors de nationalité française.

    À partir de la Restauration émerge une véritable communauté grecque à Marseille. De nombreuses familles négociantes, surtout originaires de Constantinople, Chio et Smyrne viennent grossir les rangs d'une population déjà présente au siècle précédant. En effet, profitant des blocus anglais durant la Révolution française et les guerres napoléoniennes, les Grecs battant sous pavillon neutre ravitaillent la ville en blé et s'accaparent une partie des intérêts commerciaux marseillais dans le Levant et les Échelles. On parle alors d'une véritable « aristocratie commerciale » grecque à Marseille aux XVIIIe siècle et XIXe siècle.

    Trois causes principales explique cette immigration : la suppression du droit de 20% sur les marchandises importées du Levant sous drapeau non français en 1815, l'importation du blé grec pour pallier les crises alimentaires pendant les blocus (le commerce du blé est la principale activité économique des Grecs marseillais) et enfin les représailles violentes des Turcs contre le peuple hellénique des suites de la Guerre d'indépendance débutée en 1821[114].

    Les Turcs et les Levantins constituent toujours une minorité notable[115].

    Selon la radio NPR, il y aurait aujourd'hui 300 000 personnes d'origine italienne à Marseille, soit environ 35 % de la population, ce qui ferait des Italiens la première communauté d'origine étrangère de la ville[116].

    Des années 1920 aux années 1940

    Beaucoup des réfugiés arméniens fuyant le génocide arrivent à Marseille au début du XXe.
    Articles connexes : Diaspora arménienne en France, Génocide arménien et Guerre d'Espagne.

    Dans les années 1930, on observe une nouvelle augmentation du nombre d'étrangers et un renouvellement de la population qui renforce le caractère cosmopolite de la ville[115]. Ainsi en 1935, si la population italienne reste considérable (15 % du total et 62 à 63 % des étrangers), elle est en recul par rapport aux dernières décennies. De plus, deux groupes représentent désormais plus de 10 % de la population étrangère : les Espagnols et les Arméniens, qui ont fui l'Empire ottoman suite au génocide (aujourd’hui encore, 10 % de la population marseillaise serait constituée de descendants d'Arméniens[117]). La population algérienne continue d'augmenter et ils seraient 9 500 en 1936[115].

    Entre les années 1920 et 1940, de nombreux Corses s'établissent dans les quartiers traditionnels d'immigration, le Panier et la Porte d'Aix[111]. En 1965, on estimait que plus de 100 000 Corses vivaient à Marseille, ce qui lui valait alors le surnom de « capitale des Corses »[118].

    Depuis les années 1950

    Articles connexes : Diaspora algérienne, Diaspora marocaine, Diaspora tunisienne, Diaspora comorienne en France, Exode des Pieds-Noirs, Juifs séfarades et Guerre d'Algérie.

    À partir des années 1960, la reprise économique favorise une importante immigration maghrébine et plus particulièrement algérienne. Au recensement de 1975, 60% des étrangers sont d'origine maghrébine, reprenant une partie des emplois et des quartiers qu'occupaient autrefois les Italiens[115]. Les immigrés nord-africains et leurs descendances représenteraient aujourd'hui selon NPR 200 000 personnes (soit 23% du total)[116].

    Par ailleurs, à la fin de la guerre d'Algérie en 1962, la ville accueille les Pieds-Noirs. Marseille est le lieu d'arrivée et de transit de la quasi-totalité d'entre-eux, dont une partie s'établit définitivement dans la ville et sa région. L'arrivée des Juifs séfarades d'Algérie modifie d'ailleurs grandement la communauté israélite de Marseille, qui s'élèverait aujourd'hui à 80 000 personnes[119], soit la troisième communauté juive d'Europe, après celles de Paris et de Londres[120].

    À la fin du XXe siècle, consécutivement à l'indépendance des Comores en 1975, une importante communauté originaire de ces îles s'installe également dans la ville, dans des proportions faisant de Marseille la « plus grande ville comorienne » devant Moroni, avec une population de 50 000 à 100 000 personnes selon des estimations de 2004, soit près de 10 % de la population marseillaise[121],[122],[123].

    Une ville multiculturelle

    Dès le XIXe siècle, l'influence orientale sur la ville influence beaucoup d'écrivains du XIXe siècle comme Gustave Flaubert qui écrit en 1840 : « Marseille est une jolie ville, (...) ; on y sent je ne sais quoi d’oriental, (...) »[124]. À partir du XIXe siècle, Marseille devient en effet un point de rencontre entre un Orient mystifié, source de richesse et de profusion, et un Occident transformé par l'industrialisation rapide nécessitant une main d'œuvre étrangère importante[125]. Toutefois, l'immigration depuis le Moyen-Orient et l'Afrique est quasiment inexistante avant l'arrivée des Arméniens au début du XXe siècle et n'explose réellement qu'à partir des années 1960 avec l'immigration maghrébine, libanaise et comorienne. Enfin, si elle entretient des rapports millénaires avec l'Orient, Marseille reste traditionnellement une ville de culture occidentale.

    Reste que les vagues migratoires successives ont construit l'identité de la ville, définissant sa population comme un « peuple pluriel »[126]. Les quartiers de Noailles et du Panier par exemple, qu'ont occupé beaucoup de ces nouveaux entrants à leur arrivée, sont restés multiculturels par essence, avec leurs magasins et restaurants italiens, corses, algériens, marocains, tunisiens, libanais, etc.[127].

    Pour beaucoup d'observateurs étrangers, les rapports entre les communautés sont moins conflictuels à Marseille que dans le reste de la France[128],[129],[130].

    Selon Yvan Gastaut, historien et maître de conférences à l’université de Nice Sophia Antipolis, « malgré les spécificités socioculturelles de chacune et l’attachement puissant de certaines de ces communautés à leurs traditions, la ville a toujours su absorber les nouveaux arrivants sans heurts, en faisant montre d’une grande tolérance, notamment en ce qui concerne la pratique des cultes[131] » même si « les minorités intégrées sont restées fortement structurées autour de leurs références successives[132]. »

    L'histoire de Marseille est également marquée par des poussées singulières de violences racistes : les attaques contre les Mamelouks de 1815[111], les Vêpres marseillaises de 1881 contre les Italiens ou les ratonnades de 1973 envers les Algériens.

    Sports

    Article détaillé : Sport à Marseille.

    Marseille possède 200 000 licenciés[133] ainsi que quelques clubs d'envergure internationale.

    Équipements sportifs

    Tifo géant au stade Vélodrome juste avant le Classique du 5 avril 2015.

    Le stade Vélodrome, construit en 1937, a depuis 2014 une capacité de 67 000 spectateurs, ce qui en fait le plus grand stade de football de France après le Stade de France. Son club de football résident est l'Olympique de Marseille. Le stade Vélodrome a accueilli les coupes du monde de football de 1938 et 1998, la coupe du monde de rugby à XV 2007 et accueillera l'Euro 2016.

    Le Palais des sports de Marseille, inauguré en 1989, est une salle omnisports d'une capacité de 7 400 places qui accueille chaque année le tournoi de tennis Tournoi de tennis de Marseille, le Trophée Massalia de gymnastique ou Callenge Jeanty de fleuret dames.

    Le Palais omnisports Marseille Grand Est, inauguré en 2009, contient deux patinoires, dont la plus grande de France[134] et un skatepark qui compte la plus grande rampe d'Europe[135]. Il a accueilli les championnats de France de patinage artistique 2010 et est le lieu de résidence du Massilia Hockey Club.

    Marseille abrite le Bowl de Marseille, l'un des skateparks les plus réputés du monde dans les années 1990[136][137].

    Par ailleurs, la ville compte 172 courts de tennis, 124 gymnases municipaux, 22 piscines, 72 stades municipaux, 139 boulodromes, 30 clubs de tennis, 3 terrains de golf, 3 bases nautiques, 8 dojos, 4 skateparks, 3 stands de tir, 2 hippodromes, 5 centres équestres, 2 murs d'escalade et un fronton de pelote basque[138]. La ville abrite aussi cinquante sites de plongée[139].

    Principaux clubs et personnalités sportifs

    Zinedine Zidane, ancien footballeur né à Marseille.

    L'Olympique de Marseille évolue en Ligue 1 et possède l'un des palmarès les plus importants du football français : 9 Championnats de France, 10 Coupe de France de football et une Ligue des Champions acquise en 1993. Le club a vu évoluer des joueurs emblématiques comme Josip Skoblar, Roger Magnusson, Marius Trésor, Abedi Pelé, Didier Deschamps, Chris Waddle, Basile Boli, Jean-Pierre Papin, Mamadou Niang ou encore Franck Ribéry.

    Le Cercle des nageurs de Marseille, principal club de natation de la ville, détient également un palmarès conséquent. Le nageur Camille Lacourt, licencié au club depuis 2008, détient au total quatre médailles d'or durant les Championnats du monde 2011, 2013 et 2015. Florent Manaudou est lui médaillé d'or aux Jeux olympiques de Londres en 2012, a remporté quatre médailles d'or au cours des Championnats du monde 2011, 2013 et 2015, ainsi que quatre médailles d'or durant les seuls Championnats d'Europe de natation 2014. Frédérick Bousquet a remporté quatre médailles d'or durant les Championnats d'Europe 2010 et 2012. Enfin, Fabien Gilot est médaillé d'or aux Jeux olympiques de Londres en 2012 et triple médaillé d'or aux Championnats du monde 2013 et 2015.

    Zinedine Zidane, considéré comme l'un des plus grands joueurs de tous les temps, a grandi à La Castellane, un quartier du nord de Marseille. Éric Cantona, autant connu pour ses qualités de footballeur que pour ses frasques extra-sportives, est désigné comme étant l'un des meilleurs joueurs ayant évolué à Manchester United et dans le championnat anglais.

    Parmi d'autres personnalités sportives réputées figurent Jean Bouin, Samir Nasri, Rolland Courbis, Mathieu Flamini, Franck Lebœuf, Jean-Luc Ettori ou Sébastien Grosjean.

    Nom Sport Division actuelle Stade/Salle Fondation Palmarès
    Olympique de Marseille Football Ligue 1 Stade Vélodrome 1899 9 Championnats, 10 Coupes de France, 1 Ligue des champions (1993)
    Groupe sportif Consolat Football National Stade La Martine 1964
    Union sportive Marseille Endoume Catalans Football Division d'Honneur Stade Francis Di Giovanni 1925
    Cercle des nageurs de Marseille Natation Jeux olympiques, Championnats du monde de natation, Championnats d'Europe de natation Piscine Jean Alezard 1921 12 championnats de France interclubs, 2 médailles d'or olympique
    Cercle des nageurs de Marseille Water-polo Division 1 Piscine Jean Alezard 1921 35 Championnats
    Marseille Beach Team Football de plage National Beach Soccer 2012 1 Championnat
    Bonneveine Beach Soccer Football de plage National Beach Soccer 2010 2 Championnats
    Marseille XII beach-soccer Football de plage National Beach Soccer 2010 1 Championnat
    Stade Marseillais Université Club Omnisport Stade Jean Bouin 1923 15[140]
    Marseille XIII Avenir Rugby à XIII Nationale 1 Stade Roger Couderc 1946 1 Championnat (1949)
    Massilia Hockey Club Hockey sur glace Division 2 Palais omnisports Marseille Grand Est 2012
    Blue-Stars de Marseille Football américain Casque d'Argent Stade Saint Jérôme 1994
    AMSCAS Rollersoccer 2006 6 Coupes du monde des clubs
    Olympique de Marseille Vitrolles (disparu) Handball 1991-1996 1 Coupe d'Europe des vainqueurs de Coupe, 2 Championnats, 2 Coupes de France

    Événements sportifs

    L'Open 13 est un tournoi de tennis masculin de l'ATP World Tour. Le tournoi accueille 32 participants : 25 entrants directs, 4 joueurs issus des qualifications et 3 joueurs bénéficiant d'une wild card.

    La ville accueille chaque année le semi-marathon de Marseille-Cassis depuis 1979. Il réunit chaque année 15 000 coureurs. Depuis 1990 est organisée, la veille de la course, « l'Autre Marseille-Cassis », une randonnée pédestre reliant également les deux villes, mais par le massif des calanques. En 2006, la Marche sportive a fait son apparition. Elle permet aux marcheurs de participer également à la course.

    Le Mondial la Marseillaise de pétanque est une compétition bouliste annuelle organisée par le journal La Marseillaise. Ce concours de pétanque, créé en 1962 par Paul Ricard, se dispute chaque année sur 5 jours, à partir du premier week-end de juillet. Le tournoi est, hors compétitions officielles, le tournoi le plus prestigieux au niveau mondial[141].

    Par ailleurs, la ville accueille également le World Séries 13 de beach-volley, le triathlon international de Marseille, a accueilli le Tour de France cycliste 12 fois depuis 1947, accueille chaque année le Tour de France à la voile, la Sosh Freestyle Cup avec une des deux étapes européennes de la Coupe du monde de skateboard AIS, et enfin le Meeting international de Marseille.

    La ville a été choisie comme capitale européenne du sport en 2017 et concoure aux côtés de Paris pour obtenir l'organisation des Jeux olympiques d'été de 2024 pour les épreuves de voile[142].

    Santé

    Marseille est un très important pôle régional et d'envergure national de santé. L'Assistance publique - Hôpitaux de Marseille (AP-HM) est le centre hospitalier régional de Marseille et gère les cinq hôpitaux publics de la ville :

    • l'Hôpital de la Timone
    • l'Hôpital de la Conception
    • les Hôpitaux Sud (Ste Marguerite et Salvator)
    • l'Hôpital Nord.

    L'AP-HM emploie 14 000 personnes dont 1 885 médecins[143].

    Autre hôpital public, Laveran est un hôpital d'instruction des armées.

    Les principales institutions hospitalières privées sont l'Institut Paoli-Calmettes (centre régional de lutte contre le cancer), l'hôpital Paul-Desbief, l'hôpital Saint-Joseph, et l'Hôpital européen.

    Selon un classement établi par le magazine Capital, parmi les 150 meilleurs professionnels de santé recensés en France, 10 exercent à Marseille[144].

    Marseille est par ailleurs une station thermale avec la station de Camoins-les-Bains.

    Enseignement

    Les établissements d'enseignement supérieur de la région sont répartis entre Marseille, où les enseignements portent traditionnellement sur les sciences exactes et la médecine, et Aix-en-Provence, consacré aux sciences humaines, aux lettres et au droit. Marseille comptait, en 2011-2012, 51 578 étudiants[145].

    L'université d'Aix-Marseille a été créée le par la fusion des trois universités précédentes. Ses principaux campus marseillais se trouvent à Luminy (sciences et sport), Saint-Charles (sciences et lettres), Saint-Jérôme (sciences), Château-Gombert (sciences), La Timone (santé), Canebière (droit et économie) et Colbert (économie). L'université accueille en son sein Polytech Marseille et l'École de journalisme et de communication d'Aix-Marseille.

    Parmi les autres établissements d'enseignement supérieur et de recherche de Marseille se trouvent l'École centrale, l'École nationale supérieure d'architecture, l'École Nationale Supérieure de Paysage de Versailles-Marseille, l'École des Beaux-Arts, l'École nationale supérieure maritime, l'École Supérieure de Commerce Kedge Business School et un pôle régional de l'EHESS.

    Plusieurs lycées de Marseille accueillent des formations supérieures, BTS ou classes préparatoires, notamment le lycée Marie-Curie, le lycée Saint-Charles, le lycée Jean-Perrin et le lycée Thiers, le plus ancien lycée de la ville.

    Médias

    Le Pôle média de la Belle de Mai, lieu central dédié à toutes les métiers issus de l'univers des médias.

    Le Pôle média de la Belle de Mai est le lieu consacré aux activités de l’image, du son et du multimédia de la ville.

    Marseille abrite les sièges de France 3 Provence-Alpes, de La Chaîne Marseille (LCM), la télévision locale d'informations, et d'OM TV, la chaîne officielle de l'Olympique de Marseille.

    France Bleu Provence, la radio régionale de Radio France, est la 3e radio en nombre d'auditeurs et la 2e en part d'audience, avec 98 100 auditeurs à Marseille (9,9 % d'audience cumulée et 10,2 % de part d'audience). Parmi les radios locales on compte Radio Grenouille, Radio dialogue et Radio Star.

    Le principal quotidien régional diffusé à Marseille est La Provence, issu de la fusion du Provençal et du Méridional, propriété depuis 2013 du groupe Hersant et de Bernard Tapie. La Marseillaise, quotidien fondé en 1943 par le Parti communiste, Le Ravi, journal satirique et CQFD sont également publiés à Marseille.

    Cultes

    Christianisme

    Article connexe : Liste des évêques et archevêques de Marseille.
    L'Abbaye Saint-Victor de Marseille, haut lieu du catholicisme dans le sud de la France depuis 1 500 ans.

    Le christianisme est introduit dans la ville au Ier siècle par des chrétiens d'Orient. Parmi les convertis se trouve Victor de Marseille, un officier romain tué pour sa foi et enterré sur une colline où sa sépulture sera plus tard transformée en un lieu de culte par Jean Cassien : l'abbaye Saint-Victor. C'est le plus ancien sanctuaire catholique de France et Saint-Victor devient rapidement l'emblème du christianisme marseillais. Haut lieu du catholicisme en Provence depuis 1 500 ans, elle est jusqu'au Moyen Âge la plus importante nécropole chrétienne d'Europe. À la fin de l'Antiquité, Marseille possède un rayonnement spirituel important dans le monde chrétien : elle est reconnue comme une ville de moines et des gens viennent s'y installer dans un but religieux[146].

    Marseille est un des trois diocèses français de l'Église apostolique arménienne. Le culte arménien possède la Cathédrale des Saints-Traducteurs de Marseille ainsi que sept églises. À l'église Saint-Cannat, la liturgie est célébrée par l'Église orthodoxe roumaine. L'Église de la Dormition-de-la-Mère-de-Dieu de Marseille, église orthodoxe grecque construite en 1845, contient une collection remarquable de près de quarante icônes datant du XVIIIe siècle au XXe siècle.

    Marseille compte quatre paroisses de l'Église protestante unie de France[147] : le temple Grignan, inauguré en 1825, et ceux de Marseille-Provence, de Marseille-Nord et de Marseille-Sud-Est.

    Islam

    Du fait du commerce de la ville avec le Levant et l'Afrique du Nord, les contacts avec l'islam sont très anciens à Marseille[148] : on rapporte par exemple la présence d'un « cimetière des Turcs » dès le XVIIIe siècle[149] mais l'Égyptien Rifa'a al-Tahtawi indique en 1826 que « dans cette ville vivent beaucoup de chrétiens égyptiens et syriens qui ont quitté l'Égypte en même temps que les Français. Mais il est difficile d'y retrouver des musulmans. »[150] et la population musulmane à Marseille reste faible jusqu'à la fin du XIXe siècle.

    La majeure partie des musulmans de Marseille est issue des vagues migratoires des années 1960 et 1970 venues du Maghreb, puis du Liban et des Comores et selon une étude réalisée en 2011, « au regard de toutes les autres grandes villes françaises, Marseille se distingue par l’importance de sa population ayant un lien avec l’islam »[151]. Selon le quotidien La Provence, il y aurait aujourd'hui environ 200 000 musulmans à Marseille (soit un peu plus de 20 % de la population), dont 70 000 pratiquants[152]. Les musulmans marseillais semblent faire face à de « grandes inéquités en matière d'éducation, d'emploi et de logement[151],[N 7] » par rapport au reste de la population.

    La ville compte une demi-douzaine de mosquées et une soixantaine de salles de prière. Le projet de construction d'une grande mosquée est récurrent depuis plusieurs décennies à Marseille. Dès 1937, Gaston Castel dessine les plans d'un centre islamique. En 2006, le conseil municipal autorise la construction d'une Grande mosquée dans le quartier Saint-Louis. Cependant, le projet est toujours suspendu aujourd'hui[153]. La mosquée de l'arsenal des galères construite en 1670 serait en réalité une chapelle provenant d'une villa détruite en 1920. Ses matériaux proviendrait de la mosquée des galériens turcs bâtie au XVIIIe siècle.

    Judaïsme

    Article connexe : Histoire des Juifs en Provence et au Languedoc.
    La Grande Synagogue de Marseille.

    La présence de Juifs à Marseille est très ancienne. Elle est attestée dès le VIe siècle et Grégoire de Tours rapporte que le juif Priscus, serviteur du roi Chilpéric Ier, maria son fils à une juive de la ville[154]. Selon Augustin Fabre, Marseille fut longtemps l'une des villes les plus propices pour les Israélites, grâce au « contact de tant d'hommes d'origines, de mœurs et de croyances diverses, sans cesses rapprochés par les relations du commerce[155]. »

    Les juifs de Marseille avaient au XIIIe siècle les mêmes droits que les chrétiens et les statuts municipaux de la ville arrêtés en 1236 décrètent que tous les habitants de la ville avaient les mêmes franchises, peu importe leur confession[156]. En 1257, les juifs sont même qualifiés citoyens de Marseille[157].

    À partir de 1498 cependant, la population juive à Marseille diminua sensiblement lorsque Louis XII expulsa les juifs de France. Ils furent à nouveau tolérés plus tard et peu d'années avant la révolution de 1789, on leur permit d'avoir un temple rue du Pont[155].

    Les Juifs de Provence sont à l'origine d'une langue mêlant hébreux et occitan, le Shuadit. Le premier texte connu écrit dans cette langue provient du rabin Isaac ben Abba Mari de Marseille et son œuvre Ittur datant entre 1170 et 1193[158][159].

    Parlée parmi les Juifs du Pape et de Provence, et à l'origine d'une littérature importante, elle commence à décliner du fait de l’Inquisition mais aussi par l’émancipation des Juifs dans les suites de la Révolution française, éparpillant dans tout le territoire français les communautés juives réfugiées jusque là dans le Comtat-Venaissin. La langue est désormais éteinte depuis le décès de son dernier locuteur, l'écrivain Armand Lunel en 1977.

    En janvier 1943, durant la Rafle de Marseille, les Allemands s'emparent de 4 000 juifs près du Vieux-Port avant de faire expulser puis détruire une partie du centre historique. À la suite de la décolonisation des pays du Maghreb dans les années 1950 et 1960, de nombreux juifs séfarades s'installent dans la ville et font grossir la population israélite de la ville avant d'y devenir majoritaires[120].

    Aujourd'hui, il y a 39 synagogues à Marseille[160], dont la Grande Synagogue située rue Breteuil, construite en 1864.

    Selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, la ville abriterait la deuxième population israélite de France avec 80 000 juifs, soit plus de 9 % de la population[119],[N 8]. Cela représenterait la troisième communauté juive d'Europe, après celles de Paris et de Londres[120].

    Autres cultes

    Il existe à Marseille une pagode bouddhiste dans le 15e arrondissement.

    Économie

    Entre 2010 et 2012, l'aire urbaine de Marseille a enregistré la deuxième plus forte croissance d'emploi des métropoles européennes de l'OCDE avec +2,1% par an[161]. La métropole d'Aix-Marseille est selon l'OCDE la 40e ville la plus innovante au monde et compte dix pôles de compétitivité. Elle pèse 2,8% du PIB français.

    Entre 2000 et 2012, le chômage est passé de 14,3 à 10,1% dans l'aire urbaine, mais le taux de chômage y reste toutefois 2 points plus élevé qu'en France, et elle connait un déficit d'emplois jugé à 62 000 par rapport à la moyenne des métropoles françaises comparables[72].

    Ville portuaire

    Le port de Marseille vu de L'Estaque.

    Marseille a de tout temps été une ville tournée vers la mer et le port a joué et joue encore un rôle de premier plan dans l'économie de la ville.

    Au XIXe siècle, la ville est à une situation clef pour les échanges entre la France et ses colonies : elle est au carrefour des routes commerciales qui relient l'Europe à l'Afrique, au Moyen-Orient mais aussi à l'Asie à partir de l'ouverture du canal de Suez en 1869. Le trafic portuaire explose alors, passant de 600 000 tonneaux exportés en 1820 à plus de 7 millions en 1900[162]. L'extension des activités portuaires, jusqu'alors concentrées dans l'actuel Vieux-Port, est alors nécessaire pour faire face à ce flux grandissant de marchandise : durant le Second Empire, de nouveaux bassins agrémentés de quais sont créés à la Joliette, au Lazaret ou à Arenc.

    Le port est de nouveau agrandi au XXe siècle, mais vers l'ouest, à l'extérieur de la ville. En 2013, le Grand port maritime de Marseille, qui s'étend de Marseille à Fos-sur-Mer, traite 85 millions de tonnes de marchandises, principalement des hydrocarbures (60 % des trafics)[162]. Il s'agit ainsi du premier port français, du deuxième en Méditerranée[163] et du cinquième en Europe[164]. La croissance du trafic de conteneurs depuis 1990 a été très faible comparativement aux principaux concurrents méditerranéens, la part de marché du port de Marseille passant de 18,6 % en 1989 à 5,5 % en 2006[165],[166],[167] même si depuis 2012 le trafic est en forte augmentation (+15% de 2011 à 2013) grâce notamment à la mise en service de nouveaux terminaux[162].

    Marseille est par ailleurs le premier port de croisière de France : en 2013, plus d'un million de croisiéristes ont visités la ville, dont le port de croisière est devenu en 2013 le sixième plus important en Méditerranée[168].

    Marseille est aussi parmi les trois premiers complexes de plaisance d'Europe et compte quatre ports de plaisance importants :

    • Le Vieux-Port (3 200 places à quai avec 6 mètres de tirant d'eau)
    • La Pointe Rouge (1 200 places à quai avec un tirant d'eau de 4 à 6 mètres)
    • Le Frioul (650 places à quai dont 150 anneaux réservés aux plaisanciers de passage)
    • L'Estaque (1 500 places dont 145 pour la plaisance).

    Marseille est un des principaux ports de pêche de la côte méditerranéenne française. Cependant, les pêcheurs se sont raréfiés ces dernières décennies. En effet, en 2012, pour tout le quartier maritime de Marseille, on ne comptait plus que 235 marins pour 138 navires pratiquant une pêche traditionnelle[169].

    Industries

    Entre le XVIIe siècle et le XXe siècle, Marseille était une importante ville industrielle, produisant notamment du savon, des tuiles et de la céramique, des produits alimentaires (huiles ou pâtes), de la construction navale.

    Toutefois, la décolonisation et la crise de l'industrie française ont grandement affecté le secteur industriel de Marseille. En mars 2009, la fermeture de l'Union Naval Marseille marque probablement la fin de la filière de la réparation navale à Marseille, qui employait encore plus de 6 000 personnes il y a trente ans[170].

    Marseille compte trois sites classés Seveso[171].

    La mode est un secteur relativement important à Marseille. Une soixantaine de marques locales (dont Kaporal, Le Temps des Cerises, Kulte, American Vintage, Kothai) totalisaient un chiffre d'affaires à l'export de 229 millions d'euros en 2011[172].

    Commerces et tourisme

    Le Centre Bourse, ainsi que la rue Saint-Ferréol, la rue de la République, la rue de Rome et le bas de la rue Paradis constituent le cœur commercial de Marseille avec des boutiques de vêtements, chaussures et mode pour l'essentiel. Marseille compte trois centres commerciaux importants à la Valentine, Grand Littoral, la Joliette ; plusieurs autres sont en travaux à la Capelette et au Prado destinés à permettre à la ville de capter la consommation qui se fait jusqu'à alors sur les territoires alentours[173]. Depuis 2012, les commerces du centre-ville sont autorisés à ouvrir le dimanche[174]. Cette autorisation n'a pas donné lieu à des ouvertures systématiques, les commerces de la rue Saint-Ferréol sont fermés le dimanche[175].

    Le Vieux Port, le cours Julien et les alentours des plages du Prado concentrent de nombreux restaurants.

    Marseille est l'une des villes les plus visitée de France : environ cinq millions de visiteurs s'y sont rendu en 2013, contre 2,8 millions en 1996[176], notamment grâce à la Capitale européenne de la culture[177]. Marseille est par ailleurs la deuxième ville de congrès en France et la 74e au niveau mondial[178]

    Grandes entreprises

    Siège de la CMA-CGM dans le quartier d'affaires de Marseille en cours de réalisation.

    Parmi les sociétés de renommée dont le siège est à Marseille, on trouve :

    • CMA-CGM, l'un des leaders mondiaux du transport maritime
    • la Comex, explorations sous-marines
    • les Eaux de Marseille, quatrième groupe français dans le secteur de l'eau
    • ONET, leader national du nettoyage industriel
    • la Sodexo, leader mondial des services de restauration d'entreprise
    • Wiko, n°2 sur le marché français des smartphones vendus sans abonnement depuis 2014
    • Avenir Télécom, distribution de téléphonie mobile et accessoires
    • la SNCM, compagnie de navigation qui a en particulier assuré jusqu'à présent la continuité territoriale avec la Corse
    • le Groupe Snef, génie électrique et climatique
    • la société Ricard, membre du Groupe Pernod-Ricard a son siège à Sainte-Marthe
    • Haribo France ;
    • la société Saint-Louis Sucre, bien qu'ayant son siège aujourd'hui à Paris, tire son nom du quartier éponyme de Marseille, où elle dispose toujours d'une raffinerie
    • la société Compagnie Fruitière, premier producteur de fruits de la zone Afrique-Caraïbes-Pacifique, créée en 1939 en Marseille et y ayant toujours son siège
    • Pellegrin & Fils, joaillerie

    Recherche

    La délégation Provence et Corse est le second pôle régional du CNRS après l’Île-de-France. Elle emploie près de 1 900 personnes dont 856 chercheurs auquel il faut ajouter le personnel de l'université d'Aix-Marseille et des autres organismes de recherche tels que INSERM ou l'INRA[179].

    Marché du travail

    Le quartier d'affaires de la Joliette.

    En 2008, sur les 300 831 Marseillais ayant un emploi, 257 794 travaillaient dans la commune, 36 929 dans une autre commune du département, 2 693 dans une autre commune de la région, 3 086 dans le reste de la France métropolitaine[180].

    Parmi ceux qui détenaient un emploi à temps complet à Marseille en 2008, 75,7 % avaient un contrat à durée indéterminée (y compris les titulaires de la fonction publique), 9,4 % étaient en contrat à durée déterminée, 6,3 % travailleurs indépendants, 3,8 % étaient employeurs, 1,6 % étaient apprentis, 1,5 % étaient intérimaires, 1,1 % en autres contrats aidés, 0,5 % stagiaires rémunérés[181].

    Le nombre d'emplois dans la commune est passé de 297 830 en 1999 à 338 530 emplois en 2008[182], dont 80 736 occupés par des travailleurs habitant hors de la commune.

    Marseille est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie Marseille-Provence (membre de la Chambre régionale de commerce et d'industrie Provence-Alpes-Côte d'Azur-Corse) qui gère l'aéroport Marseille Provence à Marignane[183].

    Culture locale et patrimoine

    Article connexe : Liste des monuments historiques de Marseille.

    Lieux et monuments

    Préhistoire et Antiquité

    Peinture de main humaine dans la grotte Cosquer, datée de 27 000 ans avant notre ère.

    Située au sud de la ville, la grotte Cosquer, découverte en 1992, est une grotte ornée paléolithique, fréquentée entre 27 000 et 19 000 avant le présent, dont l'entrée située sous la mer rend l'accès difficile.

    Peu de traces existent encore de la ville grecque ou romaine. Les plus visibles sont celles du port antique, situé au nord-est de l'actuel Vieux-Port, dans le Jardin des Vestiges au cœur du Musée d'histoire de Marseille. On peut y trouver des restes des fortifications grecques, de la tour de défense, de la voie dallée romaine, du bassin d'eau douce ou des terrasses funéraires.

    Patrimoine religieux

    L'Église des Réformés.

    Marseille compte de très nombreux lieux de culte. Le plus célèbre est la basilique Notre-Dame-de-la-Garde, construite sur la colline du même nom par les architectes Henri-Jacques Espérandieu et Henri Révoil de 1855 à 1870 en style romano-byzantin et dominée par une statue en cuivre doré de la Vierge, œuvre du sculpteur Eugène-Louis Lequesne.

    Autre édifice romano-byzantin, la cathédrale de la Major dans le quartier de La Joliette, achevée en 1893 sur le site de l'ancienne Major du XIIe siècle dont subsiste le chœur et la travée.

    L'abbaye Saint-Victor, dont les parties les plus anciennes datent du XIe siècle, a été construite sur ce qui est peut-être le lieu de culte chrétien le plus ancien de France. Elle a eu une importance considérable dans l'histoire de Marseille et de la Provence.

    Patrimoine militaire

    Des deux forts construits à l'entrée du Vieux-Port par Louis XIV pour surveiller la ville au XVIIe siècle, seul le fort Saint-Nicolas est encore occupé par l'armée. Le fort Saint-Jean, dont la tour carré fut construite dès le XVe siècle par René d'Anjou, est aujourd'hui occupé par le musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée.

    De l'arsenal des galères qui occupait la rive sud du port, seul subsiste aujourd'hui la capitainerie.

    Patrimoine industriel

    Marseille garde de nombreuses traces de son histoire industrielle et nombre de ces lieux sont en cours de reconversion. La manufacture des tabacs, construite en 1868 dans le quartier de la Belle de Mai est, après avoir été longtemps à l'état de friche, occupée par un lieu culturel, les Archives municipales et un Pôle média. Le silo à céréales d'Arenc a été reconverti en salle de spectacle et les immenses docks ont, quant à eux, été entièrement rénovés et convertis en bureaux.

    De l'industrie de la savonnerie, seule subsistent trois usines en fonctionnement dans les Quartiers Nord. D'autres usines, parfois en friche, parsème le nord et l'est de la ville.

    Bastides

    Le Château de la Buzine, bastide marseillaise célèbre pour avoir été celle de Marcel Pagnol.

    Les bastides sont un élément caractéristique du terroir marseillais. Domaines secondaires de campagne de la bourgeoisie marseillaise, on en dénombrait plus de 6 500 en 1773. Cette pratique était tellement répandue que Stendhal considérait que « c'est pour cela qu'il n'y a pas de spectacle le samedi : ce jour-là, dès que la Bourse est finie, chacun s'enfuit à sa Bastide [...] »[184]

    On en recense aujourd'hui encore 254 mais si certaines comme la Buzine ont été rénovées ou reconverties, beaucoup sont en décrépitude et menacées de destruction[185].

    Architecture contemporaine

    Terrasse de la Cité radieuse du Corbusier.

    Beaucoup de monuments marseillais ont été construits lors de la seconde moitié du XIXe siècle, alors que la ville était en plein essor économique, en particulier durant le Second Empire. C'est notamment le cas de l'Hôtel de préfecture des Bouches-du-Rhône, du palais de la Bourse, du palais Longchamp, du Palais des Arts, du palais du Pharo de la nouvelle Cathédrale de la Major et de la basilique actuelle de Notre-Dame-de-la-Garde. À la même époque est percée la rue de la République, ornée de bâtiments haussmanniens et qui relie le Vieux-Port au nouveau port de la Joliette.

    L'architecte Fernand Pouillon a construit de nombreux bâtiments dans les années qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale. Il fut notamment chargé de la reconstruction du quartier du Vieux-Port détruit durant la rafle (les célèbres immeubles Pouillon) ou du Contrôle sanitaire, aujourd'hui occupé par le musée Regards de Provence.

    Le Corbusier a construit en 1952 à Marseille sa Cité radieuse (appelée localement « Le Corbusier » ou la « maison du fada »[186]), exemple de l'architecture brutaliste et de son principe d'Unité d'habitation. L'immeuble, ainsi que la terrasse panoramique, peuvent être visités aujourd'hui.

    Dans le cadre de son renouveau urbain, la ville voit aujourd'hui la construction d'édifices d'architecture moderne comme le Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée ou la Villa Méditerranée.

    Monuments et lieux remarquables

    La Corniche au niveau du Petit Nice.

    La Canebière est l'artère emblématique de Marseille. Elle devient célèbre mondialement à partir de la fin du XIXe siècle, les marins étrangers s'arrêtant dans les nombreux cafés et bars de la rue : le Café turc (1850), le Café de France (1854), le Café allemand (1866), ou encore le somptueux Café Riche. À ses deux extrémités se trouvent le Vieux-Port et Église des Réformés.

    La Corniche qui longe la mer au sud du Vieux-Port a été aménagée au XIXe siècle puis élargie de 1954 à 1968. Elle est bordée à l'est de villas du XIXe dont celle de la célèbre artiste marseillaise de music-hall Gaby Deslys et accueille également le marégraphe de Marseille construit en 1883.

    Sur les plages du Prado, les Sept Portes de Jerusalem de David Soussana symbolisent l'ouverture de Marseille vers la ville trois fois sainte. Sur la Corniche se trouve le monument aux morts de l'Armée d'Orient. Le parc du 26e Centenaire abrite l'Arbre de l'Espérance qui symbolise la tolérance entre les religions et les communautés de la ville.

    Les quartiers touristiques remarquables de la ville incluent Le Panier, vieille ville méditerranéenne, le Cours Julien, quartier alternatif emblématique du street art et Les Goudes, quartier de pêcheur épargné par l'urbanisation du littoral.

    Patrimoine environnemental

    Marseille est entourée par les massifs montagneux, dessinant un arc de cercle autour de la ville : au nord, la chaîne de l'Estaque, ou de la Nerthe, puis, du nord de la ville jusqu'à l'est, le massif de l'Étoile qui rejoint le Garlaban situé plein est. Au sud-est se trouve le massif de Saint-Cyr et enfin, au sud, le massif de Marseilleveyre.

    Marseille compte également plusieurs parcs urbains répartis sur l'ensemble de son territoire. Au centre-ville se trouve le parc Longchamp, le parc du 26e Centenaire ou encore le jardin du Pharo. Au sud se trouvent notamment le parc Borély, aménagé entre 1860 et 1880 et au sein duquel se situent le château Borély, les plages du Prado situées à proximité, le parc de la campagne Pastré ou le parc de la Maison Blanche, bâti en 1840 et qui abrite une bastide. Au nord de la ville, le parc François Billoux à Saint-Louis, le parc du Grand Séminaire situé aux Aygalades, le Parc Athéna à Château-Gombert et le parc de la Bastide Montgolfier à Sainte-Marthe ainsi que la Parc de Font Obscure, en plein milieu des grands ensembles du 14e arrondissement de la ville, sont également remarquables. Enfin, à l'est de la ville se trouvent entre autres le parc Saint-Cyr, dans le quartier de Saint-Loup et le parc de la Buzine, célèbre pour être celui du Château de ma mère de Marcel Pagnol[187],[188].

    Les calanques de Marseille constituent une zone naturelle majeure : elles accueillent presque 2 millions de visiteurs par an[189] et forment depuis 2012 un parc national, le premier parc national périurbain d'Europe[190].

    Équipements et événements culturels

    Musées

    Article détaillé : Liste des musées de Marseille.
    Le MuCEM au Fort Saint-Jean.
    La cour intérieur de l'hospice de La Vieille Charité qui abrite le Musée d'archéologie méditerranéenne.
    Le Palais Longchamp avec le musée des beaux-arts à gauche et le muséum à droite.

    Marseille possède 26 musées, outre le Préau des Accoules, soit le plus grand nombre en France après Paris :

    • le musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée (MuCEM), situé au Fort Saint-Jean, est un musée national créé en 2013 et est le musée le plus visité de la ville, ayant accueilli 2 millions de personnes en 2013[191] ;
    • le musée d'histoire de Marseille retrace l'histoire de Marseille de sa fondation à nos jours, il abrite le Jardin des Vestiges ;
    • le musée d'archéologie méditerranéenne et le musée des arts africains, océaniens et amérindiens, situés à la Vieille Charité ;
    • le musée des docks romains
    • le Cabinet des Monnaies et Médailles
    • le Muséum d'histoire naturelle et le musée des beaux-arts, situés au Palais Longchamp ;
    • le musée Grobet-Labadié situé en haut du boulevard Longchamp.
    • la fondation Monticelli, au Fortin de Corbières, à l'Estaque ;
    • le musée des Arts décoratifs, de la Faïence et de la Mode situé au château Borély ;
    • le musée Cantini ;
    • le musée d'art contemporain ;
    • le Frac Provence-Alpes-Côte d'Azur
    • la Tour-Panorama (art contemporain)
    • le Musée de Notre-Dame-de-la-Garde
    • le musée du Terroir Marseillais, situé à Château-Gombert ;
    • le musée de la Marine ;
    • le Château de la Buzine (musée du cinéma)
    • la Villa Méditerranée
    • le MAMO à la Cité radieuse de Le Corbusier
    • le Mémorial des camps de la mort
    • le Mémorial de La Marseillaise
    • le musée de la Moto
    • le Musée Regards de Provence et le musée du santon Marcel Carbonel sont des musées privés.

    Beaucoup d'entre eux ont été rénovés ou créés en 2013 à l'occasion de la Capitale européenne de la culture.

    Bibliothèques

    L'Alcazar, ancien music-hall reconverti en bibliothèque.

    Marseille compte 8 bibliothèques municipales au total[192]. La plus importante d'entre elles, l'Alcazar, est située en centre-ville sur le Cours Belsunce. Autrefois célèbre salle de spectacle qui a vu se révéler de nombreuses stars du début du XXe siècle, le lieu est transformé en bibliothèque municipale à vocation régionale en 2004.

    Les sept autres bibliothèques municipales sont celles du Merlan, de Bonneveine, des Cinq-Avenues, de la Grognarde, de Saint-André, du Panier et de Castellane[193].

    Cinémas

    Les principaux cinémas de Marseille sont les suivants :

    • Le Prado : généraliste
    • Les Variétés : arts et essais
    • Le César : arts et essais
    • Le Gyptis : arts et essais
    • L'Alhambra : arts et essais
    • Le Chambord : diffusion de quelques films en V.O.

    Théâtres

    La façade du théâtre du Gymnase.

    Le théâtre du Gymnase est un théâtre à l'italienne construit dès 1804. Au cours du XXe siècle, il fait office de salle de théâtre avec des acteurs comme Louis Jouvet, Jean Weber, mais aussi de salle de concert avec Jacques Brel, Reda Caire ou Charles Aznavour. Fermé en 1980 pour cause de vétusté, il rouvre en 1986 grâce au mécène américaine Armand Hammer. Il a aussi été rénové en 2015 avec sa façade[194].

    La Criée est le théâtre national de Marseille. Ancienne criée aux poissons, le théâtre est fondé en mai 1981 et se situe 30 quai de Rive neuve à Marseille.

    D'autres théâtres sont notables comme le Merlan, le Gyptys, les Bernardines et le Toursky.

    Opéra et ballet

    L'Opéra de Marseille.

    L'Opéra de Marseille a été construit en 1920 à la place du Grand-Théâtre de 1786, détruit par un incendie en 1919. Il fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 13 février 1997.

    Marseille abrite un ballet national depuis 1972. Dénommée à l'origine Les Ballets de Marseille, la compagnie est composée d'une quarantaine de danseurs, avec Dominique Khalfouni, ancienne étoile du Ballet de l'Opéra national de Paris, comme étoile principale.

    Salles de spectacle et lieux festifs

    Événement sur le toit-terrasse de la Friche Belle de Mai.

    Le Dôme est la principale salle de spectacle de Marseille. Elle peut accueillir de 1 200 à 8 500 spectateurs selon la configuration du spectacle. Depuis son inauguration en 1994, la salle a accueilli en moyenne 300 000 spectateurs par an.

    Le Silo est une salle de spectacle située à La Joliette depuis 2011 sur le site d'ancien silo à céréales. Le lieu se veut dans le style des théâtres à l'italienne constitués de plusieurs balcons autour d’un parterre central. La salle offre une capacité totale de 2 050 places dont la configuration varie en fonction du type de spectacle proposé.

    L'Espace Julien, situé au Cours Julien, et Le Moulin sont des salles d'envergures moyennes accueillant des événements complémentaires.

    La Friche Belle de Mai est lieu culturel ouvert en 1992 à la place de l'ancienne Manufacture des tabacs de Marseille. Depuis 2002, elle abrite une salle de spectacle, le Cabaret aléatoire, ainsi qu'un skatepark depuis 2009. Depuis récemment, elle accueille également des festivals et autres événements festifs sur son toit-terrasse.

    Les Terrasses du Port, centre commercial ouvert en 2014 et situé à La Joliette abrite un toit-terrasse accueillant régulièrement des événements festifs avec un panorama sur la mer.

    Les Dock des Suds, ouverts en 1998 à place d'un entrepôt de stockage d'épices, est un lieu culturel et associatif marseillais consacré aux musiques du monde et à des manifestations alternatives. Disposant d'une salle de 2800 personnes (Salle des Sucres) et d'un espace discothèque de 1 400 personnes (Cabaret des Suds), ainsi que d'un terrain extérieur, il est utilisé pour les festivals de grande envergure.

    Manifestations culturelles et festivités

    La ville accueille de nombreux festivals, pour beaucoup créés ces vingt dernières années.

    • Musique : Fiesta des Suds, Babel Med Music, Marsatac, Jazz des Cinq Continents, Les Massiliades
    • Cinéma et télévision : Festival international du documentaire de Marseille (FID), Festival de cinéma LGBT Provence-Alpes-Côte d'Azur, Festival miroirs et cinémas d'Afriques, Marseille Web Fest
    • Danse : Festival de Marseille
    • Arts : Festival des arts éphémères, ART-O-RAMA, Paréidolie, Printemps de l'Art Contemporain
    • Culture : Japan Expo Sud
    • Grande parade maritime de Marseille

    Marseille et les arts

    Musique

    Articles détaillés : Hip-hop à Marseille et Rock à Marseille.
    IAM à l'Olympia de Montréal.
    Gari Greu du groupe Massilia Sound System en 2015.

    À la fin du XVIIIe siècle s'illustrent les compositeurs Domenico Della-Maria et Stanislas Champein, puis Ernest Reyer à la fin XIXe siècle, ainsi que Henri Tomasi et Vincent Scotto au début du XXe siècle, le premier dans le genre néo-classique et le second dans l'opérette et la chanson française. Paul Mauriat s'est lui fait connaitre dans le genre de la Musique de variétés du XXe siècle.

    Proche de New York et pionnière dans l'introduction et la diffusion du hip-hop en France, Marseille devient dans les années 1990 une des principales scènes du hip-hop français[195]. En 1993, le groupe IAM sort Je danse le mia qui connait un succès phénoménale et annonce l'âge d'or du rap marseillais. Parmi les albums les plus emblématiques de cette époque figurent Métèque et mat (1995) d'Akhenaton, L'École du micro d'argent d'IAM (1997), Chroniques de Mars (1998), compilation où figurent les principaux acteurs de l'époque, Où je vis (1998) de Shurik'n, Hier, Aujourd'hui, Demain (1999) du 3e Œil, et Art de Rue (2001) de la Fonky Family. À travers leurs textes, ils apportent un témoignage unique sur la misère sociale et les difficultés que traversait la ville dans les années 1990, notamment dans des titres comme Demain, c'est loin (1997) d'IAM.

    À partir du début des années 2000, on note un déclin du hip-hop marseillais sur la scène française[196], malgré la présence d'artistes comme Psy 4 de la rime, dont est issu Soprano, Kenza Farah, Faf Larage ou Keny Arkana. Néanmoins, le hip-hop marseillais reste aujourd'hui un vivier de créativité avec l'émergence d'acteurs comme Under Kontrol, champions du monde de Human Beatbox, ou Chinese Man Records, label du collectif Chinese Man.

    La scène rock marseillaise est représentée par Dagoba (groupe de metal industriel), Oai Star ou Quartiers nord.

    Mêlant styles contemporains et traditionnels, Massilia Sound System (célèbre groupe de reggae), Moussu T e lei Jovents et Lo Còr de la Plana s'attachent à faire vivre la langue occitane.

    Dans la chanson français s'illustre Patrick Fiori.

    Cinéma, spectacle et télévision

    Marcel Pagnol, célèbre romancier et metteur en scène marseillais.

    À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, Marseille est l'une ville-phare du cabaret, de l'opérette et du music-hall, comme l'atteste le succès de l'Alcazar. Parmi les grands noms de cette période, nombre d'entre eux comme Yves Montand, Tino Rossi, Vincent Scotto, Raimu, Maurice Chevalier, Gaby Deslys, Félix Mayol ou encore Fernandel se firent connaitre à Marseille avant de partir pour la capitale. Certains comme Yves Montand, Raimu ou Tino Rossi feront également carrière dans le cinéma.

    Robert Guédiguian et sa femme Ariane Ascaride, ainsi que l'acteur Louis Jourdan incarnent le cinéma marseillais. Maurice Béjart, danseur et chorégraphe, a beaucoup contribué à la naissance de la danse moderne en France et en Belgique dans les années 1960.

    L'histoire du cinéma marseillais est marqué par la représentation populaire construite autour de la ville. Ainsi, elle est tantôt décrite au travers de comédies, souvent dramatiques, accompagnées de leurs Marseillais populaires (la Trilogie marseillaise de Marcel Pagnol, La Bonne Étoile de Jean Boyer ou À la vie, à la mort ! de Robert Guédiguian), tantôt à travers son milieu mafieux (À bout de souffle de Jean-Luc Godard, Borsalino de Jacques Deray, La table aux crevés d'Henri Verneuil, ou French Connection de William Friedkin)[197],[198].

    C'est également à Marseille qu'est filmée la série Plus belle la vie, dans les studios de la Belle de mai et qu'est actuellement tournée la future série de Netflix intitulée Marseille et prévue pour 2016.

    Récemment, Marseille est devenue la deuxième ville de France la plus filmée après Paris : elle a accueilli selon la mairie plus de 1 300 tournages en dix ans, dont 15 longs-métrages en 2014. Le cinéma génère en 2015 168 millions d’euros de retombées indirectes et 30 millions d’euros de retombées directe[199].

    Littérature

    Edmond Rostand, auteur du célèbre Cyrano de Bergerac.
    Antonin Artaud est particulièrement connu pour le Théâtre de la cruauté qu'il a inventé.

    Marseille a vu naitre à travers son histoire plusieurs écrivains célèbres, parmi les plus fameux Pétrone, Edmond Rostand, Marcel Pagnol ou Antonin Artaud. Mais elle a également accueilli et inspiré des écrivains voyageurs qui y ont fait escale, souvent avant de partir vers l'Orient[200].

    Dans l'Antiquité émergent quelques écrivains notables comme Pétrone, auteur supposé du Satyricon, Salvien de Marseille ou Jean Cassien, fondateur de l'abbaye de Saint-Victor de Marseille et auteur d'une œuvre doctrinale importante qui a profondément influencé le monachisme occidental du Ve siècle à nos jour.

    Au cours du Moyen Âge s'illustrent les troubadours Paulet de Marseille et Folquet de Marseille.

    Robert Ruffi, écrivain et poète de langue d'oc, et Honoré d'Urfé, auteur du premier roman-fleuve français, sont des figurent importantes de la littérature française durant la Renaissance.

    Au XIXe siècle, la ville reste à l'écart de la renaissance félibréenne mais est toutefois le siège d'une importante littérature ouvrière en provençal, sous l'inspiration du poète Victor Gelu et dont les auteurs s'autoproclament troubaire marsihés[201].

    Au cours de cette période, Marseille accueille et inspire des voyageurs romantiques comme Stendhal, Alexandre Dumas (qui y situe son roman Le Comte de Monte-Cristo), Gustave Flaubert, Chateaubriand ou Arthur Schopenhauer. À la fin du siècle, le Marseillais Edmond Rostand écrit le célèbre Cyrano de Bergerac (1897). C'est également à Marseille qu'Honoré de Balzac situe la résidence de la baronne de Macumer dans Mémoires de deux jeunes mariées ou que le père de Modeste Mignon de La Bastie revient avec sa fortune retrouvée dans Modeste Mignon.

    Antonin Artaud marque lui le début du XXe siècle avec Le Théâtre et son double dans lequel il développe le concept de Théâtre de la cruauté. Albert Londres, qui voyage à Marseille au même moment, écrit Marseille, porte du sud en 1927. André Suarès publie quant à lui en 1932 son fameux Voyage du condottière. René Char a également vécu et étudié à Marseille au début du XXe siècle.

    Marcel Pagnol devient célèbre avec son œuvre théâtrale la Trilogie marseillaise, composé de Marius (1929), Fanny (1931) et César (1946), qu'il adapte ensuite au cinéma. Également célèbre, son autobiographie romancée est formée de La Gloire de mon père (1957), du Château de ma mère (1957), du Temps des secrets (1960) et du Temps des amours (1977, inachevé). Enfin, son diptyque L'Eau des collines, composé de Jean de Florette et de Manon des Sources, est publié en 1963.

    Durant la Seconde Guerre mondiale, les surréalistes, avec dans leurs rangs André Breton, Victor Brauner, Max Ernst ou André Masson, se cachent dans la Villa Air-Bel à Marseille pour fuir l'avancée des Allemands et y créent le Jeu de Marseille.

    Dans la seconde moitié du XXe siècle, Jean-Claude Izzo situa plusieurs de ses romans noirs dans sa ville natale.

    Peinture et sculpture

    Pierre Puget, célèbre sculpteur marseillais.
    La mer à l'Estaque, 1878-1879, Paul Cézanne, huile sur toile, 73 x 92 cm, Musée Picasso de Paris.

    Pierre Puget, célébré comme « le Michel-Ange de la France » aux XVIIIe et XIXe siècles et natif de Marseille, est l'un des représentants de l'esprit classique français du Grand Siècle dans la sculpture, avec des œuvres comme Milon de Crotone ou la Vieille Charité. Il est en outre l'un des introducteurs de l'Art baroque en France.

    Au XIXe siècle s'illustre le caricaturiste Honoré Daumier. Surtout connu pour ses caricatures d'hommes politiques et ses satires du comportement de ses compatriotes, il a changé la perception que nous avons sur l'art de la caricature politique.

    Autre sculpteur célèbre de la ville, Auguste Carli est l'auteur de l'Escalier monumental de Saint-Charles.

    Aux entrées nord et sud du tunnel autoroutier de Saint-Antoine, se trouve une œuvre du sculpteur Jean-Marie Baumel nommée Marseille et la mer Méditerranée. Les deux sculptures représentent, au nord, Marseille avec un bateau, l'abbaye de Saint-Victor et l'Hôtel de ville et, au sud, la Provence avec une allégorie de la région, le Palais des papes d'Avignon et les Arènes d'Arles[202].

    La peinture marseillaise est quant à elle représentée par Adolphe Monticelli, Joseph Garibaldi, Henri Pinta ou Valère Bernard, ce dernier étant également un écrivain et poète d'expression occitane. Les paysages naturels et industriels du quartier de L'Estaque ont également été une source d'inspiration pour de grands peintres français qui y ont séjourné entre 1870 et 1914, à l'image de Paul Cézanne, Georges Braque (de 1906 à 1910), André Derain (1905), Raoul Dufy, Othon Friesz (1907), Albert Marquet (de 1916 à 1918), et Auguste Renoir. Les œuvres impressionnistes de Cézanne, premier de ces peintres à fréquenter L'Estaque, ont eu une forte influence sur ses amis et les artistes contemporains.

    Langues

    Articles détaillés : Parler marseillais, Provençal et occitan.
    Les dialectes de l'occitan parmi lesquels figure le provençal.

    Jusqu'au début du XXe siècle, la langue principale de Marseille est le provençal. Aujourd'hui, malgré le très fort déclin de son usage, il subsiste de nombreuses associations culturelles, écrivains et groupes de musique utilisant cette langue à Marseille (Massilia Sound System, Moussu T e lei Jovents ou Lo Còr de la Plana pour les plus réputés).

    Le provençal a en outre laissé d'importantes traces dans la toponymie ou la gastronomie locale mais également dans le français très caractéristique parlé par les habitants de la ville. En effet, le parler marseillais est influencé par le substrat linguistique provençal sur lequel il s'est greffé, mais aussi par les apports linguistiques dus aux diverses immigrations.

    L'accent marseillais est ainsi reconnaissable à une prononciation particulière et se distingue également par un vocabulaire propre et un grand nombre d'expressions dont certaines sont entrées dans les dictionnaires usuels[203]. Cette forme particulière de français a donné lieu à une importante production littéraire et musicale (Marcel Pagnol, Jean-Claude Izzo, Philippe Carrese, Quartiers Nord, IAM, etc.).

    Si la langue majoritaire est aujourd'hui le français, Marseille abrite également une multitude de langues, en raison notamment des vagues successives d'immigration : l'arabe, l'arménien, le kabyle, le comorien et, dans une moindre mesure aujourd'hui, l'italien et l'espagnol mais également le corse.

    Gastronomie

    Article détaillé : Cuisine de la Provence méditerranéenne.
    Espadon à l'huile d'olive et ratatouille.

    Les spécialités culinaires de Marseille sont nombreuses, parmi lesquelles l'aïoli (sauce à base d'ail et huile d'olive), la tapenade (littéralement « la câprée », « tapena » signifiant « câpre » en occitan ; préparation à base de câpres, d'anchois et d'olives broyées), la bouillabaisse (plat à base de poissons de roche, de sauces et de légumes), la panisse (galette de farine de pois chiche), la navette (biscuit dur et aromatisé à la fleur d'oranger en forme de barque), la pompe, la fougasse, les alouettes sans tête, ou encore les pieds et paquets, préparés avec des tripes de mouton, des pieds de mouton et du lard.

    Le pastis est la boisson emblématique de la ville : c'est une boisson alcoolisée à base d'épices et d'anis.

    Héraldique et devise

    Article détaillé : Armoiries de Marseille.

    Le drapeau de Marseille a la particularité d'être antérieur à son blason. La croix est une référence aux drapeaux des Croisés, tandis que l'azur est la couleur de la ville. Attesté depuis le XIIe siècle, c'est l'un des plus vieux drapeaux français et européens. La première représentation conservée des armoiries de Marseille date, elle, de la fin du XIIe siècle.

    Les armoiries sont supprimées le sous la Révolution car jugées associées à la noblesse. L'ancien écusson est à nouveau utilisé à partir de 1809 sous le Premier Empire[204].

    La devise officielle de Marseille est « Actibus immensis urbs fulget massiliensis » : en français « La ville de Marseille brille par ses hauts faits » et en provençal « De grands fachs resplendís la ciutat de Marselha »[205]. Elle date de 1257 et se disait à l'époque en provençal médiéval « De grands fachs resplend la cioutat de Marseilles ». Elle a pris en 1691 sa forme actuelle en latin[206].

    Une autre devise datant de 1675, « Massilia civitas » (« ville de Marseille »), a également figuré sur les armoiries entre 1826 et 1883[207],[204].

    D'autres devises ont également existé : « Sub cujus imperio suma libertas » (devise antérieure à la prise de Marseille par Louis XIV en 1660, qui se traduit par « Sous quelqu'empire que ce soit liberté entière »), « Victor deffend verrauoment Marseille et lous cioutadans », « Massiliam vere victor civesque tuere » (1691), « Fama volat » (1704), « Illustrat quos summa fides » (1705), ou encore « Eximia civitas » (1816)[208],[209].

    Voir aussi

    Bibliographie

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    • Claude Camous, « 122 ans d'histoire(s) de Marseille » (Annibal Camous), (1638-1759 ) --Marseille (Bouches-du-Rhône ) -- 17e siècle - 18e siècle - Préface de Georges Bergoin, Secrétaire perpétuel de l'Académie de Marseille - Marseille (21 Bd Longchamp, 13001) : Comité du vieux Marseille, 2003 -2 vol. (183 p.) : ill., couv. ill. en coul. ; 21 cm - Cahier / Comité du vieux Marseille ; 91, 1-2 - Notice n° : FRBNF38967626 - http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb389676269/PUBLIC
    • Claude Camous, 1874, David Bosc, Marseille Accusé, préface d' Adrien Blès de l'Académie de Marseille - Marseille (21 Bd Longchamp, 13001) : Comité du vieux Marseille, 2001 - Notice n° : FRBNF37660908 - source BNF
    • Claude Camous, La Grande Guerre à Marseille ; préface de Jean Contrucci - éditions Autres Temps, Gémenos 2014 ,160 p. (ISBN 9782845214750) - Collection "Tout savoir sur Marseille"

    Articles connexes

    • Liste de personnes nées à Marseille
    • Vieux-Port de Marseille
    • Circonscription de sécurité publique de Marseille
    • Foire à l'ail et aux taraïettes
    • Liste de chansons francophones dont le titre comporte le nom de Marseille
    • Fête de Saint-Léon (Marseille)

    Liens externes

    • Site de la mairie
    • Site de l'office du tourisme et des congrès

    Notes et références

    Notes

    1. Prononcé [maʀ.ˈse.jə] avec l'accent marseillais et [maʁ.ˈsεj] en français standard.
    2. En occitan provençal Marselha ou Marsiho selon la graphie, prononcé [maʀˈsijɔ].
    3. Distance Marseille - Turin : 373 km en passant par Briançon, 485 km en passant par Vintimille.
    4. 40 à 50 cm sur la chaîne de l'Estaque au niveau de Vitrolles et Marignane, des valeurs jamais observées… « Pics de froid en Europe : Marseille paralysée par la neige », sur le site du quotidien Le Monde, .
    5. Elle comprend également les communes d'Allauch et Plan-de-Cuques.
    6. Les zones favorisées sont le nord du 13e arrondissement (quartiers Château-Gombert, Palama, Les Médecins, Les Mourets et une partie de Saint-Mitre) et une partie du quartier de l'Estaque dans le 16e arrondissement.
    7. vast inequities in education, employment, and housing
    8. La population de Marseille était d'environ 850 000 habitants en 2011.
    1. Au début du XXIe siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par la loi no 2002-276 du 27 février 2002, dite « loi de démocratie de proximité » relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V « des opérations de recensement », afin de permettre, après une période transitoire courant de 2004 à 2008, la publication annuelle de la population légale des différentes circonscriptions administratives françaises. Pour les communes dont la population est supérieure à 10 000 habitants, une enquête par sondage est effectuée chaque année, la totalité du territoire de ces communes est prise en compte au terme de la même période de cinq ans. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au 1er janvier 2009 et correspond au recensement de l’année 2006.
    2. Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et aux années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

    Références

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