1940
Années : 1937 1938 1939 1940 1941 1942 1943 Décennies : 1910 1920 1930 1940 1950 1960 1970 Siècles : XIXe siècle XXe siècle XXIe siècle Millénaires : Ier millénaire IIe millénaire IIIe millénaire |
Jan - Fév - Mar - Avr - Mai - Jun Jul - Aou -Sep- Oct - Nov - Déc |
Afrique, Amérique (Canada (Alberta, Colombie-Britannique, Île-du-Prince-Édouard, Manitoba, Nouvelle-Écosse, Nouveau-Brunswick, Ontario, Québec, Saskatchewan, Territoires du Nord-Ouest et Yukon) et États-Unis) et Europe (Belgique, France, Italie et Suisse) |
Aéronautique • Architecture • Automobile • Bande dessinée • Chemins de fer • Cinéma • Disney • Droit • Économie • Fantasy • Football • Littérature • Musique populaire • Musique classique • Numismatique • Parcs de loisirs • Photographie • Radio • Santé et médecine • Science • Science-fiction • Sociologie • Sport • Télévision • Théâtre |
Romain · Chinois · Grégorien · Hébraïque · Hindou · Musulman · Persan · Républicain |
1940 est une année bissextile commençant un lundi.
En bref
- 7 avril : campagne de Norvège.
- 10-13 mai : percée de Sedan.
- 10-28 mai : invasion de la Belgique par les troupes allemandes.
- Appel du 18 Juin.
- Armistice du 22 juin 1940.
- 3 juillet : bataille de Mers el-Kébir.
- 5 août : début de la bataille d’Angleterre.
- 28 octobre : début de la guerre italo-grecque.
Événements
Afrique
- 19-27 mars : grève dans les mines de cuivre en Rhodésie du Nord. Le syndicat des mineurs européens obtient une augmentation[1].
- 27 mars : création à Lagos de la Cameroons Youth League par les étudiants du Southern Cameroons scolarisés au Nigeria, mouvement de protestation contre l’administration coloniale britannique[2].
- 10 mai : 77 974 tirailleurs africains sont engagés dans la guerre en Europe. L’AOF fournit 63 299 « tirailleurs sénégalais » et Madagascar 14 675 hommes. Le 25 juin, lors de l’armistice, environ 40 000 d’entre eux ont été tués, exécutés lors de leur capture (24 000 tirailleurs sénégalais on trouvé la mort), blessés ou faits prisonniers[3].
- 10 juin : l’Italie entre en guerre[4] ; début de la campagne d’Afrique de l’Est par les Britanniques contre les Italiens à laquelle vont concourir les Belges et les Sud Africains.
- 11 juin : intervention militaire de l’Italie contre l’Égypte. Le Premier ministre Ali Mahir Pacha refuse de déclarer la guerre aux forces de l’Axe et se borne à faire voter le 12 juin par les assemblées égyptiennes la rupture des relations diplomatiques avec Rome mais refusent d’engager des troupes contre l’Italie[5]. En vertu du traité de 1936, l’État de siège est proclamé et les troupes britanniques se déploient dans le pays. Les Britanniques obtiennent la démission d’Ali Mahir le 28 juin, puis en août le renvoi du chef d’état-major qui leur est hostile[6]. La première offensive italienne à l’automne se solde par un échec.
- 14 juin : le général Caunter s’empare par surprise des forts Maddalena et Capuzzo, sur la frontière entre l’Égypte et la Libye, puis les abandonnent délibérément[7].
- 18 juin : à Bordeaux, le gouvernement belge en exil nomme le ministre des colonies Albert de Vleeschauwer administrateur colonial avec pleins pouvoirs et le gouverneur général Pierre Ryckmans, gouverneur général du Congo belge, met la colonie à la disposition des Alliés. Après la reddition de l’armée belge en Belgique (28 mai), les troupes du Congo belge, qui ne sont pas concernées, vont pouvoir continuer le combat aux côtés des Britanniques[8].
- 24 juin : arrivée à Casablanca du Massilia, parti de France le 21 juin avec 27 parlementaires à son bord. Ils sont gardés à vue puis arrêtés le 16 août pour désertion[9].
- 25 juin :
- décret du gouvernement de Vichy réunissant l’AEF, l’AOF et les protectorats du Togo et du Cameroun dans un haut-commissariat à l’Afrique française confié au gouverneur général de l’AEF Pierre Boisson, qui prend ses fonctions à Dakar le 23 juillet. Après la capitulation de la France, les administrateurs de l’Afrique prennent le parti de suivre le gouvernement Pétain en dépit des démarches du général de Gaulle[10]. Démilitarisation de la frontière nigéro-libyenne.
- Hailé Sélassié quitte Londres pour Alexandrie, puis Khartoum (juillet)[11]. Il envoie des émissaires en Éthiopie pour diffuser ses proclamations.
- 3 juillet : destruction à Mers el-Kébir d’une partie de la flotte française par les Britanniques[12].
- 4 juillet : les Italiens d’Éthiopie s’emparent de Kassala et Gallabat à la frontière du Soudan anglo-égyptien[13].
- 8 juillet : attaque britannique de Dakar. Le cuirassé Richelieu est torpillé mais s’en tire avec des dégâts légers[12].
- 15 juillet : les Italiens du duc d’Aoste s’emparent de Moyale à la frontière du Kenya[14].
- 17 juillet : le Colonial Development and Welfare Act, présentée à la Chambre des communes le 21 mai, reçoit la sanction royale[15]. La loi préconise un plus large accès des indigènes à l’administration des colonies britanniques et un développement outre mer des principes socialistes de l’État providence[16].
- 5-19 août : attaque italienne de la Somalie britannique[17].
- 12 août : René Pleven, le lieutenant de Boislambert, le capitaine Parent et le capitaine Leclerc, envoyés en délégation par le général de Gaulle pour obtenir le ralliement de l’AEF à la « France libre », arrivent à Lagos[18].
- 26 août : le gouverneur du Tchad Félix Éboué se rallie à la « France libre ». Il est bientôt suivis par les autres territoires de l’Afrique-Équatoriale française[19].
- 27 août : prise de Douala par Leclerc et de Boislambert et ralliement du Cameroun à la France libre ; Yaoundé accueille triomphalement Leclerc le 29 août[18].
- 28 août :
- rébellion à Brazzaville et ralliement du Congo français[19].
- massacre de membres de la tribu maure des Tinouajiou à Mouchgag, en Mauritanie, provoqués par les partisans du mouvement réformiste musulman hamalliste. Cheikh Hamallah ben Mohamed ben Omar (1886-1943), son fondateur, est arrêté à Nioro en juin 1941 par les autorités coloniales et exilé à Cassaigne en Algérie puis à Montluçon, où il meurt en janvier 1943[20].
- 30 août : ralliement de l’Oubangui-Chari[19].
- 13 septembre : les forces italiennes sous le commandement du maréchal Rodolfo Graziani envahissent l’Égypte[21].
- 23 - 25 septembre : attaque anglo-gaulliste de Dakar. Pierre Boisson résiste[10].
- 27 octobre : Charles de Gaulle institue un Conseil de défense de l’Empire chargé de la conduite générale de la guerre en vue de la libération[22]. Brazzaville devient la capitale de la « France libre ».
- 10 novembre : les Forces Françaises Libres entrent dans Libreville[23].
- 12 novembre : Félix Éboué, un Antillais, devient le premier gouverneur général noir de l’Afrique-Équatoriale française[24]. Il recommande aux administrateurs coloniaux d’accorder davantage de responsabilités aux chefs coutumiers et de leur témoigner plus de respect. Il limite le travail forcé, crée un statut pour les « notables évolués » (exemption de travail obligatoire, avantages fiscaux, etc.), attribue à des Africains certains postes administratifs jusque-là réservés aux Européens et érige plusieurs villes africaines (Fort-Lamy, Libreville et Bacongo, un quartier de Brazzaville) au statut de « communes ».
- 14 novembre : Port-Gentil et Kango capitulent et le Gabon se rallie[23].
- 9 décembre : début de l’opération Compass. Les Britanniques ripostent à l’invasion italienne de l’Égypte ; ils contrôlent Benghazi le [21].
- 21 décembre : le sous-marin Narval des Forces françaises libres est coulé au large de Sfax après avoir heurté une mine[25].
Amérique
- 18 février : au Paraguay, le président José Félix Estigarribia abroge la Constitution de 1870 et impose une dictature[27].
- 8 mai : Rafael Ángel Calderón Guardia devient président du Costa Rica (fin en 1944)[28].
- 10 juillet : promulgation d’une constitution corporatiste au Paraguay[27].
- 21-30 juillet : conférence des ministres des Affaires étrangères des États américains réunie à La Havane. Après la défaite de la France et des Pays-Bas en juin, pour maintenir la neutralité adoptée à la conférence de Panama dès septembre-octobre 1939, les colonies européennes du continent américain sont placées sous la tutelle des États américains pour éviter qu’elles ne tombent sous contrôle allemand (acte de La Havane)[29].
- 20 août-21 août : assassinat de Léon Trotski à Coyoacán (Mexico) sur l’ordre de Staline, par un agent du service secret du Guépéou, Ramón Mercader (alias Jacques Mornard)[30].
- 7 septembre, Paraguay : le dictateur José Estigarribia meurt dans un accident d’avion[31] et est remplacé par le ministre de la guerre, le général Higinio Morínigo qui assume tous les pouvoirs pendant toute la durée de la guerre, avec l’appui du Brésil et des États-Unis qui veulent éloigner le Paraguay de l’influence de l’Argentine restée neutre (fin en 1948)[32].
- 1er décembre : Manuel Ávila Camacho (PRM) élu président de la République du Mexique dans des élections contestés le 7 juillet contre le candidat du PAN, Juan Andreu Almazán (es), prend ses fonctions (fin de mandat en 1946)[33].
Asie
- 8 janvier : discours du Premier ministre du Japon Fumimaro Konoe qui popularise le slogan Hakkō ichiu[34].
- 14 janvier : Mitsumasa Yonai devient premier ministre du Japon (fin le 16 juillet)[35].
- 26 janvier : les États-Unis résilient le traité de commerce et de navigation conclu avec l’Empire du Japon en 1911[36]. Le Japon dépend alors des États-Unis pour 90 % de ses besoins en fer, 91 % de sa consommation de cuivre et 60 % de son alimentation en pétrole.
- 22 février, Tibet : intronisation du nouveau dalaï-lama Tenzin Gyatso[37]. Trop jeune, il ne peut empêcher que la politique intérieure soit de nouveau dominée par les querelles des régents.
- Février, Indes orientales néerlandaises : sous l’impulsion du GAPI (id), le Volksraad demande la création d’un gouvernement autonome indonésien. En mai, les Pays-Bas sont envahis. Le gouvernement hollandais de Londres déclare qu’on ne saurait envisager de réformes avant la fin de la guerre (23 août), ce qui est confirmé par le discours de la reine Wilhelmine du [38].
- 23 mars : résolution de Lahore[39]. Muhammad Ali Jinnah, président de la Ligue musulmane demande la partition de l’Inde en deux États indépendants.
- 30 mars, Chine : Wang Jingwei, qui revendique la légitimité du Kuomintang, constitue à Nankin le Gouvernement national réorganisé de la République de Chine, qui collabore avec le Japon[40]. Tchang Kaï-chek reçoit l’aide des Britanniques via la Birmanie.
- 1er mai - 12 juin : victoire chinoise sur le Japon à la bataille de Zaoyang-Yichang[41].
- 12 juin : signature d’un pacte de non-agression entre la France et la Thaïlande ; après la défaite de la France (Armistice du 22 juin), il n’est pas ratifié par le gouvernement Phibun[42].
- 21 juillet : le prince Fumimaro Konoye devient premier ministre du Japon (fin le )[35]. Il forme un gouvernement excluant tous les membres de parti politiques. Le général Tojo est ministre de la Guerre[44].
- 20 août - 5 décembre : offensive des cent régiments[41]. Victoire des troupes communistes chinoises sur les Japonais dans le nord de la Chine.
- 22 septembre : occupation du Tonkin par les Japonais. Lạng Sơn, encerclée capitule le 25. Les troupes japonaises entrent à Haiphong le 26 septembre. L’amiral Jean Decoux gouverneur général de l’Indochine française, privé de secours alliés, ne peut s’y opposer et collabore avec la permission de Vichy[45].
- 17 septembre, Thaïlande : encouragé et soutenu par le Japon, le gouvernement Phibun demande à la France de Vichy les territoires de la rive droite du Mékong qui lui avaient été cédés en 1893 et au cours des années suivantes[46]. En décembre, Phibun lance une offensive et occupe les territoires de Paklay et de Bassac, sur la rive droite du Mékong au Laos[47].
- 27 septembre : pacte tripartite entre le Japon, l’Italie et l’Allemagne dirigé contre les États-Unis et le Royaume-Uni[48].
- 11-13 octobre, Inde britannique : réunion du comité exécutif du Congrès à Wardha. Gandhi déclenche un programme de désobéissance civile limitée : seul des volontaires désignés doivent prendre part au satyâgraha[49].
- 23 décembre, Chine : dissolution des organisations communistes sur ordre de Tchang Kaï-chek, qui rompt l’accord entre le Guomindang et le Parti communiste chinois du [50].
Proche-Orient
- 28 mars, Irak : le Premier ministre Nuri as-Said démissionne et le 31 mars entre dans un nouveau gouvernement dirigé par Rachid Ali en tant que ministre des Affaires étrangères. Il refuse de rompre les relations diplomatiques avec l’Italie en juin, marquant ainsi l’indépendance de l’Irak par rapport à la Grande-Bretagne. Après la défaite française, l’Irak cherche un accord avec l’Allemagne. Le mufti de Jérusalem, réfugié en Irak, entre en contact avec l’Axe en été. Berlin répond de manière vague[51].
- 10 mai : l’arrivée de Churchill au pouvoir[52] modifie la politique britannique en Palestine mandataire. Favorable à la cause sioniste, il est hostile au Livre Blanc de 1939[53]. Mais Eden, au Foreign Office à partir du 22 décembre, défend la politique du gouvernement précédent. L’immigration juive est limitée comme les transferts de terres arabes. En revanche, aucun transfert de pouvoir n’est opéré en faveur des Arabes palestiniens. Les sionistes encouragent les Juifs de Palestine à s’enrôler dans l’armée britannique et organisent des réseaux d’immigration clandestine[54]. Les Arabes qui s’engagent sont cantonnés à des tâches non-combattantes.
- 15 et 24 juillet : des avions italiens bombardent la raffinerie et les installations portuaires de Haïfa[55],[56].
- 16 juillet, Syrie : l’homme politique islamiste syrien Abd ar-Rahman Chahbandar (en) est assassiné à Damas. L’enquête fait porter les soupçons sur Jamil Mardam Bey (en) et Lutfi al-Haffar (en)[57]. Devant les risques de répression, les principaux membres du Bloc national se réfugient en Irak. Seul Quwwatli reste en Syrie et entre en contact avec les représentants de l’Axe. Quand la France s’effondre en juin, le haut-commissaire français en Syrie Gabriel Puaux envisage de poursuivre la lutte. Les Britanniques imposent néanmoins un blocus sur la Syrie et le Liban et encouragent les premiers Français libres. Les envoyés de Vichy imposent une épuration des cadres soupçonnés de gaullisme. Puaux est rappelé en novembre et remplacé par le général Henri Dentz[58].
- 9 septembre : bombardement de Tel-Aviv par l’aviation italienne[59].
Europe
- 4 janvier : le parlement irlandais accorde les pleins pouvoirs à Éamon de Valera pour lutter contre le terrorisme.
- 8 janvier : rationnement au Royaume-Uni, notamment sur le beurre, le sucre et la viande.
- 17 janvier : vague de froid sur l’Europe occidentale. La Tamise gèle pour la première fois depuis plus d’un demi-siècle.
- 18 janvier : le Danemark, la Norvège et la Suède affirment leur neutralité.
- 23 janvier : à Paris, le compositeur Ignacy Jan Paderewski est élu président du gouvernement polonais en exil.
- 5 février : le Conseil suprême interallié, qui réunit ministres français et britanniques, adopte un plan de débarquement en Norvège dans le but de soutenir les forces finlandaises.
- 12 février : l’Union soviétique et l’Allemagne signent un accord commercial pour contrer le blocus maritime franco-britannique.
- 23 février : les Alliés mettent en place le blocus de l’Atlantique Nord pour empêcher le convoyage par les Allemands de minerais scandinaves.
- 24 février : mise au point du plan jaune (Fall Gelb) d’offensive sur le front de l’Ouest.
- 28 février : le paquebot Queen Mary appareille pour sa première traversée de l'Atlantique.
- 5 mars : les membres du Politburo du Parti communiste de l’Union soviétique signent l’ordre d’exécution du massacre de Katyń.
- 12 mars : traité de paix entre la Finlande et l’Union soviétique.
- 27 mars : Himmler décide la construction du camp d’Auschwitz.
- 7 avril : campagne de Norvège.
- 9 avril : opération Weserübung. Le Danemark et la Norvège sont envahis par l’Allemagne ; reddition du Danemark. La résistance est importante en Norvège.
- En Norvège, Vidkun Quisling tente de s’imposer au pouvoir mais ne reçoit pas l’appui des Allemands. Un « Conseil administratif » apolitique, composé de hauts fonctionnaires, est mis en place par la Cour suprême, remplacé par un « gouvernement national », dirigé par Quisling, cette fois avec l’aval des Allemands (1942).
- 10 - 13 avril : bataille de Narvik.
- 14 avril : débarquement franco-britannique dans plusieurs ports norvégiens, notamment Narvik.
- 24 avril :
- Joseph Terboven est nommé commissaire du Reich en Norvège.
- Le Comité olympique finlandais informe le CIO qu’il renonce à organiser les jeux prévus pour juillet 1940.
- 2 mai :
- Le roi Haakon VII de Norvège part en exil au Royaume-Uni.
- Canonisation de Gemma Galgani (1878-1903) par le pape Pie XII.
- 5 mai : un gouvernement norvégien en exil est formé à Londres.
- 7 mai : concordat entre le Portugal et le Vatican[60].
- 10 mai :
- Début du Westfeldzug. Offensive allemande à l’Ouest contre les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg et la France.
- Des troupes françaises et britanniques pénètrent en Belgique.
- Royaume-Uni : malgré la responsabilité de Churchill dans l’échec de la campagne de Norvège, Chamberlain est sommé de démissionner jusque dans son propre parti. Churchill le remplace à la tête d’un gouvernement d’Union nationale[52].
- Invasion de l’Islande par le Royaume-Uni.
- 13 mai :
- le front est percé à Sedan par les blindés allemands.
- Royaume-Uni : Winston Churchill, présentant son gouvernement devant la Chambre des communes, déclare n’avoir à offrir que « des efforts, du sang, de la sueur et des larmes »[52].
- La reine Wilhelmine des Pays-Bas et le gouvernement des Pays-Bas arrivent à Londres.
- 15 mai : les Pays-Bas, envahis par les Allemands, capitulent.
- 17 mai : signature du Concordat par le Portugal. L’influence de l’Église dans l’enseignement est renforcée. Reconnaissance du mariage religieux (le divorce reste possible pour les couples mariés civilement). Exemptions de service militaire pour les clercs, exemptions fiscales pour les revenus de l’Église, exemption de la censure préalable pour les publications catholiques (As Novidades, Radio-Renaissance). Les hôpitaux, asiles et hospices relèvent de l’Église.
- 19 mai : bombardement de la ville d’Amiens par les bombardiers de la Luftwaffe allemande ; attisé par un fort vent, l’ouragan de feu qui en résulte ravage pendant 5 jours le centre ville de l’ouest vers l’est, 6 000 immeubles sont détruits, la cathédrale est épargnée.
- 20 mai : ouverture du camp de concentration d’Auschwitz, en Pologne.
- 23-28 mai : bataille de la Lys
- 24 mai :
- 25-30 mai : poche de Lille.
- 27 mai : l’Allemagne Nazie et le Royaume de Roumanie signent un accord pétrolier prévoyant la livraison de trois millions de tonnes à un prix inférieur d’un tiers à ceux du marché mondial.
- 28 mai :
- Le roi Léopold III de Belgique signe la capitulation sans condition de l’armée belge. La Campagne des 18 jours est finie. Le gouvernement d’Hubert Pierlot, réfugié en France, décide de poursuivre la lutte.
- bataille d’Abbeville.
- 29 mai : Arthur Seyss-Inquart devient commissaire du Reich aux Pays-Bas.
- 4 juin : fin de l’évacuation des forces alliées repliées à Dunkerque.
- 7 juin : fin de l’évacuation des troupes françaises qui avaient débarqué à Narvik.
- 9 juin : combat de Pont-de-l’Arche.
- 10 juin : l’Italie déclare la guerre à la France et au Royaume-Uni, malgré l’opposition de l’opinion, du roi et de Ciano[4].
- 14 juin : opération Vado par la marine française contre les ports de Gênes et de Savone en Italie.
- 16 juin :
- Le général de Gaulle, en mission à Londres, dicte à Paul Reynaud, au téléphone, le texte de la proposition de Jean Monnet de fusion de la France et du Royaume-Uni, l’Union franco-britannique.
- Le soir, Paul Reynaud est démis de ses fonctions, Philippe Pétain est nommé chef du gouvernement français.
- 17 juin : les Allemands mettent en place un blocus total du Royaume-Uni.
- 18 juin : le Général de Gaulle lance son Appel du 18 Juin, engageant les Français à poursuivre la lutte et fonde un gouvernement français en exil[12].
« Foudroyés aujourd’hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l’avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là. »
- 22 juin : signature de l’armistice entre la France et l’Allemagne nazie, dans le wagon de l’Armistice dans la clairière de Rethondes[12]. Churchill le dénonce aussitôt.
- 23 juin : le Roi de Roumanie Carol II de Roumanie constitue un cabinet pro-allemand dont le nouveau chef de la Garde de fer, Horia Sima, est membre.
- 25 juin : le président de la Confédération suisse, Marcel Pilet-Golaz, prononce un discours radiophonique. Controversé, on l’accusera de sympathie envers l’Allemagne.
- 27 juin :
- Le Général de Gaulle prend le titre de Chef des Français libres.
- L’Union soviétique, en accord avec l’Allemagne, occupe la Bessarabie et le nord de la Bucovine.
- Du 30 juin au 3 août, les effectifs de la RAF passent de 587 à 708 chasseurs.
- Juin :
- Royaume-Uni : les volontaires pour la défense locale comptent 1,5 million de participants. The Times mentionne « l’Esprit de Dunkerque », sentiment de fraternisation entre les classes sociales face à l’adversité.
- Le Comité central de la Résistance intérieure tchèque formé au début l’année entre en contact avec Londres, où Edvard Beneš reprend le titre de président et forme un gouvernement en exil avec Jan Masaryk et Mgr Sramek.
- Après la défaite française, Franco renonce à la neutralité pour placer l’Espagne dans la non-belligérance.
- La Roumanie aligne sa politique intérieure sur celle des puissances de l’Axe. affirmant défendre les gisements de pétrole roumains contre des attaques britanniques, l’armée allemande occupe la Roumanie, dont les oléoducs sont vitaux pour l’approvisionnement du Reich.
- 2 juillet : début de l'Opération Catapult.
- 3 juillet : bataille de Mers el-Kébir, les navires britanniques bombardent la flotte française[12].
- 4 juillet :
- Rupture des relations diplomatiques entre la France de Vichy et la Grande-Bretagne. Londres décide de mettre en place un blocus de la France et des colonies françaises.
- Le roi de Roumanie confie le pouvoir à Ion Gigurtu, favorable à l’Axe, qui impose un parti unique, le Parti de la Nation.
- 11 juillet : la Roumanie se retire de la SDN.
- 22 juillet : en France, un décret du régime de Vichy retire la nationalité française aux Juifs immigrés installés en France et naturalisés après 1927[61].
- 25 juillet : l’Allemagne annexe de facto les départements Français de la Moselle, du haut-Rhin et du Bas-Rhin.
- Le général Henri Guisan, commandant en chef des forces armées suisses prononce son Rapport du Grütli (ou Rütli) devant 300 haut-gradés de l’armée suisse. Il organise la défense du pays et annonce sa volonté de résistance, tant morale que militaire en cas d’invasion par l’Allemagne.
- Juillet : Hitler propose la paix au gouvernement britannique qui refuse.
- 5 août : bataille d’Angleterre (fin en 1941). Début du Blitz : la Grande-Bretagne est soumise à des attaques aériennes intenses (23 000 victimes civiles).
- 15 août : le croiseur grec Elli est torpillé par un sous-marin non indentifié (italien) dans le port de Tinos, au moment du grand pèlerinage annuel. C’est le prélude à l’attaque italienne.
- 20 août : première déportation vers l’Allemagne nazie de l’histoire en France : 927 civils espagnols sont envoyés d’Angoulême vers Mauthausen. La plupart des hommes mourront, les femmes et les enfants seront livrés à Franco.
- 28 août : premier bombardement nocturne sur Londres, puis premier bombardement britannique sur Berlin en réplique.
- 30 août : à la suite du second arbitrage de Vienne, sous la pression de l’Allemagne et de l’Italie, la Roumanie est contrainte de céder la Transylvanie à la Hongrie, soit 43 590 km2 et 2 185 500 habitants.
- 3 septembre : le général Ion Antonescu, devient Premier ministre du Royaume de Roumanie.
- 7 septembre : la Dobroudja est rendue à la Bulgarie suite aux accords de Craiova. Ces pertes de territoires suscitent la colère de la population roumaine et provoquent l’abdication du roi, en faveur de son fils, Michel, sous la pression du général Ion Antonescu, partisan de l’Allemagne (6 septembre).
- 14 septembre : des émeutes populaires tournent au massacre. Ion Antonescu institue une dictature (1940-1944). Il prend la fonction de Conducător (Guide de l’État) et proclame la Roumanie « État national légionnaire ». La Garde de fer prend le nom de « Mouvement légionnaire » et son chef Horia Sima devient vice-président du gouvernement.
- 27 septembre : pacte tripartite entre le Japon, l’Italie et l’Allemagne dirigé contre les États-Unis et le Royaume-Uni.
- 2 octobre : les Allemands ordonnent la construction d’un mur autour du ghetto de Varsovie. Les habitants ne pourront plus en sortir sans un laissez-passer.
- 8 octobre : revenant de la mission portant son nom aux États-Unis, Henry Tizard trouve son poste supprimé.
- 10 octobre : une mission militaire allemande composée de 20 000 entre sur le territoire de la Roumanie.
- 12 octobre : échec de la bataille d’Angleterre. Hitler renonce au projet d’invasion de la Grande-Bretagne, la Luftwaffe n’étant pas parvenue à dominer l’espace aérien britannique.
- 18 octobre : Hans Vollenweider, dernier condamné à mort suisse, est exécuté.
- 23 octobre : entrevue d’Hendaye entre Hitler et Franco. 50 000 volontaires de la División Azul partiront combattre aux côtés des allemands sur le front russe.
- 24 octobre : entrevue de Montoire.
- 28 octobre : début de la Guerre italo-grecque. Bataille de Grèce. Les Italiens attaquent la Grèce. Ils essuient une série de revers (novembre-décembre). Entre-temps, les Britanniques lancent une contre-offensive en Libye.
- 30 octobre : Pétain annonce la collaboration de l’État français avec l’Allemagne.
- 3 novembre : les Britanniques débarquent en Crète pour appuyer les Grecs contre l’Italie.
- 11 - 12 novembre : bataille de Tarente
- 14 - 15 novembre : opération Mondscheinsonate.
- 20 novembre : le Royaume de Hongrie et le Royaume de Roumanie adhèrent à l’Axe Rome-Berlin-Tokyo et au pacte tripartite.
- 27 novembre :
- L’historien roumain Nicolae Iorga, ancien ministre, est mis à mort dans la forêt de Strejnicu. L’opinion publique est choquée et Antonescu fait connaître sa désapprobation.
- Bataille du cap Teulada.
- Novembre : en Roumanie, les légionnaires massacrent 60 détenus de la prison de Jilava, ministres, préfets et généraux qui en 1939 avaient sévi contre la Garde de fer.
- 18 décembre : Hitler fixe les plans de l’opération Barbarossa contre l’URSS.
- 22 décembre (Royaume-Uni) : Anthony Eden prend le portefeuille des Affaires étrangères et succède à lord Halifax, nommé ambassadeur à Washington[62].
- Malgré sa neutralité, la Suède est contrainte d’accepter le passage de trains de permissionnaires allemands sur son territoire (1940 et 1941).
Chronologies thématiques
- la peinture en 1940 sur Commons
- la mode en 1940 sur Commons
Naissances en 1940
Décès en 1940
Notes et références
- ↑ Robert Cornevin, Marianne Cornevin, L'Afrique noire de 1919 à nos jours, Presses universitaires de France, (présentation en ligne)
- ↑ Ange Bergson Lendja Ngnemzué, Politique et émigration irrégulière en Afrique : enjeux d'une débrouille par temps de crise, Karthala, (ISBN 9782811103460, présentation en ligne)
- ↑ Hommes et Migrations, vol. 1274 à 1276, (présentation en ligne)
- 1 2 André Kaspi, Nicole Pietri, Ralph Schor, La Deuxième Guerre mondiale : Chronologie commentée, EDI8, (ISBN 9782262031916, présentation en ligne)
- ↑ ʻAbd al-Munʻim Zanābīlī, Les états arabes et les Nations Unies, Cantal, (présentation en ligne)
- ↑ Michael Burleigh, Small Wars, Far Away Places : The Genesis of the Modern World, Pan Macmillan, (ISBN 9780230771505, présentation en ligne)
- ↑ Jon Latimer, Jim Laurier, Operation Compass 1940 : Wavell's whirlwind offensive, Osprey Publishing, (ISBN 9781472805409, présentation en ligne)
- ↑ Kadima Nzuji Mukala, La littérature zaïroise de langue française : 1945-1965, Karthala, (présentation en ligne)
- ↑ Jeanne-Marie Martin, Portraits de résistants, Flammarion (ISBN 9782290113233, présentation en ligne)
- 1 2 Jacques Cantier, Eric Jennings, L'Empire colonial sous Vichy, Odile Jacob, (ISBN 9782738183965, présentation en ligne)
- ↑ Anthony Mockler, Haile Selassie's War, Signal Books, (ISBN 9781902669533, présentation en ligne)
- 1 2 3 4 5 Philippe Valode, L'histoire de France en 2 000 dates, Acropole, (ISBN 9782735703616, présentation en ligne)
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