Privacy Policy Cookie Policy Terms and Conditions

[HOME PAGE] [STORES] [CLASSICISTRANIERI.COM] [FOTO] [YOUTUBE CHANNEL]


1948

1948

Cette page concerne l'année 1948 (MCMXLVIII en chiffres romains) du calendrier grégorien. Pour les autres significations, voir 1948 (Chronologie de Dada et du surréalisme).
Chronologies
Années :
1945 1946 1947  1948  1949 1950 1951
Décennies :
1910 1920 1930  1940  1950 1960 1970
Siècles :
XIXe siècle  XXe siècle  XXIe siècle
Millénaires :
Ier millénaire  IIe millénaire  IIIe millénaire
Chronologies géographiques
Afrique, Amérique (Canada (Alberta, Colombie-Britannique, Île-du-Prince-Édouard, Manitoba, Nouvelle-Écosse, Nouveau-Brunswick, Ontario, Québec, Saskatchewan, Territoires du Nord-Ouest et Yukon) et États-Unis) et Europe (Belgique, France, Italie et Suisse)
Chronologies thématiques
Aéronautique • Architecture • Automobile • Bande dessinée • Chemins de fer • Cinéma • Disney • Droit • Économie • Fantasy • Football • Informatique • Littérature • Musique populaire • Musique classique • Numismatique • Parcs de loisirs • Photographie • Radio • Santé et médecine • Science • Science-fiction • Sociologie • Sport Télévision • Théâtre
Calendriers
Romain · Chinois · Grégorien · Hébraïque · Hindou · Musulman · Persan · Républicain

1948 est une année bissextile commençant un jeudi.

En bref

  • 1er janvier : entrée en vigueur du GATT.
  • 20 - 27 février : Coup de Prague.
  • 15 mai : début de la guerre israélo-arabe de 1948-1949.
  • 24 juin : début du blocus de Berlin.
  • 9 décembre : convention pour la prévention et la répression du crime de génocide (adoptée par l’assemblée générale des Nations unies).
  • 10 décembre : l’Assemblée générale des Nations unies, réunie à Paris, adopte la Déclaration universelle des droits de l’homme.
  • L’Unesco recommande aux États membres de rendre l’éducation primaire obligatoire et universelle.

Événements

Afrique

  • 19 mars : fin de la grève de la ligne de chemin de fer Dakar-Niger[4].
  • 4 - 11 avril : élections truquées en Algérie[5].
  • 10 avril : création de l’UPC (Union des populations camerounaises)[6]. Elle milite pour l’acquisition de l’indépendance immédiate et la réunification des deux Cameroun et entretient des relations privilégiées avec le PCF.
  • 14-15 avril : grève générale à Bulawayo en Rhodésie du Sud[7].
Gouvernement Malan.
  • 26 mai : victoire du parti national aux élections générales sud-africaines. L’arrivée au pouvoir du parti nationaliste en Afrique du Sud multiplie les mesures d’apartheid (développement séparé des races)[8]. Daniel François Malan est nommé Premier ministre le 4 juin (fin en 1954)[9]. Le docteur Hendrik Verwoerd (1901-1966) sera le maître d’œuvre de la politique qui doit transformer l’Afrique du Sud en un État blanc.
  • 13 juillet : accord entre le patriarcat copte et l’Église éthiopienne[12]. Le chef de l’Église, l’Abouna, traditionnellement un Égyptien nommé par le patriarche, sera désormais un Éthiopien, toujours approuvé par le Patriarcat, qui reçoit le pouvoir de consacrer des évêques.
  • 22 juillet : procès à Antananarivo des dirigeants du MDRM. Six peines de mort son prononcées (4 octobre), dont celles des députés Raherivelo Ramamonjy et Justin Bezara. Le député Rabemananjara est condamné aux travaux forcés à perpétuité[13]. Les condamnés à mort seront graciés le .
  • 17 novembre : fondation de l’Université d’Ibadan au Nigeria[16].
  • 24 décembre : déclaration à l’assemblée nationale française du groupe parlementaire des Indépendants d’outre-mer (IOM) en faveur d’une « émancipation des peuples dépendants à l’égard du joug colonial »[17]. Fondé et septembre sous l’égide de Léopold Sédar Senghor, il regroupe des hommes d’horizons différents comme Sédar Senghor (Sénégal), Jean-Hilaire Aubame (Gabon) et Nazi Boni (Haute-Volta), des Algériens, des habitants de la Côte Française des Somalis, des originaires des autres territoires d’outre-mer (Nouvelle-Calédonie, Inde) ainsi que des élus des régions françaises. Ils utilisent la manœuvre parlementaire pour obtenir des avancées économiques, sociales puis politiques dans les colonies françaises.


  • Lancement à Luanda du mouvement culturel Vamos Descobrir Angola ! par le Movimento dos Novos Intelectuais d’Angola[18].
  • Fondation de la Communauté thérapeutique de Bregbo, à l’initiative du prophète et guérisseur harriste Albert Atcho. Elle se développe dans les années 1960 en basse Côte d’Ivoire et au Ghana[19].

Amérique

Articles détaillés : 1948 au Canada et 1948 aux États-Unis.
15 février : Rómulo Gallegos, président. Ici aux États-Unis le 4 juillet
Juan Perón signe la nationalisation des chemins de fer en Argentine
  • 15 février : Rómulo Gallegos, élu président de la République du Venezuela (fin en novembre).
  • 25 février[20] : création de la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CEPAL) dont Raúl Prebisch devient le secrétaire général. Elle préconise l’industrialisation substitutive d’importations.
  • 8 février : les élections au Costa Rica opposent Calderón, soutenu par les communistes et l’Église, et l’opposition qui rassemble l’oligarchie des planteurs de café (cafetaleros) et la social-démocratie autour de trois pôles (anticommunisme, anticalderonisme et défense de la clarté du suffrage). Le candidat de l’opposition, le journaliste Ulate, est déclaré vainqueur. Il est accusé de fraude et le Congrès annule les élections[21].
  • 10 mars : guerre civile au Costa Rica. Les partisans d’Ulate prennent les armes sous la direction de José Figueres Ferrer contre les communistes et l’armée.
  • 30 mars - 2 mai : IXe conférence interaméricaine tenue à Bogota[22] .
  • 19 avril, Costa Rica : vainqueur les 11-12 avril, Figueres signe le pacte de l’Ambassade du Mexique qui met fin aux affrontements, puis le pacte d’Ochomogo avec le dirigeant communiste Manuel Mora Valverde (es). Les communistes acceptent de déposer les armes si les garanties sociales sont préservées. Figueres répond qu’il entend étendre ces garanties.
  • Avril : les affrontements entre libéraux et conservateurs en Colombie ouvrent une période appelée La Violencia, qui fait plus de 150 000 morts (1 % de la population) entre 1948 et 1953. Le libéral Gaitán entraîne ses troupes d’une opposition à l’État conservateur à une opposition à l’État tout court. Le 9 avril, il est assassiné à Bogotá, ce qui provoque des émeutes meurtrières pendant trois jours (Bogotazo).
  • 30 avril : charte créant à Bogota de l’OEA (OAS), l’Organisation des États américains chargée du maintien de la paix et de la résolution pacifique des différends entre les pays du continent. Signature d’un Traité américain de règlement pacifique (pacte de Bogotá), d’une convention économique, de deux conventions sur les droits politiques et civiques de la femme et de 46 résolutions, dont celle de « Préservation et défense de la démocratie en Amérique » qui indique clairement que le communisme est incompatible avec la démocratie.
  • 1er mai : signature au Costa Rica entre les vainqueurs du pacte Ulate-Figueres en vue d’un retour à la normale. Une junte dirigée par Figueres gouvernera pendant 18 mois, planifiera l’accession de Ulate au pouvoir et organisera des élections pour une Assemblée constituante.
  • 19 juin (Costa Rica) : José Figueres Ferrer annonce la nationalisation de tout le système bancaire. Le parti communiste (Vanguardia Popular) et le parti de Calderón (Partido republicano nacional) se voient interdire leur participation aux élections de décembre.
  • Juillet : encouragé par les États-Unis, le parlement chilien vote une loi pour la défense permanente de la démocratie qui lui permet de rendre le parti communiste illégal.
  • 1er septembre : Galo Plaza Lasso (es), président de l’Équateur. Démocratie jusqu’en 1960.
  • 29 octobre : coup d’État militaire au Pérou, réaction des riches planteurs de canne à sucre contre la politique de réorientation du modèle de développement mise en place par Prado (1939-1945) et Bustamante (1945-1948). Dictature du général Manuel A. Odría, qui s’empresse de remettre l’économie du pays sur les rails de la mono-exportation. Il met un terme à l’ouverture démocratique. L’Alliance populaire révolutionnaire américaine est mise hors la loi, son dirigeant Haya de la Torre se réfugie à l’ambassade de Colombie pour cinq ans.
  • 2 novembre : réélection de Harry S. Truman comme président des États-Unis.
  • 24 novembre : Rómulo Gallegos est destitué par les militaires au Venezuela. Dictature de Marcos Pérez Jiménez.
  • 15 décembre : coup d’État au Salvador. Dictature de Manuel de Jesús Córdova.
  • Le Partido Comunista Brasileiro est mis hors la lois par Eurico Gaspar Dutra.

Asie

  • 4 janvier : indépendance officielle de la Birmanie, qui refuse de faire partie du Commonwealth. U Nu (bouddhiste et neutraliste), devient le Premier ministre de l’Union birmane[23]. Début de l’exode des habitants d’origine indienne. Les groupes ethniques des Shans et des Karens sont inclus dans la république « fédérale ».
  • 5 janvier et 12 septembre, guerre civile chinoise : offensives communistes visant à couper le nord de la Chine de la Mandchourie. Les communistes prennent le dessus après avoir vaincu les meilleures troupes nationalistes en Mandchourie[24]. Ils prennent la capitale de la Mandchourie le 20 octobre.
  • 17 janvier : armistice signé à bord du navire américain Renville en rade de Surabaya. Le territoire de la République indonésienne est limité aux hautes terres de Sumatra et à la partie centrale de Java. Un blocus hollandais des territoires républicains provoque d’énormes problèmes économiques et ne fait qu’accroître le mécontentement populaire à l’égard de la politique de la République, qui négocie avec les Hollandais au lieu de les attaquer militairement. Les Hollandais multiplient les États autonomes dans les « possessions extérieures »[25].
30 janvier : assassinat de Gandhi.
  • 30 janvier : Gandhi est assassiné par un brahmane extrémiste à Delhi[26]. Un million de personnes assistent le lendemain à sa crémation.
  • 20 mars, Inde : convention de Nasik. Le Congress Socialist Party quitte le parti du Congrès et devient le Parti socialiste, dirigé par Jayaprakash Narayan[30]. Après la mort de Gandhi et la constitution adoptée à Bombay en avril[31], le Congrès se transforme en un véritable parti politique en interdisant à ses membres d’appartenir en même temps à une autre formation politique[32]. Il affirme une identité centriste, bien que cohabite en son sein une aile gauche qui s’inspire de Nehru et une aile droite dirigée par le sardar (commandant) Vallabhai Patel (1875-1950), qui occupe dans le gouvernement Nehru les portefeuilles de ministre de l’Intérieur et de vice Premier ministre. Le Congrès domine les autres partis. Seul le parti Communiste a une certaine influence.
  • 28 mars, Birmanie : début de l’insurrection déclenchée par les communistes du Drapeau Blanc birman, avec 25 000 partisans, armés d’un équipement disparate. Le Drapeau Blanc établit son QG à Pyinmana (actuelle Naypyidaw) et un Front militaire à Pégou où il commence des embuscades ; en décembre, l’armée birmane chasse la guérilla communiste de Pyinmana. 3 000 partisans se rendent, ce qui porte un coup décisif à la guérilla[33],[34],[33].
  • 3 avril : soulèvement de Jeju sur l’île de Jeju au sud de la Corée, insurrection communiste durement réprimé[35].
  • 6 avril : le gouvernement indien présente sa première Résolution sur la Politique industrielle (Industrial Policy Resolution)[36]. Pour reconstruire l’économie de l’Inde sinistrée après la Seconde Guerre mondiale, Nehru favorise la mise en place d’une économie mixte basée sur le développement de l’industrie lourde et des infrastructures. La planification[37] et la protection du marché intérieur sont deux autres de ses priorités. Une réglementation assure le contrôle majoritaire des entreprises privées aux capitaux indiens.
  • 10 mai : élection d’une assemblée constitutionnelle en Corée du Sud ; elle s’ouvre le 31 mai[38] et adopte une Constitution le 12 juillet[39].
  • 20 mai : Tchang Kaï-chek, déjà chef de l’armée et du gouvernement, redevient président de la République de Chine[40].
  • 5 juin : signature entre les autorités françaises (Émile Bollaert) et l’ancien empereur Bảo Đại d’un accord reconnaissant l’unité (abandon de la Cochinchine) et l’indépendance du Viêt Nam dans le cadre de l’Union française (accords de la baie de Hạ Long)[41].
  • 8 juin : un bombardement d’entrainement de l’aviation américaine cause la mort de 14 pêcheurs sud-coréens sur l’ile de Dokdo[42].
  • 28 juin : loi sur l’eugénisme au Japon permettant en fait à de nombreuses femmes d’avoir recours à l’avortement[43].
  • 6 juillet : création du Zengakuren, syndicat national des associations d’étudiants au Japon[44].
  • 12 juillet : état d’urgence en Malaisie[45]. L’insurrection communiste malaise se généralise. La guérilla se répand dans les campagnes (1948-1960). le Parti communiste malais (MCP), qui avait joué un rôle essentiel dans la résistance contre les Japonais pendant la Seconde Guerre mondiale commence la lutte armée. Le MCP veut l’indépendance immédiate. Opérant à partir de la jungle, 4 000 maquisards, en majorité chinois, harcèlent les Britanniques. L’état d’urgence est proclamé en juillet. Il faudra onze ans aux miliciens, formés par le général Templer, et aux contingents britanniques, australiens, néo-zélandais, pour réduire la guérilla malaise.
  • 15 juillet : inauguration de l’Union des États de Patiala et du Pendjab oriental par le ministre de l’intérieur indien, le sardar Vallabhbhai Patel[46]. Il travaille à l’intégration dans l’Union indienne des 554 États princiers. Les 216 principautés les plus petites sont rapidement intégrées aux provinces voisines. Lorsque des régions entières sont constituées d’États princiers, l’autorité est confiée à un prince élu par ses pairs, le rajpramukh qui est l’équivalent d’un gouverneur de province. D’autres États sont, pour des raisons diverses, administrés directement par le pouvoir central. Les trois plus grands, le Hyderābād, le Mysore et le Cachemire subsistent comme entités distinctes.
  • 17 juillet : promulgation de la Constitution de la Corée du Sud[39].
  • 20 juillet : élection présidentielle en Corée du Sud ; Syngman Rhee est élu[38].
  • 25 juillet : échec d’une attaque du Việt Minh contre le poste français de Phu Tong Hoa défendu par la Légion étrangère[47].
  • 30 juillet : le gouvernement japonais interdit les grèves des fonctionnaires conformément aux directives du commandant suprême des forces alliées au Japon, MacArthur (lettre du 22 juillet)[48].
  • 9 septembre : création de la République populaire démocratique de Corée (la Corée du Nord) marquant la scission avec la Corée du Sud entraînant des tensions aboutissant à la guerre de Corée. Le 18 septembre, les Soviétiques annoncent l’évacuation par l’Armée rouge du nord de la Corée avant le 31 décembre[50]. Séoul est désignée comme capitale et le parti ne reconnaît le Sud que comme une province perdue. Des changements politiques et économiques important sont réalisés par le parti communiste. Déjà avant la fondation de la RPDC, les éléments modérés avaient été éliminés. Les Églises, les partis d’opposition sont interdits ou absorbés, le programme du parti est défini : réunification, collectivisation des terres et nationalisation des industries.
  • 11 septembre : mort à Karachi de l’homme politique pakistanais Ali Jinnah. Le Premier ministre, Liaqat Ali Khan, devient le nouvel homme fort du Pakistan[51].
17 septembre : reddition des forces armées de l’État d’Hyderābād.
  • 12 - 17 septembre : opération Polo. L’État d’Hyderābād et le Berar sont intégrés à l’Inde après une courte guerre[52].
  • 15 septembre, Inde : lancement du « développement rural communautaire » dans l’Uttar Pradesh, avant d’être intégré dans le premier plan[53]. Dans chaque village, un agriculteur rémunéré par l’administration doit se mettre au service du village et inciter les autres villageois à mettre bénévolement en œuvre des projets locaux de développement. Les résultats sont faibles.
  • 18 septembre :
    • soulèvement communiste manqué contre les dirigeants de la République d’Indonésie à Surakarta et à Madiun. La révolte est réprimée[54].
    • décret ratifiant le plan d’industrialisation de l’Indochine française[55].
  • 24 septembre, Japon : Soichiro Honda crée la compagnie Honda Motors[56].
  • 25 septembre : loi retirant son privilège d’émission à la Banque de l’Indochine, transféré à « un Institut d’émission de l’Indochine » qui reste à créer. La banque continue à assurer le service de l’émission jusqu’à une date qui reste à fixer. Début du trafic des piastres, révélé en 1952[57] ; la piastre vaut officiellement 17 francs, mais on l’achète pour 7 à 8 francs. C’est 10 francs de bénéfice pour ceux qui peuvent la changer au cours officiel, règlementé.
  • 4-12 novembre : sept condamnations à mort sont prononcées par le tribunal militaire international de Tokyo contre les responsable politiques et militaires japonais, parmi lesquels les ancien Premiers ministres Kōki Hirota et Hideki Tōjō (exécutés le 23 décembre)[58]. L’empereur Hirohito est acquitté.
  • 6 novembre-, guerre civile chinoise : campagne de Huaihai, bataille décisive autour de Xuzhou, au désavantage des nationalistes[59]. Les forces nationalistes sont concentrées pour la défense de Pékin le 22 novembre. Depuis 12 jours l’état de siège est instauré à Shanghai. Le 18 décembre, les troupes communistes encerclent Pékin.
  • 19 décembre : Operatie Kraai, deuxième opération de police en Indonésie. Ignorant les lignes de cessez-le-feu de l’ONU, les Hollandais attaquent à nouveau la République, capturant sa capitale Yogyakarta, arrêtant et exilant la plupart de ses hauts dirigeants, y compris Soekarno et Hatta. Malgré le succès de l’attaque hollandaise, la résistance de la guérilla républicaine et la pression de la communauté internationale (Ceylan, Inde, Pakistan) forcent les Hollandais à transiger[60].
  • 22 décembre : proclamation à Sumatra du « Gouvernement d'urgence de la république d'Indonésie » (Pemerintahan Darurat Republik Indonesia)[61].

Proche-Orient

  • Janvier - février, Palestine mandataire : l’essentiel des forces arabes sont concentrées dans la région de Jérusalem sous le commandement d’un neveu du mufti, Abd al-Kader al-Husseini. Le 8 janvier, une force auxiliaire de 1 500 volontaires, dépendant de la LEA et dirigée par Fawzi al-Qawuqji, prend position dans le nord de la Palestine[62]. Il n’y a aucune coordination avec les forces du mufti. Au total, les forces arabes représentent 8 000 combattants. La stratégie arabe consiste à rompre les communications entre les implantations juives. Les forces sionistes sont deux à trois fois plus nombreuses, mieux équipées et plus organisées (Irgoun, groupe Stern, légion juive, Haganah). Leur stratégie est défensive en attendant le retrait britannique prévu pour le 15 mai. Dès avril, les sionistes prennent l’avantage dans les principales villes. Les populations arabes fuient les zones de combat, et l’intervention des pays arabes parait inévitable[63].
  • 15 janvier : une délégation irakienne conduite par Sayyid Salih Jabr (en) se rend à Londres et signe le traité de Portsmouth par lequel les Britanniques s’engagent à évacuer leurs bases militaires en échange de la poursuite de la coopération militaire avec l’Irak en cas de guerre. Le traité est accueilli avec hostilité en Irak et entraîne de violentes manifestations. Le régent renonce au traité et renvoie le gouvernement Jabr[62].
22 février : attentat commis rue Ben Yehuda dans le quartier juif de Jérusalem[64]
  • 15 mars : nouveau traité d’alliance politique et militaire entre la Jordanie et le Royaume-Uni[62].
  • 30 mars : le Conseil juif de Palestine forme un cabinet provisoire de 13 ministres sous la présidence de David Ben Gourion (jusqu’en 1953) et un Parlement temporaire de 37 membres, formant ainsi l’embryon de l’État d’Israël[65] tandis que la violence se développe entre militants sionistes et arabes. Pour assurer la sécurité des zones d’implantations juives, les sionistes conçoivent le plan Daleth qui préconise l’élimination des forces présentes dans la partie juive et dans les zones qui pourraient être annexées. « C’est dans le cadre du Plan Daleth qu'eurent lieu entre le 1er avril et le 15 mai 1948, treize opérations générales, dont les huit principales se déroulèrent hors des frontières juives du partage, dans le territoire en principe alloué aux Palestiniens » (Elias Sanbar)[66].
  • 2 - 20 avril : l’opération Nahshon permet à la Haganah et au Palmah de lever le blocus de Jérusalem et de ravitailler la population juive de la ville[67].
  • 9 avril : massacre de 110 civils par les terroristes juifs de l’Irgoun et du groupe Stern à Deir Yassin, qui entraîne une panique chez les Palestiniens[62].
  • 13 avril : l’attaque d’un convoi médical qui vient assurer la relève à l’hôpital Hadassa du Mont Scopus par des troupes arabes fait 76 morts, en représailles au massacre de Deir Yassin[68].
  • 18 avril : conquête de Tibériade par les Israéliens[69].
  • 22 avril : Haïfa est prise après un bombardement massif de la ville par la Haganah qui a entraîné l’exode de la population organisé par les britanniques. Début mai, il ne reste que 4 000 arabes contre 70 000[63].
  • 22 avril - 3 mai : opération Yevusi menée par le Palmah pour le contrôle de Jérusalem[70]. Nettoyage de la route Tel-Aviv-Jérusalem par la destruction des villages arabes[63].
  • 28 avril : début de l’opération Yiftah menée par le Palmah pour le contrôle du nord-est de la Galilée[71]. Safed est prise le 10 mai[69]. L’attaque de la Galilée permet de renforcer les positions face à l’intervention future des pays arabes. Les civils arabes fuient vers la Syrie et le Liban[63].
  • 13 mai :
    • prise de Jaffa après un assaut violent de l’Irgoun arrêté par les Britanniques[62]. Massacre d’Arabes. Lors de la reddition, il ne reste que 5 000 Arabes sur 80 000[63].
    • massacre de 250 civils juifs au kibboutz de Kfar Etzion par les Palestiniens[72].
Réfugiés palestiniens. On estime entre 600 000 et 760 000 le nombre de réfugiés palestiniens pour la période 1948-1949. À la mi-mai, 2 à 300 000 Palestiniens fuient les combats, principalement dans les zones littorales. Au cours de la Guerre des Dix jours (juillet), 100 000 autres seront clairement expulsés par l’armée israélienne (région de Jérusalem et Galilée occidentale, annexées par Israël). À la suite de l’offensive d’octobre contre l’Égypte, 130 000 civils arabes sont expulsés, principalement vers la bande de Gaza. La conquête de la Galilée entraîne l’exode vers le Liban de quelques dizaines de milliers de personnes. Israël refuse le retour des réfugiés sur son territoire. Le 11 décembre, l’ONU adopte la résolution 194 (III) qui dit que tout réfugié a le droit de retourner chez lui et qu’une indemnité compensatoire doit être verser par Israël à ceux qui refusent de rentrer. La Commission de conciliation chargée d’appliquer la résolution se heurte au refus d’Israël. La Commission propose l’annexion par Israël de la bande de Gaza pour y reloger les réfugiés. Israël et l’Égypte refusent. À Lausanne, Israël accepte le retour de 100 000 réfugiés, la Syrie en accepte 300 000 et l’Irak 350 000[63].
  • 14 mai : proclamation de l’État d’Israël par David Ben Gourion le jour où expire le mandat britannique[73].
  • 15 mai : début de la première guerre israélo-arabe (fin le ). Israël est envahi par les armées égyptiennes, irakiennes, libanaises, syriennes et transjordaniennes de la Ligue arabe (23 000 hommes contre 35 000 israéliens, puis 40 000 contre 73 000 israéliens en juillet)[69].
    • Le roi Abdallah Ier de Jordanie s’apprête à envoyer la légion arabe en Cisjordanie. Ses visées expansionnistes sont critiquées par les autres pays arabes[63].
    • Devant la pression populaire et l’arrivée des premiers réfugiés palestiniens, Farouk Ier d’Égypte donne l’ordre d’entrer en guerre contre Israël sans en référer au gouvernement et malgré l’hostilité des militaires. L’armée est mal préparée et en dépit de quelques succès dans le Sinaï (Nasser), elle est battue. Attaquée sur son territoire, elle n’est sauvée que par la menace d’intervention britannique en cas de non-évacuation du Sinaï[63].
  • 16 mai : l’armée syrienne enfonce les lignes israéliennes en Galilée et n’est contenue que le 20 mai. Au Sud, l’armée égyptienne occupe rapidement la région de Gaza, le Néguev et atteint la Cisjordanie. La progression vers Tel-Aviv est freinée par une forte résistance juive. L’armée irakienne prend position au nord de Jérusalem et menace le littoral[63].
  • 17 mai : le nouvel État d’Israël est reconnu de jure par l’Union soviétique et de facto par les États-Unis[62]. Sous la pression américaine, un embargo sur les ventes d’armes est mis en œuvre, mais l’URSS et la Tchécoslovaquie livrent des armes à Israël[63].
  • 19 mai : la légion arabe intervient à Jérusalem pour protéger les populations arabes. Après de violent combats, les Israéliens se replient[63].
  • 20 mai : alors que le territoire israélien est coupé en deux par les armées arabes, le comte Folke Bernadotte est envoyé en Israël comme médiateur[74].
  • 22-23 mai : massacre de Palestiniens par les hommes de la brigade Alexandroni à al-Tantoura[75]. les Israéliens s’assurent du contrôle opérationnel de la côte palestinienne[76].
  • 24-25 mai : opération Ben Nun. Échec de la première attaque israélienne contre Latroun pour désenclaver Jérusalem[77]. Aucun des cinq assauts lancés par les Israéliens ne leur permet de prendre la position qui reste sous contrôle jordanien.
  • 26 mai : création de Tsva Haganah leIsrael (Tsahal) : « l’armée de défense d’Israël »[78] (naissance officielle le 31 mai[79]).
  • 29 mai : les troupes irakiennes traversent le Jourdain et occupent Tulkarem, Naplouse et Netanya ; les Égyptiens prennent Ashdod ; les Jordaniens contrôlent le centre de Jérusalem[69].
  • 5-6 juin : victoire libanaise lors de la troisième bataille d’al-Malikiyya le long de la frontière entre Israël et le Liban[80].
  • 6 juin : premier convois vers Jérusalem par la route de Birmanie[81].
  • 6-7 juin : les forces égyptiennes occupent Nitzanim[81].
  • 9 juin : les Arabes et les Israéliens acceptent un cessez-le-feu, effectif le 11 juin. Cette trêve renforce les positions israéliennes avec l’arrivée des armes soviétiques (60 000 hommes, avec une aviation contre 35 000 arabes). Bernadotte propose un plan de partage de la Palestine (Cisjordanie annexée à la Jordanie, union économique entre Israël et la Jordanie, Jérusalem arabe et Haïfa port franc). Sa proposition est refusée par les deux parties[63].
  • 10 juin : les Syriens opèrent une nouvelle progression en Galilée. Ils occupent Mishmar-Hayarden mais échouent à prendre Ein Gev et Ramot Naftali[81].
  • 20-22 juin : affaire de l’Altalena, un navire qui livre des armes à l’Irgoun est coulé par la Haganah[62].
  • 20 juin-22 septembre : série d’attentats ciblant la communauté juive égyptienne du Caire[82]. Le gouvernement du roi Farouk Ier d’Égypte, sous la pression des Frères musulmans, fait arrêter en 1948-1949 tous les Juifs soupçonnés de sionisme. En 1949, 15 000 à 20 000 détenus sont envoyés à Marseille. Les jeunes sionistes reprennent un bateau en direction de Haïfa, après quelque temps passés dans des camps de réfugiés. En Israël, ils trouvent encore des camps de réfugiés avant de s’intégrer dans le nouvel État[83].
Opération Dani.
  • 8 juillet : rupture de la trêve par les armées arabes. La « guerre des dix jours » voit le succès de Tsahal (armée nationale israélienne) dans la région de Jérusalem et en Galilée (opération Dani et fuite des villageois de Lydda et de Ramle dans le centre et opération Dekel en Galilée). Les États arabes acceptent un cessez-le-feu le 18 juillet[84].
  • 17 septembre : à Jérusalem, le Comte suédois Folke Bernadotte, médiateur de l’'ONU est assassiné par un groupe de sionistes dissidents de la faction Lehi[62].
  • 20 septembre : publication du plan Bernadotte[81] ; internalisation de Jérusalem, retour des réfugiés et échanges de territoires favorisant la formation de blocs plus homogènes), soutenu par les États-Unis et la Grande-Bretagne mais rejeté par les pays Arabes et Israël qui refuse de laisser le Néguev aux Arabes[63].
  • 23 septembre : formation à Gaza d’un gouvernement arabe par le mufti[62].
  • 15 octobre : rupture du cessez-le-feu. L’armée israélienne lance une offensive contre l’armée égyptienne qui se terminera par l’occupation du Néguev[62].
  • 22 octobre : la marine israélienne coule un navire amiral, l’émir Farouk, et endommage un dragueur de mines de la marine égyptienne au large de Gaza[85].
  • 29-30 octobre : opération Hiram de troupes israéliennes dans le nord de la Galilée[81].
  • 31 octobre : l’armée israélienne occupe le village d’Iqrit, dont les habitants sont évacués le 6 novembre[86].
  • 13 novembre : les habitants de Biram sont expulsés par des combattants israéliens[87].
  • 1er décembre : Abdallah organise un congrès de notables palestiniens à Jéricho qui vote l’union entre la Jordanie et la Cisjordanie[88].
  • 6 décembre : le chef du gouvernement égyptien Nukrashi Pacha décide de dissoudre les Frères musulmans. Il est assassiné le 28 décembre[89].
  • 9 décembre : Abd Allah ibn Hussein est proclamé roi de Jordanie[90].
  • 11 décembre : résolution 194 de l’Assemblée générale des Nations unies sur le droit au retour des réfugiés palestiniens, inspirée par le rapport du comte Bernadotte[74].
22 décembre : opération Horev
  • 22 décembre- : opération Horev, offensive de grande envergure contre l’armée égyptienne dans le Néguev occidental[81].


Articles détaillés : Guerre israélo-arabe de 1948-1949 et Événements dans les centres urbains de la Palestine mandataire en 1948.

Europe

Europe de l’Est

  • 4 février : la République populaire roumaine signe au Kremlin un traité d’amitié et d’assistance avec l’Union soviétique.
  • 18 février : traité de coopération entre l’URSS et la Hongrie[91].
  • 20 - 27 février : Coup de Prague, la Tchécoslovaquie bascule dans le camp communiste avec l’appui de la diplomatie soviétique.
    • À la suite du conflit au sein du gouvernement tchèque à propos de la nomination systématique de communistes au sein de l’administration et de la police, 12 ministres non communistes démissionnent du gouvernement pour provoquer une confrontation, mais la tentative échoue (20 février). Les communistes sont toujours en majorité au gouvernement et le contrôle qu’ils exercent sur la police et les milices ouvrières leur permettent d’organiser des manifestations de rue. Le Premier ministre Klement Gottwald et le ministre de l’Intérieur Václav Nosek (de) mobilisent la police et proclament l’état de siège à Prague (23 février). Retournant la situation, ils exigent la démission des ministres non-communistes pour former un nouveau gouvernement. Le président Edvard Beneš, malade et effrayé des risques de guerre civile, capitule et nomme un nouveau gouvernement dominé par les communistes. Nombre de dirigeants de l’opposition s’exilent, comme Ripka.
  • 21 - 23 février : congrès d’unification des partis ouvriers à Bucarest, qui donne le jour au Parti ouvrier roumain avec un programme marxiste-léniniste. Gheorghe Gheorghiu-Dej devient premier secrétaire du Parti ouvrier roumain (fin en 1955).
  • 10 mars : Jan Masaryk, ex-ministre des Affaires étrangères tchécoslovaque, se suicide (les circonstances de sa mort sont controversées).
  • 11 mars : le Parlement de Tchécoslovaquie vote la nationalisation des usines de plus de 50 salariés et des propriétés agricoles de plus de 50 ha. En avril, toute l’industrie est nationalisée.
  • 18 mars : la République populaire de Bulgarie signe un traité d’amitié et d’assistance avec l’URSS[91].
  • 28 mars : le Front démocratique conduit par les communistes remporte la quasi-totalité des sièges aux élections roumaine. Petru Groza dirige le gouvernement (fin en 1952). Proclamation de la République populaire roumaine.
  • 13 avril : la Roumanie adopte une nouvelle Constitution, sur le modèle de celle de l’URSS.
  • 22 mai : Les soviétiques ont lancé la plus grande déportation de Lituanie en Sibérie.
  • 30 mai (Tchécoslovaquie) : des élections sur listes uniques donnent 86 % de voix au Parti communiste.
  • 7 juin (Tchécoslovaquie) : Edvard Beneš démissionne. Il meurt le 3 septembre.
  • 12 juin : sous contrainte, le Parti social-démocrate hongrois s’allie au parti communiste, constituant le Parti des travailleurs hongrois.
  • 14 juin : Klement Gottwald est élu président de la République populaire tchécoslovaque (fin en 1953). En juin, la Tchécoslovaquie devient une « Démocratie Populaire » satellite de l’URSS. L’agriculture est collectivisée, les églises attaquées et soumises à des restrictions, l’éducation et la vie culturelle et intellectuelle réorganisée selon les principes marxistes. Le procès des criminels de guerre est l’occasion d’un amalgame entre fascistes et anticommunistes, qui sont emprisonnés ou envoyés dans des camps de travail. Entre 1949 et 1954 plus de 40 000 personnes seront jugées pour atteinte à la sûreté de l’État et 178 exécutées. L’Église, les Juifs, les intellectuels et les anciens chefs des partis bourgeois seront les premiers visés.
  • 28 juin : rupture entre Tito et Staline (schisme yougoslave). À une réunion à Bucarest, que la Yougoslavie boycotte, le Kominform condamne Tito et le Parti communiste de Yougoslavie, accusés de déviations majeures par rapport à la ligne communiste orthodoxe. Il exclut la République fédérale populaire de Yougoslavie du Kominform. Un congrès du parti yougoslave réaffirme sa loyauté envers l’URSS, mais réélit Tito que les soviétiques espéraient renverser.
  • Juin : nationalisation des industries, des mines, des banques, des assurances et des transports en République populaire roumaine. 90 % de la production industrielle passe à l’État. Une Commission de planification d’État est mise sur pied en juillet.
  • 4 août : décret séparant les Églises de l’État en République populaire roumaine.
  • 18 août : clôture de la conférence de Belgrade sur le Danube à laquelle participent les pays occidentaux et les pays sous influence soviétique. Le projet soviétique a été adopté, qui réserve aux États riverains le contrôle de la navigation.
  • 25 août : congrès mondial des intellectuels pour la paix, à Wrocław par le Mouvement mondial des partisans de la paix. Parmi les membres de la délégation du PCF figurent Picasso, Fernand Léger, Paul Éluard et Irène Joliot-Curie.
  • 31 août : mort à Moscou de l’homme politique Andreï Jdanov.
  • 5 septembre : limogeage par le Comité central et exclusion de Władysław Gomułka, secrétaire général du parti communiste en République populaire de Pologne (remplacé par Bolesław Bierut). À partir de septembre, le Parti communiste polonais purge ses rangs de milliers de communistes dits nationaux.
  • 1er octobre : le patriarche proclame la réunification de l’Église orthodoxe roumaine.
  • 3 novembre : un accord commercial entre la Hongrie et l’Union soviétique prévoit la livraisons de matières premières soviétiques contre des produits agricoles et industriels hongrois.
  • 14 décembre (République populaire de Pologne) : socialistes et communistes fusionnent pour former le Parti ouvrier unifié polonais (POUP).
  • 27 décembre : arrestation du cardinal József Mindszenty, primat catholique de Hongrie.
    • Les écoles ecclésiastiques sont étatisée, les couvents supprimés et dans la foulée de la campagne qui précède le procès du cardinal Mindszenty, 225 prêtres catholiques et moines sont arrêtés et condamnés.
  • Purges en URSS (1948-1952).

Europe de l'Ouest

Articles détaillés : 1948 en France, 1948 en Italie et 1948 en Suisse.
Blocus de Berlin

Les quatre secteurs d’occupation de Berlin. Après le 10 mai 1948, la zone bleutée devient une enclave, Berlin-Ouest.
  • 20 février : accord franco-anglo-américain stipulant que toute la production sarroise de charbon reviendra à la France.
  • 23 février : début de la Conférence de Londres (fin le 6 mars puis du 20 avril au 7 juin).
  • 1er mars : réouverture de la frontière entre l’Espagne et la France.
  • 17 mars : traité de Bruxelles : alliance militaire occidentale (France, Royaume-Uni, Benelux).
  • 20 mars : en désaccord avec les mesures prises dans les zones d’occupation occidentales, le délégué soviétique quitte le Conseil de contrôle interallié mis en place par la conférence de Potsdam et qui cesse désormais de fonctionner.
  • 1er avril :
    • Début de la distribution de l’aide américaine dans le cadre du plan Marshall.
    • Suppression des droits de douane et des visas entre la France et la Sarre.
  • 5 avril : un tribunal militaire américain acquitte Alfred Krupp et 11 autres industriels allemands, de l’accusation de crimes de guerre.
  • 6 avril : traité finlando-soviétique.
  • 10 avril : fin du procès des Einsatzgruppen.
  • 16 avril : fondation à Paris de l’OECE (Organisation européenne de coopération économique, future OCDE) par 16 pays et les zones d’occupations alliées en Allemagne et à Trieste. Elle devra répartir l’aide américaine fournie au titre du plan Marshall.
  • 7 mai : ouverture du Congrès de la Haye ou « Congrès de l’Europe » pour une Europe unie, sous la présidence de Winston Churchill qui mènera à la création du Conseil de l’Europe ().
  • 10 mai : les Soviétiques interrompent les communications ferroviaires entre Berlin et l’Allemagne de l’Ouest.
  • 4 juin : publication des accords de Londres fixant le statut politique futur de l’Allemagne fédérale. Une Assemblée constituante et un gouvernement fédéral doivent être mis en place.
  • 21 juin : en Allemagne de l’Ouest, réforme monétaire (remplacement du Reichsmark par le Deutsche Mark).
  • 24 juin : début du blocus de Berlin par les Soviétiques à la suite de la réforme monétaire (fin le ).
  • 28 juin : mise en place par les Occidentaux d’un pont aérien avec Berlin-Ouest pour contourner le blocus.
  • 1er juillet : les documents de Francfort sont remis aux ministres-présidents des länder occidentaux.
  • 5 juillet (Royaume-Uni) : mise en application de la loi sur le Service national de santé (Aneurin Bevan). Nationalisation du secteur hospitalier qui est intégré dans un grand « service national de santé » qui dispense gratuitement tous les soins médicaux.
  • 8 - 10 juillet : conférence du Rittersturz sur les documents de Francfort.
  • 22 juillet : Un grand feu d'huile éclate dans le port de Naantali, Finlande.
  • 10 - 23 août : convention constitutionnelle d’Herrenchiemsee.
  • 20 août : défaite stratégique de la guérilla communiste grecque dans les monts Grammos.
  • 23 août : fondation à Amsterdam du Conseil œcuménique des Églises qui rassemble le représentants des Églises protestantes, anglicanes et orthodoxes.
  • 25 août (Espagne) : entrevue entre Franco et les deux fils du défunt roi Alphonse XIII, Jacques-Henri de Bourbon (1908-1975), « duc d’Anjou et de Ségovie » et Jean de Bourbon (1913-1993), « comte de Barcelone » (un des prétendants au trône) à bord du yacht Azor, mouillé au large de Saint-Sébastien. Il est convenu que le jeune Juan Carlos de Bourbon (né en 1938, fils de Jean de Bourbon) et son frère Alphonse (né en 1941) poursuivraient leurs études en Espagne. Jacques de Bourbon demande qu’il en soit de même pour ses deux fils, Alphonse (né en 1936) et Gonzalve (né en 1937), mais Franco refuse.
  • 1er septembre : entrée en fonction du Conseil parlementaire en Allemagne occidentale.
  • 4 septembre : avènement de la reine Juliana des Pays-Bas, fille de la reine Wilhelmine qui vient d’abdiquer.
  • 8 septembre : consécration de la nouvelle abbatiale de l'Abbaye d’Orval, dans la province belge du Luxembourg.
  • 19 septembre : élections législatives suédoises.
  • 7 octobre : présentation de la Citroën 2CV, qui sera produite jusqu’en 1990
  • 19 octobre : un accord franco-anglo-américain met fin au démantèlement de l’industrie allemande.
  • 26 octobre : les signataires du traité de Bruxelles approuvent le principe d’une alliance atlantique.
  • 5 décembre : victoire des sociaux-démocrates aux élections municipales dans les trois secteurs occidentaux de Berlin. Les communistes appelaient au boycottage.
  • Loi sur la nationalité[92], accordant sans restriction le droit de résidence aux « citoyens du Royaume-Uni et des colonies » (entrée en vigueur le 1er janvier 1949).
  • 392 millions de £ de subventions sont données aux agriculteurs britanniques.
  • Lancement du plan Marshall : l’économie britannique reçoit 1,9 milliard de $ au cours des deux premières années. La production industrielle se situe à 30 % au-dessus de son niveau d’avant-guerre, les exportations reprennent, réduisant le déficit de la balance des paiements à 120 millions de £ en 1948 (- 80 %).
  • Nationalisation du réseau ferroviaire britannique : création du British Rail.

Chronologies thématiques

Articles détaillés : 1948 en science, 1948 dans les chemins de fer, 1948 en aéronautique, 1948 en sport, 1948 au cinéma, 1948 en musique, 1948 en musique classique, 1948 en littérature, 1948 au théâtre et 1948 en architecture.
  • 12 mars : création du groupe de motards les « Hells Angels ».

Toponymie

Il existe au moins un odonyme « Rue de 1948 », à :

Naissances en 1948

Article détaillé : Naissances en 1948.

Décès en 1948

Article détaillé : Décès en 1948.

Notes et références

  1. P. Fayot, « Le cyclone du 26 janvier 1948 à la Réunion », L'information géographique, vol. 12, no 5, , p. 196 (présentation en ligne)
  2. F. M. Bourret, Ghana, the Road to Independence, 1919-1957, Stanford University Press, (ISBN 9780804704007, présentation en ligne)
  3. Sylvia Lovina Chidi, The Greatest Black Achievers in History, Lulu.com, (ISBN 9781291909333, présentation en ligne)
  4. Babacar Fall, Le travail au Sénégal au XXe siècle, Karthala, (ISBN 9782811150044, présentation en ligne)
  5. Dominique Lejeune, La France des Trente Glorieuses - 1945-1974, Armand Colin, (ISBN 9782200603830, présentation en ligne)
  6. Richard A. Joseph, Le mouvement nationaliste au Cameroun : les origines sociales de l'UPC, Karthala, (ISBN 9782865371570, présentation en ligne)
  7. Terence O. Ranger, Bulawayo Burning : The Social History of a Southern African City, 1893-1960, Boydell & Brewer, (ISBN 9781847010209, présentation en ligne)
  8. Thomas Borstelmann, Apartheid's Reluctant Uncle : The United States and Southern Africa in the Early Cold War, Oxford University Press, (ISBN 9780195079425, présentation en ligne)
  9. Richard J. Terrill, World Criminal Justice Systems : A Comparative Survey, Routledge, (ISBN 9781317521327, présentation en ligne)
  10. Marc-André Charguéraud, Cinquante idées reçues sur la Shoah, vol. 2, Labor et Fides, (ISBN 9782830914955, présentation en ligne)
  11. Dustur : aperçu sur les constitutions des états arabes et islamiques, Brill Archive, (présentation en ligne)
  12. Raymond Janin, Les églises orientales et les rites orientaux, Maison de la bonne presse, (présentation en ligne)
  13. Pierre Montagnon, La France Coloniale  : Retour à l'Hexagone, Éditions Flammarion (ISBN 9782756409382, présentation en ligne)
  14. Abdul Sheriff, Ed Ferguson, Zanzibar Under Colonial Rule, James Currey Publishers, (ISBN 9780852550809, présentation en ligne)
  15. Joseph-Roger de Benoist, Hamidou Kane, Léopold Sédar Senghor, Éditions Beauchesne, (ISBN 9782701013787, présentation en ligne)
  16. Adebayo Adesoye, Sojourn : Emeritus Professor V.A. Oyenuga's Biography, Dorrance Publishing, (ISBN 9781434943002, présentation en ligne)
  17. Jacques Le Cornec, La calebasse dahoméenne, ou, Les errances du Bénin: Du Dahomey au Bénin, vol. 2, L'Harmattan, (ISBN 9782738489067, présentation en ligne)
  18. Albert S. Gérard, Afrique plurielle : études de littérature comparée, Rodopi, (ISBN 9789051839722, présentation en ligne)
  19. J. Rouch, « Introduction à l'étude de la communauté de Bregbo », Journal de la Société des Africanistes, no 33, , p. 129-202 (présentation en ligne)
  20. http://www.unesco.org.uy/st-policy/st-coop/pdf/u029.pdf
  21. Corpus constitutionnel : recueil universel des constitutions en vigueur, vol. 3, Paris, BRILL, (ISBN 9789004073111, présentation en ligne)
  22. The Avalon Project : Havana Meeting of Ministers of Foreign Affairs of the American Republics, July 21-30,1940
  23. Christian Huetz de Lemps, Olivier Sevin, L'Asie-Pacifique des crises et des violences, Presses Paris Sorbonne, (ISBN 9782840505716, présentation en ligne)
  24. Daniel Junqua, Marc Lazar, Bernard Féron, L'Histoire au jour le jour (1944-1985) : Les années froides (1944-1954), vol. 1, Le Monde, dossiers et documents (présentation en ligne)
  25. Olivier Sevin, Migrations, colonisation agricole et terres neuves en Indonésie, Presses Universitaires de Bordeaux, (ISBN 9782905081391, présentation en ligne)
  26. Christophe Jaffrelot, L'Inde contemporaine : De 1950 à nos jours=, Fayard, (ISBN 9782213640075, présentation en ligne)
  27. Gungwu Wang, Nation-building: Five Southeast Asian Histories, Institute of Southeast Asian Studies, (ISBN 9789812303172, présentation en ligne)
  28. Bernard Droz, Histoire de la décolonisation au XXe siècle, Seuil (ISBN 9782021008609, présentation en ligne)
  29. 1 2 Vincent Thébault, Philippe Pelletier, Géopolitique de l'Asie, Nathan (ISBN 9782098123502, présentation en ligne)
  30. Sekhar Bandyopadhyay, Decolonization in South Asia : Meanings of Freedom in Post-independence West Bengal, 1947–52, Routledge, (ISBN 9781134018246, présentation en ligne)
  31. Constitution of the Indian National Congress as Adopted at the Bombay Meeting of the A.I.C.C., April 1948, All India Congress Committee, (présentation en ligne)
  32. Ranbir Vohra, The Making of India : A Political History, Routledge, (ISBN 9781317455905, présentation en ligne)
  33. 1 2 Martial Dassé, Les guérillas en Asie du Sud-Est : les stratégies de la guerre asiatique, Fondation pour les études de défense nationale, (ISBN 9782738414496, présentation en ligne)
  34. Matthew Foley, The Cold War and National Assertion in Southeast Asia : Britain, the United States and Burma, 1948–1962, Routledge, (ISBN 9781135180836, présentation en ligne)
  35. Jinwung Kim, A History of Korea: From "Land of the Morning Calm" to States in Conflict, Indiana University Press, (ISBN 9780253000248, présentation en ligne)
  36. Shaikh, Business Environment, Pearson Education India, (ISBN 9788177583502, présentation en ligne)
  37. mise en place d’une commission de planification en mai 1950
  38. 1 2 Ivan Cadeau, La guerre de Corée : 1950-1953, EDI8 (ISBN 9782262043582, présentation en ligne)
  39. 1 2 James E. Hoare, Historical Dictionary of the Republic of Korea, Rowman & Littlefield, (ISBN 9780810870932, présentation en ligne)
  40. James Z. Gao, Historical Dictionary of Modern China (1800-1949), Scarecrow Press, (ISBN 9780810863088, présentation en ligne)
  41. Eric Nguyen, L'Asie géopolitique : de la colonisation à la conquête du monde, Studyrama, (ISBN 9782844728678, présentation en ligne)
  42. Gyeongsangbuk-do, The story of Dokdo Residents, 길잡이미디어, (présentation en ligne)
  43. Jean Sutter, Les stérilisations et les avortements eugéniques au Japon, vol. 4, Institut National d'Études Démographiques, (présentation en ligne), p. 768-770
  44. Bernard Béraud, La Gauche révolutionnaire au Japon, Éditions du Seuil, (présentation en ligne)
  45. Razak Abdullah, China-Malaysia Relations and Foreign Policy, Routledge, (ISBN 9781317571964, présentation en ligne)
  46. Bakhshish Singh Nijjar, History of the United Panjab, vol. 3, Atlantic Publishers & Dist, (ISBN 9788171565368, présentation en ligne)
  47. Patrice Gélinet, Indochine 1946-1954, Place des éditeurs (ISBN 9782735703876, présentation en ligne)
  48. Cahiers internationaux, vol. 32 à 36, Association pour l'étude des problèmes économiques et sociaux, (présentation en ligne)
  49. Patrick Souty, La guerre de Corée, 1950-1953 : guerre froide en Asie orientale, Presses Universitaires Lyon, (ISBN 9782729706968, présentation en ligne)
  50. Claude Helper, La politique des USA en Corée du Nord : un fiasco, L'Harmattan, (ISBN 9782343033495, présentation en ligne)
  51. Christophe Jaffrelot, Le syndrome pakistanais, Fayard, (ISBN 9782213664019, présentation en ligne)
  52. A. Rā Kulakarṇī, M. A. Nayeem, History of Modern Deccan, 1720/1724-1948 : Political and administrative aspects, vol. 1, Abul Kalam Azad Oriental Research Institute, (présentation en ligne)
  53. Asok Mitra, The New India, 1948-1955: Memoirs of an Indian Civil Servant, Popular Prakashan, (ISBN 9788171546916, présentation en ligne)
  54. Pierre Brocheux, Histoire de l'Asie du Sud-Est : révoltes, réformes, révolutions, Presses Univ. Septentrion, (ISBN 9782859391676, présentation en ligne)
  55. Andrew Hardy, Les opinions de Paul Bernard (1892-1960) sur l'économie de l'Indochine coloniale et leur actualité, vol. 82, Revue française d'histoire d'outre-mer, (présentation en ligne), p. 315
  56. David Biggs, Management Consulting : A Guide for Students, Cengage Learning EMEA, (ISBN 9781408007914, présentation en ligne)
  57. Hugues Tertrais La piastre et le fusil, le coût de la guerre d'Indochine 1945-1954, vol. 2, Paris, Comité pour l'histoire économique et financière de la France, (présentation en ligne)
  58. Ron Christenson, Political Trials in History : From Antiquity to the Present, Transaction Publishers (ISBN 9781412831253, présentation en ligne)
  59. Christopher R. Lew, Edwin Pak-wah Leung, Historical Dictionary of the Chinese Civil War, Scarecrow Press, (ISBN 9780810878747, présentation en ligne)
  60. Rémy Madinier, L'Indonésie, entre démocratie musulmane et islam intégral : histoire du parti Masjumi, 1945-1960, Karthala, (ISBN 9782811105204, présentation en ligne)
  61. Taufik Abdullah, Indonesia : Towards Democracy, Institute of Southeast Asian Studies, (ISBN 9789812303660, présentation en ligne)
  62. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Dominique Vidal, Sébastien Boussois, Comment Israël expulsa les Palestiniens (1947-1949), Éditions de l'Atelier, (ISBN 9782708240599, présentation en ligne)
  63. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 Vincent Cloarec, Henry Laurens, Le Moyen-Orient au XXe siècle, Armand Colin, (ISBN 9782200266141, présentation en ligne)
  64. Benny Morris, op. cit, p. 223.
  65. Erez Casif, Why was the State of Israel 'Really' Established?, Cambridge Scholars Publishing, (ISBN 9781443855631, présentation en ligne)
  66. Omar Massalha, Palestiniens, Israéliens, la paix promise: le véritable dossier des négociations, Albin Michel, (présentation en ligne)
  67. Gabriel G. Tabarani, Israeli-Palestinian Conflict : From Balfour Promise to Bush Declaration, AuthorHouse, (ISBN 9781467879040, présentation en ligne)
  68. Bernhard Blumenkranz, Joseph Klatzmann, Histoire de l'État d'Israël, Privat, (présentation en ligne)
  69. 1 2 3 4 Nadine Picaudou, Les Palestiniens, un siècle d'histoire : le drame inachevé, Éditions Complexe, (ISBN 9782870279625, présentation en ligne)
  70. David Tal, War in Palestine, 1948 : Israeli and Arab Strategy and Diplomacy, Routledge, (ISBN 9781135775131, présentation en ligne)
  71. Benny Morris, 1948 : A History of the First Arab-Israeli War, Yale University Press, (ISBN 9780300145243, présentation en ligne)
  72. Motti Golani, Adel Manna, Two Sides of the Coin : Independence and Nakba 1948: [English - Arabic], Institute for Historical Justice and Reconciliation, (ISBN 9789089790835, présentation en ligne)
  73. Nathan Weinstock, Terre promise, trop promise : Genèse du conflit israélo-palestinien (1882-1948), Odile Jacob, (ISBN 9782738187390, présentation en ligne)
  74. 1 2 Jean-Marc Delaunay, Aux vents des puissances, Presses Sorbonne Nouvelle, (ISBN 9782878544206, présentation en ligne)
  75. Ilan Pappe, The Ethnic Cleansing of Palestine, Oneworld Publications, (ISBN 9781780740560, présentation en ligne)
  76. Benny Morris, op. cit, p. 245.
  77. Motti Golani, Adel Manna, Two Sides of the Coin : Independence and Nakba 1948: [English - Hebrew], vol. 4, Institute for Historical Justice and Reconciliation, (ISBN 9789089790811, présentation en ligne)
  78. Frédéric Encel, François Thual, Géopolitique d'Israël, Seuil (ISBN 9782021048841, présentation en ligne)
  79. Dominique Vidal, Sébastien Boussois, op. cit, p. 74.
  80. Oren Barak, The Lebanese Army : A National Institution in a Divided Society, SUNY Press, (ISBN 9780791493632, présentation en ligne)
  81. 1 2 3 4 5 6 Efraim Karsh, The Arab-Israeli Conflict: The Palestine War 1948, Osprey Publishing, (ISBN 9781841763729, présentation en ligne)
  82. Antoine Germa, Benjamin Lellouch, Éveline Patlagean, Les Juifs dans l'Histoire : De la naissance du judaïsme au monde contemporain, Éditions Champ Vallon (ISBN 9782876738454, présentation en ligne)
  83. Béatrice Leroy, L'aventure séfarade, A. Michel, (ISBN 9782226294289, présentation en ligne)
  84. Camille David, La guerre de Palestine de 1948 : Quand l’indépendance d’Israël fâche les nations arabes voisines, 50 Minutes, (ISBN 9782806254160, présentation en ligne)
  85. Louis Williams, The Israel Defense Forces : A People's Army, iUniverse, (ISBN 9780595143535, présentation en ligne)
  86. Ilan Pappe, Le nettoyage ethnique de la Palestine, Fayard, (ISBN 9782213699639, présentation en ligne)
  87. Benny Morris, The Birth of the Palestinian Refugee Problem Revisited, Cambridge University Press, (ISBN 9780521009676, présentation en ligne)
  88. Nathan Weinstock, op. cit, p. 403.
  89. Olivier Carré, Michel Seurat, Les Frères musulmans (1928-1982), Éditions L'Harmattan, (ISBN 9782296286924, présentation en ligne)
  90. Paulgerhard Lohmann, The anti-Jewish racist mania of Hitler, the Jews in Fritzlar and its boroughs, and their few friends: Extended edition, BoD – Books on Demand, (ISBN 9783738669756, présentation en ligne)
  91. 1 2 CVCE : Centre virtuel de la connaissance sur l'Europe
  92. British Nationality Act 1948
  93. Google Maps Rue de 1948, Saint-Léger-le-Guérétois, Creuse, Limousin, France


  • Portail du monde contemporain
  • Portail des années 1940
This article is issued from Wikipédia - version of the Monday, October 19, 2015. The text is available under the Creative Commons Attribution/Share Alike but additional terms may apply for the media files.
Contents Listing Alphabetical by Author:
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z Unknown Other

Contents Listing Alphabetical by Title:
# A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W Y Z Other

Medical Encyclopedia

Browse by first letter of topic:


A-Ag Ah-Ap Aq-Az B-Bk Bl-Bz C-Cg Ch-Co
Cp-Cz D-Di Dj-Dz E-Ep Eq-Ez F G
H-Hf Hg-Hz I-In Io-Iz J K L-Ln
Lo-Lz M-Mf Mg-Mz N O P-Pl Pm-Pz
Q R S-Sh Si-Sp Sq-Sz T-Tn To-Tz
U V W X Y Z 0-9

Biblioteca - SPANISH

Biblioteca Solidaria - SPANISH

Bugzilla

Ebooks Gratuits

Encyclopaedia Britannica 1911 - PDF

Project Gutenberg: DVD-ROM 2007

Project Gutenberg ENGLISH Selection

Project Gutenberg SPANISH Selection

Standard E-books

Wikipedia Articles Indexes

Wikipedia for Schools - ENGLISH

Wikipedia for Schools - FRENCH

Wikipedia for Schools - SPANISH

Wikipedia for Schools - PORTUGUESE

Wikipedia 2016 - FRENCH

Wikipedia HTML - CATALAN

Wikipedia Picture of the Year 2006

Wikipedia Picture of the Year 2007

Wikipedia Picture of the Year 2008

Wikipedia Picture of the Year 2009

Wikipedia Picture of the Year 2010

Wikipedia Picture of the Year 2011