1948
Années : 1945 1946 1947 1948 1949 1950 1951 Décennies : 1910 1920 1930 1940 1950 1960 1970 Siècles : XIXe siècle XXe siècle XXIe siècle Millénaires : Ier millénaire IIe millénaire IIIe millénaire |
Afrique, Amérique (Canada (Alberta, Colombie-Britannique, Île-du-Prince-Édouard, Manitoba, Nouvelle-Écosse, Nouveau-Brunswick, Ontario, Québec, Saskatchewan, Territoires du Nord-Ouest et Yukon) et États-Unis) et Europe (Belgique, France, Italie et Suisse) |
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Romain · Chinois · Grégorien · Hébraïque · Hindou · Musulman · Persan · Républicain |
1948 est une année bissextile commençant un jeudi.
En bref
- 1er janvier : entrée en vigueur du GATT.
- 20 - 27 février : Coup de Prague.
- 15 mai : début de la guerre israélo-arabe de 1948-1949.
- 24 juin : début du blocus de Berlin.
- 9 décembre : convention pour la prévention et la répression du crime de génocide (adoptée par l’assemblée générale des Nations unies).
- 10 décembre : l’Assemblée générale des Nations unies, réunie à Paris, adopte la Déclaration universelle des droits de l’homme.
- L’Unesco recommande aux États membres de rendre l’éducation primaire obligatoire et universelle.
Événements
Afrique
- 26 - 27 janvier : un cyclone tropical dévaste la Réunion[1].
- 28-29 février : émeutes à Accra et dans d’autres villes de la Côte-de-l’Or[2]. Kwame Nkrumah et d’autres leaders nationalistes sont emprisonnés brièvement du 12 mars au 12 avril[3]. Le gouvernement britannique est contraint de mettre en train des réformes constitutionnelles (1950).
- 19 mars : fin de la grève de la ligne de chemin de fer Dakar-Niger[4].
- 4 - 11 avril : élections truquées en Algérie[5].
- 10 avril : création de l’UPC (Union des populations camerounaises)[6]. Elle milite pour l’acquisition de l’indépendance immédiate et la réunification des deux Cameroun et entretient des relations privilégiées avec le PCF.
- 14-15 avril : grève générale à Bulawayo en Rhodésie du Sud[7].
- 26 mai : victoire du parti national aux élections générales sud-africaines. L’arrivée au pouvoir du parti nationaliste en Afrique du Sud multiplie les mesures d’apartheid (développement séparé des races)[8]. Daniel François Malan est nommé Premier ministre le 4 juin (fin en 1954)[9]. Le docteur Hendrik Verwoerd (1901-1966) sera le maître d’œuvre de la politique qui doit transformer l’Afrique du Sud en un État blanc.
- 12 juin : émeutes anti-juives à Tripoli[10].
- 19 juin : le Soudan anglo-égyptien obtient des institutions représentatives devant conduire à l’autonomie[11].
- 13 juillet : accord entre le patriarcat copte et l’Église éthiopienne[12]. Le chef de l’Église, l’Abouna, traditionnellement un Égyptien nommé par le patriarche, sera désormais un Éthiopien, toujours approuvé par le Patriarcat, qui reçoit le pouvoir de consacrer des évêques.
- 22 juillet : procès à Antananarivo des dirigeants du MDRM. Six peines de mort son prononcées (4 octobre), dont celles des députés Raherivelo Ramamonjy et Justin Bezara. Le député Rabemananjara est condamné aux travaux forcés à perpétuité[13]. Les condamnés à mort seront graciés le .
- 27 septembre : Léopold Sédar Senghor démissionne de la SFIO[15].
- 24 décembre : déclaration à l’assemblée nationale française du groupe parlementaire des Indépendants d’outre-mer (IOM) en faveur d’une « émancipation des peuples dépendants à l’égard du joug colonial »[17]. Fondé et septembre sous l’égide de Léopold Sédar Senghor, il regroupe des hommes d’horizons différents comme Sédar Senghor (Sénégal), Jean-Hilaire Aubame (Gabon) et Nazi Boni (Haute-Volta), des Algériens, des habitants de la Côte Française des Somalis, des originaires des autres territoires d’outre-mer (Nouvelle-Calédonie, Inde) ainsi que des élus des régions françaises. Ils utilisent la manœuvre parlementaire pour obtenir des avancées économiques, sociales puis politiques dans les colonies françaises.
- Lancement à Luanda du mouvement culturel Vamos Descobrir Angola ! par le Movimento dos Novos Intelectuais d’Angola[18].
- Fondation de la Communauté thérapeutique de Bregbo, à l’initiative du prophète et guérisseur harriste Albert Atcho. Elle se développe dans les années 1960 en basse Côte d’Ivoire et au Ghana[19].
Amérique
- 15 février : Rómulo Gallegos, élu président de la République du Venezuela (fin en novembre).
- 25 février[20] : création de la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CEPAL) dont Raúl Prebisch devient le secrétaire général. Elle préconise l’industrialisation substitutive d’importations.
- 8 février : les élections au Costa Rica opposent Calderón, soutenu par les communistes et l’Église, et l’opposition qui rassemble l’oligarchie des planteurs de café (cafetaleros) et la social-démocratie autour de trois pôles (anticommunisme, anticalderonisme et défense de la clarté du suffrage). Le candidat de l’opposition, le journaliste Ulate, est déclaré vainqueur. Il est accusé de fraude et le Congrès annule les élections[21].
- 10 mars : guerre civile au Costa Rica. Les partisans d’Ulate prennent les armes sous la direction de José Figueres Ferrer contre les communistes et l’armée.
- 30 mars - 2 mai : IXe conférence interaméricaine tenue à Bogota[22] .
- 19 avril, Costa Rica : vainqueur les 11-12 avril, Figueres signe le pacte de l’Ambassade du Mexique qui met fin aux affrontements, puis le pacte d’Ochomogo avec le dirigeant communiste Manuel Mora Valverde (es). Les communistes acceptent de déposer les armes si les garanties sociales sont préservées. Figueres répond qu’il entend étendre ces garanties.
- Avril : les affrontements entre libéraux et conservateurs en Colombie ouvrent une période appelée La Violencia, qui fait plus de 150 000 morts (1 % de la population) entre 1948 et 1953. Le libéral Gaitán entraîne ses troupes d’une opposition à l’État conservateur à une opposition à l’État tout court. Le 9 avril, il est assassiné à Bogotá, ce qui provoque des émeutes meurtrières pendant trois jours (Bogotazo).
- 30 avril : charte créant à Bogota de l’OEA (OAS), l’Organisation des États américains chargée du maintien de la paix et de la résolution pacifique des différends entre les pays du continent. Signature d’un Traité américain de règlement pacifique (pacte de Bogotá), d’une convention économique, de deux conventions sur les droits politiques et civiques de la femme et de 46 résolutions, dont celle de « Préservation et défense de la démocratie en Amérique » qui indique clairement que le communisme est incompatible avec la démocratie.
- 1er mai : signature au Costa Rica entre les vainqueurs du pacte Ulate-Figueres en vue d’un retour à la normale. Une junte dirigée par Figueres gouvernera pendant 18 mois, planifiera l’accession de Ulate au pouvoir et organisera des élections pour une Assemblée constituante.
- 19 juin (Costa Rica) : José Figueres Ferrer annonce la nationalisation de tout le système bancaire. Le parti communiste (Vanguardia Popular) et le parti de Calderón (Partido republicano nacional) se voient interdire leur participation aux élections de décembre.
- Juillet : encouragé par les États-Unis, le parlement chilien vote une loi pour la défense permanente de la démocratie qui lui permet de rendre le parti communiste illégal.
- 1er septembre : Galo Plaza Lasso (es), président de l’Équateur. Démocratie jusqu’en 1960.
- 29 octobre : coup d’État militaire au Pérou, réaction des riches planteurs de canne à sucre contre la politique de réorientation du modèle de développement mise en place par Prado (1939-1945) et Bustamante (1945-1948). Dictature du général Manuel A. Odría, qui s’empresse de remettre l’économie du pays sur les rails de la mono-exportation. Il met un terme à l’ouverture démocratique. L’Alliance populaire révolutionnaire américaine est mise hors la loi, son dirigeant Haya de la Torre se réfugie à l’ambassade de Colombie pour cinq ans.
- 2 novembre : réélection de Harry S. Truman comme président des États-Unis.
- 24 novembre : Rómulo Gallegos est destitué par les militaires au Venezuela. Dictature de Marcos Pérez Jiménez.
- 15 décembre : coup d’État au Salvador. Dictature de Manuel de Jesús Córdova.
- Le Partido Comunista Brasileiro est mis hors la lois par Eurico Gaspar Dutra.
Asie
- 4 janvier : indépendance officielle de la Birmanie, qui refuse de faire partie du Commonwealth. U Nu (bouddhiste et neutraliste), devient le Premier ministre de l’Union birmane[23]. Début de l’exode des habitants d’origine indienne. Les groupes ethniques des Shans et des Karens sont inclus dans la république « fédérale ».
- 5 janvier et 12 septembre, guerre civile chinoise : offensives communistes visant à couper le nord de la Chine de la Mandchourie. Les communistes prennent le dessus après avoir vaincu les meilleures troupes nationalistes en Mandchourie[24]. Ils prennent la capitale de la Mandchourie le 20 octobre.
- 17 janvier : armistice signé à bord du navire américain Renville en rade de Surabaya. Le territoire de la République indonésienne est limité aux hautes terres de Sumatra et à la partie centrale de Java. Un blocus hollandais des territoires républicains provoque d’énormes problèmes économiques et ne fait qu’accroître le mécontentement populaire à l’égard de la politique de la République, qui négocie avec les Hollandais au lieu de les attaquer militairement. Les Hollandais multiplient les États autonomes dans les « possessions extérieures »[25].
- 30 janvier : Gandhi est assassiné par un brahmane extrémiste à Delhi[26]. Un million de personnes assistent le lendemain à sa crémation.
- 1er février : l’Union malaise prend le nom de fédération de Malaisie[27].
- 4 février : indépendance de l’île de Ceylan (Sri Lanka) au sein du Commonwealth[28].
- 16 février : proclamation de la République populaire de Corée du Nord[29].
- 20 mars, Inde : convention de Nasik. Le Congress Socialist Party quitte le parti du Congrès et devient le Parti socialiste, dirigé par Jayaprakash Narayan[30]. Après la mort de Gandhi et la constitution adoptée à Bombay en avril[31], le Congrès se transforme en un véritable parti politique en interdisant à ses membres d’appartenir en même temps à une autre formation politique[32]. Il affirme une identité centriste, bien que cohabite en son sein une aile gauche qui s’inspire de Nehru et une aile droite dirigée par le sardar (commandant) Vallabhai Patel (1875-1950), qui occupe dans le gouvernement Nehru les portefeuilles de ministre de l’Intérieur et de vice Premier ministre. Le Congrès domine les autres partis. Seul le parti Communiste a une certaine influence.
- 28 mars, Birmanie : début de l’insurrection déclenchée par les communistes du Drapeau Blanc birman, avec 25 000 partisans, armés d’un équipement disparate. Le Drapeau Blanc établit son QG à Pyinmana (actuelle Naypyidaw) et un Front militaire à Pégou où il commence des embuscades ; en décembre, l’armée birmane chasse la guérilla communiste de Pyinmana. 3 000 partisans se rendent, ce qui porte un coup décisif à la guérilla[33],[34],[33].
- 3 avril : soulèvement de Jeju sur l’île de Jeju au sud de la Corée, insurrection communiste durement réprimé[35].
- 6 avril : le gouvernement indien présente sa première Résolution sur la Politique industrielle (Industrial Policy Resolution)[36]. Pour reconstruire l’économie de l’Inde sinistrée après la Seconde Guerre mondiale, Nehru favorise la mise en place d’une économie mixte basée sur le développement de l’industrie lourde et des infrastructures. La planification[37] et la protection du marché intérieur sont deux autres de ses priorités. Une réglementation assure le contrôle majoritaire des entreprises privées aux capitaux indiens.
- 10 mai : élection d’une assemblée constitutionnelle en Corée du Sud ; elle s’ouvre le 31 mai[38] et adopte une Constitution le 12 juillet[39].
- 20 mai : Tchang Kaï-chek, déjà chef de l’armée et du gouvernement, redevient président de la République de Chine[40].
- 5 juin : signature entre les autorités françaises (Émile Bollaert) et l’ancien empereur Bảo Đại d’un accord reconnaissant l’unité (abandon de la Cochinchine) et l’indépendance du Viêt Nam dans le cadre de l’Union française (accords de la baie de Hạ Long)[41].
- 8 juin : un bombardement d’entrainement de l’aviation américaine cause la mort de 14 pêcheurs sud-coréens sur l’ile de Dokdo[42].
- 28 juin : loi sur l’eugénisme au Japon permettant en fait à de nombreuses femmes d’avoir recours à l’avortement[43].
- 6 juillet : création du Zengakuren, syndicat national des associations d’étudiants au Japon[44].
- 12 juillet : état d’urgence en Malaisie[45]. L’insurrection communiste malaise se généralise. La guérilla se répand dans les campagnes (1948-1960). le Parti communiste malais (MCP), qui avait joué un rôle essentiel dans la résistance contre les Japonais pendant la Seconde Guerre mondiale commence la lutte armée. Le MCP veut l’indépendance immédiate. Opérant à partir de la jungle, 4 000 maquisards, en majorité chinois, harcèlent les Britanniques. L’état d’urgence est proclamé en juillet. Il faudra onze ans aux miliciens, formés par le général Templer, et aux contingents britanniques, australiens, néo-zélandais, pour réduire la guérilla malaise.
- 15 juillet : inauguration de l’Union des États de Patiala et du Pendjab oriental par le ministre de l’intérieur indien, le sardar Vallabhbhai Patel[46]. Il travaille à l’intégration dans l’Union indienne des 554 États princiers. Les 216 principautés les plus petites sont rapidement intégrées aux provinces voisines. Lorsque des régions entières sont constituées d’États princiers, l’autorité est confiée à un prince élu par ses pairs, le rajpramukh qui est l’équivalent d’un gouverneur de province. D’autres États sont, pour des raisons diverses, administrés directement par le pouvoir central. Les trois plus grands, le Hyderābād, le Mysore et le Cachemire subsistent comme entités distinctes.
- 17 juillet : promulgation de la Constitution de la Corée du Sud[39].
- 20 juillet : élection présidentielle en Corée du Sud ; Syngman Rhee est élu[38].
- 25 juillet : échec d’une attaque du Việt Minh contre le poste français de Phu Tong Hoa défendu par la Légion étrangère[47].
- 30 juillet : le gouvernement japonais interdit les grèves des fonctionnaires conformément aux directives du commandant suprême des forces alliées au Japon, MacArthur (lettre du 22 juillet)[48].
- 15 août : proclamation de la République de Corée[29]. Fin de l’occupation américaine de la Corée du Sud.
- 25 août : élections en Corée du Nord ; le 3 septembre, l'assemblée populaire suprême réunie à Pyongyang promulgue la Constitution et nomme Kim Il-sung premier ministre[49].
- 9 septembre : création de la République populaire démocratique de Corée (la Corée du Nord) marquant la scission avec la Corée du Sud entraînant des tensions aboutissant à la guerre de Corée. Le 18 septembre, les Soviétiques annoncent l’évacuation par l’Armée rouge du nord de la Corée avant le 31 décembre[50]. Séoul est désignée comme capitale et le parti ne reconnaît le Sud que comme une province perdue. Des changements politiques et économiques important sont réalisés par le parti communiste. Déjà avant la fondation de la RPDC, les éléments modérés avaient été éliminés. Les Églises, les partis d’opposition sont interdits ou absorbés, le programme du parti est défini : réunification, collectivisation des terres et nationalisation des industries.
- 11 septembre : mort à Karachi de l’homme politique pakistanais Ali Jinnah. Le Premier ministre, Liaqat Ali Khan, devient le nouvel homme fort du Pakistan[51].
- 12 - 17 septembre : opération Polo. L’État d’Hyderābād et le Berar sont intégrés à l’Inde après une courte guerre[52].
- 15 septembre, Inde : lancement du « développement rural communautaire » dans l’Uttar Pradesh, avant d’être intégré dans le premier plan[53]. Dans chaque village, un agriculteur rémunéré par l’administration doit se mettre au service du village et inciter les autres villageois à mettre bénévolement en œuvre des projets locaux de développement. Les résultats sont faibles.
- 18 septembre :
- 24 septembre, Japon : Soichiro Honda crée la compagnie Honda Motors[56].
- 25 septembre : loi retirant son privilège d’émission à la Banque de l’Indochine, transféré à « un Institut d’émission de l’Indochine » qui reste à créer. La banque continue à assurer le service de l’émission jusqu’à une date qui reste à fixer. Début du trafic des piastres, révélé en 1952[57] ; la piastre vaut officiellement 17 francs, mais on l’achète pour 7 à 8 francs. C’est 10 francs de bénéfice pour ceux qui peuvent la changer au cours officiel, règlementé.
- 4-12 novembre : sept condamnations à mort sont prononcées par le tribunal militaire international de Tokyo contre les responsable politiques et militaires japonais, parmi lesquels les ancien Premiers ministres Kōki Hirota et Hideki Tōjō (exécutés le 23 décembre)[58]. L’empereur Hirohito est acquitté.
- 6 novembre-, guerre civile chinoise : campagne de Huaihai, bataille décisive autour de Xuzhou, au désavantage des nationalistes[59]. Les forces nationalistes sont concentrées pour la défense de Pékin le 22 novembre. Depuis 12 jours l’état de siège est instauré à Shanghai. Le 18 décembre, les troupes communistes encerclent Pékin.
- 19 décembre : Operatie Kraai, deuxième opération de police en Indonésie. Ignorant les lignes de cessez-le-feu de l’ONU, les Hollandais attaquent à nouveau la République, capturant sa capitale Yogyakarta, arrêtant et exilant la plupart de ses hauts dirigeants, y compris Soekarno et Hatta. Malgré le succès de l’attaque hollandaise, la résistance de la guérilla républicaine et la pression de la communauté internationale (Ceylan, Inde, Pakistan) forcent les Hollandais à transiger[60].
- 22 décembre : proclamation à Sumatra du « Gouvernement d'urgence de la république d'Indonésie » (Pemerintahan Darurat Republik Indonesia)[61].
Proche-Orient
- Janvier - février, Palestine mandataire : l’essentiel des forces arabes sont concentrées dans la région de Jérusalem sous le commandement d’un neveu du mufti, Abd al-Kader al-Husseini. Le 8 janvier, une force auxiliaire de 1 500 volontaires, dépendant de la LEA et dirigée par Fawzi al-Qawuqji, prend position dans le nord de la Palestine[62]. Il n’y a aucune coordination avec les forces du mufti. Au total, les forces arabes représentent 8 000 combattants. La stratégie arabe consiste à rompre les communications entre les implantations juives. Les forces sionistes sont deux à trois fois plus nombreuses, mieux équipées et plus organisées (Irgoun, groupe Stern, légion juive, Haganah). Leur stratégie est défensive en attendant le retrait britannique prévu pour le 15 mai. Dès avril, les sionistes prennent l’avantage dans les principales villes. Les populations arabes fuient les zones de combat, et l’intervention des pays arabes parait inévitable[63].
- 15 janvier : une délégation irakienne conduite par Sayyid Salih Jabr (en) se rend à Londres et signe le traité de Portsmouth par lequel les Britanniques s’engagent à évacuer leurs bases militaires en échange de la poursuite de la coopération militaire avec l’Irak en cas de guerre. Le traité est accueilli avec hostilité en Irak et entraîne de violentes manifestations. Le régent renonce au traité et renvoie le gouvernement Jabr[62].
- 15 mars : nouveau traité d’alliance politique et militaire entre la Jordanie et le Royaume-Uni[62].
- 30 mars : le Conseil juif de Palestine forme un cabinet provisoire de 13 ministres sous la présidence de David Ben Gourion (jusqu’en 1953) et un Parlement temporaire de 37 membres, formant ainsi l’embryon de l’État d’Israël[65] tandis que la violence se développe entre militants sionistes et arabes. Pour assurer la sécurité des zones d’implantations juives, les sionistes conçoivent le plan Daleth qui préconise l’élimination des forces présentes dans la partie juive et dans les zones qui pourraient être annexées. « C’est dans le cadre du Plan Daleth qu'eurent lieu entre le 1er avril et le 15 mai 1948, treize opérations générales, dont les huit principales se déroulèrent hors des frontières juives du partage, dans le territoire en principe alloué aux Palestiniens » (Elias Sanbar)[66].
- 2 - 20 avril : l’opération Nahshon permet à la Haganah et au Palmah de lever le blocus de Jérusalem et de ravitailler la population juive de la ville[67].
- 9 avril : massacre de 110 civils par les terroristes juifs de l’Irgoun et du groupe Stern à Deir Yassin, qui entraîne une panique chez les Palestiniens[62].
- 13 avril : l’attaque d’un convoi médical qui vient assurer la relève à l’hôpital Hadassa du Mont Scopus par des troupes arabes fait 76 morts, en représailles au massacre de Deir Yassin[68].
- 18 avril : conquête de Tibériade par les Israéliens[69].
- 22 avril : Haïfa est prise après un bombardement massif de la ville par la Haganah qui a entraîné l’exode de la population organisé par les britanniques. Début mai, il ne reste que 4 000 arabes contre 70 000[63].
- 22 avril - 3 mai : opération Yevusi menée par le Palmah pour le contrôle de Jérusalem[70]. Nettoyage de la route Tel-Aviv-Jérusalem par la destruction des villages arabes[63].
- 28 avril : début de l’opération Yiftah menée par le Palmah pour le contrôle du nord-est de la Galilée[71]. Safed est prise le 10 mai[69]. L’attaque de la Galilée permet de renforcer les positions face à l’intervention future des pays arabes. Les civils arabes fuient vers la Syrie et le Liban[63].
- 13 mai :
- 14 mai : proclamation de l’État d’Israël par David Ben Gourion le jour où expire le mandat britannique[73].
- 15 mai : début de la première guerre israélo-arabe (fin le ). Israël est envahi par les armées égyptiennes, irakiennes, libanaises, syriennes et transjordaniennes de la Ligue arabe (23 000 hommes contre 35 000 israéliens, puis 40 000 contre 73 000 israéliens en juillet)[69].
- Le roi Abdallah Ier de Jordanie s’apprête à envoyer la légion arabe en Cisjordanie. Ses visées expansionnistes sont critiquées par les autres pays arabes[63].
- Devant la pression populaire et l’arrivée des premiers réfugiés palestiniens, Farouk Ier d’Égypte donne l’ordre d’entrer en guerre contre Israël sans en référer au gouvernement et malgré l’hostilité des militaires. L’armée est mal préparée et en dépit de quelques succès dans le Sinaï (Nasser), elle est battue. Attaquée sur son territoire, elle n’est sauvée que par la menace d’intervention britannique en cas de non-évacuation du Sinaï[63].
- 16 mai : l’armée syrienne enfonce les lignes israéliennes en Galilée et n’est contenue que le 20 mai. Au Sud, l’armée égyptienne occupe rapidement la région de Gaza, le Néguev et atteint la Cisjordanie. La progression vers Tel-Aviv est freinée par une forte résistance juive. L’armée irakienne prend position au nord de Jérusalem et menace le littoral[63].
- 17 mai : le nouvel État d’Israël est reconnu de jure par l’Union soviétique et de facto par les États-Unis[62]. Sous la pression américaine, un embargo sur les ventes d’armes est mis en œuvre, mais l’URSS et la Tchécoslovaquie livrent des armes à Israël[63].
- 19 mai : la légion arabe intervient à Jérusalem pour protéger les populations arabes. Après de violent combats, les Israéliens se replient[63].
- 20 mai : alors que le territoire israélien est coupé en deux par les armées arabes, le comte Folke Bernadotte est envoyé en Israël comme médiateur[74].
- 22-23 mai : massacre de Palestiniens par les hommes de la brigade Alexandroni à al-Tantoura[75]. les Israéliens s’assurent du contrôle opérationnel de la côte palestinienne[76].
- 24-25 mai : opération Ben Nun. Échec de la première attaque israélienne contre Latroun pour désenclaver Jérusalem[77]. Aucun des cinq assauts lancés par les Israéliens ne leur permet de prendre la position qui reste sous contrôle jordanien.
- 26 mai : création de Tsva Haganah leIsrael (Tsahal) : « l’armée de défense d’Israël »[78] (naissance officielle le 31 mai[79]).
- 29 mai : les troupes irakiennes traversent le Jourdain et occupent Tulkarem, Naplouse et Netanya ; les Égyptiens prennent Ashdod ; les Jordaniens contrôlent le centre de Jérusalem[69].
- 5-6 juin : victoire libanaise lors de la troisième bataille d’al-Malikiyya le long de la frontière entre Israël et le Liban[80].
- 6 juin : premier convois vers Jérusalem par la route de Birmanie[81].
- 6-7 juin : les forces égyptiennes occupent Nitzanim[81].
- 9 juin : les Arabes et les Israéliens acceptent un cessez-le-feu, effectif le 11 juin. Cette trêve renforce les positions israéliennes avec l’arrivée des armes soviétiques (60 000 hommes, avec une aviation contre 35 000 arabes). Bernadotte propose un plan de partage de la Palestine (Cisjordanie annexée à la Jordanie, union économique entre Israël et la Jordanie, Jérusalem arabe et Haïfa port franc). Sa proposition est refusée par les deux parties[63].
- 10 juin : les Syriens opèrent une nouvelle progression en Galilée. Ils occupent Mishmar-Hayarden mais échouent à prendre Ein Gev et Ramot Naftali[81].
- 20-22 juin : affaire de l’Altalena, un navire qui livre des armes à l’Irgoun est coulé par la Haganah[62].
- 20 juin-22 septembre : série d’attentats ciblant la communauté juive égyptienne du Caire[82]. Le gouvernement du roi Farouk Ier d’Égypte, sous la pression des Frères musulmans, fait arrêter en 1948-1949 tous les Juifs soupçonnés de sionisme. En 1949, 15 000 à 20 000 détenus sont envoyés à Marseille. Les jeunes sionistes reprennent un bateau en direction de Haïfa, après quelque temps passés dans des camps de réfugiés. En Israël, ils trouvent encore des camps de réfugiés avant de s’intégrer dans le nouvel État[83].
- 8 juillet : rupture de la trêve par les armées arabes. La « guerre des dix jours » voit le succès de Tsahal (armée nationale israélienne) dans la région de Jérusalem et en Galilée (opération Dani et fuite des villageois de Lydda et de Ramle dans le centre et opération Dekel en Galilée). Les États arabes acceptent un cessez-le-feu le 18 juillet[84].
- 17 septembre : à Jérusalem, le Comte suédois Folke Bernadotte, médiateur de l’'ONU est assassiné par un groupe de sionistes dissidents de la faction Lehi[62].
- 20 septembre : publication du plan Bernadotte[81] ; internalisation de Jérusalem, retour des réfugiés et échanges de territoires favorisant la formation de blocs plus homogènes), soutenu par les États-Unis et la Grande-Bretagne mais rejeté par les pays Arabes et Israël qui refuse de laisser le Néguev aux Arabes[63].
- 23 septembre : formation à Gaza d’un gouvernement arabe par le mufti[62].
- 15 octobre : rupture du cessez-le-feu. L’armée israélienne lance une offensive contre l’armée égyptienne qui se terminera par l’occupation du Néguev[62].
- 22 octobre : la marine israélienne coule un navire amiral, l’émir Farouk, et endommage un dragueur de mines de la marine égyptienne au large de Gaza[85].
- 29-30 octobre : opération Hiram de troupes israéliennes dans le nord de la Galilée[81].
- 31 octobre : l’armée israélienne occupe le village d’Iqrit, dont les habitants sont évacués le 6 novembre[86].
- 13 novembre : les habitants de Biram sont expulsés par des combattants israéliens[87].
- 1er décembre : Abdallah organise un congrès de notables palestiniens à Jéricho qui vote l’union entre la Jordanie et la Cisjordanie[88].
- 6 décembre : le chef du gouvernement égyptien Nukrashi Pacha décide de dissoudre les Frères musulmans. Il est assassiné le 28 décembre[89].
- 9 décembre : Abd Allah ibn Hussein est proclamé roi de Jordanie[90].
- 11 décembre : résolution 194 de l’Assemblée générale des Nations unies sur le droit au retour des réfugiés palestiniens, inspirée par le rapport du comte Bernadotte[74].
- 22 décembre- : opération Horev, offensive de grande envergure contre l’armée égyptienne dans le Néguev occidental[81].
Europe
Europe de l’Est
- 4 février : la République populaire roumaine signe au Kremlin un traité d’amitié et d’assistance avec l’Union soviétique.
- 18 février : traité de coopération entre l’URSS et la Hongrie[91].
- 20 - 27 février : Coup de Prague, la Tchécoslovaquie bascule dans le camp communiste avec l’appui de la diplomatie soviétique.
- À la suite du conflit au sein du gouvernement tchèque à propos de la nomination systématique de communistes au sein de l’administration et de la police, 12 ministres non communistes démissionnent du gouvernement pour provoquer une confrontation, mais la tentative échoue (20 février). Les communistes sont toujours en majorité au gouvernement et le contrôle qu’ils exercent sur la police et les milices ouvrières leur permettent d’organiser des manifestations de rue. Le Premier ministre Klement Gottwald et le ministre de l’Intérieur Václav Nosek (de) mobilisent la police et proclament l’état de siège à Prague (23 février). Retournant la situation, ils exigent la démission des ministres non-communistes pour former un nouveau gouvernement. Le président Edvard Beneš, malade et effrayé des risques de guerre civile, capitule et nomme un nouveau gouvernement dominé par les communistes. Nombre de dirigeants de l’opposition s’exilent, comme Ripka.
- 21 - 23 février : congrès d’unification des partis ouvriers à Bucarest, qui donne le jour au Parti ouvrier roumain avec un programme marxiste-léniniste. Gheorghe Gheorghiu-Dej devient premier secrétaire du Parti ouvrier roumain (fin en 1955).
- 10 mars : Jan Masaryk, ex-ministre des Affaires étrangères tchécoslovaque, se suicide (les circonstances de sa mort sont controversées).
- 11 mars : le Parlement de Tchécoslovaquie vote la nationalisation des usines de plus de 50 salariés et des propriétés agricoles de plus de 50 ha. En avril, toute l’industrie est nationalisée.
- 18 mars : la République populaire de Bulgarie signe un traité d’amitié et d’assistance avec l’URSS[91].
- 28 mars : le Front démocratique conduit par les communistes remporte la quasi-totalité des sièges aux élections roumaine. Petru Groza dirige le gouvernement (fin en 1952). Proclamation de la République populaire roumaine.
- 13 avril : la Roumanie adopte une nouvelle Constitution, sur le modèle de celle de l’URSS.
- 22 mai : Les soviétiques ont lancé la plus grande déportation de Lituanie en Sibérie.
- 30 mai (Tchécoslovaquie) : des élections sur listes uniques donnent 86 % de voix au Parti communiste.
- 7 juin (Tchécoslovaquie) : Edvard Beneš démissionne. Il meurt le 3 septembre.
- 12 juin : sous contrainte, le Parti social-démocrate hongrois s’allie au parti communiste, constituant le Parti des travailleurs hongrois.
- 14 juin : Klement Gottwald est élu président de la République populaire tchécoslovaque (fin en 1953). En juin, la Tchécoslovaquie devient une « Démocratie Populaire » satellite de l’URSS. L’agriculture est collectivisée, les églises attaquées et soumises à des restrictions, l’éducation et la vie culturelle et intellectuelle réorganisée selon les principes marxistes. Le procès des criminels de guerre est l’occasion d’un amalgame entre fascistes et anticommunistes, qui sont emprisonnés ou envoyés dans des camps de travail. Entre 1949 et 1954 plus de 40 000 personnes seront jugées pour atteinte à la sûreté de l’État et 178 exécutées. L’Église, les Juifs, les intellectuels et les anciens chefs des partis bourgeois seront les premiers visés.
- 28 juin : rupture entre Tito et Staline (schisme yougoslave). À une réunion à Bucarest, que la Yougoslavie boycotte, le Kominform condamne Tito et le Parti communiste de Yougoslavie, accusés de déviations majeures par rapport à la ligne communiste orthodoxe. Il exclut la République fédérale populaire de Yougoslavie du Kominform. Un congrès du parti yougoslave réaffirme sa loyauté envers l’URSS, mais réélit Tito que les soviétiques espéraient renverser.
- Juin : nationalisation des industries, des mines, des banques, des assurances et des transports en République populaire roumaine. 90 % de la production industrielle passe à l’État. Une Commission de planification d’État est mise sur pied en juillet.
- 4 août : décret séparant les Églises de l’État en République populaire roumaine.
- 18 août : clôture de la conférence de Belgrade sur le Danube à laquelle participent les pays occidentaux et les pays sous influence soviétique. Le projet soviétique a été adopté, qui réserve aux États riverains le contrôle de la navigation.
- 25 août : congrès mondial des intellectuels pour la paix, à Wrocław par le Mouvement mondial des partisans de la paix. Parmi les membres de la délégation du PCF figurent Picasso, Fernand Léger, Paul Éluard et Irène Joliot-Curie.
- 31 août : mort à Moscou de l’homme politique Andreï Jdanov.
- 5 septembre : limogeage par le Comité central et exclusion de Władysław Gomułka, secrétaire général du parti communiste en République populaire de Pologne (remplacé par Bolesław Bierut). À partir de septembre, le Parti communiste polonais purge ses rangs de milliers de communistes dits nationaux.
- 1er octobre : le patriarche proclame la réunification de l’Église orthodoxe roumaine.
- 3 novembre : un accord commercial entre la Hongrie et l’Union soviétique prévoit la livraisons de matières premières soviétiques contre des produits agricoles et industriels hongrois.
- 14 décembre (République populaire de Pologne) : socialistes et communistes fusionnent pour former le Parti ouvrier unifié polonais (POUP).
- 27 décembre : arrestation du cardinal József Mindszenty, primat catholique de Hongrie.
- Les écoles ecclésiastiques sont étatisée, les couvents supprimés et dans la foulée de la campagne qui précède le procès du cardinal Mindszenty, 225 prêtres catholiques et moines sont arrêtés et condamnés.
- Purges en URSS (1948-1952).
Europe de l'Ouest
- 1er janvier :
- Création du Benelux, union douanière entre la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas.
- Nationalisation des chemins de fer au Royaume-Uni.
- Janvier (Portugal) : dissolution du MUD (Movimento de Unidade Democrática), organisation opposée au régime de Salazar.
- 20 février : accord franco-anglo-américain stipulant que toute la production sarroise de charbon reviendra à la France.
- 23 février : début de la Conférence de Londres (fin le 6 mars puis du 20 avril au 7 juin).
- 1er mars : réouverture de la frontière entre l’Espagne et la France.
- 17 mars : traité de Bruxelles : alliance militaire occidentale (France, Royaume-Uni, Benelux).
- 20 mars : en désaccord avec les mesures prises dans les zones d’occupation occidentales, le délégué soviétique quitte le Conseil de contrôle interallié mis en place par la conférence de Potsdam et qui cesse désormais de fonctionner.
- 1er avril :
- Début de la distribution de l’aide américaine dans le cadre du plan Marshall.
- Suppression des droits de douane et des visas entre la France et la Sarre.
- 5 avril : un tribunal militaire américain acquitte Alfred Krupp et 11 autres industriels allemands, de l’accusation de crimes de guerre.
- 6 avril : traité finlando-soviétique.
- 10 avril : fin du procès des Einsatzgruppen.
- 16 avril : fondation à Paris de l’OECE (Organisation européenne de coopération économique, future OCDE) par 16 pays et les zones d’occupations alliées en Allemagne et à Trieste. Elle devra répartir l’aide américaine fournie au titre du plan Marshall.
- 7 mai : ouverture du Congrès de la Haye ou « Congrès de l’Europe » pour une Europe unie, sous la présidence de Winston Churchill qui mènera à la création du Conseil de l’Europe ().
- 10 mai : les Soviétiques interrompent les communications ferroviaires entre Berlin et l’Allemagne de l’Ouest.
- 4 juin : publication des accords de Londres fixant le statut politique futur de l’Allemagne fédérale. Une Assemblée constituante et un gouvernement fédéral doivent être mis en place.
- 21 juin : en Allemagne de l’Ouest, réforme monétaire (remplacement du Reichsmark par le Deutsche Mark).
- 24 juin : début du blocus de Berlin par les Soviétiques à la suite de la réforme monétaire (fin le ).
- 28 juin : mise en place par les Occidentaux d’un pont aérien avec Berlin-Ouest pour contourner le blocus.
- 1er juillet : les documents de Francfort sont remis aux ministres-présidents des länder occidentaux.
- 5 juillet (Royaume-Uni) : mise en application de la loi sur le Service national de santé (Aneurin Bevan). Nationalisation du secteur hospitalier qui est intégré dans un grand « service national de santé » qui dispense gratuitement tous les soins médicaux.
- 8 - 10 juillet : conférence du Rittersturz sur les documents de Francfort.
- 22 juillet : Un grand feu d'huile éclate dans le port de Naantali, Finlande.
- 10 - 23 août : convention constitutionnelle d’Herrenchiemsee.
- 20 août : défaite stratégique de la guérilla communiste grecque dans les monts Grammos.
- 23 août : fondation à Amsterdam du Conseil œcuménique des Églises qui rassemble le représentants des Églises protestantes, anglicanes et orthodoxes.
- 25 août (Espagne) : entrevue entre Franco et les deux fils du défunt roi Alphonse XIII, Jacques-Henri de Bourbon (1908-1975), « duc d’Anjou et de Ségovie » et Jean de Bourbon (1913-1993), « comte de Barcelone » (un des prétendants au trône) à bord du yacht Azor, mouillé au large de Saint-Sébastien. Il est convenu que le jeune Juan Carlos de Bourbon (né en 1938, fils de Jean de Bourbon) et son frère Alphonse (né en 1941) poursuivraient leurs études en Espagne. Jacques de Bourbon demande qu’il en soit de même pour ses deux fils, Alphonse (né en 1936) et Gonzalve (né en 1937), mais Franco refuse.
- 1er septembre : entrée en fonction du Conseil parlementaire en Allemagne occidentale.
- 4 septembre : avènement de la reine Juliana des Pays-Bas, fille de la reine Wilhelmine qui vient d’abdiquer.
- 8 septembre : consécration de la nouvelle abbatiale de l'Abbaye d’Orval, dans la province belge du Luxembourg.
- 19 septembre : élections législatives suédoises.
- 7 octobre : présentation de la Citroën 2CV, qui sera produite jusqu’en 1990
- 19 octobre : un accord franco-anglo-américain met fin au démantèlement de l’industrie allemande.
- 26 octobre : les signataires du traité de Bruxelles approuvent le principe d’une alliance atlantique.
- 5 décembre : victoire des sociaux-démocrates aux élections municipales dans les trois secteurs occidentaux de Berlin. Les communistes appelaient au boycottage.
- Loi sur la nationalité[92], accordant sans restriction le droit de résidence aux « citoyens du Royaume-Uni et des colonies » (entrée en vigueur le 1er janvier 1949).
- 392 millions de £ de subventions sont données aux agriculteurs britanniques.
- Lancement du plan Marshall : l’économie britannique reçoit 1,9 milliard de $ au cours des deux premières années. La production industrielle se situe à 30 % au-dessus de son niveau d’avant-guerre, les exportations reprennent, réduisant le déficit de la balance des paiements à 120 millions de £ en 1948 (- 80 %).
- Nationalisation du réseau ferroviaire britannique : création du British Rail.
Chronologies thématiques
- 12 mars : création du groupe de motards les « Hells Angels ».
Toponymie
Il existe au moins un odonyme « Rue de 1948 », à :
Naissances en 1948
Décès en 1948
Notes et références
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- ↑ British Nationality Act 1948
- ↑ Google Maps Rue de 1948, Saint-Léger-le-Guérétois, Creuse, Limousin, France
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