Naypyidaw
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Naypyidaw | ||||||||||||
Pagode Uppatasanti. |
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Administration | ||||||||||||
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Pays | Birmanie | |||||||||||
Région | Région de Mandalay | |||||||||||
Maire | Colonel Thein Nyunt | |||||||||||
Démographie | ||||||||||||
Population | 925 000 hab. (2009) | |||||||||||
Densité | 131 hab./km2 | |||||||||||
Géographie | ||||||||||||
Coordonnées | 19° 45′ N 96° 06′ E / 19.75, 96.119° 45′ Nord 96° 06′ Est / 19.75, 96.1 | |||||||||||
Superficie | 705 400 ha = 7 054 km2 | |||||||||||
Localisation | ||||||||||||
Géolocalisation sur la carte : Myanmar
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Naypyidaw ou Nay Pyi Taw[1] et Ne Pyi Daw[2] (en birman : နေပြည်တော်, prononcé Né pyi do qui signifie la cité royale) est, depuis novembre 2005, la capitale de la Birmanie. Le nom de Naypyidaw (qui signifie Ville royale ou Demeure des Rois) remplace celui de Pyinmana, nom que portait la ville avant sa désignation comme capitale du pays (Naypyidaw est construite quelques kilomètres à l'Ouest du centre historique de Pyinmana).
Naypyidaw est une ville d'environ 900 000 habitants (2009) située dans le sud de la région de Mandalay, à 320 km au nord de la précédente capitale, Rangoun, sur un affluent du fleuve Sittang. Elle est située stratégiquement dans le centre du pays, près des États Shan, Karenni et Karen et constitue depuis 2008 une nouvelle entité administrative, le Territoire de l'Union de Naypyidaw, sous autorité directe du Président de la Birmanie.
Dans sa conception, Naypyidaw n'est pas précisément une ville, plutôt une série de zones isolées les unes des autres, dispersées sur une aire environ soixante-dix fois plus grande que Paris intra-muros. Les ministères sont répartis à de larges intervalles et accessibles uniquement par des routes sous haute surveillance. La zone militaire constitue une bulle dans la bulle, interdite à tous sauf aux plus hauts gradés et, paraît-t-il, creusée de bunkers souterrains.
La nouvelle capitale peut sembler dénuée de charme. Mais, pour ses dirigeants méfiants envers leur propre peuple, elle tient du chef-d'œuvre d'urbanisation défensive.
Histoire
Pour faire naître la ville dans cette zone tropicale, il a fallu déboiser entièrement une forêt de tecks, dont certains arbres atteignaient trente mètres de haut.
Pendant l'occupation japonaise lors de la Seconde Guerre mondiale, le général Aung San fit de Pyinmana son quartier général pour la résistance (Burma Independence Army, BIA). Après l'assassinat d'Aung San et l'indépendance en 1948, la ville fut ensuite le centre de la guérilla communiste de Thakin Than Tun. La zone est restée fortement militarisée. La cité cache mal sa vocation militaire. « Il existe, au sein de Naypyidaw, une autre ville, celle-là vouée à l'armée, même si elle n'a pas d’existence officielle, explique le spécialiste Guy Lubeigt. La falaise granitique de la zone militaire a été percée de tunnels, des centaines selon la rumeur, avec l'aide d'ingénieurs nord-coréens. Les plus vastes seraient des dépôts pour l'équipement de l'infanterie et du matériel de guerre roulant ». En 2010, face aux soupçons de la communauté internationale, le ministre des Affaires étrangères niait toute « intention de devenir une puissance nucléaire ». « Mais ces tunnels pourraient servir au stockage d'engins offensifs tels que des fusées aux charges non explicitées, poursuit le chercheur du CNRS. On parle d'un vaste centre de commandement souterrain qui, équipé de câbles optiques assurerait la liaison avec les commandements régionaux. D'autres disent que cela relève du fantasme ».
Déplacement de la capitale
La junte au pouvoir a décrété Naypyidaw nouvelle capitale du pays le . La totalité des ministères était présente dans la nouvelle capitale au printemps 2006.
Une des raisons officielles invoquées pour le déplacement de la capitale est que Naypyidaw est plus centrale que Rangoon ce qui permet à la population d'y accéder plus facilement. Cependant, selon l'agence nationale d'information suisse ATS, ce déplacement serait un moyen de mieux protéger l'administration et le pouvoir politique d'une éventuelle invasion. En effet, Rangoon se situant dans le delta de l'Irrawaddy, elle est par conséquent très accessible par voie maritime. Les États-Unis étant très critiques vis-à-vis de la junte, cette dernière envisageait un scénario tel que celui de l'invasion de l'Irak.
D'autres supputent que Naypyidaw était choisie pour des raisons de sécurité et de stabilité intérieures : les grandes artères (autoroutes à dix voies) et la faible population permettraient une répression plus facile en cas de troubles. Naypyidaw se situe aussi à proximité des minorités Shan, Chin et Karen : cette proximité pourrait avoir un effet stabilisant et autoritaire sur elles, renforçant son contrôle sur leurs groupes armés.
La ville abrite de nombreux chantiers de construction : nouveaux immeubles gouvernementaux, regroupés selon un code couleur, et appartements pour leurs employés, mais beaucoup ont encore refusé d'amener leur famille puisque les infrastructures ne sont pas encore satisfaisantes (il n'y a que peu de restaurants et de magasins, les transports publics sont quasi inexistants, sans compter l'absence des installations téléphoniques).
Naypyidaw n'a pas été conçue comme une ville, mais comme une agglomération désincarnée. Une superficie de 7 046 km2, soit plus de trois fois Paris et sa banlieue, pas de centre-ville, mais une juxtaposition de zones : celle des ministères, celle des hôtels construits sur des terrains vendus à des sociétés privées, celle des cités-dortoirs des fonctionnaires (les logements sont attribués en fonction du grade et de la situation du fonctionnaire), celle des ouvriers ou encore de l'armée. Le quartier des chefs militaires est le plus inaccessible. Pour achever de dérouter les éventuels visiteurs, on y maintient une absence totale de signalétique routière.
On peut voir dans Naypyidaw la réplique grandeur nature d'un temple de 99 mètres de haut, entièrement doré à la feuille. Le quartier de Zabuthri abrite un musée de pierres précieuses. On y trouve saphirs, rubis et jades, ainsi que la plus grosse perle de culture de Birmanie. Les infrastructures sportives ne sont pas en reste puisque deux stades de 30 000 places sont également présents. Il a été aménagé en 2008 un jardin zoologique. Non loin du zoo, le National Land Marks Garden expose en miniature les répliques de monuments des différentes régions du pays. Enfin plusieurs golfs à la pelouse impeccablement entretenue ont été prévus.
Notes et références
- ↑ Geomondiale.fr, « Nay Pyi Taw: Myanmar, nom complet, code administratif, coordonnées géographiques, carte », Noms Géographiques (consulté le 20 septembre 2012)
- ↑ Geomondiale.fr, « Ne Pyi Daw: Myanmar, nom complet, code administratif, coordonnées géographiques, carte », Noms Géographiques (consulté le 20 septembre 2012)
Liens externes
- (en) Reportage de la BBC, 6 novembre 2005
- (en) « Burma's new capital city unveiled », BBC News, 27 mars 2007.
- Naypyidaw, capitale irréelle au milieu de la jungle birmane, Libération.fr, diaporama, consulté le 25 juin 2012.
- Nay Pyi Taw. Une résidence royale pour l'armée birmane, Guy Lubeigt, Paris-Bangkok, Les Indes Savantes-Irasec, 2011, 185 pages (ISBN : 978-2-84654-301-9) Présentation du livre, consultée le 25 juin 2012.
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