1947
Cette page concerne l'année 1947 (MCMXLVII en chiffres romains) du calendrier grégorien. Pour les autres significations, voir 1947 (Chronologie de Dada et du surréalisme).
Chronologies
Années : 1944 1945 1946 1947 1948 1949 1950 Décennies : 1910 1920 1930 1940 1950 1960 1970 Siècles : XIXe siècle XXe siècle XXIe siècle Millénaires : Ier millénaire IIe millénaire IIIe millénaire |
Afrique, Amérique (Canada (Alberta, Colombie-Britannique, Île-du-Prince-Édouard, Manitoba, Nouvelle-Écosse, Nouveau-Brunswick, Ontario, Québec, Saskatchewan, Territoires du Nord-Ouest et Yukon) et États-Unis) et Europe (Belgique, France, Italie et Suisse) |
Aéronautique • Architecture • Automobile • Bande dessinée • Chemins de fer • Cinéma • Disney • Droit • Économie • Fantasy • Football • Informatique • Littérature • Musique populaire • Musique classique • Numismatique • Parcs de loisirs • Photographie • Radio • Santé et médecine • Science • Science-fiction • Sociologie • Sport • Télévision • Théâtre |
Romain · Chinois · Grégorien · Hébraïque · Hindou · Musulman · Persan · Républicain |
1947 est une année commune commençant un mercredi.
En bref
- 23 février : création de l’Organisation internationale de normalisation (ISO) à Genève, Suisse.
- 4 avril : création de l’OACI (Organisation de l’aviation civile internationale), dont le siège sera établi à Montréal, au Québec.
- 15 août : partition des Indes.
- 30 octobre : création du GATT, Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce, axés sur la clause de la nation la plus favorisée (entré en vigueur le ).
- 29 novembre : plan de partage de la Palestine.
- 30 novembre : début de la Guerre civile de 1947-1948 en Palestine mandataire.
Événements
Afrique
- 13 janvier : grève générale à Mombasa au Kenya ; les grévistes forment un syndicat nommé African Workers’ Federation[1].
- 10 février : au traité de Paris, l’Italie renonce à ses droits et titres sur ses possessions territoriales en Afrique, c’est- à-dire la Libye, l’Érythrée et la Somalie italienne[2].
- Nuit du 29 au 30 mars : un soulèvement insurrectionnel déclenché par les nationalistes activistes éclate à Madagascar contre le régime colonial français[3]. Cent cinquante colons français sont tués. Le gouvernement Ramadier répond par une répression militaire qui fait plusieurs dizaines de milliers de morts. Levée de l’immunité parlementaire des députés malgaches membres du Mouvement démocratique de la rénovation malgache (MDRM), qui est dissous en juin.
- 7 avril : suite à une dispute à propos de prostitution, plus de cent civils marocains sont massacrés dans le quartier du Bousbir à Casablanca par des tirailleurs sénégalais casernés à cet endroit, sans que leurs supérieurs hiérarchiques ne fassent rien pour les en empêcher[4].
- 8 avril : conférence syndicale de Dakar sous l’égide de la CGT[5].
- 10 avril : discours de Tanger. Le sultan Sidi Mohammed revendique l’abolition du régime de protectorat et la marche vers l’indépendance du Maroc[4].
- 24 avril : création du Centre interarmées d’essais d’engins spéciaux[6]. La France installe une base secrète d’essais de fusées, près de Hammaguir (Algérie).
- 26 juin : départ pour une mission à Londres d’une délégation conduite par le Nigérian Nnamdi Azikiwe, fondateur du National Council of Nigeria and the Cameroons (en) (NCNC)[7]. Il adhère au programme fédéraliste du Secrétariat National Ouest-Africain.
- 4 septembre : reconstitution de l’ancienne colonie de Haute-Volta supprimée en 1932[8]. Le Soudan français est fixé définitivement dans ses frontières actuelles.
- 6 septembre : grève des dockers de Dar es Salaam au Tanganyika[9].
- 20 septembre : adoption du Statut de l’Algérie qui constitue désormais un groupe de trois départements bénéficiant de la personnalité civile et de l’autonomie financière. Le gouvernement général est maintenu. L’Assemblée algérienne, aux pouvoirs limités, sera élue par deux collèges distincts (citoyens de statut civil français et musulmans assimilés d’une part, Algériens ayant conservé leur statut personnel d’autre part)[10].
- 11 octobre : grève des cheminots maliens et sénégalais du Chemin de fer du Dakar-Niger[11].
- 3 novembre : création du collège classique Terrasson de Fougères de Bamako[12].
- 9 décembre : Kwame Nkrumah, invité à prendre la direction de la United Gold Coast Convention (en), parti politique revendiquant l’indépendance du Ghana fondé le 6 août, rentre au pays après douze ans d’absence[13].
- 10 décembre : séance inaugurale à Versailles de l’Assemblée de l’Union française[14].
- Refus d’une nouvelle Constitution par la minorité créole en Sierra Leone[15].
Amérique
Articles détaillés : 1947 au Canada et 1947 aux États-Unis.
- Février : Leonardo Argüello Barreto (es) est élu président au Nicaragua (début de mandat le 1er mai. Somoza conserve le titre de Jefe director de la Guardia, la police du régime. Quand Arguello exige la démission de Somoza, il est immédiatement remplacé par un cousin de Somoza, Benjamín Lacayo (es) (27 mai) puis par Víctor Román Reyes (es) (15 août).
- 24 février, Argentine : déclaration des droits du travailleur. Elle ne comprend pas le droit de grève.
- 7 mars, Paraguay : soulèvement de la garnison de Concepción et d’une partie des troupes du Chaco. Début de la guerre civile paraguayenne alliant les officiers « institutionnalistes », le parti libéral et le Parti « fébrériste » contre le gouvernement, qui parvient a vaincre les insurgés en août avec l’aide de l’Argentine[16].
- 12 mars : doctrine Truman destinée à endiguer l’expansion du communisme en Europe (politique du containement).
- 15 mai - 2 octobre : la conférence internationale des radiocommunications se réunit à Atlantic City[17].
- 9 juillet : déclaration d’indépendance économique en Argentine.
- 2 août : Luis Batlle Berres est élu président en Uruguay.
- 15 août : conférence interaméricaine pour le maintien de la paix et de la sécurité collective à Rio de Janeiro (fin le 2 septembre).
- 23 août : en Équateur le dirigeant populiste Velasco Ibarra est renversé par un coup d’État qui porte au pouvoir Carlos Mancheno Cajas (es).
- 2 septembre : signature du pacte de Rio par l’ensemble des pays américains à l’exception du Canada, de l’Équateur et du Nicaragua permettant à ces pays une assistance réciproque et facilitant la domination des États-Unis sur son continent pendant la guerre froide.
- Agitation sociale au Chili. Le président Videla décrète l’État de siège et se défait de ses ministres communistes en avril. Le parti communiste obtient 18 % des suffrages aux municipales.
- Le parti communiste est déclaré illégal au Brésil.
- Inauguration de la grande aciérie de Volta Redonda au Brésil. Elle permet au pays de développer une industrie automobile nationale.
Asie et Pacifique
- 27 janvier, Londres : accord Aung San-Attlee pour l’indépendance de la Birmanie vis-a-vis du Royaume-Uni[18].
- 28 janvier : le général Marshall est rappelé après l’échec de la médiation américaine en Chine[19]. Le gouvernement américain annonce le départ des troupes qui appuyaient les nationalistes chinois[20].
- 1er février : au Japon, une grève générale prévue par plusieurs organisations est interdite par le général MacArthur[21].
- 6 février : fondation à Canberra de la Commission du Pacifique Sud[22].
- 12 février, Birmanie : l’accord de Panglong ouvre la voie à l’indépendance et à la constitution d’un état birman unifié[18].
- 25 février : accident ferroviaire de la Ligne Hachikō au Japon[23].
- 28 février : incident 228, soulèvement contre le gouvernement de Taïwan violemment réprimé le 8 mars par le Kuomintang[24]. Début de la période de « Terreur blanche » à Taïwan.
- 19 mars, Chine : les troupes nationalistes s’emparent de la capitale communiste, Yan’an[19].
- 23 mars-2 avril : conférence des relations asiatiques de New Delhi, qui pose les principes de « l’afro-asiatisme » : non-alignement, lutte contre l’impérialisme, appui aux mouvements de libération nationale, recherche d’un renouveau économique[25].
- 24 mars : Lord Mountbatten devient vice-roi des Indes[26]. Il est envoyé en Inde pour négocier l’indépendance avec Gandhi, Nehru et Jinnah. Ces négociations aboutissent le 3 juin à la partition de l’Inde et du Pakistan, tandis que les affrontements deviennent endémiques au Pendjab. En échange de la création d’un État musulman séparée, Mountbatten doit accepter la revendication du Congrès de diviser le Pendjab et le Bengale. Les pouvoirs sont transférés au Parti du Congrès et à la Ligue musulmane. Les autres partis Hindous sont ignorés[27].
- 31 mars :
- loi fondamentale sur l’éducation au Japon, organisant un cursus universitaire à l’américaine[28]. Décentralisation systématique.
- le gouvernement australien lance un vaste programme d’immigration planifiée[29] ; il préconise la venue de dix immigrants d’origine anglo-celtique pour chaque immigrant « étranger ». Le peu de candidats originaires des îles Britanniques l’obligera à revoir ses prétentions à la baisse et à accepter la venue de centaines de milliers de migrants en provenance des Pays-Bas, d’Allemagne et de France, puis d’Italie, de Yougoslavie, de Grèce et de nombreux autres pays méditerranéens. Au milieu des années soixante, les portes s’ouvrent aux pays d’Asie du Sud-Est et du Moyen-Orient.
- 9 avril, Birmanie : l’AFPFL d’Aung San remporte une majorité écrasante aux élections de l’Assemblée constitutionnelle[30].
- 25 avril, Viêt Nam : Hô Chi Minh appelle à des négociations avec la France. Au cours de l’été, il cherche un compromis et remanie son gouvernement en éliminant les extrémistes (trois communistes seulement dans le gouvernement)[31].
- 29 avril : l’Assemblée constituante indienne supprime l’intouchabilité[32].
- 1er mai, Chine : les forces communistes de Lin Biao lancent une série d’offensives contre les nationalistes en Mandchourie (1er mai-13 juillet, 14 septembre-15 novembre, 15 décembre-)[33].
- 4 mai, Java : le comte Soeria Kartalegawa, ancien bupati de Garut, proclame à Bogor l’État du Pasundan, avec le soutien du colonel Thomson de l’armée néerlandaise, du résident de Priangan M. Klassen et du gouverneur de Batavia C. W. A. Abbenhuis[35].
- 11 mai : le Laos devient une monarchie constitutionnelle[36].
- 16 mai, Chine : victoire communiste à l’issue de la campagne de Menglianggu, dans le Shandong[19].
- 16 juin : l’Assemblée constituante birmane proclame l’indépendance de la Birmanie, sans lien aucun avec le Commonwealth (officielle le )[37].
- 27 juin : suite à l’ultimatum du gouvernement néerlandais du 27 mai, qui réclame la constitution d’un gouvernement fédéral provisoire, le Premier ministre indonésien Sjahrir démissionne et est remplacé par Amir Sjarifuddin le 3 juillet[38]. De nombreux incidents se produisent entre les troupes hollandaises et indonésiennes. Les négociations en vue du règlement des questions économiques et pour l’application de l’accord de Linggarjati traînent en longueur.
- 1er juillet, Chine : Lin Biao échoue à prendre Siping ; les communistes souffrent de lourdes pertes en essayant de briser les lignes de défense nationalistes[19].
- 6-17 juillet : tenue d’un référendum d’autodétermination dans la province de la Frontière-du-Nord-Ouest, peuplée essentiellement de Pachtouns, à la demande de l’Afghanistan avec l’accession à l’indépendance de l’Inde et du Pakistan[39]. Le vote consacre le rattachement au Pakistan, mais l’Afghanistan refuse de s’incliner. Les tensions entre les deux pays persistent pendant plusieurs années. Des affrontements sporadiques ont lieu entre les forces armées pakistanaises et des membres de la tribu pachtoune qui avaient créé, avec l’approbation du gouvernement afghan, un mouvement indépendantiste décidé à établir un État sous le nom de Pachtounistan ou Pathanistan.
- 19 juillet, Birmanie : U Saw, un rival politique nationaliste, fait assassiner le Premier ministre Aung San avec six membres du Conseil exécutif. Ce même jour, l’ordre de l’insurrection communiste armée arrive de Moscou et Pékin via Calcutta. U Nu, ancien dirigeant étudiant, appelé à diriger l’AFPFL et le gouvernement, succède à Aung San ()[30]. Il stabilise la situation (1949-1958).
- 21 juillet : prétextant des violations de l’agrément Linggarjati, les Hollandais lancent une attaque contre la république indonésienne (« opérations de police ») et étendent leur contrôle sur les deux tiers de Java, les grandes plantations et les champs de pétrole de Sumatra[38].
- 1er août, Indonésie : des protestations aux Nations unies aboutissent à la formation le 26 août d’une Commission des bons offices de l’ONU[40], qui préside à la signature des accords du Renville entre les deux parties ().
- 14 - 15 août à minuit : entrée en vigueur de l’India Independance Act prévoyant la partition de l’Inde. Le Pakistan et l’Inde sont déclarés dominions indépendants dans le Commonwealth[27].
- La question des 554 États princiers est facilement résolue à trois exceptions prés : le Junâgadh, le Hyderabad et le Cachemire. Le Junâgadh, dans le Gujarat, est un petit État qui a un souverain musulman et une population de 700 000 habitants à majorité hindoue. Un soulèvement populaire permet à l’Inde de l’intégrer dans son territoire le . Le nizam, souverain musulman d’Hyderabad qui règne sur 17 millions d’habitants à majorités hindous, refuse de rejoindre l’Inde. Le gouvernement indien prétextera des menées d’une milice musulmane qui terrorise la population pour lancer une opération militaire qui se termine par la capitulation d’Hyderabad le . Le maharadjah du Cachemire signe un accord de statu quo en août. Devant l’invasion des tribus Pathan venues du Pakistan le 22 octobre, il opte pour l’Inde le 26 octobre. L’intervention des troupes indiennes contre les Pathan dégénère en guerre contre le Pakistan (1947-1949). L’Inde perd le Gilgit, rattaché de facto au Pakistan[41],[42].
- 7 octobre : début de l’opération Léa, offensive française contre le Việt Minh dans la Guerre d’Indochine[43].
- 27 octobre : l’Inde accepte le rattachement du Cachemire et y envoie des troupes aéroportées ; début du conflit entre l’Inde et le Pakistan (fin en janvier 1949)[42].
- Octobre : le gouvernement tibétain envoie une mission commerciale conduite par Tsepon Shakabpa en Inde, au Royaume-Uni, aux États-Unis et en Chine (fin en janvier 1949). Les États-Unis et la Grande-Bretagne reconnaissent l’indépendance du Tibet[44].
- 9 novembre : une junte militaire menée par Phibun prend le contrôle du gouvernement en Thaïlande et reste au pouvoir, hormis un bref interlude au début de 1948, jusqu’en 1957[45]. Sous son autorité dictatoriale, la Thaïlande entretient d’étroites relations avec les États-Unis et le Royaume-Uni.
- 29 novembre, Viêt Nam : massacre de civils à My Trach par les soldats français[46].
- 6 décembre, Viêt Nam : rencontre en baie d’Along entre le haut commissaire de la République en Indochine Émile Bollaert et l’empereur d’Annam, Bảo Đại aux termes de négociations secrètes. Un protocole d’accord mentionnant l’indépendance est établi, mais limité par de multiples restrictions en matière de diplomatie et de défense[47].
- 9 décembre, Java : massacre de civils à Rawagede par les soldats néerlandais[48].
Proche-Orient
- 27 janvier :
- Égypte : le gouvernement de Nokrachi Pacha annonce la rupture des négociations avec Londres et décide de transmettre la question du retrait britannique au Conseil de sécurité de l’ONU[49].
- ouverture à Londres d’une nouvelle conférence sur la Palestine ; Ernest Bevin propose la liberté d’émigration juive contre une Palestine unitaire indépendante dans un délai de cinq ans. Devant l’opposition des parties, Londres décide le 14 février de transmettre le dossier Palestinien aux Nations unies[50].
- 29 mars : début du gouvernement irakien de Sayyid Salih Jabr (en), premier chiite à devenir Premier ministre (fin le ). Il décide de renégocier le traité d’alliance avec la Grande-Bretagne[51].
- 2 avril : le Royaume-Uni s’en remet aux Nations unies pour le règlement de la question palestinienne[52].
- 28 avril : l’ONU décide la création d’une commission d’enquête (UNSCOP) chargé l’élaborer un rapport en vue d’un vote des États-membres. Elle arrive en Palestine en juin[53].
- 4 mai : des membres de l’organisation sioniste Irgoun attaquent la prison de Saint-Jean-d’Acre et libèrent 189 prisonniers[53].
- 25 mai : le président libanais Béchara el-Khoury manipule les élections pour obtenir une révision constitutionnelle lui permettant d’exercer un second mandat[54].
- 2 juillet : l’Irgoun enlève deux sergents britanniques, qui sont exécutés le 31[53].
- 7 et 8 juillet : élections législatives en Syrie[55]. Le Bloc national disparaît pour laisser place à deux nouveau partis, le parti national (partisans du président Choukri al-Kouatli, pour l’indépendance à l’égard des autres pays arabes) et parti du peuple (favorable aux projets d’union). Le parti national conserve le pouvoir en s’alliant avec des indépendants, mais l’absence de majorité claire paralyse le pouvoir. Cette situation favorise le développement du parti populaire syrien (PPS) à droite et du Ba’th (parti socialiste arabe) à gauche. La première mesure du gouvernement est de réduire les effectifs de l’armée syrienne.
- 8 juillet : une plainte officielle relative à la présence de la Grande-Bretagne en Égypte est transmise à l’ONU[56]. Mais les Britanniques sont appuyés par les États-Unis qui souhaitent leur présence dans la région.
- 18 juillet : l’Exodus, qui tentait d’amener en Palestine 5 000 émigrants juifs clandestins, est arraisonné par les Britanniques qui le renvoient en France[50]. C’est le début d’un éprouvant périple qui se termine le 8 septembre à Hambourg où les troupes britanniques contraignent les passagers à débarquer[53].
- 1er septembre : la commission d’enquête de l’ONU publie un rapport préconisant le partage de la Palestine en deux États, arabe et juif, et la création d’une zone internationale englobant Jérusalem et Bethléem. Elle demande une immigration juive immédiate de 150 000 personnes[50]. Le mufti de Jérusalem fait savoir son accord à la solution du partage à condition qu’il prenne la direction de l’État arabe.
- 20 septembre : la Grande-Bretagne décide d’évacuer unilatéralement la Palestine sans aucune transmission de pouvoir[50].
- 29 novembre : le plan de partage de la Palestine établi par l’ONU, déjà accepté par l’Agence juive, les États-Unis (11 octobre) et l’Union soviétique (13 octobre), est adopté par l’Assemblée générale des Nations unies[50] (33 pour, 13 contre, 10 abstentions). Deux États sont créés ainsi qu'une enclave internationalisée à Jérusalem. Le projet est rejeté par les Palestiniens et les pays arabes.
- 30 novembre : début de la Guerre civile de 1947-1948 en Palestine mandataire. Les Arabes de Palestine décrètent une grève (1er décembre). Le 2 décembre, des quartiers juifs sont attaqués à Jérusalem, entraînant des représailles de la part des sionistes radicaux. Les autorités britanniques refusent de maintenir l’ordre[50]. Le 15 décembre, on compte 160 morts, en majorité arabes[53].
- 2 décembre : des manifestations contre le plan de partage de la Palestine dégénèrent en pogrom anti-Juif à Alep[57] et à Aden (2 - 3 décembre)[58].
Europe
Articles détaillés : 1947 en Belgique, 1947 en France, 1947 en Italie et 1947 en Suisse.
- Hiver très rigoureux qui désorganise l’appareil productif au Royaume-Uni (2,3 millions de personnes en chômage technique en février) et fragilise l’économie.
- Une vaque de chaleur d’ampleur exceptionnelle affecte de début juin à fin août l’ensemble du continent européen. La période entre le 22 juillet et le 4 août est, est considérée, selon Météo-France[59], comme « l’épisode caniculaire le plus intense depuis l’après-guerre, après la canicule d’août 2003. » Paroxysme du démantèlement des glaciers dans les Alpes.
- Le déficit de la balance des paiements atteint 582 millions de £.
- Parution originale du livre "Le Journal d’Anne Frank".
- 1er janvier : mise en place de la bizone en Allemagne. Entrée en vigueur de l’accord américano-britannique sur la fusion économique des deux zones d’occupation.
- 16 janvier : élection de Vincent Auriol à la présidence de la IVe République en France.
- 2 février (Grèce) : reprise des combats entre royalistes et communistes en Thrace, en Macédoine et en Thessalie.
- 5 février : pendaison du commandant du camp de Theresienstadt, jugé responsable de la mort de 20 000 Juifs. La veille, plusieurs membres du personnel du camp de Ravensbrück ont été condamnés à mort.
- 10 février : traité de Paris. Traités de paix avec les alliés de l’Allemagne, la Bulgarie, la Finlande, la Hongrie, l’Italie et la Roumanie. Tous ces pays doivent renoncer à la bombe atomique.
- L’Italie est contrainte à des cessions territoriales (Istrie, une partie de la Vénétie julienne, Trieste).
- Le traité règle la question de Trieste : un territoire franc est mis sous contrôle de l’ONU, les États-Unis et la Grande-Bretagne administrent une zone qui comprend la ville de Trieste et la Yougoslavie une zone plus petite (Zone B).
- La Roumanie est contrainte de renoncer à ses droits sur la Bessarabie et la Bucovine du Nord, au profit de l’URSS, ainsi que sur la Dobroudja méridionale, au profit de la Bulgarie, mais récupère la Transylvanie septentrionale. Le paiement de réparations de guerre lui est imposé.
- L’armée soviétique reste en Hongrie.
- 28 février : les Britanniques demandent de l’aide aux Américains pour la guerre civile en Grèce.
- Février : nationalisation de la production d’électricité au Royaume-Uni.
- 3 mars : le gouvernement grec demande l’aide des États-Unis pour lutter contre la guérilla communiste.
- 4 mars : traité de Dunkerque entre la France et la Grande-Bretagne contre toute renaissance du militarisme allemand.
- 12 mars : le président Truman demande au Congrès des États-Unis l’octroi d’une aide économique et militaire à la Grèce et à la Turquie.
- 74 000 tonnes de matériel militaire sont envoyées en Grèce par les États-Unis dans les cinq derniers mois de l’année. Deux cent cinquante instructeurs militaires commandés par le général James Van Fleet entraînent l’armée grecque. Van Fleet initie la politique d’expulsion forcé de milliers de grecs de leur région d’origine vers les campagnes pour affaiblir et isoler les rebelles.
- 2 avril : condamnation à mort de Rudolf Höß, ancien commandant du camp de concentration d’Auschwitz.
- 10 avril - 25 avril : échec à Moscou d’une conférence des quatre sur l’Allemagne (George Marshall, Ernest Bevin, Viatcheslav Molotov et Georges Bidault), avec pour objectif de préparer un traité de paix avec l’Allemagne et l’Autriche. La France rejoint la position des États-Unis et du Royaume-Uni (24 avril).
- 20 avril : début du règne de Frédéric IX de Danemark (fin en 1972).
- Avril : la loi de succession réaffirme le principe de la monarchie en Espagne.
- 5 mai : renvoi des ministres communistes du gouvernement en France.
- 18 mai : constitution de la Rhénanie-Palatinat.
- 28 mai (Allemagne) : les anglo-américains créent dans leur zone d’occupation un conseil économique élu, doté de certains pouvoirs législatifs. Les bases d’un État allemand commencent à se mettre en place.
- 5 juin : annonce du plan Marshall, en vue de la reconstruction économique de l’Europe et pour lutter contre le communisme (discours de Harvard). Le secrétaire d’État George Marshall propose à l’Europe un plan d’aide économique et de stabilité politique mis au point par Kennan. Ce plan pourrait en principe s’appliquer aux pays de la zone d’influence soviétique. 12,5 milliards de dollars seront consacrés à la reconstruction de l’Europe du 1er avril 1948 au .
- Juin : importante vague de grèves ouvrières en France.
- 2 juillet : clôture de la conférence de Paris sur le plan Marshall (début le 27 juin). Les Soviétiques rejettent finalement l’offre américaine. Staline donne l’ordre aux Partis communistes occidentaux de le saborder.
- 12 juillet : ouverture à Paris d’une conférence économique européenne qui réunit seize pays pour élaborer un plan de redressement basé sur le plan Marshall (fin le 22 septembre). Un programme de reconstruction est élaboré et un comité européen de coopération économique est créé.
- 15 juillet-20 août : la convertibilité de la livre sterling rétablie le 15 juillet doit être suspendue le 20 août.
- 25 juillet : acte d’accusation du procès des Einsatzgruppen.
- 22 septembre : adoption du plan Marshall par la Conférence de Paris.
- 21 octobre : constitution provinciale de la ville libre hanséatique de Brême.
- Octobre (Grèce) : création de l’armée démocratique de la Grèce (communiste) et reprise de la Guerre civile grecque.
- 13 novembre : le remplacement de Hugh Dalton par Stafford Cripps à la chancellerie de l’Echiquier annonce le retour à une politique plus orthodoxe de maîtrise des dépenses au Royaume-Uni. L’aile gauche travailliste, qui considère la politique gouvernementale trop à droite, constitue le « Keep Left Movement ».
- 15 novembre : offensive générale contre les communistes en Grèce. Un commandement gréco-américain est créé.
- 20 novembre : célébration à l’Abbaye de Westminster à Londres du mariage de la princesse Elisabeth du Royaume-Uni et du lieutenant Philip Mountbatten.
- 25 novembre - 18 décembre : échec de la conférence « de la dernière chance » réunissant à Londres les quatre puissances occupant l’Allemagne et l’Autriche pour préparer des traités de paix.
- 15 décembre : la Sarre est détachée politiquement de l’Allemagne. La politique étrangère et la défense seront prises en charge par la France.
- 17 décembre : les tribunaux britanniques statuent que l’usage d’appareils contraceptifs peut justifier une demande en annulation de mariage.
- Reprise de la répression antirépublicaine en Espagne (1947-1948).
- Royaume-Uni : modification de la doctrine conservatrice en 1947-1948 par l’adoption de « chartes » (Chartes de l’industrie, de l’agriculture, de l’empire) par lesquelles le parti se rallie aux principales réformes, en particulier à un interventionnisme modéré de l’État au nom du plein emploi.
Europe de l’Est
- 19 janvier : le « bloc démocratique polonais » obtient 90 % des voix aux élections législatives en République populaire de Pologne. Le Bloc est constitué par le parti socialiste, le parti communiste (Parti ouvrier unifié polonais) et le parti démocrate de Władysław Gomułka. Décidé à introduire un régime socialiste, Gomulka tient à conserver au gouvernement polonais toute sa liberté d’action. Il résiste aux injonctions staliniennes.
- Janvier - février (Hongrie) : action de la police politique hongroise, l’ÁVO, puis ÁVH. Elle exerce d’abord contre les criminels de guerre et les fascistes, puis contre tous les « ennemis intérieurs » et autres « suspects », désignés par la direction du Parti communiste. Elle dénonce « la conspiration de la communauté hongroise » : certains chefs du Parti des petits propriétaires sont accusés de conspiration et arrêtés par les communistes.
- 7 février : le communiste Bolesław Bierut est élu président de la République populaire de Pologne. Il nomme le socialiste Józef Cyrankiewicz président du Conseil.
- 17 février : premières émissions de la radio la Voix de l'Amérique à destination de l’URSS.
- Avril, Royaume de Roumanie : mesures pour contrôler l’économie, soumise à l’inflation galopante, au marché noir et à la fuite des capitaux : un grand ministère de l’économie est confié à Gheorghiu-Dej, création des « offices industriels » pour la répartition des produits, loi « anti-koulak » dans les campagnes, qui donne à l’État la préemption d’achat des terres, développement des coopératives de machines agricoles.
- 28 avril - 31 juillet : opération Vistule. Plus de 56 000 Ukrainiens, de Boykos et Lemkos vivant dans le Sud-Est de la Pologne sont déportés dans les « Territoires Recouvrés » au nord et à l’ouest du pays.
- 30 mai, Hongrie : Imre Nagy est obligé de démissionner. Lajos Dinnyés, un autre membre du Parti des petits propriétaires lui succède.
- 6 juin : début de l’élimination de l’opposition en République populaire de Bulgarie. Le chef du parti agrarien est arrêté et 22 députés sont déchus de leur mandat.
- Juin : la Roumanie refuse l’aide Marshall et le PCR propose un plan de six mois visant à porter la production industrielle à 70 % du niveau de 1938.
- 2 juillet : l’URSS annonce qu’elle refuse le Plan Marshall.
- 29 juillet, Roumanie : le Parti national paysan est interdit, et son chef, Iuliu Maniu, est condamné à la détention à perpétuité en octobre.
- Juillet :
- en Tchécoslovaquie, Edvard Beneš, qui souhaitait accepter le plan Marshall proposé par les Américains, est contraint d’y renoncer sous la pression des Soviétiques. À l’intérieur, la baisse d’influence des communistes accroît la tension à l’approche des élections prévues en mai 1948;
- l’Assemblée législative hongroise est dissoute.
- 1er août : lancement d’un plan de reconstruction de trois ans en Hongrie.
- 15 août : une réforme monétaire (1 leu nouveau pour 20 000 lei anciens) est adoptée en Roumanie, diversifiant les plafonds de change suivant les catégories sociales : bourgeois et paysans se voient dépouillés de leurs liquidités.
- 16 août (République populaire de Bulgarie) : le chef du parti agrarien bulgare est condamné à mort et le parti est interdit à la fin du mois.
- 31 août : un nouveau Parlement est élu en Hongrie, dominé par les communistes (22 % des suffrages), alliés aux socialistes. Le Parti des petits propriétaires, jusqu’alors majoritaire, n’obtient que 15 % des voix. Gouvernement de coalition de Dinnyés.
- 6 septembre : Dr. Jacob Rubinovitz un scientifique de robotique est né en Pologne.
- 22 septembre : doctrine Jdanov exposée ensuite lors de la réunion de Szlarska-Poreba en Pologne (30 septembre-5 octobre).
- 5 octobre : création du Kominform « Internationale communiste » en remplacement du Komintern, lors de la réunion de Szlarska-Poreba en Pologne. C’est un bureau d’information chargé de coordonner les activités de neuf partis communistes européens.
- 6 novembre : les derniers ministres bourgeois sont éliminés du gouvernement roumain. La militante communiste Ana Pauker remplace Tǎtǎrescu aux Affaires étrangères.
- 21 novembre : les partis d’opposition sont dissous en Hongrie.
- 30 décembre : abdication du roi Michel Ier de Roumanie et proclamation de la République populaire roumaine.
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Articles détaillés : 1947 en science, 1947 dans les chemins de fer, 1947 en aéronautique , 1947 en informatique, 1947 en sport, 1947 au cinéma, 1947 en musique, 1947 en musique classique, 1947 en littérature et 1947 au théâtre.
- 12 février[60] : premier défilé de Christian Dior et création du New Look qui va marquer la mode féminine des années suivantes.
Naissances en 1947
Article détaillé : Naissances en 1947.
Décès en 1947
Article détaillé : Décès en 1947.
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- ↑ Comprendre la meteo sur le site de meteo France
- ↑ CHRISTIAN DIOR, 60 ANS DU NEW LOOK - Actualité Celebre - EVENE
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