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Paraguay

Paraguay

Page d'aide sur l'homonymie Pour l’article homonyme, voir Río Paraguay. 

23° S 58° O/-23, -58

République du Paraguay

República del Paraguay (es) 

Tetä Paraguáype (gn)


Drapeau du Paraguay

Armoiries du Paraguay
Description de l'image Paraguay (orthographic projection).svg.
Devise nationale Paz y justicia
(espagnol : Paix et justice)
Hymne national Paraguayos, República o muerte
Administration
Forme de l'État République
Président Horacio Cartes
Vice-président Juan Afara
Langues officielles espagnol et guarani
Capitale

Asuncion

25° 17′ S 57° 38′ O/-25.283, -57.633

Géographie
Plus grande ville Asuncion
Superficie totale 406 752 km2
(classé 59e)
Superficie en eau 2,3 %
Fuseau horaire UTC -4
Histoire
Indépendance De l'Espagne
Date
Démographie
Gentilé Paraguayen(ne)s
Population totale (2011) 6 459 058[1] hab.
(classé 105e)
Densité 14,2 hab./km2
Économie
IDH (2012) 0,669 (111)
Monnaie Guarani (PYG​)
Divers
Code ISO 3166-1 PRY, PY​
Domaine Internet .py
Indicatif téléphonique +595

Le Paraguay, en forme longue la République du Paraguay, en guarani Paraguái, en espagnol República del Paraguay, est un pays et État souverain enclavé dans la partie centrale de l'Amérique du Sud. Son territoire compte deux régions différentes séparées par le fleuve río Paraguay : la partie orientale, qui est la plus peuplée, et l'occidentale, qui intègre le Chaco Boreal. Entouré par l'Argentine, le Brésil et la Bolivie, le Paraguay occupe une superficie de 406 750 km2, sa population est estimée à 6 459 058 habitants en 2011[1] et sa capitale est Asunción.

Géographie

Image satellite du Paraguay.
Article détaillé : Géographie du Paraguay.

La surface totale occupée par le Paraguay est de 406 750 km2, constituée d'une aire terrestre de 397 300 km2 et d'un espace aquatique de 9 450 km2.

Topographie et hydrographie

Le point culminant est le Cerro San Rafael, de 850 mètres d'altitude. Le point le plus bas se situe au point de confluence entre le Paraguay et le Parana, les deux plus grands cours d'eau, à 46 m d'altitude. La surface irriguée du Paraguay est estimée à 670 km2 (donnée de 1993)

Végétation

Le pays était couvert de forêts denses. Il possède également des palmiers et quelques fleurs exotiques, malheureusement, la situation se dégrade rapidement. « Plus de 8000 espèces de plantes ont été recensées au Paraguay, parmi lesquelles environ 15% sont utilisées comme plantes médicinales. Un eldorado végétal qui est toutefois gravement menacé par la déforestation. En dix ans, le Paraguay est devenu le quatrième exportateur mondial de soja et un important producteur de bétail, une croissance exceptionnelle mais au prix du saccage d’une grande partie de l’habitat des plantes. Le soja est devenu le moteur principal de la croissance du pays et rien ne semble arrêter son expansion. «Le Paraguay est le champion de la déforestation», a déclaré l’ancien ministre de l’Environnement José Luis Casaccia. «Seulement 13% de la forêt originale de la partie orientale du pays subsiste encore, et si on continue comme ça, dans 30 ans, il n’y aura plus un arbre», a-t-il ajouté. »[2]

Sous-sol

Article détaillé : Géologie du Paraguay.

Météorologie et climat

Le climat varie de sub-tropical à tempéré. Les pluies sont importantes dans l'Est, alors que le climat est semi-aride dans l'Ouest.

Pays limitrophes

Le Paraguay ne possédant pas d'accès à la mer, il n'est entouré que par les 3 920 km de frontières terrestres de l'Argentine (1 880 km), de la Bolivie (1 290 km) et du Brésil (1 290 km).

Histoire

Article détaillé : Histoire du Paraguay.

XVIIe et XVIIIe siècles

Les Européens arrivèrent dans la région au XVIe siècle. Asuncion fut fondée par Juan de Salazar en 1537, le jour de l'Assomption, d'où son nom initial Nuestra Señora de la Asunción (Notre-Dame de l'Assomption). Asunción devint une ville importante de l'Amérique du Sud.

De nombreuses missions jésuites et de nombreux colons passèrent par cette ville. Les années 1610 à 1767 furent celles de la domination jésuite sur les Indiens Guaranis de la province jésuite du Paraguay, qui comprenait une partie du Paraguay actuel, mais aussi une partie du Brésil et de l'Argentine (actuel État argentin des Misiones). La présence jésuite se manifesta notamment par la création, à partir de 1609, de « réductions », villages composés de plusieurs centaines ou milliers d'Indiens sédentarisés et encadrés seulement par deux jésuites. On a pu à cet égard parler de « communisme chrétien » (Clovis Lugon), dans la mesure où la vie des Guaranis était communautaire (jusqu'à la distribution chaque matin des outils pour aller travailler aux champs) et fortement encadrée par la religion (messe obligatoire à 5h 30, le matin, et journée rythmée par les célébrations religieuses).

En 1611, par les ordonnances d'Alfaro, la monarchie espagnole fournit à cette institution une base législative claire. Les réductions sont strictement interdites aux blancs, noirs et métis. Les Indiens sont exemptés du système de l'encomienda, selon lequel des Indiens, confiés à un colon, devaient recevoir de lui protection et instruction chrétienne en échange de travail sur son exploitation.

La province du Paraguay a appartenu à la vice-royauté du Haut-Pérou jusqu'à la création du vice-royaume du Rio de la Plata en 1778, dont le Paraguay devint une des Intendances en 1783, et se situait dans une région stratégique, lieu de passage entre les mines péruviennes (notamment les mines d'argent du Potosi, en Bolivie) et le port de Buenos Aires, par lequel les métaux gagnaient l'Espagne. Par conséquent, l'économie des réductions était liée à l'activité minière : les Guaranis élevaient du bétail pour la viande et le cuir (qui servait notamment à fabriquer des sacs pour les mineurs) et des mules destinées à transporter le matériel dans les régions minières escarpées.

Cependant, le système des réductions jésuites déplaisait aux colons espagnols et portugais, dans la mesure où les ordonnances d'Alfaro soustrayaient les Guaranis à l'encomienda. Des raids de colons désireux de rafler des esclaves furent organisés, et ce d'autant plus facilement que les réductions réunissaient une quantité importante d'Indiens en un même lieu. Ce fut notamment le cas dans les années 1630, avec les rafles des bandeirantes, colons portugais de la ville de São Paulo toute proche. En conséquence, le roi d'Espagne autorisa les Guaranis à s'armer et à constituer des milices. En 1641 eut lieu la bataille du rio Mbororé, victoire des Guaranis et de leurs Jésuites contre les Paulistes. Ces affrontements étaient également liés à la rivalité des deux grands empires espagnol et portugais.

En 1750 fut signé le traité de Madrid ou traité des limites entre les monarchies espagnole et portugaise : en échange de l'évacuation par les Portugais de la place de Colonia (espace de contrebande et de menace portugaise sur Buenos Aires, située de l'autre côté du rio de la Plata), le roi d'Espagne, qui avait pourtant accordé aux jésuites l'administration de la zone, devait faire évacuer sept réductions situées à l'est du fleuve Uruguay et céder ce territoire aux Portugais. Le refus des Guaranis se manifesta par la Guerre des 7 réductions, de 1754 à 1756, sous l'égide du cacique (chef coutumier) et corrégidor (« président » du « conseil municipal » d'une réduction) Nicolas Neengiru.

Cet épisode conforta les rumeurs qui circulaient alors en Europe, faisant de ces réductions un véritable État dans l'État aux mains des jésuites, exploitant les Guaranis dans le dessein de combattre les Espagnols et les Portugais. La rumeur voulait même que cet État soit gouverné par un empereur (répondant précisément, comme Neengiru, au prénom de Nicolas) et qu'il frappe sa propre monnaie (certains affirment en avoir vu des exemplaires). Tout cela ne fut pas sans influer dans la décision prise par la monarchie portugaise en 1759, puis par la monarchie espagnole en 1767, d'expulser les jésuites des empires américains.

Du XIXe siècle à aujourd'hui

Un « cuartelazo », l'occupation du Quartier Général militaire à Asuncion dans la nuit du 14 au par quelques dizaines d'hommes, est retenu comme date officielle de la proclamation de l'indépendance. Cependant, le 17 mai, un triumvirat qui avait été constitué à la suite de cette action prit position à l'égard de la Junte qui s'était établie à Buenos Aires, « reconnaissant toujours le malheureux souverain sous les auspices duquel nous vivons (Ferdinand VII d'Espagne), nous unissant et nous confédérant avec la ville de Buenos Aires elle-même, » etc. Le 20 juin, les membres d'une Junte désignée par le Congrès de la province du Paraguay prêtèrent serment de n'obéir à aucun autre souverain que Ferdinand VII. Le fut signé avec Buenos Aires un traité de commerce, sur les frontières et d'amitié qui, dans son article 5, consacra la reconnaissance par Buenos Aires de l'indépendance du Paraguay. Négocié principalement par le docteur Francia, celui-ci, après avoir patiemment éliminé ses rivaux et tissé un réseau dans le pays, deviendra « dictateur » élu pour 5 ans le . Il le restera jusqu'à sa mort survenue le . Très controversé, son « règne », isolant presque complètement le pays du monde extérieur, a permis d'épargner au Paraguay les troubles constants qui ont agité les autres ex-colonies espagnoles et l'alphabétisation de la quasi-totalité de la population, même si l'enseignement était interdit, sauf exception, au-delà de ce que nous appellerions l'école primaire. La paix a permis à la population de jouir d'un relatif bien-être. Remplacé après sa mort par Carlos Antonio López, personnage aussi étrange, mais conscient que le pays ne pourrait demeurer éternellement fermé, celui-ci réitéra la proclamation de l'indépendance en 1842 afin de mettre un terme aux prétentions périodiques de Buenos Aires sur l'ancienne province. Il ouvrit précautionneusement les frontières, important des savoir-faire et des équipements modernes (chemin de fer, chantiers navals, etc.) et donna au pays une puissance économique sans comparaison avec celle de ses voisins. Le Congrès l'autorisa en 1856 à désigner un successeur intérimaire par pli scellé. Il décéda le 10 septembre 1862 et le successeur en question était l'un de ses fils, Francisco Solano Lopez, qu'il avait nommé à la tête de l'armée et qu'il avait envoyé conduire diverses ambassades auprès des puissances de l'époque. Il convoqua un Congrès pour le 12 octobre 1862 qui le « choisit » comme président. Fort des moyens économiques laissés par son père, il se prépara à la guerre qui devait éclater en 1865, le poids du Paraguay et son refus de plier devant les exigences du libre commerce[3] prôné par la Grande-Bretagne, relayée par l'Argentine et le Brésil, le grignotage par le Brésil des territoires à la frontière indéfinie du Nord-Est, la volonté de l'Argentine d'en finir avec les prétentions paraguayennes sur son actuelle province de Misiones, semblaient en effet conduire à une confrontation inéluctable, que Francisco Solano Lopez a en fait accélérée en prenant l'initiative militaire, décision compréhensible mais qui répondait aussi à ses rêves de gloire que la diplomatie, qui n'était pas de son goût, ne lui apporterait pas.

Le Paraguay s'engagea dans la « Guerre de la Triple Alliance » contre ses trois ennemis coalisés, l'Argentine, le Brésil et l'Uruguay (1865-1870), dont les buts de guerre inscrits dans le Traité de 1865 comprenaient l'attribution au Brésil et à l'Argentine des territoires qu'ils revendiquaient et l'imposition de la clause de la nation le plus favorisée, en finissant avec le protectionnisme qui avait permis le développement relatif du pays. Conduite imprudemment sur le plan stratégique dès le début de la guerre, quatre années ne furent que celles d'un lent repli avant la quasi-extermination de son peuple. Défait, l'acharnement principalement des armées brésiliennes et la résistance obstinée de Francisco Solano Lopez aboutit à sa mort au combat et à la dévastation complète de la partie peuplée du pays, les enfants d'environ quatorze ans étant enrôlés, à la réduction de sa population à une fraction de ce qu'elle était auparavant (probablement entre un tiers et la moitié), causant un déséquilibre démographique inouï entre les sexes (un homme pour deux à quatre femmes). La polygamie de fait se pratiquera par la force des choses et, compte tenu de la courte espérance de vie, le rééquilibrage démographique sera atteint une soixantaine d'années plus tard. Il y perdit aussi des territoires qu'il contrôlait mal autour de son actuelle région à l'Est des fleuves Paraguay et Rio Paraná. Comme l'Uruguay, le pays devint "pays tampon" entre Argentine et Brésil et connaîtra, désormais, une existence alignée sur celle des autres pays de la région : instabilité politique, exploitation du territoire par des intérêts d'abord anglo-argentins, puis aussi anglo-brésiliens. Ainsi exploitée, l'économie ne se rétablit au niveau antérieur à la guerre qu'une cinquantaine d'année plus tard. Le Paraguay dut affronter une deuxième guerre, la guerre du Chaco-1932-1935. Attaqué par la Bolivie, il gagna aux dépens de celle-ci la plus grande partie du Chaco qu'elle revendiquait. En fait, la région conquise n'était contrôlé par aucun pays à l'exception de ses franges, situation fréquente entre les anciennes colonies espagnoles et portugaises d'Amérique latine, qui a donné lieu au renouvellement de la théorie juridique dite de "l'uti possidetis juris : la terre appartenait à celui qui l'occupait, encore fallait-t-il prouver le caractère effectif de l'occupation et tenter de s'appuyer sur des "titres". L'essentiel du territoire qui lui a été alors reconnu ne comprenait pas de ressources économiques notables (la thèse largement diffusée selon laquelle elle aurait été déclenchée pour y rechercher du pétrole sous l'influence américaine ne repose sur rien de sérieux), la principale ressource, le quebracho, un arbre à croissance lente au tronc riche en tanin alors indispensable aux industries du cuir, étant déjà sous souveraineté de fait paraguayenne et sous domination économique argentine le long du Haut-Paraguay.

C'est après la fin de cette guerre que les forces politiques sous l'influence de l'Argentine puis, à moindre titre, du Brésil, regroupées, en synthèse, entre libéraux (les « bleus ») et libéraux nationalistes (les « rouges » ou « colorados »), durent céder le pouvoir à des régimes militaires sous la pression notamment des anciens combattants du Chaco et du Colonel Franco qui fondera le parti « Fébrériste ». L'orientation politique de ceux-ci alla d'une tendance démocratique (José Félix Estigarribia, « Général de la victoire » de la Guerre du Chaco, élu le 30 avril 1939, décédé dans un accident d'avion le 7 septembre 1940) jusqu'à une tendance influencée par une adaptation locale du fascisme (Général Victor Morinigo, 24 décembre 1940, avec perte progressive d'influence jusqu’au 12 janvier 1947), pour déboucher, les « colorados » alors dominants, sur une période de guerres civiles (1947), coups d'État et de troubles dont sortira finalement vainqueur le général Alfredo Stroessner en 1954 et renversement de l'influence des deux grands voisins au profit du Brésil.

La dictature d'Alfredo Stroessner, qui a duré 35 ans, fut renversée en 1989 sous la pression des États-Unis. Le Brésil lui a offert l'asile politique jusqu'à sa mort en 2006. Alfredo Stroessner avait noyauté à son profit le parti Colorado ainsi que tous les groupes de pression (syndicats, organisations étudiantes, ordres professionnels, [organisations paysannes). Ce parti a réussi à lui survivre au prix d'une mise au goût du jour : les élections présidentielles sont donc désormais formellement libres et, en principe, sans manipulation. Mais leur portée démocratique reste douteuse compte tenu du clientélisme et de la corruption sous-jacente présente à tous les niveaux administratifs de l'état.

Des élections pour renouveler le président et les deux chambres ont eu lieu le 27 avril 2003. Nicanor Duarte Frutos, du parti Colorado, a été élu président. Le 20 avril 2008, le parti Colorado voyait son règne de plus de 60 ans s'achever avec l'élection de Fernando Lugo, ancien évêque de gauche de l'Alliance Patriotique pour le Changement (APC), à la présidence du pays. Celui-ci a été déchu de la présidence par le Sénat le 22 juin 2012 et remplacé par son vice-président, Federico Franco. Cette destitution, très controversée, fut notamment qualifiée par la présidente argentine Cristina Kirchner de « coup d'État », et valu au Paraguay une exclusion du Marché commun du Sud (Mercosur), de l'Union des nations sud-américaines (Unasur) et de la Communauté d'États latino-américains et caraïbes (Celac), qui ne reconnurent pas la légitimité du nouveau gouvernement[4].

Politique et administration

Article détaillé : Politique au Paraguay.

Le Paraguay est une république présidentielle. La constitution de 1992 impose la division des pouvoirs.

Organisation des pouvoirs

Le président est à la fois le chef de l'état et le chef du gouvernement. Le président et le vice-président sont élus pour un mandat de 5 ans. Le président choisit après l'élection les membres de son cabinet.

Le parlement est composé de deux chambres. La Chambre des députés (Cámara de Diputados) compte 80 membres et le Sénat en compte 45. Les élections législatives pour le renouvellement des deux chambres ont lieu tous les 5 ans, en même temps que l’élection présidentielle.

La Cour suprême est la plus haute instance judiciaire. Les sénateurs et le président en choisissent les 9 membres en se basant sur les recommandations d'un conseil spécifique.

La distinction civile la plus élevée du pays est l'Ordre National du Mérite du Paraguay.

Découpage administratif

Carte du Paraguay
Article détaillé : Départements du Paraguay.

Le Paraguay est divisé en 17 départements, mais la capitale dispose d'un statut particulier. À la tête de chaque département, se trouve un gouverneur élu par les citoyens de la région. Voici la liste des départements :

  • Alto Paraguay
  • Alto Parana
  • Amambay
  • Boqueron
  • Caaguazú
  • Caazapá
  • Canindeyú
  • Central
  • Concepción
  • Cordillera
  • Guairá
  • Itapúa
  • Misiones
  • Ñeembucú
  • Paraguarí
  • Presidente Hayes
  • San Pedro

Démographie

Article détaillé : Démographie du Paraguay.

La population du pays est estimée à 6 459 058 habitants en 2011.

Le Paraguay est le 63e pays le plus pauvre au monde. Son taux de pauvreté est évalué à 32 % des habitants

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Langues

Au Paraguay, il existe deux langues officielles : le guarani et le castillan (espagnol). Le Paraguay est l’un des rares pays d’Amérique latine où la langue indienne est reconnue depuis longtemps : elle est la langue nationale depuis 1967, et la langue co-officielle depuis 1992. Enfin, depuis 1994, un plan national d’éducation vise à enseigner les deux langues à tous les Paraguayens[5]. Même si les deux langues ont un statut égal, dans l’administration, la justice, l’enseignement et des média, l’espagnol s’impose largement mais il n'y a que 6 % d'unilingues espagnols et ce pourcentage diminue car le bilinguisme s’étend malgré tout à toutes les sphères de la société : 55 % des Paraguayens peuvent donc s’exprimer en espagnol.

88 à 95 % de la population totale parle le guarani. 39,2 % sont unilingues guarani, 48,9 % sont bilingues guarani-espagnol et 2,7 % parlent une autre langue indienne avec parfois le guarani comme seconde langue.

Il existe une vingtaine de langues amérindiennes vivantes : l’aché, l’ayoreo, le bolivien oriental (?), le chamacoco (en), le chiripá, le chorote iyo'wujwa, le guana, le guaraní, le guaraní mbyá, le guaraní paraguayen, la lengua, le maca, le maskoy pidgin, le nivaclé, le pai tavytera (en), le sanapaná, le tapieté, le toba et le toba-maskoy, plus une langue disparue, l'emok.

Les autres langues d'origine européenne parlées sont le portugais (3,2 %), l’allemand standard (immigration), le plautdietsch (allemand des mennonites) et l'italien.

Santé

Il y a environ 11 médecins pour 10 000 personnes[6]. Il y a 18 infirmiers et sages-femmes pour 10.000 personnes[6]. L'espérance de vie en bonne santé était de 64 ans en 2007[6]. Le taux d'infection du VIH était de 0,5 % en 2007[6].

Religion

Environ 90% sont catholiques et 10% sont protestants (principalement mennonites) ou mormons, entre autres religions.

Économie

Article détaillé : Économie du Paraguay.

Monnaie

La monnaie paraguayenne est le Guaraní paraguayen.

Ressources naturelles

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Le Paraguay exporte plus de viande que l'Argentine et produit 10 fois plus d'électricité qu'il n'en consomme grâce à l'hydroélectricité.

Culture

Article détaillé : Culture du Paraguay.

La culture du pays est relativement métissée, mais la situation des populations autochtones est souvent difficile. « L’article le plus raciste de l'année » selon Survival a été publié en 2007 dans ce pays, assimilant les Indiens du Paraguay au cancer et les décrivant comme des gens « néolithiques », « attardés » et « crasseux »[7].

Bibliographie

Sur les réductions jésuites au Paraguay :

  • Sylvain Souchaud, Pionniers brésiliens au Paraguay, Karthala, Paris, 2002, 407 p.
  • François Chartrain, L'Église et les partis dans la vie politique du Paraguay depuis l'Indépendance (thèse de doctorat d'État de science politique, Paris I, 1972,631 p. hors bibliographie), disponible à l'Institut d'études politiques, à l'Institut des hautes études de l'Amérique latine et à la Bibliothèque Cujas à Paris, au CLTES de Marne-la-Vallée et au siège de la Revista Paraguaya de Sociologia d'Asuncion
  • François Chartrain, La Iglesia y los partidos en la vida politica del Paraguay desde la Independencia. Centro de Estudios Antropologicos de la Universidad Catolica (CEADUC), Biblioteca de Estudios Paraguayos - Volumen 101. Asunción 2013. 552 pages.
  • Carlos Sampayo, Oscar Zarate, Paraguay : chronique d'une extermination, Milan, Quadragono, 1980
  • François Chartrain, Causes de la Guerre du Chaco - Éléments de jugement (Mémoire pour l'Institut des hautes Études Internationales de Paris I, 1967, résumé dans la revue Caravelle no 14, 1970 Cahiers du monde hispanique et luso-brésilien).
  • Lizette Dias de Oliveira, Les réductions guarani de la province jésuite du Paraguay, étude historique et sémiotique (thèse disponible en microfiches dans certaines bibliothèques).
  • M. Ezran, Une colonisation douce : les missions du Paraguay, Paris, 1989.
  • Barbara Ganson, The Guarani under Spanish Rule in the Rio de la Plata, Stanford, 2003.
  • L. A. Muratori, Relation des Missions du Paraguay, 1754.

La bibliographie ayant été entièrement renouvelée ces dernières années, il est conseillé de s'en tenir aux ouvrages les plus récents.

Notes et références

  1. 1 2 https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/pa.html
  2. « Et le Paraguay découvrit le libre-échange », Manuel d'histoire critique (Le Monde Diplomatique), , Extrait (lire en ligne)
  3. Le Paraguay dévoré par le soja Le Monde diplomatique, janvier 2014
  4. Boyer H. et Natali C., « L’éducation bilingue au Paraguay ou comment sortir de la diglossie », Revue de didactologiendes langues-cultures et de lexiculturologie 2006/3, no 143, p. 333-353.
  5. 1 2 3 4 http://www.who.int/gho/countries/pry.pdf
  6. Document Survival.

Annexes

Articles connexes

  • Liste des présidents du Paraguay
  • Politique du Paraguay
  • Liste des villes du Paraguay
  • Guarani
  • Ayoreo
  • Indigènes du Paraguay (esp)

Liens externes

  • (es) Site officiel de la Présidence du Paraguay
  • (es) Site officiel touristique du Paraguay
  • (es) Guide du tourisme au Paraguay
  • Catégorie Paraguay de l’annuaire DMOZ
  • (fr) Radio-Canada.ca - Après 61 ans, le changement
  • (fr) (es) Guide photographique du Paraguay, sur Queseio.fr
  • Portail du Paraguay
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