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Arrondissement français

Arrondissement français

Page d'aide sur l'homonymie Pour l’article homonyme, voir Arrondissement municipal (France). 

L'arrondissement est une subdivision territoriale des départements français[1].

Les arrondissements dont le chef-lieu n'est pas celui d'un département sont administrés par un sous-préfet.

Le chef-lieu d'un arrondissement est appelé sous-préfecture lorsqu'il n'est pas le chef-lieu d'un département.

En 2013, il y a en France 342 arrondissements[2].

Histoire

Le principe des arrondissements fut proposé dans plusieurs projets de réforme sous l'ancien Régime, notamment par l'intendant de Bretagne Caze de La Bove dans son Mémoire concernant les subdélégués de l'intendance de Bretagne en 1775.

Les arrondissements ont été créés par la loi du 28 pluviôse an VIII (), en remplacement des districts créés par la loi du 22 décembre 1789 = janvier 1790 mais supprimés par la Constitution du 5 fructidor an III ().

Les arrondissements départementaux furent effectivement créés par la loi du 28 pluviôse an VIII et se substituèrent aux districts. Chaque arrondissement avait un conseil d'arrondissement dont les attributions se réduisaient à fixer les impôts de répartition et à émettre des vœux que le sous-préfet transmettait au conseil général. La loi du 16 septembre 1807 les autorise à lever des contributions extraordinaires pour les travaux publics et le décret du 9 avril 1811 leur transfère la propriété des sous-préfectures[3]. Toutefois, dès la Restauration, leurs prérogatives sont réduites au profit de celles du département. En 1837, puis en 1871, leur suppression est envisagée[4].

Depuis l'ordonnance du , portant suppression des sous-préfectures des chef-lieux de département, l'administration des arrondissements dont le chef-lieu est la préfecture d'un département est confiée au secrétaire général de préfecture.

D'après le code officiel géographique de l'Institut national de la statistique et des études économiques, la France comptait, au , 342 arrondissements, dont 330 en France métropolitaine et douze en France d'outre-mer.

Rôle et administration

L'arrondissement départemental est une circonscription administrative, subdivision du département ; il est subdivisé en cantons, eux-mêmes subdivisés en communes. L'administration d'un arrondissement est confiée à un sous-préfet qui assiste le préfet du département.

Contrairement aux régions, aux départements et aux communes, les arrondissements départementaux ne sont pas le siège d'une collectivité territoriale, personne morale de droit public. Ils n'ont par ailleurs pas de nom propre et sont désignés par le nom de la ville siège de la sous-préfecture.

Conseils d'arrondissements

Sous la troisième République, le conseil d'arrondissement était formé par des conseillers élus sur les territoires des cantons, au scrutin majoritaire uninominal à deux tours, comme les conseillers généraux. Le conseil devait compter un minimum de 9 conseillers, pour 9 cantons. S'il n'y avait pas assez de cantons, on divisait en deux circonscriptions les cantons les plus peuplés. Les conseillers étaient élus pour 6 ans, et renouvelables par moitié tous les 3 ans. Comme pour les conseillers généraux, les candidats devaient être âgés de 25 ans minimum pour être élus. Les conseillers d'arrondissement faisaient partie du collège élisant les sénateurs, comme les députés, conseillers généraux, et délégués des conseils municipaux. Les fonctions de conseiller d'arrondissement n'étaient pas rémunérées, et elles pouvaient être cumulables avec un mandat parlementaire.

Les arrondissements servirent de circonscription législative en 1815, de façon systématique, et de 1875 à 1919, pendant la Troisième République. On parlait alors de scrutin d'arrondissement, même si dès le départ moins de la moitié des circonscriptions coïncidèrent avec un arrondissement entier, les autres étant divisés autant de fois qu'ils contenaient 100000 habitants. Ce scrutin fut très critiqué au tournant du XIXe siècle, quand il apparut que certains arrondissements ruraux perdaient sensiblement en population, introduisant une inégalité de représentation des Français au Parlement, au bénéfice notamment de minuscules arrondissements de montagne, pérennisés par la loi alors qu'ils perdaient constamment en population. Beaucoup de parlementaires réclamèrent dès la fin du XIXe siècle la suppression de ces arrondissements dépeuplés. Le débat revint constamment sur le devant de la scène. Après les pertes dramatiques de population dues à la Première Guerre mondiale, le cruel bilan démographique des régions de montagne força le gouvernement à modifier le mode de scrutin, en attendant une réforme devenant de plus en plus évidente du mode de découpage électoral. Mais c'est seulement le qu'un décret-loi supprima 106 arrondissements, réduisant ainsi leurs nombres de 386 à 280[5],[6], sous prétexte d'économies dans l'administration. Cette réforme n'empêcha pourtant pas d'avoir à regrouper certains des arrondissements incriminés avant guerre dans le nouveau découpage électoral, adopté en 1927, plusieurs arrondissements n'atteignant pas le minimum de 40000 habitants par circonscription fixé alors par la loi.

Ces 106 arrondissements étaient :

  • Ambert (rétabli[7])
  • Ancenis (rétabli[8])
  • Arcis-sur-Aube
  • Argelès-Gazost (rétabli[7])
  • Barbezieux
  • Bar-sur-Seine
  • Baugé
  • Baume-les-Dames
  • Bourganeuf
  • Boussac
  • Bressuire (rétabli[7])
  • Brignoles (rétabli[9])
  • Calvi (rétabli[8])
  • Castellane (rétabli[7])
  • Castelnaudary
  • Château-Gontier (rétabli[7])
  • Château-Thierry (rétabli[7])
  • Châtillon-sur-Seine
  • Civray
  • Clermont (rétabli[7])
  • Cosne-sur-Loire (rétabli[8])
  • Coulommiers
  • Domfront
  • Doullens
  • Embrun
  • Espalion
  • Étampes (rétabli[10])
  • Falaise
  • Fontainebleau (rétabli[11])
  • Gaillac
  • Gannat
  • Gex (rétabli[12])
  • Gien
  • Gray
  • Hazebrouck
  • Issoudun (rétabli[7])
  • Joigny
  • La Réole
  • Lavaur
  • Lectoure
  • Lesparre (rétabli[7])
  • Loches (rétabli[8])
  • Lodève (rétabli[7])
  • Lombez
  • Loudéac
  • Loudun
  • Louhans (rétabli[7])
  • Louviers
  • Mantes (rétabli[8])
  • Marennes
  • Marvejols
  • Mauléon
  • Melle
  • Mirecourt
  • Moissac
  • Montélimar
  • Montfort
  • Montmédy
  • Mortagne (rétabli[7])
  • Mortain
  • Moûtiers
  • Murat
  • Muret (rétabli[7])
  • Nérac (rétabli[7])
  • Neufchâtel
  • Nogent-le-Rotrou (rétabli[8])
  • Orange
  • Orthez
  • Paimbœuf
  • Pamiers (rétabli[7])
  • Pithiviers (rétabli[7])
  • Ploërmel
  • Poligny
  • Pont-Audemer
  • Pont-l'Évêque
  • Puget-Théniers
  • Quimperlé
  • Remiremont
  • Ribérac
  • Rocroi
  • Romorantin (rétabli[8])
  • Ruffec
  • Saint-Affrique
  • Saint-Calais
  • Sainte-Menehould (rétabli[13])
  • Saint-Jean-d'Angély (rétabli[8])
  • Saint-Julien-en-Genevois (rétabli[12])
  • Saint-Marcellin
  • Saint-Pol-sur-Ternoise
  • Saint-Pons
  • Saint-Sever
  • Saint-Yrieix
  • Sancerre
  • Sedan (rétabli[7])
  • Sisteron
  • Tonnerre
  • Toul (rétabli[8])
  • Trévoux
  • Ussel (rétabli[8])
  • Uzès
  • Valognes
  • Villefranche-de-Lauragais
  • Vitré
  • Wassy
  • Yssingeaux (rétabli[7])
  • Yvetot.

L'activité des conseils d'arrondissements, déjà peu importante, se trouve encore réduite par le développement des impôts de quotité[3]. En 1940, la loi du 12 octobre « suspend » les conseils d'arrondissements, qui ne seront jamais remis en activité[14].

Cinquième République

Article détaillé : Liste des arrondissements français.

En 1962, on supprima les arrondissements de Corbeil-Essonnes, Saint-Denis et Sceaux. Ces deux derniers cessèrent d'être administrés par un sous-préfet dès le pour passer sous l'autorité directe du préfet de la Seine, mais ne furent jamais formellement supprimés en tant que divisions administratives. Il faudra attendre cette année 1962 pour qu'ils soient implicitement supprimés afin de préparer le découpage de la Seine en quatre nouveaux départements, scission survenue en 1964.

Cependant, depuis quelques décennies, le nombre d'arrondissements a tendance à de nouveau augmenter, plus particulièrement en Île-de-France et dans les départements d'outre-mer. Ainsi, depuis les années 1960, les événements suivants se sont produits :

  • 1962 : création des arrondissements de Montmorency, de Palaiseau, du Raincy, de Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise), de Calais et de Lens (Pas-de-Calais) ;
  • 1963 : création de l'Arrondissement de Saint-Martin-Saint-Barthélemy ou « les îles du nord » (Guadeloupe) ;
  • 1964 : création de l'arrondissement de Saint-Pierre (Réunion) ;
  • 1965 : création des arrondissements de La Trinité (Martinique), de Nanterre, de Bobigny et de Créteil (Seine, en vue de la formation des Hauts-de-Seine, de la Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne, ces trois arrondissements étant créés implicitement par la désignation des chefs-lieux des futurs départements) ;
  • 1966 : création des arrondissements d'Antony (Seine, en vue de la formation des Hauts-de-Seine), de Nogent-sur-Marne (Seine, en vue de la formation du Val-de-Marne), d'Étampes (Seine-et-Oise, en vue de la formation de l'Essonne) et d'Argenteuil (Seine-et-Oise, en vue de la formation du Val-d'Oise) ;
  • 1968 : création de l'arrondissement de Saint-Benoît (Réunion) ;
  • 1969 : création des arrondissements de Saint-Paul (Réunion) et de Saint-Laurent-du-Maroni, (mais suppression de l'arrondissement à statut particulier de l'Inini) en (Guyane) ;
  • 1972 : création des arrondissements de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) et de L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne) ;
  • 1974 : création des arrondissements de Brignoles (Var) et du Marin (Martinique), fusion des arrondissement de Sélestat et d'Erstein pour former l'arrondissement de Sélestat-Erstein (Bas-Rhin) ;
  • 1981 : création de l'arrondissement d'Istres (Bouches-du-Rhône) ;
  • 1984 : création de l'arrondissement de Vierzon (Cher) ;
  • 1988 : création de l'arrondissement de Fontainebleau (Seine-et-Marne) ;
  •  : création des arrondissements de Noisiel (Seine-et-Marne) et de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) ;
  •  : le chef-lieu de l'arrondissement de Noisiel est transféré à Torcy ;
  • 1995 : création de l'arrondissement de Saint-Pierre (Martinique) ;
  • 2000 : l'arrondissement de Montmorency devient l'arrondissement de Sarcelles (Val-d'Oise) ;
  • 2006 : création de l'arrondissement d'Arcachon (Gironde) ;
  • 2007 : disparition de l'arrondissement de Saint-Martin-Saint-Barthélemy ou « les îles du nord » (Guadeloupe).
  • 2015 : disparitions et fusions de l'arrondissement de Thionville-Ouest et de l'arrondissement de Thionville-Est ; de l'arrondissement de Metz-Ville et de l'arrondissement de Metz-Campagne ; de l'arrondissement de Strasbourg-Ville et de l'arrondissement de Strasbourg-Campagne ; de l'arrondissement de Forbach et de l'arrondissement de Boulay-Moselle ; de l'arrondissement de Thann et de l'arrondissement de Guebwiller ; de l'arrondissement de Ribeauvillé et de l'arrondissement de Colmar.

En 2015, il existait donc 336 arrondissements. La plupart des départements en possèdent trois ou quatre. Les départements du territoire de Belfort et de Paris n'en ont qu'un seul, tandis que le Pas-de-Calais en a sept. Le département de Seine-et-Oise, en 1966-1967, juste avant sa suppression, avait onze arrondissements, ce qui constitue le maximum jamais atteint.

L'arrondissement de Saint-Martin-Saint-Barthélemy (Guadeloupe) n'avait pas de chef-lieu selon le code officiel géographique de l'Insee (mais cet arrondissement n'existe plus en 2007 depuis que les îles de Saint-Barthélemy et Saint-Martin ont été érigées en Collectivités d'outre-mer et ne font plus partie de la Guadeloupe).

Notes et références

  1. Arrondissement, sur le site de l'INSEE, consulté le 14 septembre 2014
  2. Circonscriptions administratives au 1er janvier 2013 sur le site de l'Insee, consulté le 23 juillet 2013.
  3. 1 2 J. Hourticq, « L'avenir de l'arrondissement », dans Revue administrative, juillet-août 1972, p. 411-415.
  4. René Mornet, « Il faut supprimer les arrondissements », dans Revue administrative, juin 1972, p. 22-27.
  5. Splaf : La réforme de 1926
  6. La réforme du 10 septembre 1926, dans les archives du Guichet du Savoir ; Jean-Louis Masson, Provinces, départements, régions : l'organisation administrative de la France d'hier à demain, Fernand Lanore, , 698 p. (lire en ligne), p. 397.
  7. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 Rétabli le .
  8. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Rétabli les 26 novembre et .
  9. Rétabli le .
  10. Rétabli le .
  11. Rétabli le .
  12. 1 2 Rétabli le .
  13. Rétabli le .
  14. André de Laubadère, Jean-Claude Vénézia, Yves Gaudemet, Traité de droit administratif, 12e édition, LGDJ, 1992, tome 1, nos 168-169.

Voir aussi

Articles connexes

  • Administration territoriale, Histoire des départements français et Arrondissement municipal
  • Autres subdivisions territoriales françaises : Région, Département, District, Canton, Communauté de communes et Commune
  • Listes : arrondissements, sous-préfectures, préfectures et "Arrondissements français classés par département"
  • Pour la Belgique, voir les Arrondissements administratifs.
  • Portail de la France
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