New York
New York | ||||||||||||||
Héraldique |
Drapeau de New York | |||||||||||||
De haut en bas et de gauche à droite : Midtown Manhattan, l'Unisphere de Queens, le siège des Nations unies, Times Square, la Statue de la Liberté, Central Park et le pont de Brooklyn. |
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Administration | ||||||||||||||
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Pays | États-Unis | |||||||||||||
État | New York | |||||||||||||
Comtés | Bronx (le Bronx) New York (Manhattan) Queens (Queens) Kings (Brooklyn) Richmond (Staten Island) | |||||||||||||
Type de localité | City | |||||||||||||
Maire | Bill de Blasio (D) | |||||||||||||
Démographie | ||||||||||||||
Population | 8 405 837 hab. (2013) | |||||||||||||
Densité | 6 922 hab./km2 | |||||||||||||
Population aire urbaine | 19 949 502 hab. (2013) | |||||||||||||
Géographie | ||||||||||||||
Coordonnées | 40° 42′ 52″ N 74° 00′ 22″ O / 40.7143528, -74.005973140° 42′ 52″ Nord 74° 00′ 22″ Ouest / 40.7143528, -74.0059731 | |||||||||||||
Superficie | 121 440 ha = 1 214,4 km2 | |||||||||||||
· dont terre | 785 km2 (64,64 %) | |||||||||||||
· dont eau | 429,4 km2 (35,36 %) | |||||||||||||
Fuseau horaire | EST (UTC-5) | |||||||||||||
Divers | ||||||||||||||
Fondation | 1624 | |||||||||||||
Municipalité depuis | le 2 février 1653 | |||||||||||||
Surnom | « The Big Apple » (la Grosse Pomme) « The city that never sleeps » (la ville qui ne dort jamais) Gotham | |||||||||||||
Localisation | ||||||||||||||
Carte des comtés de Bronx (le Bronx) New York (Manhattan) Queens (Queens) Kings (Brooklyn) Richmond (Staten Island) |
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Géolocalisation sur la carte : New York
Géolocalisation sur la carte : États-Unis
Géolocalisation sur la carte : États-Unis
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Liens | ||||||||||||||
Site web | http://www.nyc.gov | |||||||||||||
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New York[1] (prononciation en anglais américain /nuːˈjɔɹk/ ), officiellement City of New York, autrement connue sous les nom et abréviation de New York City ou NYC, est la plus grande ville des États-Unis et l'une des plus importantes du continent américain. Elle se situe dans le Nord-Est des États-Unis, sur la côte atlantique, à l'extrémité sud-est de l'État de New York. La ville de New York se compose de cinq arrondissements appelés boroughs : Manhattan, Brooklyn, Queens, le Bronx et Staten Island. Ses habitants s'appellent les New-Yorkais (en anglais : New Yorkers).
New York exerce un impact significatif sur le commerce mondial, la finance, les médias, l'art, la mode, la recherche, la technologie, l'éducation et le divertissement. Regroupant l'ensemble des caractéristiques d'une ville mondiale, elle est parfois considérée comme « la capitale du monde ». Si elle n'est plus la capitale fédérale des États-Unis depuis plus de deux siècles (elle occupa cette fonction de 1785 à 1790[2]), New York alimenta néanmoins pendant quelques décennies la rivalité financière et politique avec Philadelphie.
Il n'en est pas moins que New York est la ville la plus peuplée du pays depuis 1790, avec 8 336 697 habitants selon le Bureau du recensement des États-Unis (2012)[3],[4]. Elle est aussi la troisième plus grande ville du continent américain derrière Mexico et São Paulo. Située au cœur de la mégalopole du BosWash[notes 1], l'agglomération new-yorkaise (19 069 796 habitants[5]) s'étend sur plusieurs comtés de l'État de New York (banlieues est et nord) et empiète sur deux États limitrophes. En effet, l'État du New Jersey comprend ses banlieues ouest et sud, et celui du Connecticut comprend ses banlieues nord-est. Son aire urbaine quant à elle comptait 22 201 312 habitants en 2009[6].
New York accueille quelque 50 millions de visiteurs annuels[7],[8],[9]. Times Square, « the Crossroads of the World »[10],[11],[12],[13],[14], est la plaque tournante du spectacle dans le pays tout entier et le quartier des théâtres de Broadway[15], l'une des intersections les plus populaires[16], et un centre majeur de l'industrie du divertissement dans le monde[17]. La ville abrite un grand nombre de ponts (788[18] en 2012), gratte-ciel et parcs de renommée mondiale[19]. Le quartier financier de New York, ancré par Wall Street dans le Lower Manhattan, fonctionne comme la « capitale financière du monde »[20],[21],[22],[23],[24],[25],[26] et est le foyer du New York Stock Exchange (Bourse de New York)[27], tandis que le nouveau One World Trade Center est le plus haut gratte-ciel d'Amérique du Nord. De plus, le marché immobilier de Manhattan est parmi les plus chers dans le monde[28].
New York a été frappée le 11 septembre 2001 par le plus grave attentat ayant jamais touché les États-Unis, deux avions de ligne détournés par des terroristes membres d'Al-Qaida percutant les Tours Jumelles du World Trade Center et les détruisant. En 2015, le quartier est quatorze années plus tard toujours en reconstruction.
New York est l'une des villes les plus cosmopolites du monde, par ses nombreux quartiers ethniques. Les plus connus sont Little Italy, ou encore Chinatown qui intègre la plus forte concentration de population chinoise des Amériques[29],[30],[31],[32]. Enfin, New York accueille des institutions d'importance mondiale. On peut notamment citer le siège de l'ONU, mais aussi de nombreux sièges de multinationales[33] et des centres culturels tels que le Metropolitan Museum, le Brooklyn Museum, le MoMA, le Lincoln Center. De nombreuses universités réputées sont situées à New York, notamment l'université de la Ville de New York, l'université Columbia, l'université de New York, et l'université Rockefeller, qui sont classées parmi le top 50 des universités dans le monde[34].
Histoire
Exploration et colonisation
Avant l'arrivée des Européens, le territoire de l'actuelle New York était peuplé par des Lenapes[35]. En 1524, le navigateur italien Giovanni da Verrazzano, missionné par le roi de France François Ier, fut le premier Européen à explorer la baie de New York[36], qu'il baptisa La Nouvelle-Angoulême. En 1609, la Compagnie néerlandaise des Indes orientales engagea l'explorateur anglais Henry Hudson pour découvrir une nouvelle route maritime vers les Indes. Il entra dans la baie de New York et remonta le fleuve qui porte aujourd'hui son nom. En 1624, la région devint officiellement une possession néerlandaise sous l'égide de la Compagnie des Indes orientales. Trente familles Boyer et protestantes (parmi lesquelles des protestants français huguenots et Wallons) s'installèrent au sud de Manhattan formant la colonie de la « Nouvelle-Amsterdam »[37],[35]. En 1626, le directeur de la colonie Pierre Minuit acquit l'île auprès des Lénapes[35]. En 1647, Pieter Stuyvesant fut nommé directeur-général de la colonie pour remplacer Willem Kieft, dont l'administration s'était attirée les foudres des colons depuis que les relations avec les Amérindiens avaient dégénéré en de violents affrontements durant les années 1640[38].
New York anglaise (1664 – 1783)
En 1664, les Anglais conquirent la Nouvelle-Amsterdam qui fut rebaptisée « New York » en l'honneur de Jacques, duc d'York et frère du roi Charles II[39]. L'anglicanisme devint la religion officielle de la colonie en 1698[35]. La ville se développa rapidement : en 1700, elle comptait près de 5 000 habitants. Les premières institutions culturelles furent fondées comme le King's College en 1754[40],[41]. Le commerce se diversifia et se développa notamment grâce à l'aménagement du Great Dock sur l'East River en 1676[35].
En 1765, le Parlement britannique vota le Stamp Act. Cette loi imposant un droit de timbre sur les journaux et les documents officiels britanniques provoqua la réunion à New York du Stamp Act Congress en octobre[42]. Les délégués des treize colonies britanniques d'Amérique protestèrent contre la taxe[43] qui fut abrogée l'année suivante[44]. New York vit naître le mouvement des Fils de la Liberté qui contestaient la présence coloniale anglaise. Les incidents se multiplièrent et New York devint une place stratégique dans la guerre d'indépendance américaine (1775-1783). Le général américain George Washington fit fortifier la ville et prit personnellement le contrôle de l'Armée continentale en 1776[45]. Mais les insurgés américains furent battus à la bataille de Long Island et un quart de la ville fut réduit en cendres[46]. La ville resta aux mains des Britanniques jusqu’en 1783, date de la fin de la guerre d'indépendance.
En 1785, le Congrès continental s'installa à New York, qui fit dès lors office de capitale provisoire des États-Unis[40]. Mais, sous la pression de Thomas Jefferson, le Congrès déménagea à Philadelphie cinq ans plus tard[47],[40]. En 1789, le premier président américain, George Washington, prêta serment sur la Bible au balcon du Federal Hall dans le sud de Manhattan.
Croissance de la ville (1783 – 1900)
À partir des années 1790, la ville de New York connut une importante croissance démographique et devint la plus peuplée des États-Unis en 1820[48]. En 1811, le Commissioners' Plan imposa le plan hippodamien pour le développement de la ville.
À la suite des épidémies de choléra, la municipalité décida de porter ses efforts sur l'adduction d'eau et les égouts : un service des égouts fut fondé en 1849[49] et des bains publics furent ouverts dans les années 1850. Un aqueduc fut mis en chantier en 1842 afin d'apporter l'eau de la rivière Croton[48]. Au milieu du siècle, le Central Park fut aménagé au cœur de Manhattan. Plusieurs bâtiments publics de style néoclassique sortirent de terre. En 1898, la ville de New York est divisée en cinq arrondissements (boroughs) : Manhattan, Brooklyn, Bronx, Queens et Staten Island.
Avec le développement des transports en commun et de l'industrie, l'agglomération new-yorkaise s'agrandit rapidement dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Les New-Yorkais les plus pauvres s'entassèrent dans des appartements étroits et insalubres appelés tenements[50],[51],[52],[53] : en 1890, un million d'habitants vivent dans 37 316 de ces logements[48]. Les classes moyennes s'implantèrent dans les banlieues.
Au milieu du XIXe siècle, plus de la moitié des New-Yorkais étaient nés à l'étranger[54] ; entre 1820 et 1890, plus de dix millions d'immigrants, essentiellement irlandais et allemands, s'installèrent dans la métropole, fuyant la crise économique et les persécutions qui avaient lieu en Europe[54]. Des quartiers « ethniques » se constituèrent à Manhattan et chaque communauté développa ses réseaux d'entraide, ses associations et ses journaux. Les Allemands s'installent dans le quartier appelé « Little Germany », dans le Sud-Est de Manhattan ; au milieu du XIXe siècle, New York est, derrière Berlin et Vienne, la troisième plus importante ville germanophone du monde avec 600 000 immigrés allemands[55]. Les tensions entre ces communautés dégénèrent parfois en émeutes : celles de 1871 entre catholiques et orangistes se soldèrent par 65 morts[56]. Mais les émeutes les plus graves de l'histoire de New York furent liées à la Guerre de Sécession : les Draft Riots de 1863 firent une centaine de morts[56].
Le développement économique de New York fut facilité par la modernisation et l'extension des réseaux de transport : le canal Champlain (1823) et le canal Érié (1825)[48] reliaient New York à son arrière-pays et aux Grands Lacs. Les liaisons ferroviaires se multiplièrent à partir des années 1830[57] et Grand Central devint la principale gare de New York dans les années 1870. Sur la mer, les lignes transatlantiques reliaient New York à l'Europe par les paquebots. Candidat fédéraliste à la présidentielle de 1812, le gouverneur DeWitt Clinton a obtenu que des obligations de l'État de New York financent le Canal Erié, un coup de pouce à Wall Street.
Le port devient le premier du pays ; les installations durent s'agrandir dans les années 1850-1860, notamment à Brooklyn et au New Jersey. Les premières jetées maçonnées (les Piers) apparurent dans les années 1870[58]. En 1900, le port de New York était le premier du monde[59].
Avec la Révolution industrielle, les usines, les manufactures et les ateliers furent de plus en plus nombreux. La place fit rapidement défaut sur l'île et de nombreuses industries s'implantèrent dans les quartiers périphériques. Les principales activités de l'agglomération étaient alors liées au secteur agro-alimentaire, au textile (filatures, ateliers de confection), aux constructions navales et à l'imprimerie[60]. Vers 1900, New York était la ville industrielle la plus importante des États-Unis[61].
C'est également au XIXe siècle que New York se positionna comme premier centre des affaires du pays : la vocation financière de la métropole se développa avec la création de la Bank of New York en 1784 et l'ouverture de la bourse en 1792. Plus tard, des bourses spécialisées furent fondées (bourse aux grains en 1850, au coton en 1868[62]). L'indice boursier du Dow Jones fut créé en 1896[48]. Les grandes enseignes telles que Macy's et Bloomingdale's virent le jour dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Broadway devint l'artère commerçante de la ville.
New York, métropole mondiale (1900 – 1945)
Au cours de la première moitié du XXe siècle, la ville devint un centre d’envergure internationale. La croissance urbaine nécessita toujours plus d'investissements dans les transports. Ainsi, l’Interborough Rapid Transit, la première compagnie de métro, vit le jour en 1904. En 1913, la principale gare, Grand Central Terminal, fut reconstruite. La densification du trafic automobile amena la municipalité à penser un nouveau plan d'urbanisme et à relier Manhattan par de nouvelles infrastructures : ponts, tunnels (Holland Tunnel) et voies rapides (parkways).
Avec la multiplication des sièges sociaux d'entreprises et le manque de place, les gratte-ciel se multiplièrent dans deux quartiers : le Sud de Manhattan et Midtown. En 1929, New York compte déjà 188 immeubles de plus de 20 étages[63]. Le Chrysler Building et l'Empire State Building deviennent des symboles de la modernité new-yorkaise dans l'entre-deux-guerres.
Le problème du logement subsistait à New York : 40 000 tenements (« immeubles de logement ») furent détruits dans les années 1920[64] et des logements sociaux furent construits. La Grande Dépression des années 1930 jeta à la rue des milliers de New-Yorkais. La loi Wagner-Steagall de 1937 permit la construction de grands ensembles[65].
New York, en particulier Ellis Island où transitèrent 16 millions de personnes[66], resta pendant plusieurs décennies la principale porte d'entrée des immigrants aux États-Unis. Dans la première moitié du XXe siècle, ces derniers venaient d'Europe orientale et méditerranéenne. Les Afro-Américains affluèrent également du Sud du pays et se concentrèrent dans des quartiers comme Harlem. Après la Seconde Guerre mondiale, l'immigration changea de nouveau pour venir d'Amérique latine, d'Asie et d'Afrique.
New York devint par ailleurs un centre culturel d'importance mondiale. Ce rôle s’amplifia vers la fin des années 1930 avec l’afflux de réfugiés européens, qui comportaient de nombreux intellectuels, musiciens et artistes. Les quartiers de Greenwich Village et de Harlem devinrent les principaux lieux de création artistique et littéraire. Avec l'Armory Show (1913) puis l'ouverture du Museum of Modern Art (1929), du Whitney Museum of American Art (1931) et du musée Solomon R. Guggenheim (1937), New York devint l'une des capitales mondiales de l'art moderne[67]. Malgré la concurrence de Los Angeles, New York resta jusqu'en 1945 un centre cinématographique majeur : elle exerçait le contrôle financier de l'industrie du 7e art, produisait des films dans ses studios et possédait de très nombreuses salles de projection[68]. Les nouveaux médias se développèrent dans la cité : tabloïds, chaînes de radio (CBS et NBC).
En 1919, New York fut secouée par des grèves massives[69]. Le 16 septembre 1920, un attentat à la bombe souffla les bureaux du siège de la compagnie J.P. Morgan à Wall Street, faisant 38 morts et 200 blessés[70]. Les années 1920 furent également marquées par la prohibition, avec l’ouverture des speakeasies. La « grosse pomme » n'échappa pas à la Grande Dépression économique des années 1930. C'est d'ailleurs à la bourse de Wall Street que se manifesta le krach de 1929, le plus violent de l'histoire boursière mondiale, qui donna lieu à une crise mondiale. Le chômage et la misère augmentèrent rapidement et des bidonvilles se développèrent[71].
Difficultés et rayonnement (1945 – aujourd'hui)
Après la Seconde Guerre mondiale, New York connut cependant un relatif déclin, perdit de ses habitants, et son tissu industriel commença à vieillir. La crise des années 1960-1970 engendra des friches industrielles dans le Bronx et Queens. Ainsi, le chantier naval Navy Yard ferma ses portes en 1966. Entre 1953 et 1992, New York perdit quelque 700 000 emplois industriels[72],[73]. La place du port de New York recule. En revanche, la ville affermit sa position mondiale avec l'installation des institutions permanentes de l'ONU. L'exposition universelle de la foire internationale de New York 1964-1965 attira des millions de visiteurs.
New York s’affirma comme capitale de l’expressionnisme abstrait, rivalisant avec Londres sur le marché de l’art. La contre-culture s'épanouit à New York dans les lettres et les arts. L'Off-off Broadway proposait une alternative au théâtre commercial[74]. Le Pop Art dénonçait la société de consommation. Frank Stella expérimenta le minimalisme et Christo proposa aux New-Yorkais des œuvres éphémères. Les fresques murales se multiplièrent sur les murs de la ville. La culture de la rue (graffiti, hip-hop) prit leur essor dans les années 1980. Cependant, New York se vit de plus en plus concurrencée par d'autres pôles dans le pays, en particulier ceux de la Sun Belt (Los Angeles, San Francisco).
Les années 1960 furent aussi marquées par des tensions raciales, et New York s'imposa rapidement comme un lieu clé du mouvement des droits civiques. Parmi les événements les plus marquants du mouvement, on peut citer les émeutes de juillet 1964) et les diverses manifestations sociales (grèves des transports en 1966, manifestations contre la guerre du Viêt Nam). La municipalité confia à Robert Moses le soin de détruire les taudis, de rénover certains blocks et de construire des logements sociaux. En 1968, Harlem connut de nouvelles émeutes à la suite de l'assassinat de Martin Luther King Jr.
Entre 1940 et 1990, Manhattan perdit 500 000 habitants, Brooklyn 400 000 et le Bronx 300 000[75]. Cependant, les banlieues résidentielles continuèrent de s'étendre grâce au réseau autoroutier et à la construction de nouveaux ponts tels le pont Verrazano-Narrows en 1964.
Les années 1970 sont souvent considérées comme le point bas de l'histoire de New York, en raison des taux de criminalité élevés assortis de divers désordres sociaux qui débutèrent dès les années 1960, en particulier avec les émeutes de Stonewall en 1969. Dans un contexte de stagflation aux États-Unis et de maintien en parallèle de dépenses sociales élevées à New York, les dépenses de la municipalité explosèrent, conduisant l'État fédéral à se désengager[76]. Finalement, en 1975, le président Gerald Ford autorisa le Trésor américain à injecter 2,3 milliards de dollars par an dans le budget municipal pour sauver la ville de la banqueroute[73]. Par la suite, la désindustrialisation et le déclin démographique poussèrent la ville au bord de la faillite[67]. De nombreuses infrastructures urbaines furent laissées à l'abandon, faute de subventions. Parallèlement, l'immense World Trade Center fut inauguré au cours d'une cérémonie grandiose en 1973. Plusieurs quartiers s'enfoncèrent alors dans la criminalité et la drogue, comme Harlem ou South Bronx. Le phénomène s'accompagna même d'une chute brutale de la population.
Le rebond de Wall Street, dans les années 1980, malgré le krach de 1987, permit à New York de retrouver son rôle de leader dans la sphère économique et financière mondiale et l'équilibre budgétaire de la ville fut rétabli en 1981[77]. Au début des années 1990, New York dépassa Londres pour les activités financières et bancaires[73].
Les années 1990 furent marquées à New York par un premier attentat terroriste contre le World Trade Center (1993). En l'espace de quelques années, le maire Rudolph Giuliani parvint à faire de la Big Apple une ville sûre et attractive pour les investisseurs. Il lutta contre la délinquance (politique de la « tolérance zéro », réformes de la police), les mafias familiales dans les quartiers sensibles et contre les délits d'initiés à Wall Street[78]. La gentrification de certains quartiers (Harlem, East Village, et Williamsburg, par exemple) et l'implantation d'industries de pointe dans la Silicon Alley marquent le renouveau de la métropole.
New York fut frappée par les attentats du 11 septembre 2001 qui firent près de trois mille morts, des centaines de blessés et des dégâts considérables dans le quartier de Financial District. Le site du World Trade Center est encore en cours de reconstruction, en 2015. À partir de 2007, la capitale mondiale de la finance subit la crise des subprimes. Deux événements survenant au troisième trimestre 2008 symbolisent à eux seuls l'impact de la tempête financière sur la ville : la faillite de Lehman Brothers et le scandale Madoff.
Symboles et surnoms
Le drapeau de New York porte les mêmes couleurs (sur des barres aux dimensions égales) que le drapeau des Provinces-Unies tel qu'il était utilisé en 1625, l'année où Manhattan fut colonisée. En son centre est reproduit, en bleu, le sceau de la ville. Sur ce dernier figurent plusieurs éléments symboliques : l'aigle représente l'État de New York. L'Amérindien évoque les premiers habitants de la région, tandis que le marin évoque les colons : leur évocation conjointe confère l'idée d'une union entre les deux peuples. Le castor fait référence à la Compagnie néerlandaise des Indes occidentales. Le baril et la fleur font référence aux premiers temps de l'industrie new-yorkaise. Le moulin à vent est un rappel de l'histoire néerlandaise de New York. Quant à Eboracum, c'était le nom de la ville de York à l'époque romaine[79].
En reportage à La Nouvelle-Orléans, John J. Fitz Gerald[80] entendit les valets d'écurie appeler les champs de course de New York « the Big Apple » (dans le sens the big apple = the biggest bet = le plus grand pari[81]). L'expression lui plut et il donna comme titre à sa chronique Around the Big Apple. Dix ans plus tard, de nombreux musiciens de jazz commencèrent à utiliser l'expression de Big Apple pour désigner New York, et plus particulièrement le quartier de Harlem (à Manhattan), considéré comme la capitale mondiale du jazz. Ils disaient qu'il y avait beaucoup de pommes sur les arbres du succès, mais que, quand vous choisissiez New York City, vous choisissiez LA grosse pomme. En 1971, cette expression prit toute son ampleur grâce à Charles Gillett (président du NY Convention and Visitors Bureau) qui lança une campagne publicitaire sur le thème de la Big Apple. Celle-ci fut relayée par l'agence BBH London[82] qui lança cette expression en Angleterre. Depuis, cette expression est devenue courante. 35 % des Anglais[notes 2] affirment même qu'elle est typiquement anglaise et non d'origine américaine.
Géographie
Situation et superficie
New York est située sur la côte Est des États-Unis, à l’embouchure du fleuve Hudson. La métropole s'ouvre sur l’océan Atlantique et se trouve à mi-distance entre Washington et Boston[notes 3]. La ville est située à peu près à la même latitude que Madrid ou Rome (40°43' N) et à la même longitude que Santiago de Cuba (74°0° W).
La superficie totale de la ville de New York est de 1 214 km2, dont 785 km2 de terres émergées et 429 km2 d’eau. L'altitude maximale est de 124,9 m au-dessus du niveau de la mer, sur Todt Hill à Staten Island[83].
Le Grand New York ou New York Metropolitan area est l'aire urbaine la plus peuplée des États-Unis et la deuxième du monde par le nombre total d'habitants, sur la base des critères démographiques les plus simples et les plus répandus. Cette région est centrée autour de la ville de New York et regroupe au total 30 comtés et 725 municipalités[84] qui s'étendent sur quatre États (New York, New Jersey, Connecticut, Pennsylvanie) et quelque 17 400 km2.
Selon le Bureau de la gestion et du budget, New York fait également partie d'une CMSA. Enfin, New York appartient à la mégalopole du BosWash qui s'étire de Boston à Washington D.C. Elle fait également partie des ensembles géographiques du Nord-Est des États-Unis et de la Manufacturing Belt. La métropole se trouve sur un carrefour de voies de communication, à la fois maritimes, fluviales (Hudson) et terrestres (voies ferrées, autoroutes, conduites, etc.). Elle est reliée au reste du monde par ses aéroports.
Îles
À l'exception du Bronx qui se trouve sur le continent, dans le sud d'une presqu'île, la ville s'étend sur plusieurs îles : la plus peuplée est celle de Manhattan où se trouve le cœur économique et culturel de l'agglomération. Governors Island, Liberty Island et Ellis Island sont de petites îles au sud de Manhattan dont les lieux historiques sont visités par les touristes. Staten Island est l'île la plus au sud de New York. Les arrondissements de Brooklyn et Queens occupent la partie occidentale de Long Island.
Cette configuration insulaire nécessite la présence de nombreux ponts et tunnels qui relient les différentes parties de l'agglomération. Un service de traversiers permet également aux New-Yorkais de se déplacer facilement. Plusieurs détroits comme le Long Island Sound ou The Narrows séparent les différentes îles. Les eaux profondes de la baie de New York et les côtes très découpées fournissent de nombreuses autres petites baies abritées.
Le site de New York apparaît à la fois comme un atout (ouverture maritime, défense naturelle) mais aussi comme un risque (inondations, élévation de la mer, raz-de-marée) pour la métropole.
Communes limitrophes
Hydrographie
La ville de New York dispose d'un important réseau hydrographique. Le fleuve Hudson se jette dans la baie de New York en formant un estuaire. La baie est constituée de deux parties : la Upper New York Bay (la « baie supérieure ») au sud de Manhattan et la Lower New York Bay (la « baie inférieure ») au sud de Staten Island et de Long Island, séparées par un détroit, The Narrows, qui forme le principal chenal d'accès au port de la ville.
Malgré leur nom, l'East River et la Harlem River ne sont pas des cours d'eau mais des bras de mer ou des détroits.
Le canal Érié, voie d'eau artificielle majeure qui fut aménagé au début du XIXe siècle, fait communiquer le fleuve, donc New York, avec la région des Grands Lacs.
Géologie et relief
Brooklyn et Queens, situés sur Long Island, font partie de la plaine côtière atlantique, un ensemble géophysique allant de la baie de New York à la Floride. Il s'agit d'une région de faibles altitudes[85]). Long Island est une île-barrière constituée d'un socle de roches sédimentaires du Crétacé[86]. Des couches de sédiments se sont déposées lors de la Glaciation du Wisconsin, il y a entre 85 000 et 9 000 années. À cette époque, le niveau de la mer était plus bas qu'aujourd'hui et l'inlandsis laurentidien recouvrait une grande partie du Nord-Est des États-Unis[87]. La région de New York se trouvait alors à la limite de cette immense couverture de glace[88]. Le glacier a laissé plusieurs moraines frontales[85]. Entre 17000 et 13000 avant Jésus-Christ, à la fonte des glaciers, la moraine frontale joua le rôle de digue et les vallées creusées par la glaciation (Hudson Est et Harlem River) se remplirent d'eau.
Le Bronx et Manhattan appartiennent à une section de la province géologique de Nouvelle-Angleterre[85]. Le point culminant de l'île de Manhattan (80 mètres) se trouve dans le Nord de l'île, dans le Fort Tryon Park[85]. Les roches métamorphiques[86],[89], fournissant un appui solide pour ses nombreux gratte-ciel. Ce substrat rocheux correspond à une très ancienne chaîne de montagnes érodée et affleure à Central Park et en divers endroits du Nord de Manhattan[90]. La géologie de Staten Island est plus complexe : le socle rocheux se compose de roches sédimentaires du Crétacé dans le Sud-Est et de roches du Trias dans le Nord-Ouest[86]. On y trouve également de la serpentinite[85]. Des couches sédimentaires de type morainiques se sont déposées au cours de la dernière glaciation[90].
Le territoire new-yorkais a été considérablement aménagé par les Hommes qui ont modifié la topographie et le tracé du littoral, particulièrement dans le Sud de Manhattan[91], dans le sud de l'île.
Climat
New York n'est pas très éloigné de la mer, mais celle-ci se trouve à l'est, alors que les vents modérateurs dominants viennent plutôt de l'ouest ; de ce fait l’océan n'a aucune influence sur le climat de New York. C'est la raison pour laquelle le climat de New York est très chaud et humide l'été et parfois très froid en hiver, bien que des températures de 24 °C aient déjà été observées en plein hiver. New York se trouve dans la zone tempérée nord sur la façade orientale du continent américain. Son climat dépend de cette position géographique, de la circulation méridienne des masses d'air et de la proximité d'un courant marin froid. Selon la classification de Köppen, le climat de New York City est un climat subtropical humide (Cfa) car la moyenne du mois le plus froid (janvier) est au-dessus de 0 °C.
Mais le climat de New York peut aussi être considéré comme continental humide. En effet, les hivers sont généralement froids et humides, avec parfois des précipitations neigeuses et plusieurs jours de gel. De la glace peut se former sur le fleuve Hudson. Cependant, la chaîne des Appalaches protège la ville des coulées d'air glacial venues du Canada, si bien que les températures minimales sont moins froides que dans les villes du Midwest comme Chicago[92]. Les étés sont chauds et humides.
Printemps et automne sont courts et changeants. Avant l'hiver, New York peut connaître quelques jours de chaleur appelés « été indien ». Le total annuel des précipitations est relativement important (environ 1 200 mm) et les pluies sont réparties de façon à peu près égale sur l'année et s’abattent sous forme de courtes averses chaudes en été.
Les principaux risques climatiques sont les inondations, les tempêtes et les blizzards. Le Grand blizzard de 1888 qui a affecté le Nord-Est des États-Unis fut l'un des plus importants de l'histoire de la ville. Plus récemment, la tempête de neige de février 2010 a paralysé la ville pendant plusieurs jours. Manhattan a déjà été touché par de faibles tornades F0 à F1 en 2010 mais cela est rare, en 1973, une tornade de catégorie 3 est passée à une quarantaine de kilomètres du centre de la ville. Parmi les autres événements météorologiques extrêmes qui frappent New York, on peut citer les canicules qui reviennent quasiment chaque été lorsque les masses d'air tropical viennent du sud. Celle de 1911 provoqua la mort de 146 personnes[93]. Les canicules sont amplifiées par le phénomène de l'îlot de chaleur urbain. Les vagues de chaleur peuvent faire monter la température au-delà de 38 °C avec un taux d'humidité important qui peut entraîner des indices de chaleur de plus de 45 °C.
La ville de New York a déjà enregistré 42 °C[94] à l’aéroport de New York-LaGuardia le 3 juillet 1966 et une température de −26,1 °C le 9 février 1934 à Central Park constituant les records de températures connus à New York. À la station météorologique de Central Park, le record de chaleur est de 41,1 °C le 9 juillet 1936.
Le 22 juillet 2011, une température de 42,2 °C a été enregistrée à l’aéroport de Newark-Liberty.
New York bénéficie d'un ensoleillement élevé : 2 535 heures en moyenne par an.
Relevés météorologiques
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −2,8 | −1,7 | 1,8 | 7,1 | 12,2 | 17,6 | 20,5 | 19,9 | 16 | 10 | 5,3 | 0 | 8,8 |
Température moyenne (°C) | 0,5 | 2 | 6 | 11,8 | 17,1 | 22,1 | 24,9 | 24,2 | 20,2 | 14 | 8,9 | 3,2 | 12,9 |
Température maximale moyenne (°C) | 3,9 | 5,8 | 10,3 | 16,7 | 22 | 26,7 | 29,4 | 28,6 | 24,4 | 18,1 | 12,6 | 6,6 | 17,1 |
Record de froid (°C) | −21,1 | −26,1 | −16,1 | −11,1 | 0 | 6,7 | 11,1 | 10 | 3,9 | −2,2 | −13,9 | −25 | −26,1 |
Record de chaleur (°C) | 22,2 | 23,9 | 30 | 35,6 | 37,2 | 38,3 | 41,1 | 40 | 38,9 | 34,4 | 28,9 | 23,9 | 41,1 |
Ensoleillement (h) | 162,7 | 163,1 | 212,5 | 225,6 | 256,6 | 257,3 | 268,2 | 268,2 | 219,3 | 211,2 | 151 | 139 | 2 534,7 |
Précipitations (mm) | 92,7 | 78,5 | 110,7 | 114 | 106,4 | 112 | 116,8 | 112,8 | 108,7 | 111,8 | 102,1 | 101,6 | 1 268,1 |
dont neige (cm) | 20,3 | 23,9 | 9,4 | 1,5 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0,8 | 12,2 | 67,8 |
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 1 mm | 8,1 | 7,3 | 8,9 | 9,2 | 9,4 | 8,8 | 8,5 | 7,7 | 7,1 | 7,1 | 7,5 | 8,3 | 97,9 |
Humidité relative (%) | 63,8 | 63 | 62,3 | 60,9 | 69,4 | 71,7 | 70,7 | 73,2 | 74,7 | 71,6 | 68,3 | 66,6 | 68 |
Nombre de jours avec neige | 4,1 | 2,9 | 1,8 | 0,3 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0,2 | 2,3 | 11,5 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
3,9 −2,8 92,7 | 5,8 −1,7 78,5 | 10,3 1,8 110,7 | 16,7 7,1 114 | 22 12,2 106,4 | 26,7 17,6 112 | 29,4 20,5 116,8 | 28,6 19,9 112,8 | 24,4 16 108,7 | 18,1 10 111,8 | 12,6 5,3 102,1 | 6,6 0 101,6 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −3,8 | −2,5 | 1,2 | 6,8 | 12,2 | 17,7 | 20,7 | 20 | 15,7 | 9,2 | 4,2 | −1 | 8,3 |
Température moyenne (°C) | 0,1 | 1,8 | 6 | 11,9 | 17,4 | 22,8 | 25,5 | 24,7 | 20,4 | 14 | 8,6 | 2,8 | 13 |
Température maximale moyenne (°C) | 4,1 | 6,1 | 10,7 | 17 | 22,7 | 27,8 | 30,3 | 29,3 | 25,2 | 18,9 | 12,9 | 6,7 | 17,7 |
Record de froid (°C) | −22 | −26 | −14 | −9 | 1 | 5 | 11 | 7 | 2 | −4 | −11 | −22 | −26 |
Record de chaleur (°C) | 23 | 24 | 32 | 36 | 37 | 39 | 42 | 41 | 41 | 34 | 29 | 24 | 42 |
Précipitations (mm) | 89,7 | 73,2 | 106,2 | 106,7 | 103,9 | 102,1 | 120,9 | 94 | 97 | 91,4 | 92,7 | 96,5 | 1 174,5 |
Nombre de jours avec précipitations | 10,4 | 9,8 | 11 | 11,5 | 11,3 | 11 | 10,1 | 9,7 | 8,6 | 8,7 | 9,5 | 10,6 | 122,1 |
Environnement
Importante biodiversité
Il existe une importante biodiversité à New York dans les parcs, le fleuve Hudson et les divers zones humides de la baie. La mégapole compte plus de 350 espèces d'oiseaux, 170 de poissons, 30 de mammifères, 32 de reptiles et d'amphibiens[96]. 3 000 espèces de plantes ont été répertoriées à New York par les équipes du jardin botanique de Brooklyn[97]. Le milieu urbain abrite des espèces communes comme les moineaux, les étourneaux, les pigeons, les écureuils mais aussi des animaux plus sauvages comme l'oie des neiges et diverses espèces de canards passent l'hiver dans la région new-yorkaise[98]. Les îles inhabitées du port de New York sont le refuge des aigrettes, hérons et ibis[99]. Plusieurs couples de faucon pèlerin ont été observés[98] : ils régulent les populations de pigeons, d'étourneaux et de moineaux. Les arbres les plus courants sont le chêne, le tulipier de Virginie et l'orme[97].
Avec ses 341 hectares de verdure[100], Central Park représente le plus vaste espace vert de Manhattan. Il abrite un total de 250 000 arbres et buissons[100]. Le parc urbain accueille 270 espèces d'oiseaux et 14 espèces de mammifères (lapins, marmottes, écureuils, ratons laveurs…). Il se situe sur la route atlantique des oiseaux migrateurs qui s'y arrêtent. Le matin, à Turtle Pond, on peut apercevoir des hérons argentés et environ 80 000 poissons évoluent dans l'Harlem Meer[101].
Politique environnementale
Depuis quelques années, la municipalité a entamé une politique environnementale dont le principal acteur est le New York City Department of Environmental Protection, un département de la ville de New York responsable de la protection de l'environnement sur la commune. Elle s'est engagé à dépasser les objectifs de réduction de GES fixé par le protocole de Kyoto. Les associations écologistes font également pression pour améliorer la qualité de l'environnement urbain. Plusieurs groupes de pression ont leur siège à New York : le Natural Resources Defense Council ou encore de l'Environmental Defense Fund par exemple.
À l'instar d'autres grandes villes américaines comme Portland ou San Francisco, certains habitants des classes moyennes sont sensibles aux questions environnementales. Ces derniers fréquentent les farmers’ markets qui vendent des produits locaux.
La pollution atmosphérique est responsable du développement de maladies respiratoires parmi les New-Yorkais[102]. Les pluies acides sont un problème que l'on retrouve dans tout le Nord-Est du pays[103].
Cependant un New-Yorkais produit en moyenne 7,1 tonnes de gaz à effet de serre par an, un nombre très en dessous de la moyenne nationale (24,5 tonnes par an et par habitant)[104]. New York représente 1 % des émissions de GES des États-Unis alors qu'elle abrite 2,7 % de la population américaine[104]. En effet, les New-Yorkais utilisent beaucoup plus les transports en commun que le reste de la population américaine[105]. D'après le recensement de 2000, New York est la seule ville américaine où plus de la moitié des habitants ne possède pas d'automobile[105]. Les efforts de la municipalité ont porté sur l'équipement en transports collectifs propres.
En moyenne, un New-Yorkais consomme moitié moins d'électricité qu'un habitant de San Francisco[106]. La municipalité a remplacé des milliers de feux de signalisation et de lampes pour l'éclairage public, maintenant bien moins énergivores. Le courant électrique utilisé par une vingtaine de bâtiments publics, parmi lesquels la Statue de la Liberté et Ellis Island, est produit par des éoliennes[107]. La municipalité consacre une part de plus en plus élevée de son budget à l'efficacité énergétique. Il s’agit d’élaborer des plans de rénovation ou de construction de bâtiments aux normes du LEED. Les groupes privés participent également à la réduction des GES : la Hearst Tower et le 7 World Trade Center sont des exemples de green buildings[108].
New York a besoin d'importantes quantités d'eau chaque jour : 1,4 milliard de gallons soit 5,3 milliards de litres[109]. Le système d'approvisionnement en eau de New York repose sur 19 réservoirs situés dans les montagnes à l'intérieur des terres[109], notamment des montagnes Catskill[110]. Cette eau est transportée par les aqueducs de Croton (en) et du Catskill system. Malgré la croissance démographique de New York, la ville consomme 28 % d'eau en moins au milieu des années 2000 par rapport à 1979, grâce à la réparation des fuites sur le réseau de distribution. Les eaux de l'Hudson et de la baie de New York subissent d'importantes pollutions urbaines. Le Newtown Creek a été pollué pendant des décennies par des rejets de pétrole. Le mercure et les PCB présents dans l'eau ont des conséquences sur la faune et sur la santé humaine[109].
Subdivisions de la ville
La ville de New York est constituée de cinq arrondissements (en anglais : boroughs) connus sous les noms de Manhattan, Brooklyn, Queens, le Bronx et Staten Island. Ceux-ci coïncident avec cinq comtés de l'État de New York (county) que sont respectivement ceux de New York, Kings, Queens, Bronx et Richmond, mais ces derniers ne fonctionnent pas comme les autres comtés américains. En effet, ils n'ont pas de gouvernement de comté et sont en lieu et place des comtés, soumis directement à l'administration municipale.
- Manhattan (ou Comté de New York), 1 546 856 habitants. L'île de Manhattan correspond à l'arrondissement le plus riche de la ville de New York, et le plus densément peuplé, tout en étant le plus célèbre, puisque la plupart des buildings les plus célèbres du monde se trouvent à Manhattan. Manhattan se présente également comme une place financière d'importance mondiale, avec l'indice Dow Jones (NYSE) et le Nasdaq. Mais Manhattan est aussi un centre décisionnel majeur : siège de l'ONU, nombreux sièges d'entreprises, ce qui en fait l'un des lieux les plus puissants de la planète. Au niveau universitaire, Manhattan abrite l'université de New York, la prestigieuse université de Columbia (appartenant à l'Ivy League) ou encore celle de Fordham. Manhattan est un peu considéré comme le centre-ville de New York.
- Brooklyn (ou Comté de Kings), 2 488 194 habitants. Brooklyn est un quartier à tendance résidentielle, ce qui explique qu'il est l'arrondissement le plus peuplé de la ville. Brooklyn a longtemps été une ville indépendante, avant de faire partie de la ville de New York en 1898. Brooklyn présente en outre l'une des rares plages de New York.
- Queens (ou Comté de Queens), 2 237 815 habitants. Queens est à la fois un quartier résidentiel et industriel ; il est en outre le plus vaste de la ville de New York. Queens est très ouvert sur l'extérieur, grâce à sa proximité avec les deux principaux aéroports de la ville, JFK et LaGuardia. Queens abrite également l'un des tournois de tennis majeurs de la saison, l'US Open. L'Unisphere (sphère en acier représentant la terre), située à Flushing Meadows, est d'ailleurs considérée comme le symbole de Queens, avec une idée d'ouverture sur le monde et d'universalité. L'équipe des New York Mets joue ses matches dans le Citi Field, situé dans le quartier de Flushing.
- The Bronx (ou Comté de Bronx), 1 354 068 habitants. Le Bronx a longtemps été considéré comme l'arrondissement pauvre de la ville de New York, mais depuis quelques années, la politique de la ville a permis de rendre le Bronx beaucoup plus attrayant. Ce quartier est également considéré comme le berceau de la culture hip-hop, qui s'est à présent répandue largement dans le monde, et comme un quartier qui accueille des minorités hispaniques et noires, contribuant à l'image de melting pot de la ville. Le Bronx abrite en outre le nouveau Fulton Fish Market, qui est l'un des principaux marchés aux produits maritimes de la côte est. L'équipe des New York Yankees joue ses matches dans le Yankee Stadium, situé à la frontière entre Manhattan et le Bronx.
- Staten Island (ou Comté de Richmond), 491 730 habitants, est l'arrondissement le moins intégré à la ville de New York, ne serait-ce que par son éloignement géographique. Staten Island est relié à Brooklyn par le pont Verrazano-Narrows, l'un des ponts suspendus les plus longs du monde. L'arrondissement de Staten Island reste un quartier à caractère résidentiel où il fait bon vivre, loin de la frénésie de Manhattan, avec d'innombrable cours d'eau, parcs et espaces verts.
Population et société
Démographie
Évolution et répartition
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La ville de New York est la ville la plus peuplée des États-Unis, avec une population deux fois supérieure à la deuxième ville du pays, Los Angeles (3 743 995 habitants). Elle compte en effet 8 175 133 habitants en 2010[112], ce qui représente près de 40 % de la population de l'État de New York.
Centré autour de la ville de New York, le Grand New York ou New York Metropolitan area est l'aire urbaine la plus peuplée des États-Unis et la troisième du monde derrière Tokyo et Mexico. Cette région s'étend sur quatre États (New York, New Jersey, Connecticut, Pennsylvanie) et quelque 17 400 km2. Sa population est de 18,8 millions d'habitants en 2010[113]. La CMSA de New York rassemble environ 22,2 millions d'habitants en 2009[114].
La densité moyenne atteint 10 194 habitants/km2 : New York est la métropole la plus densément peuplée des États-Unis, loin devant San Francisco[115].
Au milieu du XVIIIe siècle, New York est moins peuplée que Boston et Philadelphie. Mais le développement du commerce, de l'industrie et l'arrivée de millions de migrants européens provoquent un fort accroissement démographique au siècle suivant. En 1830, New York devient la plus grande ville des États-Unis, avec environ 200 000 habitants[116]. La population new-yorkaise dépasse celle de Paris à la fin des années 1880 mais reste encore derrière Londres.
Après la Seconde Guerre mondiale la population urbaine diminue à cause de l'exurbanisation et des difficultés sociales. Le phénomène, qui touche la plupart des villes américaines, est particulièrement fort à New York qui perd 821 000 habitants entre 1950 et 1980, soit une baisse d'environ 10 %. Mais dans les dernières décennies du XXe siècle, la population augmente à nouveau. Ainsi, entre 1990 et 2000, la ville a gagné 685 714 habitants[112] grâce à l'immigration. Certaines études estiment que New York pourrait atteindre entre 9,2 et 9,5 millions d'habitants en 2030[117],[118].
Caractéristiques démographiques
Indicateur : | New York | États-Unis |
Hommes (%) | 47,5 | 49 |
Femmes (%) | 52,5 | 51 |
Âge médian | 35,8 | 36,4 |
Moins de 18 ans (%) | 12,3 | 13,3 |
18-64 ans (%) | 75,8 | 74,6 |
65 ans et + (%) | 11,9 | 12,1 |
Revenu/hab. ($) | 27 233 | 25 035 |
Taux de pauvreté[notes 4] (%) | 19,1 | 13,3 |
D'après le recensement de 2000, l'espérance de vie moyenne des New-Yorkais est supérieure à celle des Américains dans leur ensemble (80,2 ans pour les femmes ; 74,5 ans pour les hommes)[120].
La structure par âge révèle une population relativement jeune (11,9 % ont 65 ans ou plus)[119] et une part importante de personnes ayant l'âge de travailler (75,8 %). En 2005, l'âge médian à New York est de 35,8 ans[121], soit un peu moins que la moyenne nationale (36,4 ans). Les femmes sont surreprésentées par rapport à la moyenne américaine (52,6 % de femmes pour 47,4 % d'hommes)[121].
Disparités socio-économiques
En 2005, 32,5 % des New-Yorkais de plus de 25 ans ont leur baccalauréat ou un diplôme supérieur[119], soit 5 points de plus que la moyenne nationale.
En octobre 2006, le taux de chômage à New York est de 4,1 %, un chiffre inférieur au taux national (4,4 % de la population active)[122]. En 2005, le revenu moyen par habitant est de 27 233 dollars à New York[119], soit 2 198 dollars de plus que la moyenne nationale. 19,1 % de la population vit sous le seuil de pauvreté[119], un taux supérieur de 5,8 points à la moyenne américaine ; même si ce taux a diminué de deux points entre 2000 et 2005, les catégories les plus touchées sont les jeunes et les plus de 65 ans.
La ville est marquée par une importante disparité des revenus selon les quartiers. À Manhattan, les différences sont grandes entre le quartier d'Upper East Side, où le revenu moyen annuel par habitant s'établit à 90 000 dollars, et Harlem, où près de 37 % des habitants vivent sous le seuil de pauvreté. Les autres arrondissements (boroughs), en particulier ceux de Queens et de Staten Island, sont peuplés par les classes moyennes.
Population cosmopolite
Groupe : | New York | États-Unis |
Blancs | 44 | 74,7 |
Noirs | 25,3 | 12,1 |
Asiatiques | 11,6 | 4,3 |
Métis | 1,6 | 2,0 |
Amérindiens | 0,4 | 0,8 |
Autres | 17,1 | 6,1 |
Total | 100 | 100 |
Profil démographique | 2010[123] | 1990[124] | 1970[124] | 1940[124] |
---|---|---|---|---|
Blancs | 44.0% | 52.3% | 76.6% | 93.6% |
—Blancs non-hispaniques | 33.3% | 43.2% | 62.9% | 92.0% |
Noirs | 25.5% | 28.7% | 21.1% | 6.1% |
Hispaniques et Latino-Américains | 28.6% | 24.4% | 16.2% | 1.6% |
Asiatiques | 12.7% | 7.0% | 1.2% | − |
D'après le classement du groupe immobilier Knight Frank et Citi Private Bank, New York est la troisième ville la plus chère du monde (derrière Londres et Monte-Carlo) en ce qui concerne les prix de l'immobilier (25 600 euros par mètre carré dans les quartiers les plus chics)[125]. New York est l'une des métropoles les plus cosmopolites du monde : en 2005, 36 % des New-Yorkais sont nés à l'étranger, près de 170 langues différentes sont parlées dans la ville[126] et 47,7 % des habitants s'expriment dans une autre langue que l'anglais à la maison[119].
À certains égards, la ville de New York est davantage internationale qu’américaine. Elle accueille presque autant d’immigrants que Los Angeles. On peut entendre parler des centaines de langues différentes à New York. La tendance est au regroupement communautaire, et des quartiers entiers se sont formés selon les origines géographiques ou culturelles : Irlandais, Italiens (Little Italy), Chinois (Chinatown), Coréens, Portoricains (Spanish Harlem, « El Barrio », là où est née la salsa), Nigérians, Sénégalais, Juifs, Polonais, Russes, occupent chacun des enclaves dans la ville.
Depuis le XIXe siècle, New York est l'une des principales portes de l'immigration aux États-Unis : entre 1820 et 1890, dix millions d'Européens arrivent à New York[127], essentiellement des Irlandais et des Allemands. Entre 1880 et 1920, les migrants viennent d'Europe du Sud (Italie, Grèce…) et d'Europe de l’Est (Pologne, Russie…) après avoir traversé l'océan Atlantique jusqu'à Ellis Island. Pendant cette période, les Juifs fuient les pogroms : vers 1915, ils sont 1,5 million à New York[128]. Après les lois sur les quotas d'immigration de Johnson-Reed (1924), le nombre d'arrivées diminue considérablement.
Au début du XXe siècle, plus de 20 000 Afro-américains s'installent dans le quartier de Harlem[129]. Entre 1940 et 1960, les Portoricains arrivent massivement à New York et leur nombre passe de 60 000 à 600 000[130]. Après l'Immigration and Nationality Act of 1965, l'immigration reprend à un rythme important, mais l'origine des migrants change : ils viennent désormais d'Amérique latine, des Caraïbes, d'Asie et d'URSS. Dans les années 1970-1990, ces migrants ne s'installent plus seulement à Manhattan mais aussi dans les arrondissements périphériques (Bronx, Brooklyn, Queens, Staten Island) et les banlieues[131]. Entre 1990 et 2000 la ville a accueilli 1 224 524 immigrants[132] ; cependant, les villes de Los Angeles et de Miami disputent à New York la première place pour l'immigration.
Santé
- Bellevue Hospital
- Centre médical de l'université Columbia
- Mount Sinai School of Médicine
Cultes
Le christianisme (59%), et plus particulièrement le catholicisme (33%), était, en 2014, la religion la plus pratiquée à New York, suivi par le judaïsme (avec plus d'un million de juifs dont la moitié résidant à Brooklyn). L'islam vient en troisième position avec près d'un million d'adeptes, suivi par l'hindouisme et le bouddhisme ainsi que par une variété d'autres religions[133].
Catholicisme
La plupart des catholiques relèvent de l'Archidiocèse de New York dont la cathédrale est Saint-Patrick. En revanche, ceux de Brooklyn et du Queens relèvent du diocèse de Brooklyn.
Protestantisme
- Plus de la moitié des protestants new-yorkais sont en fait des évangéliques[134].
- S'y trouve également implantés l'Église épiscopalienne, "descendante" de l'Église anglicane dont elle se sépara durant la Guerre d'indépendance, ainsi que les sièges primal et celui du diocèse local bien que le Primat officie dans la cathédrale nationale de Washington. Le Séminaire Théologique Général de l'Église Épiscopale se situe dans le quartier de Chelsea.
Orthodoxie
De nombreuses églises orthodoxes ont été construites à New York par les populations originaires du bloc communiste et ayant fui les persécutions soviétiques. Souvent de nouveaux sièges ont été créés par leurs patriarches en exil (volontaire ou forcé):
- Église orthodoxe en Amérique
- Église orthodoxe autocéphale biélorusse
New York accueille aussi les sièges locaux et/ou épiscopaux d'Églises qui sont rattachés à un grand patriarcat:
- Église orthodoxe russe hors frontières
- Archevêché orthodoxe grec d'Amérique
- Archidiocèse orthodoxe antiochien d'Amérique du Nord
- Évêché orthodoxe bulgare des USA, du Canada et d'Australie
Judaïsme
La première présence juive à New York date de septembre 1654 lorsqu'un groupe de colons hollandais arriva à la Nouvelle-Amsterdam, ayant du quitter Recife après que les Portugais aient repris la ville. La première synagogue locale Shearith Israel, alors séfarade, y fut établie en 1682. En 1720, le nombre des Ashkénazes dépassa celui des Séfarades et la seconde synagogue, B'nai Jeshurun, fut fondée en 1825. Toutes deux sont situées dans le Upper West Side. En 1902, c'au tour de la première synagogue roumano-américaine d'ouvrir.
Islam
Les trois principales mosquées de New York sont celle du Centre Culturel Islamique, puis Hazrati Abu Bakr Siddique et Masjid Malcolm Shabazz.
En septembre 2015, la mairie de la ville inaugure la mise en place d'un jour de congé dans les écoles à l'occasion des fêtes musulmanes[135].
Architecture
New York et les gratte-ciel
La ville de New York est difficilement dissociable de ses nombreux gratte-ciel, qui contribuent à rendre le panorama urbain de Manhattan reconnaissable entre tous. Ainsi, bien que le premier gratte-ciel de l'histoire de l'architecture fût construit à Chicago dans les années 1880, la ville de New York a toujours été mondialement populaire avec ses édifices immenses, et dont la notoriété est parfois universelle. On peut citer en premier lieu l'Empire State Building, sans doute le building le plus célèbre au monde. Ce nom vient du fait qu'Empire State est le surnom de l'État de New York. La construction de l'Empire State Building a débuté en 1930, pour s'achever en 1931. Le style Art déco de cet immeuble lui donne un aspect sobre et robuste, et ses 381 mètres ont fait de lui le plus haut immeuble du monde pendant plusieurs décennies.
Le gratte-ciel préféré des new-yorkais est le Chrysler Building, contemporain de l'Empire State Building, dont la construction fut achevée en 1930 et qui fut inscrit au registre de protection de la Commission de conservation des monuments de la ville de New York en 1978. Construit à la gloire de Walter Chrysler sous la direction de William Van Alen, le Chrysler Building, avec ses 320 mètres a été l'espace de quelques mois le plus haut immeuble du monde, avant d'être détrôné par l'Empire State Building. Le Chrysler Building demeure cependant le second immeuble le plus haut de la ville de New York, jusqu'à la construction du One World Trade Center sur le site du World Trade Center.
La ville présente également de nombreux autres buildings dont il serait difficile de dresser une liste exhaustive, cependant, on peut citer le Flatiron Building, considéré comme l'un des premiers gratte-ciel, le GE Building, gratte-ciel le plus élevé du Rockefeller Center avec 259 mètres, la Trump World Tower, la tour d'habitation la plus haute du monde avec 262 mètres, le MetLife Building, et ses 246 mètres, le Woolworth Building, situé dans le quartier financier et qui culmine à 241 mètres, ou encore le Solow Building, tout proche de Central Park, avec 210 mètres.
Pour les plus hauts gratte-ciel de la ville il y a au total : 45 buildings égaux ou supérieurs à 200 mètres et six buildings égaux ou supérieurs à 300 mètres. Par comparaison, il y a en Europe vingt gratte-ciel égaux ou supérieurs à 200 mètres et un seul dépassant les 300 mètres.
Architecture résidentielle
La ville a connu une croissance rapide de sa démographie entre 1870 et 1930, ce qui inclut un développement significatif des quartiers résidentiels, peuplé par des brownstones nouvellement construits, des maisons en rangée et des immeubles d'habitation construits en hauteur, qui expriment un caractère très différent de celui des gratte-ciel. En 1870, la pierre et la brique étaient devenues des matériaux de construction de choix, comme la construction de maisons à ossature de bois a été fortement limitée dans le sillage du Grand Incendie de New York de 1835.
Contrairement à Paris, qui, pendant des siècles a été construite à partir de son propre socle calcaire, New York a toujours tiré sa pierre de construction d'un réseau de carrières, parfois très éloignées, ce qui est évident dans la variété des textures et des teintes de pierre vu dans les bâtiments de la ville. Pendant la construction des premières lignes ferroviaires, des pierres ont été flottées sur la rivière Hudson ou le long de la Côte Atlantique à partir de puits en Nouvelle-Angleterre.
Administration municipale
Année | Démocrates | Républicains | |||
---|---|---|---|---|---|
2012 | 81,19% | 1 995 241 | 17,78% | 436 889 | |
2008 | 79,29% | 2 074 159 | 20,06% | 524 787 | |
2004 | 74,99% | 1 828 015 | 24,10% | 587 534 | |
2000 | 77,90% | 1 703 364 | 18,23% | 398 726 | |
1996 | 77,10% | 1 512 248 | 17,31% | 339 537 | |
1992 | 68,72% | 1 458 784 | 24,00% | 509 423 | |
1988 | 66,17% | 1 340 795 | 32,84% | 665 407 | |
1984 | 60,96% | 1 343 875 | 38,66% | 852 317 | |
1980 | 54,88% | 1 052 178 | 37,51% | 719 278 | |
1976 | 66,37% | 1 423 380 | 32,95% | 706 663 | |
1972 | 51,46% | 1 342 996 | 48,27% | 1 259 873 | |
1968 | 60,56% | 1 582 681 | 33,94% | 886 959 | |
1964 | 73,02% | 2 183 646 | 26,81% | 801 877 | |
1960 | 62,62% | 1 936 323 | 37,04% | 1 145 205 | |
1956 | 51,10% | 1 617 701 | 48,90% | 1 548 132 | |
1952 | 54,44% | 1 854 930 | 43,89% | 1 495 493 |
Bien que dépendant de l’État de New York, la ville de New York bénéficie d’une large autonomie législative et exécutive et d'une administration plus centralisée que la plupart des autres villes américaines. Ce statut est défini par une charte, amendée et promulguée par l'Assemblée législative de l’État de New York, et parfois par référendum. La municipalité est responsable de l'éducation, des bibliothèques, de la sûreté, de l'hygiène, de l'approvisionnement en eau, des services d'assistance sociale, des établissements pénitentiaires et des équipements de loisirs. L'autorité de la police de la ville de New York à arrêter des individus est valable dans tout l'État de New York.
Les New-Yorkais sont majoritairement démocrates et libéraux : lors de l'élection présidentielle de 2004 le candidat démocrate John Kerry a ainsi obtenu plus de 74 % des voix dans la ville, alors qu'il perdit l'élection au niveau national. 66 % des votants enregistrés sont démocrates[137]. En 2012, Barack Obama obtient plus de 81 % des voix.
Cinq des comtés de l'État de New York coïncident avec les cinq arrondissements (boroughs) de la ville de New York, mais ces derniers ne fonctionnent pas comme des comtés à proprement parler. En effet, depuis la consolidation de la ville de New York dans ses limites actuelles en 1898, les gouvernements de comté ont été supprimés et n'ont plus aucun pouvoir ou statut et dépendent directement de l'autorité municipale. Aujourd'hui, les cinq comtés de la ville servent essentiellement de base pour les données statistiques et démographiques du bureau du recensement des États-Unis. La ville de New York est considérée comme le siège de ses cinq comtés : comté de New York (Manhattan), comté de Kings (Brooklyn), comté de Bronx (Bronx), comté de Richmond (Staten Island), et le comté de Queens (Queens).
L'administration new-yorkaise est divisée en trois branches : exécutif, législatif et judiciaire.
Exécutif
Le maire incarne le pouvoir exécutif du gouvernement de la ville de New York. Le bureau du maire administre tous les services de la ville (Departments) : la propriété publique, l'assainissement, l'entretien de la voirie, la police et le service du feu, l'entretien des parcs, la protection de l'environnement, ainsi que la plupart des organismes publics, et applique toutes les ordonnances et les lois de l'État de New York dans la ville. Le bureau du maire est situé au New York City Hall et exerce ses compétences sur l'ensemble des cinq arrondissements de la ville de New York.
Il est élu au suffrage direct par tous les habitants de la ville pour un mandat de quatre ans. Le mode de scrutin se déroule, à l'instar de celui de l'élection présidentielle en deux phases : durant la première, les deux principaux partis, le parti démocrate et le républicain désignent leur candidat, qui sont ensuite soumis au suffrage universel des habitants de la ville. Depuis 2014, le maire est le démocrate Bill de Blasio.
Le maire dirige cinq sections administratives de la ville et d’autres institutions[138]. Ces cinq sections (en réalité gérées par des adjoints au maire : Deputy mayors[138]) sont[138] :
- Operations (Direction des opérations) ;
- Economic Development and Rebuilding (Développement économique et reconstruction) ;
- Policy (Politique générale) ;
- Administration ;
- Legal Affairs (affaires légales).
Il dispose également de pouvoirs exceptionnels en cas d’urgence (menace climatique, catastrophe naturelle, émeutes, troubles civils, invasion).
Chacun des cinq arrondissements (boroughs) de la ville de New York est dirigé par un Borough president. Il s'agit d'un poste représentatif au pouvoir très limité, qui consiste essentiellement à conseiller le Maire à propos des problèmes relatifs à un arrondissement en particulier, et à propos du budget.
Législatif
Les lois et règlements locaux de New York sont décidés par un Conseil municipal (City Council), composé de 51 membres, chacun représentant un secteur de la ville d’environ 157 000 habitants. Ils sont élus tous les quatre ans par les habitants des cinq arrondissements, et le chef de la majorité porte le titre de speaker. En 2007, le Speaker est la démocrate Christine Quinn. Ce conseil municipal est divisé en comités spécialisés par domaines d’intervention. Lorsqu’une proposition est votée à la majorité simple (50 %), elle est transmise au maire qui peut la promulguer en tant que loi locale. Si ce dernier met son veto, le Conseil a 30 jours pour passer outre, par un deuxième vote à la majorité des deux tiers. En 2007, le conseil est dominé à une écrasante majorité par les démocrates, qui détiennent 47 sièges, contre trois aux républicains (un dans Queens et deux à Staten Island) et un au parti de gauche Working Families Party.
Judiciaire
À la différence du reste de l’État, les cinq comtés de la ville de New York ne disposent pas tous de tribunaux. Il existe en effet un unique tribunal civil (possédant cependant des annexes dans les différents arrondissements). Un tribunal pénal, pour chaque borough, traite les délits mineurs et les violences domestiques, conjointement avec le tribunal des affaires familiales.
Les affaires criminelles sont renvoyées à la Cour suprême de chaque comté, qui s’occupe également des affaires civiles les plus importantes. Ainsi, à la différence d’autres États ou du gouvernement fédéral, la Cour suprême n’est pas l’instance la plus haute de ce système, contrairement à ce que son nom indique. Les appels sont traités par une division spécialisée de la Cour suprême, et le tribunal qui décide en dernier ressort est la Cour d’appel.
Économie
En décembre 1975 la ville de New York est en faillite. Deux jours avant qu'elle ne se retrouve en cessation de paiement, le président d'alors, Gerald Ford, autorise le trésor américain à prêter à la cité 2,3 milliards de dollars par an jusqu'en 1978[139].
Aujourd'hui le poids économique de New York est considérable : en 2008, la ville a créé une richesse estimée à 578 milliards de dollars[140], c'est-à-dire que son produit brut est supérieur à celui d'un pays comme la Belgique[141]. Il n'y a que 14 pays dans le monde qui ont une économie plus puissante que celle de la seule ville de New York[142].
Cadrage historique
L’expansion économique de New York a été rendue possible par sa situation géographique exceptionnelle : établies sur un port naturel au débouché de l’Hudson, les activités portuaires ont induit le développement industriel de la métropole. L’industrie textile se développa tout au long du XIXe siècle avec l’arrivée des migrants d’Europe centrale et orientale. Vers 1900, l'agglomération new-yorkaise est la plus peuplée des États-Unis, mais aussi le plus grand centre industriel et financier du pays[143]. La prééminence économique de New York, quoique moins absolue aujourd'hui, est encore largement vraie dans différents secteurs stratégiques. À partir des années 1960 et 1970, le secteur secondaire connait une crise dans l'agglomération new-yorkaise comme dans les autres grandes villes du nord-est américain. Les services et la finance, en revanche, connaissent un nouvel essor à partir de la fin des années 1970. New York reste le principal centre de commandement de l'économie américaine.
Secteur secondaire puissant
La crise des années 1960-1970 a engendré des friches industrielles dans les arrondissements du Bronx et de Queens. Pendant cette période, les usines ferment à cause de la concurrence internationale, déménagent ou se délocalisent à l’étranger. Ainsi, le chantier naval de Navy Yard ferme ses portes en 1966. Entre 1953 et 1992, New York perd quelques 700 000 emplois industriels[144]. Au milieu des années 1970, la désindustrialisation et le déclin démographique poussent la ville au bord de la faillite.
Depuis les années 1990, plusieurs opérations de réhabilitation ont été menées dans plusieurs quartiers de la Grosse Pomme. À Brooklyn, plusieurs des zones portuaires industrielles sont reconverties en lofts et en ateliers d’artistes.
Le secteur industriel new-yorkais est très diversifié, allant des industries traditionnelles aux industries du luxe (quartier des diamantaires) en passant par la haute technologie. Il est bien implanté dans Queens, mais aussi de l'autre côté de l'Hudson, dans l'État du New Jersey. Les principales activités industrielles de la ville sont l'imprimerie et l'édition, l'industrie agro-alimentaire, la chimie et la pétrochimie, l'électricité, la mécanique, l'électronique, et la confection textile (Adore Me par exemple), notamment dans le Garment Center (Manhattan). À la suite des multiples mutations économiques et technologiques, l'industrie new-yorkaise s'est transformée. Elle repose sur un réseau dense de PME.
Pôle tertiaire à rayonnement mondial
Finance et direction d'entreprise
L'économie de New York est aujourd'hui essentiellement tournée sur l'activité tertiaire, avec une forte surreprésentation de ce que l'on appelle parfois le « tertiaire supérieur », c'est-à-dire les activités à forte valeur ajoutée faisant appel à des travailleurs très qualifiés. Les activités financières y tiennent une place centrale.
De nombreuses entreprises multinationales sont implantées à New York. Fin 2007, vingt des cinq cents plus grosses entreprises mondiales par le chiffre d'affaires avaient leur siège à New York. C'est moins qu'à Tokyo et qu'à Paris, mais trois fois plus qu'à Houston, deuxième ville des États-Unis dans ce domaine[145]. Parmi ces vingt, on peut citer, outre de nombreuses institutions financières, le groupe de télécommunications Verizon, l'entreprise pharmaceutique Pfizer ou le conglomérat de media Time Warner. D'autres entreprises de première importance, General Electric et IBM, ont leur siège dans la banlieue de la ville. D'autre part, la plupart des grandes entreprises de professional services, telles que le cabinet d'audit Pricewaterhouse ou le cabinet d'avocats Skadden, ont d'importants bureaux dans la ville.
La finance joue un rôle particulier à New York. C'est, avec Londres, l'un des grands centres mondiaux dans ce secteur[146]. On y trouve deux des principales bourses du monde, le New York Stock Exchange (NYSE) et le Nasdaq, la première dépassant de loin toutes les autres bourses du monde par la capitalisation boursière des sociétés cotées. Une autre institution, le New York Mercantile Exchange (NYMEX), est spécialisée dans les matières premières. Parallèlement, de nombreux groupes financiers ont leur siège à New York. On peut citer les banques Citigroup, JP Morgan et Goldman Sachs, ainsi que les assureurs AIG et MetLife. Au total, le secteur financier emploie 328 000 personnes à New York[147]. Le Financial District (quartier financier), situé au sud de Manhattan, est emblématique de ce secteur.
Activités politiques et diplomatiques
Les activités politiques et diplomatiques occupent à New York une place moins importante que les activités de finance ou de direction économique, leur rôle n'est pas négligeable pour autant. Sur le plan diplomatique, la ville doit son rang à l'Organisation des Nations unies dont le siège se trouve à Manhattan depuis 1951. D’autre part, de très nombreux pays possèdent une représentation consulaire.
Tourisme
New York bénéficie également d’importantes ressources liées au tourisme : la Grosse Pomme a attiré en 2012 quelque 11 millions de touristes internationaux[148]. Les premiers visiteurs sont les Britanniques (1,05 million de touristes par an), suivi des Canadiens (1,03 million de visiteurs par an) et des Brésiliens (718 000)[149]. Les touristes français privilégient les grandes villes américaines : ainsi, sur les 20 premières destinations touristiques des Français, cinq sont américaines, la première étant New York[150].
Médias
New York a aussi été le berceau du cinéma américain (studios Paramount dans Queens), avant que la production ne soit déplacée à Hollywood. New York est néanmoins à la seconde place au niveau national en ce qui concerne la télévision et le cinéma. Ce secteur est actuellement en pleine croissance. New York héberge les sièges et les rédactions centrales de médias très influents internationalement, notamment les agences de presse Associated Press, Bloomberg L.P. et Dow Jones Newswires, les quotidiens New York Times et Wall Street Journal et les chaînes de télévision NBC, ABC et CBS. Autour de tous ces grands noms de la presse mondiale, la ville de New York abrite également le siège de nombreuses autres publications, quotidiennes, hebdomadaires voire bimestrielles, publiées dans différents formats, comme les tabloïds. Le quotidien gratuit Metro est également publié chaque jour à New York. C’est donc une presse diverse, variée, mais aussi polyglotte puisqu’il existe des éditions locales pour les communautés majoritaires. La presse new yorkaise est également impressionnante par sa volonté de ne pas vendre uniquement ses propres journaux, certains kiosques de Manhattan étant spécialisés dans la presse internationale[151].
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Port de New York
À l'origine du développement économique de la ville, le port de New York a dès le début bénéficié d'un site naturel le protégeant des tempêtes. Après 1819, l'ouverture du canal Érié lui confère un avantage décisif par rapport à Boston et Philadelphie. Dans la deuxième moitié du XIXe siècle se développe le transport de voyageurs par paquebots : entre juin 1927 et juin 1928, environ un million de personnes passent ainsi par New York[152].
Le port connut un déclin relatif après la Seconde Guerre mondiale en raison de l'essor de la façade Pacifique pour le commerce et de la concurrence du transport aérien pour les voyageurs[153]. Au début des années 1960, il perd son rang de première place portuaire du monde au profit de Rotterdam[154].
Historiquement, les installations portuaires se situaient au sud de Manhattan, à South Street Seaport. Il ne reste aujourd'hui qu'une activité résiduelle à Brooklyn (quartier de Red Hook) et au Howland Hook Marine Terminal de Staten Island. Depuis les années 1950, le transit marchandises (notamment des conteneurs) s'est déplacé vers le port Newark-Elizabeth Marine Terminal[155] à Newark dans le New Jersey, au nord de Staten Island (15e rang mondial).
Voies de communication et transports
Transports en commun
Contrairement aux habitants d'autres villes américaines, les New-Yorkais utilisent largement les transports en commun : un New-yorkais sur quatre les utilise pour se rendre au travail[156]. Le prix des parkings, très élevé, les péages aux ponts, aux tunnels et les bouchons découragent l’usage de la voiture. Le métro de New York, efficace et rapide, utilise un réseau de 400 kilomètres de voies[157]. On utilise aussi largement les bus et les taxis, ainsi que les ferries (surtout en direction du New Jersey et de Staten Island).
Les personnes habitant en banlieue (Long Island, New Jersey, Connecticut) ou en lointaine banlieue (Pennsylvanie ou plus au nord dans l’État de New York) utilisent généralement leur véhicule personnel pour rejoindre le réseau urbain. Au printemps 2007, le maire de New York, Michael Bloomberg a promis une réduction de 30 % des émissions de gaz carbonique d'ici à 2030 dans sa ville. Il a décidé de mettre en œuvre une politique de rénovation énergétique des gratte-ciel, de plantation d'un million d'arbres et d'instauration d'un péage pour les véhicules pénétrant dans Manhattan[158].
Métro
Figurant parmi les réseaux de transport en commun les plus importants à l'échelle internationale, il compte 422 stations pour 468 points d'arrêt[159], ce qui le place au premier rang mondial quant au nombre de stations desservies. Le réseau comporte 337 km de lignes comptant pour la plupart quatre voies (deux voies pour les trains express et deux voies pour les omnibus). Il constitue en outre l'un des cinq réseaux de transport en commun fonctionnant 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 aux États-Unis, aux côtés du Staten Island Railway et du PATH, également situés à New York, des trains du PATCO et du métro de Chicago.
Le métro constitue le moyen de transport en commun le plus fréquenté de la mégalopole new-yorkaise. Avec 5,4 millions d'usagers par jour en 2012[160], il a ainsi représenté près de 63 % du trafic total de passagers qui ont transité sur le réseau de la MTA sur l'année[160], loin devant les réseaux de bus, le Staten Island Railway, le Long Island Rail Road et le Metro-North Railroad qui sont également gérés par la même entité. Sur la base de ces mêmes chiffres, le réseau de métro de New York se classe au septième rang mondial[159] et au premier rang national.
Bien que le métro de New York porte le nom de subway, ce qui traduit en anglais l'idée de souterrain, 40 % des lignes suivent un tracé aérien qui s'appuie sur des structures en acier ou parfois en fonte, des viaducs en béton, des remblais aménagés, des ponts ferroviaires et, occasionnellement, des voies en surface. Les lignes sont presque exclusivement souterraines à Manhattan, alors qu'elles sont en majorité aériennes dans le reste de la ville. Toutes ces lignes, quelle que soit la base de leur tracé, sont situées à des niveaux différents de ceux des infrastructures routières et des aires piétonnes, et la plupart des croisements entre deux lignes de métro ou entre une ligne de métro et une ligne de train de banlieue sont sécurisés par la présence d'échangeurs ferroviaires de type saut-de-mouton[161],[162].
Taxis
Il est très difficile d'imaginer les rues de la ville de New York, et plus particulièrement celles de Manhattan sans les célèbres taxis jaunes, que l'on retrouve en vedette dans les films et les séries télévisées.
L'origine de cette couleur remonte à 1915, année durant laquelle l'entrepreneur John Daniel Hertz fonda une société de gestion de parc de taxis à Chicago, la Yellow Cab Company, qu'il implanta dans les principales villes américaines, dont New York.
Les taxis sont exploités par des sociétés privées, sous licence de la New York City Taxi & Limousine Commission. On en trouve deux sortes. Dans un premier temps, on reconnaît les « medallion » taxis, ou encore yellow cabs à la célèbre couleur jaune. Ces taxis sillonnent en permanence les axes routiers de la ville, et il est possible de les prendre directement dans la rue. Ils desservent, selon la bonne volonté du chauffeur, les cinq arrondissements de New York et une partie du New Jersey. En 2011, le prix minimal d’une course est 3,5 $. Il convient en outre de donner un pourboire au chauffeur d'un montant de 10 à 15 % du prix affiché de la course. Les yellow cabs peuvent se trouver n'importe où dans Manhattan. D'ailleurs, ces taxis représentent la plupart des véhicules que l'on rencontre dans les rues de New York ; on en compte plus de 12 000[163].
La seconde catégorie de taxis est composée des « car services », que l'on doit appeler par téléphone, et dont la répartition est gérée par un centre informatisé. Ces cars services sont en conséquence plus onéreux que les yellow cabs, mais assurent d'avoir un véhicule lorsqu'on en a besoin.
Il existe également des taxis indépendants, qui ne présentent pas les labels exigés pour les yellow cabs, et qui sont d'ailleurs souvent d'une autre couleur que le jaune. Ils n'appartiennent à aucun réseau et ne jouissent d'aucune licence.
Transports ferroviaire
Le réseau de l'agglomération new-yorkaise est le plus étendu des États-Unis. Il dépend de plusieurs sociétés publiques et privées.
- Amtrak est la société américaine qui gère les lignes de chemin de fer pour les longues distances. Au départ de Pennsylvania Station, on trouve des liaisons pour Washington DC, pour les États de la Nouvelle-Angleterre, et le centre des États-Unis.
- New Jersey Transit (NJ Transit) : gère une dizaine de lignes de trains de banlieue et des lignes de bus assurant la desserte entre Manhattan et les banlieues ouest situées dans le New Jersey.
- Metropolitan Transportation Authority (MTA) : agence gouvernementale de l'État de New York dont la mission est la gestion des transports en commun dans la ville de New York et ses banlieues par le biais de plusieurs sous-agences :
- MTA New York City Transit : gère les 24 lignes du réseau du métro et les 230 lignes de bus de New York. La totalité des infrastructures du réseau du métro de New York ainsi que la flotte appartiennent à la ville de New York, mais sont confiées à la MTA pour l'exploitation. Le métro new-yorkais est l’un des plus étendus au monde, ses 24 lignes totalisant 1 160 km et 468 stations. En 2002, environ 3,3 millions d’usagers l’empruntaient chaque jour. Les voies sont essentiellement souterraines dans Manhattan et sont souvent surélevées dans les autres quartiers. Il ne dessert pas l'arrondissement de Staten Island. Le prix de base est de actuellement 2,50 $.
- MTA Metro-North Railroad : gère les trains de banlieue au départ de Grand Central Terminal, à destination des banlieues Nord (comtés de Westchester, Rockland, Putnam, Orange, Dutchess et l'extrémité sud-ouest de l'État du Connecticut).
- MTA Long Island Railroad : gère les trains de banlieue à destination des banlieues Est (comtés de Nassau et Suffolk) sur l’île de Long Island.
- MTA Staten Island Railway : gère une ligne de métro non reliée au reste du réseau, qui traverse l'arrondissement de Staten Island du nord au sud. L'infrastructure de cette ligne appartient à la MTA.
- Port Authority of New York and New Jersey (PANYNJ) : gère une autre ligne de métro entre Manhattan et le New Jersey, et deux lignes à destination des aéroports de Newark-Liberty (AirTrain Newark, monorail) et John F. Kennedy (AirTrain JFK, métro tramway rapide).
- Port Authority Trans-Hudson (PATH) : réseau de métro et de trains de banlieue qui assurent des liaisons entre Manhattan et plusieurs villes du New Jersey situées dans la banlieue new-yorkaise. Le PATH est exploité et appartient à la PANYNJ.
Transports aérien
La ville de New York possède trois principaux aéroports. Ils constituent la voie d'accès aérienne la plus importante et la plus active du pays, avec plus de 100 millions de voyageurs par an[164] et 111 millions de voyageurs en 2007, faisant de New York le carrefour aérien le plus fréquenté au monde après Londres.
- L'aéroport international de New York-John F. Kennedy (John F. Kennedy International Airport) est situé dans le quartier de Jamaica dans Queens. Il a ouvert en 1948 et a été rebaptisé en l'honneur du président John Fitzgerald Kennedy, assassiné en 1963. Il dispose de quatre pistes, longues de 2 560 à 4 441 mètres. En 2002, le trafic était de l'ordre de 29 900 000 passagers, contre environ 48 millions en 2007. L’aéroport JFK a subi de nombreuses rénovations de 1999 à 2001. En 2003, il a notamment inauguré le « Air Train »[165], un train aérien direct pour Queens et prochainement pour Manhattan. La plupart des avions en provenance de l'Europe atterrissent à JFK, qui a notamment accueilli les aéronefs de type Concorde jusqu'en 2003. Aujourd’hui, avec un transit annuel de 35 millions de personnes[165] l’aéroport JFK propose une multitude de transports pour se rendre à Manhattan l’Airtrain, le Taxi (les Yellow Cabs), le shuttle, le métro ou l’hélicoptère.
- L'aéroport international de Newark-Liberty (Newark Liberty International Airport) est situé dans la ville de Newark, dans le New Jersey. Ouvert en 1928, il est le plus ancien aéroport new-yorkais, et se situe à 15 milles de Manhattan (soit 26 km). Il a cependant été récemment rénové, ce qui en fait l'un des aéroports les plus modernes de la côte est. Il assure les liaisons intérieures et internationales; en 2007, 36 millions de passagers ont transité par cet aéroport. Il est le seul des trois aéroports de l'agglomération à ne pas être situé dans la ville de New York.
- L'aéroport de LaGuardia (LaGuardia Airport) est situé dans le quartier de Flushing dans Queens. Il a ouvert en 1939, et est surtout réservé aux vols intérieurs américains. Son trafic était de l'ordre de 25 millions de passagers en 2007.
New York possède un héliport (E 34th St Heliport, code AITA : TSS).
Ferries
Les ferries sont surtout gérés par la société privée NY Waterway, qui exploite plusieurs lignes sur la rivière Hudson. On trouve également le New York Water Taxi, entre Manhattan et Brooklyn, et la ligne du ferry de Staten Island, exploitée par le New York City Department of Transportation, qui relie Battery Park (au sud du quartier de Lower Manhattan) à St.Georges (au nord de Staten Island). Des ferries assurent également la liaison jusqu'à Liberty Island (sur laquelle s'élève la statue de la Liberté) et jusqu'à Ellis Island, où se trouve un musée sur l'arrivée des Européens. Enfin, des services de ferries, régis pour la plupart par la Port Autority, permettent de rejoindre les rives opposées à Manhattan (Brooklyn, le Bronx, Queens et le New Jersey) par voies maritimes[166].
Francophonie
New York est le siège d'une représentation permanente de l'Organisation internationale de la Francophonie.
Les premières tendances d'un sondage réalisé par le consulat général de France à New York en décembre en 2011 auprès de 16 000 français vivant dans les États de New York, du New Jersey, du Connecticut et des Bermudes et dont 4 733 personnes ont répondu ; permet de dire qu'il y a autant d’hommes que de femmes et la tranche d’âge la plus représentée est celle des 36-45 ans (31 %), suivie de près par les 26-35 ans (27 %). Sur les 4 733 français ayant répondu au sondage, 1 516 ont aussi la nationalité américaine, soit un tiers d’entre eux. De plus on remarque que 52 % des répondants sont diplômés de niveau master et 13 % de niveau doctorat. Au total, près de 90 % ont au moins un diplôme de niveau Bac + 2, seulement 1 % n’ont aucun diplôme. La proportion d’actifs est très élevée, puisque 80 % d’entre eux disent exercer une activité professionnelle.
On compte 50 % de Français étant aux États-Unis depuis moins de 10 ans, et un cinquième des répondants est arrivé il y a moins de trois ans. La raison no 1 citée par les répondants, est le fait de suivre son conjoint. Après la progression de carrière. 49 % d’entre eux disent parler anglais chez eux contre 48 % pour le français et le niveau de maîtrise de l’anglais est très bon puisque 46 % des répondants déclarent être bilingues[167] ,[168].
New York, ville du divertissement
Lieux de détente
New York possède 113 km2 d'espaces verts[169] et environ 22 km de plages publiques[170]. Big Apple possède également d’importants parcs publics, dont le plus célèbre est Central Park, le poumon de la ville qui est le parc le plus visité du pays[171]. Il existe quelque huit parcs d'État sur la commune de New York[172] : Riverbank State Park, Roberto Clemente State Park, Bayswater Point State Park (en), Clay Pit Ponds State Park Preserve (en), East River State Park (en), Empire-Fulton Ferry State Park (en), Gantry Plaza State Park (en) et Hudson River Park (en). Les principaux autres parcs de la ville sont Riverside Park, Battery Park, Pelham Bay Park, Staten Island Greenbelt, Flushing Meadow Corona Park, Prospect Park ou encore High Line Park une surprenante promenade plantée sur une ancienne voie ferrée aérienne du XIXe siècle.
Le tourisme tient une place importante dans la ville de New York où on trouve des centaines de lieux à visiter et d'endroits pour se divertir. 40 millions de touristes visitent la ville chaque année[173]. Parmi les lieux de la ville qui accueillent le plus de touristes, on trouve Times Square, Wall Street, la statue de la Liberté, l’Empire State Building, le pont de Brooklyn, la Cinquième avenue ou encore Central Park. Le World Trade Center et ses tours jumelles étaient également une destination privilégiée avant le 11 septembre 2001, même si, depuis, Ground zero attire beaucoup de monde. Un autre lieu également fréquenté, mais un peu plus original, est le magasin de jouets FAO Schwarz de Manhattan : on peut parfois y voir de longues files d’attente sur les trottoirs.
Le matin de Thanksgiving, célébré chaque année le quatrième jeudi de novembre, se déroule la Macy's Thanksgiving Day Parade, organisée par le grand magasin Macy's, qui attire des milliers de spectateurs et des millions de téléspectateurs[174] via les ondes de la télévision.
Le long de Broadway et plus particulièrement à Times Square, on trouve une importante concentration de théâtres, de commerces et de lieux de divertissement. Times Square est également très célèbre en raison de ses panneaux publicitaires lumineux qui donnent une impression perpétuelle de mouvement. Parmi les salles de spectacles les plus célèbres, on peut citer le Radio City Music Hall, le Carnegie Hall, le Lincoln Center ou le Madison Square Garden.
Plusieurs lieux mythiques rappellent la place que New York a jouée dans l'histoire du jazz. Le plus célèbre d'entre eux, The Blue Note, a accueilli les plus grandes légendes du jazz et continue à proposer deux concerts quotidiens à une clientèle de plus en plus composée de touristes. Le quartier de Harlem, situé au nord de Manhattan, doit également son succès à son rôle fondamental dans l'histoire du jazz.
La ville possède aussi plusieurs zoos, parmi lesquels Zoo de Central Park et le zoo du Bronx. En ce qui concerne les parcs d'attraction, Coney Island, située au sud de Brooklyn, comprend l’Aquarium de New York, des jeux d’arcades et des attractions foraines : grande roue, de vieilles montagnes russes en bois, ou encore auto-tamponneuses…
Sports
New York est l'une des villes américaines qui possède le plus d'équipes sportives dans toutes les ligues professionnelles du pays, avec notamment deux équipes de football américain en NFL, deux équipes de baseball en MLB, deux équipes de hockey sur glace en NHL et deux équipes de basket-ball en NBA et de football (soccer) en MLS. Cela traduit l'influence de la ville qui s'étend jusque dans le domaine sportif. Si l'on inclut la banlieue, l'agglomération new-yorkaise compte neuf franchises majeures, étant la seule métropole américaine à compter au moins deux franchises dans chaque ligue. La ville possède de plus une ancienne tradition sportive. Voici les principales équipes professionnelles :
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Barclays Center, lors d'un match des Nets de Brooklyn.
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Red Bull Arena.
Équipe | Ligue | Stade | Création | Titres |
---|---|---|---|---|
Yankees de New York | MLB (baseball) | Yankee Stadium | 1901 | 27 |
Mets de New York | MLB (baseball) | Citi Field | 1962 | 2 |
Rangers de New York | NHL (hockey sur glace) | Madison Square Garden | 1926 | 4 |
Islanders de New York | NHL (hockey sur glace) | Nassau Veterans Memorial Coliseum | 1972 | 4 |
Giants de New York | NFL (football US) | MetLife Stadium | 1925 | 6 |
Jets de New York | NFL (football US) | MetLife Stadium | 1960 | 1 |
Knicks de New York | NBA (basketball) | Madison Square Garden | 1946 | 2 |
Nets de Brooklyn | NBA (basketball) | Barclays Center | 1967 | 0 |
Red Bull de New York | MLS (football/soccer) | Red Bull Arena | 1996 | 0 |
New York City Football Club | MLS (football/soccer) | Yankee Stadium | 2015 | 0 |
Cosmos de New York (2010) | NASL (football/soccer) | James M. Shuart Stadium | 2013 | 1 |
Liberty de New York | WNBA (basketball féminin) | Madison Square Garden | 1997 | 0 |
La ville de New York est également le théâtre de l'un des tournois majeurs de la saison de tennis, avec l'US Open qui a lieu à la fin du mois d'août à Flushing Meadows (tournoi masculin et féminin). En outre, l'un des événements sportifs majeurs de la saison d'athlétisme a également lieu dans la Big Apple avec le très populaire marathon de New York qui a lieu depuis 1970 et qui attire en moyenne plus de 30 000 participants. Face aux nombreuses demandes de participation, le marathon le plus important du monde, a dû instituer un système de loterie. Cette course qui a lieu chaque année le 1er dimanche de novembre, traverse les cinq arrondissements de la ville. Elle débute à Staten Island pour finir à Central Park[175].
Criminalité et sécurité
Police
La ville de New York a le plus grand nombre de services de police des États-Unis, cela est dû à l'imbrication des services municipaux chargés du maintien de l'ordre dans cette mégapole. Le plus connu et de loin le plus important étant le New York City Police Department (NYPD), la police de la ville de New York. La municipalité pratique une importante présence policière (dans les années 1990, le nombre de policiers est passé de 30 000 à 40 000). La plus importante prison de la ville est située sur Rikers Island.
Comme dans le reste des États-Unis, la criminalité et la délinquance ont diminué depuis le début des années 1990 à New York. Cette réussite est due en partie à l'action du maire de la ville, Rudolph Giuliani, entre 1993 et 1998. Durant cette période, le nombre de meurtres par an a été divisé par plus de trois, passant de 2 245 à 633, pour une population de 7,5 millions d'habitants[176]. L'année 1990 fut la plus meurtrière avec 2 248 meurtres enregistrés. En 2014, 328 homicides ont été signalés, le chiffre le plus bas alors enregistré[177].
L'indice de criminalité a baissé de 22,1 % entre 2001 et 2006. Parmi les 25 plus grandes villes des États-Unis, New York est la plus sûre au niveau de l'indice de criminalité total pour 100 000 habitants[178]. Parallèlement on assiste à une augmentation du nombre de bavures dont la plus célèbre est sûrement l'assassinat d'Amadou Diallo en 1999. Ces résultats sont la conséquence de plusieurs facteurs, dont les plus importants sont la politique de « tolérance zéro », la baisse du chômage, la réhabilitation des quartiers du nord de Manhattan (par exemple de Harlem), de l'intégration des minorités ethniques dans les forces de l'ordre, ou encore d'un travail concerté des diverses institutions municipales, en particulier des écoles.
Le sentiment d'insécurité a baissé et il est tout à fait possible de se promener sans crainte dans tous les quartiers de Manhattan et de Staten Island, la plupart des quartiers de Queens et de Brooklyn. Il est seulement conseillé aux touristes d'être plus vigilants la nuit et d'éviter certains lieux tels que Central Park, ainsi que certains quartiers de Brooklyn et du Bronx.
La mafia new-yorkaise, même si elle est moins puissante aujourd'hui, est dominée par les Cinq Familles : les Genovese, les Gambino, les Lucchese, les Colombo et les Bonanno. Elles vivent, entre autres, du trafic de drogue, du racket de l'industrie du bâtiment et des ports.
Selon les statistiques du NYPD pour 2007, le taux d'homicides pour 1 million d'habitants était de 81,1 pour les afro-américains et de 6,3 pour les blancs. Sur les 244 meurtres enregistrés entre le 1er janvier et 30 juin 2008, 64,8 % des victimes étaient des noirs, les Latino-Américains représentaient 23,4 % des victimes, les Blancs 7,4 % et les Asio-Américains 4,5 %.
En 2007, les Noirs représentaient 64,9 % des arrestations pour assassinat, les Latino-Américains 27,2 %, les Blancs 7,3 %, et les Asio-Américains moins de 1 %[179].
Année | Population | Meurtres | Viols | Vols qualifiés | Voies de faits graves | Total des crimes violents | Cambriolages | Larcins-vols | Vols de véhicules motorisés | Total des crimes contre les biens |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1980 | 7 035 348 | 1 818 | 3 711 | 100 550 | 43 476 | 149 555 | 210 703 | 249 421 | 100 478 | 560 602 |
1990 | 7 322 564 | 2 251 | 3 126 | 100 280 | 68 891 | 174 548 | 119 937 | 268 620 | 147 123 | 535 680 |
2000 | 8 008 278 | 673 | 1 630 | 32 558 | 40 831 | 75 692 | 37 112 | 139 661 | 35 846 | 212 619 |
2007 | 8 130 574 | 496 | 875 | 21 787 | 27 295 | 50 453 | 20 914 | 115 318 | 13 256 | 149 488 |
2008 | 8 150 681 | 523 | 890 | 22 186 | 24 831 | 48 430 | 19 867 | 117 682 | 12 440 | 149 989 |
2009 | 8 175 133 | 471 | 832 | 18 597 | 26 457 | 46 357 | 18 780 | 112 526 | 10 694 | 142 000 |
2012 | 8 289 415 | 419 | 1 162 | 20 201 | 31 211 |
Sapeurs-pompiers
Le New York City Fire Department (FDNY) est le corps de sapeurs-pompiers professionnels de la ville de New York. Il possède une flotte de 2 000 véhicules dont 198 engine company (fourgon-pompe), 143 ladder company (échelles), 7 squads company, 5 rescue company (sauvetage) et 11 400 pompiers repartis dans 221 casernes. Avec près de 1 million d'interventions dont 450 000 feux et 1,1 million d'interventions de secours à personne, c'est le plus grand corps de pompiers du monde. Le FDNY a été endeuillé par la mort de 343 pompiers dans l’effondrement du World Trade Center le 11 septembre 2001. L'école du FDNY se situe sur Randall's Island sur un site de 11 hectares. Les pompiers de New York sont surnommés « The Bravest » (les braves) depuis le sacrifice de 343 des leurs le 11 septembre 2001. Le FDNY dispose de pompiers enquêteurs, ils sont armés et enquêtent en coopération avec la police municipale (NYPD) sur les incendies suspects et d'origine criminelle.
Éducation et art
Généralités
Au XXe siècle, New York a joué un rôle de premier plan dans la culture américaine. C'est durant l’Entre-deux-guerres que le quartier de Harlem est devenu le centre du renouveau de la culture afro-américaine, appelé Renaissance de Harlem, qui toucha tous les domaines de la création artistique et littéraire. Dans la deuxième moitié du XXe siècle naissent de nouveaux genres artistiques (expressionnisme abstrait) et musicaux (punk rock et hip-hop dans les années 1970). Une culture de la rue (street culture) se développe autour du rap, du graffiti, du deejaying, du break dance et du Streetwear et se diffuse dans le monde entier depuis New York.
New York demeure aujourd'hui l'un des principaux foyers culturels de la planète. En effet, la ville accueille environ 2 000 organisations culturelles et artistiques et plus de 500 galeries d'art[183]. Le Département des affaires culturelles de la ville de New York, fonctionne avec un budget annuel de 131 millions de dollars, ce qui représente le premier budget culturel public américain[184], devant celui du National Endowment for the Arts, l'agence culturelle « fédérale »[185]. Il finance plusieurs dizaines d'institutions culturelles dans la ville (musées, conservatoires, théâtres)[184]. La culture new-yorkaise est cosmopolite et plurielle : élitiste dans ses opéras et ses théâtres avant-gardistes, la création artistique est également populaire avec les comédies musicales de Broadway ou tout simplement dans la rue.
Le Département de l'Éducation de la Ville de New York est le plus grand district scolaire des États-Unis[186].
Enseignement supérieur
À l'instar d'autres grandes métropoles américaines, la ville de New York est pourvue de très nombreux établissements d'enseignement supérieur.
L'université la plus célèbre et la plus prestigieuse de la ville est l'université Columbia, fondée en 1754, et qui fait partie de la très prestigieuse et sélective Ivy League. Mais les autres universités privées de la ville sont également réputées et prisées par les étudiants du monde entier. Ainsi, l'université de New York, qui possède différents campus dispersés dans la ville est la plus grande université privée du pays avec plus de 40 000 étudiants[187], alors que l'université Fordham est l'une des universités jésuites les plus célèbres de la côte est. Mais New York ne compte pas que sur ses établissements privés pour assurer sa réputation académique ; en effet, l'université de la Ville de New York est la plus grande université urbaine des États-Unis[188], alors que le City College of New York, situé dans le quartier de Harlem est réputée pour avoir formé de nombreux prix Nobel. En outre, dans le domaine des arts, la Cooper Union, fondée en 1859 constitue l'un des établissements les plus sélectifs au monde[189].
Fondé en 1955, le Red Wings de Rochester est un établissement d'enseignement supérieur qui a été le berceau de la technologie graphique de la 3D. Par ailleurs, le fondateur du laboratoire graphique de l'université (New York Institute of Technology Computer Graphics Lab), Edwin Catmull a par la suite fondé les studios d'animation Pixar. Ce laboratoire est aujourd'hui reconnu comme l'un des fleurons de l'industrie graphique informatique, et fait partie des principaux groupes de recherche et développement au monde dans ce domaine.
Musées
Le Metropolitan Museum of Art est le plus célèbre de Manhattan. Avec ses deux millions d'œuvres, ses 130 000 mètres carrés[190] et ses 4.5millions de visiteurs annuels[191], le « MET » se place parmi les plus grands musées du monde. D'autres musées, dispersés dans toute la ville, proposent également des collections d'art généralistes (The Frick Collection, le Brooklyn Museum, le Queens Museum of Art) ou spécialisés (The Cloisters pour le Moyen Âge ; l'American Folk Art Museum et le Whitney Museum of American Art pour l'art américain). L'art contemporain est représenté par de nombreuses institutions telles que le Musée Solomon R. Guggenheim, le Museum of Modern Art ou encore le New Museum of Contemporary Art.
Dans le domaine des sciences et des techniques, on trouve le New York Hall of Science, le Skyscraper Museum ou encore le Staten Island Institute of Arts & Sciences ; mais le plus prestigieux est l'American Museum of Natural History avec ses 32 millions de spécimens et d'objets[192], ainsi que son planétarium.
Enfin, de nombreux musées illustrent l'histoire et la diversité ethnique de New York : au nord de Manhattan se trouvent le Studio Museum in Harlem (culture afro-américaine), le Museum of the City of New York, the Hispanic Society of America et le musée du Barrio (culture hispanique et latino-américaine), le Musée juif de New York. Le New York City Fire Museum et le New York City Police Museum rendent hommage aux pompiers et aux policiers de la ville.
Liste des musées de New York :
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Peinture à New York
L'école de New York inaugure l'expressionnisme abstrait pendant la Seconde Guerre mondiale, qui se divise en deux tendances principales : l'« Action Painting » et le « Colorfield Painting ». Les premiers représentants de ce courant artistique sont Willem de Kooning, Clyfford Still, Jackson Pollock, Mark Rothko ou encore Ad Reinhardt.
Ces artistes sont suivis par une génération de femmes comme Joan Mitchell, Helen Frankenthaler et Lee Krasner. Viennent ensuite les artistes new-yorkais, du pop art comme Andy Warhol, Keith Haring ou Jean-Michel Basquiat et de l'art conceptuel comme Robert Morris, qui montrent la vitalité de New York dans le domaine de l'art contemporain.
Dans la culture populaire
New York au cinéma
La ville de New York est le théâtre de très nombreux films et de très nombreuses séries télévisées : elle est le deuxième centre de production cinématographique des États-Unis, derrière Hollywood[193]. Ceci s'explique par le fait que le cadre de Big Apple est propice aux tournages, avec les gratte-ciel et la multitude de petits quartiers qui correspondent à plusieurs modes de vie. Les personnages des films se déroulant à New York peuvent ainsi être de toutes origines, avoir toutes sortes d'emplois, ce qui renforce cette image de melting-pot qu'il s'agit parfois de montrer dans ces mêmes films ou séries.
Les films célèbres qui se déroulent à New York sont légion, et la ville sert de décor à tous les genres cinématographiques. On peut tout d'abord citer New York, New York ou Gangs of New York du réalisateur new-yorkais Martin Scorsese, Diamants sur canapé de Blake Edwards, Manhattan de Woody Allen et les comédies musicales Un jour à New York, West Side Story et Fame. Dans un autre genre, les trois versions de King Kong ont toutes pour cadre New York, ainsi que Le Parrain, Il était une fois en Amérique et Les Affranchis, qui traitent de la mafia, ou encore dans un registre plus comique Un prince à New York, avec Eddie Murphy, Madagascar des studios Dreamworks, Le diable s'habille en prada, ou encore Le Gendarme à New York avec Louis de Funès. Les films de science-fiction post-apocalyptique prennent, eux aussi, pour cible la métropole comme : New York ne répond plus. Les cinq adaptations cinématographiques du comics Spiderman mettent aussi largement en valeur l'architecture new-yorkaise, notamment lors des séquences où l'homme-araignée se déplace de bâtiment en bâtiment dans la ville.
La présence massive de New York comme décor de film fait de la ville un lieu étrangement familier pour les habitants du monde entier, comme l'observe le réalisateur et scénariste Jean-Claude Carrière : « Ma première impression, qui ne disparaîtra jamais et que beaucoup de visiteurs ont partagée, est de traverser une ville où j'ai déjà vécu. Je la connais, comme tout le monde, par le cinéma. Je la connais et je la reconnais. Même les sirènes de police me sont familières. Le cinéma a fait de New York une ville des pas perdus, une cité spectrale où nous avons tous voyagé, un jour ou l'autre. »[194]
Les attentats du 11 septembre 2001 ont également inspiré plusieurs réalisateurs, qui ont mis en images soit les attaques terroristes elles-mêmes, soit l'impact qu'elles ont eu sur la ville et ses habitants. Ainsi le générique de La 25e Heure, de Spike Lee, montre-t-il des faisceaux lumineux sous plusieurs angles, avant qu'un plan plus large ne révèle que ce sont ceux qui s'élèvent vers le ciel pour remplacer les tours du World Trade Center désormais disparues. Le film The Guys avec Sigourney Weaver sorti en 2002 traitait, lui, de la difficulté d'oublier ces événements et de surmonter l'absence des personnes mortes ce jour-là. La même année, 11'09"01 (Onze minutes, neuf secondes, une image) réunissait onze réalisateurs d'origines diverses, chacun montrant un point de vue différent sur les attentats. En 2004, Michael Moore incluait dans son documentaire Fahrenheit 9/11 de nombreuses séquences des attaques. Le film World Trade Center d'Oliver Stone dépeint, lui, la chronologie de cette journée à travers le regard de deux policiers, l'un d'eux étant interprété par Nicolas Cage. C'est la première grande production hollywoodienne à traiter de manière directe ces attentats.
En 2007, dans Je suis une légende de Francis Lawrence, l'on peut voir la ville de New York dépourvue de tous ses habitants ; la scène du flashback durant l'évacuation et l'explosion du pont de Brooklyn est la plus chère jamais tournée à New York : 6 jours de tournage pour 6 millions de dollars[195],[196]. En 2008, la crise économique a inspiré Oliver Stone pour son film Wall Street : L'argent ne dort jamais.
New York à la télévision
Parmi les sitcoms les plus connues qui se déroulent à New York, on peut citer Friends (qui a intégré la ville de New York à la série pendant dix ans, avec les plans de la ville que l'on voit dans tous les épisodes, les visites de lieux célèbres…), mais aussi Jessie, Spin City, How I Met Your Mother, Will et Grace ou Gossip Girl par exemple. Le sitcom Seinfeld a aussi contribué à mettre la ville de New York en valeur avec ses personnages et ses aventures et ce, pendant neuf ans.
Cependant, la série récente qui a le plus mis Big Apple en valeur est incontestablement Sex and the city puisque, tournée sur place, au cœur de la mégapole, elle a mis la ville au premier plan. New York a ainsi été envisagé par les créateurs non comme un simple décor, mais comme la « cinquième dame » de la série, s'ajoutant aux quatre héroïnes. La ville est absolument indissociable de la série et les scénaristes ont toujours tenté d'ancrer les épisodes dans la réalité new-yorkaise, par exemple en faisant dîner les personnages dans des restaurants réels et à la mode au moment du tournage. Enfin, ils ont fait évoluer les personnages en même temps que la ville, faisant emménager le personnage de Samantha dans un loft du Meatpacking District, au sud de Manhattan, juste au moment où celui-ci émergeait comme un quartier résidentiel (et non plus industriel) très à la mode. Le personnage de Miranda est contraint de déménager à Brooklyn pour trouver un logement qui pourra accueillir sa nouvelle famille agrandie, un exemple révélateur de la hausse des prix de l'immobilier dans Manhattan, qui a contraint de nombreuses personnes - même aisées - à aller vivre dans les autres arrondissements de la ville.
New York inspire aussi beaucoup les auteurs de séries policières. On retrouve ainsi toutes sortes de séries qui traitent des affaires criminelles dans la ville de New York, avec par exemple Les Experts : Manhattan, Castle, FBI : Portés disparus, New York, police judiciaire, New York, unité spéciale, New York Police Blues, New York 911 qui traite davantage du rôle des pompiers et des services de secours à New York ou encore Unforgettable.
New York dans les jeux vidéo
La ville de New York est également utilisée comme cadre de plusieurs jeux vidéo. Ainsi, la série des Grand Theft Auto, dans ses opus III et surtout IV, se déroule dans une métropole nommée « Liberty City », mais dont l'architecture, le réseau ferroviaire, les monuments (Statue de l'Hilarité pour la Statue de la Liberté, la Rotterdam Tower pour la copie exacte de l'Empire State Building, le Chrysler Building, le One Court Square, le Flatiron Building, le Getalife pour la copie du MetLife Building, les One, Two, Three et Four World Financial Center, la Hearst Tower, le pont de Brooklyn, l'Unisphere, la cathédrale Saint-Patrick, le Middle Park pour Central Park et le métro), les arrondissements (Brooker/Brooklyn, Dukes/Queens, Algonquin/Manhattan, Bohan/Bronx, pour GTA IV) et l'organisation urbaine font davantage que s'inspirer de ceux de New York. GTA III ne possède pas toutes ces similitudes en restant sur une inspiration plus timide.
Un exemple plus pertinent est celui de Max Payne, dont les deux volets se déroulent dans un New York, respectivement enneigé puis pluvieux. Max Payne y reprend les thèmes du film noir. Le premier opus, sorti en 2001, fait d'ailleurs l'objet d'une adaptation cinématographique sous la bannière de Twentieth Century Fox, qui est sortie à la fin de l'année 2008.
La cinématique d'introduction de GTA 2 est visiblement tournée dans les quartiers de New York. Les tours du World Trade Center y apparaissent.
Dans Mafia II, l'action se déroule dans la ville fictive d'Empire Bay, largement inspirée du New York du milieu des années 1940 et du début des années 1950 avec des monuments célèbres comme l'Empire State Building et le Chrysler Building, le pont de Brooklyn, les quartiers de Little Italy et Chinatown.
L'action de Parasite Eve, sorti en 1998 sur PlayStation, se situe à New York et plus précisément à Manhattan. Tout au long de l'aventure, on peut visiter des lieux comme Carnegie Hall, Central Park, le muséum d'histoire naturelle, le métro new-yorkais, Chinatown, ou encore le Chrysler Building (lorsque l'on termine le jeu une deuxième fois). L'action se situant en hiver, les décors sont enneigés.
La dernière mission de la campagne solo de Battlefield 3, nommée « Destruction massive » se passe dans New York, que le héros Henry Blackburn sauve d'un attentat en désamorçant une ogive nucléaire à Times Square.
Le deuxième opus de la série True Crime, True Crime: New York City se situe dans le quartier de Manhattan : le joueur incarne un policier du nom de Marcus Reed qui, après la mort de son collègue et ami, cherche une taupe dans l'unité anti-mafia. On peut voir dans cet opus de nombreux bâtiments de New York.
Le jeu Crysis 2 se passe dans un New York dévasté par une invasion alien, de plus on peut visiter des lieux emblématiques de New York comme Times Square ou encore comme le pont de Brooklyn
Tous les opus de la série Spiderman se déroulent aussi à Manhattan et dans les deux derniers (Spiderman 2 et Spiderman 3 du film du même nom) l'intégralité du quartier est visitable.
Alone in the Dark est une série de Survival Horror dont le dernier est sorti sur Xbox 360 et PlayStation 3 est un jeu se déroulant quasi exclusivement à Central Park. The Darkness est un Horror-FPS à univers ouvert possédant comme base deux stations du métro new-yorkais (City Hall, nouvelle et désaffectée et Fulton). Quelques quartiers de Manhattan y sont accessibles dont le Lower East Side et Chinatown.
Le jeu Prototype s'inspire lui aussi de la ville de New York, mais seulement de l'île de Manhattan.
Deus Ex est un jeu de rôle/FPS dont l'intrigue se déroule principalement à New York.
Tycoon City: New York est un jeu de gestion où le joueur incarne un entrepreneur qui doit faire fortune en construisant un empire commercial et résidentiel à New York. Le jeu ne fait cependant figurer que le quartier de Manhattan et Liberty Island.
La région de la cinquième génération du jeu Pokémon sur consoles portables Nintendo (Unys en français, Unova en anglais) est basée sur la région de New York. En particulier, la ville principale s'inspire des gratte-ciel de Manhattan.
De nombreux autres jeux et mini-jeux font référence à New York ou évoquent simplement le nom de la ville.
New York apparaît également dans le jeu vidéo Assassin's Creed III. Le jeu se déroulant durant la Révolution américaine, la ville a été reproduite comme elle l'était à la fin du XVIIIe siècle. Cependant, une mission, se déroulant en 2012, permet d'escalader un immeuble de Manhattan. Assassin's Creed: Rogue se déroule également en partie à New York, cette fois-ci durant la guerre de Sept Ans.
Dans le jeu The Crew, New York est reproduit presque à l'identique, tout comme les principales villes du pays.
New York dans la littérature
Comme c'est le cas dans le domaine de la télévision, la ville de New York est une source d'inspiration pour de nombreux écrivains, parfois eux-mêmes originaires de la ville, qui ont soit consacré leur livre à New York, soit pris Big Apple comme cadre pour leur histoire.
New York dans la musique
La ville donne une place importante aux lieux de concerts, et entre autres aux clubs de jazz, mais l'industrie musicale a également été très inspirée par New York, ses différents quartiers, sa population, et son atmosphère particulière. La première Fête de la Musique (Make Music New York) a été organisée en 2007, sous l'impulsion d'Aaron Friedman[197]. L'édition 2009 comprend quelque 900 groupes inscrits[197] qui se produisent dans plusieurs arrondissements de la Grosse Pomme.
La chanson la plus célèbre est probablement New York, New York, composée par John Kander et écrite par Fred Ebb pour Liza Minnelli, puis reprise par Frank Sinatra. Ce standard glorifie New York comme la ville de tous les possibles, magnifiant son pouvoir d'attraction sur le reste du monde.
Si certains déclarent leur amour à la ville tout entière (I Love New York de Madonna ; New York City Serenade de Bruce Springsteen ; New York de Bryan Adams ; NYC du groupe local Interpol ; An Open Letter To NYC et To the 5 Boroughs des Beastie Boys ; Jay-Z et Alicia Keys dans leur titre Empire State of Mind ou encore New York state of mind de Billy Joel), d'autres choisissent de n'évoquer que certains quartiers (Chelsea Morning, de Joni Mitchell ; Coney Island Baby, de Lou Reed ; Harlem, de Duke Ellington ; Central Park West, de John Coltrane ; Tribeca, de Kenny G), voire certaines rues (Seventh Avenue, de Rosanne Cash ; Positively 4th Street, de Bob Dylan ; Union Square, de Tom Waits ; Avenue B, d'Iggy Pop ; Ludlow Street, de Julian Casablancas) ou certains éléments de l'architecture new-yorkaise (Queensboro Bridge, de David Mead ; Times Square, de Marianne Faithfull ; Empire State Building, de Randy Newman). D'autres encore évoquent les transports de la ville, que ce soit ses taxis (Cabbies on Crack, de Ramones) ou son métro (My My Metrocard, de Le Tigre ; Subway Train, des The New York Dolls ; Take the A Train, morceau écrit par Duke Ellington et Billy Strayhorn ; Take the L Train (To 8 Ave.), de Brooklyn Funk Essentials). On peut aussi évoquer ici des artistes anglais comme Sting qui a célébré Big Apple avec sa chanson Englishman in New York, ou le groupe glam-rock T. Rex avec la chanson simplement intitulée New York City ou encore Sex Pistols avec New York. Les Irlandais des Pogues ont également fait leur tribut à la ville, avec Fairytales of New York, tout comme les Français Serge Gainsbourg (New York - USA), Michel Sardou (La Java de Broadway - Chanteur de Jazz) et Claude Nougaro (Nougayork).
Aussi, la vogue new-yorkaise des années 1970-1980 a vu le « déménagement » de deux Anglais célèbres à New York, tous deux sur les bords de Central Park : Mick Jagger et John Lennon. On trouve par exemple mention de New York dans la chanson Shattered des Rolling Stones, sur l'album Some Girls en 1978. Plus récemment dans les années 2000, The Strokes, groupe américain, parle aussi de leur ville dans New York City Cops ou encore le groupe anti-folk français Herman Düne avec Take Him Back to New York City.
Dans le domaine de la musique classique, la ville est devenue après 1945 une place importante au niveau mondial tant au niveau de la qualité des grands orchestres qui y résident comme l'Orchestre philharmonique de New York, des salles de concert comme le Lincoln Center (accueillant le célèbre Metropolitan Opera) ou le Carnegie Hall, des écoles de musique réputées comme la Juilliard School, que des compositeurs qui y ont vécu et travaillé. Parmi les plus emblématiques se trouvent Leonard Bernstein qui composa notamment West Side Story en 1957 en hommage à sa ville, et plus récemment les deux fondateurs du courant de musique minimaliste, Steve Reich et Philip Glass, dont le travail est très lié à New York et son dynamisme culturel depuis la fin des années 1960.
New York dans la bande dessinée
Alors que certains des super héros les plus importants comme Spider-Man évoluent à New York ou dans des doubles fictionnels telle la corrompue et sombre Gotham City où se déroulent les aventures de Batman ainsi que, dans une moindre mesure (car d'abord inspirée de Toronto), Metropolis de Superman, le livre-fondateur qui marqua la rupture avec ce courant qualifié d'enfantin et en cela le passage du média à l'âge adulte, à savoir Un Pacte avec Dieu de Will Eisner, considéré d'ailleurs comme le premier roman graphique, évoque justement le quotidien de New York et de ses quartiers de même que de nombreux ouvrages postérieurs du même auteur (Big City, Dropsie avenue…).
L'important passé criminel de la métropole s'avère comme en télévision ou cinéma une source importante d'inspiration de récits divers. L'histoire du crime organisé new-yorkais a ainsi été racontée en détail dans la série Ce qui est à nous de David Chauvel et Erwan Le Saëc. Sous l'angle parodique, Tome et Janry évoquent également cet aspect en opposant leurs héros Spirou et Fantasio à la mafia italienne et aux triades chinoises le temps de deux épisodes (Spirou à New York et Luna fatale). Tome y situera également son polar noir Berceuse assassine (dessiné par Ralph Meyer) en forme de triptyque racontant la haine que se vouent un taximen new-yorkais et son épouse cherchant à s'assassiner mutuellement. Le NYPD n'est en reste avec les aventures du faux pasteur mais vrai flic Soda dessinées par Luc Warnant puis Bruno Gazzotti et scénarisées encore par Tome).
Dans un cadre fantastique, la ville version années trente sert également de décors aux aventures de Capricorne d'Andreas.
Plusieurs événements historiques ont été racontés en bande dessinée. Ainsi, les Draft Riots survenues lors de la Guerre de Sécession sont évoquées dans l'album Émeutes à New York de la série Les Tuniques bleues de Raoul Cauvin et Lambil. Par ailleurs, les attentats du 11 septembre 2001 ont eux inspiré à Art Spiegelman son album À l'ombre des tours mortes.
Personnages célèbres
Cinéma
De très nombreux acteurs, réalisateurs, scénaristes sont originaires de New York, même si la plupart des activités du septième art sont situées à Hollywood en Californie.
Parmi les réalisateurs les plus célèbres, on retrouve Woody Allen, né à Brooklyn en 1935, Martin Scorsese, né à Queens en 1942, László Benedek, d'origine hongroise mais mort à New York, Stanley Kramer né à Brooklyn, Stanley Kubrick né dans le Bronx, Jerome Robbins, Herbert Ross, Oliver Stone, Spike Lee, Jerry Schatzberg ou encore George A. Romero, maître du film de zombies.
Les acteurs et actrices célèbres originaires de Big Apple sont très nombreux. Les plus illustres sont Humphrey Bogart, Robert De Niro, Al Pacino, David Schwimmer, Jack Nicholson et Sylvester Stallone pour les hommes, Shirley Booth, Joan Crawford, Susan Hayward, Anne Hathaway, Judy Holliday, Fran Drescher, Sarah Michelle Gellar, Scarlett Johansson ou encore Jennifer Aniston pour les femmes.
Physique
La ville de New York a formé de nombreux prix Nobel de physique, notamment grâce à la Bronx High School of sciences, ainsi qu'à la prestigieuse université Columbia. Parmi les grands physiciens de la ville de New York, on retrouve Richard Feynman, Melvin Schwartz, Sheldon Lee Glashow, Steven Weinberg, Charles Harding Townes, Russell Hulse, H. David Politzer ou encore Roy J. Glauber, tous lauréats du prix Nobel.
Journalisme et littérature
Le New York Times est l'un des journaux les plus lus et les plus prestigieux au monde. Cependant, il n'est qu'un exemple de la puissance de la presse new-yorkaise. Ainsi, de nombreux journalistes brillants sont originaires de Big Apple parmi lesquels William Sherman, William Safire, Joseph Lelyveld ou encore William Taubman, tous vainqueurs du prix Pulitzer, remis chaque année à Manhattan dans l'université Columbia.
New York accueille aussi le siège de nombreuses maisons d'édition (telles que Penguin Random House).
Musiciens
Big Apple est une ville monde, un carrefour des cultures et des civilisations, ce qui se retrouve dans les arts, notamment la musique, la chanson, de telle sorte que de nombreux artistes, originaires par leurs parents de différentes régions de la planète, de différents États des États-Unis sont nés, ont grandi, étudié ou habité longtemps dans la ville de New York. Comme pour d'autres domaines culturels, les styles et les influences se classent selon les courants (folk, jazz, soul, funk, rock, pop, disco, rap, dance, techno, R&B…), mais aussi selon les quartiers (Greenwich Village, Harlem, Brooklyn, le Bronx ou encore Queens).
Des années 1930 aux années 1990, cette métropole fournit de nombreux artistes de réputation nationale et internationale : on pense notamment au succès du jazz, des orchestres, des clubs, des chefs d'orchestre et des solistes à partir des années 1930, surtout dans les années 1940 et les années 1950. On peut ainsi prendre l'exemple de la chanteuse et compositrice Carole King, née dans le quartier de Brooklyn, de Lou Reed des Velvet Underground, du groupe Kiss formé dans le quartier de Queens en 1972, du groupe Blondie formé à Manhattan en 1975, du groupe Beastie Boys formé à Brooklyn en 1979, Barbra Streisand, chanteuse, actrice, productrice et réalisatrice née à Brooklyn, Moby, DJ et producteur de musique électronique né dans le quartier de Manhattan, tout comme les chanteuses Lana Del Rey et Lady Gaga, le chanteur Arthur Garfunkel né à Queens, le pianiste du groupe Blondie Jimmy Destri né à Brooklyn, le rappeur P.Diddy né à Harlem, Mobb Deep groupe de rap constitué de Prodigy et Havoc tous deux issus de Queensbridge à Queens, Jay-Z rappeur né à Brooklyn, les divas Mariah Carey et Christina Aguilera toutes deux nées dans le quartier de Staten Island, la chanteuse de jazz Norah Jones née à Brooklyn bien qu'elle passa son adolescence au Texas, Jennifer Lopez, chanteuse et actrice née dans le quartier du Bronx, Julian Casablancas et Nick Valensi, membres fondateurs du groupe rock The Strokes sont nés à Manhattan, la chanteuse de Soul/R'n'B et occasionnellement actrice Alicia Keys née dans le quartier de Harlem au nord de Manhattan, 50 cent (Curtis Jackson), rappeur né à Queens, Notorious B.I.G rappeur (assassiné) né à Brooklyn, John Frusciante, guitariste des Red Hot Chili Peppers né à Queens, Tupac Shakur (2 Pac), rappeur (assassiné) né à Spanish Harlem, Nas rappeur né à Queens, ainsi que les rappeurs du Wu-Tang Clan de Staten Island. On peut rajouter le groupe fondateur du mouvement punk, The Ramones, formé à Queens et dont deux des membres d'origine, le chanteur Joey Ramone et le guitariste Johnny Ramone sont nés respectivement à Queens et Long Island. D'autres membres de ce groupe sont également originaires de Big Apple : C.J. Ramone et Richie Ramone (Queens) et Marky Ramone (Brooklyn), Amy Lee du groupe Evanescence habite New York depuis de nombreuses années.
Ces artistes ne représentent cependant qu'une infime partie des chanteurs originaires de la ville. Certains ont donné de célèbres concerts à Central Park, en présence d'une foule immense ; ainsi en 1973, Carole King fit un concert gratuit en plein air qui a attiré plus de 100 000 personnes.
Langue
Langue | Pourcentage |
---|---|
Anglais | 52,46 % |
Espagnol | 24,51 % |
Chinois | 3,52 % |
Russe | 2,60 % |
Français (incl. créole haïtien) | 2,53 % |
Italien | 1,86 % |
Yiddish | 1,10 % |
Coréen | 1,03 % |
Polonais | 0,81 % |
Grec | 0,78 % |
Hébreu | 0,67 % |
Arabe | 0,65 % |
Bengali | 0,63 % |
Jumelages
La ville de New York est jumelée avec onze villes (sister cities)[199] :
- Tokyo, Japon (1960)
- Pékin, Chine (1980)
- Madrid, Espagne (1982)
- Le Caire, Égypte (1982)
- Saint-Domingue, République dominicaine (1983)
- Budapest, Hongrie (1992)
- Jérusalem, Israël (1993)
- Tel Aviv, Israël (1996)
- Londres, Royaume-Uni (2001)
- Johannesburg, Afrique du Sud (2003)
- Montréal, Canada (2005)
Depuis 2006, ces partenariats ont été refondus au sein de « New York City Global Partners ».
Images de la ville
Galerie
-
Vue sur Midtown, depuis le Rockefeller Center (HDR).
-
Vue sur le Chrysler Building.
-
Statue de la Liberté avec son socle.
-
Vue sur Financial District, avec le World Financial Center et le One World Trade Center (au centre), depuis Jersey City dans le New Jersey.
-
Vue sur Lower Manhattan depuis Ellis Island.
-
Arbre de Noël du Rockefeller Center.
-
Le pont de Brooklyn.
-
Le marathon de New York sur le pont Verrazano-Narrows.
-
Le hall du Grand Central Terminal.
-
Central Park vu depuis le Rockefeller Center.
Panoramas
Notes et références
Notes
Références
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Voir aussi
Bibliographie
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En anglais
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- (Anthony Burgess's) New York|New York, Anthony Burgess, 1976.
- Here is New York, E. B. White, 1949.
- The Colossus of New York: À City in 13 Parts, Colson Whitehead, 2003.
Articles connexes
- Drapeau de New York
- Quartiers de New York
- Arrondissements de New York
- Géographie de New York
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Liens externes
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