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Inondation

Inondation

Cet article ne cite pas suffisamment ses sources (avril 2009).
Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références » (modifier l'article, comment ajouter mes sources ?).
Inondation 2002 à Blendecques
La rue d'Alsace-Lorraine de Vesoul inondée.
Inondation de 1997 à Alicante Espagne
Inondation septembre 2002 à Sommières (Gard)

Une inondation est une submersion[1] temporaire, naturelle ou artificielle, d'un espace[2] avec de l'eau liquide. Ce terme est fréquemment utilisé pour décrire :

  • le débordement d'un cours d'eau, en crue puis en décrue, sur les terrains voisins ; l'eau est répandue dans les talwegs et les dépressions topographiques ;
  • le ruissellement très important, soit sur des terres cultivées (inondation boueuse), soit en zone imperméable urbanisée[3] ;
  • le débordement ou les conséquences de la rupture d'ouvrages artificiels hydrauliques tels que retenues d'eau, digues, canalisations (agricoles, d'eau potable, d'assainissement) provoquant une inondation soudaine ;
  • la remontée émergente d'une nappe phréatique ;
  • l'envahissement temporaire par la mer d'une zone côtière lors d'une submersion marine.

L'inondation est un des principaux risques naturels en France, en Europe et dans le monde, et est la catastrophe naturelle causant le plus de dégâts. Pour la période 1996-2005, environ 80 % des catastrophes naturelles mondiales étaient d'origine météorologique ou hydraulique. Les inondations auraient affecté en moyenne 66 millions de personnes par an entre 1973 et 1997[réf. nécessaire] et elles devraient s'aggraver dans beaucoup de ports[4] et communes littorales[5],[6] : selon une étude ayant évalué le coût probable de l'élévation des océans et des phénomènes météorologiques extrêmes pour 136 des principales métropoles littorales du monde, les inondations pourraient coûter environ 1000 milliards par an de 2010 à 2050, rien que pour les 136 grandes villes les plus exposées[7].

Les sciences qui étudient l'inondation sont l'hydrologie de surface et la cindynique.

Causes

Elles peuvent avoir de nombreuses causes cumulables :

  • causes naturelles : liées aux aléas climatiques et phénomènes météorologiques (e.g. pluie torrentielle sous orage) attendus ou à un événement naturel (glissement de terrain) qui empêche l'écoulement habituel de l'eau ;
  • causes anthropiques directes : le drainage, l'irrigation, l'imperméabilisation et la dégradation des sols, certaines pratiques agricoles intensives peuvent accélérer le ruissellement de l'eau et en limiter l'infiltration vidéo avec le point de vue d'lngénieur agronome, Claude Bourguignon ;
3 derniers barrages sur la Seine, cotes du 1er au 27 mars 2001.
Barrage d'Amfreville, cotes de mars à avril 2001.
  • causes humaines directes : établissements d'écluses, de barrages permettant certes la navigation et le transport fluvial, mais diminuant la pente naturelle du cours d'eau, absence de gestion et de coordination des barrages à l'approche des crues, et pour la même raison avec les mêmes effets, retenue importante du dernier bief avant évacuation vers la mer[réf. nécessaire]. Comme sur la Seine à Amfreville sous les Monts lors de l'inondation de mars et avril 2001 d'après les données de Voies navigables de France[réf. nécessaire] ;
  • causes humaines indirectes liées aux modifications climatiques globales (émissions de gaz à effet de serre qui entraînent la fonte des glaciers et qui provoquent une montée du niveau des océans, des cours d'eau, ou qui pourrait entraîner des cyclones plus intenses).

D'après le rapport 2007 du GIEC (mémento des décideurs[8])

« D’après les simulations, il est probable que dans les années 2080 de très nombreux millions de personnes supplémentaires seront inondées chaque année à la suite de l’élévation du niveau de la mer. Les zones très peuplées et de faible altitude où la capacité d’adaptation est relativement faible et qui sont déjà confrontées à d'autres défis tels que des tempêtes tropicales ou la subsidence locale de la côte sont particulièrement en danger. Le nombre de personnes touchées sera plus grand dans les méga-deltas d'Asie et d’Afrique, tandis que les petites îles sont particulièrement vulnérables. » D [ 6.4, 16.3 ]
« L’adaptation pour les régions côtières sera plus difficile dans les pays en voie de développement que dans les pays développés, à cause des contraintes pesant sur la capacité d’adaptation » D [6.4 ; 6.5 ; T6.11]

Typologies

Les inondations résultent d’un certain nombre de conditions météorologiques avec une origine, des caractéristiques et une durée différentes. On en distingue trois grands types :

  • lentes (inondation étendue) : comme les crues du Rhône en 2003, faisant suite à une longue période pluvieuse ;
  • brutales (crue-éclair) : après un orage violent ou un ou deux jours de fortes pluies sur sol sec, certaines inondations peuvent violemment endommager les champs, villages et villes, ainsi que de nombreuses infrastructures, comme à Florence en 1966 où l'eau a envahi de nombreux quartiers de la ville, des édifices prestigieux et détruit de nombreuses œuvres d'art entreposées dans les sous-sols des Offices. Elles peuvent être torrentielles comme en France à Nîmes en 1988, à Vaison-la-Romaine en 1992, le Gard en 2002 ou dans le Var en 2010 ; elles s'accompagnent alors souvent de coulées de boue ou de glissements de terrain ;
  • des inondations (ou submersions) marines peuvent être dues à un tsunami, une rupture de digue ou d'écluse, ou à des conditions météorologiques exceptionnelles (exemple : tempête venant de la mer combinée à une dépression importante et une grande marée comme ce fut le cas avec la tempête Xynthia en 2010).
Inondation s'écoulant sur un pont.

Certaines crues éclair sont brèves et très localisées. Elles sont généralement dues à des pluies orageuses courtes mais intenses, qui ne parviennent pas à se disperser par infiltration, ruissellement ou écoulement. La cause la plus fréquente de ces inondations est un orage qui se déplace lentement et peut déverser d’énormes quantités d’eau sur une zone limitée en très peu de temps. Les orages qui se déplacent plus rapidement sont moins gênants à cet égard, car ils donnent de la pluie sur une zone plus étendue. Les crues éclair ennoient souvent des vallées ou des gorges. Quand l’air humide est poussé vers la montagne, il s’élève, et peut provoquer un orage accompagné de pluies torrentielles. Si le vent maintient l’orage stationnaire, l’eau peut ruisseler sur les pentes de la montagne et descendre jusqu’au fond de la vallée. Les gorges sont comme des entonnoirs qui accélèrent le débit de l’eau, dont la force emporte tout sur son passage.

Le niveau d'aléa lié à l'inondation est principalement lié[9] à :

  • la hauteur maximale de submersion : de moins de 50 cm à plus d'un mètre cinquante,
  • la durée de submersion : de quelques heures à plusieurs semaines,
  • la vitesse d'écoulement : de moins de 50 cm/s à plus d'un mètre cinquante par seconde.
  • la fréquence / période de retour : ex : inondation centennale,
  • la soudaineté : voir la typologie des inondations,
  • l'ampleur, l'extension spatiale.

Ces dernières décennies, les catastrophes naturelles ont fortement augmenté, passant de 100 en 1975 à 400 en 2008[10], la plupart d’entre elles étant des inondations.

Conséquences

Schéma conceptuel : Conséquences des inondations

Les inondations touchent tous les pays du globe mais avec des effets très diversifiés. Ces catastrophes naturelles ont un impact important sur notre société. En 2011, elles représentaient 1 désastre naturel sur 2 et ont causé 57,1% du total de victimes de catastrophes naturelles dans le monde[11]. Il est donc primordial d’analyser leurs impacts sur la vie et la santé, sur l'économie, mais aussi sur l'environnement et l'écologie. Les politiques pour enrayer ce phénomène sont nombreuses et ne cessent de se multiplier [12]car la fréquence des inondations est en hausse[13].

Vie et santé

Les désastres hydrologiques sont le type de catastrophe qui a causé en moyenne le plus de victimes (morts et blessés) dans le monde entre 2001 et 2010. Les inondations sont responsables de plus de 50 000 morts et affectent en moyenne 75 millions de personnes chaque année dans le monde [14].

Les conséquences des inondations sur la santé sont multiples : elles concernent les maladies, les blessures physiques et la malnutrition. Les maladies infectieuses (choléra, malaria, dengue, leptospirose, fièvre jaune, infections cutanées ou respiratoires, etc.) [15],[16],[17] peuvent être provoquées directement après la catastrophe ou à la suite d'un manque d’hygiène [18],[19] . Ce manque d'hygiène et l'incapacité de se rendre dans un centre de soins ou une pharmacie peuvent conduire à une augmentation du nombre de cas d'autres maladies tel que le VIH[16]. Les maladies psychologiques résultent d’une aggravation mentale qui peut être observée au sein d’une population, des suites de divers événements causés par les inondations (perte de proches, de leur maison, etc.)[19]. Ces maladies se caractérisent de multiples façons (perte de la réalité, cauchemar, etc.) et peuvent jouer un rôle prépondérant dans la dégradation de l’état physique de la personne. Les blessures physiques sont essentiellement des membres brisés ou des amputations. Enfin, la malnutrition est causée par les pertes de cultures et la contamination des réserves d’eau potable [20],[21],[22]. En effet, si l’on prend comme exemple le passage d’un tsunami au-dessus d’un puits, cela aura pour conséquence d’augmenter la concentration en sel de l’eau, avec aussi un impact important au niveau de la végétation [22]. De nombreuses pertes humaines résultent soit directement de l’inondation, soit des éléments développés ci-dessus, à divers niveaux d’intensité (voir schéma).

Le fait de vivre dans de telles conditions a aussi un impact considérable sur la santé des habitants, surtout celle des enfants. Il faut savoir que dans les pays en voie de développement la plupart des personnes ne sont pas raccordés à un réseau d’égouts. Cela a pour conséquence que lorsque la ville est frappée par une inondation, tous ces déchets se mélangent à l’eau et la contaminent[23]. Cette eau toxique cause alors de nombreuses maladies tel que la diarrhée, la malaria, la dengue, l’amibiase, le choléra, la giardia, la shigellose et la fièvre typhoïde[24]. Ces eaux infectées contaminent les hommes par le contact direct, mais aussi indirectement en s’infiltrant dans des zones d’approvisionnement d’eau douce. L’eau douce peut aussi être contaminée par des inondations dues à la montée du niveau de la mer. Dans certaines régions du globe, les inondations sont causées par de fortes précipitations. De l’eau salée entre dans les réserves d’eau douce, mais aussi dans les rivières et rend ces eaux non potables et impropres à l’usage agricole.

Économie

Deuxièmement, les inondations ont de nombreuses conséquences pour le secteur socio-économique. Lors d’une inondation, les répercussions sociales sont nombreuses. L'inondation paralyse l’ensemble de la région affectée. La majorité des routes sont inondées empêchant les gens d’aller travailler, la plupart des habitations sont privés d’eau et d’électricité[25]. De ce fait, ils ne peuvent plus cuisiner, se laver, ni nettoyer leurs vêtements… Dans certains pays du Sud, la situation est aggravée par la pauvreté et le manque de connaissances en gestion des inondations, empêchant donc les habitants de protéger leurs maisons ou de les réparer après les dégâts occasionnés par la catastrophe. Ils sont donc contraints à migrer[26] vers d’autres hébergement temporaires qui souvent difficile à trouver[27]. De plus, dans certaines régions du globe, ces catastrophes naturelles ont un impact considérable sur l’emploi ; des milliers de personnes se retrouvent alors sans emploi[28]. Du point de vue de la solidarité, ce type de catastrophe peut se révéler à la fois négatif au sujet de la dépendance des pays touchés [29], vis-à-vis des dons et de l’aide internationale (forme d’assistance prolongée), mais elle peut également se révéler bénéfique dans l’amélioration des relations sociales, entre membres d’une même communauté villageoise (par exemple, unis dans la reconstruction) [30],[31],[32]. Cependant, divers problèmes entrent en ligne de compte dans la solidarité mondiale. En effet, les états totalitaires et/ou ébranlés par des attentats terroristes entrainent une diminution, voire une interdiction des aides pour ces pays. Ceci a pour conséquence un effet boule de neige, avec une aggravation des différents impacts causés par les inondations.

Les migrations de populations sont une autre conséquence dramatique, souvent provoquées par la destruction massive des infrastructures, des récoltes, mais aussi des filets à poissons ou encore par l’inondation de tunnels miniers [33],[34],[22],[35] . Cette destruction engendre très souvent d’importantes pertes financières pour le pays, une forte perte d’emploi à long terme (destruction des entreprises) ainsi qu’une détresse psychologique chez certaines personnes. Cependant, à l’échelle locale et une fois les premières semaines écoulées, la reconstruction engendrée par les inondations est source d’emploi sur le moyen terme [33],[36]. Enfin, les inondations peuvent être une menace au développement des villes et des villages[37]. En effet, les submersions marines affaissent les terrains et la zone d’habitat se retrouve sous le niveau de la mer. Après l’inondation de la marée, l’eau s’étend sur le terrain et endommage les infrastructures.

Il est également à noter que les individus les plus faibles (personnes marginalisées, handicapées, âgées) présentent souvent le plus de risques lors de telles catastrophes, de par leur vulnérabilité et leur faible résilience[38],[39],[40],[41], car ils disposent de peu de fonds, de peu de moyens et de peu d’information leur permettant de faire face aux inondations. Le niveau d’étude des populations touchées peut lui aussi jouer un rôle sur l’ampleur des impacts causés par les inondations (voir ci-dessus). Les populations rurales au parcours scolaire plus limité subissent davantage les conséquences des inondations que les populations urbaines. Ces impacts auront dès lors une incidence sur le long terme pour ces habitants[42]. De plus, dans les pays du Sud, les connaissances et les moyens mis en place pour combattre les inondations sont souvent inégalement répartis, ce qui rend les zones pauvres et marginales encore plus désavantagées et démunies face à ces catastrophes[43]. Lors d’inondation, on fait donc aussi face à des perturbations et à des pertes dans la production de nourriture, augmentant considérablement le nombre de personnes sous-alimentées et entravant le progrès contre la pauvreté et l'insécurité alimentaire.

De plus, il a été estimé que le niveau de la mer s’élèverait de 80 cm d’ici 2100[44], augmentant de manière considérable le nombre annuel de personnes victimes d'inondations. Ce phénomène aura des conséquences économiques dramatiques pour la planète toute entière. En effet, la majorité de la population, des infrastructures industrielles et des terres agricoles se trouvent à proximité des rivières ou des mers[45]. Les effets se sont déjà faits ressentir dans de nombreuses régions. En effet, la montée des eaux de mers a augmenté la salinisation des terres et étangs affectant l’agriculture et la production de poisson d’eau douce[46]. Il sera donc difficile de répondre à la demande alimentaire surtout dans les pays en voie de développement[47].

Environnement

Troisièmement, on observe des dégâts au niveau environnemental; ceux-ci se répercutent directement sur la population, notamment au niveau de l’agriculture. La destruction des cultures et les pertes animales sont presque inévitables [48],[15], et engendrent des pertes financières, des problèmes de malnutrition et de migration (lien avec les conséquences décrites précédemment). Néanmoins, la quantité importante d’eau peut être bénéfique pour les pays du sud caractérisés par des climats avec de grandes période de sécheresse (à l’image du Pakistan, de l’Inde, des Philippines, etc. qui ont un climat de mousson ou à l'image des pays arides et semi arides d'Afrique (Mali,Zambie,etc.). Les pays de mousson ainsi que tous ceux cultivant des plantes exigeantes en eau (riz, etc.), tirent profit de ces abondances d’eau (pour autant que ces volumes d’eau ne prennent pas des proportions trop élevées), synonymes d’une augmentation des rendements agricoles[49].

En Thaïlande, des systèmes comme les bassins de rétention ont été pensés pour récolter, stocker et réutiliser les surplus d’eau lors des fortes pluies durant la saison humide. L’objectif principal est de réduire les impacts des sécheresses (mauvaises récoltes, diminution des ressources en eau, etc.). La diminution de l’effet des inondations permet ainsi d’avoir un effet positif pour la population en offrant une alternative d’adaptation qui améliorerait les moyens de subsistance de nombreux fermiers[50].

Mais les impacts des inondations ne sont pas tous négatifs et destructeurs. Une inondation constitue un processus naturel qui permet le maintien des écosystèmes et le support de la vie dans les estuaires des côtes, dans les lacs et les zones humides[51]. De plus, ce processus joue un rôle important dans l’évolution géomorphologique du paysage[14] .

Ensuite, la confrontation des populations avec une catastrophe telle que celle du tsunami de 2004 améliore leur résilience. En effet, ces dernières ont acquis un niveau plus élevé de connaissances, de plans de secours individuels et de capacité de mobilisation de ressources que les habitants des zones non-affectées par ce tsunami. Ces capacités sont dues aussi aux différences de sources d’informations. Les personnes vivant dans la zone atteinte par le tsunami ont aussi pris conscience du risque pour les années à venir. Une confrontation indirecte ne serait donc pas suffisante pour commencer une bonne préparation aux catastrophes naturelles[52].

Finalement, les inondations causées par la montée du niveau de la mer ont aussi un impact néfaste sur les forêts de mangroves[45]. En réduisant la taille de ces forêts, l’environnement ainsi que la population sont mis en danger car ces forêts permettent de réduire la force des tempêtes et l’érosion côtières. Enfin, ces inondations d’eau de mer causent l’intrusion d’eau salée dans les nappes aquifères profondes et peu profondes. Ce problème est aggravé par la surexploitation des eaux souterraines[53] qui cause l'affaissement du sol, rendant les régions encore plus vulnérables aux inondations. La ville de Venise en est un très bon exemple[54]. L’intrusion de ces eaux salées menace aussi la biodiversité. En effet, due à cette intrusion, l’accès à l’eau douce devient de plus en plus compliqué menaçant de nombreux amphibiens, reptiles, oiseaux et animaux de grande taille.

Politique

Enfin, une amélioration de la situation politique peut aussi faire partie des impacts positifs. En Indonésie, la situation politique dans la province d’Aceh était critique. Le mouvement séparatiste dominait la province depuis l’indépendance de l’Indonésie en 1949. Ce mouvement a notamment réussi à obtenir une pré-indépendance de l’armée et a gagné le support d’une grande partie de la population rurale. Ils luttèrent pour l’indépendance de la province contre le gouvernement du pays. Lors de l’effondrement de la dictature, plusieurs cessez-le-feu ont été proposés, sans grande amélioration de la situation. Cependant, à la suite du tsunami de 2004, les affaires internationales s’en sont mêlées et la situation d’urgence engendrée fut l’occasion de signer la paix. Grâce à cela, les deux gouvernements ont travaillé ensemble pour la reconstruction. Cependant, le nouveau gouvernement ne sera pas influencé par cette catastrophe sur le long-terme[55].

Prévention et protection

Stratégies de lutte

Conserver une zone d'expansion de crue suffisante diminuerait considérablement les dégâts des crues.

Elles sont basées sur une évaluation des flux (Atlas des zones inondables) et une double approche : préventive et curative. Préventivement, les collectivités et individus peuvent chercher à restaurer des zones d'expansion de crue suffisantes. Puisqu'il y a inadéquation entre la quantité d'eau à évacuer et les capacités hydrauliques, la gestion des inondations vise aussi à :

  • rétablir ou améliorer des capacités d'écoulement (entretien des berges, élimination des embâcles, curage…) ;
  • limiter l'imperméabilisation des sols en milieu urbain (infiltration des eaux de toitures et de ruissellement (après dépollution le cas échéant), création de noues et d'espaces verts susceptibles de servir de zone tampon). En milieu rural, des pratiques culturales plus adaptées et une gestion anticipatoire du ruissellement visant à stocker l'eau dès le haut du bassin versant, et en la freinant et l'infiltrant mieux via un réseau de talus, haies, noues, prairies et prés inondables et fossés permet de ne pas grossir les inondations en aval.

Dans certains cas, l'inondation met en jeu des mécanismes hydrologiques plus complexes, comme les crues de la Somme en 2001 dues pour l'essentiel à une remontée de la nappe phréatique. Celle-ci aurait contribué jusqu'à 80 % du débit du fleuve.

Les inondations sont les objets de modélisation en fonction de leur période de retour (crues décennales, centennales, etc. Mais la pluie restera un phénomène aléatoire, dans un contexte climatique incertain et trop complexe pour que les calculs puissent tout prévoir. Les documents d'urbanisme, PLU ou SCOT doivent donc intégrer cette contrainte, le principe de prévention et précaution, et réglementer le droit à construire. Dans les pays dits développés, en cas d'aléa important, le risque de dommage aux biens et aux personnes est plus ou moins couvert par les assurances, et il doit être en France par exemple pris en compte par un plan de prévention des risques d'inondation (PPRI).

Diverses démarches sont en cours. Ainsi, en région parisienne, on a évalué les conséquences d'une crue centennale. En dépit des travaux hydrauliques effectués en amont, sur la Seine et ses affluents, ses conséquences seraient aussi catastrophiques qu'en 1910. Les précipitations importantes du début de l'année 2002, conjuguées au niveau encore élevé des nappes phréatiques, a conduit les spécialistes à lancer une alerte au début de l'année 2002.

Elle a permis une prise de conscience de la fragilité de certains équipements souterrains (métro et trains, transformateurs électriques, etc.) ainsi que de nombreuses entreprises ou administrations. Des plans d'intervention ont été élaborés (obturation de certaines galeries de métro el nino par exemple) et des archives ont été mises à l'abri (les réserves de plusieurs musées se trouvent en sous-sol).

Moyens de lutte

Exemple de barrière légère destinée à protéger provisoirement et en urgence contre l'inondation, plus ou moins efficacement selon la nature du sol et le périmètre à protéger.
Barrière de fortune faite de sac de nylon.

Ils sont préventifs et curatifs et à la fois locaux et à construire à l'échelle des bassins versants. Le géographe américain Gilbert F. White (1911-2006) est l'un des premiers chercheurs à développer des méthodes de gestion des inondations.

La restauration de zones humides, la réintroduction du castor, la lutte contre le ruissellement et contre l'imperméabilisation urbaine, la plantation de bandes enherbées, le reboisement ou l'entretien de forêts de protection, la restauration de zones d'expansion de crue en amont, dès le haut du bassin versant, etc. sont autant d'actions possibles[51].

Les documents et règlements d'urbanisme et d'occupation du sol permettent théoriquement d'interdire, voire localement de détruire, pour raison d'intérêt général, des constructions en zone inondable. Certains règlements urbains (exemple : dispositif ADOPTA, développé en région Nord-Pas-de-Calais autour de Douai dans le nord de la France, en zone d'affaissement minier, particulièrement vulnérable) imposent que les nouvelles routes et constructions soient conçues de telle manière que les eaux pluviales soient stockées et infiltrées sur place, autant que ce serait le cas en l'absence de construction. C'est aussi une des cibles du HQE. Certaines régions ont financé des « atlas des zones inondables », par bassin versant (par exemple dans le Nord-Pas-de-Calais), comme document de porté à connaissance pour aider les communes à ne plus autoriser de construction en zone inondable.

Les moyens curatifs sont limités. Ce sont essentiellement les pompiers ou équipes de sécurité civile qui dénoient les caves et aident la population ou les entreprises.

Des approches globales sont nécessaires. Elles sont en Europe encouragées par la Directive cadre sur l'eau précisée en 2007 par une directive sur les inondations[56], qui impose une évaluation cartographiée des enjeux, risques et conséquences (et donc des zones inondables). Ceci doit se faire par district hydrographique et/ou unité de gestion, avec pour différents scénario l’étendue de l’inondation ; les hauteurs d’eau ou le niveau d’eau, selon le cas ; et le cas échéant, la vitesse du courant ou le débit de crue, les risques de pollution y afférant, etc. Les États doivent se définir des objectifs et des plans de gestion des risques (avant le 22 décembre 2015 dernière limite) tenant compte d'enjeux hiérarchisés et des aspects alerte, prévention, protection et préparation, en encourageant « des modes durables d’occupation des sols, l’amélioration de la rétention de l’eau, ainsi que l’inondation contrôlée de certaines zones en cas d’épisode de crue ». Ce travail doit être en accord avec la Convention d'Aarhus traduite par la directive 2000/60/CE sur l'information et la consultation du public.

Dès 2014, l'État français publie les cartes de risque et d'aléa inondation[57]. La terminologie employée pour qualifier les niveaux d'aléa représente un vraie nouveautée. Si l'aléa fréquent est représenté par une crue décennale, la crue moyenne correspond à une crue centennale ou historique si supérieure. Quant à la crue extrême elle correspond à une crue millénale voire à l'extension de la cartographie hydro-géomorphologique[58].

Des pôles d'aide et conseil émergent[59]. Les inondations pourraient être exacerbées avec la fonte des glaciers et avec l'élévation du niveau de la mer. Divers travaux de prospective et modélisations (voir par exemple les programmes européens « PESETA » et « PRUDENCE ») sont en cours dans le cadre de l'adaptation aux changements climatiques, qui peuvent aider les collectivités à mieux se préparer.

Exemples par pays

France

La Loire est le plus grand fleuve de France et traverse de nombreux départements avant de se jeter dans l’Atlantique. Sa vallée en aval du Bec d’Allier (près de Nevers) fut maintes fois inondée au cours des siècles passés. Une des nombreuses propositions pour combattre les crues, consiste en un aménagement de la Loire en amont du Bec d’Allier, par la mise en place de retenues multiples le long du parcours des deux cours d'eau. Le choix d’inonder volontairement certains secteurs des vallées satisfait à plusieurs exigences :

  • aucun dommage humain ni matériel n’est provoqué,
  • aucun lieu habité n’est submergé,
  • un écoulement ininterrompu des eaux fluviales.

Ces retenues ont un fonctionnement de remplissage et de vidange purement mécanique et autonome, dépendant uniquement de la gravité[60].

vernoux sur boutonne en 1919
Inondation dans le Var le 15 juin 2010 (Draguignan)

Les inondations dans le Var le  :

Article détaillé : Inondations de juin 2010 dans le Var.

Après des pluies exceptionnelles (jusqu'à 400 mm d'eau en 24 h, ce qui représente 3 mois et demi de pluie en 24 h), elles ont été véritablement catastrophiques (26 morts).

En 2015, la législation évolue, imposant notamment aux schémas de coopération intercommunale de prendre en compte, au moment de leurs révisions, les nouvelles compétences des collectivités en matière d'eau, d'assainissement et de protection des inondations issues des lois de décentralisation[61]

Pays-Bas

Aux Pays-Bas, où près de 40% du territoire est situé sous le niveau de la mer, de nombreuses initiatives ont pour but de fortement réduire les inondations et/ou leurs impacts. Trois d’entre elles sont détaillées dans les paragraphes suivants; les deux premières concernent les habitations et la troisième concerne le Plan Delta.

À IJburg, ce quartier résidentiel d’Amsterdam est composé de maisons flottantes. Ces maisons flottent constamment sur l’eau et restent immobiles horizontalement grâce aux piliers auxquels elles sont attachées. Par contre, verticalement, si le niveau de l’eau monte, la maison monte également puisqu’elle repose sur une base flottante et est soutenue par les piliers. La maison n’est donc pas endommagée par l’inondation[62]. Ces maisons ont pour caractéristique de pouvoir être transportées ou vendues. À titre d’exemple, une famille souhaite s’agrandir et donc posséder une plus grande maison. Ils choisissent donc de vendre leur maison mais de garder leur parcelle d’eau et d’acheter une plus grande maison qui viendra s’y implanter[63].

Dans d’autres quartiers (Maasbommel, par exemple), ce sont des maisons amphibies qui sont construites. Ces dernières reposent sur des terrains à risque, en bordure de cours d’eau ou en zone inondable[62]. Outre l’Europe, ce genre de maisons est en projet de construction au Nicaragua, dans un petit village inondé chaque année, et par conséquent, reconstruit chaque année[64]. Cependant, en construisant ce type de maisons, il est intéressant de se poser la question suivante : où s’arrête le territoire de l’homme?

Les Pays-Bas sont également à l’origine d’un d’un projet ambitieux et technologiquement très avancé : le Plan Delta. Cette initiative a pour objectif de se défendre contre les inondations maritimes localisées au Sud-Est des Pays-Bas, plus précisément dans la province de Zélande. Elle a été créée à la suite de la catastrophe de 1953, qui a entrainé d’importants dégâts matériels (150 000 hectares de terres touchées) ainsi que de nombreuses victimes (1835 personnes). La commission Delta, mise en place 20 jours après la catastrophe, avec à sa tête M. Maris (directeur général du département de gestion des eaux), a eu pour but de donner divers conseils visant à renforcer la sécurité et à la bonne exécution du Plan Delta. Celui-ci fut ainsi élaboré et débuta fin des années 1950.

Le Plan Delta a été l’œuvre de plusieurs décennies, se basant sur 4 objectifs : protéger les basses terres (dont notamment des villes importantes telles qu’Amsterdam ou Rotterdam), créer des lacs d’eau douce, améliorer les communications et gagner des terres cultivables, en les poldérisant. Ce plan comporte de nombreux impacts positifs, mais également négatifs.

De nombreux impacts se sont révélés positifs, répondant aux objectifs auxquels la commission s’était fixée. En effet, le Plan Delta a permis, selon les estimations, de diminuer le nombre d’inondations. De ce fait, la sécurité de la population hollandaise s’est vue améliorée, en atteste la diminution du nombre de victimes. Aussi, la construction de ces barrages a permis d’améliorer de nombreux secteurs : la mobilité (l’accessibilité d’une zone à une autre dans le Sud-Ouest s’est vue facilitée, grâce à la circulation des véhicules sur les barrages, diminuant le trajet pour les navetteurs), la navigation intérieure ou encore l’agriculture (l’alimentation en eau douce étant, grâce au plan, mieux organisée) [65].

Cependant, malgré la volonté de protéger le pays des eaux, plusieurs paramètres n’ont pas été pris en compte dans le Plan Delta à ses débuts. À la suite de la construction de ces barrages, la santé des écosystèmes s’est fortement dégradée, entrainant des impacts négatifs sur la faune et la flore. En effet, la construction de ces diverses infrastructures n’a plus permis une action continue des marées (permettant un apport en eau salée), d’où une désalinisation des eaux à l’intérieur des barrages. Ce phénomène a eu pour conséquence la mort de nombreuses espèces de poissons et de plantes, mais également la migration d’oiseaux, ne pouvant plus subvenir à leurs besoins alimentaires. Malgré tout, des barrages à claire-voie, comme l’atteste le barrage de l’Oosterscheldekering ont été construits. Ce type de barrage présente la particularité d’être un barrage ouvert, ne se fermant que lors de crues. Ce système permet, dès lors, d’empêcher la désalinisation et donc de permettre à la faune et la flore de survivre.

Aujourd’hui, un nouveau Plan Delta est en projet [66]. En effet, l’ancien Plan n’est plus au norme à l’heure actuelle, en témoignent les inondations qui ont eu lieu lors des années 1993 à 1995, qui ont occasionné d’énormes dégâts matériels. Ceci était dû au fait que si les terres étaient bien protégées des eaux venant de la mer, cela n’était pas le cas de celles venant des fleuves, qui ont été la cause de ces dommages. Dès lors, l’instauration de ce nouveau Plan Delta permettrait de pallier les faiblesses du plan actuel et de renforcer ainsi la sécurité en diminuant le risque d’inondation à 1 tous les 100 000 ans.

Haïti

Inondation à Haïti.

Petit pays partageant l’île d’Hispaniola avec la République dominicaine, Haïti est chaque année sujette aux ouragans, de par sa position géographique. Ces derniers entrainent des inondations pouvant se révéler dévastatrices.

Certains projets peuvent cependant contribuer à aider les Haïtiens dans leur quête d’une certaine résilience, à l’image du village de Port-à-Piment, situé au Sud-ouest d’Haïti. Ce village côtier de 14 000 habitants est en fait situé à l’embouchure d’un cours d’eau. En période cyclonique ou lors de fortes précipitations, les crues y sont fréquentes en amont de la ville et accroissent les risques d’inondations et de contamination des eaux.

Dès 2009, le projet de construction d’un mur en gabions a été entrepris [67]. En 2010, 200 mètres de murs avaient été construits et au mois d’août 2011, 250 mètres supplémentaires ont été inaugurés. De plus, une nouvelle protection de 450 mètres doit encore être construite afin de finaliser la protection et de permettre à la rivière de conserver son lit lors des situations exceptionnelles.

Ce projet est l’aboutissement d’une collaboration entre le Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD) et le Groupe d’Initiatives pour un Port-à-Piment Nouveau (GIPPN). D’une part, le PNUD est un organisme international dont le but en Haïti est d’apporter des connaissances, des expertises et des formations, afin de permettre aux populations locales de poursuivre les projets mis en œuvre et de reconstruire eux-mêmes leur pays. Le projet mené par le PNUD s’intègre dans le cadre du « programme de Relèvement et Moyens de subsistance du PNUD dans le département du Sud », au cours duquel 300 000 $ américains ont été investis pour la construction des 450 mètres de gabions. D’autre part, le GIPPN est une association haïtienne.

De plus, entre fin 2010 et début 2011, un projet parallèle concernant le système d’eau potable a été mené conjointement par le PNUD (à hauteur de 97 000 $ américains) et par l’association « Konbit Pou Potapiman » (KPP).

Au niveau des résultats, ce projet a déjà eu au moins un impact positif au niveau de la qualité de l’eau de consommation et d’irrigation. Les gabions permettent de protéger le système d’irrigation, au moins face aux intempéries de faible intensité. Mais le nouveau système d’eau potable permet désormais un accès à l’eau potable pour les habitants de la ville. Indirectement, cela permet de réduire le taux de mortalité infantile et les maladies dont le cycle de vie est lié à l’eau, comme la malaria ou la diarrhée.

Les gabions ont permis de revaloriser les terres cultivables situées en bordure de la rivière, avec un impact positif sur la sécurité alimentaire de la population. Cependant, leur efficacité face à d’intenses précipitations et face aux ouragans est plus limitée. Dans son rapport intitulé « Impacts des inondations sur la côte Sud », à la suite d’une mission de reconnaissance, le CSI (Côte Sud Initiative) juge les structures de gabionnage « nécessaires, mais pas suffisantes pour supporter de grands volumes d’eau ». Selon le CSI, des analyses hydrologiques seraient nécessaires afin de renforcer ces gabions par des structures organiques, en des points stratégiques (au moyen de bambous, par exemple)[68].

Cameroun

Le Lac Nyos.

Le lac Nyos se situe au Cameroun, près de la frontière avec le Nigeria. Ce lac a été formé par phénomène volcanique. Il présente deux dangers : une inondation et un relâchement d'une quantité dangereuse de C02 captif. Pour ce qui est du relâchement, un relâchement naturel de C02 à partir de ce lac est à l'origine d'une catastrophe environnementale qui a eu lieu le 22 aout 1986. Cette catastrophe a couté la vie à 1700 personnes, a tué du bétail et a changé les conditions pédologiques des sols (il y a des retombées de CO2 et le CO2 acidifie les sols) et donc le type de végétation (ce changement de végétation a été observé par une comparaison d'images satellite [69]). Cet incident a poussé des organisations à étudier le lac. Ils ont étudié le barrage naturel du lac, long de 50 mètres et haut de 40 mètres et constitué de roches pyroclastiques consolidées, et ont mis en évidence qu'il subissait une érosion régressive. Plusieurs propositions de projets [70] ont été émises mais seul un dégazage contrôlé a été mis en place en 2001 [71], alors que les risques pour les populations (dont une partie est revenue sur leurs terres après la catastrophe de 1986) sont importants et les surfaces qui seraient touchées s'étalent sur les deux pays mais principalement sur le Nigeria (ces risques sont largement étudiés dans l'étude de la « tiger initiative »[72]).

Birmanie

Les plantations de mangroves constituent un des moyens de protection les plus efficaces contre les inondations. De plus, elles accordent d’autres avantages aux populations locales, comme la lutte contre l’érosion et l’apport de nourriture (poissons) pour les populations locales. Avec l’aide de certaines ONG (comme Malteser International, l'agence de secours international de l'Ordre Souverain de Malte pour l'aide humanitaire [73],[74]), de plus en plus de mangroves sont plantées dans les pays du Sud. Malteser International a aidé la communauté de Kyae Taw à planter près de 18 000 mangroves, protégeant ainsi plus de 3 000 habitants de deux villages de la commune de Sittwe[75].

Grandes inondations

Parmi les grandes inondations qui ont frappé les esprits figurent :

  • l'Inondation de Grenoble en 1219 à l'origine du symbole du Serpent et du dragon ;
  • la crue de la Seine de 1910, qui bien que n'ayant fait que peu de victimes a fait d'importants dégâts ;
  • la crue du Mississippi de 1927 a fait 200 victimes, bien moins que l'inondation causée par la mer du Nord en 1953 (plus de 1800 victimes) ;
  • la grande inondation de Valence en Espagne en 1957 a fait 80 victimes, soit à peine plus que l'inondation du Midwest américain de 1993 (50 victimes), ce qui est bien moins important que les inondations de 2010 au Pakistan (1760 victimes) ou de 2011 en Thaïlande (652 victimes) ;
  • il y a eu une grande crue en Bourgogne et dans l'Aube en mai 2013, et dans les Pyrénées en juin 2013[76].
Article détaillé : Crue du 18 juin 2013 en pays Toy.

Incidents liés à une inondation

  • Inondation des salles machines de la centrale nucléaire de Nogent : incident de niveau 1
  • Inondation de la centrale nucléaire du Blayais en 1999, incident de niveau 2

Résilience

Selon les contexte les sociétés humaines, les villes et les zones d'activité sont plus ou moins résilientes face aux inondations, d'autant plus qu'elles s'y sont préparées.

Si les zones inondables sont des prairies gérées pour qu'elles puissent continuer à servir de zones d'expansion de crue, si les fonds de vallées inondables sont occupés par des prairies plutôt que par des champs vulnérables à l'érosion hydrique ou à la submersion et que les habitations et infrastructures sensibles sont placés en hauteurs (sur des talus pour les voies ferrées par exemple), si les réseaux techniques (gaziers, électriques, de fibre optique, d'égouts, etc.) sont prévus pour résister à la submersion de quelques jours ou semaines[77], alors les effets d'une inondation peuvent être fortement atténués.

Certains groupes humains vivent traditionnellement au bord de grands fleuves dans des maisons construites sur de hauts pilotis les mettant à l'abri des plus hautes eaux.

Voir aussi

Bibliographie

  • Michel Lang, Denis Coeur, Les inondations remarquables au XXe siècle, Éditions Quae, 2014, 640 p. (lire en ligne)
  • Jean-Noël Salomon, L'homme face aux crues et aux inondations, Presses Universitaires de Bordeaux, 1997, 136 p. (lire en ligne)

Articles connexes

Liens externes

  • (fr) Rapport de la mission sur les inondations de septembre 2002 dans le sud-est du ministère de la Santé de la France
  • (fr) Directive 2007/60/CE du Parlement européen et du Conseil du 23 octobre 2007relative à l’évaluation et à la gestion des risques d’inondation
  • (fr) Site web de l'eau douce, site gouvernemental canadien
  • (fr) Cartes des zones inondables de Wallonie, en Belgique
  • (fr) Service de Prévision des Crues en France
  • (fr) Histoire de la lutte contre les crues en Suisse (209 pages), par l'ASSETS
  • (fr) "French - King County Flood Safety Video." (Archive) King County Flood Control District, Comté de King (Washington). (YouTube)

Notes et références

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