Canalisation
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Une canalisation est un tuyau ou un canal[1] destiné à l'acheminement de matières gazeuses, liquides, solides ou polyphasiques.
Lorsqu’il s'agit d'un tuyau, le diamètre nominal d'une canalisation peut aller de trente millimètres environ (un pouce un quart) pour des fluides spéciaux jusqu'à plus de trois mètres vingt (soixante-huit pouces) pour les adductions d'eau.
Le terme anglais pipeline (de l'anglais) est également couramment utilisé.
Lorsqu'une canalisation a un très petit diamètre (moins de trente millimètres environ), on parle plutôt de tuyauterie.
Types de canalisation
Le type et le nom d'une canalisation dépendent des caractéristiques physiques et des conditions d'acheminement du produit à déplacer.
- Pour le gaz naturel, on parle de gazoduc ;
- Pour le pétrole, on parle d'oléoduc ;
- Pour l'eau industrielle ou alimentaire, on parle de canal, d'aqueduc - dans lesquels l'écoulement se fait à l'air libre - de conduite, de conduite hydraulique ou d'émissaire - constitué de tuyaux. Pour les eaux d'égouttage on parle d'égout.
- Pour l'eau salée, on utilise le terme de saumoduc ;
- Pour l'oxygène, on utilise le terme d'oxygénoduc ou d'oxyduc ;
- Pour l'hydrogène, on utilise le terme d'hydrogénoduc.
De manière générale, le suffixe d'origine latine "ductus", dérivé de "ducere" qui veut dire "conduire", permet ainsi de construire le nom français d'une canalisation spécialisée pour l'acheminement d'un type de produit particulier.
Matériaux constitutifs d'une canalisation
Les matériaux constitutifs d'une canalisation dépendent de la nature et de l'état des produits qu'elle doit acheminer.
- Les oléoducs et gazoducs sont le plus souvent construits à partir de tubes d'acier soudés bout à bout, revêtus extérieurement voire intérieurement et généralement enfouis dans le sol ;
- Les saumoducs ainsi que les oléoducs et les gazoducs de transport à haute pression sont construits avec des tubes d'acier soudés bout à bout et revêtus ;
- Les gazoducs de distribution de gaz moyenne pression sont généralement en polyéthylène haute densité (PEHD) ;
- Les canalisations d'eau, jadis maçonnées ou en fonte grise à graphite lamellaire, sont aujourd'hui en fonte grise à graphite sphéroïdal (également appelée fonte ductile), en polychlorure de vinyle, le polyétylène mais également en béton armé ou en acier ;
- Les canalisations d'évacuation des eaux usées sont en polychlorure de vinyle, en polyéthylène ou en grès cérame
- Les canalisations de produits alimentaires sont souvent en acier inoxydable ;
- Les conduites en PRV.
Risques liés aux canalisations
Les risques majeurs de défaillance des pipelines sont liés aux agressions (volontaires ou involontaires) et à la corrosion interne ou externe. La corrosion externe est maintenant freinée par des dispositifs de protection cathodique.
Économie du transport par canalisation
Au contraire de leur investissement initial ; l'utilisation des canalisations est relativement peu coûteuse par rapport à d'autres formes de transport concurrentes, au moins sur de petites et moyennes distances.
Certaines canalisations de gros diamètre et ou de grande longueur s'avèrent coûteuses et parfois difficiles à mettre en œuvre selon les caractéristiques des terrains traversés. C'est le cas des ouvrages subaquatiques, des ouvrages enterrés au passage des fleuves, des ouvrages aériens sur du pergélisol qui fond, en zone de risque sismique ou politiquement instable).
Pour l'exemple de la France, les canalisations d'eau potable - hors branchement - représentent 800 000 à 850 000 km (évaluations IFEN et ADF en 2002). 10 % ont plus de 50 ans, 44 % ont plus de 30 ans. Les canalisations installées avant 1970 sont majoritairement en fonte. Les canalisations installées après 1970 sont majoritairement en plastique (PVC-PEHD). La longueur des canalisations est en moyenne de 40 mètres par abonné. Les communes rurales ont des réseaux plus longs, mais aussi moins performants. Le rendement primaire, défini par le pourcentage entre le volume comptabilisé et facturé et le volume mis en distribution atteint 72 % en moyenne, mais seulement 55 % pour les communes de moins de 1 000 habitants. La différence entre volume distribué et volume consommé est liée aux fuites et aux quantités consommées non facturées, telles que les eaux de lavage du domaine public ou les eaux utilisées pour la lutte contre l'incendie. Dans le cas des petites communes, l'écart vient majoritairement de fuites[2].
Voir aussi
Notes
- ↑ Définition du Larousse
- ↑ La qualité de l'eau et assainissement en France (annexes) — Annexe 71 - LES CANALISATIONS DU RÉSEAU D'EAU POTABLE sur Sénat.fr en 2002
Articles connexes
- Transport par canalisation
- Hydraulicien
- Système hydraulique
- Hydromécanique
- Oléohydraulique
- Organe déprimogène
- Buse
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