Zambie
République de Zambie
Republic of Zambia (en)
Drapeau de la Zambie |
Armoiries de la Zambie |
Devise nationale | Une Zambie, une nation |
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Hymne national | Stand and Sing of Zambia, Proud and Free |
Forme de l'État | République |
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Président de la République | Edgar Lungu |
Langues officielles | anglais |
Capitale |
Plus grande ville | Lusaka |
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Superficie totale |
752 614 km2 (classé 39e) |
Superficie en eau | 1,6 |
Fuseau horaire | UTC +2 |
Indépendance | du Royaume-Uni |
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Date |
Gentilé | Zambien(ne) |
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Population totale (2013) | 14 540 000 hab. |
Densité | 19 hab./km2 |
PIB nominal (2013) | 22,38 Mds$ |
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PIB (PPA) par hab. (2013) | 1539 $ |
Monnaie |
Kwacha zambien ( ) |
Code ISO 3166-1 |
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Domaine Internet | .zm |
Indicatif téléphonique | +260 |
La Zambie, en forme longue la République de Zambie, en anglais Zambia et Republic of Zambia, est un pays d'Afrique australe, sans accès à la mer. Issue de la Rhodésie du Nord britannique, elle fait partie intégrante du Commonwealth. Sa population est estimée à treize millions d'habitants en 2010[1]. République démocratique, sa capitale est Lusaka.
Initialement peuplé par les Bochimans, peuple de chasseurs-cueilleurs, le territoire zambien est investi par les Bantous au IVe siècle de notre ère.
Majoritairement recouvert par la savane, le pays abrite encore une riche biodiversité, avec une faune et une flore typiques de paysages et milieux variés, tout en étant le théâtre d'une urbanisation et périurbanisation croissante, ainsi que d'un développement d'une augmentation des surfaces cultivées.
Les frontières coloniales ont pour résultat une grande diversité de groupes culturels, qui sont partiellement reconnus par l'État par le biais de l'officialisation de rois et de chefs locaux. L'anglais est la langue officielle, de par l'héritage colonial et dans l'optique de l'unité de la nation.
Géographie
Entourée par l'Angola, la République démocratique du Congo, le Malawi, le Mozambique, la Namibie, la Tanzanie et le Zimbabwe, la Zambie occupe une superficie de 752 614 km2. Le pays, en forme de croissant, est une sorte de frontière entre l’Afrique centrale, australe et l’Afrique de l’Est.
Les paysages naturels sont constitués de collines, de hauts-plateaux et de brousse. Des cours d’eau comme le Zambèze ou la Kafue ont tracé des vallées dans les paysages. Le pays compte également de nombreux lacs : (Bangwelu, Moero, Tanganyika, Kariba).
Le climat de la Zambie est tropical, quoique plus tempéré en altitude. La saison des pluies commence en octobre et se termine en avril. Le fleuve principal est le Zambèze, dont le barrage de Kariba fournit le pays en hydroélectricité.
Parmi les ressources naturelles se trouvent le cuivre, le cobalt, le zinc, le plomb, le charbon, les émeraudes, l'or, l'argent et l'uranium. L'économie du pays reste néanmoins essentiellement agricole.
Histoire
Histoire ancienne
La Zambie est riche en vestiges préhistoriques, tel le crâne de l'homo rhodesiensis, qui aurait entre 100 000 et 300 000 ans, découvert en 1921 à Broken Hill, dans une mine de zinc dans la ville de Kabwe, par le Suisse Tom Zwiglaar.
Les premiers habitants de la Zambie étaient des Bochimans vivant de chasse et de cueillette. À partir du IVe siècle de nombreux peuples de langue bantoue s’installent et forment des chefferies, sortes de principautés autonomes ; ils se distinguent des premiers habitants par leur maîtrise de l'agriculture, ils possèdent aussi l'art de la confection de poteries et d'armes. La propriété privée n’est pas connue et la terre est toujours cultivée en collectivité.
Histoire pré-coloniale
Les populations pratiquent le troc jusqu'au ixe siècle, moment où certaines ethnies adoptent des croisettes de cuivre de différents poids comme monnaie.
Durant plusieurs siècles le pays voit le développement d'autres activités, culture du coton et extraction de cuivre notamment.
À partir du XVIe siècle, le pays se scinde en de multiples royaumes sous l'influence des Bembas et des Lozis. Les Bembas, liés aux esclavagistes arabes, fondent un empire sur une zone allant du Congo actuel au lac Tanganyika. Ils participent à la traite des noirs, principalement au profit des sultans de Zanzibar.
Entre 1838 et 1864, un protectorat temporaire des Kololo est instauré sur les Lozi (apparentés aux Sothos).
Les premiers non-Africains à entrer dans le pays sont les Portugais au XVIIIe siècle, suivis des commerçants arabes. En 1798, l’explorateur portugais Francisco José de Lacerda e Almeida dirige la première expédition scientifique menée par des Européens en Afrique. Le but de l'expédition de Lacerda e Almeida est de relier les deux territoires portugais de la région, le Mozambique, à l'est, et l'Angola, à l'ouest. Parcourant plus de 1 300 kilomètres depuis Tete, il arrive à Kazembe, alors partie de royaume Lunda, où il succombe à des fièvres en octobre 1798. L'expédition, désormais sous le commandement du père Francisco João Pinto, retourne à Tete sans essayer de poursuivre jusqu'en Angola. Le journal d'expédition de l'explorateur est sauvé et rapporté à Tete. Il est traduit en anglais par Richard Francis Burton et publié dans un ouvrage intitulé The Lands of Cazembe: Lacerda´s journey to Cazembe in 1798[2]. Ce document reste le seul témoignage européen concernant cette région pendant plus de cinquante ans, jusqu'aux voyages du grand explorateur écossais David Livingstone à partir de 1851.
Colonisation
Initiée au Barotseland, la tutelle britannique, d'abord par l'intermédiaire de la BASC puis en 1924 sous le système du protectorat, s'étend à l'ensemble de la Zambie en lui fixant ses frontières actuelles, sous le nom de Zambézie du Nord puis Rhodésie du Nord.
En 1890, Lewanika, le roi des Lozis, place le haut-Zambèze sous la protection de la British South African Company (BSAC) de Cecil Rhodes. En 1891, le territoire, brièvement appelé Zambézie du nord, est administré par la British South African Company (BSAC) de Cecil Rhodes qui élimine la traite des esclaves. Les Bembas s'opposent brièvement à la BSAC.
Entre 1898 et 1899, les administrations de la Rhodésie du nord-est (qui deviendra le Malawi) et de la Rhodésie du nord-ouest sont mises en place.
En 1911, une constitution est définie et les frontières de la Rhodésie du Nord, sous administration de la BSAC, sont fixées.
Dans les années 1920 et 1930, des américains découvrent d’importants gisements miniers, l'activité minière favorise le développement de la région et l'immigration.
En 1923, la Rhodésie du nord devient un protectorat britannique sous le contrôle du Colonial office britannique alors que la Rhodésie du Sud devient une colonie autonome.
En 1948, le premier parti politique africain de Rhodésie du Nord, alors un état ségrégationniste, est créé. En 1951, le « Congrès national africain » (ANC) de Rhodésie du Nord, dirigé par Harry Nkumbula, est créé.
En 1953, les deux Rhodésies et le Nyasaland sont incorporés dans la Fédération de Rhodésie et du Nyassaland, dans le but de développer la région et de limiter les visées indépendantistes.
En 1955, Roy Welensky, un député blanc de Rhodésie du Nord, devient premier ministre de la fédération. En 1958, le « Parti National Uni pour l'Indépendance » (UNIP), est fondé à partir d'une dissidence de l'ANC, hostile à la fédération. En 1962, l'ANC de Nkumbula remporte les élections en Rhodésie du Nord et s'allie avec l'UNIP de Kenneth Kaunda. En 1963, la fédération est dissoute, ne pouvant surmonter l'antagonisme racial et nationaliste entre blancs et noirs. Le pays devient indépendant le .
Histoire post-coloniale
Les premières élections portent Kenneth Kaunda et son parti l'UNIP au pouvoir, qu'il va garder jusqu'en 1991 de manière autoritaire.
En janvier 1964, les élections générales sont largement remportées par l'UNIP (50 députés) reléguant les 10 élus de Nkumbula dans l'opposition avec les 10 députés blancs. Kenneth Kaunda devient Premier ministre à la tête d'un gouvernement autonome.
Le 24 octobre 1964, l'indépendance de la Rhodésie du Nord est proclamée et devient la Zambie. Le pouvoir est exercé par l'United National Independence Party ou UNIP (Parti National Uni pour l'Indépendance) de Kenneth Kaunda qui devient le premier président de la République.
En 1971, la constitution est amendée avec l'adoption du principe d'une démocratie participative à parti unique.
Dans les années 1970, la Zambie est une base arrière des mouvements de libération et de guérilla de Rhodésie du Sud, de Namibie et d'Afrique du Sud. Dans les années 1980, l'économie du pays vacille et les années 1990 sont marquées par la chute des prix du cuivre et par les sécheresses.
En 1991, la première alternance politique est mise en place. L'UNIP de Kenneth Kaunda est battu par le Movement for Multiparty Democracy ou MMD (Mouvement pour la démocratie multipartite) de Frederick Chiluba. En 1996, les partis d'opposition voient leurs scores électoraux progresser.
Conformément à la Constitution, après deux mandats, Chiluba ne peut se représenter et est remplacé en janvier 2002 par Levy Mwanawasa qui, ayant pris la tête du MMD, est élu président. À la suite de la dégradation de l'état de santé de Mwanawasa, le vice-président Rupiah Banda assure l'intérim. Après la mort du président en août 2008, Banda est élu quatrième président du pays jusqu'en septembre 2011. Le chef de l'opposition Michael Sata lui succède et devient le cinquième président de la Zambie. Il décède à son tour, à la suite d'une maladie à Londres (Grande-Bretagne) le mardi 28 octobre 2014[3].
Politique
La Zambie est une république parlementaire dont le droit est fondé sur le système britannique. Tous les citoyens de plus de 18 ans peuvent voter et le scrutin présidentiel (tous les 5 ans) est uninominal à un tour. Le pouvoir législatif est exercé par une seule Chambre composée de 150 sièges renouvelés tous les 5 ans.
Kenneth Kaunda, père de l'indépendance, domine la vie politique locale pendant près de 27 ans, de 1964 à 1991. Il cède alors la présidence au syndicaliste Frederick Chiluba (1991-2002), dont le Mouvement pour la démocratie multi-partite (MMD) reste au pouvoir jusqu'en 2011 sous la houlette de Levy Mwanawasa (2002-2008) puis de Rupiah Banda (2008-2011). Michael Sata, ancien du MMD et fondateur du Front patriotique (PF), gagne les élections du et succède à Rupiah Banda. Il est remplacé à son décès, le , par son vice-président, Guy Scott.
Provinces
Le pays est divisé en 9 provinces (les capitales de provinces sont notées entre parenthèses) :
- Province centrale (Kabwe)
- Province du Copperbelt (Ndola)
- Province orientale (Chipata)
- Province de la Luapula (Mansa)
- Province de Lusaka (Lusaka)
- Province septentrionale (Kasama)
- Province nord-occidentale (Solwezi)
- Province méridionale (Livingstone)
- Province occidentale (Mongu)
Forces armées
La Zambie dispose d'une force de défense constituée de 15 100 personnels actifs et disposant d'un budget de 42,6 millions de dollars, soit 0,9 % du PNB en 2003.
Elle est divisée en 3 brigades, 1 régiment blindé, 9 bataillons d'infanterie, 1 régiment d'artillerie et 1 régiment du génie.
Elle comprend notamment 20 chars T-55, 50 PT-76, 44 BRDM-2, 13 BTR-60, 20 BTR-70, 50 BM-21 Grad.
L'équipement standard de l'infanterie inclut entre autres :
- Armes anti-char : RPG-7
- Armes anti-personnelles : FN FAL, AK-47, AKM, HK G3, L2A3, DShK et PKM[4].
Économie
L'économie de la Zambie repose sur l'agriculture, l'exploitation des mines de cuivre (le pays est le premier producteur de cuivre d'Afrique) et de cobalt, et sur le tourisme.
La Zambie produit du maïs[5]. Le gouvernement essaie de développer l’agriculture d’exportation avec les cacahuètes et le tabac.
La Zambie est encore un grand exportateur de cuivre et de cobalt, mais les gisements sont de plus en plus inaccessibles et moins riches.
Niveau de vie
73 % de la population vit sous le seuil de pauvreté[réf. nécessaire]. La dette extérieure du pays est de 6,5 milliards de dollars.
Le 1er janvier 2007, le président zambien Levy Mwanawasa a rejeté des directives du Fonds monétaire international (FMI) visant à instaurer de nouvelles taxes en 2007 dans son pays, l'un des plus pauvres de l'Afrique australe et l'un des 25 pays les plus pauvres de la planète.
Démographie
La Zambie a une population d'environ 13 millions d'habitants (recensement de 2010)[6]. La densité de population est faible : environ 17 habitants au km2.
La présence grandissante d'une population d'origine chinoise (près de 100 000) et leur implication croissante dans les secteurs clefs de l'économie (mines, textiles, agriculture…) est rapidement devenue un enjeu politique.
Le taux d'urbanisation est de 43 % de la population totale.
Langues
La langue officielle de la Zambie est l’anglais. Plus de 70 langues bantoues sont parlées dans le pays parmi lesquelles les plus importantes sont : le bemba, le kaonde, le lozi, le lunda, le luvale, le nsenga, le nyanja, le tonga.
Religions
Plus de 97 % de la population est chrétienne, 67 % de protestants et 21 % de catholiques[7].
Éducation
La Zambie est un pays sans scolarité obligatoire[8]. Une importante minorité de la population est analphabète[9].
Le taux d'alphabétisation atteint 75 % (en 2005), la majorité des analphabètes est féminine[9] par manque d'accès de l'école aux filles et jeunes femmes.
La scolarisation a considérablement progressé depuis l'indépendance en 1964. En 1997, 82 % des enfants de 6 à 12 ans étaient scolarisés, mais ce pourcentage tombe à 28 % pour la tranche de 12 à 18 ans et le taux d’universitaires est encore plus bas, donc une société qui arrive à donner une éducation de base à la masse mais qui a du mal à former une élite.
Santé
L'espérance de vie était de 49 ans en 2010[10]. Le taux de prévalence du SIDA est élevé, avec un taux estimé à près de 13,5 % des adultes entre 15 et 49 ans en 2009[10].
Tourisme
Le patrimoine naturel est une ressource touristiques importante ; La Zambie compte les plus grands parcs nationaux d’Afrique (réserve de la Kafue) aux mains de propriétaires privés et les plus imposantes chutes d’eau d’Afrique, les chutes Victoria.
Le pays s'est ouvert au tourisme dans les années 1990. Il est considéré comme la Mecque du safari pédestre. Le territoire compte de nombreux parcs nationaux comme ceux de la Luangwa-sud, de la plaine de la Liuva, de la Kafue ou d'Isangavo. Les touristes viennent aussi pour admirer les chutes d'eau (Kasanga Falls, Chutes Cahvuma, Ngambwe Rapids, Wonder Gorge, Chutes Victoria). Le Livingstone Memorial est un des rares monuments historiques du pays.
Culture
Fêtes et jours fériés
Date | Nom français | Nom local | Remarques |
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1er janvier | Jour de l'An | New Year Day | |
12 mars | Journée de la Jeunesse | Youth Day | |
variable | Vendredi Saint | Good Friday | |
variable | Pâques | Easter | |
1er mai | Fête du Travail | Labour Day | |
25 mai | Jour de l'Afrique | Africa Day | |
3 juillet | Jour des Héros | Heroes' Day | |
5 juillet | Fête de l'Unité | Unity Day | |
6 août | Jour des Fermiers | Farmers' Day | |
24 octobre | Fête de l'Indépendance | Independence Day | |
25 décembre | Noël | Christmas |
Sports
Le sport national de la Zambie est le basket ball. Le rugby à XV, la boxe et le cricket sont également populaires.
La Zambie a remporté la Coupe d'Afrique des nations de football en 2012.
Codes
La Zambie a pour codes :
- FL, selon la liste des préfixes des codes OACI des aéroports ;
- Z, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques ;
- ZA, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2 ;
- ZAM, selon la liste des codes pays du CIO ;
- ZM, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2 ;
- .zm, selon le code des domaines internet ;
- ZMB, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-3 ;
- ZMB, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, alpha-3.
Notes et références
- ↑ (en) Zambia, CIA World Factbook, 4 mars 2010.
- ↑ Richard Francis Burton, The Lands of Cazembe: Lacerda´s journey to Cazembe in 1798
- ↑ BBC World Service / Africa
- ↑ (en) Richard D. Jones, Jane's Infantry Weapons 2009/2010. Jane's Information Group; 35e édition (27 janvier 2009). (ISBN 978-0-7106-2869-5)
- ↑ Bilan du monde de l'année 2007 Le Monde Hors-série de janvier 2008
- ↑ (en)Zamstats - The Monthly January, 2011
- ↑ (en)Pew Forum - Global Christianity
- ↑ http://www.postzambia.com/post-read_article.php?articleId=3916
- 1 2 http://hdrstats.undp.org/en/countries/data_sheets/cty_ds_ZMB.html
- 1 2 UNICEF - Zambia - Statistics
Voir aussi
Bibliographie
- Jean-Pascal Daloz et John D. Chileshe, La Zambie contemporaine, Karthala, Paris, 1996, 382 p. (ISBN 978-2-86537-658-2)
Lien externe
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