Boulogne-sur-Mer
Boulogne-sur-Mer | |||||||||||||||
Vue générale : le phare, le beffroi et la mer. |
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Blason |
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Administration | |||||||||||||||
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Pays | France | ||||||||||||||
Région | Nord-Pas-de-Calais | ||||||||||||||
Département | Pas-de-Calais (sous-préfecture) | ||||||||||||||
Arrondissement | Arrondissement de Boulogne-sur-Mer (chef-lieu) | ||||||||||||||
Canton | Boulogne-sur-Mer-1 Boulogne-sur-Mer-2 | ||||||||||||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Boulonnais (siège) | ||||||||||||||
Maire Mandat |
Frédéric Cuvillier (PS) 2014-2020 | ||||||||||||||
Code postal | 62200 | ||||||||||||||
Code commune | 62160 | ||||||||||||||
Démographie | |||||||||||||||
Gentilé | Boulonnais | ||||||||||||||
Population municipale |
42 785 hab. (2012) | ||||||||||||||
Densité | 5 081 hab./km2 | ||||||||||||||
Population aire urbaine |
133 062 hab. (2012[1]) | ||||||||||||||
Géographie | |||||||||||||||
Coordonnées | 50° 43′ 35″ N 1° 36′ 53″ E / 50.7264, 1.614750° 43′ 35″ Nord 1° 36′ 53″ Est / 50.7264, 1.6147 | ||||||||||||||
Altitude | Min. 0 m – Max. 110 m | ||||||||||||||
Superficie | 8,42 km2 | ||||||||||||||
Localisation | |||||||||||||||
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||||||||||||
Site web | ville-boulogne-sur-mer.fr | ||||||||||||||
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Boulogne-sur-Mer est une commune française, sous-préfecture du département du Pas-de-Calais en région Nord-Pas-de-Calais. Ses habitants sont appelés les Boulonnais.
Avec une population intra-muros d'environ 45 000 habitants, la ville est classée deuxième du département derrière Calais, et première par sa densité de population[2]. Boulogne-sur-Mer est également au centre d'une agglomération d'environ 135 000 habitants, soit la soixantième aire urbaine la plus peuplée de France[1].
Située au bord de la Manche, à proximité des côtes anglaises, la ville est connue pour être le premier port de pêche de France et pour avoir été un important port de liaison avec l'Angleterre jusqu'à la fin du XXe siècle (place aujourd'hui occupée par Calais). Classée « station de tourisme »[3], celle qu'on appelle couramment la « capitale de la Côte d'Opale » est, après la métropole lilloise, la seconde destination touristique du Nord-Pas-de-Calais[4] grâce notamment à son important patrimoine historique, à sa plage et celles des stations balnéaires voisines ainsi qu'au centre national de la mer Nausicaá (site touristique payant le plus visité de la région[5]).
Géographie
Localisation
Boulogne-sur-Mer se situe dans le nord de la France, sur la Côte d'Opale, au bord de la Manche et à l'embouchure de la Liane, à environ 30 km au sud-ouest de Calais[6], 100 km à l'ouest de Lille[7] et 215 km au nord de Paris[8] à vol d'oiseau.
Du fait de son éloignement avec Lille et Arras (respectivement capitale régionale et capitale départementale), Boulogne et son arrondissement possèdent des services particuliers n'existant pas dans les autres villes de même taille de la région[9].
La position de la ville dans le Pas-de-Calais a justifié l'installation d'un marégraphe côtier numérique (HT 200), installé à l'extrémité de la darse Sarraz-Bournet dans le port, dans l'ex-usine Comilog[Note 1].
Appartenant historiquement à la Picardie, Boulogne-sur-Mer est rattachée depuis le XIXe siècle à la région Nord-Pas-de-Calais, et le sera à partir de 2016 à la future région Nord-Pas-de-Calais-Picardie.
Périphérie et banlieue
Boulogne-sur-Mer et sa banlieue forment la communauté d'agglomération du Boulonnais (CAB) qui s'étend sur 22 communes, soit environ 200 kilomètres carrés. De plus, Boulogne-sur-Mer exerce une influence importante sur tout le territoire du Boulonnais qui regroupe 74 communes proches de Boulogne-sur-Mer, dans lequel est incluse la CAB. Ce territoire appartient en quasi-totalité au parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale, à l'exception de ses cinq communes les plus urbaines (dont Boulogne-sur-Mer). L'espace maritime de Boulogne fait quant à lui partie du parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d'Opale.
Considérée comme la « capitale de la Côte d'Opale »[10],[11], la ville bénéficie par sa situation géographique de la proximité avec quelques sites touristiques remarquables (comme le cap Gris-Nez, point du littoral français le plus proche de l'Angleterre) et quelques stations balnéaires parmi les plus attractives de la région (Wimereux, Hardelot-Plage, Le Touquet-Paris-Plage, etc.[12]).
À l'intérieur des terres, le paysage, majoritairement rural, à dominante agricole, offre un paysage de bocage (plus ou moins relictuel) et d’habitat dispersé (contrairement à une importante partie du Nord-Pas-de-Calais).
Boulogne-sur-Mer est limitrophe des communes suivantes :
La commune de Saint-Martin-Boulogne, limitrophe de Boulogne-sur-Mer à l'est, constitue un véritable prolongement de la commune de Boulogne-sur-Mer en proposant à proximité de la limite entre les deux communes de nombreux établissements scolaires, culturels, médicaux, sportifs et de loisirs souvent considérés par la population locale comme étant à Boulogne plutôt qu'à Saint-Martin. La fusion des deux communes a d'ailleurs fait l'objet de discussions à plusieurs reprises[13],[14].
Voies de communication et transports
Réseau routier
L'automobile reste le moyen de transport individuel privilégié par les Boulonnais, le vélo n’étant que peu utilisé, pour partie en raison du relief de la ville et pour partie par insuffisance d'aménagements adaptés. L'agglomération connaît aux heures de pointe des phénomènes de circulation difficile. Depuis le , la ville et l'association Rivages Propres essaient d'inverser la tendance avec le Cycleco, service de vélos en libre-service qui propose 34 vélos (dont 8 électriques pour les pentes) qui peuvent être loués[15].
Boulogne-sur-Mer est reliée à l'autoroute A16, qui relie la région parisienne à la frontière avec la Belgique via Beauvais, Amiens, Abbeville, Calais et Dunkerque. Plusieurs sorties de l'A16 desservent Boulogne-sur-Mer : la sortie no 28 dessert Boulogne-Sud, la sortie no 29 dessert le port de Boulogne, les sorties no 30 et no 31 desservent Boulogne-Est et Boulogne-Centre et la sortie no 32 dessert Boulogne-Nord et permet de rejoindre la plage de Boulogne-sur-Mer.
La ville est également sur le trajet de plusieurs routes départementales et nationales, dont la route nationale 42 qui permet de rejoindre rapidement Saint-Omer et l'autoroute A26 (qui relie Calais à la Champagne-Ardenne).
Le tableau suivant présente les grands liens routiers autour de Boulogne-sur-Mer et les distances vers les grandes villes proches.
Ville | Distance à vol d'oiseau | Voie routière | Distance automobile | Temps de parcours automobile |
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Calais | 30 km[6] | A16 | 35 km | 30 minutes |
Dunkerque | 65 km[16] | A16 | 75 km | 50 minutes |
Abbeville | 70 km[17] | A16 | 80 km | 50 minutes |
Arras | 95 km[18] | RN42 - A26 | 115 km | 1 h 15 |
Lille | 100 km[7] | A16 - A25 RN42 | 140 km 115 km | 1 h 25 1 h 30 |
Amiens | 105 km[19] | A16 | 125 km | 1 h 15 |
Bruges | 125 km[20] | A16 - A18 | 145 km | 1 h 30 |
Rouen | 150 km[21] | A16 - A28 | 180 km | 1 h 40 |
Londres | 150 km[20] | A16 - Tunnel - M20 | 200 km | |
Saint-Quentin | 155 km[22] | RN42 - A26 | 180 km | 1 h 45 |
Bruxelles | 195 km[20] | A16 - A18 - A10 | 230 km | 2 h 10 |
Paris | 215 km[8] | A16 | 260 km | 2 h 35 |
Reims | 240 km[23] | RN42 - A26 | 275 km | 2 h 30 |
Rotterdam | 240 km[20] | A16 - A18 - A10 - A14 - A1 - A16 | 335 km | 3 h 10 |
Transports en commun
Les lignes de bus du réseau Marinéo (anciennement TCRB) assurent les déplacements dans l'agglomération et vers les autres communes du Boulonnais. La ville est également desservie par les bus du réseau Oscar (département du Pas-de-Calais).
Depuis le 16 avril 2012, la société britannique de bus low-cost Megabus propose des trajets en bus entre Boulogne-sur-Mer (au niveau de l'ancienne gare maritime), Paris, Bruxelles, Amsterdam et plusieurs villes de Grande-Bretagne[24].
Durant la période estivale, un petit train touristique relie la plage à la ville fortifiée, en passant par le centre-ville.
Réseau ferroviaire
La gare de Boulogne-Ville, située dans le Sud de la commune, est la gare principale de Boulogne. Elle permet de rejoindre Paris, Lille, Amiens ou encore Calais-Fréthun (qui assure les liaisons vers Londres) mais également des localités proches en TER. En 2000, la gare a inauguré le premier service régional à grande vitesse de France (le TERGV) avec la ligne Boulogne-Lille via Calais en 55 minutes.
La gare de Boulogne-Tintelleries est située dans le centre-ville et est desservie par des TER Nord-Pas-de-Calais (ligne Boulogne-Calais).
Boulogne abritait deux autres gares ferroviaires, les gares de Boulogne-Maritime et de Boulogne-Aéroglisseurs, fermées dans les années 1990.
Transport maritime
Jusqu'à la fin du XXe siècle, le port de Boulogne-sur-Mer était très développé pour le transport de passagers vers l'Angleterre en proposant de nombreuses traversées de la Manche en ferry vers Douvres et Folkestone. La construction du tunnel sous la Manche et la croissance du port de Calais à la fin du siècle ont entraîné la baisse du trafic du port de Boulogne-sur-Mer et la fermeture progressive des lignes desservies par les différents opérateurs transmanche, qui ont préféré consacrer leurs efforts sur la ligne Calais-Douvres[25]. En 2010, la liaison transmanche de Boulogne-sur-Mer est arrêtée car elle est jugée insuffisamment rentable[26], même si l'espoir que la liaison renaisse prochainement subsiste[27].
Le port est aujourd'hui orienté vers la pêche et la plaisance. Le trafic fluvial reste néanmoins dense, avec des bateaux de pêche et de loisirs, et ceux des douanes maritimes.
Transport aérien
L'aéroport le plus proche est l'aéroport du Touquet-Côte-d'Opale, situé à environ 20 km de Boulogne-sur-Mer. D'autres aéroports se trouvent également dans la région comme celui de Calais-Dunkerque, qui assure principalement des vols commerciaux, ou celui de Lille-Lesquin. Il existe également un aérodrome situé au Portel, dans la banlieue sud de Boulogne-sur-Mer.
Autres voies de communication
La ville est également le point de départ ou d'arrivée de deux routes cyclables européennes majeures : la LF1[28] jusqu'à Den Helder aux Pays-Bas, et l'Euroroute R1[29], commune avec la route précédente jusqu'à La Haye, et qui bifurque ensuite à l'est pour rejoindre l'Allemagne, la Pologne et les pays baltes jusqu'à Saint-Pétersbourg.
Hydrographie
La ville est bordée à l'ouest par la Manche. La commune ne dispose que d'une seule plage située dans le Nord-Ouest, le reste du bord de mer étant occupé par les installations portuaires. Après une période où la baignade y était interdite, l'eau de cette plage reste classée parmi les moins propres de la région[30], notamment à cause de sa localisation, à côté du port et de la Liane, récupérant ainsi toutes les sources potentielles de pollution de la ville, du port et de la pluie[31]. C'est principalement pour cette raison que les plages voisines de l'agglomération sont souvent préférées par les vacanciers.
Boulogne-sur-Mer est traversée par le fleuve côtier, la Liane, d'une longueur totale de 36,7 km, qui se jette dans la Manche à Boulogne. Son embouchure a favorisé les installations portuaires. La Liane est canalisée et artificialisée à l'approche de l'estuaire. La digue Carnot protège le port.
La commune est reconnue en état de catastrophe naturelle à la suite des inondations et coulées de boues aux abords de la Liane du 1er au 3 novembre 2012[32].
Géologie et relief
La superficie de la commune est de 842 hectares ; l'altitude varie entre 0 et 110 mètres[33].
Le territoire se situe géologiquement au cœur de la boutonnière du Boulonnais, qui se prolonge sous l'eau jusque dans le Kent, au-delà des côtes anglaises voisines. Les terrains sont du Jurassique supérieur (Tithonien). Boulogne-sur-Mer est connue en paléontologie pour ses étoiles de mer : Astropecten lorioli.
La plage est sableuse, mais la ville s'inscrit en limite sud d'une façade rocheuse (pointe de la Crèche).
Topographie
Les reliefs sont relativement importants, avec de nombreuses pentes dans la ville. L'altitude varie de 0 mètre dans le Nord-Ouest (au niveau de la plage) à 110 mètres au niveau de la pointe est de la ville (centre hospitalier). Le quartier du Chemin Vert se situe sur une colline à 70-80 mètres d'altitude. La vieille ville est sur une autre colline, à environ 45 mètres d'altitude[34], ce qui lui vaut le surnom de Haute ville, en opposition à la Basse ville qui comprend le centre-ville et les quartiers près du port et de la plage.
Risque sismique
Le risque sismique est faible sur l'ensemble du territoire communal (zone 2 sur 5 du zonage mis en place en mai 2011)[35], comme dans la majorité du Nord-Pas-de-Calais. Une faille sismogène existe néanmoins en Belgique, parallèle à la frontière franco-belge. Dans l'Histoire, plusieurs tremblements de terre importants semblent avoir eu un épicentre dans le pas de Calais, entre la France et l'Angleterre. Parmi eux, le tremblement de terre du 6 avril 1580 a touché Boulogne-sur-Mer et Calais ainsi qu'un petit tsunami qui aurait aussi mis en difficulté des navires en mer, mais dans cette région qui a subi de nombreuses guerres, il reste peu de témoignages précis de cette époque. Plus récemment, le 19 septembre 1810, un petit tsunami a également touché le port de Boulogne-sur-Mer[36], évalué de degré 3 par le BRGM[37], c'est-à-dire d'une intensité assez forte, pouvant causer des inondations des côtes en pente douce, l'endommagement de constructions légères près des côtes ou encore l'inversion des cours d'eau dans les estuaires jusqu'à une certaine distance en amont.
Climat
La ville côtière est sous un climat océanique marqué. Les amplitudes thermiques sont faibles, les hivers sont doux et les étés frais. Les jours de gelée et de neige sont peu nombreux : il se peut qu'il ne neige pas pendant plusieurs années de suite, comme il se peut que les températures ne descendent pas dans le négatif certains hivers. Boulogne-sur-Mer connaît néanmoins d'importantes périodes d'enneigement comme durant l'hiver 2012-2013[38] et d'importantes périodes de canicule estivale comme en 2003. Il expose par épisodiquement contre le littoral à un risque de surcote de marées[incompréhensible], comme ce fut le cas lors de la tempête Xynthia[39].
Le temps est instable à cause des vents, très fréquents et parfois violents, qui influencent le climat en fonction de leur direction. Les vents dominants venant du sud-ouest et de l'ouest (façade maritime) apportent un air relativement pur et poussent les nuages vers l'arrière-littoral, ce qui permet notamment à Boulogne d'être la ville l'une des villes plus ensoleillées du Nord de la France avec plus de 1 650 heures de soleil par an[40]. Il existe également des vents froids en provenance du nord ou de l'est. Les précipitations se répartissent tout au long de l’année, avec un maximum en automne et en hiver.
La ville abrite depuis 1947 une station météorologique située à 73 m d'altitude sur une falaise du quartier Saint-Pierre. Face à la mer, les résultats enregistrés par cette station sont donc directement impactés par cette influence océanique.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 3 | 2,7 | 4,6 | 6,3 | 9,4 | 12 | 14,4 | 14,9 | 13 | 10 | 6,3 | 3,5 | 8,3 |
Température moyenne (°C) | 5 | 4,8 | 7,1 | 9,3 | 12,5 | 15 | 17,3 | 17,8 | 15,7 | 12,4 | 8,5 | 5,6 | 10,9 |
Température maximale moyenne (°C) | 6,9 | 6,9 | 9,4 | 12,2 | 15,6 | 17,9 | 20,2 | 20,6 | 18,4 | 14,8 | 10,6 | 7,6 | 13,4 |
Record de froid (°C) date du record |
−13,4 1987 |
−13,6 1956 |
−7,8 1971 |
−2 1966 |
1,6 1997 |
4 1962 |
8 1965 |
9 1956 |
5,8 1979 |
−1 1947 |
−5,6 1978 |
−9,6 1996 |
−13,6 |
Record de chaleur (°C) date du record |
15 1975 |
17,4 1961 |
22,6 1990 |
26 1949 |
31,2 2005 |
32,6 2011 |
35,4 2015 |
34,8 1990 |
30,8 1949 |
27,2 1985 |
18,5 1995 |
17,2 1978 |
35,4 |
Précipitations (mm) | 63 | 37,5 | 46,2 | 44,7 | 50,6 | 49,7 | 54,7 | 46,7 | 60,4 | 83,4 | 84,6 | 81,1 | 702,6 |
Ville | Ensoleillement (h/an) |
Pluie (mm/an) | Neige (j/an) | Orage (j/an) | Brouillard (j/an) |
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Moyenne nationale | 1 973 | 770 | 14 | 22 | 40 |
Boulogne-sur-Mer | 1 684 | 702 | 12 | 12 | 43 |
Paris | 1 661 | 637 | 12 | 18 | 10 |
Nice | 2 724 | 733 | 1 | 29 | 1 |
Strasbourg | 1 693 | 665 | 29 | 29 | 53 |
Brest | 1 605 | 1 211 | 7 | 12 | 75 |
Urbanisme
Le schéma de cohérence territoriale (SCOT) du Boulonnais est en cours de réalisation[Quand ?], ainsi qu'un plan local d'urbanisme (PLU) intercommunal intégrant un programme local de l'habitat (PLH).
Morphologie urbaine
La ville est composée de neuf quartiers, tous différents par le niveau social de ses habitants, par son histoire, par la nature et l'architecture de ses bâtiments, etc.
L'architecture de Boulogne-sur-Mer est remarquée par son important contraste selon les quartiers entre les bâtiments typiques en pierre et en marbre du boulonnais (qui se distinguent des bâtiments à briques rouges typiques du Nord de la France) juxtaposés aux bâtiments modernes (dont la construction est notamment due aux dégats causés par les nombreux bombardements qui ont touché Boulogne pendant la Seconde Guerre mondiale)[43].
Centre ville
C'est le quartier central de Boulogne. Il s'agit d'un quartier qui regroupe un grand nombre de bâtiments historiques et administratifs ainsi que de nombreux logements, commerces, banques, églises, équipements culturels et de loisirs, rues piétonnes et places.
Vieille ville
Le Vieux Boulogne est un lieu chargé d'histoire où se trouvent la citadelle, le château-musée, la basilique Notre-Dame, le beffroi, le palais impérial mais également l'hôtel de ville et le palais de justice. Paradoxalement, ce quartier important est le plus petit et le moins peuplé de la ville.
Le quartier conserve encore de nombreuses rues pavées et d'anciens bâtiments occupés aujourd'hui par une population relativement aisée. La vieille ville est entourée de remparts, érigés au XIIIe siècle, aujourd'hui très appréciés par les promeneurs[44].
Gambetta
Le quartier Gambetta se situe sur le bord de mer. On y trouve la plage et une partie du port. Quartier très touristique, surtout l'été, on y trouve peu de commerces mais de nombreux restaurants et cafés.
Le quartier Gambetta, aussi appelé Gambetta-Sainte-Beuve, tient son nom des deux boulevards qui bordent respectivement les quais du port de plaisance et la plage et qui constituent l'axe majeur du quartier. Le boulevard Sainte-Beuve, qui longe la mer, est considéré comme l'une des avenues les plus chics de la ville[45].
Le quartier abrite également la chambre de commerce et d'industrie Côte d'Opale et le centre Nausicaá.
Capécure
Capécure se situe dans le sud-ouest de la ville, entre la zone industrielle d'Outreau au sud et le port de Boulogne au nord.
Il est divisé depuis les années 1950 en deux secteurs : la zone industrielle et économique (qui abrite très peu de logements mais de nombreuses entreprises, en particulier dans la filière halieutique, qui font de Capécure le premier transformateur européen des produits de la mer[46]) et le secteur de Damrémont (petit quartier d'à peine 20 ha situé au bord de la Liane, à vocation résidentielle et sportive ; celui-ci abrite la salle Damrémont et les clubs d'aviron et de canoë).
Quartier dynamique jusqu'à sa destruction lors de la Seconde Guerre mondiale, la commune souhaite lui redonner vie en construisant des logements, des commerces, des animations, etc[47]. Un casino y a notamment été construit en 2008, en remplacement de celui qui se trouvait jadis à l'emplacement actuel de Nausicaá.
Le Dernier Sou
Le Dernier Sou est situé dans l'Est de Boulogne. Quartier principalement résidentiel, il est très dynamique en période scolaire grâce à la présence de nombreux établissements (écoles, collèges, lycées) au sein et à proximité du quartier. On y trouve beaucoup de commerces de proximité et de petits restaurants.
Le Chemin Vert
Né dans les années 1950 dans le Nord de la commune, notamment pour accueillir les habitants des quartiers détruits pendant la Seconde Guerre mondiale[48], le Chemin Vert est aujourd'hui un quartier défavorisé de Boulogne, classé zone urbaine sensible[49]. Depuis 2004, différents projets d'aménagement urbain visent à rénover les bâtiments du quartier pour changer son visage et améliorer sa réputation[50]. Le quartier est connu pour avoir vu naître et grandir le footballeur Franck Ribéry.
Saint-Pierre
Ancien quartier de marins et de pêcheurs où près d'un tiers de la population vivait au début du siècle dernier[51], Saint-Pierre a dû être reconstruit après sa destruction lors de la Seconde Guerre mondiale. Aujourd'hui, il est composé de petites rues avec des habitations. Il abrite également la maison de la Beurrière, le calvaire des marins et le sémaphore de Boulogne.
Beaurepaire
Le quartier est situé entre le centre-ville, le quartier du Chemin Vert et le quartier Marlborough de Saint-Martin-Boulogne. Il est, en majorité, composé de maisons mitoyennes et de logements collectifs. Bien que beaucoup moins dégradée qu'au Chemin Vert, la situation sociale y est également difficile.
Bréquerecque
Le quartier Bréquerecque est le quartier sud de la ville. Quartier assez dynamique, on y trouve de nombreux logements et commerces ainsi que le centre hospitalier de Boulogne et la gare de Boulogne-Ville. C'est le quartier le plus peuplé et le plus étendu de la ville.
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La rue Thiers, dans le centre-ville.
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La place Dalton, dans le centre-ville.
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La rue de Lille, dans la vieille ville.
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Le boulevard Beaucerf, dans le quartier Bréquerecque.
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La place d'Argentine, dans le quartier du Chemin Vert.
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Promenade le long de la plage.
Logement
En 2012, le nombre total de logements dans la commune est de 22 496[52]. Parmi ces logements, 88,3 % sont des résidences principales, 1,4 % sont des résidences secondaires et 10,3 % sont des logements vacants. Ces logements sont pour 27,3 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 72,1 % des appartements[53].
Projets d'aménagement
Voici les principaux projets d'aménagement de la commune qui viennent de se terminer ou qui sont en cours de réalisation :
- depuis 2004 : Rénovation de logements et construction de nouveaux lieux publics dans le quartier du Chemin Vert ;
- 2008-2012 : Construction de l'Espace Lumière, ensemble de commerces et de logements, sur la place du même nom, dans le sud du centre-ville ;
- dans les années 2010 : Projet « Axe Liane »[47] : importants travaux autour de la Liane (création d'un écoquartier pour remplacer les friches industrielles derrière la gare principale, construction d'un nouveau stade nautique dédié au canoë et à l'aviron, construction de nouveaux logements, commerces et établissements de loisirs dans le quartier de Capécure, etc). Aujourd'hui, ce projet a du mal à avancer, faute d'investisseurs[54]
- 2015-2017 : Projet « Terrasses de la Falaise » : construction de logements, de places de parking et d'un jardin public entre les quartiers Gambetta et Saint-Pierre[55].
- 2015-2018 : Projet « Nausicaá IV » : extension du centre national de la mer[56].
La ville était candidate en 2003 à l’implantation d’une antenne du musée du Louvre (Louvre II), mais le gouvernement a préféré la construire à Lens afin de « tenter d’apporter un attrait touristique à une agglomération en grave crise économique »[57].
Toponymie
Origine du nom
À l'époque romaine, la ville et le port ont d'abord été nommés Gesoriacum sous l'empereur Claude, puis « Bononia » ou « Bolonia » à partir du IIIe siècle, en référence à la ville italienne de Bologne[58]. Selon toute vraisemblance, Boulogne peut être identifiée à « Portus Itius », le port nommé par Jules César dans sa conquête des Gaules[59] ; cette hypothèse a été développée, entre autres, par Camille Jullian[60]. Pendant la Révolution française, la ville fut appelée Port-de-l'Union[61].
Noms dérivés de celui de Boulogne
Boulogne-sur-Mer a donné son nom à la région naturelle du Boulonnais, qui regroupe plusieurs communes proches de Boulogne-sur-Mer. Les habitants de la ville et de cette région sont aujourd'hui appelés les Boulonnais.
Boulogne-Billancourt, ville de région parisienne, doit son nom à Boulogne-sur-Mer. En effet, Boulogne-la-Petite, créée en 1330 pour proposer des pèlerinages mariaux plus près de Paris que ceux, très populaires, du Boulonnais, est devenue en 1790 Boulogne-sur-Seine, puis en 1926 Boulogne-Billancourt.
Boulogne-sur-Mer est souvent appelée simplement Boulogne par la population locale et sur certains panneaux signalétiques. Le nom défini par le code officiel géographique, Boulogne-sur-Mer, est surtout utilisé de façon administrative ainsi qu'à l'échelle nationale pour la différencier de Boulogne-Billancourt.
Une ville d'Argentine de la banlieue nord de Buenos Aires, porte le nom de Boulogne Sur Mer, ainsi qu'une rue[63] de Buenos Aires, dans le quartier de Balvanera, en hommage à la ville française où mourut en exil, en 1850, le général José de San Martín, héros de l'indépendance argentine.
Histoire
Premières occupations humaines
Après une probable occupation préhistorique, le site est habité primitivement par les Morins, peuple celte.
Antiquité
Boulogne est dès l'Antiquité l'une des villes les plus importantes du nord de la Gaule. Elle est desservie par d'importantes voies de communication, notamment la via Agrippa de l'Océan vers Rome (passant par l'actuelle région parisienne et Lyon, alors capitale de la Gaule).
Le site de l’actuelle ville de Boulogne serait celui qui a été choisi par Jules César, en 55 av. J.-C.[64], pour préparer sa flotte à envahir la Bretagne (l'actuelle Grande-Bretagne), expédition décrite dans la Guerre des Gaules[65]. César aurait pu installer son camp à l'emplacement actuel de la vieille ville. Des vestiges pouvant être ceux d'un quartier général romain y ont été identifiés par des archéologues en 1980.
Certains historiens pensent que l'actuelle basse-ville a pu être Portus Itius, le port cité par Jules César comme lieu d'embarquement de son armée sur les galères lancées vers les côtes du Kent pour tenter de conquérir l'Angleterre. Une autre hypothèse est que le point d'embarquement des troupes romaines vers l'Angleterre pourrait être une plage aujourd'hui ensablée située à douze milles au nord de Boulogne, sur le site actuel de Wissant (identifiée dans la chanson de Roland sous son nom saxon Wit-sand « sable blanc »). Les modifications importantes du littoral dans ce secteur (remblaiement) ont recouvert les sites portuaires de l'époque.
C'est à Boulogne que les Romains, sous l'ordre même de Caligula selon Suétone (Vie de Caligula, chap. XLVI), construisent vers 39 une tour « d'une hauteur prodigieuse ... à l'instar du Pharos » en vue d'une campagne contre les Celtes du pays de Galles, les Silures. Cette construction témoigne de l'importance que les Romains attachaient à ce site portuaire. Boulogne resta célèbre jusqu'au Moyen Âge pour ce phare romain, la tour d'Ordre, placé sur la haute falaise près de la plage, qui consistait en une tour de maçonnerie avec des étages se rétrécissant et au sommet de laquelle brûlait un feu.
En 43, la flotte militaire de l'empereur Claude, la Classis Britannica, dont les casernements sont installés au nord de la ville fortifiée (à l'emplacement actuel du parking de l'Enclos de l’Évêché)[66], conquiert définitivement et entièrement l'ile de Bretagne (actuelle Grande-Bretagne).
Boulogne est d'abord nommée en latin Gesoriacum sous l'empereur Claude, puis Bononia ou Bolonia (nom d'origine celtique) vers le IIIe siècle ; l'étymologie de ce nom fait l'objet d'une hypothèse[67].
À la fin du IIIe siècle, le préfet Carausius, d'origine ménapienne, commandant de la flotte de Gesoriacum s'allie aux Francs, fait sécession de l'empire et prend le contrôle de la Bretagne et du Nord de la Gaule. Le nouveau tétrarque, Constance Chlore, ne parvient à reprendre la ville de Gesoriacum qu'après bien des difficultés en 294, et il lui faudra encore deux ans pour éliminer de Gaule le reste des troupes révoltées et préparer une invasion de la Bretagne. Sa flotte part de Gesoriacum en 296 divisée en deux groupes, l'un dirigé par Constance en personne, l'autre par son préfet du prétoire, Julius Asclepiodotus. Un brouillard épais contraint la flotte de Constance Chlore à revenir en Gaule, mais permet à la flotte d'Asclepiodotus de débarquer sans être repéré et de reconquérir la Bretagne.
Au Ve ou VIe siècle Zosime les mentionne comme germaniques[68], ce qui indiquerait un apport local de populations franques, de parler germanique, installés soit comme fédérés entre 250 et 350 par les Romains, soit au moment des grandes invasion du Ve siècle.
Moyen Âge
Au Moyen Âge, Boulogne est le siège du comté de Boulogne. Un de ses comtes, Eustache II as grenons (« aux belles moustaches »), envahit l'Angleterre avec Guillaume le Conquérant. Il est le mari de sainte Ide et le père de Godefroy de Bouillon. Un autre, Étienne de Blois, est roi d'Angleterre au XIIe siècle. Alphonse de Portugal, mari de la comtesse de Boulogne Matilde II, est roi de Portugal. Baudouin de Boulogne, comte de Boulogne, frère de Godefroy de Bouillon, est le premier roi chrétien de Jérusalem.
Le , Isabelle de France, fille de Philippe le Bel, épouse dans l'église abbatiale située en haute ville le roi Édouard II d'Angleterre.
En 1477, le roi Louis XI échange le comté de Boulogne et la jugerie de Lauraguais[69],[70].
Époque moderne
Boulogne est attaquée à trois reprises par les Anglais depuis l'enclave de Calais pendant la première moitié du XVIe siècle. Le 26 juillet 1544, la Tour d'Ordre romaine est détruite. Boulogne tombe en septembre 1544 ; elle est presque aussitôt ré-assiégée, en octobre, par les troupes du dauphin de France (futur Henri II) dont l’avant-garde est commandée par Blaise de Monluc. Mais l'indiscipline des mercenaires ruine l'assaut. Le traité d'Ardres (juin 1546) prévoit la restitution de la ville à la France, mais reste sans effet. Il faut attendre le siège mené par Henri II (en 1549 et 1550) et le traité d'Outreau pour que la ville redevienne française. Ronsard y fait allusion dans son Hymne d'Henri II :
- « Et sans en faire bruit, par merveilleux effortz,
- Tu avois ja conquis de Boulongne les forts,
- Et par armes contraint cette arrogance Angloise
- A te vendre Boulongne et la faire Françoise. »
- (v. 1581-1584)
La signature du traité d'Outreau entre les Français et les Anglais a lieu le (rachat de 400 000 écus d’or). À cette époque, la ville est encore majoritairement flamande.
En 1662, alors que Louis XIV vient d'acheter au roi d'Angleterre la place forte de Dunkerque, enlevée quatre ans plus tôt aux Espagnols par la coalition franco-britannique, les Boulonnais, bourgeois et paysans, se révoltent contre le roi de France, en raison de la pression fiscale accrue et des réquisitions pour le financement des guerres incessantes.
La révolte des Lustucru est soutenue en sous-main par les agents du roi d'Espagne, avec qui la guerre reprend en 1667, et dont la frontière se trouve à une vingtaine de kilomètres de l'entrée de Boulogne. En effet, jusqu'à 1678 (paix de Nimègue), la frontière passe encore entre Longueville et Escœuilles. Le pouvoir central exerce alors une répression féroce sur la région : de nombreux habitants des campagnes sont massacrés. Trois mille survivants, qui n'ont pu s'enfuir de l'autre côté de la frontière, sont envoyés aux galères.
Au XVIIIe siècle, Boulogne est un port de pêche en décadence (hareng à l'automne et maquereau au printemps), qui voit la montée en puissance de la contrebande entre l'Angleterre et la France[71]. Cette fraude, appelée smogglage, concerne surtout des produits courants (thé, tissus) ou des alcools (eaux-de-vie, vins, genièvre), surtaxés en Angleterre. Encouragé par les autorités françaises, ce trafic atteint des sommets dans les années 1780, avec près de 6 millions de livres de rapport annuel, contre 500 000 livres pour toutes les pêches[72].
Durant ce siècle, les corsaires boulonnais sont très actifs, notamment pendant la guerre de Succession d'Espagne (1744-1748) et de Sept Ans. Ils font de nombreuses prises et annoncent les grands succès durant la Révolution française et l'Empire, emmenés par le fameux baron Bucaille (Jacques-Oudart Fourmentin).
Après guerre, la pêche industrielle se développe fortement, avec des chalutiers très présent en Atlantique du Nord-Est, jusqu'au nord et à l'ouest des îles Britanniques[73].
Époque contemporaine
Le , vente à l'encan[74] de la cathédrale, du palais épiscopal et des dépendances pour la somme de 510 000 francs. Tout sera démoli pierre à pierre par les adjudicateurs. Le 19 juin 1800, la première vaccination contre la variole en France est effectuée sur trois petites filles de la rue des Pipots : Mlles Beugny, Hédouin, et Spitalier.
C'est autour de Boulogne que Napoléon Bonaparte assembla entre 1803 et 1805 la « Grande Armée » ou armée des côtes de l'Océan ; la première distribution de la Légion d'honneur a lieu au camp de Boulogne, le .
Boulogne-sur-Mer bénéficia de grands travaux portuaires, comme l'aménagement d'un bassin circulaire sur la rive gauche dans le but d'accueillir la flotte qui devait assurer la maîtrise du détroit ; on connaît cette structure sous le nom du bassin Napoléon. Deux ponts furent inaugurés, ils furent jetés au-dessus de la Liane pour relier Capécure à Boulogne. Cet ensemble de structure passe pour être à l'origine de la prospérité de Boulogne au XIXe siècle. L'idée d'un débarquement fut abandonnée en août 1805, Napoléon préféra envoyer l'Armée des Côtes et de l'Océan soutenir la campagne d'Autriche (victoire de la bataille d'Austerlitz).
Puis le XIXe siècle est marqué par différents projets d'aménagement qui accompagnent la croissance de la ville et le développement du tourisme balnéaire :
- en 1825 est inauguré le Palais de Neptune[75], premier établissement marquant le début d'un essor rapide de la vogue des bains de mer ;
- la ligne de chemin de fer Paris - Amiens - Boulogne est achevée en 1848, et celle Boulogne - Calais, qui traverse le coteau de la haute-ville par les tunnels de la Hauteville et d'Odre est mise en service en 1867 par la Compagnie des chemins de fer du Nord ;
- le 19 juin 1863, un casino municipal à orientation très mondaine et pourvu d'équipements d'hydrothérapie en sous-sols est inauguré ;
- un réseau de tramway fonctionne de 1881 à 1897, avec une ligne hippomobile à voie normale, puis, jusqu'en 1951, deux lignes de tramways électriques[76].
-
Le tramway dans la Grand Rue (centre-ville).
-
Le tramway de Boulogne à son terminus de Hardelot, avant 1914.
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Le tramway dans la rue Thiers (centre-ville).
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Un tramway sur le quai Gambetta.
-
Le tramway dans le quartier du Dernier Sou.
Boulogne devient le premier port de pêche français et une station balnéaire très attractive, grâce notamment aux bains de mer, directement importés d'Angleterre. De 1835 à 1885, Boulogne est la ville la plus peuplée du Pas-de-Calais et l'une des villes les plus peuplées de la région (deuxième derrière Lille jusqu'en 1850). On compte, en 1854, 5 000 Anglais (et jusqu'à 15 000 en été) sur près de 31 000 habitants.
Le , le capitaine Ferber, pionnier de l'aviation, se tue lors d'un meeting aérien.
Lors de la Première Guerre mondiale, la ville se trouve assez loin du front pour être épargnée mais les populations souffrent de la guerre et en conservent des séquelles visibles sur le monument aux Morts. La ville sert de cantonnement des alliés, en particulier des britanniques, mais aussi de zone de repos et de soins[77]. Demeure aussi un dépôt de munitions immergées en mer non loin du port.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Boulonnais furent très actifs contre l'occupant allemand : dès septembre 1941, intervenaient les premiers sabotages par ce qui allait devenir le front national de la résistance de Boulogne, créé par Roger Thierry, Eugène Blamangin et Émile Popelier, qui regroupera jusqu'à quatre cents résistants encadrés par Firmin Blondeel et Louis Fourrier[78]. Les Allemands comme les Alliés épargnent la ville haute (citadelle, remparts, château, basilique Notre-Dame, église Saint-Nicolas) et les maisons bourgeoises de l'ancien rivage. Mais en 1943 et 1944, la ville est bombardée, en particulier les quartiers Capécure et Saint-Pierre qui sont presque entièrement rasés, ce qui explique l'architecture typique de l'après-guerre qui caractérise aujourd'hui ces quartiers. À la fin de la guerre, Boulogne est déclarée détruite à 85 %, il s'agit de la ville de France qui a connu le plus de bombardements aériens[79]. De fin 1940 à 1944, les boulonnais vivaient dans des caves[80]. Le réalisateur Alain Resnais évoque ce traumatisme dans son film Muriel ou le Temps d'un retour. Dans la nuit du 5 au , jour du débarquement, se tient au large de Boulogne l'opération de diversion Glimmer où les bombardiers britanniques Lancaster ont laissé tomber des paillettes suivant un motif progressif afin de créer l'illusion d'une grande flotte sur les écrans des radars côtiers allemands. Boulogne, tenue par une garnison de 10 000 Allemands commandée par Ferdinand Heim est libérée en , au cours de l'opération Wellhit (17-23 septembre)[81],[82] par des Canadiens qui ont surpris les Allemands en arrivant au cœur de la citadelle par un souterrain secret[83].
Début du XXIe siècle et déclin économique
La fin du XXe siècle et le début du XXIe siècle sont marqués par le déclin économique de l'une des villes les plus dynamiques de France jusque là. La population, l'activité touristique et le revenu par habitant baissent, le taux de chômage et le taux de pauvreté augmentent et le port de Boulogne, poumon économique de la ville, souffre de la concurrence[84].
De nombreuses entreprises boulonnaises ferment, causant une forte augmentation du chômage. Celle qui a le plus marqué est celle des hauts-fourneaux de la Comilog en 2003. La Comilog de Boulogne-sur-Mer fabriquait du ferromanganèse et était l'un des sites de production les plus importants du monde[85]. De plus, le site produisait de nombreux emplois directs et indirects pour les Boulonnais et près de 58 % de l'activité portuaire de Boulogne était directement liée à l'activité industrielle de la Comilog[86]. Le site met fin à ses activités en 2003 pour plusieurs raisons : hausse du prix de la matière première, concurrence internationale, baisse de la demande[87], problèmes écologiques (le port et la plage de Boulogne ont longtemps été classés parmi les plus pollués de France, à cause du mercure notamment), etc. La fermeture de la Comilog, annoncée comme une « catastrophe pour la ville » par le maire de Boulogne[87], a eu en effet d'importantes conséquences[88] : outre le licenciement des nombreux employés, le trafic du port de commerce est réduit de 60 %, ce qui fait passer le port de Boulogne à la vingtième place des ports de commerce français ; la communauté d'agglomération du Boulonnais est également privée de plusieurs millions d'euros de taxe professionnelle.
L'importance du port de Boulogne est remise en question à la suite de la forte baisse du trafic du port du commerce, causée par la fermeture de ces entreprises, et la baisse du trafic des voyageurs vers l'Angleterre, due à la concurrence face au port de Calais et à l'ouverture du tunnel sous la Manche. Outre l'aspect économique, l'arrêt progressif du transmanche prive Boulogne de nombreux emplois, d'une importante visibilité nationale et internationale et des nombreux touristes qui passaient par le Boulonnais auparavant. Le port souffre également du déclin de la filière halieutique. L'avenir du port fait aujourd'hui l'objet de débats politiques. D'un côté, ceux qui veulent que le port se tourne exclusivement sur la pêche et la plaisance et d'autres préférant une diversification des activités. En 2007, la CCI de Boulogne, gestionnaire du port, soutenue par la région, semble avoir gain de cause. Un hub port destiné aux escales des BGV et aux services fret[89], un terminal roulier et des entreprises halieutiques remplacent les 40 ha de la friche Comilog. Mais l'activité transmanche étant interrompue depuis 2010, le hub port, construit en 2009 pour 46 millions d'euros, n'a quasiment jamais été utilisé[90]. En 2014, Dominique Dupilet, président du conseil général du Pas-de-Calais, et Frédéric Cuvillier, maire de Boulogne et secrétaire d'État, dénoncent la CCI Côte d'Opale comme responsable de l'abandon du port de Boulogne en privilégiant Calais pour tous ses projets[91],[92].
Durant la même période, de nombreux commerces en ville ferment comme les Galeries Lafayette, le Furet du Nord, Chapitre (livres et multimédia) et d'autres commerces réputés et appréciés[93],[94]. Cette situation relance le débat sur le stationnement, la piétonnisation du centre-ville[95], le coût des loyers pour les commerçants ou encore l'impact des grands centres commerciaux en périphérie et du commerce en ligne sur les petits commerces en ville[96],[97]. L'arrêt du transmanche et la baisse du nombre d'activités en ville entraînent une importante baisse du tourisme. En 2013, 60 % des touristes qui viennent à Boulogne le font pour se rendre à Nausicaá[98].
D'après une étude de la DIRECCTE parue en avril 2015, le Boulonnais est l'une des zones de la région et du pays les plus en déclin depuis les années 1960. La croissance économique est l'une des plus faibles et devrait le rester jusque 2030 selon la DIRECCTE et l'INSEE. C'est également la seule zone au sein du Nord–Pas-de-Calais à ne pas avoir tiré profit de la reprise économique dans les années 2000. Depuis la crise de 2008, l’activité économique a encore reculé de 8,6 % (4,5 % au niveau régional)[99].
La situation économique de la ville est longuement abordée dans le film Chante ton bac d'abord sorti en 2014.
Politique et administration
Boulogne-sur-Mer est le siège de la communauté d'agglomération du Boulonnais et du regroupement de trois structures intercommunales appelé Pays Boulonnais.
Le territoire de la commune est divisé en plusieurs parties, chacune rattachée à un canton : d'abord en deux de 1868 à 1984, puis en trois jusqu'en 1991, puis en quatre jusqu'en 2014. Aujourd'hui, à la suite du redécoupage cantonal visant à réduire le nombre de cantons, la ville est divisé en deux :
- le nord de la ville (quartiers Gambetta, Saint-Pierre, Chemin-Vert, Beaurepaire et une partie du centre-ville et du Dernier-Sou) abritant 23 904 habitants en 2012 (soit 56 % de la population de la ville) appartient au canton de Boulogne-sur-Mer-1 ;
- le sud de la ville (quartiers Capécure, Bréquerecque, Vieille-ville et l'autre partie du centre-ville et du Dernier-Sou) abritant 18 881 habitants en 2012 (soit 44 % de la population de la ville) appartient au canton de Boulogne-sur-Mer-2.
Tendances politiques et résultats
Comme de nombreuses villes de la région, Boulogne-sur-Mer est une ville de gauche, privilégiant les candidats de gauche aux élections présidentielles et les plébiscitant aux élections régionales, législatives et cantonales.
Parmi les personnalités politiques importantes ayant exercé à Boulogne-sur-Mer :
- Guy Lengagne a été maire de Boulogne de 1977 à 1989 et de 1996 à 2002 ainsi que ministre de la Mer de 1983 à 1986.
- Frédéric Cuvillier est maire de Boulogne depuis 2002 et a également été député et ministre des Transports et de l'Économie maritime des gouvernements Jean-Marc Ayrault entre 2012 et 2014. Pour honorer l'engagement des membres du gouvernement de ne pas cumuler de mandats d'élus avec la fonction de ministre, ce dernier a laissé pendant son mandat de ministre sa place de maire à Mireille Hingrez-Céréda[100] et son siège de député au maire d'Outreau, Thérèse Guilbert[101]. Il récupère son poste de maire et quitte son poste de ministre en 2014.
- Jack Lang a été plusieurs fois ministre et a également été député à Boulogne-Nord (6e circonscription du Pas-de-Calais) de 2002 à 2012.
Élections présidentielles, résultats des deuxièmes tours. | |||||||
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Année | Élu(e) | Battu(e) | Participation | ||||
2002 | 80,99 % | Jacques Chirac | RPR | 19,01 % | Jean-Marie Le Pen | FN | 70,59 % [102] |
2007 | 46,67 % | Nicolas Sarkozy | UMP | 53,33 % | Ségolène Royal | PS | 78,28 % [103] |
2012 | 61,83 % | François Hollande | PS | 38,17 % | Nicolas Sarkozy | UMP | 76,87 % [104] |
Élections législatives, résultats des deuxièmes tours. | |||||||
Année | Élu(e) | Battu(e) | Participation | ||||
2002 | 56,04 % | Guy Lengagne | DVG | 43,96 % | Jean-Pierre Pont | UMP | 56,84 % [105] |
2007 | 67,80 % | Frédéric Cuvillier | PS | 32,20 % | Annick Valla | UMP | 59,26 % [106] |
2012 | 57,43 % | Frédéric Cuvillier élu au premier tour | PS | 18,55 % | Laurent Feutry | NC | 54,31 % [107] |
Élections européennes, résultats des deux meilleurs scores. | |||||||
Année | Élu(e) | Battu(e) | Participation | ||||
2004 | 37,15 % | Henri Weber | PS | 12,07 % | Carl Lang | FN | 36,47 % [108] |
2009 | 26,77 % | Gilles Pargneaux | PS | 16,42 % | Dominique Riquet | UMP | 33,64 % [109] |
2014 | 33,44 % | Marine Le Pen | FN | 18,77 % | Gilles Pargneaux | UG | 38,25 % [110] |
Élections régionales, résultats des deux meilleurs scores. | |||||||
Année | Élu(e) | Battu(e) | Participation | ||||
2004 | 57,14 % | Daniel Percheron | PS | 25,09 % | Jean-Paul Delevoye | UMP | 58,10 % [111] |
2010 | 59,46 % | Daniel Percheron | PS | 20,63 % | Valérie Létard | MAJ | 43,55 % [112] |
Élections cantonales, résultats du second tour. | |||||||
Boulogne-sur-Mer est chef-lieu de plusieurs cantons, cf. les résultats de Boulogne-sur-Mer-Nord-Est, Boulogne-sur-Mer-Nord-Ouest, Boulogne-sur-Mer-Sud jusque 2014, et Boulogne-sur-Mer-1 et Boulogne-sur-Mer-2 depuis 2015. | |||||||
Élections municipales, résultats des deux meilleurs scores du second tour. | |||||||
Année | Élu(e) | Battu(e) | Participation | ||||
2001 | % | % | % [117] | ||||
2008 | 71,61 % | Frédéric Cuvillier élu au premier tour | PS | 12,71 % | Richard Honvault | DVD | 55,64 % [118] |
2014 | 54,79 % | Frédéric Cuvillier | PS | 26,14 % | Antoine Golliot | FN | 56,59 % [119] |
Référendums. | |||||||
Année | Oui (national) | Non (national) | Participation | ||||
1992 | 47,72 % (51,04 %) | 52,28 % (48,96 %) | 62,76 % [120] | ||||
2000 | 71,56 % (73,21 %) | 28,44 % (26,79 %) | 27,37 % [121] | ||||
2005 | 35,48 % (45,33 %) | 64,52 % (54,67 %) | 63,55 % [122] |
Liste des maires
Conseil municipal
Groupe | Parti | Tête de liste | Effectif | Statut | ||
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J'aime Boulogne | PS | Frédéric Cuvillier | 34 | majorité | ||
Boulogne-sur-Mer Bleu-Marine | FN | Antoine Golliot | 6 | opposition | ||
Boulogne, c'est vous | UMP | Philippe Rousseaux | 2 | opposition | ||
Nouvelle énergie pour Boulogne | Multipartisme | Richard Honvault | 1 | opposition |
Instances judiciaires et administratives
Boulogne-sur-Mer dispose d'un palais de justice datant de 1852 situé dans sa vieille ville. De style néoclassique, il présente une façade ordonnée, d'ordre dorique au premier niveau, ionique au second. Au fronton, la loi est appuyée sur la Justice, entourée de quatre autres allégories, figurant le Commerce, l'Industrie, l'Artisanat et les Arts. Les grandes niches du premier étage abritent des statues de Charlemagne et de Napoléon[125].
Aujourd'hui, il fait office de tribunal de grande instance[126] et de tribunal pour enfants pour un territoire assez vaste, regroupant le Boulonnais mais aussi le Calaisis et le sud de la Côte d'Opale[127].
La ville abrite aussi le site judiciaire des Tintelleries, rue Faidherbe, dans le centre-ville, qui joue le rôle de tribunal d'instance, de tribunal de commerce et de conseil de prud'hommes. Ce lieu se situe depuis 1957 sur le terrain d'un couvent et d'une église (l'église Saint-Alphonse de Liguori) détruits lors de la seconde Guerre mondiale[128].
Boulogne-sur-Mer relève également de la cour d'appel de Douai, du tribunal administratif de Lille et de la cour administrative d'appel de Douai[127]
Police et criminalité
Le taux de violence à Boulogne-sur-Mer est de 4,39 faits pour 1 000 habitants, ce qui est inférieur à la moyenne nationale, qui se monte à 5,93 faits pour 1 000 habitants[129]. Par ailleurs, d'après les statistiques de police de la commune, on estimait à environ 6 029 le nombre de crimes et de délits pour l'année 2013[réf. souhaitée].
En 2012, les quartiers de Beaurepaire et du Chemin Vert sont placés en zone de sécurité prioritaire par les ministères de l'Intérieur et de la Justice[130].
Politique environnementale
Comme beaucoup de grandes villes, Boulogne-sur-Mer a intégré les préoccupations environnementales dans ses réflexions. Outre la création d'un écoquartier prévu en remplacement des friches industrielles derrière la gare de Boulogne-Ville, de nombreux projets axés sur le « développement durable » sont en cours de développement : diminution de la consommation d'énergie dans les logements, développement des pistes cyclables et des transports en commun, développement de l'éclairage basse consommation, développement des espaces verts, mise en place de containers enterrés pour la collecte, etc[131].
La centrale nucléaire la plus proche est celle de Gravelines, située à environ 60 km de Boulogne[132]. Des éoliennes sont par ailleurs installées sur le port.
La CAB assure l’alimentation en eau potable et l'assainissement avec une station d'épuration à Boulogne d'une capacité de 200 000 équivalent-habitants[133]. Veolia assure l’entretien des équipements[133]. La CAB a également la compétence en matière de gestion des déchets. Les ordures sont transportées au centre de stockage de déchets ultimes de Dannes (équipé d’une récupération de biogaz) ou au centre de tri de Saint-Martin-Boulogne[134].
Jumelages
- Folkestone (Angleterre)
- Deux-Ponts (Allemagne) depuis 1959
- Safi (Maroc) depuis 2007
- La Plata (Argentine)
Population et société
Démographie
Évolution démographique
En 2012, la commune comptait 42 785 habitants. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du XXIe siècle, les recensements des communes de plus de 10 000 habitants ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[Note 3],[Note 4].
Au dernier recensement de 2012, la commune occupe le deuxième rang des villes les plus peuplées au niveau départemental, le huitième au niveau régional et le 159e rang au niveau national[2].
La population de Boulogne-sur-Mer atteint son maximum dans la première moitié du XXe siècle (entre 50 000 et 55 000 habitants), puis est fortement touchée par la seconde Guerre mondiale et ne retrouva jamais sa population d'antan.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (18,6 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (19,8 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (54 %) est supérieur de plus de deux points au taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 46 % d’hommes (0 à 14 ans = 22,5 % ; 15 à 29 ans = 24,4 % ; 30 à 44 ans = 20 % ; 45 à 59 ans = 18,9 % ; plus de 60 ans = 14,2 %) ;
- 54 % de femmes (0 à 14 ans = 17,8 % ; 15 à 29 ans = 23,4 % ; 30 à 44 ans = 18,2 % ; 45 à 59 ans = 18,3 % ; plus de 60 ans = 22,3 %).
Origine de la population
L'analyse des patronymes de la région, francisés au cours des siècles, montre que les Boulonnais sont essentiellement d'origine scandinave, flamande, picarde ou anglaise[réf. nécessaire].
En 2011, on compte 1 527 immigrés à Boulogne[138], soit 3,6 % de la population de la commune, ce qui est inférieur à la moyenne nationale (8,7 %).
Enseignement
Les établissements scolaires de Boulogne-sur-Mer dépendent de l'académie de Lille et les écoles primaires dépendent de l'inspection académique du Pas-de-Calais. Pour le calendrier des vacances scolaires, Boulogne est en zone B.
Enseignement primaire et secondaire
La ville est également équipée de plusieurs écoles maternelles, primaires, ainsi que des collèges (Daunou, Langevin, Angellier, Haffreingue, Godefroy-d- Bouillon…).
Lycées
- Lycée public polyvalent Mariette :
- Situé dans le quartier Beaurepaire, le lycée est, avec un effectif de plus de 2 000 élèves, le plus grand de Boulogne et l'un des plus grands de la région. Il est équipé d'un internat.
- Formations proposées : 2e générale ; Premières et terminales ES, L, S (SVT), STG et ST2S ; BTS Gestion ou Commerce ; CPGE littéraires (hypokhâgne-khâgne) et scientifiques (MPSI-MP).
- Lycée public polyvalent Edouard-Branly :
- Il est situé dans le quartier Bréquerecque.
- Formations proposées : 2e générale et technologique ; Premières et terminales ES, S (SVT-SI), STL et STI ; BTS dans l'industrie, l'automatisme, l'énergie ou encore le bâtiment.
- Lycée public polyvalent Giraux-Sannier :
- Le lycée est situé dans l'est de Boulogne, à la frontière entre le quartier avec Bréquerecque et la commune de Saint-Martin-Boulogne.
- Formations proposées : 2e générale, 2e professionnelle Gestion Administration ; premières et terminales ES, S (SVT) et STG ; Enseignement supérieur Comptabilité et Gestion.
- Lycée privé général catholique Nazareth-Haffreingue :
- Situé dans le quartier du Dernier Sou, le lycée est né en 2008 de la fusion des lycées Haffreingue-Chanlaire et Nazareth. Il est régulièrement classé parmi les meilleurs lycées de la région[139],[140],[141].
- Formations proposées : 2e générale ; premières et terminales ES, L et S (SVT et SI en partenariat avec le lycée Saint-Joseph).
- Lycée privé technique et professionnel Saint-Joseph :
- Le lycée est situé à la frontière entre le quartier du Dernier Sou et la commune de Saint-Martin-Boulogne. Il est connu pour sa réplique miniature des 24 Heures du Mans, organisée chaque année depuis 2003.
- Formations proposées : 2e générale et technologique ; Premières et terminales S (SI), STI, ST2S et STG ; Baccalauréat professionnel ; BTS (ATI, IRIS, CRSA…).
- Lycée public professionnel Jean-Charles-Cazin :
- Le lycée se situe dans le centre-ville.
- Formations proposées : 2e professionnelle ; CAP en commerce, vente, restauration, etc. ; Bac Pro commerce, vente, vêtements, accueil et accompagnement à la personne, etc.
- Lycée public professionnel maritime de Boulogne - Le Portel :
- Construit en 1959, le lycée se situe entre le quartier de Capécure et la commune du Portel.
- Formations proposées : CAP Matelot ; bac pro Conduite et Gestion des Entreprises Maritimes, Electromécanicien Marine ; Nautisme ; Capitainerie ; Mécanique ; etc[142].
Universités
Les centres universitaires Saint-Louis, Le Musée (tous deux dans le centre de Boulogne) et Capécure (dans le quartier du même nom) accueillent une partie de l’université du Littoral Côte d'Opale (ULCO), 3 500 étudiants y sont inscrits[143]. L'université est répartie entre cette ville, Calais, Dunkerque et Saint-Omer pour un total de 11 000 étudiants.
Plusieurs formations sont proposées sur le site de Boulogne :
Des formations dans la filière halieutique et le monde marin sont également proposées, en particulier sur le site de Capécure, qui abrite aussi l'IUT de Boulogne.
Boulogne abrite aussi plusieurs sites de recherche pour l'ULCO et des services pour les étudiants (logement, restauration, associations et manifestations étudiantes…).
En partenariat avec l'université Lille II, l'Institut de formations en soins infirmiers (IFSI), situé à côté du centre hospitalier, propose l'enseignement de la première année de médecine et la formation à divers métiers de la santé (aide-soignant, infirmier, dentaire).
Université d'été
L’Université d’été de Boulogne-sur-Mer est une association avec pour but de faire découvrir à des étudiants étrangers la région de Boulogne-sur-Mer, sa culture et ses traditions, la mise en relation avec les habitants, l'accueil et l'animation.
Autres équipements
Un réseau de trois médiathèques est également ouvert au public.
Manifestations culturelles et festivités
Festivités
- Festival de la Côte d'Opale
- Festival Poulpaphone : rap, métal, électro, reggae, rock...
- Camp de Boulogne : reconstitutions de batailles napoléoniennes en été
- Fête de la mer : rassemblement de navires et vieux gréements tous les deux ans, en juillet
- Nuit de la Promenade guidée (Ville fortifiée)
- Fête du hareng
- Défilé de la Saint-Nicolas dans le centre-ville avec feux d'artifices sur le port.
- La route du Poisson, manifestation sportive d'attelage équestre en septembre
- L'Enduropale, course de motos organisé début février dans les dunes du Touquet. Chaque année, plus de 2 000 motos partent du quartier Bréquerecque à Boulogne en direction du Touquet[144].
- Festival BD de Boulogne-sur-Mer.
- La Cavalcade d'Été dans les rues du centre-ville, le 15 août.
- Prestations et parades des deux géants locaux, Batisse et Zabelle
- Spectacle « son et lumière » L'étonnante histoire de Boulogne-sur-Mer avec 250 figurants et 700 costumes qui raconte l'histoire de la ville de l'époque romaine à aujourd'hui.
- Festival Max de Zik contre la violence
- Intramurock
- La Revue
- La Fête de la Musique dans les rues du centre-ville, le 21 juin
- La Fête du sport, sur les berges de la Liane, entre fin août et mi septembre
- Les Guénels autour de la Saint-Nicolas
- Nos Quartiers d'Été durant les vacances estivales, permettant aux personnes ne pouvant partir en vacances de profiter d'animations organisées par le tissu associatif boulonnais et gérées par l'association D.S.U. (Développement Social Urbain).
Évènements
- Premier congrès mondial d'espéranto en 1905 à Boulogne-sur-Mer.
- Festival Vidéo de Boulogne-sur-Mer réédité du 23 au 26 mai 2012[145].
- Accueil du Centre Pompidou Mobile en 2012. Exposition d'œuvres d'art célèbres du Centre Pompidou[146].
- Expositions temporaires au château musée de Boulogne-sur-Mer et à Nausicaá.
Santé
Boulogne-sur-Mer dispose de deux établissements de santé, qui s'ajoutent aux différents cabinets médicaux de la ville :
Le centre hospitalier de Boulogne-sur-Mer (CHB), aussi appelé centre hospitalier Duchenne du nom du docteur Duchenne de Boulogne, est un établissement de santé public d'une capacité de 1 080 lits et places. Il rassemble 2 030 salariés et 180 médecins. Le CHB dispose également d'un service d'accueil des urgences (43 229 passages par an), d'un SMUR, d'une UHCD et assure le secours médicalisé en mer[147]. Il s'agit du premier hôpital de la Côte d'Opale[148].
Le centre hospitalier de Boulogne-sur-Mer dispose également :
- d'un plateau technique important ;
- d'une unité de chirurgie ambulatoire ;
- d'une unité de soins intensifs de cardiologie ;
- d'une unité de soins intensifs de néonatalogie ;
- d'un service de réanimation polyvalente ;
- d'un centre de la mémoire ;
- d'une unité neurovasculaire ;
- la prise en charge de la douleur chronique rebelle ;
- la prise en charge de l'obésité ;
- d'un institut de formation en Soins Infirmiers et Aides-Soignants.
Le Centre médical chirurgical obstétrical Côte d'Opale de Saint-Martin-Boulogne, situé à 800 mètres de la frontière avec la ville de Boulogne, est un établissement hospitalier privé qui dispose de 246 lits et places d'hospitalisation répartis en chirurgie, médecine, gynécologie-obstétrique et cardiologie. Sur le site se trouvent également un laboratoire d'analyses médicales, les services de radiologie et de kinésithérapie ainsi que les cabinets de consultations privées des médecins[149].
Sports
La ville compte de nombreux équipements sportifs : des salles de sports, des courts de tennis, des stades[150], la piscine de Nausicaá, le complexe piscine-patinoire Hélicéa, les centres d'aviron et de canoë, etc. De nombreuses activités sont également proposées sur la plage de Boulogne (voile, plongée, char à voile, kitesurf…)[151]. La ville bénéficie aussi de nombreux équipements dans les communes environnantes : parcours de golf à Wimereux et Hardelot, centres équestres à La Capelle et Hardelot, complexes multi-sports à Saint-Martin et Outreau, etc.
Le club de football professionnel de Boulogne, l'Union sportive Boulogne Côte d'Opale (USBCO), est relégué en Ligue 2 en 2010 après avoir appartenu à l'élite du football français, puis en National (3e division) en 2012[152]. Le club dispute ses matchs à domicile au stade de la Libération (15 034 places), situé dans le quartier du Dernier Sou, dans l'Est de la ville.
L'équipe de basket-ball professionnel, le Stade olympique maritime boulonnais (SOMB), évolue en deuxième division (Pro B) depuis 2010 (et a même joué parmi l'élite, la Pro A, durant la saison 2014-2015[153]). Elle dispute ses matchs à domicile salle Damrémont (2 000 places), située sur la rive gauche de la Liane. Fait remarquable, l'ESSM, équipe basée au Portel (commune voisine de Boulogne), évolue également en Pro B. Faute de salle homologuée par la fédération, les deux équipes disputaient d'ailleurs leurs matchs dans la même salle entre 2007 et 2014.
Boulogne a aussi des équipes de « haut niveau » très reconnues en sports nautiques, en aviron et en canoë notamment[154]. Ces clubs forment de nombreux champions de France et médaillés olympiques.
Comme d'autres villes du Pas-de-Calais, Boulogne-sur-Mer a fait office de base arrière pour les Jeux olympiques de Londres 2012 où de nombreuses délégations sportives françaises et étrangères sont venus pour peaufiner leur préparation avant les Jeux[155]. Un nouveau stade nautique a notamment été inauguré pour l'occasion et est aujourd'hui utilisé par les sportifs de haut niveau du territoire[156].
Les reliefs du Boulonnais attirent également les cyclistes. La ville a accueilli le Tour de France en 1949, 1994, 2001 et 2012[157] et les championnats de France de cyclisme sur route en 2005 et 2011.
Boulogne, sur son circuit spécifique, a accueilli la Coupe internationale des Voiturettes entre 1906 et 1924, ainsi que le Grand Prix automobile de Boulogne et la Coupe Georges Boillot Sport sans discontinuer de 1921 à 1928.
Médias locaux
L’émetteur situé au sommet du Mont Lambert permet aux boulonnais de regarder la télévision et d'écouter la radio.
Boulogne reçoit l'une des 24 antennes régionales de France 3, France 3 Nord-Pas-de-Calais, ainsi qu'une édition locale "France 3 Côte d'Opale".
Opal'TV, seule chaine de télévision locale à Boulogne, auparavant disponible sur la TNT, a cessé d’émettre fin 2014. De plus, le territoire du boulonnais ne reçoit pas la chaine régionale Wéo.
Sur le plan radiophonique, la ville est couverte par de nombreuses stations locales, comme Radio 6 (92,0 MHz), Transat FM (98,5 MHz), Delta FM (100,7 MHz), Contact (90,4 MHz), La radio de la mer (105,0 MHz), mais aussi des déclinaisons régionales d'acteurs nationaux comme Virgin Radio Côte d'Opale (91,5 MHz) ou NRJ Nord Littoral (102,2 MHz). En 2014, Europe 1, RFM et Fun Radio sont les radios les plus écoutées par les boulonnais[158].
Concernant la presse, l'hebdomadaire La Semaine dans le Boulonnais est le principal journal du boulonnais. Le quotidien La Voix du Nord est également présent, avec une édition spéciale Boulogne-sur-Mer. Le mensuel Touz'azimuts est dédié aux événements et aux loisirs dans le boulonnais. Il y a également des publications internes, comme "Boulogne-sur-Mer le Mag" (ou "BMag") par la mairie et "Agglorama" par la communauté d'agglomération du boulonnais.
Cultes
Catholiques
La fonction religieuse ancienne de la ville relève du fait qu'elle était le siège d'un ancien évêché (d'où la présence d'une cathédrale), tête du diocèse de Boulogne-sur-Mer ayant existé entre 1566 et 1801 (année pendant laquelle il est dissous pour être intégré en totalité au diocèse d'Arras). Le diocèse de Boulogne correspondait a un territoire s'étendant jusqu'à Étaples, Montreuil, Hesdin, Saint-Pol-sur-Ternoise et Calais.
L'histoire religieuse de Boulogne est aussi marquée par sainte Ide, mère de Godefroy de Bouillon, qui fut nommée patronne de Boulogne et de son comté par le roi Louis XI en avril 1478.
De plus, un pèlerinage à la Vierge de Boulogne existe depuis le Moyen Âge. Par le passé, ce pèlerinage était très connu dans les autres régions de France. À tel point que les habitants de l'Île-de-France, afin de pouvoir lui rendre hommage, créèrent un pèlerinage secondaire dans la forêt du Rouvre (dont un vestige est le Bois de Boulogne) qui allait favoriser la fondation de « Boulogne-la-Petite » appelée de nos jours Boulogne-Billancourt. Dans les années 1930, cette dévotion fut ranimée par le transport d'une statue placée dans une remorque automobile à laquelle on fit faire le tour de la France.
Les lieux suivants se trouvent donc sur le doyenné du Boulonnais, lui-même faisant partie du diocèse d'Arras :
- Basilique Notre-Dame-de-l'Immaculée-Conception (ancienne cathédrale) ;
- Chapelle Sainte-Ide, rue du Mont-d'Ostrohove ;
- Chapelle du Saint-Sang ou Notre-Dame du Saint-Sang, 55 avenue du Président-John-Kennedy[159] ;
- Chapelle des Sœurs de la Visitation, rue de Maquétra ;
- Église Saint-François-de-Sales, rue de Bréquerecque ;
- Église Saint-Louis, rue Félix-Adam ;
- Église Saint-Michel, boulevard Saint-Michel ;
- Église Saint-Nicolas, place Dalton ;
- Église Saint-Patrick, rue du Chemin-Vert ;
- Église Saint-Pierre, rue du Camp-de-Droite ;
- Église Saint-Vincent-de-Paul, place d'Estienne-d'Orves.
Protestants
- Église baptiste, rue du Bras-d'Or
- Église évangélique, rue Émile-Cazin
- Église réformée, avenue John-Kennedy
Israélite
- Synagogue de l'impasse Charles Butor
Musulmane
- Mosquée de Boulogne-sur-Mer, route de Calais (Saint-Martin-Boulogne)
Économie
Revenus de la population et fiscalité
En 2009, le revenu fiscal médian par ménage était de 12 931 €, ce qui est inférieur à la moyenne nationale (18 355 €) et à celle du Pas-de-Calais (15 383 €)[160]. Les disparités entre quartiers sont par ailleurs assez importantes :
Quartier | Revenu moyen (INSEE 2010) |
---|---|
Gambetta-Sainte-Beuve | 19 754 € |
Vieille Ville | 17 546 € |
Dernier Sou | 17 006 € |
Bréquerecque | 16 367 € |
Saint-Pierre | 15 119 € |
Centre-ville | 14 995 € |
Beaurepaire | 14 587 € |
Capécure | 14 002 € |
Chemin Vert | 11 308 € |
Emploi
Les difficultés économiques à Boulogne font que, depuis quelques années, le chômage y est devenu un problème important. La commune a l'un des taux de chômage les plus importants de France, celui-ci s'élevant à 23 %[réf. souhaitée] (21,1 % en 2009[160]). Le bassin boulonnais, avec un taux de chômage longtemps resté inférieur au taux régional, a également bien augmenté ces dernières années (s'élevant à 14 % en 2014[161]).
Répartition des emplois par secteur d'activité économique
Agriculture | Industrie | Construction | Commerces, transports et services | Administration publique, enseignement, santé, action sociale | ||
---|---|---|---|---|---|---|
Boulogne-sur-Mer | 2,4 % | 12,2 % | 3,7 % | 45,2 % | 36,5 % | |
Moyenne nationale | 3,0 % | 14,1 % | 6,9 % | 45,1 % | 30,9 % | |
Sources des données : INSEE[162],[163] |
Répartition des emplois par domaine d'activité
Agriculteurs | Artisans, commerçants, chefs d'entreprise | Cadres, professions intellectuelles | Professions intermédiaires | Employés | Ouvriers | |
---|---|---|---|---|---|---|
Boulogne-sur-Mer | 0,5 % | 5,3 % | 11,9 % | 25,1 % | 31,0 % | 26,2 % |
Moyenne nationale | 1,9 % | 6,1 % | 16,2 % | 25,0 % | 28,6 % | 22,2 % |
Sources des données : INSEE[164],[165] |
Le port
Le port de Boulogne-sur-Mer fait partie des trois grands ports maritimes du Nord-Pas-de-Calais avec ceux de Calais et de Dunkerque. Il est devenu un « port régional » en 2007, dans le cadre de la décentralisation.
Les bateaux immatriculés dans la commune ont pour code « BL », selon la liste des quartiers maritimes.
Port de pêche
Avec 34 135 tonnes de poissons pêchés en 2014, Boulogne reste le premier port de pêche français[166], devant le port breton de Lorient (deuxième avec environ 26 000 tonnes par an), malgré une importante baisse ces dernières années (43 952 en 2006 et 36 096 en 2012)[167]. De plus, les activités des entreprises halieutiques de Capécure permettent au port de Boulogne de recueillir chaque année 380 000 tonnes de produits de la mer et d'être le premier transformateur européen des produits de la mer[46]. Boulogne est aussi le siège d’Aquimer[168], seul pôle de compétitivité national dédié à la filière de la pêche et à la valorisation des produits de la mer.
Port transmanche
Sa position géographique idéale a fait de Boulogne un grand port de liaison avec l'Angleterre. Au XIIIe siècle, la première liaison commerciale avec l'Angleterre fut créée à Boulogne[25]. Dès le XVIIIe siècle, de nombreux transports de voyageurs à travers la Manche seront lancés à Boulogne si bien que, jusque dans les années 1990, Boulogne était le deuxième port de voyageurs en France[25],[169],[170]. Mais l'ouverture du tunnel sous la Manche et le développement du port de Calais à la fin du XXe siècle ont causé la baisse du trafic du port et la fermeture progressive des lignes orchestrées par les différents opérateurs transmanche (notamment SeaLink en 1992 et P&O en 1993[171]), préférant consacrer leurs efforts sur la ligne Calais-Douvres[25]. Le port de Boulogne a encore assuré pendant quelques années le passage d'un flux significatif de passagers vers l’Angleterre (entre 500 000 et 1 million de passagers chaque année jusqu'en 2008[172],[173]) jusqu'à l’arrêt des activités transmanche en septembre 2010[26], malgré l'installation d'un nouveau terminal destiné au transmanche en 2009[174]. Mais l'espoir que la liaison renaisse prochainement subsiste[27].
Port de commerce
Classé dixième port de commerce métropolitain en 1960[175], neuvième en 1990[169], la fermeture des hauts-fourneaux de la Comilog en 2004 a mis un coup de frein au volume d'activité du port de commerce. En effet, près de 58 % de l'activité portuaire de Boulogne était directement liée à l'activité industrielle de la Comilog[86]. Le port de commerce de Boulogne-sur-Mer passe alors à la 20e place du classement en 2005. En 2010, le trafic commercial global du port s'élève à 1 755 164 tonnes.
Port de plaisance
Avec 470 anneaux répartis en trois bassins, le port de plaisance de Boulogne peut accueillir tous les bateaux de plaisance, y compris les voiliers jusqu’à vingt-cinq mètres[176]. Chaque année, le port reçoit environ 3 500 bateaux-visiteurs. La rive du port, située entre la plage et le centre-ville, est aménagée pour les promeneurs et les touristes, et bénéficie d'une forte fréquentation, liée surtout au succès de Nausicaá.
Le port dispose également d'une activité de chantiers navals, la Socarenam[177].
Commerces et services
Le centre hospitalier de Boulogne est le premier employeur du territoire du SCOT en 2010[178], avec plus de 2 000 employés. L'administration et les établissements publics constituent également un pôle d'emploi (équipements scolaires, DDTM, chambres, université, agence d'urbanisme…).
La ville compte de nombreux commerces, bars et restaurants, dans les différents quartiers de Boulogne. À cela s'ajoutent les supermarchés, supérettes et centres commerciaux. Plusieurs centres commerciaux sont installés en ville et en périphérie :
- le centre commercial de la Côte d'Opale, situé en périphérie est, dans la commune de Saint-Martin-Boulogne, est le principal centre commercial du Boulonnais ;
- le centre commercial de la Liane est situé près du centre-ville ;
- le centre commercial Leclerc est situé en périphérie sud, dans la commune d'Outreau.
Le , Boulogne-sur-Mer lance sa monnaie locale, le Bou'Sol[179].
Tourisme
L'agglomération de Boulogne-sur-Mer est la principale destination touristique de la région Nord-Pas-de-Calais après la métropole lilloise[4]. Boulogne accueille de nombreux Français mais sa situation géographique lui permet de recevoir également beaucoup de Belges et d'Anglais. Si la disparition des liaisons avec l'Angleterre a fortement perturbé l'activité touristique de Boulogne, le succès de Nausicaá depuis 1991 a limité les pertes.
Nausicaá, le centre de découverte de l'environnement marin constitué de l'un des plus grands aquariums publics d'Europe, est classé premier site touristique de la région Nord-Pas-de-Calais, deuxième au nord de Paris après le Parc Astérix[180] et quatorzième sur l'ensemble des sites non culturels de France[181].
En tant que ville côtière, Boulogne attire également de nombreux vacanciers sur sa plage, même si celles des communes voisines (Wimereux, Hardelot, Équihen et Le Portel) sont souvent plus appréciées. La richesse du patrimoine attire aussi de nombreux touristes.
La digue Carnot, qui s'avance dans la mer sur près de 3 km, est un lieu privilégié des touristes et des pêcheurs de loisir. Elle abrite le « Phare de Boulogne », seul phare classé « phare en mer » de la région. À la suite de nombreux accidents, cette digue a menacé de fermer à plusieurs reprises.
Depuis le , Boulogne-sur-Mer est classée « station de tourisme »[3]. La commune bénéficie également de la dénomination de « commune touristique » depuis un arrêté préfectoral datant du [182].
Industries et recherche
Boulogne dispose d'un réseau dense de PME et de PMI. Certaines entreprises sont leaders dans leurs spécialités[183] : l'usine de crayons Conté (BiC), le centre d'appels Armatis, l'entreprise d'aliments pour animaux Continentale Nutrition, etc.
De nombreuses entreprises sont spécialisées dans la filière halieutique[183] (Findus, Alfesca, Marine Harvest, Scamer, Copromer, Tradimar, Océan Délices, etc). Il existe également de nombreux centres de recherche dediés à la mer (Ifremer, le pôle de compétitivité Aquimer...).
Les communes voisines abritent également de nombreuses industries sous forme de parcs d'activités[184], avec, de nouveau, certaines entreprises leaders dans leurs spécialités[183] : le fabricant de cosmétiques Alkos, le fabricant de lessives écologiques Ecover, le fabricant d'alternateurs automobiles Valeo, la Société boulonnaise d'électronique (SBE), la Société d'impression du Boulonnais (SIB), etc.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Boulogne-sur-Mer est classée ville d'art et d'histoire.
Monuments historiques
- Abbaye d'oratoriens Saint-Vulmer, de chanoines réguliers 1944 : inscrit MH.
- Abbaye et église Saint-Wilmer : immeubles contenant les restes de l’abbaye et de l’église [cad. 97 (2, rue de Lille), 99 (12, place Godefroy-de-Bouillon), 100 (10, place Godefroy-de-Bouillon), 101 (8bis, place Godefroy-de-Bouillon), 102 (8, place Godefroy-de-Bouillon), 103 (1, rue d'Aumont), 104 (3, rue d'Aumont), 105 (6, rue Henry), 106 (4, rue Henry), 107 (3, rue Henry), 108 à 111 (1, rue de l'Oratoire), 112 (7, rue de l'Oratoire), 113 (9, 11 et 13, rue de l'Oratoire)] : inscription par arrêté du 11 janvier 1944.
- Colonne de la Grande Armée, érigée en 1804 sur l'ordre de Napoléon Ier, située tout près de Boulogne, à Wimille.
- Église Saint-Nicolas : chœur et transept, inscription par arrêté du 10 juin 1926.
- Église Saint-Vincent-de-Paul : issue de la reconstruction du XXe siècle dans le quartier Capécure, inscription en 2015[185].
La ville fortifiée (aussi appelée vieille ville ou haute-ville) est construite à l'emplacement d'un camp romain qui devint la ville gallo-romaine de Gesoriacum, une des bases de la « Classis Britannica ». Aujourd'hui quartier de Boulogne-sur-Mer, elle en conserve les dimensions et le tracé des voies octogonales (cardo, decumanus, forum), derniers vestiges du castrum. Elle abrite de nombreux monuments historiques :
- Réalisés par Philippe Hurepel, fils du roi de France Philippe Auguste, les fortifications et le château (aujourd'hui musée) constituent l'un des ensembles architecturaux médiévaux les mieux conservés en France. Leurs soubassements remontent à l'époque romaine. L'enceinte est percée de quatre portes : la porte des Dunes, la porte des Degrés, la porte Gayole et la porte Neuve (dite aussi porte de Calais ou porte Flameingue). Les soubassements des remparts médiévaux sont ceux des remparts gallo-romains.
- Beffroi : inscription par arrêté du 10 juin 1926.
- Basilique Notre-Dame (ancienne cathédrale), y compris la crypte (l'une des vastes de France) : classement par arrêté du 26 mars 1982.
- Chapelle du Saint-Sang, dite la Capelette, son enclos et sa grille de clôture (cad. AZ 1212) : inscription aux Monuments historiques par arrêté du 5 mars 1990[186].
- Château fort dit caserne d'Aumont : château (sauf parties classées) ; enceinte de la haute ville : inscription par arrêté du 10 juin 1926 ; ensemble des façades et toitures ; portail d’entrée ; pont ; salle basse dite la Barbière ; fenêtres de la grande salle au-dessus de la salle basse (cad. AC 206, 207) : classement par arrêté du 6 octobre 1977.
- Château d'eau dit fontaine Louis-XVI, fontaine de la Chefferie : 1945 : inscrit MH.
- Fontaine, contre le bas-côté sud de la basilique : inscription par arrêté du 16 janvier 1947.
- Fontaine Louis XVI et pavillon, derrière la porte Gayole, dans la ville haute intra muros : fontaine, avec la façade du pavillon qui la surmonte et le mur sur lequel elle est adossée sur une longueur de 10 mètres environ de chaque côté du monument : inscription par arrêté du 5 octobre 1945.
- Hôtel des Androuins ou Desandrouins, dit aussi "Palais Impérial", construit par Giraud Sannier : toitures sur rues et place (cad. AB 158), inscription par arrêté du 20 septembre 1946 ; façades sur rues ; escalier avec sa cage décorée ; pièces du premier étage avec leur décor : salle à manger, chambre à coucher et petit cabinet ; cheminées du deuxième étage (cad. AB 158) : classement MH partiellement par arrêté du 27 juin 1984.
- Maison du Croissant, façade et porche : inscription par arrêté du 5 avril 1948.
- Ouvrages d'entrée de la ville fortifiée : Porte des Degrés, Porte Gayole (façade des deux tours qui forment la porte, à l'exclusion des locaux intérieurs), Porte Neuve (ou Porte de Calais ou Porte Flamengue) et Porte des Dunes classées MH en 1905.
- L'enceinte de la haute ville est inscrite avec le château d'Aumont (arrêté du ).
- Statue équestre du général José de San Martín, le long de la plage près de Nausicaá.
Source: Mérimée, base de données du ministère de la culture.
Autres lieux et monuments
- Le château-musée comporte des collections variées : masques d'Alaska, cinquième collection mondiale d'antiquités égyptiennes (après le musée du Caire, le British Museum, le Louvre et le musée des Antiquités égyptiennes de Turin), objets d'Afrique et d'Océanie, sculptures romaines et médiévales, tableaux de Georges Mathieu. Le visiteur découvre en même temps les fondations romaines de l'édifice ainsi que la salle de la Barbière (salle gothique voûtée d'ogives), la salle comtale et la chapelle.
- La bibliothèque municipale classée est située au 18, place de la Résistance, dans l'ancien couvent des Annonciades, dont les dispositions d'ensemble (chapelle, cloître…) sont encore visibles. Elle abrite plusieurs dizaines de milliers d'ouvrages, dont une cinquantaine d'incunables.
- Le palais de justice du XIXe siècle présente une façade néo-classique abritant, entre autres, les statues de Charlemagne et de Napoléon. Une tour carrée romaine a été découverte sous l'édifice.
- Le beffroi (inscrit depuis 2005 sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO) surplombe la Ville fortifiée. Il s'agissait à l'origine du donjon du premier château connu des comtes de Boulogne, attribué à Renaud de Dammartin (fin XIIe siècle). Ses salles accueillent un musée lapidaire (vitrail de Godefroy de Bouillon, boulets de pierre et de fonte, puits…)
- Accolé au beffroi, l'hôtel de ville présente une façade en brique et pierre, datée de 1734. De cette époque datent le bureau du maire ainsi que la salle des gouverneurs (ou salle des mariages), de style rocaille. On peut également y voir la salle Eurvin (salle des fêtes) orné d'un grand tableau représentant le siège de 1544, la salle du Conseil municipal et un jardin japonais.
- L'hôtel désandrouin de 1777 (ou palais impérial, où séjournèrent brièvement le premier consul puis empereur Napoléon, l'impératrice Marie-Louise d'Autriche, le tsar Alexandre Ier…), d'autres hôtels particuliers datant de l'Ancien Régime et des maisons en pierre de Bainchthun bordent les ruelles étroites de la Vieille Ville.
- La basilique Notre-Dame avec son dôme haut de 83 mètres se voit à des kilomètres à la ronde. Cet édifice fut construit par l'abbé Benoît-Agathon Haffreingue au XIXe siècle, entre 1827 et 1866. Le dôme est similaire à celui de l'église de la Compagnie (Iglesia de la Compania) de Guanajuato (Mexique)[réf. nécessaire]. Le visiteur peut y découvrir le splendide autel Torlonia, chef-d'œuvre de la mosaïque italienne, réalisé dans les ateliers du Vatican. D'un poids de 16 tonnes, il est composé de 147 sortes de marbre et de pierres ornementales. De nombreuses œuvres d'Eugène Delaplanche y sont aussi présentées (statue de Notre-Dame de Boulogne, cénotaphe de l'abbé Haffreingue, autel du Sacré-Cœur…)
- Située sous la basilique, la crypte, dont les soubassements datent de l'époque romaine, est la plus grande d'Europe du Nord. Cette dernière est très impressionnante par ses dimensions, ses salles (crypte basse, crypte du dôme, chapelle de la Vierge...) et ses murs recouverts de fresques (« grisailles » du XIXe siècle et peintures médiévales), ses sculptures et son trésor d'art sacré (dont le reliquaire du Saint-Sang, offert par le Philippe-le-Bel en 1308).
- L'église gothique Saint-Nicolas, située en centre-ville, recèle de magnifiques statues du XVe siècle; autour se trouvent de vastes souterrains remontant au XIIe siècle (propriétés privées non visitable par le public).
- La Casa San Martín, maison dans laquelle a résidé le libérateur argentin José de San Martín, devenu aujourd'hui un musée en son honneur.
- la maison de la Beurrière reconstitue l'habitat typique des marins pêcheurs de Boulogne. Il s'y déroule, en septembre, des festivités liées à la pêche et à la vie traditionnelle des travailleurs de la mer tout au long de l'histoire (visites, démonstrations, défilés en habits traditionnels, dégustations…).
- le calvaire des Marins est une chapelle dédiée aux équipages des bateaux perdus en mer. La grande procession (dernier dimanche d'août) relie le calvaire à la basilique.
- Le Boulogne Eastern Cemetery, créé durant la Première Guerre mondiale pour les soldats de l'armée impériale britannique morts dans les hôpitaux de la ville
- Boulogne-sur-Mer a accueilli le premier Congrès universel d'espéranto du 7 au 12 août 1905 en présence de Ludwik Lejzer Zamenhof, l'initiateur de l'espéranto, avec 688 participants de 20 pays, et a reçu une grande rencontre commémorative en mars 2005.
- Boulogne-sur-Mer accueille le siège du Conservatoire à Rayonnement Départemental du Boulonnais, établissement d'enseignement de musique et de danse situé depuis 1987, au 47 rue des Pipots, dans l'ancien collège Angelier (construit en 1841) rénové par l'architecte Bertrand Klein.
Folklore
Comme de nombreuses villes de la région Nord-Pas-de-Calais, Boulogne-sur-Mer possède ses géants : Batisse et Zabelle, inaugurés en 1923, représentant un marin pêcheur et sa femme. Ils mesurent 3,80 m et pèsent 60 kg.
Ils se sont mariés en 2003 et ont eu un enfant, le géant « Ti Pierre », le 14 juillet 2015 (il mesure 2,60 m pour 35 kg)[187].
Gastronomie
Beaucoup de spécialités gastronomiques du premier port de pêche français sont à base de produits de la mer (comme le kipper ou le rollmops à base de hareng, le maquereau au vin blanc ou encore les moules, traditionnellement mangées dans la région avec des frites).
Boulogne et ses environs ont également des spécialités appréciées et réputées, comme les fraises de Samer, la tarte au papin, la bière des 2 Caps, les chocolats de Beussent ainsi que de nombreux fromages (le vieux Boulogne, l'écume de Wimereux, etc.).
Bien que présentes, les célèbres spécialités régionales (friteries, maroilles, fricadelle...) sont moins communes que dans le reste de la région. La gastronomie boulonnaise est surtout influencée par la gastronomie d'outre-Manche (avec le welsh ou le pudding de Noël par exemple).
Langues
La langue principalement parlée à Boulogne-sur-Mer est le français. Une petite minorité de la population (variable selon les quartiers) parle encore le patois boulonnais, dérivé du picard.
La proximité avec l'Angleterre fait que l'anglais est également beaucoup parlé dans certains quartiers[12].
Récompenses
La ville de Boulogne-sur-Mer a obtenu quatre fleurs au Concours des villes et villages fleuris[188].
Elle a également obtenu les labels Villes d'art et d'histoire, Ville amie des enfants[2] et le label Marianne d'Or.
La ville a aussi été décorée de l'ordre national de la Légion d'honneur le [189].
Nausicaá, le centre national de la mer
Centre national de la mer, Nausicaá a déjà accueilli plus de quinze millions de visiteurs[190]. C'est un centre de culture scientifique et technique consacré à la relation que l'homme entretient avec la mer. Ouvert le après plus de dix ans de gestation, le centre est aujourd'hui l'un des principaux sites touristiques de France (le premier de la région et le deuxième au nord de Paris).
Outre sa vocation de loisir, le centre privilégie la dimension pédagogique de son projet en sensibilisant au respect des mondes marin et côtier. Cette politique lui a valu en 1999 le label de Centre d'Excellence de la Commission Océanographique Intergouvernementale de l'UNESCO. En 2006, il accède au statut de membre de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). Situé face au port de pêche, sur la jetée, ses aquariums totalisant plus de 4,5 millions de litres d'eau de mer abritent une faune riche de plus de 40 000 espèces marines venant du monde entier, sur 4 500 m2. Ils sont accompagnés d'expositions sur la faune maritime, l'exploitation et la gestion des ressources marines (pêche, aquaculture, aménagement du littoral, transport maritime, exploitation des ressources minérales et énergétiques, tourisme…). Son objectif est de faire découvrir et aimer la mer au grand public, tout en le sensibilisant à la nécessité d'une bonne gestion des ressources marines.
Espaces verts
De nombreux espaces verts (pelouses, arbres, massifs fleuris, aménagements paysagers) sont présents dans les rues de Boulogne, sur le bord de mer, autour des remparts, etc. Étant très dense, la ville ne compte pas de grands espaces verts mais abrite tout de même de nombreux petits parcs et jardins comme le Square Mariette-Pacha, le Jardin Bucciali ou les Jardins de Nausicaá[191].
Depuis 2007, un jardin éphémère à thème est également installé chaque année pendant cinq mois sur la place de l'hôtel de ville. Ceux-ci rencontrent un succès important[192].
Le jury national des Villes et Villages Fleuris a décerné le label « Quatre Fleurs » à Boulogne-sur-Mer, ainsi que le « prix Coup de Cœur » en partenariat avec la revue Mon Jardin & Ma Maison[193].
De nombreux espaces boisés sont présents dans le boulonnais, notamment la forêt domaniale de Boulogne qui s'étend sur 2 000 hectares sur huit communes, mais aussi la forêt de Desvres, la forêt d'Écault et la forêt d'Hardelot.
Lieux culturels
Une école d'art et un conservatoire assurent une formation artistique de qualité.
La première salle de spectacle de Boulogne ouvrit ses portes en 1772, à l'initiative de Philippe Baret[194] qui a donné son nom à la salle. En 1823, la municipalité s'engage dans la construction d'un véritable théâtre, plus vaste et plus confortable, bâti par Éloi Labarre entre 1825 et 1827. Le théâtre est détruit dans un incendie en 1854. Il est nécessaire pour la ville, très dynamique à l'époque, de le reconstruire. Elle confie à son architecte municipal, Albert Debayser, le soin de réaliser ce nouveau théâtre. Il donne à la nouvelle salle, outre une acoustique remarquable, de sérieuses garanties de sécurité[195].
Le théâtre Monsigny est ainsi inauguré en juin 1860 dans le centre-ville de Boulogne et permet la représentation d'opérettes, de comédies musicales, d'opéras ou encore de comédies. Aujourd'hui, il s'agit d'une salle de spectacle de 737 places (772 jusque fin 2012)[196] permettant l'accueil d'artistes de renommée internationale, mais aussi de troupes locales, théâtrales et lyriques[195].
Boulogne abritait quatre cinémas en ville jusque dans les années 1980[197]. Aujourd'hui, il n'y en a plus qu'un : le complexe Les Stars avec ses sept salles pouvant accueillir jusqu'à 880 personnes aujourd'hui[198]. En périphérie, il existe également un cinéma à Hardelot (deux salles) et un multiplexe de 12 salles à la Cité Europe de Coquelles pouvant accueillir jusqu'à 2 371 personnes[199].
La ville dispose d'autres salles de spectacles : la salle de la Faïencerie et le Rollmops Théâtre à Bréquerecque, la salle des Pipots dans le centre, la salle Damrémont sur la rive gauche de la Liane, le Carré Sam au Chemin Vert, etc. Une nouvelle salle de spectacles et un nouveau cinéma pourraient bientôt voir le jour dans l'espace République dans le quartier de Capécure[47].
Le miracle de la statue du général San Martín
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, Boulogne-sur-Mer a enduré des raids aériens et beaucoup d'attaques navales. Dans la nuit du , 300 avions ont largué 200 000 tonnes d'obus sur la ville. Toutes ces attaques cherchaient à affaiblir une base sous-marine installée à 200 mètres de la statue du Libérateur[réf. nécessaire].
Comme d'habitude dans la région, les attaques étaient faites à haute altitude afin d'occasionner plus de dégâts. Tout a été détruit dans le secteur près de la statue du général San Martín, sauf la statue de San Martín elle-même, bien que plusieurs bombes aient explosé autour. Les Boulonnais appellent cela le miracle de la statue de San Martín[réf. nécessaire].
Œuvres liées à Boulogne-sur-Mer
(œuvres citées par ordre chronologique)
Œuvres littéraires
- La nouvelle En mer (1883) de Guy de Maupassant se déroule à Boulogne-sur-Mer.
- Le Brigadier Gérard d'Arthur Conan Doyle (1903) se situe durant le Camp de Boulogne en pleine épopée napoléonienne. Ce livre a été écrit entre Le Chien des Baskerville (1902) et Le Retour de Sherlock Holmes (1904).
- Le Fundamento de Esperanto qui fixe les base de la langue internationale espéranto, rédigé par Louis-Lazare Zamenhof, est adopté en 1905 à Boulogne-sur-Mer à l'occasion du premier congrès mondial d'espéranto qui réunit 688 participants issus de 20 pays.
- Fantômas est également passé à Boulogne-sur-Mer : au chapitre 27 du roman Les Amours d'un prince (1912), devenu en 1933 Fantômas s'amuse.
- Le Capitaine du Jamboree de Jean-Louis Dubreuil (1951), une fresque littéraire incontournable pour les intéressés du scoutisme ou de la marine.
- Le commissaire San-Antonio (SA no 7 En long, en large et en travers, 1958) pour une intrigue sur la Côte d'Opale entre Montreuil, Le Touquet-Paris-Plage et Boulogne-sur-Mer.
- Adieu mes quinze ans (1964) de Claude Campagne (pseudonyme utilisé par le couple Jean-Louis et Brigitte Dubreuil), Éditions Christian Navarro.
- SOS Bagarreur (1968). Bande dessinée sur un remorqueur boulonnais de la collection Alain Brisant / Dupuis Aventure des éditions Dupuis. Dessins de René Follet et scénario de Maurice Tillieux.
- Portus Itius d'Auguste Mariette. Ouvrage sur le port d'embarquement de Jules César qui, selon l'auteur, est Boulogne-sur-Mer.
- Les héros de Love Affairs for Grown-Ups (2009) de Debby Holt se rencontrent sur le car-ferry entre Douvres et Boulogne-sur-Mer.
Œuvres musicales
- Le compositeur Richard Wagner a composé son « Vaisseau fantôme » en 1841 après sa traversée en bateau entre Riga et Boulogne-sur-Mer, marquée par une tempête au large de la Norvège.
- La chanson It's a Long Way to Tipperary fut popularisée par les Connaught Rangers (en) lorsqu'ils traversèrent la ville le 13 août 1914.
- Les scènes en extérieur du clip Face à la mer (2004) de Calogero et de Passi ont été tournées à Boulogne-sur-Mer (sur la plage et la place Damrémont) et dans le Boulonnais.
Films et séries
Boulogne-sur-Mer est une ville recherchée pour y tourner des films ou des scènes de films. À deux heures des studios de Paris, sa diversité, son littoral, sa lumière et la disponibilité de ses habitants en font une ville de prédilection pour l'industrie cinématographique[200]. Voici une liste des films tournés à Boulogne-sur-Mer, triée par ordre chronologique :
- Boulogne-sur-Mer (1897), premier film de la société Gaumont, qui débuta la production de films avec des documentaires ;
- Muriel ou le Temps d'un retour (1963), drame d'Alain Resnais, récompensé à la Mostra de Venise[201] ;
- Adieu mes quinze ans, feuilleton télévisé en dix-neuf épisodes de treize minutes, créé par Pierre Dupriez d'après le roman éponyme de Claude Campagne et diffusé à partir du sur la première chaîne de l'ORTF ;
- Le téléfilm Maigret : Le chien jaune (1967) d'après le roman (dont l'action est située à Concarneau) de Georges Simenon, avec Jean Richard dans le rôle de Maigret ;
- Sous le soleil de Satan (1987), de Maurice Pialat, avec Gérard Depardieu et Sandrine Bonnaire, palme d'or du Festival de Cannes 1987, adapté du roman éponyme de Georges Bernanos publié en 1926 ;
- Omnibus (1992), tourné à Saint-Omer (première gare), Boulogne-sur-Mer (scène de départ) et à Desvres : une perle de huit minutes, qui a obtenu entre autres la palme d'or du meilleur court-métrage en 1992, le césar du cinéma du meilleur court-métrage en 1993 et l'oscar du cinéma du meilleur court-métrage en 1993 ;
- En avoir (ou pas) (1995), drame romantique de Laetitia Masson avec Sandrine Kiberlain ;
- Crises de têtes (1995), un court métrage de Lewis-Martin Soucy ;
- Inséparables (1999), une comédie de Michel Couvelard, avec Catherine Frot et Jean-Pierre Darroussin ;
- Rien à faire (1999), drame romantique de Marion Vernoux avec Valeria Bruni Tedeschi ;
- Le Monde de Marty (2000), drame, avec Michel Serrault dans le rôle d'un homme atteint de la maladie d'Alzheimer ;
- Mini série de télévision Les Oubliées (2007), six épisodes de cinquante-deux minutes (scènes également tournées à Lille) ;
- La Chambre des morts (2007), d’Alfred Lot, avec Mélanie Laurent et Gilles Lellouche, d'après le roman policier à succès éponyme de Franck Thilliez, auteur vivant dans le Pas-de-Calais ;
- M & N (2008), un drame de Frédéric Colier (en) ;
- La ville est le sujet d'un épisode complet de la série télévisée américaine Les Tudors (saison 4, épisode 8[202]) consacré au siège de Boulogne de 1544. Néanmoins, les scènes n'ont pas été tournées dans le vrai Boulogne mais dans une reconstitution.
- Un épisode de la série franco-britannique Tunnel diffusée sur Canal+ a été tourné place Dalton dans le centre-ville de Boulogne-sur-Mer en 2013[203].
- Chante ton bac d'abord, film réalisé par David André et sorti le en salles, qui met en scène des lycéens du lycée Mariette de Boulogne-sur-Mer qui préparent leur baccalauréat. Le film présente Boulogne comme une ville "au passé glorieux où il n'y a plus d'espoir aujourd'hui". Présenté au FIGRA, le film a reçu le FIPA d'or du documentaire de création 2014[204],[205];
- La série "Virage Nord", polar diffusé sur Arte en 2015, prix de la meilleure série au Festival de la fiction TV de La Rochelle 2014, qui raconte l'histoire d'un club de football secoué par le meurtre d'un supporter. Le décor de Boulogne-sur-Mer devient la ville fictive d'Arcanville[200].
Personnalités liées à la commune
Personnalités natives de Boulogne-sur-Mer (triées par date de naissance)
- Godefroy de Bouillon (1058-1100), premier souverain du royaume de Jérusalem.
- Mathilde de Boulogne (1105–1152), comtesse de Boulogne et, par mariage, reine d'Angleterre.
- Eustache le moine (1170-1217), pirate.
- Jean Marant, marin et corsaire du XIVe siècle qui s’illustra pendant la guerre de Cent Ans.
- François Panetié (1626-1696), officier de la marine royale française.
- Henri Dupont-Delporte (1783-1854), haut fonctionnaire et homme politique français du XIXe siècle.
- Frédéric Sauvage (1786-1857), ingénieur naval, concepteur de la propulsion par hélice.
- Eusèbe Dupont de Caperoy, né en 1786, haut fonctionnaire français du XIXe siècle.
- Charles-Augustin Sainte-Beuve (1804–1869), critique et écrivain.
- Guillaume-Benjamin Duchenne (1806–1875), cliniciens du XIXe siècle et fondateur de la neurologie.
- Auguste Delacroix (1809-1868), peintre.
- Philippe-Auguste Jeanron (1809-1877), peintre et littérateur.
- Pierre Edmond Alexandre Hédouin (1820-1889), peintre, lithographe, aquafortiste et illustrateur.
- François Auguste Ferdinand Mariette (1821-1881), égyptologue, découvreur du Sphinx de Gizeh et fondateur du musée égyptien du Caire.
- Joseph O'Kelly (1828-1885), compositeur franco-irlandais.
- Achille Adam-Fontaine (1829-1887), banquier et homme politique français.
- Eugène Sergent (1829-1900), organiste et titulaire des grandes orgues de la cathédrale Notre-Dame de Paris durant 53 ans.
- Victor Fénoux (1831-1895), ingénieur des ponts et chaussées en Bretagne.
- Alexandre Guilmant (1837-1911), organiste, concertiste, compositeur, professeur.
- Étienne-Prosper Berne-Bellecour (1838-1910), peintre, aquafortiste et illustrateur.
- Henri-Arthur Bonnefoy (1839-1917), artiste peintre de l'école de Barbizon.
- Constant Coquelin (1841-1909), comédien.
- Edmond Magnier (1841-1906), journaliste.
- Ernest Hamy, (1842-1908), médecin professeur au Muséum d'Histoire Naturelle.
- Alexandre Honoré Ernest Coquelin (1848-1909), comédien.
- Achille Adam (1859-1914), banquier et homme politique français.
- Georges Docquois (1863-1927), poète et romancier français.
- Jehan-Rictus (1867-1933), poète.
- Henri Malo (1868-1948), historien, conservateur adjoint du musée Condé de Chantilly. Il rédigea de nombreux ouvrages sur l'histoire de sa ville natale, sur sa province et de nombreux autres sujets.
- Victor Dupont (1873-1941), peintre, sculpteur, graveur.
- Jules Leleu (1883-1961), ébéniste de l'Art déco.
- Valentine Hugo (1887-1968), peintre, née dans le quartier de Capécure.
- Henry-Laverne (1888-1953), acteur comique.
- Louis Gressier (1897-1959), champion d'aviron.
- Georges Lecointe (1897-1932), champion d'aviron.
- Charles Brown (1898-1988), compositeur.
- Eugène Constant (1901-1970), champion d'aviron.
- Raymond Talleux (1901-1982), champion d'aviron.
- Emmanuel Le Petit (1905-1991), artiste peintre.
- Marcel Lepan (1909-1953), champion d'aviron.
- Léo Marjane (née en 1912), chanteuse.
- Cesare Moretti Jr. (1914-1985), coureur cycliste sur piste.
- Pierre Spiers (1917-1980), harpiste, chef d'orchestre.
- Georges Mathieu (1921-2012), peintre.
- Denise Péron (1925-1996), actrice française.
- Claude Campagne (1928-2009), écrivain, auteur du roman "Adieu, mes Quinze ans".
- Pierre Fabre (1933-2006), acteur, scénariste et réalisateur français.
- Sophie Daumier (1934-2004), comédienne.
- Danielle Licari (née en 1943), chanteuse.
- Georges Guillain (né en 1947), poète français.
- Jean-Pierre Sueur (né en 1947), homme politique.
- Jean Le Boël (né en 1948), poète.
- Didier Gervais (né en 1952), champion de char à voile.
- Didier Hoyer (né en 1961), champion de canoë-kayak.
- Olivier Latry (né en 1962), organiste, improvisateur et pédagogue musical, titulaire des grandes orgues de Notre-Dame de Paris.
- Jean-Pierre Papin (né en 1963), footballeur puis entraîneur.
- Emmanuelle Marie (1965-2007), dramaturge, comédienne et romancière.
- Stéphane Lannoy (né en 1969), arbitre de football de première division et arbitre international.
- Aymeric Caron (né en 1971), journaliste, animateur et chroniqueur de télévision et de radio.
- Christophe Lattaignant (né en 1971), champion d'aviron.
- Babouse (né en 1972), dessinateur de presse.
- Clothilde Magnan (née en 1973), championne d'escrime.
- Ludovic Wasselin (né en 1975), champion de char à voile.
- Lise Legrand (née en 1976), lutteuse.
- Mickaël Bourgain (né en 1980), cycliste professionnel.
- Mathieu Goubel (né en 1980), champion de canoë-kayak.
- Maxime Beaumont (né en 1982), kayakiste.
- Hélène Cazier (née en 1983), championne de char à voile.
- Franck Ribéry (né en 1983), footballeur professionnel, footballeur de l'année en France en 2007 et 2008 et en Allemagne en 2008.
Autres personnalités rattachées à la ville (triées par date de naissance)
- Arnoul d'Audrehem, maréchal de France, compagnon de Bertrand Du Guesclin, défenseur de Boulogne en 1355, mort en 1370.
- Cuvelier, trouvère du XIVe siècle à la cour de Charles V, auteur de la dernière chanson de geste du Moyen-Âge (chanson de Bertrand Du Guesclin)
- Guillaume Boitel, chevalier et baron, compagnon de Bertrand Du Guesclin et d'Arnoul d'Audrehem (XIVe siècle)[Informations douteuses] [?].
- François Ier de Lorraine, dit « duc de Guise » (1519-1563), opéré par Ambroise Paré au siège de Boulogne à la suite d'une grave blessure, d'où son surnom de « balafré ».
- Jacques d'Estampes de Valençay (1579-1639), aristocrate, militaire et homme politique français des XVIe et XVIIe siècles.
- Alain-René Lesage (1668-1747), décédé à Boulogne-sur-Mer, romancier et auteur dramatique français.
- Charles-Louis-Marie-Albert-Furcy Fontaine (1767-1849), homme politique français.
- José de San Martín (1778-1850), général argentin, héros de l'indépendance de l'Amérique du Sud, a vécu en exil et est décédé à Boulogne-sur-Mer.
- François-Joseph Cazin (1788-1864), médecin né dans le boulonnais et mort à Boulogne-sur-Mer, conseiller municipal puis adjoint au Maire, auteur d'un traité sur les plantes médicinales.
- Raymond Quinsac Monvoisin (1790-1870), artiste-peintre adulé en Amérique du Sud, décédé à Boulogne-sur-Mer.
- Léopoldine Blahetka (1810-1887), pianiste et compositrice autrichienne décédée à Boulogne-sur-Mer.
- Charles Dickens (1812-1870), a vécu durant de nombreux séjours à Boulogne-sur-Mer, à l'emplacement du lycée Mariette actuel, près duquel une rue a été nommée en son honneur.
- Charles-Louis Hanon (1819-1900), professeur de piano et compositeur, qui a publié un ouvrage pour l'étude du piano en 1873.
- Clémence Lestienne (1839-1919), vendeuse de pains d'épices et de confiseries, réputée pour son imposante barbe[206].
- Auguste Angellier (1848-1911), poète.
- Joseph Bucciali, (1859-1943) organiste à Saint-Nicolas et compositeur.
- Victor Planchon (1863-1935), inventeur des premières pellicules utilisées pour le cinéma par les frères Lumière[207].
- Gustave Malcuit (1882-1960), botaniste, fut enseignant au collège[Lequel ?] de Boulogne-sur-Mer.
- Les frères Paul-Albert (1889-1981) et Angelo Bucciali (1891-1946), constructeurs automobiles.
- Gaston Stiegler, mort en 1931, globe-trotter et écrivain, a réalisé en 1901 le premier tour du monde en moins de 80 jours, voulant relever le défi lancé par Jules Verne dans son roman Le Tour du monde en 80 jours. Il met le premier pas sur le sol français à Boulogne-sur-Mer, ovationné par une foule compacte.
- Alfred Georges Regner (1902-1987), peintre et graveur.
- Maurice Boitel (1919-2007), peintre, a suivi les cours de l'école des Beaux-Arts de Boulogne où il a habité dans sa jeunesse et où il est revenu peindre après la guerre.
- Audrey Bernard (1922-1997), poétesse.
- Jack Lang (né en 1939), homme politique français, plusieurs fois ministre, député à Boulogne-Nord de 2002 à 2012.
- Gérard Ansaloni (né en 1958), compositeur, poète, romancier.
- Corinne Touzet (née en 1959), actrice, productrice et présentatrice française qui a vécu à Boulogne pendant sa jeunesse[208].
- Marcel et son Orchestre, groupe de musique boulonnais entre 1986 et 2012.
Héraldique
Les armes de Boulogne-sur-Mer se blasonnent ainsi : D'or à l'écusson de gueules chargé d'un cygne d'argent becqué et membré de sable, l'écusson accompagné de trois tourteaux de gueules. |
Philatélie
À plusieurs reprises, la Poste française a produit des timbres sur le thème de Boulogne-sur-Mer :
- en 1939, un timbre à 0,70 franc + 0,30 franc de surcharge, afin de financer une statue rendant hommage Aux Marins perdus en mer[209] ;
- en 1967, un timbre à 0,95 franc, où apparaissent le phare et des bateaux de pêche[210] ;
- en 2012, un timbre au tarif lettre prioritaire où apparaît le château de Boulogne-sur-Mer[211] ;
- en 2014, un timbre à 0,61 € où apparaissent le château, le Beffroi et la Basilique[212].
Pour approfondir
Bibliographie
- Alain Lottin, Histoire de Boulogne-sur-Mer, Le Téméraire, , 514 p. (ISBN 2-84399-015-7)
- Georges Torrès, Un port : Boulogne-sur-Mer, Armand Colin, 1976, 64p.
- Yann Gobert-Sergent, Pêches, course et contrebandiers. Le Port de Boulogne-sur-mer de Louis XIV à Napoléon Ier, ACRB éditions, 2004, 196 pages.
- Jean-Marc Detre, Daniel Tintillier Le Commerce boulonnais en images , ABC2E éditions, 2005, 292 pages.
- P.-J.-B. Bertrand, Précis de l'histoire physique, civile et politique, de la ville de Boulogne-sur-Mer et de ses environs, depuis les Morins jusque 1814, Boulogne , 1828, en 2 vol. — vol.1 & vol.2
Articles connexes
- Liste des communes du Pas-de-Calais
- Boulonnais
- Côte d'Opale
Liens externes
- Site de la mairie
Notes et références
Notes
- ↑ Le marégraphe fait partie d'un réseau national d'observatoires marégraphiques géré par le service hydrographique et océanographique de la marine (SHOM) et du réseau mondial GLOSS. Les données sont visualisables en temps quasi-réels et en temps différé et téléchargeables après inscription sur le portail des Réseaux de référence des observations marégraphiques REFMAR. Les niveaux moyens (journaliers, mensuels et annuels) sont quant à eux disponibles sur le portail SONEL.
- ↑ Pour honorer l'engagement des membres du gouvernement de ne pas cumuler de mandats d'élus avec la fonction de ministre, Frédéric Cuvillier a laissé sa place de maire à Mireille Hingrez-Céréda dès juillet 2012. Il a annoncé à plusieurs reprises qu'il reprendrait son poste de maire dès qu'il quitterait le gouvernement, ce qui fut le cas en avril 2014.
- ↑ Au début du XXIe siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par la loi no 2002-276 du 27 février 2002, dite « loi de démocratie de proximité » relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V « des opérations de recensement », afin de permettre, après une période transitoire courant de 2004 à 2008, la publication annuelle de la population légale des différentes circonscriptions administratives françaises. Pour les communes dont la population est supérieure à 10 000 habitants, une enquête par sondage est effectuée chaque année, la totalité du territoire de ces communes est prise en compte au terme de la même période de cinq ans. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au 1er janvier 2009 et correspond au recensement de l’année 2006.
- ↑ Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et aux années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- 1 2 Principales aires urbaines de France sur populationdata.net
- 1 2 3 Ville de Boulogne-sur-Mer sur annuaire-mairie.fr
- 1 2 Le journal d'informations de la Ville de Boulogne-sur-Mer - N°28 mars 2014, page 4, sur Calaméo, consulté le 6 avril 2014
- 1 2 C'est l'Actu juillet 2010 sur ville-boulogne-sur-mer.fr
- ↑ Nausicaa - Le Centre de la Mer
- 1 2 « Distance à vol d'oiseau entre Boulogne-sur-Mer et Calais », sur www.lion1906.com (consulté le 27 novembre 2011)
- 1 2 « Distance à vol d'oiseau entre Boulogne-sur-Mer et Lille », sur www.lion1906.com (consulté le 27 novembre 2011)
- 1 2 « Distance à vol d'oiseau entre Boulogne-sur-Mer et Paris », sur www.lion1906.com (consulté le 27 novembre 2011)
- ↑ Arrondissement de Boulogne-sur-Mer sur www.pas-de-calais.gouv.fr, le 20 septembre 2011
- ↑ Saveurs et savoir-faire sur www.ville-boulogne-sur-mer.fr
- ↑ Port transmanche de Boulogne-sur-Mer | À découvrir sur www.portboulogne.com
- 1 2 Boulogne-sur-Mer est devenue la capitale touristique de la Côte d’Opale sur www.boulogne-developpement.com, consulté le 9 janvier 2014
- ↑ Boulogne et Saint-Martin fusionneront-ils un jour ? dans La Voix du Nord, le 22 novembre 2008
- ↑ Rémi Foulon, Cuvillier dit oui au Grand Boulogne dans La Semaine dans le Boulonnais, le 30 avril 2014
- ↑ Cycleco - Location de vélos sur www.rivagespropres.fr, juillet 2013, consulté le 9 janvier 2014
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