Tunnel sous la Manche
Tunnel sous la Manche | ||||||||||||||
Carte | ||||||||||||||
Type | Tunnel ferroviaire | |||||||||||||
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Géographie | ||||||||||||||
Pays | France Royaume-Uni | |||||||||||||
Itinéraire | Coquelles - Folkestone | |||||||||||||
Traversée | Pas de Calais | |||||||||||||
Coordonnées | 51° 05′ 49″ N 1° 09′ 23″ E / 51.09708333, 1.1562551° 05′ 49″ Nord 1° 09′ 23″ Est / 51.09708333, 1.15625 | |||||||||||||
Exploitation | ||||||||||||||
Exploitant | Eurotunnel Eurostar DB Schenker Rail (UK) | |||||||||||||
Caractéristiques techniques | ||||||||||||||
Longueur du tunnel | 50,5 km[1] | |||||||||||||
Nombre de tubes | 3 (2 ferroviaires et 1 de service) | |||||||||||||
Nombre de voies par tube | 1 | |||||||||||||
Construction | ||||||||||||||
Début des travaux | [2] | |||||||||||||
Fin des travaux | ||||||||||||||
Ouverture à la circulation | [2] | |||||||||||||
Géolocalisation sur la carte : Royaume-Uni
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Europe
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Le tunnel sous la Manche (en anglais, The Channel Tunnel ou Chunnel[note 1]) est un tunnel ferroviaire reliant le sud-est du Royaume-Uni (Angleterre) et le nord de la France. Composé de deux tubes extérieurs parcourus par des trains, et d'un tube central de service plus petit, il est long de 50,5 kilomètres[3] dont 38 percés sous la mer[4]. Il est exploité par la société franco-britannique Eurotunnel.
C'est actuellement le tunnel ayant la section sous-marine la plus longue du monde. Il est légèrement moins long que le tunnel du Seikan entre les iles d'Honshu et Hokkaido au Japon, mais comporte un tronçon de 38 km sous le fond marin[3] (le tronçon sous-marin du tunnel du Seikan mesure 23,3 km). Il est selon l'American Society of Civil Engineers (Association américaine des ingénieurs en génie civil) l'une des sept merveilles du monde moderne et selon la Fédération Internationale des Ingénieurs Conseils « projet majeur de Génie civil des 100 dernières années »[4].
Sa construction a été réalisée par TransManche Link (TML), consortium de dix entreprises de BTP (cinq britanniques et cinq françaises). Il est inauguré le et ouvert au service commercial depuis le [2].
Le service navette d'Eurotunnel permet la traversée des véhicules routiers[note 2] et de leurs passagers sur des trains adaptés, en environ 35 minutes[5]. La traversée des voyageurs sans véhicule est assurée par des trains Eurostar, de type TGV et conçus spécialement pour cette ligne[note 3]. À l'origine du projet du tunnel, il était aussi prévu la circulation de trains de nuit. Des voitures-lit (voitures « Nightstar ») ont été conçues et construites pour ce service mais elles n'ont jamais été utilisées pour cela (elles ont été revendues à l'opérateur canadien Via Rail Canada[6]).
Le tunnel à ses deux extrémités est relié :
- au réseau autoroutier (A16 en France et M20 (en) en Angleterre[7]) et routier ;
- au réseau de chemin de fer « classique » (pas à grande vitesse) pour les trains de fret et côté britannique pour les trains Eurostar avant l'ouverture de la LGV britannique ;
- au réseau de chemin de fer à grande vitesse (LGV Nord côté français et High Speed 1 côté britannique) pour les trains à grande vitesse. La LGV britannique peut aussi être utilisée par des trains de fret au gabarit continental qui est plus large que le gabarit britannique.[réf. nécessaire]
Historique
La Manche a été pendant plusieurs siècles un rempart pour l'Angleterre. Elle était ainsi une alliée contre l'invasion de l'île et a joué un rôle décisif lors des différentes guerres. Toutefois elle limite également les échanges avec le continent et de ce fait de nombreux ingénieurs ont essayé de créer un lien fixe entre la Grande-Bretagne et le continent.
Après plusieurs tentatives, dont l'avant dernière en 1982 - 1985, l'idée de creuser un tunnel sous la Manche fut relancée en 1984 avec une demande conjointe des gouvernements français et britannique pour des propositions de tunnels financés par le secteur privé. Des quatre propositions, la plus proche du projet de 1973 fut retenue, ce qui fut annoncé le 20 janvier 1986. Les deux gouvernements signèrent le 12 février 1986 et ratifièrent en 1987 un traité consacrant cette solution[8].
Première découverte des fonds marins
Selon une légende, c'est en 1750 que le géographe Nicolas Desmarest émet le premier l'idée de relier l'Angleterre et le continent européen par un pont, un tunnel ou une digue, les deux pays étant selon lui jadis reliés par une langue de terre. En 1751, il remet à la cour de Louis XV un rapport intitulé « Dissertation sur l’ancienne jonction de l’Angleterre à la France : sa formation par la rupture de l'isthme » mais qui n'évoque pas la construction du tunnel, la confusion naissant lors de la réimpression de ce texte en 1875 alors que se développent les études pouvant servir à la réalisation du tunnel[9].
En 1801, Albert Mathieu-Favier conçoit un projet de lien fixe entre l'Angleterre et l'Europe consistant en un tunnel composé de deux galeries superposées. La première, pavée et éclairée, devait servir aux malles-postes tandis que la seconde aurait servi à l'écoulement des eaux d'infiltration. Au milieu du trajet, une île artificielle aurait permis une halte aux voyageurs. Les guerres napoléoniennes provoquèrent l'abandon de ce projet[10].
En 1803, un Anglais propose l'immersion d'un tube métallique dans un fossé creusé au fond du détroit. Cependant si cette solution évitait le problème du relief accidenté du fond de la Manche, des problèmes comme la pression à cette profondeur ont bloqué cette proposition.
À partir de 1833, l'ingénieur français Aimé Thomé de Gamond étudie les possibilités de lien fixe. Il finit par opter pour un tunnel ferroviaire foré. Pour ces études, il récupéra de nombreux éléments et alla jusqu'à faire des plongées en apnée pour étudier le fond marin. Après plusieurs présentations, son projet est accepté en 1867 par Napoléon III et la reine Victoria. La guerre de 1870 fit suspendre le projet[11].
D'autres projets ont ensuite été étudiés. Parmi ceux-ci, une locomotive sous-marine imaginée en 1869 ou un « pont-tube » fut proposé par un ingénieur en 1875.
Eugène Burel, un ingénieur français, est l'auteur à la fin des années 1870 d'un projet de traversée de La Manche dans le pas de Calais. Son idée est la constitution d'une digue par enrochement entre les rivages et les bancs marins de Varne d'un côté et de Colbart de l'autre, laissant subsister entre les deux bancs un chenal d'un kilomètre de large réservé à la navigation. La jonction entre les extrémités de la digue interrompue serait opérée au moyen de bacs à vapeur[12],[13].
Projet de 1874
La multiplication des tunnels ferroviaires (notamment pour le métro de Londres) rend envisageable la construction d'un tunnel sous la Manche. Deux sociétés (Association française du tunnel sous-marin entre la France et l’Angleterre du côté français et The Channel Tunnel Company du côté britannique) obtiennent en 1874 une concession de 99 ans pour un tunnel ferroviaire. La société britannique, n’ayant pas des capitaux suffisants, a été remplacée par The Submarine Continental Railway Company[14].
Un tracé avait été décidé à partir des travaux d’Aimé Thomé de Gamond. Des puits furent forés en France (notamment le puits de Sangatte sous la direction de l'ingénieur Ludovic Breton[15],[16]) et en Angleterre. Pour le forage, des perforatrices (machine Brunton puis machine de Beaumont (en)) avaient été mises au point. Le rythme de forage était d’environ 400 mètres par mois permettant d’espérer la fin du forage au bout de cinq ans. La Grande dépression et l’influence d’opposants au tunnel côté britannique firent que le projet fut de nouveau abandonné en 1883. Plus de 3 km de galeries avaient été creusées[17] mais sont stoppées en 1883, l'Amirauté et le ministère du Commerce britanniques prétextant des dangers stratégiques ; l'historien Laurent Bonnaud note : « les militaires anglais ont mené une formidable campagne pour dénoncer des risques d'invasion française liés à la perte d'insularité. Cela restera la doctrine officielle pendant les soixante-dix ans à suivants ». Les galeries déjà creusées sont ensuite murées[18].
Depuis l'idée du tunnel avancée pour la première fois en 1802, pas moins de 139 projets - en comptant les variantes - ont été proposés (tunnels, ponts, tubes au fond de la Manche, flottant ou posé sur un viaduc) par divers ingénieurs ou sociétés de travaux publics[19].
Relance du projet
Les années qui suivirent ont été marquées par l'influence des militaires opposés à la réalisation du tunnel. Les deux guerres mondiales renforcent cette raison. Cependant la Manche était désormais facilement franchissable avec le développement de l'aviation. Un autre élément permit la relance du projet : la création de la CEE en 1957.
Le 26 juillet 1957, le Groupement d'études pour le tunnel sous la Manche (GETM) est créé. Les experts se prononcent pour un tunnel ferroviaire double. En 1967, un appel d'offre est lancé par les deux gouvernements. Le Groupe du Tunnel sous la Manche composé de la Société française du Tunnel sous la Manche et de The British Channel Tunnel Company est désigné maître d'œuvre le 22 mars 1971. Le projet retenu est celui de deux tunnels ferroviaires entourant une galerie de service. Les travaux commencent en 1973. Pour les aspects juridiques, un traité franco-britannique est signé. Il fut ratifié en décembre 1974 par le parlement français. Cependant le Royaume-Uni est plongé dans une crise économique et pour éviter une opinion défavorable, le gouvernement britannique abandonne une fois de plus le projet le 20 janvier 1975[20].
Il faut attendre l'arrivée au pouvoir de François Mitterrand en mai 1981 pour que le projet soit relancé. À l'approche du premier sommet franco-britannique de son septennat, le nouveau Président de la République française a demandé à chacun des ministres ce qu'ils pouvaient proposer comme sujet d’intérêt commun. Après consultation de ses équipes, Charles Fiterman, alors Ministre des Transports, suggère à François Mitterrand de rouvrir le dossier "Lien fixe trans-manche". Cette proposition fait très vite l'unaminité : elle s'inscrivait dans la vision européenne du nouveau chef de l'État[21].
Projet final
Une des difficultés de la solution en tunnel était l'incertitude géologique[22] et la gestion du risque sismique, difficultés amoindries pour la solution « pont », mais qui génère d'autres problèmes (dont risques de collision dans un détroit qui compte parmi les plus fréquentés au monde par le trafic maritime)
À l'issue du sommet franco-britannique des 10 et 11 septembre 1981, un groupe d’experts, présidé par Andrew Lyall et Guy Braibant, représentants des ministres des Transports français et britannique, est créé[23]. Margaret Thatcher avait affirmé sa préférence pour un franchissement routier plutôt que ferroviaire. Avec l’exploitation du tunnel, elle craignait d’offrir à la British Rail, « trop soumise aux syndicats », un moyen de pression considérable[24].
En 1983, le groupe d'experts se prononce néanmoins pour la construction d'un tunnel ferroviaire. Un groupement de cinq banques françaises et britanniques abondent en ce sens en soutenant que pour ce projet il faut une garantie des États. Ce point est refusé par Margaret Thatcher. De plus, le fait d’avoir des fonds privés permet d’éviter les abandons à la suite de décisions des gouvernements, mais expose à des plans de redressement avec intervention des états pour les sociétés privées défaillantes (tels ceux du groupe Eurotunnel, chargé de la construction et de l'exploitation). Le 2 avril 1985, les gouvernements fixent au 31 octobre la date limite pour que les promoteurs proposent des liens fixes trans-Manche pour véhicules routiers et ferroviaires.
Quatre projets furent proposés :
- Europont : il s’agissait d’un pont-tube de 37 km soutenu par 8 pylônes de 340 m de hauteur, faisant appel à des techniques nouvelles, avec des travées longues de 5 km suspendues à des câbles en kevlar. Le pont aurait deux niveaux de 6 voies chacun. Une liaison ferroviaire serait faite par un tunnel. Le coût était évalué à 68 milliards de francs[note 4].
- Euroroute : c’était un ensemble routier pont-tunnel-pont. Les ponts à haubans avec des travées de 500 mètres de portée reliant des îles artificielles à la côte, et un tunnel de 21 km sous le fond de la mer. Des rampes hélicoïdales permettent le passage du pont au tunnel. Une liaison ferroviaire indépendante passe par deux tunnels. Le coût était évalué à 54 milliards de francs hors frais financiers[note 5].
- Transmanche Express : ce projet a été présenté à la dernière minute par la société British Ferries. Il comprenait un ensemble de quatre tunnels (deux routiers et deux ferroviaires) unidirectionnels. Deux îles artificielles seraient créées pour assurer la ventilation des tunnels routiers via des puits. Le coût annoncé est de 30 milliards de francs[note 6].
- Eurotunnel : dans ses grandes lignes, ce projet reprenait celui de 1972 - 1975, d’un double tunnel ferroviaire avec un troisième tunnel de service. Ce projet a un coût estimé à 30 milliards de francs[note 7].
Le premier projet est écarté par crainte de collision avec les navires ainsi que l’utilisation de techniques non maîtrisées. Le troisième projet reçoit un avis défavorable car le système d’aération est considéré comme insuffisant et le coût semble sous-évalué. Restaient donc en compétition les projets Euroroute et Eurotunnel. Ce dernier fut sélectionné du fait de son coût inférieur mais également pour son impact jugé plus faible sur l’environnement et l'utilisation de techniques éprouvées. Le choix est entériné le 20 janvier 1986 par le Premier ministre britannique Margaret Thatcher et le président français François Mitterrand.
Une étude d'impact est faite. Le projet est soumis à enquête publique et assorti de mesures compensatoires et conservatoires[25] ;
L’inauguration officielle du tunnel par la reine Elizabeth II et le président François Mitterrand a eu lieu le 6 mai 1994[26].
Construction
La construction du tunnel sous la manche se déroule entre le 15 décembre 1987 et le 10 décembre 1993. Elle est principalement réalisée à l'aide de tunneliers qui creusent le tunnel sur une longueur totale cumulée de 148 km. Au maximum, 15 000 personnes (ouvriers, ingénieurs, géologues, informaticiens) ont travaillé au tunnel, 12 000 en rythme de croisière (4 000 du côté français, 8 000 du côté anglais dont le gouvernement voulait reconvertir les ouvriers victimes de la fermeture des mines de charbon)[27].
Pour évacuer l'eau des infiltrations et les fuites de liquides chimiques dans les galeries, quatre stations de pompage ayant chacune une capacité de pompage de 2 000 m3 d'eau par heure sont construites[L 1]. Elles sont situées aux points les plus bas du tunnel. En temps normal, les liquides sont d'abord stockés dans des puisards de service où ils sont ensuite pompés. En cas de défaillance du système principal, des puisards d'urgences (d'une capacité de 1 660 m³) ont été construits de chaque côté des sous-stations de pompage[28].
Caractéristiques techniques
Tracé dans la couche dite de la craie bleue (Cénomanien)[29], à une profondeur de 40 mètres sous le fond de la mer[R 1] (profondeur maximale de 107,3 mètres sous le niveau moyen de la mer), le tunnel sous la Manche comprend en fait trois galeries[R 1] :
- deux tunnels ferroviaires, un pour chaque sens de circulation, de 7,6 mètres (utile) de diamètre (noté A sur le schéma ci-contre) ;
- une galerie de service située entre les deux galeries ferroviaires, de 4,8 mètres (utile) de diamètre, dans laquelle circulent des véhicules spéciaux (noté B sur le schéma ci-contre).
Ces trois galeries, revêtues de voussoirs en béton armé, sont reliées entre elles tous les 375 mètres par des rameaux de communication[R 1] (noté C sur le schéma ci-contre) qui permettent de relier les tunnels ferroviaires au tunnel destiné à l'entretien et aux secours (cela a servi notamment lors de l'incendie d'une navette pour poids lourds le 18 novembre 1996). Ces rameaux permettent aussi la ventilation du tunnel en fonctionnement normal. De l'air frais est soufflé dans la galerie de service à ses extrémités, et cet air est ensuite distribué dans les tunnels ferroviaires via des clapets anti-retours, ce qui permet d'éviter toute contamination de la galerie de service par des fumées lors d'un incendie.
Enfin des rameaux de pistonnement (noté D sur le schéma ci-contre) relient les deux tunnels ferroviaires tous les 250 mètres[30] et permettent à l'air de circuler et de diminuer, ainsi la variation de pression au passage des trains[31], et donc la résistance aérodynamique. Deux communications (traversées-jonctions ou cross-over), situées aux tiers du parcours, permettent de faire passer les trains d'une galerie à l'autre et d'isoler ainsi des tronçons de galeries en cas de nécessité (entretien, incident). En ces points, la galerie de service passe sous l'un des tunnels ferroviaires et se retrouve à côté et non plus entre les deux.
Sécurité
Dans un rapport global sur la sécurité, des experts estiment que le passage dans le tunnel quel que soit le moyen ferroviaire utilisé comporte globalement beaucoup moins de risque qu'un autre trajet en train sur une distance identique[S 1].
Les tunnels ferroviaires sont conçus de telle manière qu'en cas de déraillement, les navettes ne peuvent se renverser et restent en ligne droite. De plus pour garder une atmosphère à une température correcte malgré les nombreux passages des trains, deux usines de réfrigération alimentent en eau froide deux canalisations sur toute la longueur des tunnels[S 2].
Pour des raisons de sécurité, les galeries ferroviaires sont éclairées par 20 000 luminaires et bordées par un trottoir continu, du côté de la galerie de service, pour assurer l'évacuation éventuelle des voyageurs en tout point. Des antennes assurent la continuité des communications radio sol-trains.
Gestion des incidents et maintenance
Dans les centres de contrôle situés aux terminaux, une salle est consacrée à la gestion des incidents majeurs. Cette salle est équipée pour coordonner les différents services susceptibles d'intervenir en cas d'incident[S 3].
La traversée est découpée en six sections (entre chaque traversée-jonction) ce qui permet en cas de problème sur une de ces sections de passer sur la section opposée. Chaque section est neutralisée tour à tour la nuit pour la maintenance préventive. Chaque rame de navette passe un contrôle à l'atelier de maintenance une fois par semaine[S 1].
Les trains qui utilisent le tunnel sous la Manche sont tractés par deux motrices électriques, chaque motrice étant suffisamment puissante pour tracter seule l'ensemble de la rame.
Lutte contre l'incendie
Le tunnel sous la Manche est défendu par des sapeurs-pompiers français et britanniques, équipés de véhicules spéciaux circulant dans une galerie technique longeant le tunnel. L'alimentation en eau (hydrant) se fait par un tuyau qui parcourt la galerie, et est muni de raccords aux normes françaises et britanniques. Afin de ne pas être envahie par la fumée en cas d'incendie, la galerie technique est maintenue en surpression par rapport aux galeries ferroviaires[32].
Lors du signalement d'un sinistre, un plan binational, appelé binat, est déclenché par l'officier de surveillance.
Les navettes passagers possèdent de nombreux équipements de sécurité. Des cloisons coupe-feu fermées pendant le trajet séparent les wagons. Chaque wagon possède de nombreux détecteurs (fumée et incendie) ainsi qu'un système d'extinction utilisant de la mousse et du gaz halon (réservé aux motrices, ce gaz absorbant l'oxygène). D'après les études[Lesquelles ?], en cas de problème, les passagers ont le temps d'atteindre un compartiment sain avant d'être incommodés. La structure des wagons ainsi que des cloisons coupe-feu sont prévues pour résister une trentaine de minutes à un feu ce qui permet à la rame d'être sortie du tunnel et d'être conduite dans une zone des terminaux spécialisée pour le traitement des incendies[S 4].
Eurotunnel a investi 20 millions d'euros en 2010 dans la construction de 4 stations « SAFE » (« Station d'attaque contre le feu »). Chaque station SAFE, d’une longueur de 870 m, supérieure aux plus longues Navettes Camions, est structurée en sections individuelles d’aspersion de 30 m. Une fois le train à l’arrêt, un système de détection de chaleur localise le wagon où se trouve l’incendie et un brouillard d’eau est immédiatement vaporisé uniquement dans la section correspondante. Contrairement à la mousse ou aux sprinklers, le brouillard d’eau n’a pas besoin d’être dirigé avec précision vers la source de l’incendie. Il crée une ambiance de micro-gouttelettes qui, en contact avec l’incendie, absorbent la chaleur par évaporation et freinent l’apport d’oxygène par augmentation de leur volume (transition gouttelette d’eau → ballon de vapeur). Le feu est ainsi étouffé, et la température est ramenée en moins de 3 minutes d’environ 900 °C à moins de 250 °C (ou de 1 100 degrés à 50 degrés), ce qui facilite l’intervention des pompiers destinée à aider les personnes à bord dans des conditions de sûreté accrues et de garantir que le béton de la voûte du tunnel ne subisse pas de dégradation. En effet, la chute significative des températures à proximité du foyer empêche le feu de se propager et améliore la visibilité. Le brouillard d’eau, sans danger pour les personnes, garantit un contrôle efficace du feu et réduit les dommages sur la structure du tunnel. Ce dispositif d’attaque du feu dans le tunnel, conçu par Eurotunnel et la société Fogtec, introduit des innovations qui ont justifié le dépôt d’un brevet[33].
Séisme
La zone autour du pas de Calais subit régulièrement des séismes. Toutefois ceux-ci sont souvent de faible intensité (entre 1962 et 1997, quatorze séismes d'amplitude inférieure à 4 sur l'échelle de Richter ont été recensés par l'Institut de physique du globe de Strasbourg). Un séisme très important eut lieu le 6 avril 1580[34]. Ce séisme fut analysé au moment des études de construction du tunnel.
La partie française du tunnel est classée parmi les zones à aléa sismique faible par le Bureau de Recherche Géologique et Minières[35].
Le 28 avril 2007 à 7 h 18 GMT entre Folkestone et le cap Gris-Nez un séisme de magnitude 4,7 sur l'échelle de Richter a été enregistré. Le foyer se situait en mer à 37 km au nord-ouest de Boulogne-sur-Mer, 17 km au sud de Folkestone et environ 10 km de profondeur[36],[37]. Le trafic ferroviaire transmanche n'a pas été affecté malgré la proximité du tunnel avec le foyer[38],[39].
Le 22 mai 2015 à 1 h 52 GMT à 7 km au sud ouest de Douvres vers le cap Blanc-Nez un séisme de magnitude 4,4 sur l'échelle de Richter a été enregistré[40].
Exploitation
Trains à grande vitesse
Les trains de voyageurs qui utilisent le tunnel sous la Manche sont exploités par Eurostar, société dépendant de la SNCF, de British Rail et de la SNCB, qui est en situation de monopole depuis la mise en service commerciale du tunnel.
Un type spécial de TGV a été conçu pour cette utilisation : le TGV TMST. Il est adapté au gabarit et à l'alimentation électrique des réseaux qu'il est amené à parcourir: britannique (notamment captage du courant par troisième rail jusqu'en 2008), français et belge. Pour des raisons de sécurité dans le tunnel, il est sécable en son milieu, grâce à deux motrices entourant 18 voitures (deux fois neuf voitures). Il offre 800 places assises. Sa vitesse est limitée à 300 km/h sur les lignes à grande vitesse et à 160 km/h à l'intérieur du tunnel[S 5].
Transport de véhicules hors camions
Le tunnel sous la Manche est accessible à la plupart des véhicules routiers hors camions (motos, voitures, fourgons, autocars) grâce aux navettes passagers qui circulent en temps normal vingt-quatre heures sur vingt-quatre.
Elles sont composées habituellement de deux rames de douze wagons porteurs entourés par deux wagons de chargement/déchargement et des locomotives électriques. Pour les véhicules ne dépassant pas 1,85 mètre de hauteur, les wagons à deux niveaux offrent une capacité de dix voitures (cinq par niveau). Des wagons à un niveau sont conçus pour les autocars et véhicules de plus de 1,85 m de hauteur. Les wagons sont fermés et pendant le trajet chaque wagon est séparé des autres par des cloisons coupe-feu.
Les wagons pour les navettes passagers à double pont ont été fabriqués par ANF Industrie à Crespin. Au total, 108 unités ont été commandées. Ces véhicules, de conception unique en acier inoxydable, sont prévus pour une durée de vie de trente ans avec une utilisation vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept[L 2].
Début 2011, le parc de navettes passagers est composé de 9 rames, composées de 216 wagons porteurs et 38 wagons chargeurs[R 1],[41].
Transport de camions
Les navettes camions sont composées de deux rames de quinze et seize wagons porteurs de 20 mètres de long entourés par deux wagons de chargement/déchargement. Cependant contrairement aux autres navettes où les passagers restent dans leur véhicules le temps de la traversée, une voiture est ajoutée au convoi derrière la locomotive pour accueillir les chauffeurs routiers. Les wagons porteurs ne sont cette fois pas fermés mais simplement grillagés[S 6].
Début 2011, le parc de navettes camions est composé de 15 rames, composées de 494 wagons porteurs et 52 wagons chargeurs[R 1].
Le 14 novembre 2011, le wagon "Modalohr" a été agréé par la commission intergouvernementale du tunnel sous la Manche (CIG)[42] et est donc apte à l'emprunter[43]. Cette homologation pour un nouveau matériel ferroviaire est la première depuis l'ouverture du tunnel sous la Manche en 1994.
Trains de fret
Ils circulent à 100 km/h la nuit et 120 km/h en journée. En France, ils partent de la gare marchandise de Frethun
Bilan d'exploitation
Incidents
Depuis la mise en service de l’ouvrage, plusieurs incidents ont rendu nécessaire la suspension de l’exploitation d’une partie du tunnel :
- le 18 novembre 1996, l’incendie d’une navette pour poids lourds à 17 km de l’entrée française dans le tunnel sud provoque la fermeture de ce tunnel. Il rouvre en décembre 1996 pour le trafic Eurostar mais le trafic des navettes Fret ne reprend dans le tunnel sud qu’après plusieurs mois de travaux[44] ;
- le 11 septembre 2008, une navette pour poids lourds prend feu à 11 km de l’entrée française du tunnel Nord[44] ;
- Durant l’hiver 2009-2010 en Europe, les conditions climatiques en décembre 2009 ont causé des pannes électriques des rames Eurostar dans le tunnel, forçant des milliers de voyageurs à l’évacuation[45].
- le 29 novembre 2012, peu après 14 heures, un camion s'enflamme sur une navette de Fret alors qu'elle se situe à 7 km de l’entrée française dans le sens Grande-Bretagne-France. Elle avait à son bord 36 personnes (équipage et chauffeurs) qui n'ont pas été touchées. L'incendie a été maîtrisé vers 14 h 30 et arrêté vers 14 h 50. Le trafic a pu reprendre progressivement dès 16 h 0. Un seul camion et sa cargaison ont été détruits[46].
- le 17 janvier 2015, au cours de l'après-midi, un camion s'enflamme sous le tunnel nord dans le sens Angleterre-France, le trafic est interrompu et les passagers sont évacués[47].
Conséquences socio-économiques et foncières de la construction du tunnel
Malgré les inquiétudes quant à l'évolution du trafic maritime des deux côtés du tunnel, celui-ci s'est maintenu malgré l'ouverture du tunnel et a même augmenté au port de Calais : le trafic voyageurs y a aussi augmenté de moitié entre 1992 et 1998, et le tonnage du port de marchandises a doublé entre 1990 et 1998[V 1].
L'ouverture des terminaux de Coquelles et de Folkestone a permis l'ouverture de grandes zones d'activités. Le terminal de Coquelles s'étend ainsi sur 700 hectares (en grande partie imperméabilisée), parmi lesquels 90 000 m2 sont consacrés aux activités commerciales et culturelles de la Cité Europe[V 2].
Foncier : Deux études ont porté sur la période 1975 à 1981 et sur les marchés fonciers de Calais, Saint-Omer, Boulogne-sur-Mer, d'Arras et de la Côte d'Opale[48] puis sur 5 bassins d'habitat du littoral de 1987 à 1989[49] ; montrant qu’en 1989, il existait un marché de l’arrière pays (hors Haut-Artois) mais que les acteurs du marché foncier ne semblaient pas encore avoir anticipé ou pris en compte l’effet « lien fixe-transmanche » et l'amélioration du réseau routier.
En 1992, une nouvelle étude de L'ADEF (commande de l’Observatoire Régional de l'Habitat et de l'Aménagement du Nord - Pas de Calais de la D.R.E) a porté sur l'impact du tunnel sur la plus-value foncière et la production de terrain à bâtir dans un rayon de 35 à 40 km à vol d'oiseau du tunnel, et d’éventuelles « alternatives envisagées sous l'angle foncier par les acteurs locaux vis-à-vis de cette nouvelle donne »[50].
Le chantier s'étant terminé avec un an de retard et la facture étant presque deux fois plus élevée que prévu (coût initial de construction de 27,3 milliards de francs, soit un total de 47,8 milliards, à un coût final de 87,9 milliards[51]), Eurotunnel s'est retrouvé avec une dette de 9 milliards d'euros, soit 10 fois son chiffre d'affaires, la moitié des recettes annuelles étant dépensée pour financer le remboursement des intérêts. Arrivé à la tête de l'entreprise en 2005, Jacques Gounon déclare : « Si rien [n'est] fait, Eurotunnel [va faire] faillite le 31 janvier 2007, date correspondant à une échéance de remboursement du capital. Son cri d'alarme a créé un électrochoc salutaire ». La dette a par la suite été renégociée avec les actionnaires, en étant réduite de moitié, le trafic sera relancé et la société redeviendra bénéficiaire en 2011[18].
Avenir
Le 13 octobre 2010, pour la première fois, un train de passagers d'un autre opérateur — la Deutsche Bahn — a circulé dans le tunnel de manière autonome, roulant quelques kilomètres à 30 km/h en direction de l'Angleterre, avant de faire marche-arrière et de ressortir côté français[52]. Une semaine plus tard, un autre train de la Deutsche Bahn est arrivé à Londres en gare de Saint-Pancras, tracté par une locomotive[53].
La libéralisation du trafic ferroviaire de passagers dans l'Union européenne ouvre à la concurrence l'accès au Tunnel sous la Manche, mais la Deutsche Bahn doit d'abord se conformer aux normes techniques imposées par la commission intergouvernementale assurant sa gestion, ainsi qu'à l'obligation de mise en place du contrôle des passagers et de leurs bagages dans les gares allemandes.
La possibilité de la création d'un deuxième tunnel sous la Manche est à l'étude (routier ou ferroviaire), si le premier tunnel arrive à saturation[54].
Dans la culture
Au cinéma et à la télévision
Georges Méliès imagina dans son court-métrage de 1907, Le Tunnel sous la Manche ou le Cauchemar franco-anglais, le tunnel sous la Manche, son projet, sa réalisation, son inauguration et même sa destruction finale, sous forme de rêve.
Le tunnel sous la Manche a également fait son apparition dans l’épisode numéro 118 de la série télévisée américaine Seinfeld intitulé The Pool Guy : alors qu’un obscur complot est mis sur pied, faisant intervenir meurtre et argent, l’ordre est donné d’évacuer le Tunnel devant la menace d’une explosion. On apprend ensuite que la fille du président des États-Unis a été piégée dans le Tunnel au moment de l’explosion.
Le tunnel sous la Manche figure dans le film Mission impossible de Brian De Palma en 1996 : Tom Cruise grimpe sur un train à grande vitesse et est poursuivi par un hélicoptère dans ce qui est censé être le tunnel. La scène, filmée sur la voie ferrée de Kilmarnock à Dumfries dans la vallée de l’Upper Nithsdale en Écosse, contient des faits invraisemblables qui s’ajoutent à son impossibilité matérielle : le tunnel sous la Manche apparaît comme un simple lien de section rectangulaire à double sens et les trains y circulent comme des TGV classiques sans caténaires.
Le Tunnel sous la Manche et l'Eurostar ont été utilisés dans le film d'Yvan Attal Ma femme est une actrice, lorsque le personnage d'Yvan Attal se rend à Londres pour assister au tournage d'un film par sa femme, (Charlotte Gainsbourg).
On peut apercevoir à plusieurs reprises les bouches d'entrée et de sortie du tunnel dans Les Poupées russes de Cédric Klapisch (2005).
Le , Canal+ lance sa nouvelle série "Tunnel" dont l'intrigue débute dans le Tunnel sous la Manche.
Dans la littérature
En 1970, E.E Vielle, Le Tunnel sous la Manche, roman à suspens, collection Plein vent.
En 1988, Paul Gadriel, À fond de train sous la Manche, éditions Gallimard.
En 1997, Michel Cyprien, Le tunnel sous la Manche, Mercure De France.
Documentaires sur le tunnel
Pendant la construction du tunnel, au cours de l'émission Envoyé spécial d'Antenne 2 du 27 novembre 1990, un reportage de Jean-François Delassus explique les travaux de creusement, en particulier la vie des ouvriers s'occupant des tunneliers. Ce reportage, qui a connu une audience record à sa diffusion à la télévision française, a reçu plusieurs prix et a été diffusé dans d'autres pays[S 7].
Le tunnel sous la Manche a fait l'objet d'un épisode de la série MegaStructures de la chaîne National Geographic Channel, diffusé la première fois en septembre 2004[55].
Une émission du magazine de la science et de la découverte « C'est pas sorcier » sur France 3 a été consacrée au tunnel sous la Manche. Cette émission était intitulée « Eurotunnel »[56].
Objets commémoratifs
Le 5 mai 1994 sont émis quatre timbres sous forme de deux diptyques à l'occasion de l'inauguration du tunnel. Les deux diptyques ont des illustrations identiques sauf pour les couleurs de fond et la valeur faciale (deux timbres de 2,80 francs à fond bleu foncé dans un cas, deux timbres de 4,30 francs à fond bleu clair ou blanc dans l'autre). La première illustration montre le coq français et le lion britannique se serrant la main au-dessus de la Manche, la seconde deux mains aux doigts se touchant au-dessus d'un train ; chacune porte la cocarde tricolore de son pays.
Les dessins du Français Jean-Paul Cousin et du Britannique George Hardie[57] sont imprimés en héliogravure en feuille de dix-huit diptyques[58].
Au Royaume-Uni, le même jour, The Post Office émet deux diptyques, aux mêmes illustrations que les timbres de France, comprenant deux timbres de vingt-cinq pence pour le bleu foncé et deux timbres de quarante-et-un pence pour le bleu ciel et blanc. Les deux diptyques sont imprimés en héliogravure[57].
Par ailleurs, plusieurs pièces et médailles autour du tunnel ont été frappées :
- En 1987, à l'occasion d'une souscription publique, Eurotunnel frappe une médaille[59];
- En avril 1989, pour la sortie du tunnelier T4 (service côté terre), une médaille commémorative est donnée aux ouvriers et techniciens du chantier ;
- En 1990, à l'occasion de la jonction, une médaille est frappée[60];
- En 1991, deux médailles pour le record d'avancement du tunnelier T4[61];
- En 1991, une médaille pour présenter les voussoirs utilisés dans le tunnel[62];
- En 1991, une médaille tirée à 800 exemplaires par TML montre une coupe des trois galeries du tunnel[63];
- En 1994, une pièce commémorative de 100 Francs / 15 écus frappée par la Monnaie de Paris à 20 000 exemplaires[64];
- En 1994, une médaille représentant une locomotive BB 22000 sortant du tunnel frappée par Lucie - Le Havre - Lille[65].
En 2010 est créé un timbre représentant une Navette Eurotunnel, à l'occasion de la célébration de la première jonction, le 1er décembre 1990.
En 2014, le 7 mai, est émis un timbre français pour commémorer les 20 ans du lien fixe sous la Manche, depuis son ouverture le 6 mai 1994 (date de l'inauguration de l'ouvrage par la reine Elisabeth II et François Mitterrand).
Notes et références
Notes
- ↑ mot-valise de Channel Tunnel
- ↑ le véhicule routier peut être une voiture, un autocar, une moto, ou un camion
- ↑ voir le paragraphe correspondant
- ↑ soit environ 11 milliards d’euros
- ↑ soit environ 9 milliards d’euros
- ↑ soit environ 4,6 milliards d’euros
- ↑ soit environ 4,6 milliards d’euros
Références
- ↑ « Rétromachine : inauguration du tunnel sous la Manche », (consulté le 28 janvier 2013),
- 1 2 3 http://www.eurotunnelgroup.com/fr/Lien-Fixe/histoire/
- 1 2 Tunnel sous la Manche, sur le site de Vinci
- 1 2 Mathilde Golla, « Le tunnel sous la Manche a 20 ans, son histoire en 15 dates clés », sur Le Figaro,
- ↑ http://www.visitbritain.fr/travel-and-transport/travel-to-britain/eurostar-eurotunnel/eurotunnel.aspx
- ↑ Les nouvelles voitures Nightstar de VIA Rail Canada
- ↑ http://www.eurotunnel.com/frcP3Main/frcPassengers/frcTravel/
- ↑ http://www.liensutiles.org/tunnelweb.htm
- ↑
- ↑ Jérôme Spick, Le tunnel sous la Manche, Presses universitaires de France, 1992, p. 7
- ↑ Carte d'étude pour servir à l'avant-projet d'un tunnel sous-marin entre la France et l'Angleterre (Tracé de Grisnez à Eastware) / par M. A. Thomé de Gamond Gallica.fr
- ↑ Le Tunnel sous La Manche, Jean-Pierre Navailles (voir dans la bibliographie)
- ↑ Les nouvelles conquêtes de la science, Louis Figuier, éditions La Librairie Illustrée(4 volumes, 1883-1885) Texte en ligne 1 2 3 4
- ↑ Bertrand Lemoine, op. cité, p. 191
- ↑ Le Journal des transports : revue internationale des chemins de fer et de la navigation : N° 23 du 4 Novembre 1916, , 23e éd. (notice BnF no FRBNF32800511, lire en ligne)
- ↑ Pierre Duffaut et Patrick Margron, Le Tunnel sous la Manche: géologie et géotechnique : actes des journées d'études organisées par l'Ecole nationale des ponts et chaussées, Paris, 31 mai-1er juin 1989, Paris, Presses de l'Ecole nationale des ponts et chaussées, (ISBN 2859781374 et 9782859781378, notice BnF no FRBNF35071977, lire en ligne) ; Bertrand Lemoine, Le tunnel sous la Manche, Le Moniteur, (ISBN 2281190803 et 9782281190809, lire en ligne) ; Lyne Cohen-Solal et Bernard Sasso, Histoire du tunnel sous la Manche: chronique d'une passion franco-anglaise, Lieu Commun, (ISBN 2867051886 et 978-2867051883, notice BnF no FRBNF40574090)
- ↑ Stanislas Meunier, Le Tunnel sous la Manche, Revue La Nature, 1882.
- 1 2 Florentin Collomp, « Vingt ans après le tunnel, l'Angleterre reste une île », Le Figaro, mardi 6 mai 2014, page 12.
- ↑ Bertrand Lemoine, Le Tunnel sous la Manche, Le Moniteur Editions, 1994, p. 262
- ↑ Bernard Sasso, Le Tunnel sous la Manche, La Documentation française, 1994, p. 55
- ↑ Charles Fiterman, « Le tunnel est entré dans les mœurs », La Lettre de l'IFM, no 39, avril 2012.
- ↑ Jean PIRAUD (ANTEA, Orléans) ; Comment exprimer et représenter les incertitudes géologiques en travaux souterrains ? Journées nationales de Géotechnique et de Géologie de l’ingénieur Grenoble, 7-9 juillet 2010, consulté 2011/01/20
- ↑ Charles Fiterman, « Le tunnel est entré dans les mœurs », La Lettre de l'IFM, no 39, avril 2012.
- ↑ Mathieu Monot, Eurotunnel : dernière manche franco-britannique, la Lettre de l'IFM, no 39, avril 2012
- ↑ Ministère de l'environnement, Sous-direction de l'aménagement et des paysages, BCEOM - Société française d'ingénierie ; « Étude d'impact : bilan de la pratique des mesures compensatoires = Studies of impact : statement of practice of compensatory measures », Rapport, 1993, 158 p.; Numéro de rapport : ENV-DNP-SDAP - 93-S-02 lire en ligne sur cat.inist.fr
- ↑ Inauguration du tunnel sous la Manche, sur linternaute.com.
- ↑ (en) Graham Anderson, Ben, The Channel Tunnel Story, London: E & F N Spon, 1994, p. 16-17
- ↑ Channel Tunnel Special Underground Works
- ↑ [PDF] http://www.soletanche-bachy.com/SBF/referencesb.nsf/CountryFR/143048C8F2A122E3C1256A50004D1F7A/$FILE/Sangatte-Fr.pdf
- ↑ document « Visites du viaduc de Millau et du chantier de percement du tunnel du Perthus », lire en ligne sur ingenieur-ferroviaire.net
- ↑ Glossaire sur eurotunnel.com
- ↑ « Rapport sur la sécurité des tunnels routiers et ferroviaires français », § 2.3.2. « Eurotunnel », lire en ligne sur le site de l'Assemblée nationale
- ↑ [vidéo] Pour rendre le tunnel le plus sûr du monde plus sûr encore, Eurotunnel installe quatre stations SAFE
- ↑ Séismes en Picardie et dans le Pas-de-Calais
- ↑ Carte d’aléa sismique
- ↑ Présentation du séisme sur le site du Réseau National de Surveillance Sismique
- ↑ le séisme sur le site de l'observatoire royal de Belgique
- ↑ Un séisme frappe le sud du Royaume-Uni sur xinhuanet.com
- ↑ Seisme en Angleterre sur meteoetclimat.com
- ↑ « Le Pas-de-Calais secoué par un tremblement de terre », sur http://france3-regions.francetvinfo.fr/nord-pas-de-calais, (consulté le 22 mai 2015)
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- 1 2 Incendie dans le tunnel sous la Manche, le trafic est suspendu, LePoint.fr, publié le 11 septembre 2008.
- ↑ Trafic Eurostar suspendu - Transport : infos, monde, Euronews, publié le 19 décembre 2009.
- ↑ Le trafic suspendu dans le tunnel sous la Manche à cause d'un incendie
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- ↑ .Rodrigo acosta (1994), Incidences du Tunnel sous la Manche sur les marchés fonciers dans les agglomérations du littoral, ADEF, Études Foncières, PDF, 115 pages, 1992. 66 p
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- ↑ Deutsche Bahn passe sous la Manche pour la première fois et défie la SNCF sur lexpress.fr
- ↑ http://www.liberation.fr/economie/0101324505-le-tunnel-sous-la-manche-s-imagine-un-petit-frere-eurotunnel-hesite-entre-les-options-routiere-et-ferroviaire
- ↑ « National Geographic Channel MegaStructures: Channel Tunnel », sur tv.com
- ↑ Site officiel de l'émission C'est pas sorcier
- 1 2 Collectif, sous la direction de Jean-François Brun, Le Patrimoine du timbre-poste français, éditions Flohic, décembre 1998, ISBN 2-84234-035-3, page 842.
- ↑ Catalogue de cotations de timbres de France, éd. Dallay, 2005-2006, pages 457-463.
- ↑ Description de la médaille sur Numisrail
- ↑ Description de la médaille sur Numisrail
- ↑ Descriptions des médailles sur Numisrail
- ↑ Description de la médaille sur Numisrail
- ↑ Description de la médaille sur Numisrail
- ↑ Description de la pièce commémorative sur Numisrail
- ↑ Description de la médaille sur Numisrail
- Jérôme Spick, Que sais-je ? Le tunnel sous la Manche, Presses universitaires de France, 2e édition juin 1995 (voir dans la bibliographie)
- Jacques Legrand, Chronique du tunnel sous la Manche, Jacques Legrand, 1994 (voir dans la bibliographie)
- Maryse Fabriès-Verfaillie & Pierre Stragiotti, La France des Villes, Bréal, (ISBN 2842916425) (extraits sous Google books)
- Collectif, Eurotunnel : 15 ans d'évolutions techniques, coll. « revue générale des chemins de fer », (voir dans la bibliographie)
Voir aussi
Bibliographie
- Jérôme Spick, Le tunnel sous la Manche, Presses universitaires de France, coll. « Que sais-je », , 2e éd. (ISBN 2-1304-4620-5)
- Bertrand Lemoine, Le Tunnel sous la Manche, Le Moniteur, , 199 p.
- Jacques Legrand, Chronique du tunnel sous la Manche, Jacques Legrand, , 144 p. (ISBN 2-9059-6962-8)
- Bernard Sasso, Lyne Cohen-Solal, Le Tunnel sous la Manche, chronique d'une passion franco-anglaise, avec une introduction de Theodore Zeldin, La Manufacture, 1987, 294 p.
- Collectif, Eurotunnel : 15 ans d'évolutions techniques, HC éditions, coll. « revue générale des chemins de fer » (no 206), (ISSN 0035-3183)
- Mathieu Monot, Eurotunnel : dernière manche franco-britannique , la Lettre de l'IFM, no 39, avril 2012.
- Archives nationales, Répertoire d’archives détaillé : Secrétariat général au tunnel sous la Manche. 1984-1997
- L'histoire du projet de 1802 à 1906, avec carte dans le Petit Parisien du 24 novembre 1906
Articles connexes
- Liste des tunnels les plus longs du monde
- Eurotunnel, société franco-britannique concessionnaire de l'ouvrage et exploitant des navettes « Le Shuttle »
- Eurostar, groupement international exploitant les trains à grande vitesse du même nom
- Tunnels sous-marins
Liens externes
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