Privacy Policy Cookie Policy Terms and Conditions

[HOME PAGE] [STORES] [CLASSICISTRANIERI.COM] [FOTO] [YOUTUBE CHANNEL]


Arras

Arras

Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Arras (homonymie).
Arras
Aperçu de la place des Héros.
Aperçu de la place des Héros.

Blason

Logo
Administration
Pays  France
Région Nord-Pas-de-Calais
Département Pas-de-Calais (préfecture)
Arrondissement Arras (chef-lieu)
Canton Arras-1
Arras-2
Arras-3
Intercommunalité Communauté urbaine d'Arras
Maire
Mandat
Frédéric Leturque (UDI)
2014-2020
Code postal 62000
Code commune 62041
Démographie
Gentilé Arrageois(e)
Population
municipale
41 239 hab. (2012)
Densité 3 546 hab./km2
Population
aire urbaine
124 206 hab.
Géographie
Coordonnées 50° 17′ 23″ N 2° 46′ 51″ E/50.2897222222, 2.7808333333350° 17′ 23″ Nord 2° 46′ 51″ Est/50.2897222222, 2.78083333333
Altitude Min. 52 m  Max. 99 m
Superficie 11,63 km2
Localisation

Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais

Arras

Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais

Arras

Géolocalisation sur la carte : France

Arras

Géolocalisation sur la carte : France

Arras
Liens
Site web arras.fr

    Arras [aʁɑːs][1] est une commune française, capitale historique, administrative et universitaire du département du Pas-de-Calais au cœur de la zone économique agroalimentaire la plus étendue au nord de Paris.

    Chef-lieu du Pas-de-Calais, Arras est, avec ses 42 000 habitants, la troisième ville la plus peuplée du département après Calais et Boulogne-sur-Mer. Avec Lille et les villes de l'ancien bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, elle participe aussi à un ensemble métropolitain de près de 3,8 millions d'habitants, appelé « aire métropolitaine de Lille ».

    Arras est le siège de la communauté urbaine d'Arras et le second pôle administratif de la région Nord-Pas-de-Calais. Historiquement, Arras était sous l’Ancien Régime la capitale de la province d’Artois, un grand centre religieux et une cité prospère connue pour ses fabrications drapières. Ville universitaire, Arras se caractérise aujourd'hui par sa grande jeunesse; en effet, 33 % des habitants de l’agglomération ont moins de 25 ans.

    Arras est réputée pour ses deux magnifiques places baroques qui forment un ensemble architectural unique au monde, son beffroi et sa Citadelle, tous deux classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. La ville bénéficie du label « ville fleurie » avec quatre fleurs attribuées depuis 2004 par le Conseil national des villes et villages fleuris de France au concours des villes et villages fleuris[2].

    Géographie

    Carte montrant la localisation d'Arras dans le Pas-de-Calais.

    Localisation

    Arras se situe en Artois, à environ 17 km de Lens[3], 45 km de Lille[4], 100 km de Calais[5] et 160 km de Paris[6]. La ville est à proximité de la vaste conurbation transfrontalière du nord de la France (eurométropole). Chef-lieu du Pas-de-Calais, elle en est pourtant excentrée dans la partie sud-est.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes d’Arras
    Anzin-Saint-Aubin Sainte-Catherine-lès-Arras
    Saint-Nicolas
    Saint-Laurent-Blangy
    Duisans Tilloy-lès-Mofflaines
    Dainville Achicourt Beaurains

    Géologie

    Le sol d'Arras est composé de craie, roche vieille de 90 millions d'années. Cette craie fut exploitée depuis les premiers siècles de notre ère ; elle servit à l'édification des bâtiments de pouvoir et de prestige, et donna son nom de « ville blanche » à Arras[7]. L'argile est également présent. Il a été utilisé pour la fabrication des briques, utilisées pour des bâtiments moins nobles ou en décoration des façades au XXe siècle. On le retrouve dans le nom du lieu-dit « la Terre Potier »[8] à l'ouest au-delà du territoire communal.

    Le risque sismique est faible sur l'ensemble du territoire communal (zone 2 sur 5 du zonage mis en place en mai 2011)[9], comme dans la majorité du Pas-de-Calais.

    Hydrographie

    Le territoire communal est au confluent du Crinchon et de la Scarpe, affluent de l'Escaut. La Scarpe passe juste au nord de la limite communale ; elle est canalisée à partir de l'écluse Saint-Nicolas.

    Le Crinchon, qui entre dans le territoire communal par le sud-ouest, est enterré dans sa traversée de la ville. On le retrouve au nord, à l'ouest du bassin Méaulens (appendice en amont du canal), avant qu'il ne se jette dans la rivière. Autrefois, il inondait les fossés de la citadelle[10] et séparait la ville en deux.

    La commune est rattachée à l'agence de l'eau Artois-Picardie.

    Relief

    L'altitude varie de 52 mètres au nord, où coule la Scarpe, à 99 mètres au sud. Les collines (de Baudimont, de La Madeleine) alternent en pentes douces avec les bas quartiers (de Méaulens, de la basse ville du XVIIIe siècle)[10]. La citadelle, la basse-ville et la gare (à l'ouest) se situent à environ 75 mètres d'altitude. En limite nord-ouest, l'altitude remonte au niveau du Mont Saint-Vaast (supérieur à 85 mètres)[11].

    Climat

    Article détaillé : Climat du Nord-Pas-de-Calais.

    Le climat est de type océanique tempéré dans ce département ayant une façade maritime, située à un peu moins de 100 km d'Arras. Du fait de cette distance, le climat local est légèrement plus continental que celui de la côte. Les amplitudes thermiques sont modérées (un peu plus grandes que sur le littoral) et les hivers sont doux avec un temps instable. Il pleut en moyenne environ 600 à 650 mm de pluie par an[12]. Les précipitations sont de 637 mm à Cambrai, station météorologique la plus proche à 35 km[13].

    Voies de communication et transports

    Voies routières

    Arras se situe au croisement de deux autoroutes françaises, l'A1 de Paris à Lille, mise en service en 1958 pour la section Fresnes-lès-Montauban - Carvin[14], et l'A26 de Calais à Troyes, ouverte en 1992. L'autoroute A26 se confond pour partie avec la route européenne E17 de Anvers à Beaune via Lille et Reims.

    Arras et son agglomération sont desservies par trois échangeurs autoroutiers : sur l'A1 les sorties no 15 et 16, et sur l'A26 la sortie no 7.

    Arras est également au centre d'un réseau de routes départementales et nationales, avec parmi les plus importantes : la route départementale 917 vers Bapaume, Péronne et Le Bourget au sud, Lens, Lille et Halluin au nord ; la route départementale 950 vers Douai ; la route départementale 939 vers Cambrai à l'est, et Le Touquet à l'ouest ; la RN 25 vers Doullens et Amiens au sud ; la route départementale 341 vers Bruay-la-Buissière[15].

    Voies ferroviaires

    Photographie montrant la gare SNCF
    La gare SNCF (place du Maréchal-Foch).

    Arras est également très bien desservie par sa gare SNCF qui propose 12 liaisons TGV par jour[16] vers la gare du Nord de Paris (le trajet dure environ 50 min), des liaisons directes vers Lyon, Marseille, Bordeaux, Rennes, Nantes, Toulouse (sens Toulouse-Arras), Quimper (sens Quimper-Arras), Brest (sens Brest-Arras), La Rochelle (uniquement les samedis estivaux), Strasbourg, Bruxelles, Hendaye, Irun en Espagne… et pendant la saison hivernale vers les Alpes à savoir la Tarentaise (Bourg-Saint-Maurice), la vallée de l’Arve (Saint-Gervais-les-Bains).

    Arras est de plus reliée aux gares régionales de Lille, Lens, Dunkerque, Douai, Valenciennes, Calais et Boulogne-sur-Mer. Depuis 2003, Arras est reliée à Lille en 20 min par le TERGV (un aller-retour par jour).

    La municipalité milite pour l'installation de la future deuxième gare ferroviaire européenne du Nord-Pas-de-Calais à Arras. Cette gare accueillerait, en plus des TGV qui s'arrêtent déjà à Arras, les Thalys et les Eurostar[17].

    Le schéma de transports régionaux évoque la construction d'une ligne de chemin de fer nouvelle vers Marquion et Cambrai, en liaison avec le projet de canal à grand gabarit Seine-Nord Europe et afin d'assurer la desserte ferroviaire de la future plate-forme de Marquion[18].

    Transport aérien

    Arras est à proximité immédiate de l'aérodrome de Roclincourt, ouvert à l'aviation de loisirs. L'aéroport commercial le plus proche est celui de Lille-Lesquin à environ 45 km au nord-est. L'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle est à 156,4 km au sud.

    Transports en commun

    La communauté urbaine d'Arras est l'autorité organisatrice du réseau d'autobus, exploité sous le nom d'« Artis » par la société Keolis Arras, filiale de Keolis. En 2011, la société emploie une centaine de salariés et dispose de 50 véhicules[19].

    Pistes cyclables

    Afin de faciliter les modes de déplacements doux, la ville a mis en place des doubles-sens cyclables.

    Urbanisme

    Morphologie urbaine

    Tissu urbain, quartiers et espaces verts

    « Arras alterne la représentation la plus éclatante du fait urbain, de la vie en société, avec l'extrême intime toujours préservé. »

     Hervé Leroy, Arras, la mémoire envoûtée.

    Photographie montrant la citadelle d'Arras
    La citadelle.

    La cité historique était implantée dans les remparts. Les plus vieilles constructions encore debout se situent à proximité du beffroi, au niveau de la Grand'Place et du tribunal de grande instance. À l'issue du Moyen Âge, l'obligation de bâtir dans des matériaux résistants au feu (à la place du bois et du torchis) a marqué le tissu urbain : en 1583, l'édit de Philippe II d'Espagne stipule que toute nouvelle construction doit se faire en pierres ou en briques, sans aucune saillie sur l'espace public[20]. Malgré un renouvellement urbain récurrent (la ville est reconstruite à environ 90 % au XVIIe siècle[20] et à 95 % au XXe siècle), le centre a conservé son organisation historique, faite de larges places, aménagées pour le commerce, mais également de ruelles étroites, et ses façades de qualité. La richesse de la ville à l'époque moderne est également encore lisible dans l'espace urbain. De nombreux hôtels particuliers subsistent encore autour du tribunal, avec leurs cours privées, leurs murs d'enceinte parfois.

    La citadelle se situe au sud-ouest ; son emplacement fut choisi au XVIIe siècle car il permettait d’inonder les fossés avec l'eau du Crinchon[10]. Au siècle suivant, le quartier de la Basse ville est dessiné[20] avec un réseau d'artères aérées débouchant sur une place octogonale, l'actuelle place Victor-Hugo.

    Les remparts ont été ensuite enlevés à la fin du XIXe siècle[21] et ont laissé la place à des boulevards périphériques.

    La ville a conservé des espaces de respiration (espaces verts, jardins publics) dans ce tissu urbain.

    Grands espaces verts

    Au total, au sein du périmètre communal, 91 ha sont en surfaces naturelles, 111 ha en surfaces agricoles[22].

    Les Grandes Prairies sont composées de 23 ha arborés, le long de la Scarpe[23]. Le jardin du gouverneur, de plus de 6 ha, est à proximité des anciens remparts ; une partie en est encore visible. L'espace vert des Hautes-Fontaines et les fossés de la Citadelle constituent 23 ha d'espaces aujourd'hui enherbés.

    Jardins et squares

    Le jardin de la préfecture s'étend sur 4 ha[24]. Le jardin Minelle, de 2 ha, s'organise autour d'un plan d'eau[25]. Le Rietz Saint-Sauveur, qui est le plus vieux jardin public de la ville, remontant au XIVe siècle, constitue une transition de 2 ha entre le centre-ville et la cité universitaire[25]. Les squares Saint-Nicolas et Jeanne-d'Arc se situent de part et d'autre de la cathédrale[25]. Le jardin de la Légion-d'honneur occupe 1,2 ha, entre la cathédrale et l'abbaye Saint-Vaast[25].

    Architecture

    Photographie montrant le soubassement de grès dans la citadelle d'Arras
    Soubassement de grès à la citadelle d'Arras.

    Les matériaux traditionnels, à la suite de l'édit de Philippe II, sont la pierre et la brique. Comme la craie est perméable, on utilise du grès en soubassement, pour éviter les infiltrations humides.

    Plusieurs styles architecturaux se côtoient dans la ville.

    Avant la Première Guerre mondiale, l'architecture correspond à des tendances nationales voire internationales. Le beffroi, commencé en 1501, est gothique flamboyant. Arras n'a été française que tardivement, le rattachement à la France n’est définitif et ratifié qu’en 1659 par le traité des Pyrénées. L'architecture flamande a fortement influencé les constructions de la ville, par ses façades avec pignon à redents. Sur les places, on construisait pignon sur rue afin que plus de marchands puissent donner sur l'espace public. Le premier bâtiment d'architecture classique conservé dans la ville date de 1701. Arras rattachée à la France, l'influence française s'affirme. Ce style sobre se retrouve dans les hôtels particuliers, rassemblés à proximité des lieux de pouvoir.

    Après guerre, de nouveaux matériaux et techniques apparaissent, les styles se diversifient. L'architecture Art déco est présente à Arras après guerre, comme dans d'autres villes de la région (piscines…). Il existe également quelques références d'architectures balnéaires. On trouve des exemples d'architecture industrielle (toiture en sheds). Dans la deuxième moitié du XXe siècle, des équipements publics d'architecture fonctionnaliste sont construits, dans un souci de salubrité et de confort : immeubles, lycée Gambetta… Enfin, le début du XXIe siècle voit le développement de rénovations urbaines, avec l'amélioration de l'isolation des bâtiments existants.

    Logements

    La mairie d’Arras et la Communauté urbaine ont mis en place un vaste ensemble de projets immobiliers (400 projets de haute qualité environnementale sur la communauté urbaine) qui va provoquer une hausse de la démographie de plusieurs dizaines de milliers d’habitants d’ici à 2010[26][réf. insuffisante].

    En 2008, on dénombre à Arras 21 880 logements dont 20 168 résidences principales soit 92,2 % de l'ensemble des logements. Les résidences secondaires et logements occasionnels sont au nombre de 145. Le nombre de logements vacants s'élève à 1 567 soit 7,2 %. Sur l'ensemble de ces logements, on dénombre 8 032 logements individuels soit 36,7 % et 13 576 logements dans un immeuble collectif soit 62,0 %[27].

    Projets d'aménagement

    La ville d’Arras était candidate en novembre 2003 à l’implantation d’une antenne du musée du Louvre (Louvre II), mais le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a préféré Lens afin de « tenter d’apporter un attrait touristique à une agglomération en grave crise économique »[28]. En conséquence, les services de la ville préparent un projet de pôle culturel de grande envergure au sein du quartier des Arts. Situés dans les quelque 22 000 m2 de l'ancien palais épiscopal, plusieurs éléments culturels seront regroupés en un seul lieu pour plus de lisibilité culturelle : office de tourisme, office culturel, musée, médiathèque, conservatoire, musée d'histoire local, etc. Au prix de quelques modifications architecturales, les alentours de la cathédrale Saint-Vaast seront alors un point culturel majeur de la préfecture du Pas-de-Calais[29].

    Toponymie

    Jules César mentionne la ville sous la forme Nemetocenna dans ses Commentaires sur la Guerre des Gaules. Le premier élément est le celtique nemeto-, enclos sacré, temple, suivi d'un second élément obscur[30].

    À l'époque romaine, lors de la réorganisation du village en civitas, le nom est latinisé sous la forme de Nemetacum Atrebatum par suppression de l'ancien -cenna et adjonction du suffixe gallo-romain d'origine gauloise -acum et du nom du peuple, les Atrebates, dont elle est le chef-lieu, selon un processus bien connu. Comme souvent, seul le nom du peuple subsistera[Note 1].

    Elle est connue sous ce nom dès le IVe siècle et est encore mentionnée au IXe siècle sous la forme Athrebate, enfin Arras au XIIe siècle[31].

    Homophonie fortuite avec Arras (Ardèche) et Arras (Hautes-Pyrénées). En Allemagne, dans l'arrondissement de Saxe centrale, un hâmeau près de Leisnig et un village près de Geringswalde sont aussi nommés Arras, probablement par des colonisateurs flamands au Moyen Âge.

    En néerlandais, Arras se nomme Atrecht[32].

    Histoire

    Premières occupations humaines

    L'homme de Néandertal occupe la région, à proximité d'Arras[Note 2], il y a 200 000 ans[33]. À l'époque gauloise, les Atrébates sont installés en Artois. La région est conquise par les Romains en 56 av. J.-C., lors de la guerre des Gaules. Vers 15 av. J.-C. naît le village de Nemetacum sur la colline de Baudimont, que les Romains choisissent comme capitale des Atrébates. Il devient une ville d'importance moyenne, couvrant environ 30 ha[34], qui fut fortifiée lors des premières incursions de peuples germaniques au IIIe siècle[35].

    Au IVe siècle, Nemetecacum était un centre d'artisanat et de commerce réputé pour ses textiles exportés vers tout l'empire[36].

    En 406-407, les Germains détruisent la ville[37].

    En 428, les Francs saliens menés par Clodion le Chevelu conquirent toute la région jusqu'à la Somme. Le général romain Aetius préféra négocier la paix et conclut avec Clodion un traité (fœdus) qui fit des Francs, des « fédérés » combattant pour Rome. Après la conversion de Clovis, un évêché fut créé à Arras en 499, et confié à saint Vaast ; mais il fut rapidement rattaché à celui de Cambrai.

    Moyen Âge

    Développement au Haut Moyen Âge

    Saint Aubert, évêque de Cambrai, transfère le corps de saint Vaast sur les bords du Crinchon et fonde l'Abbaye Saint-Vaast en 667.

    Au IXe siècle, Arras devient la résidence privilégiée des comtes de Flandre qui y établissent une châtellenie héréditaire. En 1105, une épidémie provoquée par un champignon sur le blé touche la ville, puis cesse. Certains parlent du « miracle de la Saint Chandelle »[38].

    En 1025, l'évêque d'Arras, Gérard de Cambrai, réunit en l'église Sainte‑Marie un synode pour lutter contre une hérésie[39], qui sera réprimée.

    Une ville rayonnante de 1150 à 1250 environ

    Des activités liées à l'eau sont possibles grâce à l'emplacement de la ville : les bateaux peuvent accoster place de l'ancien rivage, et l'eau du Crinchon est utilisée dans la fabrication des tissus[10]. Au XIIe siècle, le développement important des institutions et de l’économie grâce à l’abbaye Saint-Vaast permet à la ville de compter onze églises. La prospérité de la ville se traduit dans la reconstruction de sa grande cathédrale en 1161, la cathédrale Notre-Dame-en-Cité, aujourd’hui complètement disparue car détruite sous la Révolution[40],[41]. En 1163, la ville se dote d'une charte pour les affaires de la cité, qui sert d'exemple aux villes de Flandres.

    Arras compte environ 35 000 habitants[42] qui développent un commerce jusqu’à l’Orient grâce à l’industrie drapière : les tapisseries d’Arras sont connues jusqu’en Italie sous le nom d'arazzi et en Angleterre tout simplement sous le nom d’arras[43]. En Pologne, à Cracovie, le château royal du Wawel abrite plus de cent pièces, la plus importante et la plus précieuse collection de tapisseries d’Arras de l’époque de la Renaissance.

    En 1191, le Traité d’Arras est signé : le territoire actuel du département entre dans le giron du domaine royal.

    Une ville bourguignonne tourmentée à la fin du Moyen Âge

    La ville est ensuite bourguignonne du XIVe siècle au XVe siècle. En 1430, Jeanne d'Arc, prisonnière, est enfermée dans la région d'Arras, peut-être au château de Bellemotte à Saint-Laurent-Blangy[44]. La paix d’Arras de 1435 réconcilie les Valois de France et de Bourgogne, et met fin aux guerres commencées en 1345.

    En 1460, commença à Arras un des plus célèbres procès en sorcellerie de l'Inquisition, la grande vauderie d'Arras[45].

    Dans la seconde moitie du XVe siècle, la ville d'Arras subit d'énormes bouleversements. Après avoir, en août 1463, racheté les villes de la Somme dont Arras, de son oncle Philippe III de Bourgogne, Louis XI y séjourna paisiblement en janvier 1464. Par ses lettres patentes expédiées en février 1464, le roi autorisa une foire de trois jours par an à cette ville, afin que la fuite de devises soit diminuée, en raison des foires puissantes d'Anvers et de Bruges[46]. Selon le Traité de Conflans (1465) puis celui de Péronne (1468), le roi dut les rendre à Charles le Téméraire. À la suite de la mort de ce dernier, l'armée royale occupa Arras en mai 1477, après plusieurs mois de batailles. Posée 43 000 écus d'indemnité, la ville se vida rapidement.

    Louis XI voulut la repeupler de gens mecquaniques de tous estats, mestiers et vacations empruntés aux principales villes de France. Par exemple, Laval dut fournir son contingent qui part le 2 juillet 1477. Ils arrivèrent dans la ville désolée, et bien peu y demeurèrent malgré les privilèges étendus qui leur y étaient offerts. Très peu néanmoins revinrent dans leur ville natale[47].

    Le 4 juillet 1479, Arras devint Franchise[48]. Le traité d'Arras (1482), la paix entre la France et l'Autriche, conclut que l'Artois entrait dans la dot de Marguerite d'Autriche, fiancée du futur Charles VIII. Les anciens habitants refuges jusqu'à Lille et à Roubaix commencèrent à revenir, notamment les bourgeois. Enfin, en 1491, le mariage obligé de Charles VIII et d'Anne de Bretagne, selon une situation politique délicate, fit rendre la ville d'Arras au Habsbourg, avec Marguerite d'Autriche qui avait grandi à Amboise, fille de feue Marie de Bourgogne[49].

    Époque moderne

    Au début du XVIe siècle, l'Artois est disputé lors des guerres opposant François Ier et Charles Quint. En 1525, il n'y a plus qu'une centaine de marchands à Arras[50]. L'activité textile ne s'améliore guère par la suite ; les conflits font fuir les artisans à Lille et Roubaix[51]. Le Traité de Madrid de 1526 rattacha Arras aux Pays-Bas espagnols, mais il ne fut pas respecté par François Ier ; les conflits continuèrent jusqu'à la fin de son règne.

    Lors de la Réforme qui enflamma la région, la ville d'Arras demeura fidèle au camp catholique, et signifia sa loyauté au roi d'Espagne lors de l'Union d'Arras en 1579.

    Elle est conquise par Louis XIII en 1640 après un siège puis assiégée par les Espagnols en 1654 (épisode du secours d'Arras) ; Vauban participe à sa défense sans commander[52] et la ville est reprise par Turenne. Cependant, le rattachement à la France n’est définitif et ratifié qu’en 1659 par le traité des Pyrénées.

    En 1668[10], la ville intègre le projet régional défensif de Pré carré de Vauban avec la construction de la citadelle.

    En 1750, le secteur du textile n'a plus beaucoup de fabricants. L'activité est orientée vers l'alimentation (épiceries, boulangeries, boucheries, marchands de vin, etc.) et l'artisanat (à la suite de l'essor du bâtiment durant tout le siècle)[53].

    Époque contemporaine

    Maison de Maximilien de Robespierre, construite en 1730, située rue Maximilien-de-Robespierre (ex-rue de la Gouvernance). Il y logeait de 1787 à 1789 avec sa sœur Charlotte et son frère Augustin et c'est là qu'il rédigea les textes prérévolutionnaires. Longtemps abandonnée, cette maison, restaurée, est devenue aujourd'hui un musée retraçant pour partie la vie de Robespierre et pour l'autre partie l'histoire du compagnonnage.
    Carte postale montrant les destructions de la Première Guerre mondiale
    Destructions de la Première Guerre mondiale.
    Photographie montrant les bois et forêts où les armées tentaient de se cacher ont été ravagées par les pilonnages, ici entre Arras et Bapaume
    Les bois et forêts où les armées tentaient de se cacher ont été ravagées par les pilonnages, ici entre Arras et Bapaume.
    Photographie montrant le roi George V inspecte le H.M. Gun « Boche Buster », canon naval de 14 pouces monté sur chemin de fer, à Marœuil, à 10 km au nord-ouest d’Arras, en France, le 8 août 1918
    Le roi George V inspecte le H.M. Gun « Boche Buster », canon naval de 14 pouces monté sur chemin de fer, à Marœuil, à 10 km au nord-ouest d’Arras, en France, le 8 août 1918.

    Robespierre, natif d'Arras, est élu le 26 avril 1789 avec sept autres députés du Tiers état de l’Artois. Lors de la Révolution française, la municipalité est d’abord dirigée par Dubois de Fosseux, hobereau érudit, secrétaire de l’Académie d’Arras et futur président du Pas-de-Calais. En compétition avec Aire-sur-la-Lys, Calais et Saint-Omer, Arras obtient finalement la préfecture du Pas-de-Calais. De novembre 1793 à août 1794, ce sont dix mois de terreur, la ville est alors sous la dictature de Joseph Lebon qui instaure des restrictions alimentaires, ordonne 400 exécutions et détruit beaucoup d’édifices religieux (l'ancienne cathédrale Notre-Dame-en-Cité notamment, l’abbatiale Saint-Vaast tient lieu de cathédrale depuis lors[40],[41]). Arras voit stagner sa démographie et son activité économique alors que Lille sous le coup de la révolution industrielle explose. Sous l’impulsion d’Émile Legrelle, maire dynamique, Arras démantèle une partie de ses remparts pour établir de vastes boulevards périphériques, réaliser un nouveau réseau d’égouts, et se dote d’une nouvelle gare ferroviaire en 1898 (la précédente, ouverte pour l’ouverture de la ligne Paris - Lille, datait de 1846).

    Première Guerre mondiale : une ville détruite et une base secrète souterraine

    La Grande Guerre inflige des destructions considérables au patrimoine arrageois car la ville était située à moins de 10 km du front, et elle était l’enjeu des coûteuses batailles d’Artois. Dès le 31 août 1914, les cavaliers uhlans sont à Tilloy-lès-Mofflaines, et une patrouille de soldats fait une première incursion dans Arras, suivie le 6 septembre, de 3 000 hommes et d'un état major (commandés par le général Hans-Jürgen von Arnim) qui s'installe dans les casernes, la citadelle et en ville. Un régiment de goumiers arabes tente de défendre les environs de la ville. En septembre, les soldats de Louis Ernest de Maud'huy repoussent une partie des troupes allemandes ; on creuse des tranchées dans les faubourgs d'Arras. L'hôtel de ville brûle le 7 octobre et le beffroi est détruit le 21 puis la cathédrale le 6 juillet 1915.

    En secret, les Britanniques rassemblent une formidable armée dans la carrière Wellington : cette armée surgit de terre en avril 1917 et enfonce le front allemand.

    Après la guerre, la ville, ravagée aux trois quarts, est reconstruite presque à l’identique, et en profite pour s’étendre. Dans les arrondissements d'Arras et Béthune, 150 000 ha de terres sont stérilisés[54].

    La ville contemporaine : transition puis réveil de la « belle endormie »

    Article détaillé : Bataille d'Arras (1940).

    Après la Seconde Guerre mondiale et sous les mandats du maire socialiste Guy Mollet, Arras perd une partie de ses activités économiques et commerciales. Le réveil sonnera à la fin du XXe siècle avec l’arrivée de l’Université d’Artois, la mise en service de l’autoroute A26 qui la relie à Calais, et l’arrivée de la gare TGV.

    Vie militaire

    Article détaillé : Liste des villes fortifiées de la Région Nord Pas-de-Calais.

    De nombreuses unités militaires ont tenu garnison à Arras : en 1906 (33e régiment d’infanterie, 1er bataillon du génie, 2e bataillon du génie, 3e bataillon du génie, 5e régiment d'infanterie territoriale) puis le 16e bataillon de chasseurs à pied, le 7e régiment de chasseurs d’Arras (1964-1993), le 233e régiment d'infanterie, le 525e régiment du train, le 601e régiment de circulation routière de janvier 1994 à 2009 et le 625e régiment de circulation routière.

    Politique et administration

    Tendances politiques et résultats

    Article connexe : Élections municipales de 2014 dans le Pas-de-Calais.

    Depuis la Libération et jusqu'en 1995, Arras a été gérée par des maires socialistes : de 1945 à 1975 par Guy Mollet, secrétaire général du Parti socialiste pendant la plus grande partie de ses mandats municipaux, puis par Léon Fatous de 1975 à 1995. De 1995 à 2011, Jean-Marie Vanlerenberghe, vice-président du MoDem, était maire d'Arras. Il a été en effet réélu dès le premier tour des élections municipales de 2008 avec 51,24 % des voix contre 33,93 % pour Alain Fauquet (PS), 62,88 % de participation[55]. Depuis 2011, Frédéric Leturque (MoDem) est maire d'Arras.

    Au premier tour de l'élection présidentielle de 2002 Lionel Jospin et Jacques Chirac, obtenaient quasiment le même score avec respectivement 18,89 % et 18,69 % des suffrages. Au second tour, le résultat a été de 82,56 % pour Jacques Chirac (RPR), 17,44 % pour Jean-Marie Le Pen (FN), 81,15 % de participation[56].

    Une majorité socialiste se retrouve à l'élection présidentielle de 2007 où 52,68 % des suffrages vont à Ségolène Royal et 47,32 % à Nicolas Sarkozy, contre respectivement 46,94 % et 53,06 % au niveau national. Au premier tour Jean-Marie Le Pen obtenait à Arras un résultat proche du reste de la France (10,68 % contre 10,44 %), ainsi que François Bayrou (19,87 % contre 18,57 %). Olivier Besancenot, avec 5,13 % des voix, était le seul autre candidat à dépasser 5 %[57].

    Les élections régionales françaises de 2010 montrent la même tendance, la liste conduite par Daniel Percheron (Union de la Gauche) arrivant en tête au second tour avec 55,07 % des suffrages, contre 27,77 % à la liste de la majorité présidentielle conduite par Valérie Létard, et 17,16 % à Marine Le Pen (Front National)[58].

    Liste des maires

    Article détaillé : Liste des maires d'Arras.

    Quatre maires se sont succédé depuis 1945 :

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1945 1975 Guy Mollet PS député
    1975 1995 Léon Fatous PS sénateur
    1995 14 novembre 2011[Note 3] Jean-Marie Vanlerenberghe MoDem sénateur
    15 novembre 2011[59] en cours
    (au 11 novembre 2014)
    Frédéric Leturque UDI  

    Instances judiciaires et administratives

    Arras est dans le ressort de la cour d'appel de Douai. Elle est le siège d'un tribunal de grande instance dont le ressort se confond avec les limites de l'arrondissement, d'un tribunal d'instance, d'un conseil de prud'hommes et d'un tribunal de commerce[60]. Arras est également le siège de la Chambre régionale des comptes (CRC) du Nord-Pas-de-Calais / Picardie.

    Rôle administratif et territorial

    Cantons

    Arras est le chef-lieu de trois cantons :

    Conseiller général Canton Code cantonal Population (2012)
    Denise Bocquillet et Daniel Damart Arras-1 62 02 35 878 hab.
    Emmanuelle Lapouille et Alexandre Malfait Arras-2 62 03 34 776 hab.
    Maryse Cauwet et Jean-Louis Cottigny Arras-3 62 04 32 121 hab.

    Communauté de communes, arrondissement, département

    Arras est le siège de la communauté urbaine d’Arras qui s'est élargie le 1er janvier 2013 à la suite de la réforme des collectivités territoriales. Elle regroupe désormais 39 communes soit environ 101 879 habitants.

    L’arrondissement d'Arras compte 300 785 habitants et 17 cantons.

    Photographie montrant la préfecture d'Arras en 2011
    Préfecture d'Arras en 2011.

    Préfecture et chef-lieu du Pas-de-Calais depuis 1789, Arras possède la quasi-totalité des sièges administratifs départementaux, et plusieurs sièges administratifs régionaux (la Chambre régionale des comptes du Nord-Pas-de-Calais/Picardie par exemple). Cela a contribué au développement en réseau du département (universités multipolaires…)[33]. C'est également à Arras que se trouve le siège français du Commonwealth War Graves Commission.

    Politique environnementale

    Dès 1995, la communauté urbaine d'Arras s'est engagée en faveur de la protection de l'environnement, par une « charte d’écologie urbaine et rurale », une première régionale[61]. Un plan climat territorial a été lancé en 2010 à l'échelle du Pays. Un espace info énergie a été ouvert à cette date à Arras[62].

    Arras bénéficie du label « ville fleurie » avec quatre fleurs attribuées depuis 2004 par le Conseil national des villes et villages fleuris de France au concours des villes et villages fleuris[2] ; elle compte plus de 5 000 arbres[63]. Ses serres municipales (tunnel et pépinière) produisent annuellement 200 000 plantes à massif divers[64]. La ville s'est engagée dans la gestion différenciée de ses espaces : ses techniciens pratiquent moins de fauches, l'eau de pluie de ses serres est récupérée[63]

    Des jardins biologiques destinés aux publics scolaires ont été mis en place depuis 1998, afin de sensibiliser les enfants au jardinage[64]. La ville compte également quatre sites consacrés aux jardins familiaux, sur une surface totale de 5 ha[65].

    La gestion des déchets est faite par la communauté urbaine. Plusieurs déchèterie existent sur son territoire. Une plate-forme de compostage a été mise en place pour le traitement des déchets verts de la ville[63].

    Jumelages

    Au 20 septembre 2011, Arras est jumelée avec :

    Population et société

    Démographie

    Évolution démographique

    En 2012, la commune comptait 41 239 habitants. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du XXIe siècle, les recensements des communes de plus de 10 000 habitants ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[Note 4],[Note 5].

               Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    21 01919 95819 28619 79823 41923 48524 43926 95625 271
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    26 21625 90525 74927 32926 76427 04126 91425 70126 144
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    25 81324 92126 08024 83529 71829 49031 48833 34536 242
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2012 -
    41 76149 14446 48341 73638 98340 59042 01541 239-
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[67] puis Insee à partir de 2004[68].)

    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (18,3 %) est en effet inférieur au taux national (21,8 %) et au taux départemental (20,2 %).

    À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (52,7 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,9 %). La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2008, la suivante :

    • 47,3 % d’hommes (0 à 14 ans = 18,4 %, 15 à 29 ans = 27,6 %, 30 à 44 ans = 21,7 %, 45 à 59 ans = 18,2 %, plus de 60 ans = 14,2 %) ;
    • 52,7 % de femmes (0 à 14 ans = 15,9 %, 15 à 29 ans = 26,9 %, 30 à 44 ans = 17,6 %, 45 à 59 ans = 17,8 %, plus de 60 ans = 21,9 %).
    Pyramide des âges à Arras en 2008 en pourcentage[69]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90  ans ou +
    1,1 
    5,3 
    75 à 89 ans
    9,6 
    8,4 
    60 à 74 ans
    11,2 
    18,2 
    45 à 59 ans
    17,8 
    21,7 
    30 à 44 ans
    17,6 
    27,6 
    15 à 29 ans
    26,9 
    18,4 
    0 à 14 ans
    15,9 
    Pyramide des âges du département du Pas-de-Calais en 2008 en pourcentage[70].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,2 
    90  ans ou +
    0,8 
    5,3 
    75 à 89 ans
    9,4 
    11,4 
    60 à 74 ans
    13,1 
    21,0 
    45 à 59 ans
    20,2 
    20,6 
    30 à 44 ans
    19,4 
    20,2 
    15 à 29 ans
    18,3 
    21,3 
    0 à 14 ans
    18,9 

    Enseignement

    Arras est située dans l'académie de Lille.

    Établissements scolaires

    La ville administre onze écoles maternelles et onze écoles élémentaires communales[71].

    Le département gère six collèges[72] et la région sept lycées[73].

    Les Arrageois disposent également d'établissements privés : six écoles[74],deux collèges[75] et un lycée.

    Vie universitaire

    Arras est le siège de l’université d'Artois, université multipolaire qui comprend les pôles de Lens, Liévin, Béthune, Douai et Arras. Créée en 1992, elle compte en avril 2011 4 600 étudiants à Arras[76]. Le pôle d’Arras « littéraire » est destiné aux lettres, langues, sciences humaines (histoire-géographie notamment) et depuis la rentrée 2006, aux sciences économiques.

    Arras accueille aussi un IUFM, une école supérieure des métiers d'art (Esmaa), l'École privée des sciences informatiques (EPSI) et le Centre des études supérieures industrielles (CESI).

    Arras est réellement devenue une cité universitaire comme en témoignent les nouvelles résidences universitaires, notamment la première résidence étudiante réhabilitée dans une ancienne caserne d'Arras, inaugurée en août 2009[77]. Elle comporte aussi un service de formation, le Sépia, qui permet d’obtenir un diplôme d’accès aux études universitaires ainsi qu’une validation d’acquis par expérience[78].

    La communauté urbaine d’Arras gère l'École supérieure des métiers d'art d'Arras dont l’excellence est reconnue pour l’enseignement du vitrail[78].

    Manifestations culturelles et festivités

    Main Square Festival

    Article détaillé : Main Square Festival.

    Arras est depuis quelques années essentiellement connue pour le Main Square Festival. La société France Leduc Productions, en collaboration avec Herman Schueremans, le père fondateur du festival de Wechter, en Belgique, organise un festival estival musical, le Main Square Festival, qui a une scène originale et particulièrement impressionnante : la Grand’place. Depuis 2010, le Main Square Festival a déménagé et s'invite désormais au sein de la citadelle d'Arras. Ce festival a attiré des groupes prestigieux : Muse, Linkin Park, Depeche Mode, Tryo, Indochine, Black Eyed Peas, Radiohead, Rammstein, Prince, Coldplay, Green Day.

    Événements annuels

    Depuis 2001, de janvier à mars[79], le festival de musiques actuelles de l'université d'Artois MusiKampus accueille ses soirées d'ouverture et de clôture à Arras. MusiKampus se déroule au cœur des universités de l'Artois. Le festival offre une scène à des jeunes groupes du Nord-Pas-de-Calais (Degadezoo en 2003, Shiko Shiko en 2009) et programme des artistes de renommée nationale et européenne (Sharko, Gonzales, Les Fatals Picards, Ministère des affaires populaires, Jim Murple Memorial).

    En mars, pendant une semaine, l'Université d'Artois et son service culturel proposent un festival international et universitaire des arts de la scène, en partenariat avec le théâtre d'Arras, et l'option théâtre du lycée Gambetta d'Arras. Des jeunes artistes étudiants du monde entier viennent proposer leurs créations, créant un foisonnement culturel et artistique au sein de l'université et de la ville d'Arras[80].

    Chaque 1er mai, se tient le salon du livre d'expression populaire et de critique sociale d'Arras[81]. Le dernier dimanche de juin a lieu la grande braderie des commerçants d'Arras dans toutes les rues du centre ville.[réf. nécessaire] Depuis 1996, chaque été de la mi-juillet à la mi-août, « Arras on the beach » prend place sur la Grand-Place qui se transforme en plage géante sur le modèle de Paris Plages.[réf. nécessaire] En décembre, la Grand-Place se transforme en village de Noël qui s'inscrit dans la pure tradition des marchés de Noël du nord de l'Europe. Bordé de nombreux sapins, le village compte plus de 80 chalets en bois ainsi qu'une patinoire de 600 m2 en glace naturelle, un carrousel et des animations pour les enfants.

    Chaque année en novembre, depuis 2000[82], pendant dix jours, Arras organise le Festival international du film d'Arras (nommé « L'Autre Cinéma » jusqu'en 2008). À la fois évènement populaire de promotion du septième art, le Festival international du film d'Arras a aussi pour vocation d'être un point de rencontre indispensable et nécessaire pour l'industrie du cinéma. L'édition 2012 a amené 30 000 spectateurs et l'Atlas d'or a été décerné à Teddy Bear du danois Mads Matthiesen. De nombreux réalisateurs et comédiens prestigieux participent à ce festival : Costa-Gavras, Tonie Marshall et Laurent Cantet en 2012, John Boorman en 2008, Bernadette Lafont, Andrzej Żuławski et Dario Argento en 2007, Arthur Penn en 2006, Sidney Lumet en 2005, Claude Chabrol et Enki Bilal en 2004, Rosanna Arquette et Jerry Schatzberg en 2003, Volker Schlöndorff en 2002, Bertrand Tavernier en 2001, Francesco Rosi en 2000.

    Santé

    Arras dispose d'un centre hospitalier important (2 000 salariés, 1 200 lits et places) dans les domaines de la chirurgie, de la médecine, de la gynécologie obstétrique, de la psychiatrie et de la gériatrie[83]. Le centre a été restructuré et réhabilité de 2003 à 2007, sur 75 000 m2, pour un montant total de près de 100 millions d'euros[84]. Il existe également plusieurs cliniques privées dont une clinique spécialisée en soins de réadaptation en psychiatrie, administrée par l'association régionale « Espoir et Vie »[85] et deux cliniques administrées par la Générale de santé : la clinique Bon-Secours[86] et la clinique Sainte-Catherine[87].

    Sports

    Vue du golf.

    Arras dispose de nombreux clubs sportifs de haut niveau : l’ASPTT Arras (aussi nommée Arras Pays d’Artois Basket Féminine) est le club de l'équipe de basket féminin qui évolue en Ligue féminine de basket ;Le Racing Club d'athlétisme qui évoluera en 2015 en Elite (Première division) à la suite d'une troisième place en N1A ; l’ASL Canoë Kayak basé à Saint-Laurent Blangy compte parmi ses membres plusieurs sélectionnés aux jeux Olympiques ; le Rugby Club d'Arras évolue à l’heure actuelle en Fédérale 2 (équivalent 4e division) et a été pendant longtemps le club porte-drapeau du rugby dans le Nord-Pas-de-Calais ; le Racing Club d’Arras Handball est un club de handball évoluant en national 3 poule 4 ; l’Arras Football a une équipe masculine de football évoluant en CFA et une équipe féminine en D2.

    On joute à Arras depuis 1812. La société des jouteurs d’Arras est membre de la FFSN (Fédération de joutes et sauvetages nautiques) depuis plus de 20 ans et a porté le titre de champion de France plusieurs années[88].

    Depuis 1884, Arras possède un champ de course, l’Hippodrome des Hauts-Blancs-Monts.

    Arras possède également un golf de 18 trous situé à Anzin-Saint-Aubin. L'Open de France Féminin s'y est plusieurs fois déroulé dans les années 2000.

    La course cycliste Paris-Arras Tour a lieu chaque année pendant trois jours en mai.

    À côté de « Cité Nature », un centre de remise en forme et aquatique a vu le jour en attendant l’extension du stade d’eaux vives et d’un bassin d’eaux plates.

    Média

    Le quotidien régional La Voix du Nord publie une édition locale pour l'Artois. Il y a également le journal local à Arras : L'Avenir de l'Artois qui paraît chaque mercredi. Ainsi que "l'Observateur de l'Arrageois" qui paraît chaque mercredi également.

    La ville est couverte par les programmes de France 3 Nord-Pas-de-Calais et les chaînes nationales de la TNT. Elle reçoit également les chaînes régionales Wéo et Grand Lille TV.

    Cultes

    Les Arrageois disposent de lieux de culte catholique, musulman et protestant.

    Culte catholique

    Les lieux de culte catholique sont ceux des trois paroisses du doyenné d'Artois, au sein du diocèse d'Arras :

    • les cinq clochers de la paroisse Notre-Dame de Cité : la cathédrale Assomption et Saint-Vaast, les églises Notre-Dame-des-Ardents, Saint-Géry, Saint-Jean-Baptiste et Saint-Nicolas-en-Cité[89] ;
    • deux des trois clochers de la paroisse Notre-Dame des Blancs-Monts : les églises Saint-Paul et Sainte-Bernadette[90] ;
    • trois des huit clochers de la paroisse Notre-Dame de Pentecôte : les églises Notre-Dame de Bonnes Nouvelles, Saint-Curé-d'Ars et Saint-Sauveur[91].

    Culte musulman

    La communauté musulmane d'Arras dispose de deux mosquées[92].

    Culte protestant

    L'Église protestante unie de l'Artois, communauté rattachée à l'Église protestante unie de France dispose d'un lieu de culte au sein de sa paroisse à Arras[93].

    Par ailleurs, il existe une église protestante évangélique à Arras, membre de la Fédération évangélique de France[94], disposant d'un lieu de culte.

    Économie

    Revenus de la population et fiscalité

    En 2008, le revenu fiscal médian par ménage était de 15 595 , ce qui plaçait Arras au 24 088e rang parmi les 31 604 communes de plus de 50 ménages en métropole[95].

    Emploi

    Emploi à Arras

    En 2008, le nombre d'emplois au lieu de travail de la commune s'élève à 34 482 personnes[96].

    La répartition en fonction du secteur d'activité est assez différente de la répartition au niveau national, compte tenu d'une proportion très forte de la population travaillant dans les secteurs de l'administration publique et assimilés.

    Répartition des emplois par secteur d'activité économique

      Agriculture Industrie Construction Commerces, transports et services Administration publique, enseignement, santé, action sociale
    Arras 0,2 % 7,4 % 2,5 % 39,6 % 50,3 %
    Moyenne nationale 3,0 % 14,2 % 6,9 % 45,2 % 30,7 %
    Sources des données : Insee[97],[98]

    Quant à la répartition par domaine d'activité, la différence essentielle par rapport au niveau national réside dans la proportion d'ouvriers.

    Répartition des emplois par domaine d'activité

      Agriculteurs Artisans, commerçants, chefs d'entreprise Cadres, professions intellectuelles Professions intermédiaires Employés Ouvriers
    Arras 0,1 % 3,2 % 16,5 % 29,9 % 36,1 % 14,1 %
    Moyenne nationale 2,0 % 6,1 % 15,9 % 24,9 % 28,6 % 22,5 %
    Sources des données : Insee[99],[100]

    Emploi des Arrageois

    En 2008, la population active parmi les Arrageois s'élève à 20 001 personnes[101] dont 3 280 chômeurs, soit un taux de chômage de 16,4 %, largement supérieur au taux national de 11,6 %[102].

    Entreprises et commerces

    Arras est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie de l'Artois. Celle-ci gère notamment le port fluvial de Saint-Laurent-Blangy et l’aéroport de Roclincourt[103].

    Le renouveau de l’économie arrageoise est manifeste depuis une dizaine d'années avec l’arrivée d’Häagen-Dazs, la mise en place de la zone Actiparc, les créations de pépinières d’entreprises, si bien que le magazine L'Entreprise a élu à plusieurs reprises l’agglomération d’Arras, l’agglomération moyenne (moins de 100 000 habitants) la plus dynamique de France[104]. En effet, depuis 10 ans, les efforts conjoints de la communauté urbaine d'Arras (CUA) et de ses partenaires économiques ont permis de créer plus de 11 000 emplois sur le territoire[105].

    Avec l’ouverture du canal Seine-Nord Europe, prévue en 2016, 8 000 emplois pourraient être créés entre Arras et Cambrai[106]. Le canal passera à environ 25 km de la ville. Arras se trouvera ainsi au centre de la scène économique de l’Europe du Nord : entre Paris, Bruxelles et Londres, à proximité de Lille et Amiens.

    Outre l'agroalimentaire (la coopérative agricole laitière Prospérité fermière - Ingredia, le glacier Häagen-Dazs à Tilloy-lès-Mofflaines, la coopérative agricole Unéal à Saint-Laurent-Blangy) et le transport-logistique (transports Lebas-Laridant et transports urbains de la communauté d'Arras), la vie économique du territoire est marquée par les secteurs de l'industrie électrique et de la chimie, avec comme principaux employeurs l'usine de batteries et de chargeurs Hawker (1 000 salariés), les emballages plastiques Alcan (220 salariés), les détecteurs de gaz Oldham (180 salariés)[107].

    L'agglomération bénéficie également d'un important secteur tertiaire (80 % de l'activité totale)[105], avec de nombreux services administratifs (Conseil Général, Préfecture, Chambre Régionales des Comptes, Communauté Urbaine…) et financiers (assurances Prevea, Crédit du Nord, BNP, crédit-bail Actea, Banque de France, gestion immobilière Le Logement rural). EDF, la Générale des Eaux, les installations thermiques Logista comptent aussi parmi les employeurs importants[107]. Depuis l'arrivée du TGV Nord, ce secteur a encore vu son attractivité se renforcer[105].

    Photographie montrant une vue aérienne de la place des Héros un jour de marché
    Marché sur la place des Héros.

    Même si Arras ne possède plus de grand magasin en centre-ville depuis la fermeture définitive des Nouvelles Galeries à la fin du XXe siècle, la ville a su garder un tissu commercial de proximité dense et qualifié et des marchés de plein air animent chaque samedi matin les places du centre ville. Le commerce de moyenne et grande surface est représenté par un hypermarché Auchan, un centre Leclerc, et des magasins Leroy-Merlin et Monoprix[107] ainsi qu'onze supermarchés.

    Le tourisme joue aussi un rôle dans l'économie de la ville, avec par exemple six cents créations d'emplois en dix ans[108] : ses célèbres places, ses ruelles médiévales, ses édifices flamboyants en font un lieu touristique important pour les Britanniques, les Néerlandais, les Belges, les Allemands, etc. qui viennent découvrir les charmes de la capitale atrébate.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Article détaillé : Liste des monuments historiques d'Arras.

    Arras est classée ville d’Art et d’Histoire. Elle est membre du Réseau des sites majeurs de Vauban. Elle compte 225 monuments classés ou inscrits aux monuments historiques, ce qui fait d'elle la 7e ville française en nombre de monuments, équivalent à ceux de Rouen et Strasbourg. L'importance de ce nombre est due au classement de chaque façade de ses deux places principales.

    Monuments historiques

    Autres lieux et monuments

    Les deux places, l’hôtel de ville et le beffroi

    La place des Héros, la rue de la Taillerie et la Grand'Place forment un ensemble monumental extraordinaire, unique en Europe. Dans leur tracé actuel, ces places existent depuis sept siècles. Mais au XVIIe siècle, les échevins décidèrent de reconstruire, en les harmonisant, les maisons des deux places. Ils prirent modèle sur une maison gothique du XVe siècle, que l'on peut encore voir, au fond de la Grand'Place au no 47, avec ses quatre piliers monolithes supportant trois arcades ogivales, ses deux pignons supérieurs à la flamande, en gradins dits pas de moineaux. Selon le style du XVIIe siècle, les arcades s'arrondirent, les « pas de moineaux » s'assouplirent en volutes renversées, surmontées d'un fronton percé d'une lucarne ronde, le pigeonnier. Ces places forment ainsi des décors d'une grande harmonie, chaque façade est ornée d'une gerbe de blé stylisée, porte un détail de sculpture, qui la différencie de ses voisines[109].

    Le beffroi de l'hôtel de ville fut construit entre 1463 et 1554. Détruit par l'artillerie allemande pendant la Première Guerre mondiale, il fut reconstruit à l'identique après la guerre. Depuis le 15 juillet 2005, le beffroi d'Arras est classé au patrimoine de l'Humanité par l'Unesco avec 22 autres beffrois de France et de Belgique[110].

    Le patrimoine religieux
    Photographie montrant l’abbaye Saint-Vaast et la cathédrale
    L’abbaye Saint-Vaast et la cathédrale.

    L’immense abbaye Saint-Vaast reconstruite au XVIIIe siècle en architecture classique abrite aujourd'hui le musée des Beaux-Arts d'Arras et la médiathèque municipale. Elle fut fondée au VIIe siècle, lorsque l'évêque Aubert fit transporter le corps de saint Vaast dans une chapelle située au bord de la rivière Crinchon. Ainsi naquit le monastère, qui devint bénédictin au Xe siècle. L'église abbatiale est devenue la cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Vaast après que l'ancienne cathédrale Notre-Dame-en-Cité fut détruite sous la Révolution en même temps que de nombreuses églises de la ville qui ont subit le même sort[111].

    Le patrimoine civil et militaire

    La basse-ville constitue le quartier qui relie la ville à la citadelle. IL s'ordonne autour de la place Victor-Hugo, construite en 1756 sur un plan octogonal au centre de laquelle a été placé un obélisque.

    La « maison Wetz d'Amain », sur la place principale, est un édifice des plus typiques de la ville d'Arras. On y retrouve le pignon à pas de moineaux, le portail en briques et pierres de facture classique, mais également une tourelle hexagonale.

    La citadelle fut construite entre 1668 et 1672 comme élément de défense du « pré carré » voulu par Vauban, destiné à protéger le royaume contre les invasions des Pays-Bas espagnols. Toutefois, en raison de sa position en deuxième ligne de défense, elle ne fut jamais attaquée et fut donc surnommée « la belle inutile »[112]. La citadelle est classée au patrimoine mondial de l’Unesco depuis le 8 juillet 2008[113].

    Photographie montrant l'intérieur des boves (souterrains)
    Dans les boves (souterrains).

    Les souterrains appelés les Boves ont été creusés depuis le Xe siècle, dans un premier temps pour exploiter la craie blanche, puis ces souterrains ont servi de liens entre les caves des maisons, puis de caches pendant les deux guerres mondiales.

    Cité Nature et Aquarena

    À l'entrée nord de la ville s'est constitué depuis 2005 un pôle destiné aux loisirs.

    Cet ensemble se compose de « Cité Nature », musée consacré aux sciences, notamment axé sur les secrets de l'alimentation, de la science et de la nature dans une ancienne friche industrielle réaménagée par Jean Nouvel en 2005 sur 2 500 m2 d'exposition permanente, 1 600 m2 d'exposition temporaire et de 15 000 m2 de jardins en bord de Scarpe.

    Jouxtant le musée « Cité Nature », le centre balnéoludique « L'Aquarena » a vu le jour en 2012. Réalisé par l'architecte Alain Sarfati, cet imposant bâtiment à l'architecture futuriste surmonté d'une énorme « perle noire » est à la fois un espace de loisirs avec piscines ludiques, toboggan, rivières, et centre de remise en forme grâce à un espace consacré aux hammams, saunas, fitness et institut de beauté, le tout intégré dans un espace vert de 8 000 m2. Cette base de loisirs, qui accueille également le bowling depuis 2010, est amenée à être vivante avec son esplanade de 15 000 m2, et pourra accueillir différentes manifestations (fêtes foraines, cirques…)[114].

    Patrimoine culturel

    Arras possède un théâtre à l’italienne daté de 1785 et rénové en 2004-2007[115] qui présente la particularité de proposer plusieurs salles: une salle à l'italienne, une salle de concert et un plateau plus contemporain au sous-sol, ainsi que des compagnies de théâtre professionnelles et des espaces de diffusion culturelle (Le quai de la batterie).

    Le Casino est une salle de spectacle d'une capacité de 1 111 places située en plein centre ville et qui accueille des concerts, des spectacles de variété grand public, des pièces de théâtre de boulevard, des orchestres de musique classique, des spectacles de danse ainsi que des conférences.

    L'Hôtel de Guines est un ancien hôtel particulier datant du XVIIIe siècle, réhabilité en Maison Folie à l’occasion de Lille 2004. Il accueille spectacles lyriques et dramatiques, quatuors et musiques de chambre dans une petite salle d’une centaine de personnes. La cour intérieure de l’hôtel offre un espace propice aux évènements en plein air pendant la belle saison, lieu de découverte et de convivialité entre les résidents et les artistes, conformément à l'esprit des Maisons Folies.

    Le cinéma Noroit n'est plus en activité depuis une dizaine d'années. Un complexe de six salles de cinéma appelé « Cinémovida » a vu le jour en plein centre ville en 2004[116] sur le site d'un ancien cinéma de la Grand’Place qui a été réhabilité, choix préféré par la municipalité à la création d’un complexe cinématographique en périphérie de ville. Ce cinéma propose les grandes sorties nationales ainsi qu'une programmation art et essai, et en partenariat avec Plan-Séquence il organise le Festival international du film d'Arras.

    Les musées

    Le Musée des Beaux-Arts d'Arras est situé dans l'ancienne abbaye Saint-Vaast. Il rassemble des sculptures, des objets d'art et des collections de peinture : œuvres des écoles flamande et hollandaise, italienne et française. La ville d’Arras a signé le 5 juillet 2011 à Versailles un partenariat qui l'unit pour une décennie à l'Établissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles s’offrant ainsi une collaboration qui doit apporter au musée des Beaux arts une dimension royale. La convention prévoit en effet des expositions qui se dérouleront sur une période de 12 à 24 mois au musée arrageois où Versailles s’engage à décentraliser des ensembles cohérents et thématiques de biens culturels conservés dans les collections historiques des châteaux de Versailles et du Trianon.

    La Carrière Wellington est un site touristique à Arras retraçant l'histoire de la Bataille d'Arras de 1917. Ce musée, ouvert au public le 1er mars 2008 permet aux visiteurs de découvrir le réseau de galeries souterraines qui a joué un rôle majeur dans la prise des lignes ennemies et a permis d'épargner la vie à de nombreux soldats en passant par le sous-sol.

    Folklore

    Comme de nombreuses villes de la région Nord - Pas-de-Calais, Arras possède ses géants : Colas et Jacqueline (nés en 1891), et leur fils Dédé, né en 1995.

    Gastronomie

    Les spécialités gastronomiques d'Arras sont nombreuses : les cœurs en chocolat, l'andouillette, le coquelet à la bière, la flamiche, le gâteau artésien, les bonbons de l'ami Bidasse[117].

    Les cœurs en chocolat : au XIIe siècle, Emma Crespin dont les armoiries de la famille ont comme pièces principales des cœurs, possède un moulin sur le Crinchon (aujourd'hui rivière souterraine) au centre d'Arras et fabrique des pâtisseries en forme de cœur. Au XVIIe siècle, les cœurs en pain d'épices deviennent les « cœurs d'Arras ». Depuis les années 1950, ils sont fabriqués en chocolat et leur succès est considérable[118].

    Depuis le Moyen Âge, des artisans charcutiers perpétuent la recette traditionnelle de l’andouillette d’Arras, élaborée à partir de fraise de veau préparée à la main[119]. L'andouillette d'Arras possède sa confrérie et sa fête annuelle[120].

    Arras et les arts

    Arras et le cinéma

    • En 1970 : L'Aveu film réalisé par Costa-Gavras - Deux scènes tournées à Arras[121].
    • En 1971 : Laisse aller... c'est une valse, film réalisé par Georges Lautner - Une scène tournée à Arras : on voit Jean Yanne, Mireille Darc et Michel Constantin marcher derrière un corbillard sur la Grand'Place d'Arras[121].
    • En 1991 : Parfois trop d'amour, film réalisé par Lucas Belvaux - Une scène tournée sur la Grand' Place parmi la fête foraine[122].
    • En 1999 : Pas de scandale, film réalisé par Benoît Jacquot - Quatre scènes tournées à Arras[121].
    • En 2006 : Les Bronzés 3 - Amis pour la vie, film réalisé par Patrice Leconte - Une scène tournée à Arras : le couple Bernard et Nathalie Morin (alias Gérard Jugnot et Josiane Balasko) sont propriétaires de plusieurs magasins d'optique « plein la vue » dont un situé rue Saint-Aubert.
    • En 2008 : L'Affaire Bruay-en-Artois, film réalisé pour la télévision par Charlotte Brandström avec Tchéky Karyo et Bernard Le Coq - Tourné en partie au Palais Saint-Vaast.
    • En 2013 : La Liste de mes envies , film réalisé par Didier Le Pêcheur, d'après le roman éponyme de Grégoire Delacourt, a été tourné en partie à Arras avec Mathilde Seigner et Marc Lavoine.[réf. nécessaire]
    • En 2013 : Pas son genre , film réalisé par Lucas Belvaux, d'après le roman éponyme de Philippe Vilain, avec Emilie Dequenne et Loïc Corbery, a été tourné à Arras, où le personnage de professeur de philosophie interprété par Loïc Corbery est, dès le début du film, envoyé pour enseigner.[réf. nécessaire]

    Arras et la littérature

    • Les Misérables de Victor Hugo - Jean Valjean, sous le nom de M. Madeleine, maire de la commune de Montreuil-sur-Mer, apparaît devant la cour d'assises à Arras pour sauver un nommé Champmathieu, faussement identifié comme Jean Valjean, d'une condamnation de travaux forcés à perpétuité, en révélant sa vraie identité.
    • Pilote de Guerre d'Antoine de Saint-Exupéry. Il parut tout d'abord aux États-Unis en 1942 sous le titre Flight to Arras (en).
    • Pas son genre, roman de Philippe Vilain. Un jeune professeur de philosophie, d'origine parisienne, est muté à Arras.
    • La Liste de mes envies, roman de Grégoire Delacourt. Une mercière à Arras gagne le gros lot de l'Euromillion.
    • Dans Cyrano de Bergerac, pièce de Théâtre d'Edmond Rostand, Cyrano et Christian participent à la bataille du siège d'Arras, où ce dernier meurt au combat.

    Arras et la chanson

    Arras est le lieu de naissance de l'ami Bidasse et du narrateur dans la chanson de comique troupier Avec Bidasse.

    Personnalités liées à la commune

    Article détaillé : Liste de personnalités liées à Arras.
    Portrait de Maximilien de Robespierre
    Maximilien de Robespierre.

    Parmi les nombreuses personnalités liées à Arras figurent en particulier :

    • Jean Bodel (ou Jehan Bodel) (1165-1210), trouvère, auteur de chansons de geste en ancien français, a vécu à Arras ;
    • Adam de la Halle (1240-1287), trouvère de langue picarde, né à Arras ;
    • Maximilien de Robespierre (1758-1794), célèbre révolutionnaire, né à Arras ;
    • Jean-Charles-Joseph Laumond, (1753-1825) consul, préfet, conseiller d'État et directeur général des mines.
    • Joseph Le Bon (1765-1795), maire d’Arras et député, envoyé en mission de la Convention nationale, né à Arras ;
    • Eugène-François Vidocq (1775-1857), aventurier et détective, né le 24 juillet 1775 au 222, rue du Miroir-de-Venise à Arras dans une maison voisine de celle où Robespierre était né ;
    • Édouard Hachin (1808-1891), poète, chansonnier, vaudevilliste, goguettier, né à Arras ;
    • Constant Dutilleux (1807-1865), peintre, dessinateur et graveur, habitait Arras ;
    • François Flameng (1856-1923), peintre, graveur, illustrateur, réalisa des croquis et dessins des événements sanglants d'Arras ;
    • Pierre Jean Jouve (1887-1976), écrivain, poète, romancier et critique, né à Arras ;
    • Louise Weiss (1893-1983), journaliste, écrivain, féministe et femme politique, née à Arras ;
    • Marietta Martin (1902-1944), écrivain et résistante ;
    • Guy Mollet, (1905-1975), homme politique, président du Conseil sous la IVe République, ancien maire d'Arras ;
    • René Huyghe (1906-1997), écrivain, conservateur du musée du Louvre, académicien, né à Arras ;
    • Violette Leduc (1907-1972), romancière, née à Arras.
    • Norman Thavaud (1987- ), web-humoriste, né à Arras.
    • Pascal Canfin (1974- ), homme politique, ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé du Développement au sein du Gouvernement Ayrault, né à Arras.
    • Timothée Kolodziejczak ( 1991 - ) Footballeur, né à Arras

    Parmi les personnalités qui ont séjourné à Arras figurent :

    • Joseph Ignace Guillotin (1738-1814), médecin chef de l'hôpital Saint-Vaast d'Arras sous le Ier Empire ;
    • Camille Corot (1796-1875), peintre, possédait un atelier à Arras ;
    • Paul Verlaine (1844-1896), poète, séjourna à Arras ;
    • Philippe Pétain (1856-1951), colonel du 33e régiment d’infanterie à Arras en 1910, à la caserne Schram
    • Monseigneur d'Artois (1692-1789), comte, écrivain, voyageur ;
    • Charles de Gaulle (1890-1970), lieutenant à Arras sous le commandement de Philippe Pétain.

    Héraldique

    Blasonnement :
    De gueules au lion d'or armé et lampassé d'azur, à l'écusson brochant en abime sur le tout aussi d'azur semé de fleurs de lys d'or brisé d'un lambel de gueules de trois pendants chargés chacun de trois châtelets aussi d'or rangés en pal

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Anne Bernard, Arras : Une ballade en aquarelle, « La Voix du Nord » éd., , 180 p. (ISBN 2843930987 et 9782843930980)
    • Document utilisé pour la rédaction de l’articleC'artouche, Pas-de-Calais : Histoire d'un renouveau, Librairie Arthème Fayard, , 349 p. (ISBN 2-213-60733-8)
    • Jacqueline Desmulliez et L.J.R. Milis, Histoire des provinces françaises du Nord : De la Préhistoire à l'An Mil, t. 1, Arras, Artois presses université, coll. « Histoire », , 285 p. (lire en ligne)
    • Alain Jacques, Pierre Bougard, Yves-Marie Hilaire et Alain Nolibos, Histoire d'Arras, Éditions Des Beffrois, , 415 p.
    • Henry ou Henri? Gruy, Histoire d'Arras, Éditions culture et civilisation, doullens, dessaint, 1967 et/ou 1979?, 277 p.
    • Document utilisé pour la rédaction de l’article Hervé Leroy, Arras : La mémoire envoûtée, Light Motiv, , 95 p. (ISBN 2-9524717-1-1)
    • Edmond Lecesne, Arras sous la révolution, 1882 et 1977?
    • Edmond Lecesne, Histoire d'Arras : Depuis les temps les plus reculés jusqu'en 1789, Rohard-Courtin, , 1 220 p.
    • C. Le Gentil, Le vieil Arras,
    • Mgr Lestocquoy, Arras au temps jadis,
    • Document utilisé pour la rédaction de l’articleAcadémie des Sciences, Lettres et Arts d'Arras, Arras : à la veille de la Révolution - Traditions et Lumières, vol. 1, Mémoires de l'Académie des Sciences, Lettres et Arts d'Arras, , 208 p.
    • Alain Nolibos, De Nemecatum à la communauté urbaine,
    • Andrzej Szczypiorski, Messe pour la ville d’Arras, l’Âge d’Homme, , 159 p. ; traduit du polonais par F. Rosset
    • Commission départementale des Monuments historiques, Dictionnaire historique et archéologique du département du Pas-de-Calais, t. I et II,

    Articles connexes

    • Arrondissement d'Arras
    • Artois
    • Comté d'Artois
    • Communes du Pas-de-Calais
    • Géants du Nord
    • Première Guerre mondiale : Bataille d'Arras (1914) • Bataille de l'Artois (1915) • Troisième bataille d'Artois • Bataille d'Arras (1917)
    • Siège d'Arras (1640), bataille et siège d'Arras Page d'aide sur l'homonymie

    Liens externes

    • Site officiel
    • Arras-Online 1er Site indépendant d'information sur Arras et sa région
    • Lettres patentes de Louis XI, Cité d'Arras, en mars 1477 (1476 avant Pâques) Lettres patentes de Louis XI concernant les privilèges de la ville (Ordonnances des rois de France de la troisième race, tome XVIII)
    • Lettres patentes de Louis XI, Plessis-du-Parc-lèz-Tours, novembre 1477 Lettres patentes de Louis XI créant un sénéchal et un siège royale à Arras (Ordonnance des rois de France de la troisième race, tome XVIII°)
    • Visite virtuelle de la "Petite Place" d’Arras (réalisation Arpanum)

    Notes et références

    Notes

    1. Ainsi Luteciam Parisiorum deviendra Paris.
    2. En 1976, un fragment de crâne d'une femme de Néandertal est retrouvé sur un chantier à Biache-Saint-Vaast, entre Arras et Douai.
    3. Démission du maire en cours de mandat
    4. Au début du XXIe siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par la loi no 2002-276 du 27 février 2002, dite « loi de démocratie de proximité » relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V « des opérations de recensement », afin de permettre, après une période transitoire courant de 2004 à 2008, la publication annuelle de la population légale des différentes circonscriptions administratives françaises. Pour les communes dont la population est supérieure à 10 000 habitants, une enquête par sondage est effectuée chaque année, la totalité du territoire de ces communes est prise en compte au terme de la même période de cinq ans. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au 1er janvier 2009 et correspond au recensement de l’année 2006.
    5. Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et aux années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

    Références

    1. Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, Peeters, Louvain-la-Neuve, 1994, p. 103.
    2. 1 2 Palmarès 2004 du 45e concours des villes et villages fleuris, [lire en ligne]
    3. « Distance à vol d'oiseau entre Arras et Lens », sur www.lion1906.com (consulté le 27 novembre 2011)
    4. « Distance à vol d'oiseau entre Arras et Lille », sur www.lion1906.com (consulté le 27 novembre 2011)
    5. « Distance à vol d'oiseau entre Arras et Calais », sur www.lion1906.com (consulté le 27 novembre 2011)
    6. « Distance à vol d'oiseau entre Arras et Paris », sur www.lion1906.com (consulté le 27 novembre 2011)
    7. Hervé Leroy, Arras : La mémoire envoûtée, Light Motiv, , 95 p. (ISBN 2-9524717-1-1), p. 39
    8. Visualisation de la carte topographique - lieu dit : « la Terre Potier ». sur Géoportail (consulté le 21 septembre 2011).
    9. « Zonage sismique en France au 1er mai 2011. », sur La voix du Nord (consulté le 14 novembre 2011)
    10. 1 2 3 4 5 Hervé Leroy, Arras : La mémoire envoûtée, Light Motiv, , 95 p. (ISBN 2-9524717-1-1), p. 14
    11. Visualisation de la carte topographique. sur Géoportail (consulté le 21 septembre 2011).
    12. source : Météofrance, « Les collines de l'Artois, climatologie », sur le site de la direction régionale de l’alimentation,de l’agriculture et de la forêt du Nord Pas de Calais (consulté le 8 octobre 2011), p. 2
    13. Thibaud Varnier, « Climat du Nord », sur le site Météoclimat, 2008 (consulté le 8 octobre 2011)
    14. « Autoroute française A1 (Historique) », sur le site de WikiSara (consulté le 28 septembre 2011)
    15. « Cartes », sur le site viamichelin.fr (consulté le 2 octobre 2011)
    16. « Fiche horaire Arras → Paris », sur le site de la SNCF (consulté en 215 novembre 2011)
    17. « Arras : la communauté urbaine veut accueillir les Thalys et Eurostar dès 2012 », La voix du Nord, (lire en ligne)
    18. [PDF]« Schéma régional des transports », sur le site de la région Nord pas-de-Calais, (consulté le 28 septembre 2011)
    19. « page d'accueil », sur le site du réseau Artis (consulté le 8 octobre 2011)
    20. 1 2 3 Académie des Sciences, Lettres et Arts d'Arras, Arras : à la veille de la Révolution - Traditions et Lumières, vol. 1, Mémoires de l'Académie des Sciences, Lettres et Arts d'Arras, , 208 p., p. 19
    21. Abbé E. Foulon, Arras sous les obus, 17 février 1916, [lire en ligne]
    22. « Schéma de cohérence territoriale de la région d'Arras (SCOT) », sur le site du SCOT de la région d'Arras (consulté le 27 octobre 2011)
    23. « Les Grands Espaces Verts », sur le site de la ville d'Arras (consulté le 30 septembre 2011)
    24. Hervé Leroy, Arras : La mémoire envoûtée, Light Motiv, , 95 p. (ISBN 2-9524717-1-1), p. 11
    25. 1 2 3 4 « Les jardins publics », sur le site de la ville d'Arras (consulté le 30 septembre 2011)
    26. Source : Mairie d’Arras
    27. « LOG2 - Logements par type, catégorie et nombre de pièces », sur le site de l'Insee (consulté le 28 septembre 2011)
    28. « Le calendrier », sur le site Louvre Lens (consulté le 14 novembre 2011)
    29. Dossier de presse, Bonaparte et l'Égypte, Feu et lumières, 1769-1869, exposition du 16 mai au 19 octobre 2009, p. 14, [lire en ligne]
    30. « Encyclopédie de l'Arbre Celtique », sur le site de l'Arbre Celtique (consulté le 4 novembre 2011)
    31. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, éd. Larousse, 1968.
    32. Centre de Recherche généalogique Flandre-Artois
    33. 1 2 C'artouche, Pas-de-Calais : Histoire d'un renouveau, Librairie Arthème Fayard, , 349 p. (ISBN 2-213-60733-8)
    34. Jacqueline Desmulliez et L.J.R. Milis, Histoire des provinces françaises du Nord : De la Préhistoire à l'An Mil, p. 56
    35. Jacqueline Desmulliez et L.J.R. Milis, Histoire des provinces françaises du Nord : De la Préhistoire à l'An Mil, p. 111
    36. Jacqueline Desmulliez et L.J.R. Milis, Histoire des provinces françaises du Nord : De la Préhistoire à l'An Mil, p. 113
    37. Henri martin, Histoire de France, année 406, p. 236, [lire en ligne]
    38. Hervé Leroy, Arras : La mémoire envoûtée, Light Motiv, , 95 p. (ISBN 2-9524717-1-1), p. 46
    39. Cinzio Violante, « La pauvreté dans les hérésies du XIe siècle en Occident »
    40. 1 2 J.M. Duhamel, Les cathédrales du Nord, La Voie du Nord Éditions, 2009
    41. 1 2 Mathieu Lours, dictionnaire des cathédrales, éditions Gisserot, 2008
    42. C'artouche, Pas-de-Calais : Histoire d'un renouveau, Librairie Arthème Fayard, , 349 p. (ISBN 2-213-60733-8), p. 27 et 28
    43. Hervé Leroy, Arras : La mémoire envoûtée, Light Motiv, , 95 p. (ISBN 2-9524717-1-1), p. 24
    44. Hervé Leroy, Arras : La mémoire envoûtée, Light Motiv, , 95 p. (ISBN 2-9524717-1-1), p. 48
    45. L'enfer du decor ou la vauderie Arras (1459-1491) : Les enjeux politiques d'un procès d'Inquisition à la fin du Moyen Âge
    46. http://books.google.fr/books?id=FZfHoyI8BKwC&pg=PA167
    47. De Barante, Histoire des ducs de Bourgogne, XII, 67. Guillaume Le Doyen, Chronique en vers. Bibliothèque de l'École des Chartes, IIIe série , III, 367.
    48. http://books.google.fr/books?id=j3kUAQAAMAAJ&pg=PA643 Lettres patentes de Louis XI, Chartres, juillet 1481, Ordonnances des rois de France de la troisième race, tome XVIII, p. 643
    49. Jean Favier, Louis XI p. 749-751, Fayard, Paris 2001
    50. C'artouche, Pas-de-Calais : Histoire d'un renouveau, Librairie Arthème Fayard, , 349 p. (ISBN 2-213-60733-8), p. 36
    51. Académie des Sciences, Lettres et Arts d'Arras, Arras : à la veille de la Révolution - Traditions et Lumières, vol. 1, Mémoires de l'Académie des Sciences, Lettres et Arts d'Arras, , 208 p., p. 21
    52. Martin Barros, Nicole Salat et Thierry Sarmant. Vauban - L’intelligence du territoire. Éditions Nicolas Chaudun et Service historique de l'armée, Paris, 2006. Préface de Jean Nouvel. 175 p, ISBN 2-35039-028-4, p. 166
    53. Académie des Sciences, Lettres et Arts d'Arras, Arras : à la veille de la Révolution - Traditions et Lumières, vol. 1, Mémoires de l'Académie des Sciences, Lettres et Arts d'Arras, , 208 p., p. 38 et 39
    54. C'artouche, Pas-de-Calais : Histoire d'un renouveau, Librairie Arthème Fayard, , 349 p. (ISBN 2-213-60733-8), p. 37
    55. Résultats des élections municipales de 2008 sur le site du quotidien Le Figaro Consulté le 29 septembre 2011
    56. Résultats de l’élection présidentielle 2002 sur le site du ministère de l’Intérieur. Consulté le 29 septembre 2011
    57. Résultats de l’élection présidentielle 2007 sur le site du ministère de l’Intérieur. Consulté le 29 septembre 2011
    58. Résultats des élections régionales 2010 sur le site du ministère de l’Intérieur. Consulté le 29 septembre 2011
    59. Céline Debette, « Frédéric Leturque, élu à la tête d'Arras », sur le site du quotidien Nord éclair, (consulté le 15 novembre 2011)
    60. « Justice en région : cour d'appel de Douai », sur le site du Ministère de la Justice et des Libertés (consulté le 26 septembre 2011)
    61. Plaquette de la communauté urbaine d'Arras, 2001-2003 Une démarche qualité pour un agenda 21 local, 6 pages, [lire en ligne]
    62. « Le Plan climat du Pays d'Artois est lancé, maintenant, il faut mobiliser les énergies », La Voix du Nord, (lire en ligne)
    63. 1 2 3 « Gestion différenciée et développement durable », sur le site officiel de la ville (consulté le 30 septembre 2011)
    64. 1 2 « Serres municipales - Arras », sur le site officiel de la ville (consulté le 30 septembre 2011)
    65. « Jardins familiaux », sur le site officiel de la ville (consulté le 30 septembre 2011)
    66. 1 2 3 « Atlas français de la coopération décentralisée et des autres actions extérieures », sur le site du ministère des affaires étrangères (consulté le 20 septembre 2011)
    67. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    68. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2012.
    69. « Évolution et structure de la population à Arras en 2008 », sur le site de l'Insee (consulté le 20 septembre 2011).
    70. « Résultats du recensement de la population du Pas-de-Calais en 2008 », sur le site de l'Insee (consulté le 20 septembre 2011).
    71. « Liste des écoles maternelles et élémentaires », sur le site de l'académie de Lille (consulté le 26 septembre 2011)
    72. « Liste des collèges », sur le site de l'académie de Lille (consulté le 26 septembre 2011)
    73. « Liste des lycées », sur le site de l'académie de Lille (consulté le 26 septembre 2011)
    74. « Liste des établissements scolaires d'Arras », sur le site du ministère de l'éducation nationale (consulté le 27 septembre 2011)
    75. « Liste des établissements scolaires d'Arras », sur le site du ministère de l'éducation nationale (consulté le 27 septembre 2011)
    76. Diagnostic STRATER : Nord-Pas-de-Calais 2011, Service de la coordination stratégique et des territoires du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche, avril 2011, p. 21, [lire en ligne]
    77. « Arras : de nouveaux logements étudiants inaugurés », sur le portail du gouvernement, (consulté le 14 novembre 2011)
    78. 1 2 « Étudier à Arras », sur le site de la mutuelle des étudiants du Nord et du Nord-Ouest), (consulté le 14 novembre 2011)
    79. « Page d'accueil », sur le site Musikampus (consulté le 14 novembre 2011)
    80. « Festival International et Universitaire des Arts de la Scène de l'Artois », sur le site de l'université d'Artois (consulté le 14 novembre 2011)
    81. « Salon international du Livre d'Expression Populaire et de Critique sociale d’Arras 1er mai 2011 », sur le site ccas.fr (consulté le 14 novembre 2011)
    82. « Page d'accueil », sur le site cine-arras.com (consulté le 14 novembre 2011)
    83. « Page d'accueil », sur le site du centre hospitalier d'Arras (consulté le 27 octobre 2011)
    84. « Centre hospitalier d'Arras, dossier de presse », sur le site du centre hospitalier d'Orléans (consulté le 27 octobre 2011)
    85. « Page d'accueil », sur le site de l'association régionale « Espoir et Vie » (consulté le 27 octobre 2011)
    86. « L’unité de soins palliatifs de la clinique Bon-Secours d’Arras : un projet médical humain », sur le site de la SA « Générale de santé » (consulté le 27 octobre 2011)
    87. « Clinique Sainte-Catherine », sur le site de l'association « Bien naître en Artois » (consulté le 27 octobre 2011)
    88. « Arras-Roubaix : une rencontre sportive ! », sur le site de la région Nord-pas de Calais, (consulté le 15 novembre 2011)
    89. « paroisse Notre-Dame de Cité », sur le site du diocèse d'Arras (consulté le 20 septembre 2011)
    90. « paroisse Notre-Dame des Blancs-Monts », sur le site du diocèse d'Arras (consulté le 20 septembre 2011)
    91. « Notre-Dame de Pentecôte », sur le site du diocèse d'Arras (consulté le 14 novembre 2011)
    92. « Mosquées à Arras », sur le site du guide musulman (consulté le 20 septembre 2011)
    93. « présentation », sur le site de l'Église protestante unie de l'Artois
    94. « Qui sommes-nous ? », sur le site de l'Église protestante évangélique d'Arras (consulté le 20 septembre 2011)
    95. « CC-Résumé statistique/com,dep,zone empl », sur le site de l'Insee (consulté le 6 novembre 2010)
    96. « Arras - EMP1 - Emplois au lieu de travail par sexe, âge, statut et temps de travail », sur le site de l'Insee (consulté le 28 septembre 2011)
    97. « Arras - EMP2 - Emplois au lieu de travail par sexe, statut et secteur d'activité économique », sur le site de l'Insee (consulté le 28 septembre 2011)
    98. « France - EMP2 - Emplois au lieu de travail par sexe, statut et secteur d'activité économique », sur le site de l'Insee (consulté le 28 septembre 2011)
    99. « Arras - EMP3 - Emplois au lieu de travail par sexe, catégorie socioprofessionnelle et secteur d'activité économique », sur le site de l'Insee (consulté le 28 septembre 2011)
    100. « France - EMP3 - Emplois au lieu de travail par sexe, catégorie socioprofessionnelle et secteur d'activité économique », sur le site de l'Insee (consulté le 28 septembre 2011)
    101. « Arras - ACT1 - Population active de 15 ans ou plus par sexe, âge et type d'activité », sur le site de l'Insee (consulté le 28 septembre 2011)
    102. « France - ACT1 - Population active de 15 ans ou plus par sexe, âge et type d'activité », sur le site de l'Insee (consulté le 28 septembre 2011)
    103. Dossier de presse - Installation de la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Artois, 23 décembre 2010, p. 9,[lire en ligne]
    104. Le palmarès des villes où il fait bon entreprendre, L'Entreprise cité par le Journal d’informations de la Communauté urbaine d’Arras, numéro28, janvier/février 2010,[lire en ligne]
    105. 1 2 3 L'agglomération d'Arras : un développement économique efficient au cœur d'une « région logistique », [lire en ligne]
    106. Mesures d'accompagnement territorial liées aux restructurations de Défense - Déplacement d'Hubert FALCO à Arras, 3 septembre 2008, page 16,[lire en ligne]
    107. 1 2 3 « Arras », sur le site France, trésor des régions du professeur Roger Brunet (consulté le 8 novembre 2011)
    108. « Arras : un pas de géant pour le tourisme avec 25 % de visiteurs de plus », sur le site du quotidien La Voix du Nord, (consulté le 11 novembre 2011)
    109. Guide pratique des promenades et des loisirs, le Pas-de-Calais, éditions Axial, 1976, p. 23
    110. « Le beffroi, Patrimoine mondial de l'Unesco », sur le site de l'office du tourisme d'Arras (consulté le 14 novembre 2011)
    111. « Saint Vaast, patron du diocèse d'Arras », sur le site du diocèse d'Arras (consulté le 14 novembre 2011)
    112. É. B.-R., « Arras célébrée pour sa «belle inutile» », Le Figaro, 2008 (consulté le 13 novembre 2011)
    113. « La Citadelle d'Arras, Patrimoine mondial de l'Unesco », sur le site de l'office de tourisme d'Arras (consulté le 14 novembre 2011)
    114. « Le centre balnéoludique : nouvelle destination de loisirs pour les jeunes Arrageois », sur le site du quotidien La Voix du Nord, (consulté le 26 octobre 2011)
    115. « Le théâtre d'Arras », sur le site de la ville (consulté le 15 novembre 2011)
    116. « Le cinémovida d'Arras », sur le site arras-online (consulté le 15 novembre 2011)
    117. Guide pratique des promenades et des loisirs, le Pas-de-Calais, éditions Axial, 1976, p. 27
    118. « LES CŒURS D'ARRAS », sur le site de Jean Trogneux à Arras (consulté le 28 septembre 2011)
    119. « Andouillette d'Arras », sur le site de la Fédération Nord / Pas-de-Calais des artisans bouchers charcutiers traiteurs (consulté le 28 septembre 2011)
    120. « ARRAS : Fête de l'Andouillette », sur le site nordmag.fr de Nicolas Chalmin (consulté le 28 septembre 2011)
    121. 1 2 3 « Films tournés à Arras », sur L2TC.com - Lieux de Tournage Cinématographique (consulté le 14 novembre 2011)
    122. Aurélie Delforge, « Deux productions françaises seront tournées à Arras en 2013 », L'avenir de l'Artois, (consulté le 18 janvier 2013)
    • Portail d'Arras
    • Portail des communes de France
    • Portail du Nord-Pas-de-Calais
    This article is issued from Wikipédia - version of the Saturday, October 31, 2015. The text is available under the Creative Commons Attribution/Share Alike but additional terms may apply for the media files.
    Contents Listing Alphabetical by Author:
    A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z Unknown Other

    Contents Listing Alphabetical by Title:
    # A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W Y Z Other

    Medical Encyclopedia

    Browse by first letter of topic:


    A-Ag Ah-Ap Aq-Az B-Bk Bl-Bz C-Cg Ch-Co
    Cp-Cz D-Di Dj-Dz E-Ep Eq-Ez F G
    H-Hf Hg-Hz I-In Io-Iz J K L-Ln
    Lo-Lz M-Mf Mg-Mz N O P-Pl Pm-Pz
    Q R S-Sh Si-Sp Sq-Sz T-Tn To-Tz
    U V W X Y Z 0-9

    Biblioteca - SPANISH

    Biblioteca Solidaria - SPANISH

    Bugzilla

    Ebooks Gratuits

    Encyclopaedia Britannica 1911 - PDF

    Project Gutenberg: DVD-ROM 2007

    Project Gutenberg ENGLISH Selection

    Project Gutenberg SPANISH Selection

    Standard E-books

    Wikipedia Articles Indexes

    Wikipedia for Schools - ENGLISH

    Wikipedia for Schools - FRENCH

    Wikipedia for Schools - SPANISH

    Wikipedia for Schools - PORTUGUESE

    Wikipedia 2016 - FRENCH

    Wikipedia HTML - CATALAN

    Wikipedia Picture of the Year 2006

    Wikipedia Picture of the Year 2007

    Wikipedia Picture of the Year 2008

    Wikipedia Picture of the Year 2009

    Wikipedia Picture of the Year 2010

    Wikipedia Picture of the Year 2011