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Abbeville

Abbeville

Page d'aide sur les redirections Cet article concerne la ville française. Pour les autres lieux portant ce nom, voir Abbeville (homonymie).
Abbeville
Beffroi, entrée du musée Boucher-de-Perthes.
Beffroi, entrée du musée Boucher-de-Perthes.

Blason
Administration
Pays  France
Région Picardie
Département Somme
Arrondissement Abbeville (chef-lieu)
Canton Abbeville-1 et Abbeville-2
(bureau centralisateur)
Intercommunalité Communauté de communes de l'Abbevillois (siège)
Maire
Mandat
Nicolas Dumont
2014 2020
Code postal 80100
Code commune 80001
Démographie
Gentilé Abbevillois(e)
Population
municipale
24 237 hab. (2012)
Densité 917 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 06′ 21″ N 1° 50′ 03″ E/50.105835, 1.83405450° 06′ 21″ Nord 1° 50′ 03″ Est/50.105835, 1.834054
Altitude Min. 2 m  Max. 76 m
Superficie 26,42 km2
Localisation

Géolocalisation sur la carte : Picardie

Abbeville

Géolocalisation sur la carte : Somme

Abbeville

Géolocalisation sur la carte : France

Abbeville

Géolocalisation sur la carte : France

Abbeville
Liens
Site web abbeville.fr

    Abbeville est une commune française située dans le département de la Somme et la région Picardie. C'est un des chefs-lieux d'arrondissement de la Somme, sur la Somme. C'était la capitale du Ponthieu. Ses habitants sont appelés les Abbevillois.

    Géographie

    Localisation

    Abbeville, située sur la Somme à 45 kilomètres en aval d'Amiens, à environ 200 km de Paris, se trouve également à 10 kilomètres à vol d'oiseau de la baie de Somme et de la Manche.
    Juste à mi-chemin entre Rouen et Lille, c'est la capitale historique du comté de Ponthieu et de la Picardie maritime.

    Hydrographie

    Article détaillé : la Somme à Abbeville.

    La ville est baignée par la Somme  canalisée (notamment vers sa baie) , par son bras artificiel appelé canal de Transit (creusé au XIXe siècle), et par son affluent de rive droite le Scardon (qui reçoit sur le territoire communal l'apport de deux petites rivières, la Drucat et la Novion). Plusieurs zones humides existent : le marais de Saint-Gilles, le marais de Saint-Paul, la bassure de Menchecourt et la Bouvaque. Des petits cours d'eau (la Plume, le Maillefeu, le fossé Neuf, le Doigt, le ruisseau aux Nonnains, etc. ; certains, ayant été partiellement enterrés s'ils traversent le centre-ville, drainent le fond de vallée qui est sujet aux inondations comme en 2001  par remontée de la nappe phréatique , ce qui nécessite leur entretien régulier.

    Climat

    La station est ouverte le 7 juillet 1920, elle s'est déplacée deux fois.
    Depuis, le 1 juin 1963, la station à l'aérodrome, n'a pas bougé. Elle est à 50° 08′ 10″ N 1° 50′ 02″ E/50.1361, 1.83389 (Station météo ouverte le 1 juin 1963), à 69 m d'altitude[1].

    Abbeville est sous l'influence d'un climat océanique du fait de sa proximité avec la Manche. Les hivers comme les étés sont tempérés et pluvieux, les jours de neige ne sont pas si rares (18 jours de neige par an en moyenne). Il y a 26 jours d'orage par an, avec un maximum aux mois de juillet et d'août ; les pluies sont fréquentes et réparties régulièrement dans l'année, avec une quantité de précipitations de 781,3 mm sur 128 jours. L'ensoleillement est moyen (1 678 heures d'ensoleillement) du fait de sa position au nord de la France et de l'influence océanique, qui permet aussi d’empêcher les températures d’être trop élevées, avec 3 jours de fortes chaleurs (température supérieure ou égale à 30 °C) et d’être trop froides avec 6 jours de fortes gelées (température inférieure ou égale à −5 °C). Le record de chaleur est de 37,8 °C, le 1 juillet 1952, et le record de froid est de −17,4 °C, lors de la vague de froid le 17 janvier 1985.


    Communes limitrophes

    Communes limitrophes d’Abbeville
    Grand-Laviers Buigny-Saint-Maclou ; Drucat Drucat
    Caours
    Cambron Caours
    Vauchelles-les-Quesnoy
    Yonval
    Mareuil-Caubert
    Mareuil-Caubert Épagne-Épagnette

    Urbanisme

    Faubourgs, hameaux et lieux-dits

    • Le parc d'Émonville tient son nom de l'un de ses propriétaires Arthur Foulc d'Émonville, amateur de botanique qui avait acheté une partie du prieuré Saint-Pierre et Saint-Paul, pour y aménager un jardin et y construire un hôtel particulier, qui abrite aujourd'hui la section étude et patrimoine de la bibliothèque municipale Robert Mallet. Les vestiges du prieuré sont l'arche d'entrée, actuelle entrée principale du jardin située sur la place Clemenceau, ainsi que certains bâtiments qui composent le lycée Saint-Pierre, dont la remarquable chapelle Saint-Pierre-Saint-Paul (aujourd'hui dans un état déplorable). Ce lieu est considéré par certains comme étant l'origine d'Abbeville, car il était l'emplacement du premier château des comtes de Ponthieu, que l'on nomme castrum. On suppose que ce lieu pourrait être l'emplacement de la ferme d'Abbatisvilla, dépendance de l'abbaye de Saint-Riquier[2].
    • Les faubourgs de La Bouvaque et de Thuison sont situés au nord de la ville. Le parc municipal de La Bouvaque, longé par le boulevard de la République, se compose de l'étang de La Bouvaque et des prés Collart, anciens bassins de décantation de la sucrerie Béghin-Say. On trouvait à Thuison la chartreuse de Saint-Honoré fondée en 1301 par Guillaume de Mâcon, évêque d'Amiens[3]. Il s'agit d'une ancienne propriété de l'ordre du Temple vendue à ce dernier par Gérard de Villars, le dernier maître de la province de France[4]. La vente fut confirmée par Hugues de Pairaud, alors visiteur de France[5].
    • Le faubourg Saint Gilles, situé au sud-est de la ville.
    • Rouvroy à l'ouest, dont l'origine du nom vient de Rouvray (du latin roborem, moyen français robre, le « chêne ») indique la présence d'un bois de chênes ou un chêne remarquable.
    • Mautort, à côté de Rouvroy, est un ancien fief situé entre Cambron et Abbeville. Il est à l'origine du nom noble de Mautort, qui subsiste dans le nom de famille Tillette de Mautort ou, par exemple, de Georges-Victor Demautort. Le nom tort est attesté en ancien français avec le sens de détour et Mau (du latin malus, « mauvais »). L'église Saint-Silvin de Mautort, emblématique du quartier, n'est au départ qu'une simple chapelle de marins fondée au XIe siècle et subit de nombreuses modifications au cours des XIVe, XVe et XVIe siècles.
    • Menchecourt, au nord ouest, est connu par sa sucrerie (fermée en 2008 et rasée en 2010) et par son club de football. Le faubourg est parfois appelé "Quartier de la Sucrerie".
    • Porte au Bois, situé au nord-est de la ville.

    Quartiers

    La commune est découpée par l'INSEE en huit quartiers qui sont les suivants[6],[7] :

    • Centre Ville Emonville
    • Centre Ville-Saint Vulfran
    • Delique-Saint Gilles
    • Faubourg de la Bouvaque
    • Faubourg de Menchecourt
    • La Gare-Rouvroy-La Portelette
    • La Porte au Bois
    • Ponthieu-Bagatelle

    Toponymie

    Le nom de la ville est attesté sous diverses formes au cours des siècles : Brittania (au IIIe siècle), Abacivo villa (au VIe siècle), Bacivum palatium, Cloie et Cloye (au VIIe siècle), Abacivum villa, Basiu, Haymonis villa, Abbatis villa, Abbevilla (au XIe siècle), Abbavilla[8], Abedvilla, Abatis villa, Abbasvilla, Abbisvilla, Abbevile en 1209, Abbevilla in ponticio en 1213, Abisvil, Abeville en 1255, Abbeville en 1266, Abbisville, Abbeville en Pontiu (XIIIe siècle), Albeville, Aubeville en 1358, Albeville en 1347, Aubbeville, Aubeville, Abevile (1383), Abbativilla et enfin Abbeville, signifie la « villa de l'abbé » car elle dépendait autrefois de l'abbaye de Saint-Riquier.

    On trouve aussi Hableville en 1607 et Ableville en 1643, avec adjonction transitoire d’un L.

    Abbekerke et Abbegem[9] en flamand.

    Nom jeté

    Le nom jeté des Abbevillois est « chés bourgeois d'Adville »

    Histoire

    Article détaillé : Histoire d'Abbeville.
    Biface de Menchecourt-les-Abbeville, exposé à l’Exposition universelle de 1867 - Muséum de Toulouse.

    Préhistoire

    Paléolithique

    Le sous-sol renferme de nombreux vestiges du Pléistocène. On doit à Jacques Boucher de Perthes la découverte d’une industrie lithique datant de l’Acheuléen. Cette découverte passe pour être un élément fondateur de la préhistoire en tant que science.

    Antiquité

    Bien que les recherches de Jacques Boucher de Perthes aient mis en évidence une occupation du site d'Abbeville (quartier du Menchecourt-les-Abbeville) d'époque acheuléenne, il faut s'imaginer l'endroit à l'époque romaine comme une succession de marécages, semblables aux marais de Saint-Gilles qui subsistent aujourd'hui. Plus au nord, tout le plateau entre l'Authie et la Somme était couvert d'une forêt primaire. Les Romains avaient dû entamer ce massif forestier pour le passage de la grande voie d'Amiens au village de Ponches d'une part, et d'autre part à l'Ouest par la chaussée reliant le Beauvaisis à Boulogne-sur-Mer. Le couple Abbeville / Saint-Valery-sur-Somme constitue la clef de l'énigme historique du débarquement de Maxime et de ses troupes britto-romaines au printemps 383 (St-Valery = Leuconos > Pors Liogan; Abbeville = Talence > Tolente). La route en direction de Paris passe tout près du Vieux-Rouen-sur-Bresle, où a été identifié le personnage Himbaldus (Château-Hubault)[10].

    Moyen Âge

    Haut Moyen Âge

    • Au VIIe siècle, les bénédictins de Saint-Valery, Saint-Josse, Saint-Saulve de Montreuil, de Forest-Montiers, de Balance et de Valloires défrichèrent les bois qui avoisinaient leurs monastères. Le roi des Francs Dagobert Ier attribua alors à Riquier une partie de la forêt de Crécy, dont l'ermitage devint l'abbaye de Saint-Riquier : c'est l'acte de naissance du domaine abbatial d'Abbeville. Le nom, Abbeville, vient d'ailleurs du latin et signifie « ville (ou plus exactement) domaine des abbés » (de Saint-Riquier).
    • La première mention que l'histoire fasse d'Abbeville, dans la chronique d'Hariulphe[11], date de 831. C'était alors une petite île de la Somme, habitée par des pêcheurs qui s'y réfugiaient avec leurs barques et s'y étaient fortifiés contre les invasions barbares venues du Nord. L'abbé Angilbert y aurait fait bâtir un château pour défendre cette île qui dépendait de l'abbaye de Saint-Riquier.
    • En 992, Hugues Capet fait fortifier la ville et la donne à sa fille, Gisèle, lors de son mariage avec Hugues Ier comte de Ponthieu qui résidait alors à Montreuil.

    Moyen Âge classique

    La Vierge et l'Enfant dite Vierge d'Abbeville, vers 1270, proviendrait du couvent des Ursulines d'Abbeville.
    Paris, Musée du Louvre (1907).
    • Dès le XIIe siècle, l'abbé ouvrit aux lépreux un hospice, la maladrerie des Frères du Val, déplacée à Grand-Laviers au siècle suivant, devant l'extension urbaine. Désormais accessible aux bateaux, Abbeville devint un port de la Manche[12] sous la dépendance des abbés de Saint-Riquier. Par la suite, l'ensablement de la baie de Somme a repoussé la mer (12 km), mais la ville continua d'être un port de commerce. Abbeville devint alors la capitale du Ponthieu et s'étendit rapidement sur les deux rives de la Somme, à droite sur la pente des coteaux et à gauche dans les marais.
    • En 1095, Gui Ier comte de Ponthieu fonde l'abbaye Saint-Pierre d'Abbeville et le 24 mai 1098, il y adoube chevalier Louis le Gros.
    • À l'occasion de la première croisade, Abbeville fut le point de rencontre des nombreuses troupes venues des provinces du Nord. Godefroy de Bouillon les passa en revue sur l'emplacement actuel de l'église du Saint-Sépulcre.
    • Avec le développement rapide du commerce du sel (depuis Rue), de la guède (waide en picard) et de l'industrie du drap de laine, les bourgeois augmentent en nombre et en importance politique : ils demandent une charte accordée dans le courant du XIIe siècle et qui fut confirmée en 1184 par le comte Jean Ier de Ponthieu qui mourut en Palestine. Pour commémorer l'événement, ils édifient un beffroi en 1126. Un siècle plus tard, Jeanne de Dammartin, comtesse de Ponthieu (1220-1278), permet aux religieux de convertir une partie supplémentaire des forêts en terres labourables, permettant le développement de l'économie locale.
    • En 1214, la milice d'Abbeville prend part à la bataille de Bouvines.
    • Au milieu du XIIIe siècle, Abbeville était « une des bonnes villes des rois de France ». Son port était un des premiers du royaume et son commerce considérable.
    • En 1272, le Ponthieu avec Abbeville, passe par mariage aux rois d'Angleterre, mais Philippe le Long reprend la ville, prétextant qu'Édouard II d'Angleterre n'avait pas rempli son devoir de vassal. Édouard II s'étant conformé à la loi féodale, Abbeville retombe sous domination anglaise. Toutefois de nombreuses contestations s'élèvent entre les bourgeois et leurs nouveaux maîtres.

    Bas Moyen Âge

    Pendant toute la guerre de Cent Ans, la ville eut pour maîtres tantôt les Anglais, tantôt les Français causant aux habitants de la ville des souffrances considérables. Ils furent éprouvés par les impôts excessifs et de terribles épidémies. Au cours de ces décennies, la région est dévastée par les pillages, les épidémies et les loups. La ville fait ainsi appel au roi de France par deux fois, en 1406 puis en 1415.

    Touchée de près par l'expédition anglaise de 1346, Abbeville résiste aux armées anglaises, et sert de port d'attache à Jean Marant ravitaillant les Calaisiens assiégés par les Anglais.

    En 1360, elle est cédée, avec le comté de Ponthieu dont elle est la capitale, à la couronne d'Angleterre par le traité de Brétigny. Cette même année, Jean le Bon revenant de captivité y séjourne.

    Beffroi d'Abbeville, bas-relief en bronze d'Emmanuel Fontaine à la mémoire de Ringois (Inauguré en 1887).

    En 1361, Abbeville, redevenue anglaise, accueille mal ses nouveaux maîtres. Ringois, bourgeois de la ville, refusant de prêter le serment d'obéissance à Édouard III d'Angleterre, fut emmené sur le sol anglais et précipité du haut de la tour du château de Douvres dans la mer en 1368[13]. Durant cette période, une révolte de Jacques fut défaite par la milice abbevilloise aux abords de Saint-Riquier. Les soldats de Charles V s'emparèrent par surprise de la ville, mais les Anglais la reprirent peu après et elle resta en leur possession jusqu'en 1385.

    Comme les autres villes picardes, elle passe ensuite sous domination bourguignonne au terme de la bataille de Mons-en-Vimeu en 1421.

    En 1430, Henri VI d'Angleterre est reçu à Abbeville.

    En 1435, la ville est cédée à Philippe le Bon par le traité d'Arras.

    Louis XI rachète Abbeville au duc de Bourgogne en 1463 et visite la ville le 27 septembre de la même année. En décembre, par ses lettres patentes, il confirme les privilèges de la ville, attachés par ses prédécesseurs[14], mais en 1465, Charles le Téméraire revient sur cette cession en prenant la tête de la Ligue du Bien public.

    En 1466, la municipalité édicte des règlements de sécurité recommandant de réduire ou de ne plus utiliser les matériaux inflammables (comme murs en pan de bois ou toits de chaumes) dans la construction, afin de limiter le risque d'incendie. Mais elle se heurta à l'hostilité générale, et les règlements sont finalement peu appliqués[15].

    Louis XI échoue devant Abbeville en 1471, mais recouvre toute la Picardie à la mort du duc de Bourgogne en 1477.

    En 1480, puis 1483, une épidémie de peste ravage Abbeville.

    Temps modernes

    XVIe siècle

    • En 1523, les Anglais se rangent finalement aux côtés de Charles Quint dans les guerres de François Ier et la ville eut beaucoup à souffrir des fréquentes réquisitions. Cette même année, une épidémie de peste ravage Abbeville.
    • En 1531, François Ier effectue une nouvelle visite dans la ville.
    • Le coup le plus sérieux porté à Abbeville est la série de raids anglais menés par le duc de Suffolk sur les côtes de l'estuaire en 1544, après la chute de Boulogne-sur-Mer et Montreuil.
    • En 1568, François Cocqueville, un chef de guerre protestant, pénètre dans le Ponthieu avec 3 000 soldats[16]. Il pille et saccage l'abbaye de Dommartin, les villes, les églises et châteaux la région d'Authie et de Saint-Valery-sur-Somme[16]. Pourchassé par le Maréchal de Brissac, Cocqueville est capturé avec plusieurs des siens et ils sont décapités sur la place du marché d'Abbeville[17].
    • La Saint-Barthélemy n'y fit aucune victime grâce à la modération de Léonor d'Orléans duc de Longueville gouverneur de la Picardie. Toutefois, la ville qui avait embrassé le parti de la Ligue souffrit beaucoup des Guerres de religion et elle ne fut soulagée que lorsqu'elle eut reconnu, en avril 1594, Henri IV, malgré le clergé qui persistait dans sa résistance.
    • Le 18 décembre 1594, le roi de France Henri IV visite Abbeville.
    • En 1582, une nouvelle épidémie de peste sévit à Abbeville.

    XVIIe siècle

    • Au début du XVIIe siècle une épidémie de peste exerça des ravages. Plus de 8 000 personnes personnes périrent, dépeuplant ainsi Abbeville.
    • Le 21 décembre 1620, le roi Louis XIII visite la ville. Sa sœur Henriette y vint plusieurs fois.
    • En 1635 et 1636 la ville souffrit de la guerre contre l'Empire et l'Espagne. Ceux-ci détruisirent de nombreux villages situés aux environs. Richelieu séjourna dans la ville en octobre.
    • Une épidémie de peste sévit de nouveau durant les années 1635, 1636 et 1637.
    • En 1656, 6 000 soldats, qui avaient participé à révolution d'Angleterre débarquent en France et prennent leurs quartiers à Abbeville qu'ils quitteront pour aller renforcer l'armée de Turenne en route pour Valenciennes. Peu de temps après, Balthazard Fargues[18] vendit la place à Don Juan d'Autriche et après avoir touché le prix, il refusa de la lui livrer, leva des troupes pour son compte et se répandit dans le Ponthieu pour rançonner les habitants. Finalement arrêté il fut jugé et pendu sur la place Saint-Pierre le 17 mars 1665.
    • En 1657, Louis XIV vint deux fois à Abbeville avec sa mère, Anne d'Autriche.
    • Vers le milieu du XVIe siècle, le commerce de la waide recule devant la promotion du pastel des pays du midi, et il fallut restructurer l'artisanat. Colbert s'y emploie, et sous Louis XIV, la ville se développe grâce à l'installation des Van Robais, fabricants de draps et de tapisseries venus des Pays-Bas, qui créent en 1665 la Manufacture royale des Rames (ateliers de draperie).
    • En 1685, à la révocation de l'édit de Nantes, le temple des protestants est détruit et les ouvriers de Van Robais, persécutés, émigrent; la population décroit alors fortement.
    • En 1693, le Ponthieu devient le refuge d'un nombre considérable de bretons et de normands qui avaient quitté leur pays à cause de la famine, mais ils périrent presque tous de misère.

    XVIIIe siècle

    • À la fin du règne de Louis XIV le pays était couvert de troupes. La ville encombrée de malades et de blessés. En 1708, après la prise de Lille, les troupes du duc de Marlborough et d'Eugène de Savoie s'avancèrent fréquemment aux portes d'Abbeville, rançonnant les fermes et les villages. L'hiver 1709 est terrible; le peuple périt de froid, de faim et de misère. À cette époque l'industrie est complètement tombée et l'État doit secourir les fabricants de draps.
    Le monument La Barre.
    • En juillet 1766, le Chevalier de La Barre, accusé d'avoir, un an plus tôt, manqué au respect dû à une procession religieuse en refusant d'ôter son chapeau et d'avoir chanté des chansons impies, fut exécuté sur la place du Grand-Marché pour blasphème. Soumis à la question, il eut les jambes broyées. Son corps décapité fut finalement livré aux flammes, avec le Dictionnaire philosophique de Voltaire, sur ce même lieu. Aujourd'hui, un pavé, gravé de son nom et de la date de son exécution, est visible sur la place de l'exécution (place Max-Lejeune), près de l'hôtel de ville.
    • Le martyre du chevalier de la Barre servit à Voltaire de bannière dans son combat contre le fanatisme religieux[19].
    • Le 2 novembre 1773, la poudrière explosa tuant 150 personnes et endommageant près de 1 000 maisons.
    • Sur le plan administratif, l’Abbevillois formait une subdélégation dont les ressorts se confondaient avec ceux de la délégation du même nom (située dans la généralité d’Amiens). À la veille de la Révolution, Abbeville fut le chef-lieu d’un bailliage électoral principal (sans bailliage secondaire).

    Époque contemporaine

    Révolution française

    Il n'y eut pas d'excès notable durant les périodes de la Révolution et de la Terreur.

    • En 1793, on brûla sur la place Saint-Pierre des meubles d'églises, des images et des titres féodaux. L'église Saint-Vulfran devint le temple de la Raison.
    • Le 8 juin 1794 on y célébra une fête en l'honneur de l'Être suprême. Abbeville souffrit de la disette en 1794 et 1795.
    • Le 5 janvier 1795, l'hôtel de la Grutuze construit sous Charles VII, où siégeaient les administrateurs du district, est détruit par un incendie.
    • En 1797, création de la Société d'émulation d'Abbeville, une des plus anciennes sociétés savantes de France.
    • En 1798 et 1799 l'hiver est rigoureux et une partie de la ville[20] est inondée.

    Consulat et Empire

    • Le 18 brumaire An X, il y eut un terrible ouragan qui causa pour plus de 1 300 000 francs de dégâts dans l'arrondissement
    • Le 29 prairial An XI Bonaparte passe pour la 1re fois dans la ville. Pendant les préparatifs de l'expédition qu'il projetait contre l'Angleterre, le Premier Consul passa souvent à Abbeville en allant au camp de Boulogne.
    • En 1813, dans le cadre de la réorganisation de la cavalerie qui avait été décimée en Russie, l'arrondissement offrit au gouvernement 43 hommes montés et équipés.
    • Début 1814 l'invasion devenant chaque jour plus imminente, la garde nationale urbaine fut réorganisée dans l'ensemble de l'Empire. 30 pièces d'artillerie furent placées sur les remparts, et pour compléter le système de défense de la place on abattit les arbres des environs pour confectionner 30 000 palissades et 14 000 blindages. Le 20 février, on apprend qu'une colonne de cavalerie formant l'avant-garde du 3e corps de l'armée prussienne, commandée par le baron de Geismar arrive à Doullens, devant se diriger sur Abbeville. Aussitôt, les Abbevillois courent aux armes. 800 fusils sont mis à disposition et une vigoureuse résistance commence à se mettre en place lorsque la population apprend que cette prétendue avant-garde de l'armée prussienne comptait au plus dans ses rangs 1 500 à 2 000 hommes, tant Cosaques que lanciers saxons, qui se dirigèrent finalement en direction de Paris.
    • Début avril, après la Bataille de Paris et l'abdication de Napoléon, 2 000 lanciers et cuirassiers prussiens commandés par le général Roeder (de) arrivèrent de Paris et dans les campagnes voisines et y commirent toutes sortes d'excès durant leur séjour.

    Restauration

    • Le 27 avril 1814, Louis XVIII entre dans la ville et y est reçu avec de grandes démonstrations de joie. Il logea à l'abbaye de Saint-Pierre.
    • Durant la première Restauration, de nombreux personnages de marque et environ 10 000 hommes de troupes anglaises passèrent par Abbeville, pour retourner dans leur pays. Le duc de Berry, accompagné du 10e régiment de cuirassiers et du 108e régiment d'infanterie de ligne, y séjourna.
    • Le 21 mars 1815, le roi Louis XVIII, sur le chemin de l'exil, passe la nuit dans ville.
    • En 1815, après la bataille de Waterloo, la ville fut de nouveau mise en défense. Toutefois à la suite de nombreuses désertions la garnison se trouva réduite à 400 hommes.

    Monarchie de Juillet, Seconde République, Second Empire

    Victor Hugo fut trois fois de passage à Abbeville, en touriste  :
    - en 1835, il y séjourna successivement à partir du 26 juillet (après être descendu à "L'Écu de Brabant"), puis les 4 et 5 août (en étant hébergé à "L'Hôtel d'Angleterre") ;
    - en août et septembre 1837, arrivé d'Amiens après avoir descendu la Somme en bateau à vapeur ;
    - en 1849, quittant la ville sous la pluie le 11 septembre.

    La Gare (carte postale de 1905)...
    ... et la Place Saint-Pierre, à la même époque.
    • 1847, arrivée du chemin de fer à Abbeville avec l'ouverture de la section Amiens-Abbeville de la Ligne de Longueau à Boulogne-Ville.
    • 1856, inauguration de la gare d'Abbeville, toujours en service.

    Fin du XIXe siècle et Belle Époque

    • 17 août 1890, inauguration du monument à l'Amiral Courbet.
    • 1896, le socialiste Jules Guesde vint faire une conférence à Abbeville. Dans la foulée, un groupe du Parti ouvrier français et une Maison du Peuple sont créés.
    • 1899, le téléphone est déjà arrivé à Abbeville mais son fonctionnement ne donne pas toute satisfaction.
    • en 1899, l'industrie abbevilloise comptait: une filature, une fabrique de linge de table, des corderies, une fabrique de poids et balances, trois fonderies, une chaudronnerie, une serrurerie pour le bâtiment, une râperie, une distillerie, etc.
    • 7 juillet 1907, inauguration du Monument La Barre rassemblant de nombreux républicains et des délégués de la Libre-Pensée et des groupes socialistes.

    La Première Guerre mondiale et les conférences d'Abbeville

    Lors de la Première Guerre mondiale, la ville ne fut jamais occupée par les troupes allemandes (comme l'atteste le monument édifié sur le mont de Caubert).

    • En 1916, lors de la Bataille de la Somme, elle accueillit un hôpital militaire (le 3rd Australian General Hospital). Comme Amiens et Beauvais, la commune fut partiellement détruite et les séquelles de guerre sont nombreuses aux environs, notamment en raison des munitions non explosées que l'on retrouve encore dans le sol.
    • En 1918, elle fut le siège de deux conférences franco-britanniques (conférences d'Abbeville) : celle du 25 mars, entre le maréchal Haig et les généraux Wilson et Foch, prépara la conférence de Doullens. Au cours de la seconde le 2 mai, Foch réclama l'autorité sur le front italien mais n'obtint qu'un pouvoir de coordination. C'est à la conférence d'Abbeville (1er et 2 mai 1918) alors que les armées s'affaiblissent que Foch face à Clemenceau et Lloyd George aurait envisagé un repli vers le sud pour protéger la capitale, s'il advenait que les armées françaises et anglaises soient séparées et qu'elles ne puissent plus défendre à la fois l'accès aux ports de la Manche et à Paris, l'armée anglaise devant alors se replier et résister sur la Somme. Ce qui fut évité grâce à l'aide américaine.

    Entre-deux-guerres

    • Le 3 mai 1936, les électeurs de la 1re circonscription d’Abbeville ne dérogèrent pas au large mouvement populaire. Au 2e tour, ils choisirent pour député Max Lejeune qui, à 27 ans, fut alors le plus jeune élu de la Chambre.

    Seconde Guerre mondiale

    Lors de la Seconde Guerre mondiale, la ville fut à nouveau en grande partie détruite par les bombardements allemands et anglais, qui firent disparaître à jamais les anciennes maisons à pans de bois et encorbellements.

    • Le 12 septembre 1939 à Abbeville une conférence entre France et Royaume-Uni a décidé qu'il était trop tard pour envoyer des troupes pour aider la Pologne dans sa lutte contre l'Allemagne.
    • Le , Massacre d'Abbeville.
    • Abbeville, prise par les Allemands de la 2e Panzerdivision du Generalmajor Rudolf Veiel le 20 mai 1940.
    • En 1940, Abbeville fut le théâtre d'une contre-attaque vigoureuse des blindés français (commandés par le colonel de Gaulle) et anglais. Les Allemands durent reculer d'une cinquantaine de kilomètres.
    Article détaillé : Bataille d'Abbeville.
    • Abbeville fut libérée en septembre 1944 par la 1re division blindée (Pologne) du général Maczek, qui entra par le faubourg de Rouvroy.

    Les inondations de 2001

    Au printemps 2001, la ville, comme toute la vallée de la Somme, eut à souffrir des inondations. Celles-ci durèrent plusieurs semaines, à cause de la saturation de la nappe phréatique, conséquence d'une année à l'humidité exceptionnelle. La gare fut inaccessible, les voies ferrées étant recouvertes par plusieurs centimètres d'eau.

    Vie militaire

    Unités ayant été stationnées à Abbeville:

    • 128e Régiment d'Infanterie, 1906
    • 3e Régiment de Chasseurs à Cheval, 1906

    Politique et administration

    Tendances politiques et résultats

    Le résultat de l'élection présidentielle de 2012 dans cette commune est le suivant[21] :

    Candidat Premier tour Second tour
    Voix % Voix %
    Eva Joly (EÉLV)1371,04
    Marine Le Pen (FN)304123,12
    Nicolas Sarkozy (UMP)305223,20 548143,10
    Jean-Luc Mélenchon (FG)149511,37
    Philippe Poutou (NPA)1461,11
    Nathalie Arthaud (LO)1260,96
    Jacques Cheminade (SP)220,17
    François Bayrou (MoDem)8186,22
    Nicolas Dupont-Aignan (DLR)2281,73
    François Hollande (PS)408931,09 723556,90
    Inscrits 18320 100,00 18306 100,00
    Abstentions 4875 26,61 4729 25,83
    Votants 13445 73,39 13577 74,17
    Blancs et nuls 291 2,16 861 6,34
    Exprimés 13154 97,84 12716 93,66

    Administration municipale

    Article connexe : Élections municipales de 2014 dans la Somme.
    Article détaillé : Liste des maires d'Abbeville.
    Liste des maires successifs depuis 1947
    Période Identité Étiquette Qualité
    1947 1989 Max Lejeune
    • SFIO (1936-1967)
    • Mouvement réformateur
    • Parti social-démocrate (PSD)
    • Ministre
    • Député (Front populaire) de la Somme (1936-1942)
    • Député de la Somme (1945-1977)
    • Sénateur de la Somme (1977-1995)
    • Conseiller général, président du Conseil Général de la Somme (1945-1988)
    • Vice-président de l'Assemblée nationale (1967-1968, puis 1970-1971)
    • Président du Conseil régional de Picardie (1978-1979)
    1989 1995 Jacques Becq PS Instituteur (1942-1979)
    1995 2008 Joël Hart UMP Principal de collège
    2008 en cours
    (au 27 mai 2015)
    Nicolas Dumont PS Réélu pour le mandat 2014 – 2020[22].
    Élection invalidée par le tribunal administratif d'Amiens, le 8 octobre 2014[23] ; validée par le Conseil d'État, le 27 mai 2015[24].

    Intercommunalité

    La commune fait partie de la communauté de communes de l'Abbevillois dont elle le siège.

    Jumelages

    Population et société

    Démographie

    Évolution démographique

    En 2012, la commune comptait 24 237 habitants. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du XXIe siècle, les recensements des communes de plus de 10 000 habitants ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[Note 1],[Note 2].

               Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    18 12518 05217 66018 65419 16218 24717 58218 07219 158
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    19 30420 05819 38518 20819 38119 28319 83719 85119 669
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    20 38820 70420 37321 47220 32019 33519 34516 78019 502
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2012
    22 00523 99925 39824 91523 78724 56724 05224 10424 237
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2004[26].)

    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (23,3 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (21 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (54,4 %) est supérieur de plus de deux points au taux national (51,6 %).

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

    • 45,6 % d’hommes (0 à 14 ans = 19,4 %, 15 à 29 ans = 21,1 %, 30 à 44 ans = 20,5 %, 45 à 59 ans = 19,9 %, plus de 60 ans = 19 %) ;
    • 54,4 % de femmes (0 à 14 ans = 16,5 %, 15 à 29 ans = 18,2 %, 30 à 44 ans = 18,2 %, 45 à 59 ans = 20,3 %, plus de 60 ans = 26,8 %).
    Pyramide des âges à Abbeville en 2007 en pourcentage[27]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,3 
    90  ans ou +
    1,3 
    6,9 
    75 à 89 ans
    11,1 
    11,8 
    60 à 74 ans
    14,4 
    19,9 
    45 à 59 ans
    20,3 
    20,5 
    30 à 44 ans
    18,2 
    21,1 
    15 à 29 ans
    18,2 
    19,4 
    0 à 14 ans
    16,5 
    Pyramide des âges du département de la Somme en 2007 en pourcentage[28]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,3 
    90  ans ou +
    1,0 
    5,9 
    75 à 89 ans
    9,1 
    12,1 
    60 à 74 ans
    13,3 
    20,6 
    45 à 59 ans
    20,0 
    21,0 
    30 à 44 ans
    19,8 
    20,6 
    15 à 29 ans
    19,3 
    19,5 
    0 à 14 ans
    17,5 

    Enseignement

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    Santé

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    Sports

    • Association Futsal Abbevilloise.
    • Club d'aviron, Sport Nautique Abbevillois, Centre nautique Jean-Raymond-Peltier.
    • Club d'escrime, l'Association Abbevilloise d'Escrime (AAE).
    • Club de boxe, Salles Bobo-Lorcy et Benjamin-Leberton.
    • Club de cyclisme, l'Étoile Cycliste Abbevilloise.
    • Club de football, (AS Rouvroy).
    • Club de gymnastique, Abbeville Gym.
    • Club de handball, l'EAL Handball.
    • Club de rugby à XV, le XV d'Abbeville, au stade Imanol-Harinordoquy (côte de la Justice).
    • Club de tennis de table, actuellement en Nationale 1.
    • École de pilotage d’avions et de planeurs, et école d'ULM (Ludair), situées à la limite d'Abbeville et de Buigny-Saint-Maclou (à l'aérodrome d'Abbeville).
    • Football, Sporting Club Abbeville Côte Picarde, équipe évoluant en Ligue régionale de football.
    • Hockey sur gazon, équipe féminine évoluant en Nationale 1.
    • Le Judo Club Abbevillois.
    • Parcours de golf de Grand-Laviers, au nord-ouest de la ville.
    • Skate-park d'Abbeville.
    • Sporting club de natation (SCA natation).
    • Stadium automobile d'Abbeville.

    Médias

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    Économie

    Revenus de la population et fiscalité

    En 2012, Abbeville comptait 10 508 foyers fiscaux, sur un total de 23 203. Près de 40 % d'entre eux sont des ménages composés d'une seule personne. S'y ajoute 12 % de ménages monoparentaux. Environ 51 % des foyers fiscaux sont imposés. Le revenu annuel médian est de 15 944 euros[29].

    Emploi

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    Entreprises et commerces

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    Abbeville est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie d'Abbeville - Picardie maritime. Elle gère des ports, l'aérodrome et des zones industrielles de l'arrondissement d'Abbeville.

    Agriculture

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    Industrie

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    Activités de service

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    Culture et patrimoine

    Culture

    Miniature de saint Matthieu, évangéliaire de Saint-Riquier, bibliothèque municipale, ms.4.
    • Théâtre municipal, construit en 1911,  Inscrit MH (2003)
    • Conservatoire à rayonnement intercommunal de l'Abbevillois (musique et danse)
    • Bibliothèque municipale Robert Mallet : elle conserve un fonds patrimonial constitué notamment à partir des collections provenant des anciens établissements monastiques des environs dont 972 manuscrits. Parmi ces derniers, se trouve un évangéliaire carolingien exécuté vers 790-800 à la cour de Charlemagne[30]
    • Musée Boucher-de-Perthes, labellisé Musée de France
    • Société d'émulation d'Abbeville

    Abbeville dans la littérature

    • Voltaire, dans son Dictionnaire philosophique (1769), rédigea un article Torture, dans lequel il fit un récit du martyre du Chevalier de La Barre :

    […] " Lorsque le chevalier de La Barre, petit-fils d’un lieutenant général des armées, jeune homme de beaucoup d’esprit et d’une grande espérance, mais ayant toute l’étourderie d’une jeunesse effrénée, fut convaincu d’avoir chanté des chansons impies, et même d’avoir passé devant une procession de capucins sans avoir ôté son chapeau, les juges d’Abbeville, gens comparables aux sénateurs romains, ordonnèrent, non seulement qu’on lui arrachât la langue, qu’on lui coupât la main, et qu’on brûla son corps à petit feu ; mais ils l’appliquèrent encore à la torture pour savoir combien de chansons il avait chanté, et combien de processions il avait vu passer, le chapeau sur la tête. Ce n’est pas dans le XIIIème ou dans le XIVème siècle que cette aventure est arrivée, c’est dans le XVIIIème. "

    • Victor Hugo, dans ses récits de voyages évoqua les séjours qu'il fit à Abbeville.
    • André Maurois, dans Les Silences du colonel Bramble (1918) décrit plaisamment l'esprit commerçant intact des habitants d'Abbeville dans les derniers mois de la guerre.
    • Christian Morel de Sarcus, dans son roman Déluges, Éditions Henry, novembre 2004 (Prix Renaissance 2005), évoque les bombardements de 1940 et des inondations de la Somme de 2001.

    Manifestations culturelles et festivités

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    Little Bob Blues Bastards durant les nuits du Blues.
    Bad Karma aux nuits du Blues.
    Mois Evénement Sujet Nombre d'éditions (2015)
    Février Abbeville Winter Groove Festival de musiques actuelles[31]. 5
    Mars Les Nuits du Blues Festival de musique de blues, avec plusieurs concerts dans les différentes salles de concert de la ville durant une semaine[32]. 21
    Avril Festival de l'oiseau et de la nature Manifestation regroupant des sorties d'observation, des conférences, des projections et des activités pédagogiques autour du thème de la nature[33]. 25
    Mai Festival international des chœurs et voix Festival regroupant des chorales professionnelles et amateurs[34]. 3
    Juin Nocturne cycliste 45
    Juin Mémorial Bruno Willecoq Course regroupant des professionnels et des amateurs. 27
    Juin Foire agricole d'Abbeville et de la Picardie Maritime
    Juillet Hip-Hop impact Festival de musique de rap et d'hip-hop[35]. 5
    Août Abbeville Summer Groove Festival en plein air[31]. 1
    Semaine du cinéma britannique d'Abbeville

    Ville fleurie

    Abbeville s'est vue attribuer trois fleurs en 2007 par le Conseil des Villes et Villages Fleuris de France au Concours des villes et villages fleuris[36].

    Jeux

    • EPM-Echiquier de Picardie Maritime (Club d'échecs).
    • Club de Poker, (PCA Poker Club Abbeville), club qui a terminé 1re aux Championnats de France de Poker par équipe (CNEC).

    Héraldique

    Abbeville se vantait de n'avoir jamais été prise et se faisait appeler « Abbeville la pucelle ». Aussi les rois capétiens, pour récompenser sa fidélité, lui accordèrent de nombreux privilèges[37].

    Blason
    • Charles V accorda à Abbeville, par lettres patentes du 19 juin 1369, datées de Vincennes, de porter sur son blason le chef de France et la devise: « Fidelis »[38].

    Les armoiries d'Abbeville se blasonnent donc ainsi :

    • D'azur aux trois bandes d'or, à la bordure de gueules, au chef d'azur semé de fleurs de lys d'or[39].
    • Devise : Fidelis (Je suis fidèle)
    • Support : branche de laurier et branche de chêne nouées d'un ruban où s'inscrit la devise: Fidelis
    • Ornements extérieurs : croix de la Légion d'honneur (1948), Croix de guerre 1914-1918, Croix de guerre 1939-1945 avec palme.
    • Décret du 2 juin 1948: "Magnifique cité, victime des deux guerres mondiales, titulaire de la croix de guerre 1914-1918, a été le théâtre de violents combats en 1940, lors de la bataille de la Somme. A subi de mai 1940 à la Libération, de nombreux bombardements qui ont causé la destruction de plus du tiers de ses habitations et des pertes humaines très douloureuses. Sa population durement atteinte dans sa chair et dans ses biens, n'en a pas moins fait face avec un magnifique patriotisme aux entreprises de l'occupant. Libérée le 2 septembre 1944, après de sévères combats de rues, auxquels participèrent vaillamment ses combattents volontaires infligeant des pertes sévères à l'ennemi. En toutes circonstances s'est montrée digne d'un beau passé de gloire et de fidélité à la Patrie". (J.O. du 3 juin 1948)
    • Citation à l'ordre de l'armée du 12 août 1920 : "Par sa situation militaire a été l'objet d'attaques réitérées de l'aviation ennemie; malgré ses souffrances et ses deuils a conservé intacte sa foi patriotique." (J.O. du 14 août 1920)
    Détails La mairie d'Abbeville utilise cette forme, qui inverse volontairement les armes du Ponthieu. L'erreur est très souvent commise. Même Robert Louis s'est trompé dans "l'Armorial de la Somme", ce qui a valu d'y ajouter un erratum. Depuis, l'erreur est reprise de copie en copie. Jacques Dulphy.

    Officiel

    Lieux et monuments

    Article détaillé : Liste des monuments historiques d'Abbeville.
    Collégiale Saint-Vulfran.
    Le beffroi et le musée Boucher-de-Perthes.

    Le côté pittoresque du centre-ville, avec les rues bordées de maisons anciennes rayonnant vers Saint-Vulfran, n'est plus qu'un fantôme depuis la Seconde Guerre mondiale. Ont pourtant été préservés (après « quelques » restaurations)  :

    La collégiale Saint-Vulfran

    Article détaillé : Collégiale Saint Vulfran.

    Construite en 1488, chef-d'œuvre de l'art gothique flamboyant qui fait la renommée de la ville. Son saint-patron (fêté le 20 mars) est saint Wulfran de Fontenelle, né vers 650, à Milly-la-Forêt (Gâtinais), seigneur à la cour de Clotaire III, abbé de Fontenelle, archevêque de Sens en 682, évangélisateur de la Frise. Il mourut en 720 à Saint-Wandrille. Logo monument historique Classé MH (1840)

    Le théâtre

    Article détaillé : Théâtre municipal d'Abbeville.

    Construit en 1911, le théâtre est l'un des rares dans la région qui possède une salle italienne.  Inscrit MH (2003).

    Le beffroi

    Articles détaillés : beffroi d'Abbeville et Beffroi.

    Classé au Patrimoine mondial Patrimoine mondial (2005),  Inscrit MH (1926) l'un des plus anciens de France, construit en 1209. Le 20 mai 1940, lors d'un bombardement, sa toiture fut endommagée et ce n'est qu'en 1986 qu'elle fut refaite. Le beffroi est l’un des cinquante-six beffrois de Belgique et de France inscrits en 2005 par le Comité du patrimoine mondial de l'UNESCO, sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité, et accueille le musée de la ville depuis 1954.

    Musée Boucher-de-Perthes

    La Place Max-Lejeune au cœur d'Abbeville.
    Article détaillé : Musée Boucher-de-Perthes.

    Le musée Boucher-de-Perthes est situé en partie dans l'ancien beffroi du XIIIe siècle (inscrit sur la liste du patrimoine mondial).

    Le château de Bagatelle

    Article détaillé : château de Bagatelle (Somme).

    Folie construite en 1752 par Josse Van Robais.  Inscrit MH (1926) le Jardin régulier et le parc  Inscrit MH (1946).

    La Manufacture des Rames

    Article détaillé : Manufacture des Rames.

    Logo monument historique Classé MH (1986)

    L'église du Saint-Sépulcre

    Article détaillé : église Saint-Sépulcre d'Abbeville.

    L'église Saint-Sépulcre d'Abbeville Logo monument historique Classé MH (1907) est une collégiale gothique du XIe siècle. Elle abrite depuis 1993 trente-et-un vitraux dessinés par Alfred Manessier.

    Autres églises

    • L'église Notre-Dame de la Chapelle : clocher Logo monument historique Classé MH (1910), chaire du XVIIIe siècle Logo monument historique Classé MH (1909). Nombreux objets  Inscrit MH (1981), statues: Christ en croix (XVe siècle), Dieu de Pitié (XVIe siècle), Saint Nicolas (XVIIe siècle), saint tenant un sceptre (XVIIIe siècle), deux évêques formant pendant (Simon Pfaff de Pfaffenhoffen, XVIIIe siècle), Sainte Geneviève et Saint Louis (XIXe siècle); deux tabourets d'église (XVIIe siècle); buffet d'orgues (XVIIIe siècle); tableaux: la Sainte Famille (XVIIe siècle), Vierge (XIXe siècle), stèle funéraire (XIXe siècle).
    • Le Prieuré Saint-Pierre-et-Saint-Paul d'Abbeville  Inscrit MH (1993, Façades, toitures).
    • L'église Saint-Silvin de Mautort.
    • L'église Saint-Jean-Baptiste de Rouvroy, bâtie en brique, et qui possède un clocher à horloge excentrée.
    • L'église Saint-Jacques, qui fut construite dans le style néo-gothique par l'architecte Victor Delefortrie. Mal entretenue, le , le conseil municipal vote sa démolition, malgré une certaine vague de contestation[40]. Ladite démolition a été achevée en mai de la même année.

    Sites archéologiques

    • Carrière Carpentier: site archéologique du Paléolithique ancien Logo monument historique Classé MH (1983)
    • Carrière de Menchecourt: site archéologique du Paléolithique ancien Logo monument historique Classé MH (1983)

    Monument La Barre

    Article détaillé : Monument La Barre.

    Le Monument La Barre fut érigé en 1907 par souscription publique, en commémoration du martyre du chevalier de La Barre. Placé près de la gare, à côté du pont sur le canal de la Somme, le Monument La Barre est un point de ralliement annuel, le premier dimanche de juillet, des défenseurs de la laïcité et des libres-penseurs.

    Autres monuments commémoratifs

    • Monument aux morts de la guerre de 1870, dû à un Alsacien, Xavier Niessen, fondateur du Souvenir français[41].
    • Monument à l'Amiral Courbet, œuvre d'Alexandre Falguière et Antonin Mercié.
    • Monument aux morts de la Grande Guerre, Les Patrouilleurs sculpture due à Louis Leclabart. Réalisé en pierre de Lavoux, la sculpture représente une scène de tranchées. Le monument a été inauguré en 1923 par le Maréchal Foch.

    Parcs et jardins publics

    Bibliothèque municipale Robert Mallet (ancien hôtel d'Emonville) et jardins.
    • Le jardin d'Emonville dans lequel est situé la Bibliothèque municipale Robert Mallet ainsi que le service des archives municipales doit son nom de l'un de ses propriétaires Arthur Foulques d'Emonville, amateur de botanique qui avait acheté une partie du Prieuré Saint-Pierre-et-Saint-Paul d'Abbeville, pour y aménager un jardin, et y construire un hôtel particulier. L'entrée principale du jardin est un vestige du prieuré.
    Article détaillé : Parc d'Emonville.
    • Le Carmel et ses jardins
    • Le parc municipal de La Bouvaque
    Article détaillé : Parc municipal de La Bouvaque.

    On peut y voir de nombreux oiseaux sédentaires ou migrateurs ainsi que des saulaies, des roselières…

    Autres monuments

    La gare d'Abbeville en février 2010.
    • L'hôtel de Rambures du XVIIIe,  Inscrit MH (1977).
    • L'hôtel de Buigny,  Inscrit MH (1933)
    • La gare d'Abbeville de style « balnéaire régional » est bâtie autour d'une ossature de bois avec parement de brique rouge,  Inscrit MH (1984).
    • Les bains-douches d'Abbeville, construits en 1909-1910 par la Caisse d'épargne sur les plans des architectes Greux et Marchand. Les sculptures sont de Henri Louis Leclabart (1876 – 1929), auteur du monument aux morts d’Abbeville et de celui du stade Delique.  Inscrit MH (2003)
    Hôtel de ville d'Abbeville.
    • Dans le centre-ville, une dizaine de maisons anciennes datent des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles Logo monument historique Classé MH ou  Inscrit MH entre 1924 et 1974.
    • L'hôtel de ville, inauguré en 1960.

    Personnalités liés à la commune

    • Roger Agache, archéologue, considéré comme l'un des pionniers de l'archéologie aérienne.
    • François-Germain et Jacques Aliamet (1726 – 1788), graveurs.
    • Jacques Firmin Beauvarlet (1731 – 1797), graveur.
    • Jean-Jacques Beauvarlet-Charpentier (1734 – 1794), claveciniste, organiste et compositeur.
    • Gabriel Barbou des Courières (23 novembre 1761, Abbeville 6 décembre 1827, Paris) est un général de la Révolution et de l'Empire.
    • Rose Bertin, célèbre couturière de la fin du XVIIIe siècle.
    • Georges Bilhaut (1882 – 1963), peintre.
    • Jacques Boucher de Perthes (1788 – 1868), qui fut l'un des fondateurs de l’étude de la Préhistoire. En hommage, le musée et le lycée public portent son nom.
    • Philippe Briet (1601 – 1668), jésuite et savant.
    • Alfred Broquelet, peintre et lithographe, XIXe siècle.
    • Jacques Buteux (1600 – 1652), né à Abbeville, jésuite de la Nouvelle-France à Trois-Rivières.
    • L'abbé Pierre Carpentier, prêtre et figure de la résistance abbevilloise, déporté et décapité à Dortmund en Allemagne en 1943. Il fut vicaire de la paroisse Saint Gilles d'Abbeville et s'est beaucoup investi dans le scoutisme local. Le groupe Scouts et Guides de France d'Abbeville porte son nom.
    • Louis Cordier (1777 – 1861), ingénieur du Corps des mines, géologue et minéralogiste.
    • Louis et Robert Cordier, graveurs, XVIIe siècle.
    • L'amiral Courbet (26 juin 1827, à Abbeville 11 juin 1885, dans la rade de Makung aux îles Pescadores) ; un monument commémoratif (statue) se trouve sur la place portant son nom.
    • Jacques Darras, universitaire et poète.
    • Mickaël Debève, ancien footballeur professionnel.
    • Louis-Alexandre Devérité (1743 – 1818), député de la Somme pendant la Révolution française.
    • Didier Drogba, footballeur franco-ivoirien, a habité à Abbeville durant son enfance ; il a également été joueur au SCA Football[42].
    • Gaston Dufresne (1886 – 1963), figure de la Résistance (membre du réseau Zéro France), président de l'office HLM (1928 – 1963), vice-président du conseil d'administration de la Fédération nationale des sociétés coopératives d'HLM, conseiller municipal (1945 – 1953) et adjoint au maire (1953 – 1963), décoré de plusieurs distinctions récompensant son engagement citoyen et politique (notamment chevalier de la légion d'honneur, croix de guerre, officier de l'Instruction publique et du mérite social, médaille de la Libération, de la Résistance belge, médaille commémorative belge). En mai 1965, à l'occasion du cinquantenaire de de la société coopérative d'HLM co-fondée par Gaston Dufresne (il a notamment lancé la construction de logements en accession à la propriété et contribua à l'implantation de 500 de ces habitations à Abbeville), Max Lejeune, maire d'Abbeville, inaugure la rue qui porte le nom de cet infatigable militant : « « nous avons voulu que son nom reste à jamais gravé dans notre cité » pour maintenir le souvenir d'« un travailleur acharné qui accomplit toujours sa tache bénévolement » »[43].
    • Johann Duhaupas, boxeur professionnel (challenger pour le titre de champion du monde de la World Boxing Council le 26 septembre 2015, dans la catégorie poids lourds[44]).
    • André Dumont (1764 – 1838), plusieurs fois député de la Somme sous la Révolution, fut sous-préfet d'Abbeville pendant le Premier Empire.
    • Pierre Duval (1618 – 1683), géographe.
    • Emmanuel Fontaine, sculpteur (1856 – 1935).
    • Thomas Gaugain (1756 – 1812), artiste peintre et graveur.
    • Pierre-François-Pascal Guerlain, fondateur des parfumeries Guerlain, est né en 1798 à Abbeville.
    • Philippe Hecquet (1661 – 1737), médecin.
    • Nicolas-Jean Hugou de Bassville (1743 – 1793), héros et martyr sans-culotte.
    • Le chevalier de La Barre (1745 – 1766), victime de l'intolérance religieuse ; un monument le commémore.
    • Edmond de La Fosse (1481 – 1503), écolier calviniste (considéré comme hérétique) exécuté à la butte Saint-Roch à Paris, pour avoir profané des hosties.
    • Max Lejeune (1909 – 1995), maire de 1947 à 1988, député, ministre, sénateur.
    • Adolphe Leroy (1810 – 1888), dessinateur, illustrateur, lithographe.
    • Alfred Le Roy de Méricourt, médecin du XIXe siècle, membre de l'Académie de médecine.
    • Jules Gabriel Levasseur (1823 – après 1878), graveur.
    • François César Louandre et Charles Léopold Louandre (1812 – 1882), historiens.
    • Louis XII s'est marié à Abbeville en 1514.
    • Stanisław Maczek (1892 – 1994), général polonais commandant la 1re division blindée ayant libéré Abbeville en septembre 1944, fait citoyen d'honneur de la ville.
    • Robert Mallet, écrivain.
    • Alfred Manessier (1911 – 1993), peintre non-figuratif, créateur des vitraux de l'église du Saint-Sépulcre.
    • Jean Marant, marin et corsaire du XIVe siècle, qui s’illustra pendant la guerre de Cent Ans.
    • Jacques Marseille (1945 – 2010), historien, spécialiste d'histoire économique.
    • Claude Mellan (1598 – 1688), peintre.
    • Jean Miélot († 1472), secrétaire particulier des ducs de Bourgogne.
    • Charles-Hubert Millevoye (1782 – 1816), poète.
    • Gabriel Naudé, organisateur de la bibliothèque Mazarine, est mort en 1653 à Abbeville.
    • Henri Padé (1863 – 1953), mathématicien.
    • François Poilly (1623 – 1693), graveur.
    • Aimé Louis Richardot, maire de Reims (de 1849 à 1850), est mort en 1884 à Abbeville.
    • Jean-Baptiste Sanson de Pongerville (1782 – 1870), académicien et homme politique.
    • Nicolas Sanson, cartographe, conseiller de Louis XIII.
    • Jérémy Stravius, nageur, né en 1988 à Abbeville.
    • Najat Vallaud-Belkacem, qui vécut à Abbeville (dans le quartier des Provinces) durant son enfance.

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Victor Hugo, Œuvres Complètes - Voyages, Collection "Bouquins", Éditions Robert Laffont, Paris, octobre 1987, plus de 1300 pages.
    • Charles Lesueur, Abbeville pendant la Guerre de 1914-1918
    • François-César Louandre, Recherches sur la topographie du Ponthieu, avant le XIVe siècle, date inconnue.
    • François-César Louandre, Biographie d'Abbeville et de ses environs, 1829.
    • François-César Louandre, Histoire ancienne et moderne d’Abbeville et de son arrondissement, 1834.
    • François-César Louandre, Lettres et bulletins des armées de Louis XI, adressés aux officiers municipaux d'Abbeville, avec des éclaircissements et des notes, 1837.
    • Gérald Maisse, Occupation et Résistance dans la Somme 1940-1944, Abbeville 2005, F. Paillart Éditeur (ISBN 9 - 782 853 - 140 195).
    • Robert Mallet, Les Riches heures d'*Abbeville.
    • Robert Mallet, Mes souvenirs sur la vie abbevilloise
    • Michel-Georges Micberth et François César Louandre, Histoire d'Abbeville et du comté de Ponthieu jusqu'en 1789 - Monographies des villes et villages de France, 1998, réimp. édit. 1883, 15 × 24, BR :
      • Tome I, 462 p. (ISBN 978-2-84435-013-8)
      • Tome II, 550 p. (ISBN 978-2-84435-014-5)
    • Christian Morel de Sarcus, Déluges, roman, Éditions Henry, novembre 2004 (évocation des bombardements de 1940 et des inondations de la Somme, en 2001).
    • Ernest Prarond, Notice sur les rues d’Abbeville, 1850.
    • Ernest Prarond, Notices historiques, topographiques et archéologiques sur l’arrondissement d’Abbeville, 1854
    • Ernest Prarond, Abbeville à table, études gourmandes et morales, 1875
    • Ernest Prarond, La Topographie historique et archéologique d’Abbeville, 1871-1884
    • Ernest Prarond, La Ligue à Abbeville, 1576-1594, 1873
    • Ernest Prarond, Les Convivialités de l’échevinage, ou l’Histoire à table, 1886
    • Henri de Wailly, Le Coup de faux: l'assassinat d'une ville (Abbeville 1940), Copernic, 1980
    • Henri de Wailly, De Gaulle sous le casque, Abbeville 1940, Librairie académique Perrin, 1990
    • Henri de Wailly, La Victoire évaporée: Abbeville 1940, Librairie académique Perrin, 1995
    • Henri de Wailly, L'Offensive blindée d'Abbeville 27 mai-4juin 1940, Economica, 2012

    Articles connexes

    • Aérodrome d'Abbeville
    • Baie de Somme
    • Bains-douches d'Abbeville
    • Bataille d'Abbeville
    • Beffroi d'Abbeville
    • Comté de Ponthieu
    • Église Saint-Gilles
    • Église Saint-Jacques
    • Église Saint-Silvin de Mautort
    • Église Saint-Sépulcre
    • Église Saint-Vulfran
    • Exode rural dans la Somme
    • Forêt de Crécy
    • Gare d'Abbeville
    • Gare d'Abbeville-Porte-du-Bois
    • Gare de Faubourg-de-Rouvroy
    • Hippodrome de la prairie Malicorne
    • Histoire d'Abbeville
    • Liste d'églises avec clocher à horloge excentrée
    • Liste des communes de la Somme
    • Liste des comtes de Ponthieu
    • Liste des maires d'Abbeville
    • Liste des mémoriaux et cimetières militaires de la Somme
    • Manufacture des Rames
    • Monument La Barre
    • Musée Boucher-de-Perthes
    • Parc d'Emonville
    • Parc municipal de La Bouvaque
    • Ponthieu
    • Prieuré Saint-Pierre-et-Saint-Paul
    • Société d'émulation d'Abbeville
    • Théâtre municipal d'Abbeville
    • Viaduc du Scardon
    • Victor Hugo en voyage

    Liens externes

    • (fr) Site officiel
    • Site officiel de l'Office de Tourisme de l'Abbevillois
    • Les dossiers de l'Inventaire du patrimoine culturel sur le monument aux morts de la guerre de 1914-1918

    Notes et références

    Notes

    1. Au début du XXIe siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par la loi no 2002-276 du 27 février 2002, dite « loi de démocratie de proximité » relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V « des opérations de recensement », afin de permettre, après une période transitoire courant de 2004 à 2008, la publication annuelle de la population légale des différentes circonscriptions administratives françaises. Pour les communes dont la population est supérieure à 10 000 habitants, une enquête par sondage est effectuée chaque année, la totalité du territoire de ces communes est prise en compte au terme de la même période de cinq ans. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au 1er janvier 2009 et correspond au recensement de l’année 2006.
    2. Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et aux années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

    Références

    1. Fiche du Poste 80001001 donneespubliques.meteofrance.fr….pdf consulté le 24 octobre 2015
    2. Chapelle St Pierre St Paul] sur le site de l'association du prieuré. Consulté le 29 juin 2014
    3. F.A. Lefebvre, La chartreuse de Saint-Honoré à Thuison près d'Abbeville, Bray et Retaux, , 571 p. (présentation en ligne), p. 25
    4. Lefebvre 1885, p. 381
    5. Lefebvre 1885, p. 383
    6. « Ville d'Abbeville », sur annuaire-mairie.fr (consulté le 2 juin 2015).
    7. « Abbeville », sur carte.changerdeville.fr (consulté le 2 juin 2015).
    8. Hippolyte Cocheris, Conservateur de la Bibliothèque Mazarine, Conseiller général du département de Seine-et-Oise, DICTIONNAIRE DES ANCIENS NOMS DES COMMUNES DU DÉPARTEMENT DE SEINE-ET-OISE, 1874
    9. http://proussel.voila.net/pages/noms_flamands.htm
    10. voir en bibliographie et liens externes)
    11. Ecrit également Hariulf.
    12. En fait, les navires de mer accostent plutôt à cette époque à Grand-Laviers, mais les marchandises peuvent être amenées par de grosses barques au cœur même de la ville, comme en témoigne le faubourg du Guindal.
    13. L'héroïsme de Ringois nous est connu par un passage des Grandes chroniques de France (Règne de Charles V. p. 97) : « Item, que le dit roy d'Angleterre, les dis gouverneur et trésorier ont requis et fait requérir à plusieurs nobles et subgiez du dit Pontieu qu'il feissent seremens d'estre avec le roy d'Angleterre, contre toutes personnes qui pevent vivre et morir, le roy de France ou autres, et en y a plusieurs qui l'on fait ainsi par doubtance, si comme l'en dit, et à ceuls qui ne le vouloient faire on saisissoit leurs terres et leurs fiefs, et tient-on communelment que Ringois d'Abbeville a esté mort, pour ce qu'il ne voust faire le dit sairement contre le roy de France, et fu menez en Angleterre, et après ce qu'il a esté longuement prisonnier détenu, sanz lui vouloir ouvrir voie de droit, ne à ses amis qui le poursivoient, on l'a fait saillir de dessus les dunes du chastel de Douvre en la mer. »
    14. http://books.google.fr/books?id=FZfHoyI8BKwC&pg=PA154 Lettres patentes de Louis XI, Crotoy, décembre 1463.
    15. Jean-Pierre Leguay, Les catastrophes au Moyen Âge, Paris : J.-P. Gisserot, 2005, collection « Les classiques Gisserot de l'histoire », 224 p., ISBN 2-87747-792-4., p. 186.
    16. 1 2 D'après Germain-François Poullain de Saint-Foix, Histoire de l'Ordre du Saint-Esprit, vol. 1, Paris, Vve Duchesne, , p. 45-46 : « [Madame Ceton] (...) passa par Abbeville ; M. de Cossé commandoit un Corps de troupes campées près de cette Ville (...) Pendant la petite fête qu'il donna à Madame Ceton (...) on vint lui dire que le Capitaine Cocqueville, à la tête de trois mille hommes, marchoit à Saint-Valery-sur-Somme, & qu'il n'y avoit pas un moment à perdre s'il vouloit sauver cette Place. (...) il monte à cheval, marche vers Saint-Valery, reprend d'assaut cette Place, dont Coqueville venoit de s'emparer... »
    17. D'après F.-C. Louandre, Hist. ancienne et moderne d’Abbeville (voir infra la bibliographie), p. 303.
    18. Balthazar de Méalet de Fargues, seigneur de Cincehours, capitaine-major au régiment de Bellebrune
    19. Cf. notamment l'article Torture qu'il rajouta dans son Dictionnaire philosophique à la suite de l'événement.
    20. Quartier Saint-Jacques, chaussée d'Hocquet, faubourgs des Planches et de Rouvroy
    21. Ministère de l'Intérieur - Somme (Picardie), « Résultats de l'élection présidentielle de 2012 à Abbeville » (consulté le 16 juin 2014)
    22. Halima Najibi, « Abbeville (80) : Nicolas Dumont s'installe dans son siège de maire », Élections municipales 2014, France 3 Picardie, (consulté le 28 mars 2014).
    23. Mickaël Guiho, « Coup de tonnerre à Abbeville : l'élection du Maire PS Nicolas Dumont est invalidée », France 3 Picardie, (consulté le 8 octobre 2014).
    24. -, « Elections municipales d’Abbeville (Somme) », Conseil d'État, (consulté le 27 mai 2015).
    25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2011, 2012.
    27. « Évolution et structure de la population à Abbeville en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le 20 novembre 2010)
    28. « Résultats du recensement de la population de la Somme en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le 20 novembre 2010)
    29. Fiche INSEE d'Abbeville (consultée le 8 juillet 2015.
    30. Bibliothèque municipale (section “étude et patrimoine”) d'Abbeville sur le site du CR2L de Picardie
    31. 1 2 « Abbeville : Gros plan sur le festival Winter Groove » (consulté le 1er juin 2015).
    32. « Site officiel du festival des nuits du Blues » (consulté le 1er juin 2015).
    33. « Site officiel du festival de l'oiseau » (consulté le 1er juin 2015).
    34. « Festival chœur et voix d'Abbeville - Baie de Somme » (consulté le 1er juin 2015).
    35. « Festival Hip-Hop Impact » (consulté le 1er juin 2015).
    36. « Le palmarès des villes et villages fleuris », Le Courrier picard édition de l'Oise,
    37. « Historique d'Abbeville », sur ot-abbeville.fr (consulté le 17 mai 2015).
    38. Jacques Estienne et Mireille Louis, Armorial du Département et des Communes de la Somme, préface de Pierre-Marcel Wiltzer, Préfet de la région Picardie, Préfet de la Somme, Abbeville, 1972, Imprimerie F. Paillart
    39. http://www.ville-abbeville.fr/
    40. Didier Rykner, « L’église Saint-Jacques d’Abbeville va être détruite », La Tribune de l'art, 8 février 2013
    41. .http://www.premiumwanadoo.com/memorial-morts-pour-la-france-80/memorial/abbeville/abbeville.htm et http://www.premiumwanadoo.com/memorial-morts-pour-la-france-80/memorial/abbeville/monument/1939.htm
    42. Claude Dubois, « DROGBA AU SCA », sur abbsport.com, (consulté le 5 février 2015) : « Saviez-vous que Didier DROGBA avait joué au SCA il y a quelques années ? ».
    43. Le Courrier picard, 23 mai 1965.
    44. Vincent Massot, « L'information au jour le jour : Duhaupas vs Wilder », sur netboxe.com, (consulté le 3 septembre 2015).
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