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Versailles

Versailles

Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Château de Versailles et Versailles (homonymie).
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Versailles
Versailles vu du ciel, avec au centre, son château, ses trois grandes avenues, séparant les deux quartiers historiques de la ville, Notre-Dame et Saint-Louis.
Versailles vu du ciel, avec au centre, son château, ses trois grandes avenues, séparant les deux quartiers historiques de la ville, Notre-Dame et Saint-Louis.

Blason

Logo
Administration
Pays  France
Région Île-de-France
Département Yvelines
(préfecture)
Arrondissement Versailles
(chef-lieu)
Canton Versailles-1
(chef-lieu)
Versailles-2
(chef-lieu)
Intercommunalité Communauté d'agglomération Versailles Grand Parc
(Siège social)
Maire
Mandat
François de Mazières (UMP)
2014-2020
Code postal 78000
Code commune 78646
Démographie
Gentilé Versaillais
Population
municipale
85 424 hab. (2012)
Densité 3 263 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 48′ 19″ N 2° 08′ 06″ E/48.8053, 2.13548° 48′ 19″ Nord 2° 08′ 06″ Est/48.8053, 2.135
Altitude Min. 103 m  Max. 180 m
Superficie 26,18 km2
Localisation

Géolocalisation sur la carte : Yvelines

Versailles

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Versailles
Liens
Site web site officiel de la mairie

    Versailles (prononcer [vɛʁ.sɑj]) est une commune française située dans le département des Yvelines, dans la région Île-de-France, mondialement connue pour son château ainsi que pour son parc, sites classés sous l’égide de l'UNESCO dans la liste du patrimoine mondial de l’humanité. D'après le recensement de 2009, la population de la ville est de 86 477 habitants[1], après un pic de 94 145 habitants en 1975.

    Ville nouvelle, créée par la volonté du roi Louis XIV, elle fut le siège du pouvoir politique français pendant un siècle, de 1682 à 1789, avant de devenir le berceau de la Révolution française. Après avoir perdu son statut de ville royale, elle devint le chef-lieu d’un département, celui de Seine-et-Oise en 1790 puis celui des Yvelines en 1968, et d'un évêché. Versailles est aussi historiquement connue pour avoir été le lieu de signature de nombreux traités comme le Traité de Paris (1783), qui termina la Guerre d'indépendance américaine et le traité de Versailles signé à l'issue de la Première Guerre mondiale.

    Située dans la banlieue ouest de la capitale française, à 17,1 km du centre de Paris, Versailles est au XXIe siècle une ville résidentielle aisée avec une économie principalement tertiaire et constitue une destination touristique internationale de premier plan. C'est toujours à Versailles que se réunissent en congrès au château, députés et sénateurs, pour y ratifier toute modification de la constitution. Siège de l'Université Versailles-Saint-Quentin (UVSQ) et accueillant de nombreuses entreprises, la ville fait partie du projet de cluster technologique Paris-Saclay.

    Géographie

    Localisation

    La commune de Versailles se trouve à 16,8 kilomètres au sud-ouest de la cathédrale Notre-Dame de Paris[2]. Bien qu'elle en soit le chef-lieu, elle est totalement excentrée par rapport au département des Yvelines, puisqu'elle est en fait limitrophe du département des Hauts-de-Seine.

    Communes limitrophes

    Les communes limitrophes sont Vaucresson, Marnes-la-Coquette et Ville-d'Avray au nord-est (toutes trois communes des Hauts-de-Seine), Viroflay à l'est, Vélizy-Villacoublay et Jouy-en-Josas au sud-est, Buc au sud, Guyancourt au sud-ouest, Saint-Cyr-l'École à l'ouest, Bailly et Rocquencourt au nord-ouest et Le Chesnay au nord.

    Bailly et Rocquencourt Le Chesnay Vaucresson, Marnes-la-Coquette et Ville-d'Avray
    Saint-Cyr-l'École N Viroflay
    O    Versailles    E
    S
    Guyancourt Buc Vélizy-Villacoublay et Jouy-en-Josas

    Géologie et relief

    Versailles se trouve dans une vaste cuvette au sol calcaire, marécageux à l'origine du fait de la présence de limon argileux. La cuvette proprement dite est située entre 100 et 150 mètres d'altitude. Elle est entourée de hauteurs boisées culminant à près de 180 mètres : au sud le plateau de Satory, à l'est la forêt de Meudon et le plateau de Vélizy, au nord la forêt de Fausses-Reposes. La commune est prolongée à l'ouest par la plaine de Versailles. Le relief a été aplani au moment de l'édification du château de Versailles. Les dépressions, occupées par des étangs aujourd'hui disparus ou transformés en bassins, ont été comblées. La butte Montbauron, haute de 150 mètres, est un relief isolé formant une éminence au centre de la ville.

    Ce site ne dispose d'aucun cours d'eau important, caractéristique assez rare pour une ville de cette importance. Il est drainé par deux ruisseaux, le ru de Marivel, qui coule vers l'est et rejoint directement la Seine à Sèvres, et le ru de Gally qui rejoint vers l'ouest la Mauldre à Beynes. Ces cours d'eau ont été modifiés par l'urbanisation : le cours du ru de Gally a été amputé lors de la construction du château et du creusement du Grand Canal dont il est l’émissaire naturel tandis que le ru de Marivel est aujourd'hui devenu un égout entièrement couvert.

    Climat

    Versailles connaît un climat océanique tempéré à influence continentale typique du bassin parisien.

    Les précipitations se répartissent tout au long de l'année, s'accentuant au printemps et en automne. En moyenne, il tombe 695,5 mm de pluie par an[3].

    Sous l'influence de l'océan, les amplitudes thermiques annuelles et journalières sont modérées mais souvent nuancées par l'influence continentale. Avec une moyenne de 6,1 °C, le mois de janvier est le plus froid ; août affiche la température moyenne la plus élevée avec 23,9 °C[3].

    L'ensoleillement faible ne dépasse pas les 1664 heures par an et seuls cinquante jours en moyenne connaissent un ciel totalement dégagé[3].

    Voies de communication et transports

    Voies routières

    La desserte routière est assurée depuis l'origine par la route de Paris à Chartres, devenue la route nationale 10, déclassée en route départementale 10 de Viroflay jusqu'à Trappes. Dans Versailles, cette route aboutit à la place d'Armes devant le château, sous le nom d'avenue de Paris, et continue vers l'ouest à la lisière sud du parc de Versailles passant entre le château et la pièce d'eau des Suisses.

    Les accès à la ville sont assurés de nos jours par une série de voies à caractéristiques autoroutières. Ce sont :

    • au nord, l'A13 (autoroute de Normandie) dont les échangeurs 5 et 6 donnent accès à Versailles. Elle se prolonge par l'A12 qui contourne la commune par l'ouest ;
    • au sud, la RN 12 dont les échangeurs 1 à 4 donnent accès à la ville. Commençant au pont Colbert, elle longe le quartier de Satory en direction de Saint-Cyr-l'École vers Brest via Dreux, Alençon, Rennes et Saint-Brieuc ;
    • à l'est, le tronçon ouest de l'A86 sous forme d'un tunnel à péage comprenant deux voies de circulation superposées reliant Versailles (Pont Colbert) à Rueil-Malmaison.

    Transports ferroviaires

    Sur le plan ferroviaire, la commune est desservie par trois lignes de voyageurs, dont les trois principales gares sont :

    • Versailles-Chantiers (direct Paris Montparnasse en 12 minutes) : cette gare dont le trafic quotidien s'élevait en janvier 2007 à environ 75 000[4] voyageurs offre de nombreuses liaisons avec la grande banlieue et la province, notamment vers Saint-Quentin-en-Yvelines, Rambouillet et Chartres, Plaisir, Mantes-la-Jolie, Dreux et Granville, ainsi qu'une desserte quotidienne directe en TGV vers Lyon, Marseille et Rouen
    • Versailles-Rive-Droite : 17 000[4] voyageurs par jour,
    • Versailles-Château-Rive-Gauche : 13 000[4] voyageurs par jour,
    • et deux haltes (Montreuil et Porchefontaine).

    Ces gares assurent l'accès direct à différents quartiers de Paris Montparnasse(Transilien N), Saint-Lazare(Transilien L), RER C ainsi qu'à La Défense(Transilien U). La plus importante est la gare des Chantiers qui se trouve au centre d'une étoile ferroviaire importante vers Mantes-la-Jolie, Dreux, Chartres, Rouen, Marseille, Le Mans, Granville… Celle-ci pourrait encore être renforcée avec la réouverture programmée au trafic de la ligne de Grande Ceinture entre Versailles et Saint-Germain-en-Laye.

    Pistes cyclables

    Plusieurs pistes cyclables ont été ouvertes depuis quelques années, comme sur le Boulevard de la Reine ou du Roi, ainsi que sur les grandes avenues, et notamment avenue de Paris, de Saint-Cloud et des États-Unis. Versailles dispose aujourd'hui de 65 kilomètres de pistes cyclables. Il faut ajouter à cela l'aménagement de la ceinture verte. Une piste cyclable de 20 kilomètres qui entoure Versailles en passant par son domaine forestier. Enfin, Versailles dispose maintenant de plusieurs dizaines de kilomètres de voies de zone 30 et par conséquent de rues à sens unique avec cyclistes à contre-sens autorisé.

    Transports en commun routiers

    La commune est desservie par :

    • les lignes A, ARC, B, BAK, C, D, E, F, G, H, Hexp, LAB, LFA, K, L, O, P, R, RGV, S, Texp, TRI, V, W, X, Yexp, Z, Nuit1, Nuit 3, 20, 22, 23 et 24 du réseau de bus Phébus ;
    • les lignes 260, 261, 262, 263, 264[5], 39.12, 39.37H, 39.221 et 39.439 de la société de transport SAVAC ;
    • les lignes 10, 11, 28, 111 et DF de la société de transport Hourtoule ;
    • les lignes 171 et 471 du réseau de bus RATP ;
    • les lignes 40 et 44 de la société de transport STAVO ;
    • la ligne 401 du réseau de bus Sqybus ;
    • la ligne Express 19 de la société de transport Transdev Ecquevilly ;
    • la ligne Express 1 de la société de transport Transdev Montesson ;
    • la ligne Express 9 de la société de transport Transdev CSO ;
    • la ligne N145 du réseau Noctilien.

    Urbanisme

    Morphologie urbaine

    La ville de Versailles et ses quartiers.
    Type d'occupation[6]
    1999
    Pourcentage Superficie
    (en hectares)
    Espace urbain construit 43 % 1120,68
    Espace urbain non construit 14 % 372,99
    Espace rural 43 % 1116,68

    Le plan de la ville s'articule autour de la place d'Armes, située devant le château, et d'où rayonnent trois larges avenues bordées de platanes et disposées en éventail : l'avenue de Paris au centre, dans l'axe du château, l'avenue de Saint-Cloud au nord et l'avenue de Sceaux symétriquement au sud (cette dernière étant interrompue par les anciens bassins des Francine et des étangs Gobert qui alimentaient les fontaines du château). Entre ces avenues se trouvent les bâtiments des Écuries royales. De part et d'autre de cet axe central sont les deux quartiers créés sous Louis XIV, le quartier Notre-Dame et le quartier Saint-Louis, organisés en damier autour d'un « carré » central (respectivement la place du Marché Notre-Dame et le carré Saint-Louis).

    Le château coupe le territoire communal en deux, avec à l'est, la ville proprement dite, et à l'ouest, le domaine de Versailles et la campagne, si bien que, le territoire de la cité, pourtant fortement urbanisé, compte plus de 50 % d'espaces verts ou naturels. Outre les jardins situés dans la ville, ces espaces comprennent le parc du château de Versailles qui occupe la partie ouest de la commune, la forêt de Versailles dans la partie sud, relativement morcelée, et une frange de la forêt de Fausses-Reposes vers la limite est. La commune compte au total 350 hectares de forêts[7].

    Les quartiers

    La partie urbanisée de Versailles comprend huit quartiers[8] :

    • le quartier Notre-Dame, au nord de l'axe du château-avenue de Paris, qui tient son nom de l'église Notre-Dame - la paroisse du château. C'est le premier quartier, construit lors de la création de la ville nouvelle sous Louis XIV ; on y trouve notamment le théâtre Montansier ouvert en 1777, le musée Lambinet, l’hôtel du bailliage qui abritait le tribunal local sous l’Ancien Régime - aujourd’hui le cœur du pittoresque quartier des antiquaires - et possède toujours les rues les plus commerçantes de Versailles : la rue de la Paroisse, la rue Hoche (ancienne rue Dauphine) et la rue du Maréchal-Foch, à quoi il faut ajouter, la place du Marché Notre-Dame, ceinturée par ses halles. Au nord du quartier, y passent aussi le boulevard du Roi et le boulevard de la Reine. La calme rue de l'Ermitage, résidentielle, longe le parc du château. À noter que le quartier Montbauron ou quartier du Mont-Bauron, allant de la place d'Armes au « Mont Bauron » et compris entre l'avenue de Paris et celle de Saint-Cloud est administrativement rattaché au quartier Notre-Dame ;
    • le quartier Saint-Louis, symétrique du quartier Notre-Dame par rapport à l'axe du château-avenue de Paris, sur le flanc sud de ce dernier, où se trouve la cathédrale Saint-Louis qui a donné son nom au quartier, la Salle du jeu de paume, le potager du roi et la pièce d'eau des Suisses. Ce quartier occupe notamment le site de l'ancien village de Versailles, antérieur à la construction du château ;
    • le quartier des Chantiers, autour de la gare du même nom. Son nom vient du fait que lors de la construction du château au XVIIe siècle, le quartier était composé essentiellement de chantiers voués au taillage des pierres.
    • Montreuil, à l'est, avec sa rue commerçante du même nom ;
    • Porchefontaine, au sud-est du territoire communal, essentiellement résidentiel ;
    • Clagny-Glatigny, au nord, même remarque ;
    • Bernard de Jussieu, au nord-est de la ville, au nord de Montreuil ; quartier principalement résidentiel ;
    • Satory, au sud-ouest de la Versailles. Ce quartier est pour l'essentiel occupé par un camp militaire et l'habitat, exclusivement constitué d'immeubles, héberge environ 5000 personnes, du personnel de la Défense et leurs familles.

    Évolution dans le temps

    Plan de Versailles en 1789

    La ville de Versailles, née de la volonté d'un roi, est une création artificielle. Il ne subsiste rien du village ancien qui a été détruit pour permettre l'aménagement de la ville. Versailles était au XVIIIe siècle, selon les normes de l'époque, une ville très moderne, qui servit de modèle pour la construction de Washington[réf. nécessaire]. Excepté pour les quartiers de Notre-Dame, Saint-Louis et Montbauron, les autres parties de l'actuelle ville possèdent un tissu urbain plus récent, datant d'à partir de la seconde moitié du XIXe siècle.

    Aujourd'hui, la commune est soumise à des contraintes d'urbanisme particulières, dues à l'existence d'un « secteur sauvegardé » qui couvre une grande partie des quartiers Saint-Louis et Notre-Dame. Par ailleurs, deux tiers de la commune sont gérés par des organismes étatiques (Établissement public du musée et du domaine national de Versailles, Office national des forêts, armée), si bien que la municipalité n'a la pleine responsabilité de la politique d'urbanisme que sur 728 hectares (sur 2 618 ha).

    Projets d'aménagements

    L'ancien hôpital Richaud en cours de rénovation (cliché de 2011).
    • Depuis 2009, réhabilitation de l'ancien hôpital Richaud dans le quartier Notre-Dame, à l'angle du boulevard de la Reine et de la rue du Maréchal-Foch en logements, logements sociaux et étudiants, crèche, jardins publics, espace culturel et commerces de proximité[9].
    • Transformation d'un ancien îlot enclavé et délabré, rebaptisé en "Cour des Senteurs" au 8, rue de la Chancellerie, à 100 mètres de l'entrée principale du Château. Inaugurée en mai 2013, la Cour des senteurs réunit un espace culturel, la Maison des parfums, des ateliers-boutiques dédiés aux senteurs des enseignes Guerlain, Lenôtre, Diptyque et Maison Fabre. La cour se poursuit par un jardin des senteurs constitué de plusieurs centaines d'essences végétales nécessaires à la composition des parfums qui s'ouvre sur les rues du quartier Saint-Louis. La Cour des Senteurs souhaite représenter un nouveau trait d'union entre le Château et le quartier Saint-Louis. Une nouvelle traversée urbaine pour les visiteurs du Château qui peuvent rejoindre plus directement les rues des métiers d'art du Vieux Versailles, la salle du Jeu de Paume et le Potager du Roi. L'intérêt de cet espace urbain devra être évalué avec le temps. Sur un site de vote public, cet espace est classé 23e sur 28 sites, à Versailles[10].
    • Aménagement de l'Allée Le Nôtre, ouverte fin juin 2013. Une nouvelle allée longue de 3,2 kilomètres qui relie désormais la pièce d'eau des suisses et le quartier Saint-Louis, à la plaine du Grand Versailles.
    • La rénovation du quartier de la gare de Versailles Chantiers est en débats depuis plusieurs années. Des aménagements sont engagés (2014). Dans le prolongement de l'avenue de Sceaux et sur le chemin de la gare, création des jardins des étangs Gobert, inaugurés en septembre lors des Journées du Patrimoine sur les anciens réservoirs des fontaines du Château de Versailles. Le mobilier urbain des étangs Gobert a fait l'objet de critiques : choix de l'artiste, prix élevé payé sur les fonds municipaux (120.000 euros pour un banc en béton, 280.000 euros au total, pour dix-neuf bancs)[11]. Un nouveau passage urbain qui relie plus directement la gare de Versailles Chantiers et le quartier Saint-Louis et les deux quartiers : Saint-Louis et Chantiers, de manière non permanente, puisque ce passage présente des heures d'ouverture et de fermeture.

    En juin 2014, le Tribunal administratif de Versailles a jugé la ville responsable de l'abandon du projet initial[12]. En octobre 2014, c'est la chambre régionale des comptes qui pointait le manque de transparence et le défaut de provision, dans cette opération en cours[13].

    Pollution des sols

    La commune comprend un site recensé dans la base de données du ministère de l'Écologie relative aux sites et sols pollués (ou potentiellement pollués) appelant une action des pouvoirs publics, à titre préventif ou curatif (BASOL). Il s'agit de l'ancienne usine à gaz de Versailles, mise en service en 1875 et fermée en 1954, dont l'emplacement est partiellement occupé depuis par les installations du Centre d'études et de formation de Gaz de France. Le site, situé dans une zone urbanisée, a été dépollué en 2003 à l'occasion de la construction d'un parc de stationnement souterrain et n'est plus l'objet de surveillance particulière[14].

    Logement

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    Cimetières

    La ville de Versailles compte cinq cimetières : le cimetière Notre-Dame de Versailles, le cimetière Saint-Louis, le cimetière des Gonards, le cimetière de Montreuil et le cimetière israélite.

    Toponymie

    Versalliis en 1038[15], Versalias en 1075[16], Versliæ en 1095[17], Versaliae en 1308[18], Versailles en 1370[16].

    Ce toponyme est fondé sur la racine latine versus désignant le sillon résultant du labourage, en vieux français le versail, est un endroit uni où l’on a enlevé les mauvaises herbes[19],[20].

    Une carte des relevés hydrographiques du service d'assainissement de la ville confirme la présence de nombreux étangs, marécages et rus souterrains encore très actifs, refuge d'une faune abondante, terrain de chasse favori des rois capétiens[réf. nécessaire].

    Fort de la configuration marécageuse du site, on mentionne une version plus vraisemblable et communément partagée par sa population et les exégètes locaux, celle de "verses saillantes", (autrement dit : des eaux affleurantes), comme l'atteste les toponymies communes du lieu-dit "Versaillat" et du village de "Versailleux" situés dans la Dombes (Ain), immense complexe de zones humides.
    Le toponyme viendrait alors de la racine sigl[21], le marais, probablement gauloise. Les Versailles ou Verseilles avoisinent les marais, à comparer avec Versailleux (Ain), Verseilles-le-Bas (Haute-Marne), Verseuil (Marne), Versillat [Saint-Agnant-de-] (Creuse)... localités entourées de marais[22].

    À l'époque de sa création au XVIIe siècle, la cité nouvelle, qui correspond à l'actuel quartier Notre-Dame, fut parfois appelée « La Villeneuve Saint-Louis » en hommage à son créateur, mais c'est finalement le nom du château, Versailles, qui a prévalu[23].

    Histoire

    Article détaillé : Histoire de Versailles.

    Les origines

    Le site de Versailles n'était probablement pas habité à l'époque préhistorique dans la mesure où on n'y a retrouvé aucun vestige archéologique[24]. Cependant comme les terrains ont été fortement bouleversés lors des travaux de construction du château et de l'aménagement du parc, certaines traces ont pu être détruites. Dans les environs immédiats, des allées couvertes de l'époque néolithique, appartenant à la civilisation « Seine-et-Marne-Oise » ont été retrouvées à L'Étang-la-Ville et à Marly-le-Roi.

    Au temps des Gallo-Romains, le site se trouvait sur le tracé de la voie menant de Paris à la Normandie via Villepreux et Neauphle-le-Château[25].

    La première mention de Versailles est cité dans une charte, datée de l'an 1038, de l'abbaye de Saint-Père de Chartres dans laquelle est cité le nom d'un seigneur local, un certain Hugues de Versailles (Hugo de Versalliis)[26],[27]. Ce serait le premier seigneur connu de Versailles.

    Une deuxième allusion apparaît en 1065 dans un acte par lequel un certain Geoffroy de Gometz fonda à cette date le prieuré de Bazainville, non loin de Houdan, qu'il donna à l'abbaye de Marmoutier de Tours. Pour assurer des ressources régulières et suffisantes, il lui accorde plusieurs terres et privilèges, avec en particulier « trois prébendes à Versailles dont l'une se trouve in domino ». De ces trois prébendes canoniales, on peut émettre l'hypothèse que celle in domino relevait du seigneur de Versailles, les deux autres de l'abbaye tourangelle. Le village de Versailles serait donc né vers le milieu du XIe siècle d'une double initiative seigneuriale et religieuse.

    Dans le système féodal de la France médiévale, les seigneurs de Versailles étaient subordonnés directement au roi, sans suzerain intermédiaire entre eux et le roi. Ils n’étaient pas alors d’un rang très important.

    À la fin du XIe siècle, le premier village s’était établi auprès d’un manoir médiéval et autour de l’église Saint-Julien. La paroisse Saint-Julien de Versailles est citée dans une charte de 1084. Son activité agricole et sa position sur la route de Paris à Dreux et à la Normandie en firent un village prospère, surtout au cours du XIIIe siècle connu comme le « siècle de saint Louis », qui fut une période de prospérité dans le nord de la France, marquée par la construction des cathédrales gothiques.

    Le XIVe siècle apporta la peste noire et la guerre de Cent Ans, avec leurs cortèges de mort et de destruction. À la fin de la guerre de Cent Ans, au XVe siècle, le village commença à se reconstruire avec une population de seulement 100 habitants. À cette époque deux autres villages existaient dans le territoire de la commune actuelle : Choisy-aux-Bœufs et Trianon. Ils disparurent par la suite englobés dans le parc du château. Le nom de Choisy-aux-Bœufs rappelle que ce village se trouvait sur le chemin par lequel les troupeaux de bœufs venant de Normandie étaient conduits à Paris[28].

    Au XIVe siècle, Gilles de Versailles exerce la charge de bailli du roi.

    En 1561, Martial de Loménie, secrétaire d’État aux finances du roi Charles IX, devint seul seigneur de Versailles. Il obtint l’autorisation d’établir quatre foires annuelles et un marché hebdomadaire le jeudi. La population de Versailles atteignait alors 500 habitants. Château et terre ne ressemblaient guère à ce qu'ils devinrent plus tard sous Louis XIV. Ils n'en excitèrent pas moins la jalousie et la convoitise de la famille de Retz. Le 6 avril 1571, Martial, poursuivi sous couleur de protestantisme, en réalité, à cause de son attachement au jeune Henri IV et à sa famille, fut privé de ses charges par arrêt et emprisonné. Le duc de Retz Albert de Gondi, originaire de Florence, arrivé en France avec Catherine de Médicis (qui devint plus tard le maréchal de Retz), alla le trouver dans sa prison. Au cours d'une scène dramatique, « usant d'atroces menaces », il lui fit signer la vente à vil prix de la Seigneurie de Versailles à son profit. Martial n'en fut pas moins égorgé dans sa prison le jour de la Saint-Barthélémy (24 août 1572). Dès lors, Versailles fut la propriété des Gondi, une famille de juristes riches et influents au Parlement de Paris. Le petit-fils d’Albert, Henri de Gondi, qui devint cardinal, reçut à plusieurs reprises le roi Henri IV dans son manoir de Versailles. Dans les années 1610, les Gondi invitèrent plusieurs fois le jeune roi Louis XIII à des parties de chasse dans les vastes forêts de Versailles.

    Le temps des rois

    Sous Louis XIII

    En 1623, le roi Louis XIII fait construire un rendez-vous de chasse sur un terrain de cent dix-sept arpents (soit environ 350 hectares) acheté à divers propriétaires.

    Le 8 avril 1632, Louis XIII achète la totalité de la seigneurie de Versailles à son dernier seigneur, Jean-François de Gondi, archevêque de Paris pour la somme de 66 000 livres. C'est le tournant décisif dans l'installation de la royauté à Versailles. Cette même année, il nomme son valet de chambre, Arnault, comme gouverneur de Versailles, dont la fonction était d'administrer le domaine, c'est-à-dire tant la ville que le château[29].

    En 1634, sont achevés les travaux confiés à l'architecte Philibert Le Roy. Le premier manoir est reconstruit et agrandi sur place dans le style « Louis XIII ».

    À la mort du roi, en 1643, le village de Versailles avait encore peu changé.

    Sous Louis XIV

    Statue équestre de Louis XIV sur la Place d'Armes devant le Château de Versailles.
    Statue équestre de Louis XIV sur la place d'Armes devant le Château de Versailles.

    Pour favoriser la construction de la ville, le roi Louis XIV prit deux importantes décisions, le 22 mai 1671, en faisant don de terrains à bâtir contre l'engagement de construire et le paiement d'un droit, modeste, de cinq sols par arpent et le 24 novembre 1672 en rendant insaisissables les immeubles construits[30].

    En 1673, est décidée la destruction du vieux village de Versailles. Une nouvelle église Saint-Julien, destinée à remplacer celle de l'ancien village, est édifiée en 1681-1682 près du nouveau cimetière de la Ville Neuve. Dès 1684, commencent les travaux de construction de la nouvelle église Notre-Dame destinée à la remplacer. Située dans l'axe de la rue Dauphine[Note 1], elle est consacrée en 1686 et devient la paroisse royale de Versailles.

    En 1682, sont achevées la Petite Écurie et la Grande Écurie destinées à abriter les chevaux de selle et les carrosses royaux. Construites par Jules-Hardouin Mansart, de part et d'autre de l'avenue de Paris, elles complètent la place d'Armes face au château.

    En 1694, sont élus pour la première fois des représentants des habitants, les quaterniers, avec à leur tête un syndic.

    En 1713, le privilège d'insaisissabilité des immeubles instauré en 1672 est révoqué pour mettre fin aux abus.

    Avec l'installation du roi Louis XIV et de sa cour, le , la petite cité va connaître une destinée flamboyante pendant le règne de ce dernier avec une population d'environ 30 000 habitants à sa mort et continuera de grossir sous ses successeurs jusqu'à atteindre 50 000 âmes lorsque arrive la Révolution.

    Sous Louis XV

    Le château de Versailles en 1722, Pierre-Denis Martin, dit Martin le Jeune (Musée national du château de Versailles et des Trianons)

    À la mort de Louis XIV, le , le Régent Philippe d'Orléans, décide de transférer la Cour à Paris. Commence alors une phase de déclin pour la ville qui voit sa population diminuer rapidement de moitié : le marché immobilier s'effondre.

    La situation se rétablit sept ans plus tard, le 15 juin 1722, avec le retour du roi Louis XV, alors âgé de douze ans.

    En 1737, l'étang de Clagny, situé au nord de la Ville Neuve et qui était alors devenu un cloaque recevant tous les égouts, fut comblé et permit de récupérer vingt-quatre hectares immédiatement ouverts à la construction.

    En 1740, une émeute se produisit dans le magasin des farines du marché de la Ville Neuve, appelé le « Poids le Roi[Note 2] ». Dans un contexte de mauvaise récolte, des Versaillaises, voulant s'opposer à l'enlèvement de farines par les boulangers parisiens, furent réprimées par les gardes suisses.

    En 1743, commencèrent, sous la direction de Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne, les travaux de construction de l'église Saint-Louis qui s'achevèrent neuf ans plus tard, et contribuèrent avec la création du marché des « Carrés Saint-Louis » à l'urbanisation du quartier Saint-Louis.

    En 1759, pour accueillir les services de l'État, notamment des ministères des Affaires étrangères et de la Guerre, le roi fit construire par l'architecte Jean-Baptiste Berthier, d'une part, l'hôtel de la Marine et des Affaires étrangères[Note 3] et, d'autre part, celui de la Guerre. De nombreux hôtels particuliers sont également construits à cette époque.

    Sous Louis XVI

    Le 18 novembre 1777, est inauguré, rue des Réservoirs, le théâtre de Versailles, l'un des plus anciens de France, à l'initiative de mademoiselle Montansier.

    Un des premiers vols de ballon à air chaud eut lieu à Versailles le 19 septembre 1783[31]. Un ballon, préparé par Étienne de Montgolfier, transportant un mouton, un coq et un canard, s'éleva de la place du château pour se reposer trois kilomètres plus loin.

    En 1787, le faubourg de Montreuil est annexé à Versailles, tant pour des raisons fiscales que pour améliorer la sécurité publique en étendant le domaine d'intervention de la police.

    La première municipalité de Versailles, créée par ordonnance de Louis XVI, se réunit pour la première fois le 4 janvier 1788. Elle comprenait trente-deux élus, sous la direction du syndic, Marc-Antoine Thierry, baron de la Ville-d'Avray, premier valet de chambre du roi. Sa principale mission était de voter le budget de la ville. La police restait l'apanage du bailli[32].

    Révolution française

    Salle du Jeu de paume.

    Siège du pouvoir politique, Versailles devint naturellement le berceau de la Révolution française. Les États généraux se réunirent à Versailles le à l'hôtel des Menus Plaisirs et le 17 juin 1789, sur proposition de l’Abbé Sieyès, ils prennent le titre d’« Assemblée nationale ». Le roi ayant fait fermer l'hôtel des Menus Plaisirs, les membres du tiers état occupèrent la salle du jeu de paume le , où ils prononcent le célèbre serment. Après la prise de la Bastille, les premiers nobles émigrés, parmi lesquels le comte d'Artois, futur Charles X, frère de Louis XVI quittent Versailles. L’Assemblée constituante abolit le féodalisme le . Finalement, les 5 et 6 octobre 1789, une foule venue de Paris envahit le château et força la famille royale à revenir à Paris. Peu après, l’Assemblée constituante suivit le roi à Paris et ce fut la fin du rôle de capitale de Versailles.

    Article détaillé : Journées des 5 et 6 octobre 1789.

    À l'époque de la Révolution, la commune avait proposé à la Convention de rebaptiser Versailles en « Berceau-de-la-Liberté », mais a dû se rétracter devant les réticences d'une grande partie de la population[33].

    La ville perdit, par la suite, une bonne partie de ses habitants. De 50 000, la population descendit à 28 000 habitants en 1824.

    Le 8 février 1791, la ville élit son premier maire, Jean-François Coste. Le 9 septembre 1792, des prisonniers d'Orléans qui devaient être conduits à Paris sont massacrés par des émeutiers étrangers à la ville, malgré le comportement courageux du nouveau maire Hyacinthe Richaud.

    Le château, dépouillé de ses meubles et de ses ornements pendant la Révolution, fut laissé à l’abandon. Il n'est toutefois pas détruit. Sous le Directoire, on y installe un musée spécial de l'École française. Napoléon y séjourna brièvement, n’y passant qu’une seule nuit, avant de l’abandonner définitivement.

    XIXe siècle

    Le 3 janvier 1805, le pape Pie VII, venu à Paris pour couronner Napoléon, est invité à Versailles. Il fut reçu par le premier évêque de Versailles, Mgr Charrier de la Roche, à la cathédrale Saint-Louis puis bénit la foule rassemblée devant le château.

    Le 31 mars 1814, l'armée prussienne occupe la ville.

    Le 1er juillet 1815, la cavalerie du général Exelmans rencontra à Vélizy une avant-garde prussienne composée de 2 régiments de hussards qui furent culbutés. Les Prussiens en déroute s'enfuirent par Versailles et traversant la ville, au galop, par le boulevard du Roi, la rue des Réservoirs, la place d'Armes, l'avenue de Paris, la rue des Chantiers[34], en cherchant à gagner Saint-Germain-en-Laye, assaillis par la cavalerie Française secondés par les gardes nationaux locaux agissant en tirailleurs à la Porte Saint-Antoine[34], ils tombent dans une embuscade à Rocquencourt. Le lendemain, 2 juillet, Blücher occupa militairement Versailles, ordonna aux habitants de livrer toutes leurs armes et quand nul ne fut plus en état de se défendre, ou de se venger, il ordonna le pillage. Un grand nombre de maisons furent ravagées et de la manufacture d'armes il ne resta que les murs. Les villages de Rocquencourt, du Chesnay et de Vélizy subirent le même sort.
    Ils restèrent dans Versailles jusqu'au 12 octobre 1815 date à laquelle ils furent remplacés par les Anglais qui partirent définitivement le 12 décembre de la même année.

    Le 10 juin 1837, le roi des Français Louis-Philippe, inaugure dans le château, le musée d’Histoire de France, musée de peintures et de sculptures consacré aux « Gloires de la France ».

    En 1839 et 1840, sont mis en service les chemins de fer de « rive droite » et de « rive gauche (château) » qui relient la ville à Paris, respectivement, à la gare Saint-Lazare et à la gare Montparnasse.

    En 1858, une nouvelle machine hydraulique, pouvant élever 20 000 m3 par jour, due à l'ingénieur Dufrayer, remplace la machine de Marly[35].

    L'importance de cette grande ville va dès lors décliner, alors qu'elle est abandonnée par le pouvoir. Ce déclin va cesser après 1871, à la suite de l’insurrection de la Commune de Paris, date à laquelle le gouvernement de Thiers s'installe à Versailles, situation qui perdurera jusqu'en 1879.

    Proclamation de l'Empire allemand en 1871 par Anton von Werner (Bismarck-Museum - Friedrichsruh)
    Versailles, avant la Première Guerre mondiale.
    On y voit les rails du tramway de Versailles, qui fonctionna de 1876 à 1957.

    La ville est à nouveau occupée par les troupes prussiennes à partir du 19 septembre 1870, tandis que Paris est assiégée. L'occupation durera 174 jours jusqu'au 12 mars 1871[36]. Versailles doit faire face à de lourdes réquisitions. S'opposant à des demandes excessives, le maire, Charles-Victor Chevrey-Rameau, et trois de ses conseillers sont incarcérés le 31 décembre 1870 et libérés le 6 janvier suivant après que les commerçants ont payé la rançon. Le roi de Prusse Guillaume Ier s'installe dans le château de Versailles et se fait proclamer empereur d'Allemagne le dans la Galerie des Glaces.

    Au début de la Commune de Paris, le gouvernement de Thiers fuit le soulèvement parisien du 18 mars et s'installe à Versailles, suivi par une foule de Parisiens dont le nombre fut estimé à plus de 70 000 par le maire[37] alors que la ville ne comptait que 44 000 habitants au recensement de 1866. Louise Michel a été détenue au camp de Satory, où vingt-cinq communards furent fusillés[38], dont le colonel Louis Rossel et le militant blanquiste Théophile Ferré. Louise Michel déclara lors de son procès :

    « Ce que je réclame de vous qui vous donnez comme mes juges, c’est le champ de Satory où sont tombés nos frères… »[39].

    Un hémicycle est construit en 1875 dans l'aile du Midi du château pour accueillir la Chambre des Députés tandis que le Sénat siège à l'Opéra. Les deux chambres votent le 19 juin 1879 leur transfert à Paris[40].

    Dans la seconde moitié du XIXe siècle, la communauté juive de Versailles a vécu une grande page avec Mahir Charleville, grand rabbin de Versailles, le développement a été profondément marqué par un certain modernisme. Il inaugure, notamment, le temple de la Rue Joly, offert par Cécile Furtado-Heine et la communauté versaillaise à l'aube du nouveau siècle, rejoint le Consistoire de Nantes.

    Dès lors, Versailles va évoluer comme une ville de province avec, cependant, tout le faste d'une ville touristique importante.

    XXe siècle

    Le monument aux morts, 1924 (sculpteur : Guilbert, architecte : Dubois[41]

    Il fallut attendre 1901 pour que Versailles retrouve son niveau de population de 1790, avec 54 982 habitants au recensement de 1901.

    En 1919, à la fin de la Première Guerre mondiale, Versailles fut à nouveau en vedette lorsque les différents traités mettant fin à la guerre furent négociés et signés dans le château lui-même ou au Grand Trianon ; notamment, le , eut lieu la signature du Traité de Versailles dans la galerie des Glaces du château.

    Dans les années 1923-1932, un industriel américain, John D. Rockefeller, fit des dons d'un montant total de 23 millions de dollars qui contribuèrent grandement à la restauration du château et du parc, notamment la réfection des toits.

    Tramways électriques de Versailles, affiche des Chemins de fer de l'Ouest, 1899

    En 1932, eut lieu l'inauguration de la gare des Chantiers par Raoul Dautry.

    Pendant la Seconde Guerre mondiale, Versailles est occupée par les troupes allemandes du au , date de l'entrée des premiers blindés de la 2e DB du général Leclerc. Elle subit, notamment en février et juin 1944, d'importants bombardements visant la gare des Chantiers et le camp de Satory et qui firent plus de 300 victimes.

    Deux faits ont marqué la Résistance à Versailles. Le , au cours d'une cérémonie dans la caserne Borgnis-Desbordes (dans laquelle se trouvait la Légion des volontaires français) le jeune Paul Collette tenta d'abattre Pierre Laval et Marcel Déat en tirant cinq balles de revolver. Cet événement n’eut pas de conséquences politiques. Le 13 mai 1944, de jeunes Versaillais incendient le fichier du recensement dans les services du STO, place Hoche. Arrêtés par la suite sur dénonciation, ils sont morts en déportation[42].

    Le , le réseau des Tramways de Versailles fut fermé et remplacé par des autobus. La même année est achevée après six ans de travaux la restauration de l'Opéra royal, qui sert également d'assemblée au Sénat.

    Le , un décret fixa à Versailles le chef-lieu du nouveau département des Yvelines, créé officiellement le 1er janvier 1968 en application de la loi no 64-707 du portant réorganisation de la région parisienne.

    En 1966, la restauration et le nouvel ameublement du château du Grand Trianon, à l'instigation d'André Malraux, ministre de la Culture, est achevée. Le Grand Trianon est à la fois musée et résidence des hôtes officiels de la France.

    Du 4 au 6 juin 1982, se tient au château la 8e réunion du G7 dit Sommet de Versailles.

    Les 17 et 19 février 1986, le premier sommet de la Francophonie s’est tenu à Versailles, dans le château, sous la présidence de François Mitterrand. Il réunissait, outre la France, des représentants de 42 pays, dont seize chefs d’État et dix chefs de gouvernement[43].

    La grande tempête du ravagea les plantations du parc et permit, en contrepartie, la mise en place d'un important programme de replantation des essences originelles dans leurs alignements d'époque.

    XXIe siècle

    En 2002, est créée la communauté de communes du Grand Parc qui regroupe sept communes de la plaine de Versailles auxquelles s'adjoignent par la suite Bois-d'Arcy et Bièvres, soit une population totale de plus de 160 000 habitants (Versailles représente 56 % de la population totale). Elle prend la dénomination de communauté d'agglomérations, le 1er janvier 2010.

    Aujourd'hui, avec la croissance de la banlieue de Paris, Versailles, se trouve englobée dans l’agglomération parisienne. Le rôle de Versailles comme centre administratif et judiciaire s’est renforcé dans les années 1960 et 1970 ; la ville reste l'une des agglomérations notables de la banlieue ouest de Paris, à la démographie et à l'économie peu dynamiques (cf. infra).

    Le 25 juin 2007, pour ce qui concerne le seul château, est inaugurée la Galerie des Glaces, restaurée après quatre ans de travaux[44].

    Statues monumentales

    • Jean Antoine Houdon
    • Louis Lazare Hoche

    Politique et administration

    Tendances politiques et résultats

    Article connexe : Élections municipales de 2014 dans les Yvelines.

    Versailles est une ville qui a une longue tradition politique bien ancrée à droite. Le maire actuel François de Mazières qui était dans l'équipe municipale sortante maire-adjoint chargé de la culture, l'a emporté en 2008 contre le candidat officiellement investi par l'UMP. Se classant « divers droite », il a obtenu l'élection comme député au nom de l'UMP.

    À l’élection présidentielle de 2002, le premier tour a vu arriver en tête Jacques Chirac avec 27,86 %, suivi de Jean-Marie Le Pen avec 12,8 %, Lionel Jospin avec 11,89 %, puis François Bayrou avec 11,37 %, Christine Boutin avec 7,51 %, Alain Madelin avec 6,35 %, Jean-Pierre Chevènement avec 5,86 %, Noël Mamère avec 4,07 %, aucun autre candidat ne dépassant le seuil des 4 %. Au second tour, les électeurs ont voté à 84,42 % pour Jacques Chirac contre 15,58 % pour Jean-Marie Le Pen avec un taux d’abstention de 17,47 %, résultat légèrement plus contrasté qu'au niveau national (respectivement 82,21 % et 17,79 % ; abstention 20,29 %)[45].

    Au référendum sur le traité constitutionnel pour l’Europe du , les Versaillais ont très nettement approuvé la Constitution européenne, avec une majorité de 68,87 % de oui contre 31,13 % de non et un taux d’abstention de 24,44 % (France entière : non à 54,67 % ; oui à 45,33 %). Ces chiffres amplifient nettement la tendance départementale des Yvelines (oui à 59,53 % ; non à 40,47 %) et celle de la région Île-de-France (oui 53,99 % ; non 46,01 %)[46].

    À l’élection présidentielle de 2007, le premier tour a vu Nicolas Sarkozy arriver en tête avec 47,06 %, suivi par François Bayrou avec 22,01 %, Ségolène Royal avec 15,57 %, Jean-Marie Le Pen avec 7,58 % et Philippe de Villiers avec 3,18 %, aucun autre candidat ne dépassant le seuil des 2 %. Le second tour a vu Nicolas Sarkozy arriver en tête à une très large majorité de 70,80 % contre 29,20 % pour Ségolène Royal (résultat national : respectivement 53,06 et 46,94 %)[47].

    Siège administratif

    Hôtel de préfecture des Yvelines.

    Versailles est le siège de la préfecture des Yvelines et de trois cantons. Versailles fut désignée comme préfecture de la Seine-et-Oise dès la création des départements en mars 1790. Lors de la réforme qui a conduit à l'éclatement de la Seine-et-Oise en janvier 1968, elle a conservé ce rôle pour le département des Yvelines qui représente environ 40 % en superficie de l'ancien département. Versailles est, depuis 2002, la ville centre de la communauté de communes du Grand Parc, en référence au grand parc de Louis XIV, qui regroupe environ 150 000 habitants des Yvelines et, depuis 2003, ceux d'une commune de l'Essonne, Bièvres.

    Depuis 1972, Versailles est le siège d'une des trente académies, circonscriptions administratives du ministère chargé de l'éducation, couvrant l'ouest de l'ancienne Seine-et-Oise, c'est-à-dire l'Essonne, les Hauts-de-Seine, les Yvelines et le Val-d'Oise.

    En 1975, Versailles est devenue le siège d'une cour d'appel dont la circonscription s'étend sur les départements d'Eure-et-Loir, des Hauts-de-Seine, du Val-d'Oise et des Yvelines.

    Versailles est également un diocèse de l'Église catholique romaine, créé en 1790, et rattaché à l'archidiocèse de Paris.

    Bien que Paris soit toujours resté la capitale officielle de la France, Versailles a été à plusieurs reprises le siège effectif du pouvoir central et la capitale de fait de la France :

    • de mai 1682, date à laquelle le roi Louis XIV transféra la cour et le gouvernement de Paris à Versailles, jusqu'en septembre 1715 (mort de Louis XIV), lorsque le régent Philippe d'Orléans décida de s'installer à Paris ;
    • de juin 1722, avec le retour à Versailles de la cour du roi Louis XV, jusqu'en octobre 1789, lorsque le roi Louis XVI fut forcé par le peuple de retourner à Paris ;
    • du 20 mars 1871, lorsque le gouvernement de la Troisième République et l'Assemblée nationale se réfugièrent à Versailles, fuyant l'insurrection de la Commune de Paris, jusqu'à novembre 1879, avec l'élection de Jules Grévy à la présidence de la République qui marque le retour à Paris du gouvernement et du parlement.

    Administration municipale

    L'hôtel de ville de Versailles.
    L'hôtel de ville de Versailles.

    Le conseil municipal compte actuellement 53 membres : 44 élus de la majorité, 4 élus de liste « Versailles autrement » classée à gauche et 6 élus de listes de droite.

    La liste « Union pour le renouveau de Versailles » classée extrême droite n'est plus présente depuis l'élection de mars 2014[48].

    Depuis 1977, la municipalité a institué huit « conseils de quartier » (Chantiers, Clagny-Glatigny, Jussieu-Petit-Bois-Picardie, Montreuil, Notre-Dame, Porchefontaine, Saint-Louis et Satory) en vue de favoriser la concertation entre l'équipe municipale et les habitants. Les comptes rendus de ces conseils de quartiers sont publiés sur le site officiel de la ville[49].

    Fiscalité et budget municipal

    La part communale des trois principales taxes locales est relativement modérée avec les taux suivants en 2006 : 10,85 % pour la taxe d'habitation, 13,30 % pour la taxe foncière sur les propriétés bâties et 11,38 % pour la taxe professionnelle. À ces taux s'ajoutent, respectivement, 0,23 %, 0,27 % et 0,20 % pour les charges d'intercommunalité[50]. La part départementale s'élève respectivement à 4,8 %, 4,6 % et 4,53 %. La taxe professionnelle, acquittée par les entreprises, représentait en 2002, avec 1 279  par habitant, 25 % du produit total des quatre taxes locales, contre près de 46 % pour la taxe d'habitation[51].

    La ville est la 12e de France, et la première des Yvelines devant Saint-Germain-en-Laye, pour le nombre d'assujettis à l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), qui s'élève à 3861 déclarant un patrimoine moyen de 1 628 518 euros[52]. Rapporté à la population totale, le taux d'assujettis à l'ISF est de 45 pour 1000 habitants, ce qui classe Versailles au troisième rang, derrière Neuilly-sur-Seine et Saint-Cloud, des villes (de plus de 20 000 habitants) les plus riches de France au regard de l'ISF[53].

    En 2006, le budget de fonctionnement dégageait un excédent de 72 326 000 euros pour des charges totales se montant à 510 517 000 euros (soit 1 376 euros par habitant). Les dépenses d'investissement s'élevaient à 251 583 000 euros et la capacité d'autofinancement à 87 158 000 euros[54].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[55]
    Période Identité Étiquette Qualité
    2008 en cours François de Mazières DVD puis UMP haut fonctionnaire
    1995 2008 Étienne Pinte UMP cadre d'établissement public, député
    1977 1995 André Damien UDF avocat, membre de l'académie
    des sciences morales et politiques
    1947 1977 André Mignot RPF avocat
    1944 1947 Émile Labeyrie Front Populaire Homme politique
    Période Identité Étiquette Qualité
    1935 1944 Henry-Gaston-Auguste Haye,
    dit Gaston Henry-Haye
       
    1925 1935 Yves Le Coz   fonctionnaire
    (administration des Finances)
    1919 1925 Henri Saint-Mleux   avocat
    1913 1919 Henri Frédéric Simon   avocat
    1900 1913 Louis-Henri Baillet, dit Baillet-Réviron    
    1888 1900 Édouard Lefèbvre    
    1879 1888 Hippolyte Deroisin    
    1877 1879 Charles-Victor Chevrey-Rameau   avocat
    1875 1877 Charles-Joseph-Gustave Barué   commerçant
    1874 1875 Laurent-Eugène Rémond   colonel en retraite
    1870 1874 Charles-Victor Chevrey-Rameau   avocat
    1863 1870 Edme-Pierre Ploix   avocat
    1861 1863 Jean-Claude Barthe   commerçant
    1852 1861 Ovide de Rémilly   avocat
    1849 1852 André-Jean Vauchelle    
    1848 1849 Jean, dit Jean-Baptiste, Ramin    
    1848 1848 Jean-François Lambinet[56]   commerçant
    1837 1848 Ovide de Rémilly   avocat
    1831 1837 Louis Haussmann   banquier
    1830 1831 Charles-Georges-Louis Clausse   notaire
    1830 1830 Hippolyte Romé de Fresquienne    
    1813 1830 Blaise-François-Aldegonde de Jouvencel libéral constitutionnel receveur des domaines, député
    1813 1813 Jacques-Nicolas Gravelle de Fontaine   avocat
    1809 1813 Louis Le Cordier de Bigars,
    marquis de La Londe
      gentilhomme
    1801 1809 Thomas-Guillaume Pétigny   négociant
    1796 1801 Pierre-Étienne Deraime    
    1794 1796 Thomas-Guillaume Pétigny   négociant
    1793 1794 Pierre-Charles Gravois    
    1792 1793 Jean-Jacques Huvé   architecte
    1791 1792 Hyacinthe Richaud    
    1790 1791 Jean François Coste   médecin-chef
    du corps expéditionnaire
    1789 1790 Marc-Antoine Thierry, baron de Ville-d'Avray   premier valet de chambre du roi

    Instances judiciaires et administratives

    Judiciaires
    • Tribunal de grande instance
    • Cour d'appel
    • Maison d'arrêt de Versailles
    Administratives
    • Préfecture des Yvelines
    • Hôtel de Police

    Politique environnementale

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    Jumelages

    Versailles n'a pas établi de jumelages à proprement parler, mais entretient des relations avec des villes royales ou impériales. C'est le cas de Nara, ancienne ville impériale du Japon et de Pouchkine, ancienne résidence d’été des tsars de Russie. La ville pratique par ailleurs des actions ciblées de solidarité internationale avec des pays en voie de développement[57].

    Population et société

    Gentilé

    Ses habitants sont appelés les Versaillais[59],[60].

    Évolution démographique

    Versailles n'était à la fin de la guerre de Cent Ans, sous le règne de Charles VII le Victorieux, qu'un petit village d'une centaine d'âmes[61]. Sa population est évaluée à la fin du XVIe siècle à environ 500 habitants, puis à un millier vers 1632 quand Louis XIII rachète la Seigneurie aux Gondi. La population fait un bond à partir de 1662 quand Louis XIV engage les travaux de transformation du château qui se traduisent par l'arrivée de milliers d'ouvriers, souvent saisonniers, logés dans des baraquements, puis à partir de 1682, année de l'installation de la Cour à Versailles. À la fin du XVIIe siècle, Versailles devait atteindre 20 000 habitants et était devenu une des villes importantes du royaume (Paris comptait alors environ 500 000 habitants).

    La ville continua à se développer jusqu'à la fin du règne de Louis XIV pour atteindre environ 25 000 habitants, mais la mort de Louis XIV en 1715 et la décision du Régent Philippe d'Orléans, de transférer la Cour à Paris provoqua une récession et un reflux de la population de l'ordre de 50 %, provoquant un effondrement du marché immobilier. Le retour de la Cour de Louis XV en 1722 provoqua un nouvel afflux de population et de grands travaux d'urbanisme. La ville s'agrandit encore en 1787 en annexant le village de Montreuil. Elle comptait environ 60 000 habitants à la veille de la Révolution. La Révolution provoqua à nouveau une chute de moitié de la population qui régressa entre 1790 et 1800 de 60 000 à 25 000 habitants, la ville perdant l'essentiel de ses fonctions politiques et administratives, partiellement compensées par la création de la préfecture de Seine-et-Oise. Par la suite, la population continue à croître régulièrement au fur et à mesure que l'urbanisation s'étend. Ainsi les quartiers de Clagny et Glatigny se complètent vers la fin du XIXe siècle. La crise de la Commune en 1871, suivie de l'installation du gouvernement à Versailles, provoque un afflux de Parisiens et une pointe transitoire de population qui augmente brusquement de 40 % pour dépasser 60 000 habitants au recensement de 1872 avant de retomber à 48 000 en 1881.

    Après une croissance continue qui culmine à 73 000 habitants en 1936, la guerre de 1939-1945 provoque une nouvelle crise démographique. En 1946, la ville ne compte plus que 70 000 habitants. Elle s'était littéralement vidée en juin 1940, tombant à environ 10 000 personnes au moment de l'exode[62]. Par la suite, du fait de l'intense effort de construction des années 1950-1970, la population a de nouveau sensiblement augmenté, atteignant son maximum historique de 94 000 habitants en 1975. Depuis lors, on constate la stagnation du nombre d'habitants, suivie d'une baisse depuis 2009.

    L'évolution du nombre d'habitants depuis 1793 est connue à travers les recensements de la population effectués à Versailles depuis cette date.


    En 2012, la commune comptait 85 424 habitants. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du XXIe siècle, les recensements des communes de plus de 10 000 habitants ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[Note 4],[Note 5].

               Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    35 09327 57426 97427 52828 47729 20935 41234 90135 367
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    39 30643 89944 02161 68649 84748 32449 85251 67954 874
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    54 98254 82060 45864 75368 57466 85973 83970 14184 445
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2012
    86 75990 82994 14591 49487 78985 72687 54986 30785 424
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[63] puis Insee à partir de 2004[64].)

    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La pyramide des âges de Versailles se caractérise par sa base relativement étroite, signe d'un vieillissement de la population, un peu plus marqué qu'au niveau régional. Les moins de 15 ans représentent 17,9 % de la population contre 18,8 % au niveau régional ; toutefois, contrairement à la moyenne régionale, cette tranche d'âge est en légère progression entre 1990 et 1999 (de 0,6 point contre une baisse de 0,4 point sur la région). La tranche des 15-29 ans est, en revanche, en légère progression passant de 24,8 % à 26,1 % entre 1990 et 1999. Les plus de soixante ans représentent 38,9 % de la population totale (36,7 % en 1990), contre 35,8 % en moyenne régionale (32,2 % en 1990), suivant la même tendance au vieillissement. Les tranches intermédiaires (30-59 ans) représentent 39,5 % de la population, en légère progression, contre 43 % en moyenne régionale[65],[66].

    Pyramide des âges à Versailles en 1999 en %[65]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,1 
    Avant 1904
    0,4 
    5,6 
    1905-1924
    9,7 
    11,8 
    1925–1939
    13,7 
    18,1 
    1940-1954
    18,1 
    22,5 
    1955-1969
    20,5 
    22,8 
    1970-1984
    20,8 
    19,2 
    1985-1999
    16,8 

    Niveau d’études

    Le niveau d'éducation à Versailles[67] est élevé, nettement plus que dans le reste du département des Yvelines[68]. En effet, la part dans la population totale des titulaires de diplômes de niveau Bac+2 ou supérieur est, dans la commune, de 45,3 %, contre 29,7 % en moyenne yvelinoise, tandis que seulement 9,2 % de la population n'est titulaire d'aucun diplôme (contre 13,6 % au niveau départemental). Entre 1990 et 1999, l'évolution a été très marquée avec une croissance de près de 30 % des titulaires de diplômes de niveau Bac+2 et de 41 % pour les titulaires de diplômes supérieurs. En 1999, la ville comptait 13 828 personnes relevant de la catégorie « cadres et professions intellectuelles supérieures », soit 16 % de la population totale et plus de 30 % de la population active.

    Enseignement

    Versailles est le siège d’une académie, dont la compétence s'étend aux quatre départements de l’Essonne, des Hauts-de-Seine, du Val-d’Oise et des Yvelines, qui totalisent plus de six millions d’habitants[69].

    Établissements scolaires

    On dénombre à Versailles pour la rentrée 2008, trente-quatre écoles gérées par la commune (dix-sept écoles maternelles, dix-sept écoles élémentaires dont cinq d'application[70]), deux[71] groupes scolaires primaires et onze écoles privées, qui au total accueillaient en 2007 environ 10 000 élèves[72].

    Les établissements de la commune dépendent de l’inspection générale de l'inspection départementale de l’Éducation nationale des Yvelines, circonscription de Versailles (qui se limite à la seule commune de Versailles)[73].

    En 1975 eut lieu la première classe de neige franco-américaine entre Versailles et Cedar Rapids, Iowa. Ce fut un bouleversement pédagogique dans les écoles primaires : enseignement de l'anglais, accueil d'une classe américaine. Puis, en 1976, eut lieu le départ de la première classe de CM2 aux États-Unis dans le courant de l'année scolaire. La grande réussite de cette classe conduisit le fondateur André Girod à l'instaurer dans de nombreuses écoles à travers les États-Unis (de l'Alaska à la Floride) et dans toute la France de Nice à Nantes. Plus de 40 000 enfants participèrent à cette aventure. André Girod décrit dans ses mémoires (Classe de neige franco-américaine, Publibook, Paris) ce que fut cette saga dans le monde de l'enseignement primaire.

    Le département gère cinq[74] collèges (Pierre-de-Nolhac, Raymond-Poincaré, Jean-Philippe-Rameau, Hoche et collège de Clagny) et la région cinq lycées (Hoche, La Bruyère, Jules-Ferry, Marie-Curie et le lycée professionnel Jacques-Prévert). Versailles compte également plusieurs établissements privés sous contrat, deux collèges (Saint-Jean-Hulst, et Sacré-Cœur) (le collège Notre-Dame ayant été intégré à l'école Blanche-de-Castille au Chesnay) et quatre lycées (Notre-Dame-du-Grandchamp, Saint-Jean-Hulst, Saint-Vincent-de-Paul et lycée polyvalent « Les Châtaigners »), ainsi que des établissements hors contrat (Institut Jeanne-d'Arc, Cours Versaillais, École technique d'informatique, comptabilité et secrétariat).

    Selon le palmarès 2007 de L'Express, les lycées d'enseignement général Notre-Dame-du-Grandchamp, Hoche et Saint-Jean-Hulst, sont classés respectivement 2e, 14e et 15e pour leurs résultats au baccalauréat[75].

    Vie universitaire

    Lycée privé Sainte-Geneviève

    Outre les classes préparatoires aux grandes écoles présentes dans l'école Sainte-Geneviève (« Ginette »), les lycées publics Hoche, La Bruyère, Jules-Ferry, Marie-Curie et le lycée privé Notre-Dame du Grandchamp, Versailles est le siège d'une université et de plusieurs écoles spécialisées.

    L'université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) a ses services centraux avenue de Paris à Versailles. Cette université, créée en 1991, compte environ 19 000 étudiants (année scolaire 2013-2014) et propose une formation pluridisciplinaire (sciences exactes, sciences sociales, sciences humaines, sciences juridiques et politiques, ingénierie et technologie, médecine. Université de proximité ancrée dans le territoire des Yvelines dont elle contribue au dynamisme, elle est implantée, outre Versailles et Saint-Quentin-en-Yvelines, dans six autres sites des Yvelines (Le Chesnay, Vélizy, Rambouillet, Mantes-la-Jolie, Mantes-la-Ville) et des Hauts-de-Seine (Garches).

    Les écoles spécialisées sont l'école d’architecture de Versailles, installée dans la Petite Écurie face au château, l'École nationale supérieure du paysage, installée sur le site du Potager du roi, l'Institut supérieur international du parfum, de la cosmétique et de l'aromatique alimentaire (ISIPCA)[76], et un centre d'enseignement du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM)[77] qui s'adresse aux adultes ayant déjà une activité professionnelle. L'institut de formation en soins infirmiers (IFSI), établissement dépendant du centre hospitalier de Versailles, forme des infirmiers et des aides-soignants.

    Le Centre régional de formation professionnelle des avocats du ressort de la cour d'appel de Versailles (CRFPA de Versailles ou Haute École des Avocats Conseils-HEDAC) était installé à Versailles, jusqu'en 2008, date de son déménagement à Viroflay, dans le prolongement de l'avenue de Paris.

    L'École européenne d'intelligence économique (EEIE) est située dans l'hôtel de madame de Pompadour à Versailles[78], aussi nommé Hôtel des Réservoirs, construit en 1751 par l'architecte Jean Cailleteau (« Lassurance ») pour madame de Pompadour.

    Manifestations culturelles et festivités

    Parade sur la Place St-Louis lors du Mois Molière 2006

    Versailles est le cadre tous les ans au mois de juin de l'un des festivals de théâtre en France (environ soixante mille visiteurs)[79], Le Mois Molière, créé en 1996 par François de Mazières et animé par plusieurs centaines de bénévoles. Organisé par la Ville, il présente plus de 250 spectacles sur une quarantaine de sites et a pour but de promouvoir le théâtre populaire sous toutes ses formes (grands classiques, comédies musicales, cirque contemporain…). Chaque année, de nombreuses créations inédites y sont présentées, des personnalités du théâtre (tels Denis Podalydès, Nicolas Vaude, Arthur Jugnot, Philippe Caubère, Romane Bohringer…) viennent y rendre un hommage au théâtre populaire et plusieurs pays étrangers sont les invités des organisateurs. Ainsi l'Espagne, la Colombie, la Russie et le Québec, entre autres, ont-ils pu fouler les planches versaillaises. Parallèlement à la programmation officielle du festival, les ensembles théâtraux et musicaux locaux y présentent leurs dernières créations.

    La saison du centre de musique baroque de Versailles (dont le siège se trouve à l'Hôtel des Menus Plaisirs, lieu ayant accueilli les États généraux de 1789) propose concerts, opéras et spectacles de danse[80].

    Tous les ans, Versailles accueille Le Potager du Rock, un festival de musiques actuelles organisé par l'association Universailles Musiques. Le festival dure une semaine et propose une dizaine de concerts dans les bars de la ville et à la Royal Factory (café-théâtre) . Lors des éditions précédentes, on a pu voir des groupes comme Karpatt, Los Chicros, les Joyeux Urbains, Les Blérots de R.A.V.E.L., Syd Matters, Gush ou encore Mass Hysteria. Autre manifestation musicale annuelle : le Versailles jazz Festival. Plusieurs événements culturels annuels ont été également initiés par la ville depuis 2008 tels qu'"Histoire de Lire", le salon du livre d'histoire, les Vendredis du Rock, Trésors cachés, une chasse aux trésors à la recherche des curiosités de la Ville, "L'Expo BD" qui met en scène l'univers des grandes signatures de la bande dessinée (Patrice Pellerin, l'auteur de la série l'L’Épervier en 2009, André Juillard, coauteur notamment de la reprise de la série Blake et Mortimer en 2010, William Vance, le dessinateur notamment de la série XIII en 2011, Philippe Francq, dessinateur de la série Largo Winch en 2012. En 2012, le prix Espoir du 9e art, dont le jury est présidé par Philippe Francq est décerné pour la première fois. En 2013, l'Expo BD est dédiée à Grzegorz Rosinski, le dessinateur de la série Thorgal. Rosinski est le président du jury de la seconde édition du prix Espoir du 9e Art. Un jury composé de journalistes et de plusieurs signatures de la bande dessinée dont Philippe Francq ou Patrice Pellerin.

    Santé

    Le centre hospitalier de Versailles comprend deux établissements dont un est situé dans la commune : la maison de retraite Despagne. Le second, qui accueille aussi le siège de l'établissement est l'hôpital André Mignot, construit en 1981 dans la commune voisine du Chesnay. Il compte plus de 700 lits.

    La ville possède également deux cliniques privées, la clinique des Franciscaines et la polyclinique de Versailles. La maison de santé « Claire demeure » est un centre de gériatrie et de soins palliatifs géré par la communauté religieuse protestante des diaconesses de Reuilly.

    Sécurité

    Versailles dispose d'un commissariat de la police nationale rattaché au district de Versailles, d'une police ferroviaire basée à la gare des Chantiers et depuis les années 1980 d'une police municipale forte de 22 policiers municipaux et d'une quarantaine d'ASVP. En février 2005 a été mis en place un conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance, destiné notamment à assurer une meilleure coordination des acteurs[81].

    Le taux de criminalité de la circonscription de police de Versailles (Versailles, Le Chesnay, Buc, Les Loges-en-Josas et Rocquencourt, soit 125 348 habitants) est de 64,30 actes pour 1 000 habitants (crimes et délits, chiffres 2005), ce qui le situe légèrement au-dessus de la moyenne française (62,30), mais inférieur à la moyenne des circonscriptions de la strate démographique (100 000 à 250 000 habitants). Le taux de résolution des affaires par les services de police est de 24,96 %, légèrement inférieur à la moyenne du département de 26,24 %[82].

    Sports

    La ville de Versailles dispose de nombreux équipements sportifs, dont une piscine, cinq stades, treize gymnases, neuf salles de sports et cinq espaces sportifs.

    Elle compte 88 clubs sportifs regroupant plus de 16 000 licenciés dans quarante disciplines. Les plus notables sont la Société de natation de Versailles, le Club hippique de Versailles, le Tennis club du Grand Versailles, la Gymnastique volontaire de Porchefontaine, l'Entente Le Chesnay-Versailles et l'Union athlétique de Versailles[83].

    • Athlétisme

    Chaque année depuis 1979, Versailles accueille la course Paris-Versailles (16,9 km) dont l'arrivée a lieu avenue de Paris devant le château.

    • Cyclisme

    Versailles a été 17 fois ville-étape du Tour de France entre 1958 et 2013, dont trois fois, en 1961, 1972 et 1973, à l'occasion d'une étape contre la montre en boucle. En 1989, la dernière étape, un contre-la-montre reliant Versailles à Paris, est restée célèbre pour avoir vu la défaite finale du Français Laurent Fignon, parti en jaune, face à l'Américain Greg LeMond, pour 8 secondes après plus de 3 000 km de course.

    • Aviron

    Le Cercle nautique est l’une des plus anciennes sociétés sportives versaillaises : l'association « Cercle Nautique de Versailles » a été créée en 1908. Elle exerce son activité depuis l’origine sur le Grand Canal du château de Versailles et a pour but le développement de l’aviron sous toutes ses formes. Le Grand Canal accueille régulièrement de grandes compétitions nationales ou internationales, organisées par le CN Versailles.

    • Rugby

    La pratique du ballon ovale démarre en 1893, lorsque des élèves du lycée Hoche se réunissent au sein de l’Association athlétique du lycée Hoche pour pratiquer le « football-rugby », comme l'on dit encore à l'époque. Plus d'un siècle après, le sport est toujours pratiqué à Versailles, au sein du Rugby Club de Versailles, mais aussi dans les équipes scolaires (notamment à Saint-Jean-Hulst). Depuis 2003, chaque samedi, des papas et leurs garçons se retrouvent pour jouer ensemble au rugby au sein de « Père et fils Rugby ».

    • Équitation

    Comptant 1 000 adhérents, le Club hippique de Versailles est vieux de plus de cinquante ans[évasif] et accueille chaque année un concours national, mais également des concours régionaux et départementaux. La ville de Versailles accueille également l'Académie équestre de Bartabas, installée dans la Grande Écurie et qui est en même temps un centre de formation et un lieu où sont données des représentations de spectacles équestres.

    • Rallye

    À plusieurs reprises, Versailles a été ville de départ du rallye Paris-Dakar, les concurrents démarrant de la place d'Armes, devant le château.

    Fort de sa cinquantaine d'adhérents, le Friselis Club est le premier club d'Ultimate-Frisbee des Yvelines (champion d'Europe en 2003).

    • Handball

    Le handball est devenu, pour de plus en plus de Versaillais, un sport en vogue depuis la série de victoires de l'Équipe de France de Handball commencée en 2008 aux Jeux Olympiques de Pékin. Fondé en 1963, la section handball du Racing Club Versailles a connu la nationale 2 dans les années 1970 avant de redescendre jusqu'en départemental honneur au cours des années 1980. Le RCV se refait une santé jusqu'à retrouver le championnat prénationale. La dissolution du RCV omnisports à la fin des années 1990 - début des années 2000 pousse le club à devenir indépendant. C'est ainsi que le RCV fait peau neuve et devient le Versailles HandBall Club aussi connu par ses initiales, VHBC. Le VHBC compte, à ce jour, sept catégories d'âge allant de l'école du hand au seniors (+ 18 ans). Ces équipes évoluent dans les différents championnats départemental (Yvelines), régional (Paris Île-de-France Ouest - PIFO) et national. Au terme de la saison 2012-2013, l'équipe fanion du club remporte le championnat de prénationale PIFO et intègre ainsi le championnat de Nationale 3.

    • Basketball

    Le basketball a depuis longtemps trouvé ses marques[évasif] à Versailles : tout d'abord dans le secteur féminin puisque celui-ci a été champion de France en 1986 et 1987 et finaliste en 1988 (sous le nom de l'union stade français Versailles). Le secteur masculin est depuis 2004 en championnat National 3, après une brève incursion en Nationale 2 en 2006. Le secteur jeune a été vice champion de France en 2003. L'Entente Le Chesnay Versailles compte environ 520 licenciés ce qui le place parmi les cinq meilleurs club de basketball de France.

    Médias

    Plusieurs médias indépendants diffusent à Versailles. Le plus important d'entre eux est Le Petit Versaillais, un magazine mensuel gratuit qui diffuse à 45 000 exemplaires[84],[85]. Il s'agit du premier journal de la ville et des Yvelines en termes de diffusion. Il est suivi par un autre magazine gratuit, Versailles +,créé en 2007, dont la diffusion moyenne est de 16 078 exemplaires[86]. Toutes Les Nouvelles est un hebdomadaire qui diffuse également à Versailles mais aussi à Saint-Quentin-en-Yvelines et à Rambouillet : sa diffusion moyenne est de 8 641 exemplaires[87]. Comme dans la plupart des grandes villes on retrouve également à Versailles un bulletin municipal diffusé mensuellement (10 numéros/an)[88].

    Des sites internet sont spécialement dédiés à la vie versaillaise.

    Et depuis le 1er décembre 2012, France Télévisions y compte une présence - avec une BIP (Borne d'information de proximité) - France 3 Versailles qui couvre l'actualité de la ville royale et des Yvelines pour France 3 Île-de-France.

    France 3 Versailles est installé au 6 avenue de Paris, dans les locaux de Versailles Grand Parc - dans la caserne des gendarmes.

    Cultes

    Versailles est le siège du diocèse catholique de Versailles dont le territoire coïncide avec celui du département des Yvelines depuis 1966. La ville compte neuf paroisses : Notre-Dame, Sainte-Jeanne-d'Arc (rattachées au doyenné de Versailles-Nord), Cathédrale Saint-Louis, Sainte-Élisabeth, Sainte-Bernadette, Saint-Symphorien, Saint-Michel de Porchefontaine, Chapelle Notre-Dame des Armées, Chapelle Saint-Maurice de Satory (rattachées au doyenné de Versailles-Sud)[89].

    La ville possède également une mosquée (rue Jean-Mermoz) construite sous le mandat de maire d'Étienne Pinte.

    La synagogue de Versailles, rue Albert-Joly

    Un temple protestant (rue Hoche).

    Une synagogue (rue Albert-Joly), construite en 1886 grâce à la générosité d'une philanthrope, Cécile Furtado-Heine. Il est impossible de situer à quel moment est née la communauté juive de Versailles. Pourtant certains historiens font remonter l'existence d’un temple à 1769. Dans Historique sommaire de la population israélite de Versailles, écrit en 1850, l’auteur écrit : « En 1789, Monsieur Daniel Daniel a fondé un Temple à Versailles », il est donc fort possible que le culte juif fut célébré dans cette ville entre 1769 et 1789. La première synagogue devait ses situer probablement dans un local où le culte fut exercé durant la Révolution, dans la maison dite du « Tambour », au numéro 9 de l’avenue d’Orient, aujourd’hui avenue de Saint-Cloud, au domicile du ministre-officiant. Cet oratoire fut transféré dans l’ancien hôtel du Duc de Richelieu, situé au no 36 de la même avenue.

    L’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours possède une église à Versailles (Rond Point de l'Alliance). Elle construit un temple à vocation nationale, de grande dimension, à Le Chesnay, à la limite de Versailles.

    Économie

    Revenus de la population et fiscalité

    Le revenu fiscal médian par ménage était en 2006 de 26 916 , ce qui place Versailles au 227e rang parmi les 30 687 communes de plus de 50 ménages en métropole[90].

    Emploi

    Avec 45 623 emplois en 1999 pour une population de 85 726 habitants, soit près d'un emploi pour deux habitants, Versailles est un pôle d'emploi important qui représente 9 % des emplois offerts dans les Yvelines. C'est un pôle tertiaire consacré au commerce, au tourisme, à l'éducation et à l'administration.

    En 1999, le secteur tertiaire, soit 40 880 sur 45 623, représentait près de 89,6 % des emplois, dont près d'un tiers (27 %) dans les services aux entreprises et aux particuliers. Les autres secteurs totalisaient légèrement plus de 10 %, soit 7,4 % pour l'industrie, 2,6 % pour la construction, et 0,4 % pour l'agriculture[91]. Versailles, qui n'a jamais été une ville industrielle, est à ce titre peu représentative des Yvelines qui comptent globalement plus de 20 % d'emplois industriels.

    Les principales activités pourvoyeuses d'emplois sont l'administration publique (28,1 %), l'éducation (9,2 %), la santé et l'action sociale (8,6 %), le conseil et l'assistance (7 %), le commerce de détail et les réparations (5 %), les hôtels-restaurants (4,3 %), les activités financières (4 %), les services opérationnels (3,5 %), les services personnels et domestiques (3,4 %), les activités récréatives, culturelles et sportives (2,9 %), les transports (2,9 %)[92].

    La population active représente 39 654 personnes (1999) dont 6,9 % étaient chômeurs et 92,8 % avaient un emploi, soit un taux d'activité de 56,3 %[93]. Elle comprend notamment 36,1 % de cadres et professions intellectuelles supérieures, 28,7 % d'employés et 22,6 % de professions intermédiaires[94]. Un peu plus d'un tiers (35,8 %) des personnes ayant un emploi travaillaient dans la commune même. Il en résulte que chaque jour ouvrable environ 24 000 Versaillais quittent la ville pour aller travailler, notamment à Paris et dans les Hauts-de-Seine, tandis que 28 000 personnes viennent de l'extérieur travailler à Versailles.

    En 2005, le taux de chômage était de 6 %[95], un chiffre inférieur à la moyenne des Yvelines (7,1 %)[96], ainsi qu'à la moyenne nationale (8,6 %).

    L'activité économique de la ville est dominée par cinq secteurs d'activité principaux :

    • le tourisme lié essentiellement au château qui reçoit trois millions de visiteurs par an ;
    • les fonctions administratives et commerciales, liées au statut de la ville, chef-lieu des Yvelines et siège de diverses administrations ;
    • l'enseignement et la recherche (cf. chapitre « Enseignement » plus bas) ;
    • les activités liées à la défense (GIGN, Groupement blindé de gendarmerie mobile (GBGM) ainsi que la direction centrale du matériel de l'armée de terre, localisées principalement à Satory ;
    • le commerce situé en centre-ville, concurrencé cependant par les deux centres commerciaux régionaux proches, Parly 2 au Chesnay et Vélizy 2 à Vélizy-Villacoublay.

    Certains voient cette activité économique comme très atone depuis plusieurs années, à l'image de l'évolution générale de l'économie française. Elle est, en effet, très centrée sur ses acquis : l'administration publique (14 % des 6 428 entreprises locales), le tourisme (qui profite fort peu à la ville de Versailles) et les commerces de proximité. Le taux de création d'entreprises est inférieur à 15 %, avec un net décrochage depuis 2008 (en regard de l'économie générale, elle-même faible). L'économie versaillaise est peu encouragée et peu créative ; aucune initiative notable n'est prise en ce domaine.

    Versailles est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie de Versailles-Val-d'Oise-Yvelines qui gère notamment le port de Cergy, l'ESSEC et 15 autres centres de formation.

    L'école d'avocats de l'ouest parisien (la Haute école des avocats conseils) est désormais implanté à Viroflay, ville limitrophe.

    (source : [INSEE http://www.statistiques-locales.insee.fr/FICHES/DL/DEP/78/COM/DL_COM78646.pdf])

    Principales entreprises

    • Nexter, groupe public d'armement implanté au camp de Satory, siège du groupe et centre de recherche et développement dans le domaine des chars et blindés.
    • Renault Trucks Défense, fabricant de véhicules tactiques, logistiques et blindés pour les armées, implanté au camp de Satory.
    • Citroën Sport, également à Satory.
    • Kléber Industries, filiale de Michelin, caoutchouc industriel.
    • Luchaire Défense, armement.
    • Société versaillaise de transports urbains (SVTU), transports urbains (groupe Keolis), exploite le réseau Phébus.
    • Blizzard Entertainment SAS, division de Blizzard Inc. (inventeur du jeu World of Warcraft), qui a son siège à Porchefontaine.

    Versailles, ville de garnison

    Versailles est aussi une importante ville de garnison depuis la période monarchique. Les organismes de l'armée et de la défense représentent environ 7 000 emplois civils et militaires, souvent hautement qualifiés, et pour l'essentiel situés dans le quartier de Satory. Parmi les organismes militaires présents à Versailles, on peut citer notamment :

    • la direction centrale du service d'infrastructure de la Défense (DCSID) ;
    • le service technique des bâtiments, fortifications et travaux (STBFT) ;
    • la section technique de l'armée de terre (STAT) ;
    • la direction centrale du matériel de l’armée de terre (DCMAT) ;
    • le groupement blindé de gendarmerie mobile (GBGM) qui compte environ 1 000 hommes ;
    • le groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN), environ 400 hommes ;
    • le service interarmées des munitions ;
    • le conservatoire militaire de la musique de l’armée de terre (CMMAT).

    Le 5e régiment du génie (qui comprend une compagnie unique dans l'armée française, la 10e CTVF, compagnie de travaux de voies ferrées) a quitté Versailles le 10 juin 2010.

    La ville a accueilli la Base aérienne 134 Versailles.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Article détaillé : Liste des monuments historiques de Versailles.
    Le château de Versailles vu des jardins.
    Le château de Versailles vu des jardins.
    Cathédrale Saint-Louis, avec en arrière-plan, le Grand Commun et la chapelle du château.
    Église Notre-Dame.
    Église Notre-Dame.
    Le Temple de l'Amour dans le jardin anglais du Petit Trianon.
    Le Temple de l'Amour, érigé par Richard Mique en 1778 dans le jardin anglais du Petit Trianon.

    Le domaine de Versailles

    Il rassemble les monuments gérés par l'établissement public du château de Versailles et comprend principalement le château de Versailles, monument classé dans la liste du patrimoine mondial de l'Unesco. Il fut le siège de la cour des rois de France sous Louis XIV, Louis XV et Louis XVI. L'Angleterre y reconnut l'indépendance des États-Unis (1783), l'unification du IIe Reich (1871) y fut proclamée et on y signa le traité de Versailles (1919), dans la galerie des Glaces et c'est toujours au château que se réunissent en Congrès députés et sénateurs pour y ratifier toute modification de la constitution.

    Dans le parc se trouvent le Grand et le Petit Trianon, ainsi que le Hameau de la Reine et en ville :

    • le Grand Commun, autrefois « Grand Quarré des Offices-Commun », œuvre de Jules Hardouin-Mansart, inauguré en 1684 ; ce bâtiment en forme de quadrilatère situé devant l'aile du Midi abritait à l'origine divers services d'intendance du château. Occupé jusqu'en 1995 par l'hôpital militaire Dominique-Larrey, il est en cours d'aménagement dans le cadre du projet « Grand Versailles » et accueillera divers services techniques ;
    • la grande Écurie, qui abrite le musée des carrosses, et la petite Écurie, bâtiments jumeaux situés en face du château, de part et d'autre de l'avenue de Paris, dus également à Jules Hardouin-Mansart ;
    • les écuries de la reine, d'abord écuries du roi puis de la reine, construites par François d'Orbay en 1672, qui accueillent actuellement la cour d'appel de Versailles.

    Édifices religieux

    • La cathédrale Saint-Louis, œuvre de Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne, inaugurée en 1754, est la plus grande église de Versailles ; elle a rang de cathédrale depuis 1795 et fut consacrée en 1843 (classée monument historique en 1906).
    • La chapelle de l'ancien Hôpital Royal de Versailles[97].
    • La chapelle royale de Versailles, œuvre de Jules Hardouin-Mansart et Robert de Cotte, consacrée en 1710, est située dans l'aile nord du château. Les peintures de la voûte sont dues à Antoine Coypel.
    • La chapelle de l'Immaculée Conception, ancienne chapelle des clarisses, est située rue Monseigneur-Gibier et ses offices y sont maintenant menés par la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre selon la forme extraordinaire du rite romain.
    • La chapelle Notre-Dame-des-Armées.
    • La chapelle Notre-Dame de l'Espérance, située rue du Maréchal-Joffre et construite vers 1850, fut, pendant une vingtaine d'années, propriété particulière d'un sculpteur. Depuis 1992, des messes y sont de nouveau célébrées selon le rite tridentin par les prêtres de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X.
    • Le couvent des Récollets, œuvre de Jules Hardouin-Mansart (1684), dont il ne reste que le cloître et le portail d'entrée.
    • L'église Notre-Dame, œuvre de Jules Hardouin-Mansart et consacrée en 1686, est la plus ancienne église de Versailles. Elle était le siège de la paroisse royale qui a enregistré tous les actes de baptême, de mariage et de décès de la famille royale (classée monument historique en 1933).
    • L'église Saint-Symphorien.
    • La synagogue de Versailles.

    Autres monuments

    • La batterie du Ravin de Bouviers, située sur le plateau de Satory au-dessus du ravin de Bouviers à la limite du territoire de Guyancourt, est une ancienne batterie militaire construite en 1879, destinée à contrôler le passage des troupes sur le plateau.
    • La Gare de Versailles-Château-Rive-Gauche, bâtiment en pierre, fonte et verre, inauguré en 1840 (terminus de la ligne C du RER)
    • L'hôpital Richaud, ou ancien Hôpital Royal de Versailles, situé dans le centre de Versailles près de la gare Rive-Droite. Cet hôpital a une longue histoire puisqu'à son origine est la Maison de la charité créée par Louis XIII en 1636[98].
    • Le lycée Hoche, ancien couvent de la Reine
    • Le marché Notre-Dame
    • Le monument national de la gendarmerie[99], situé Place de la Loi
    • Le château du domaine de Montreuil, résidence de Madame Élisabeth, sœur de Louis XVI
    • Le théâtre Montansier
    • La villa Bomsel

    Patrimoine ferroviaire

    Outre le fait que Versailles possède cinq gares : Versailles-Rive-Droite, Versailles-Château, Versailles-Chantiers, Montreuil et Porchefontaine, divers matériels ferroviaires ont été longtemps conservés au camp des Matelots, ancienne base du 5e régiment du génie, notamment une grue ferroviaire pour la pose d'éléments de ponts surnommée « Diplodocus », pesant 218 tonnes et classée à l'inventaire général des monuments historiques en 2005[100], ainsi que divers types de wagons et voitures.

    Parcs et jardin

    Le bassin du char d'Apollon.
    Le bassin d'Apollon.
    • Le potager du roi, adjacent au parc de Versailles avec lequel il communiquait par la « grille du Roi » : ce potager et verger de neuf hectares a été créé en 1683 par Jean-Baptiste de La Quintinie. Classé monument historique en 1926, il est aussi le siège de l'école nationale supérieure du paysage qui en assure la gestion.
    • Le parc Balbi est un parc à l'anglaise de 2,5 hectares, créé à la fin du XVIIIe siècle pour Anne de Caumont La Force, comtesse de Balbi et maîtresse du comte de Provence. Après diverses vicissitudes, ce jardin a été classé monument historique en 1926, partiellement restauré et rouvert au public en 2003.
    • Orangerie et Domaine de Madame Élisabeth : ce parc a une superficie de 7,2 hectares.

    La ville participe au Concours des villes et villages fleuris et possède deux « fleurs » en 2009[101].

    Musées

    Dans le château :

    • Musée d'histoire de France (château de Versailles) : c'est le musée créé en 1837 par le roi Louis-Philippe, dédié « À Toutes Les Gloires De La France », dont la pièce maîtresse est la galerie des batailles.

    Hors du château, mais dépendant du domaine national de Versailles :

    • Musée des carrosses (Grande Écurie) ;
    • Salle du jeu de paume, transformée en musée de la Révolution en 1883, sous Jules Ferry.

    Autres musées :

    • Musée Lambinet, musée municipal installé en 1932 dans l'hôtel Lambinet et qui présente des collections évoquant l'histoire de Versailles et notamment des œuvres du sculpteur versaillais Jean-Antoine Houdon ;
    • L'osmothèque, musée privé inauguré en 1990 dans les locaux de l'Institut supérieur international du parfum, de la cosmétique et de l'aromatique alimentaire (ISIPCA), collection de parfums, visitée seulement sur rendez-vous[102].

    Versailles au cinéma et à la télévision

    Article détaillé : Liste de films tournés à Versailles.

    De nombreux films ont été tournés à Versailles, notamment au Château[103] :

    • Si Versailles m'était conté... de Sacha Guitry, 1953
    • Le Corniaud de Gérard Oury, 1964
    • Les Grandes Vacances de Jean Girault, 1966
    • Le Grand Restaurant de Jacques Besnard, 1966
    • Lady Oscar de Jacques Demy, 1978
    • La Boum de Claude Pinoteau, 1980
    • Les Sous-doués de Claude Zidi, 1980
    • Plus beau que moi, tu meurs de Philippe Clair, 1982
    • Danton d'Andreï Wajda, 1983
    • Liberté, égalité, choucroute de Jean Yanne, 1985
    • Camille Claudel de Bruno Nuytten, 1987
    • Valmont de Miloš Forman, 1988
    • Les Liaisons dangereuses de Stephen Frears, 1988
    • Chouans ! de Philippe de Broca, 1988
    • Marie-Antoinette de Caroline Huppert, 1989
    • La Révolution française (Les années lumière) de Robert Enrico, 1989
    • Le Radeau de la méduse de Azimi, 1989
    • L'Autrichienne de Pierre Granier-Deferre, 1989
    • Versailles rive gauche de Bruno Podalydès, 2009
    • Jefferson à Paris de James Ivory, 1994
    • Ridicule de Patrice Leconte, 1995
    • Beaumarchais d'Édouard Molinaro, 1995
    • L'Allée du roi de Nina Companeez, 1995
    • Dieu seul me voit (Versailles-Chantiers) de Bruno Podalydès, 1998
    • Bienvenue chez les Rozes de Francis Palluau, 2003
    • Marie-Antoinette de Sofia Coppola, 2006
    • La Tourneuse de pages de Denis Dercourt, 2006
    • Coco de Gad Elmaleh, 2009

    Personnalités liées à la commune

    Albert de Gondi (attribué à Jean Decourt, Musée Condé, Chantilly)

    Les seigneurs de Versailles

    • Martial de Loménie, conseiller et secrétaire des finances de Charles IX. Huguenot, il fut massacré lors de la Saint-Barthélémy probablement sur l'instigation d'Albert de Gondi, déjà seigneur de Villepreux et Bailly, qui convoitait son domaine[104].
    • Albert de Gondi (1522-1602), duc de Retz, maréchal de France.
    • Jean-François de Gondi (1584-1654), fils du précédent, premier archevêque de Paris et dernier seigneur de Versailles.

    Les Rois et membres de la famille royale

    • Louis XIII (1601-1643), fit construire en 1624 un premier pavillon de chasse à Versailles, et devient le seigneur de Versailles en rachetant le domaine à Jean-François de Gondi en 1631[105].
    • Louis XIV (1638-1715), né à Saint-Germain-en-Laye, roi de France de 1661 à 1715, mort à Versailles de gangrène le 1er septembre 1715. Il fit agrandir le château, d'abord consacré à des fêtes, à partir de 1668, avant d'y transférer la cour en 1682, faisant de Versailles la capitale du royaume.
    Le roi Louis XIV par Le Brun, 1661 (Château de Versailles)
    • Louis XV (1710-1774), né à Versailles, roi de France de 1715 à 1774. Il fit revenir la Cour à Versailles en 1722 et fit construire le Petit Trianon pour Madame de Pompadour. Il est mort de la variole au château de Versailles le 10 mai 1774.
    • Louis XVI (1754-1793), né à Versailles, roi de France de 1774 à 1791 puis roi des Français de 1791 à 1792. Il fut contraint par la foule de quitter Versailles pour les Tuileries le 5 octobre 1789.
    • Louis XVII (1785-1795) est né à Versailles le 27 mars 1785.
    • Louis XVIII (1755-1824), né à Versailles, roi de France d'avril 1814 à mars 1815 et de 1815 à 1824. Il passa son enfance au château de Versailles.
    • Charles X (1757-1836), né à Versailles, roi de France de 1824 à 1830.
    • Madame de Pompadour (1721-1764), favorite de Louis XV, morte à Versailles.
    • Élisabeth de France (1764-1794), sœur de Louis XVI, est née à Versailles et y a vécu toute sa vie. Mourut guillotinée à Paris.
    • Marie-Thérèse de France (1778-1851) née à Versailles le 17 décembre 1778, Reine de France et de Navarre, duchesse d'Angoulême et dauphine de France.
    • Marie-Sophie-Béatrice de France, née et décédée à Versailles, le 9 juillet 1786 et le 19 juin 1787, fille de Louis XVI

    L'orangerie du domaine de « Madame Élisabeth » a été acquise par le Conseil Général des Yvelines en 1997 et transformée en espace d'expositions.

    • Agathe de Rambaud (1764-1853), femme de chambre de la reine Marie-Antoinette, est née et s'est mariée à Versailles. Elle a élevé le Dauphin de sa naissance à son emprisonnement.

    Hommes politiques, ecclésiastiques et militaires

    • François Louis Antoine (1744-1837), général des armées de la République, né à Versailles, mort à Paris.
    • Anne Charles Basset de Montaigu (1751-1821), général des armées de la République, né à Versailles.
    • Louis-Alexandre Berthier (1753-1815), maréchal d'Empire, chef d'état-major de la Grande Armée de Napoléon, né à Versailles.
    • César Berthier (1765-1819), général des armées de la République et de l'Empire, frère cadet du maréchal Berthier, né à Versailles et décédé au château de Grosbois à Boissy-Saint-Léger.
    • Georges Frédéric Dentzel (1755-1828), pasteur luthérien (aumônier d'un régiment du corps expéditionnaire de Rochambeau pendant la guerre d'indépendance américaine), puis homme politique français (député à la Convention nationale) et officier de l'armée française (maréchal de camp), titré baron par Napoléon Ier, mort le 7 mai 1828 à Versailles, inhumé au cimetière Notre-Dame de Versailles.
    Lazare Hoche, statue à Versailles
    • Lazare Hoche (1768-1797), général de la Révolution qui s'illustra notamment dans la guerre de Vendée, né à Versailles dans le quartier de Montreuil. Sa statue, œuvre du sculpteur Philippe-Henri Lemaire, érigée place Hoche en 1836, a été coulée dans le bronze des canons pris au dey d'Alger[106].
    • Philippe Christophe de Lamotte-Guéry (1769-1848), général des armées de la République et de l'Empire.
    • Nicolas-François Christophe (1770-1839), général des armées de la République et de l'Empire, frère du précédent.
    • Victor Léopold Berthier (1770-1807), général des armées de la République et de l'Empire, frère du maréchal Berthier, né à Versailles et décédé à Paris.
    • Antoine Michaux (1770-1847), général des armées de la République, du 1er Empire et de la Restauration, né à Courmont (Aisne), décédé à Versailles.
    • Éloi Charles Balathier de Bragelonne (1771-1830), général des armées de la République et de l'Empire, né à Bastia, décédé à Versailles.
    • Armand Louis Amélie Millet de Villeneuve (1772-1840), général des armées de la République et de l'Empire, décédé à Versailles.
    • Charles d'Hozier (1775-1846), juge d'armes de France, mort à Versailles le 24 août 1846.
    • Olivier Le Clerc de Juigné (né à Versailles le 30 juillet 1776-1831), homme politique français du XIXe siècle.
    • Charles Martigue (né à Versailles le 10 avril 1777-1825), militaire
    • César Laurent de Chastellux (né à Versailles le 14 février 1780-1854), général et homme politique français du XIXe siècle.
    • François Charles Jean Pierre Marie d'Avrange d'Haugéranville (1782-1817), général des armées de la République et de l'Empire, né à Versailles, mort à Paris.
    • Gaspard Gourgaud (1783-1852), général d'Empire, né à Versailles.
    • Auguste de Rambaud (1786-1834), commissaire des guerres, secrétaire intime du prince de Poix.
    • Philippe Louis Marc Antoine de Noailles (1752-1819), gouverneur de la maison royale de Versailles et de Trianon, lieutenant-général, marguillier d'honneur de la paroisse de Saint-Louis et secrétaire général du gouvernement de Versailles de 1814 à 1819.
    • Ali, Louis Étienne Saint-Denis (1788-1856), dit le Mamelouk de Napoléon, né à Versailles.
    • Auguste Warnier (1810-1875), député d'Alger, mort à Versailles le 15 mars 1875.
    • Armand-Octave-Marie d’Allonville (1809-1867), général et sénateur français, mort à Versailles.
    • François Achille Bazaine (1811-1864), né à Versailles en 1811, maréchal de Napoléon III ; il fut jugé au Grand Trianon en 1873.
    • Théodore-Augustin Forcade (1816-1885), vicaire apostolique de Tokyo (Japon) de 1846] à 1842, puis évêque de Basse-Terre (Guadeloupe) de 1853 à 1860, évêque de Nevers de 1860 à 1873 et enfin archevêque d'Aix-en-Provence de 1873 à 1885.
    • Philémon Deroisin (1825-1910), maire de Versailles de 1879 à 1888.
    • Alexandre Millerand (1859-1943), président de la République de 1920 à 1924 ; a vécu à Versailles de 1910 jusqu'à sa mort le 6 avril 1943[107].
    • Louis Bernard (1864-1955), École polytechnique, 1884, général de division, participa activement à la guerre de 1914-1918 ; décédé à Versailles, son corps repose au cimetière des Gonards.
    • Colonel Charles-Émile Bertin (1871-1959), adjoint au maire de Versailles à compter du 17 février 1942, spécialiste éminent du Japon Meiji, fils de l'illustre Émile Bertin, mort à Versailles.
    • Jacques Bardoux, né à Versailles en 1874, sénateur du Puy-de-Dôme de 1938 à 1944 et député du Puy-de-Dôme de 1946 à 1956 ; son petit-fils Valéry Giscard d'Estaing, a été président de la République de 1974 à 1981.
    • Amiral Hervé de Penfentenyo (1879-1970), grand-croix de la Légion d'honneur, mort à Versailles
    • Cardinal Pierre Gerlier (1880-1965), né à Versailles, archevêque de Lyon (1937-1965).
    • André Mignot, né à Versailles en 1915, mort à Versailles en 1977, avocat, maire de Versailles de 1947 à 1977 ; il a donné son nom au Centre hospitalier de Versailles-Le Chesnay avec l'hôpital Richaud à Versailles et la maison Despagne à Versailles.
    • Jacques-Henri Droz, maire de Versailles entre 1963 et 1972.
    • André Damien, né à Paris en 1930, avocat, président de l'Académie des sciences morales et politiques depuis 2006, maire de Versailles de 1977 à 1995.
    • Étienne Pinte, né en 1939 à Ixelles (Belgique), député de Versailles de 1978 à 2012, maire de Versailles de 1995 à 2008.
    • Denis Coiffet (1952-2015), prêtre catholique français, cofondateur de la FSSP, mort à Versailles.
    • François de Mazières (1960-), haut fonctionnaire, maire de Versailles depuis 2008 et député de Versailles depuis 2012
    • Thierry Scherrer (1959-), évêque de Laval, né à Versailles.

    Artistes, écrivains et sportifs

    Statue de Houdon à Versailles
    • Michel-Richard de Lalande (1657-1726), organiste et compositeur, musicien officiel de Louis XIV, qui fut notamment maître de la Chapelle royale et surintendant de la musique de la chambre, qui est mort à Versailles.
    • André Campra (1660-1744), compositeur, maître de la chapelle royale, directeur de l'Opéra, mort à Versailles le .
    • Esprit Antoine Blanchard, (1696-1770), musicien, compositeur, Maître de la Chapelle royale à partir de 1738, mort à Versailles le .
    • Mademoiselle Montansier (1730-1820), comédienne et directrice de théâtre, qui fit construire le théâtre Montansier, inauguré en 1777.
    • Jean-François Ducis (1733-1816), poète, né et mort à Versailles, connu pour ses adaptations de pièces de Shakespeare, qui fut élu à l'Académie française au fauteuil de Voltaire en 1778[108].
    • Jean-Antoine Houdon (1741-1828), le « sculpteur des Lumières », né à Versailles où il passa une grande partie de sa jeunesse. Le musée Lambinet porta son nom de sa création en 1922 jusqu'à son transfert dans ses locaux actuels en 1929[109].
    Versailles, le jardin du Roi par Madrazo, 1914-1920, huile sur toile, 17 x 30 cm, Musée Lambinet
    • Étienne de Jouy (1764-1846), militaire, écrivain, chroniqueur, librettiste, né à Versailles et à la vie singulière et romanesque, qui fut élu à l'Académie française en 1815[110].
    • Édouard Louis Dubufe, (1819-1883), artiste peintre, portraitiste de grand renom sous le Second Empire, inhumé au cimetière de Notre-Dame à Versailles.
    • Raimundo de Madrazo y Garreta (1841-1920), peintre réaliste et portraitiste espagnol, qui s'est installé en 1914 à Versailles où il est mort six ans plus tard.
    • Camille Auguste Mercier (1848-1881), organisateur de la Bibliothèque populaire de Versailles.
    • Maurice Chabas (1862-1947), peintre symboliste français, amateur d'astronomie et de spiritisme, décédé à Versailles.
    • René Aubert (né à La Loupe en 1894, mort à Versailles en 1977), peintre.
    • Ralph Messac (1924-1999), journaliste et avocat, né à Versailles le .
    • Maurice Rocher, né en 1918 à Évron (Mayenne), décédé à Versailles le , est un artiste peintre.
    • Stéphane Audran (née en 1932 à Versailles), actrice de cinéma.
    • Jean-Pierre Desthuilliers (né le à Versailles, rue de l'Union), écrivain.
    • Areski Belkacem (né en 1940 à Versailles), compositeur, musicien, comédien, chanteur français.
    • Odile Duboc (née en 1941 à Versailles, décédée le ), danseuse et chorégraphe.
    • Olivier Mérijon (né en 1951 à Versailles), artiste plasticien.
    • Boris Williams (né le 24 avril 1957 à Versailles), batteur du groupe The Cure de novembre 1984 à juillet 1994.
    • Denis Podalydès (né en 1963 à Versailles), scénariste, acteur, metteur en scène français.
    • Michel Gondry (né en 1963 à Versailles), réalisateur français de cinéma et musicien.
    • Laurence Boccolini (née en 1963 à Versailles), animatrice française de radio et télévision.
    • Jean-Benoît Dunckel (né en 1969 à Versailles), musicien, membre du groupe Air.
    • Sophie Loizeau (née en 1970), poète, écrivain
    • Fuzati (né en 1980 à Versailles), membre du groupe de rap Klub des loosers.
    • Christian Mazzalai, Deck D'Arcy et Thomas Mars du groupe Phoenix, originaires du Chesnay, se sont rencontrés au lycée Hoche de Versailles.
    • Till Fechner, artiste lyrique international, est né le à Versailles.
    • Georges Mathieu, né en 1890 à Versailles, professeur à la Faculté des lettres de Paris.
    • Mehdi Lacen, footballeur franco-algérien est né à Versailles
    • Kévin Réza, né en 1988 à Versailles, coureur cycliste chez Europcar.
    • Mabrouk El Mechri, né en 1976 à Versailles, réalisateur, scénariste et acteur français d'origine tunisienne.
    • Boris Vian a étudié au Lycée Hoche jusqu'en 1935

    Versailles est ainsi un berceau d'artistes emblématiques du courant musical « French touch » (Air[111], Phoenix[111], Tacteel[réf. nécessaire], Étienne de Crécy[112], Alex Gopher[111], Orgasmic (groupe TTC)[réf. nécessaire], Saint-Michel[111]).

    Scientifiques, architectes et entrepreneurs

    • Jean-Baptiste de La Quintinie (1624-1688), jardinier et agronome français, créateur entre autres du potager du roi.
    • Charles-Michel de L'Épée, dit l’abbé de l'Épée (1712-1789), qui est à l'origine de la recherche d'un langage de signes pour les personnes atteintes de surdité, est né à Versailles.
    • André Michaux (1746-1802), botaniste et explorateur français.
    • Richard Glot, entrepreneur, manufacturier de la faïencerie de Sceaux, ancien maire de Sceaux, mort à Versailles le .
    • Vincent Charlemagne Pluchet, né le à Bois d'Arcy et mort le à Versailles. Il a été maire de la commune de Trappes en 1812. Il est l'inventeur en 1829 d'une charrue qui porte son nom[113].
    L'Abbé de l'Épée, statue à Versailles, œuvre de Michaut[114]
    • Ferdinand de Lesseps (1805-1894), diplomate et entrepreneur français, est né à Versailles.
    • Richard Dasset (1810-1896), responsable de la restauration des œuvres de la Chapelle du château au cours des années 1862-1868, est né à Versailles. Il devint par la suite conservateur du musée national des beaux arts de Stockholm.
    • Alfred Chauchard (1821-1909), fondateur des Grands Magasins du Louvre, fit don à ses employés en 1902 des cent cinq lots du « parc Chauchard » lotis dans l'ancien parc du pavillon de musique de Madame (quartier de Montreuil)[115].
    • James Hazen Hyde (1876-1959), homme d'affaires, bibliophile et mécène américain.
    • Albert Ducrocq (né en 1921), journaliste scientifique, est né à Versailles.
    • Pierre Parat (né en 1928), architecte français, est né à Versailles.
    • Daniel Kahane (né en 1938), architecte français, est né à Versailles.

    Héraldique, logotype et devise

    Versailles
    • Les armes de Versailles se blasonnent ainsi : d'azur aux trois fleurs de lys d'or, au chef d'argent chargé d'un coq bicéphale issant au naturel.
    • Les armoiries de Versailles ont été enregistrées en 1944 par la commission départementale d'héraldique, mais leur origine remonterait à 1789. Le coq à deux têtes symbolise la double obligation de la municipalité d’une part envers le château et d’autre part envers la ville[116].
    Versailles sous le Premier Empire
    • Les armes de Versailles sous l'Empire se blasonnent ainsi : d'azur, au château d'or, surmonté de trois jets d'eau d'argent, au chef de gueules chargé de trois abeilles d'or, qui est des bonnes villes de l'Empire[117].

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Émile Delerot, Versailles pendant l’occupation (1870 – 1871) – Recueil de documents pour servir l’histoire de l’armée allemande, publication : Bernard (Versailles), 1900 (Gallica).
    • Jacques Levron, Versailles, ville royale, éditions La Nef de Paris, collection « Villes de France », Paris, 1964.
    • Pierre Breillat, Une ville pas comme les autres, Versailles, Éditions du Temps, Paris, 1973.
    • René Alleau, Guide de Versailles mystérieux, Éditions Tchou-Princesse, les guides noirs, Paris, 1977.
    • Victor R. Belot, Coutumes et folklores en Yvelines, Préface de Paul-Louis Tenaillon, président du Conseil général des Yvelines de 1977 à 1994, membre émérite de l'Académie des Sciences morales, des Lettres et des Arts de Versailles, Librairie Guénégaud, 1977 (FRBNF 34588328).
    • André Damien et Jean Lagny, Versailles, deux siècles de vie municipale, L'Univers du livre, Versailles, 1980.
    • Claude Desmelliez, Versailles, une ville au quotidien, Éditions de l'Épargne, , 95 p. (ISBN 2-85015-192-0)
    • Jacques Villard, Versailles, les plaques commémoratives, (compte d'auteur) 1987. ISBN 2-9501862-0-3
    • Robert Pageard, Mémoires de Versailles - Témoignages, souvenirs, évocation, Paris, Éditions Hervas, , 191 p. (ISBN 2-903118-48-5)
    • Odile Caffin-Carcy et Jacques Villard, Versailles, le château, la ville, ses monuments, Picard, Paris, 1991. ISBN 2-7084-0411-3
    • Versailles et les peintres, Musée Lambinet, Versailles, 1992, ISBN 2-906560-00-6
    • Jacques Villard, Histoire du barreau de Versailles, Art Lys, , 88 p. (ISBN 2-85495-045-3)
    • Jacques Villard, Versailles, histoires et anecdotes en ville, SPI, Bar-le-Duc, 2002. ISBN 2-914085-06-0
    • Gérarld Van Der Kemp, Membre de l’Institut, Inspecteur général honoraire des Musées ; Simone Hoog et Daniel Meyer, conservateurs au Musée National des châteaux de Versilles et de Trinon, Versailles, Le château, les jardins et Trianon, visite complète, Editions d’Art Lys, , 192 p.

    Iconographie

    Galerie : Voir la galerie sur Commons
    • Photo aérienne de Versailles montrant la ville au premier plan, le château et le parc puis la plaine de Versailles au fond, sur la photothèque de l'IAURIF, photo de BRUCHET Jean, IAU idF, consultée le 21 octobre 2009

    Articles connexes

    • Histoire de Versailles
    • Château de Versailles
    • Jardins de Versailles
    • Forêt de Versailles
    • Grand parc de chasse de Louis XIV
    • Mairie de Versailles
    • Plaine de Versailles
    • Communes des Yvelines

    Traités signés à Versailles :

    Liens externes

    • (mul) Site de la mairie
    • (mul) Site de l'office de tourisme
    • (fr) Le patrimoine architectural et mobilier de Versailles sur le site officiel du ministère français de la Culture (base architecture et patrimoine), archives de la médiathèque de l'architecture et du patrimoine, et service de l'inventaire général
    • (fr) Site de la Direction Régionale et Interdépartementale de l’Environnement et de l’Énergie (DRIEE) d’Île-de-France
    • Fiche de Versailles sur le site de l'INSEE

    Notes et références

    Notes

    1. actuelle rue Hoche
    2. Le poids-le-roi était une taxe de pesée perçue au nom du roi.
    3. Cet hôtel abrite la bibliothèque municipale de Versailles.
    4. Au début du XXIe siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par la loi no 2002-276 du 27 février 2002, dite « loi de démocratie de proximité » relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V « des opérations de recensement », afin de permettre, après une période transitoire courant de 2004 à 2008, la publication annuelle de la population légale des différentes circonscriptions administratives françaises. Pour les communes dont la population est supérieure à 10 000 habitants, une enquête par sondage est effectuée chaque année, la totalité du territoire de ces communes est prise en compte au terme de la même période de cinq ans. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au 1er janvier 2009 et correspond au recensement de l’année 2006.
    5. Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et aux années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

    Références

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    15. Dans une charte, datée de l'an 1038, de l'abbaye de Saint-Père de Chartres dans laquelle est cité le nom d'un seigneur local, Hugo de Versailliis
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    24. Versailles, ville royale, Jacques Levron, éd. La Nef de Paris, 1964, p. 19
    25. Jacques Levron, op. cit., p. 20 - Voir aussi l'article consacré à l'Allée de Villepreux
    26. Dictionnaire historique des environs de Paris du docteur Ermete Pierotti
    27. Jacques Levron, op. cit., p. 20
    28. Jacques Levron, op. cit.
    29. André Damien et jean Lagny, op. cit. p. 14
    30. André Damien et jean Lagny, op. cit. p. 13
    31. Les débuts de l'aérostation
    32. Jacques Levron, op. cit. p. 127.
    33. Georges Moussoir, Versailles, "Berceau de la Liberté", in Revue de l'histoire de Versailles et de Seine-et-Oise, année 1899, p. 215 à 224 (Gallica)
    34. 1 2 Monographie communale de Versailles page 31
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    36. Jacques Levron, op. cit., p. 166.
    37. André Damien et Jean Lagny, Versailles, deux siècles de vie municipale, L'Univers du Livre, 1980, p. 114.
    38. Prosper-Olivier Lissagaray, Histoire de la Commune de 1871
    39. Histoire par l'image : Louise Michel et sa légende
    40. Jacques Levron, op. cit. p. 170.
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    60. Le terme Versaillais sert également à désigner les troupes régulières qui intervinrent lors des événements de la Commune parce que le gouvernement siégeait dans la ville.
    61. Jacques Levron, op. cit. p. 30.
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