Classe préparatoire aux grandes écoles
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En France, les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) sont des filières d'enseignement supérieur sélectives hébergées généralement dans les lycées. Communément appelées classes prépas ou prépas et pour la plupart publiques, elles sélectionnent sur dossier après le baccalauréat et préparent en un, deux ou trois ans[1],[D 1] les étudiants aux concours d'admission à certaines grandes écoles (écoles de commerce, écoles d'ingénieur et écoles vétérinaires, notamment). Quelques 82 400 étudiants étaient inscrits en classes préparatoires aux grandes écoles durant l'année universitaire 2012-2013[2].
Le ministère de l'Éducation nationale a défini par le décret du 23 novembre 1994, trois catégories de classes préparatoires aux grandes écoles : littéraires, scientifiques, ainsi qu'économiques et commerciales.
Il existe aussi des classes préparatoires aux écoles supérieures d'art et aux conservatoires supérieurs de musique et de danse ou d'art dramatique dont le concours d'entrée est souvent sélectif. Elles relèvent du ministère de la Culture.
Historique
Les classes préparatoires apparaissent dès le XVIIIe siècle[3]. Initialement, elles sont exclusivement scientifiques. Il faut attendre le XXe siècle pour voir apparaître les classes préparatoires littéraires, puis enfin les classes préparatoires économiques.
L'apparition des premières classes préparatoires s'explique par la mise en place des premiers concours, destinés au recrutement dans les armées nécessitant des connaissances scientifiques (l'artillerie, par exemple), le critère de quartiers de noblesse étant nécessaire mais insuffisant pour sélectionner les candidats destinés à être officiers des armes savantes. Le premier concours est instauré par Vauban en 1692 (admission dans le Génie). C'est dans le but de préparer les candidats à ces concours militaires que les premières institutions, en grande majorité privées, font leur apparition.
Après la Révolution française, les carrières d'officiers supérieurs ne sont plus réservées aux membres de la noblesse. L'ambition de la République d'ouvrir tous les postes à tous les citoyens avec pour seul critère de sélection leurs capacités et leurs talents, trouve son aboutissement dans la création de l'École centrale des travaux publics, future École polytechnique, qui devait être le socle de base de tous les autres enseignements supérieurs techniques (Architecture, etc.). Les anciennes institutions de préparation aux concours de l'Ancien Régime ne survivent pas à la Révolution. En 1802, Napoléon Bonaparte crée les lycées, dotés chacun d'une « classe de mathématiques transcendantes ». En 1809, la 6e année de lycée devient la classe de « mathématiques spéciales ». En 1814, c'est la classe terminale de philosophie qui contient l'enseignement des mathématiques, puis apparaît en 1821 une seconde année de philosophie qui contient des enseignements plus poussés de mathématiques qui s'intitulent à nouveau « mathématiques spéciales » en 1840. Le baccalauréat ès lettres étant passé au terme de la première année de philosophie, celui-ci, et encore moins le baccalauréat ès sciences d'un niveau plus élevé, n'étant pas obligatoire pour l'admission au concours des écoles spéciales, les élèves suivent donc les cours de mathématiques spéciales essentiellement pour préparer le concours d'entrée à l'École polytechnique en négligeant les études classiques.
C'est en 1852 qu'est créée officiellement une classe de mathématiques spéciales postérieure au cursus secondaire, et dans seulement quinze lycées, dédiée à la préparation des concours d'entrée à l'École polytechnique et à la section des sciences de l'École normale de Paris. Le programme de cette classe devient en même temps le programme officiel de ces concours et le baccalauréat ès-sciences devient un pré-requis pour l'admission. La classe de logique (terminale) prépare également au concours d'entrée à l'école militaire, l'école forestière et l'école navale. À cette époque, la proportion d'élèves d'une classe d'âge titulaire du baccalauréat ès-sciences et susceptible de subvenir à ses besoins pour suivre les classes préparatoires aux concours était infime. La démocratisation de l'enseignement en France dans la seconde moitié du XXe siècle a permis l'augmentation des effectifs des classes préparatoires aux grandes écoles.
Les prémices des classes préparatoires littéraires se font à la fin du XIXe siècle afin de préparer les élèves au concours de l'École normale supérieure de Paris. Dans un premier temps, la préparation de ces concours s'est faite dans les classes de rhétorique des lycées, après le baccalauréat de philosophie. En 1880, quelques lycées ouvrent des classes de rhétorique supérieure préparant exclusivement au concours de l'École normale supérieure. La plupart de ces classes sont des subdivisions de la classe de rhétorique du lycée et sont rarement autonomes. Dès le début du XXe les lycées parisiens Louis-le-Grand et Henri-IV remplacent leur classe de rhétorique supérieure par l'année d'« hypokhâgne » et de « khâgne ». Dès lors, les classes préparatoires littéraires jouissent d'une grande réputation mais ne commencent à peser d'un point de vue numérique qu'à partir des années 1960[4].
Fin 2013, le ministre de l'Éducation nationale Vincent Peillon prévoit d'augmenter le nombre d'heures de cours de certains professeurs de CPGE sans compensation sur leur salaire, afin d'en redistribuer une partie aux professeurs de ZEP. Cette réforme suscite des critiques et la mise en grève, le lundi 9 décembre 2013, d'environ 80 % des professeurs[5],[6],[7]. En dépit de son apparente volonté de fermeté, face à la mobilisation massive de professeurs et d'étudiants de classes préparatoires, Vincent Peillon annonce le 12 décembre 2013 que les discussions ne sont pas « mûres » et repousse la réforme[8].
Les CPGE de nos jours
Situation générale
Les concours ont beaucoup évolué, ne serait-ce que parce que le nombre d'écoles d'ingénieurs ou de commerce a considérablement augmenté.
En 2006, on comptait plus de 180 écoles à caractère scientifique. Les Écoles supérieures de commerce sont, elles, au nombre de 56.
L'enseignement a lieu dans les lycées et les enseignants sont obligatoirement des professeurs agrégés, docteurs ou anciens élèves de l'ENS, désignés par l'Inspection générale de l'Éducation nationale et qui peuvent devenir professeurs de chaire supérieure[D 2]. Il est demandé de plus en plus fréquemment aux professeurs de CPGE d'être titulaires d'un doctorat. Les études s'inscrivent dans le système européen d'enseignement supérieur et les deux années de prépa sont équivalentes à 120 crédits compatibles ECTS[D 3].
Quelque 38 000 étudiants entrent en classe préparatoire par an, 28 000 sont admis dans une école, 2 000 rejoignent une école post-bac, 7 200 rejoignent l'université dont 5 600 en licence et 1 600 en DUT (IUT). L'origine socioprofessionnelle des étudiants de classe préparatoire est assez marquée. Alors que 31 % des étudiants en université ont des parents cadres supérieurs ou exerçant une profession libérale, (43 % pour les étudiants dans les filières de santé), ce taux s'élève à 51 % pour les étudiants en classe préparatoire. 24 % des étudiants d'université ont des parents ouvriers ou employés (13 % dans les filières de santé), alors qu'ils sont 15 % en CPGE[9]. Le taux d'étudiants boursiers en CPGE oscille entre 20 et 25 %.
Durant l'année scolaire 2009-2010, 81 135 étudiants étaient inscrits en classes préparatoires. Parmi eux, 49 909 (61 %) étaient dans des classes scientifiques, 19 447 (24 %) en classes économiques et commerciales et 11 779 (15 %) en classes littéraires. Environ 43 % des étudiants en classes préparatoires sont des filles, dont 30,5 % en filière scientifique, 55 % en économique et commerciale et 74 % en littéraire. Enfin, environ 16 % de ces étudiants étaient inscrits dans des établissement privés[10].
En 2006, le ministère de l'éducation nationale a dépensé 14 250 euros par étudiant en classes préparatoires aux grandes écoles, la moyenne étant de 9 280 euros par étudiant du supérieur en France, et 10 655 pour les pays de l'OCDE[11]. Ces dépenses correspondent surtout à des dépenses de personnel. Les écarts résultent des différences de taux d'encadrement, celui-ci étant plus important en CPGE (de 1,5 à 2,3 fois plus important[12] selon les filières universitaires).
Si les concours des écoles les plus prestigieuses restent très sélectifs, peu de candidats des CPGE scientifiques et commerciales n'obtiennent pas de place à un concours au moins. En ce qui concerne les concours scientifiques en 2006, 18 552 candidats ont été classés sur 23 282. 17 460 ont été appelés, ce qui signifie qu'on leur a offert une place dans une école à l'issue du concours. 13 906 l'ont acceptée, les autres préférant le plus souvent refaire une année de prépa pour tenter d'obtenir une école leur convenant mieux ou poursuivre leurs études à l'université. Enfin, 1 433 places n'ont pas trouvé preneur[13].
D'autre part, la grande majorité des classes préparatoires sont publiques et la scolarité y est donc gratuite.
Préparation aux concours
Quelle que soit la filière, ces classes préparatoires, comme leur nom l'indique, préparent les étudiants au passage des concours d'entrée des grandes écoles de commerce, d'ingénieurs, écoles normales supérieures, écoles militaires, etc ... (voir les articles détaillés)
Les élèves suivent donc un enseignement intensif et assez théorique. Ils acquièrent aussi des méthodes de travail et ils apprennent à organiser leur temps ainsi qu'à gérer leur stress. Outre les travaux dirigés (TD) et les devoirs à la maison (DM), ils se préparent à la partie écrite des concours grâce à des devoirs surveillés (DS) réguliers, qui peuvent être ou non extraits d'épreuves de concours. Les élèves se préparent également à la partie orale des concours, grâce à des interrogations orales (« colles » ou « khôlles » en argot scolaire) dont les examinateurs sont des « colleurs », qui sont majoritairement des professeurs de classes préparatoires ou de l'enseignement secondaire, et plus exceptionnellement des universitaires.
Critiques des CPGE
Les CPGE sont la cible récurrente de nombreuses critiques.
Il leur est d'abord reproché d'être un moyen de discrimination sociale : il y avait par exemple deux fois moins d'enfants de classes populaires dans les grandes écoles en 2000 qu'en 1970. Mais en fait il en est de même dans tous les seconds cycles universitaires[réf. nécessaire].
De plus, si 5 % des élèves sont issus du milieu ouvrier et 51,9 % sont issus du milieu « professions libérales et cadres supérieurs[14] », on compte aujourd'hui 30 % de boursiers en classes préparatoires (rentrée 2011). Cependant l'État a pris conscience du manque de diversité sociale dans les classes préparatoires. Pour cela le Sénat a lancé une enquête depuis 2006 où il met en évidence les problèmes de recrutement des élèves et propose des solutions[15]. Plusieurs dispositifs améliorent la mixité sociale, dont les cordées de la réussite [16] .
La seconde critique est sur le contenu de l'enseignement. En classe préparatoire aux écoles d'ingénieurs, les étudiants doivent étudier la physique, la chimie, les mathématiques, le français et une langue vivante de leur choix, ce qui représente une quantité et une qualité de travail importantes[17]. Mais les CPGE ont pour vocation de former de futurs ingénieurs ou chercheurs, et la formation de ces futurs cadres est reconnue internationalement. Ainsi presque 16% des ingénieurs trouvent un travail à l'étranger [18].
La troisième critique est que le coût pour l’État représenté par les élèves des classes préparatoires est 50 % plus élevé que celui des étudiants en université française, pour lesquels les investissements sont légèrement en dessous de la moyenne de ceux des pays de l'OCDE[19]. Il faut relativiser ce chiffre. D'une part les CPGE scientifiques, par exemple, amènent 80% de leur recrutement, désormais peu sélectif, de 1re année au niveau école d'ingénieur (source BNEI : bureau national des élèves ingénieurs[20]). D'autre part les grandes écoles assurent à leurs étudiants un accès à l'emploi remarquable : pour la promo 2013, le taux net d'emploi est de 83,5% pour les ingénieurs et 78,4% pour les managers d'après le rapport de la Conférence des Grandes Écoles [18].
Enfin, sur les inscrits à l’université en L1 une partie arrête rapidement d’assister aux cours. Selon la DEPP, sur 100 étudiants inscrits pour la première fois en L1, 44 passent en L2, 25 redoublent leur L1 et 28 arrêtent leurs études ou se réorientent l’année d’après[21]. Une partie d’entre eux « ne se présentent jamais dans la formation dans laquelle ils se sont inscrits ou l’abandonnent très rapidement (idem, page 1) ». Il n’est pas possible actuellement de calculer la dépense par étudiant effectivement présent, ce qui tend à sous-estimer l’investissement réel par étudiant à l’université. De plus l’indicateur de la dépense par étudiant est calculé pour un étudiant ne redoublant pas : de ce point de vue, les redoublements constituent un surcoût important à l’Université.
Les filières
Il existe actuellement trois filières de classes préparatoires aux grandes écoles[D 4].
Les classes préparatoires scientifiques
Cette filière scientifique se distingue en deux principaux pôles d'enseignement :
- d'une part, le pôle « mathématiques, physique et sciences de l'ingénieur[N 1] », nommé en argot scolaire « taupe[N 2] » ; ce pôle d'enseignement a pour rôle de former les futurs ingénieurs, mathématiciens, physiciens et chimistes qui intégreront les écoles d'ingénieurs ou les écoles normales supérieures ; les diverses voies de ce pôle « taupe » sont :
- en première année, MPSI, PCSI, PCSI-SI, PTSI et TSI ;
- en deuxième année, MP, PC, PSI, PT, TSI, TPC[N 3] et ATS ;
- d'autre part, le pôle « biologie, sciences de la terre[N 1] » nommé en argot scolaire « agro[N 4] » ou « bio » ; ce pôle d'enseignement a pour rôle de former les futurs biologistes, vétérinaires et géologues qui intégreront respectivement une école d'ingénieurs spécialisée en agronomie — c’est-à-dire une ENSA ou une ENITA —, une école nationale vétérinaire[N 5] ou bien une école de géologie, comme celle de Nancy ; les voies du pôle « agro » — ou « bio » — sont BCPST et TB[N 6].
Les classes préparatoires littéraires
Elles ont pour caractéristique commune les appellations des années d'études :
- Hypokhâgne ou Lettres supérieures pour la première année ;
- Khâgne ou Première supérieure pour la seconde année.
Il existe deux filières, dont la première se divise en deux sous-genres.
- D'une part, une filière purement littéraire, appelée « Lettres ». Cette filière prépare aux Écoles normales supérieures, écoles supérieures de commerce et de gestion, Instituts d'études politiques, et à l'École nationale des chartes, aux écoles de traduction et d'interprétation (comme l'ESIT ou l'ISIT) entre autres.
La première année se nomme officiellement « Lettres Supérieures » (hypokhâgne A/L en argot scolaire), elle est indifférenciée et donne accès aux deux types de khâgne (A/L Ulm ou LSH) ; la seconde année « Première supérieure » (khâgne en argot scolaire). En outre, une distinction peut être faite entre les Première supérieure ENS Ulm ou khâgnes A/L ou Ulm (dites « classiques ») et les Premières Supérieures ENS de Lyon ou khâgnes Lyon ou LSH (dites « modernes ») :- les khâgnes « A/L », préparant au concours A/L de l'École normale supérieure de Paris, rue d'Ulm à Paris, disposent d'un enseignement de langue ancienne (latin ou grec ancien),
- les khâgnes « LSH », préparant au concours de l'ENS de Lyon, disposent, de leur côté, d'un enseignement de géographie.
- D'autre part, la filière « Lettres et Sciences Sociales », dite « B/L ». La première année se nomme hypokhâgne B/L ou Lettres Supérieures ; la seconde année se nomme khâgne B/L ou Première Supérieure. Cette filière littéraire propose en plus un enseignement en mathématiques et en sciences économiques et sociales. Néanmoins, les mêmes matières littéraires y sont enseignées (philosophie, lettres, histoire, géographie (optionnel), langues anciennes (optionnel), langues vivantes). Les élèves de la filière B/L peuvent prétendre à la réussite de concours de l'École normale supérieure de Paris, ainsi que des ENS de Lyon et de Cachan. En outre, les concours de l'ENSAE et de l'ENSAI leur sont également accessibles, ainsi que les concours des écoles de commerce, des IEP de Province après l'hypokhâgne ou la khâgne et Sciences Po Paris après une troisième année. Enfin, certaines écoles telles que le CELSA ou Dauphine ouvrent leurs concours et leur recrutement aux élèves de B/L.
Les classes préparatoires économiques et commerciales
De création beaucoup plus récentes, la CPGE économique et commerciale[22] — appelée « prépa ECS (enseignement commercial option scientifique) ou ECE (enseignement commercial option économique) ou ECT-ECP (enseignement commercial option technologique) ou « épice » en argot scolaire[23] — prépare aux concours des Écoles supérieures de management, de commerce et de gestion (HEC, ESSEC, EM Lyon, ESCP Europe, EDHEC, AUDENCIA Nantes, Reims Management School, Rouen Business School, Télécom Ecole de Management, etc.). Elle se décline en voie scientifique (anciennement « voie générale »), voie économique et voie technologique. Il y a aussi les voies juridiques et économie-gestion des prépa ENS Cachan D1 et D2. Il n'existe pas de préparation spécifique pour les littéraires, sauf pour ceux qui sont en prépa D1, mais les concours des écoles leur sont ouverts au travers des épreuves qu'ils passent dans leur propre filière.
Voici quelques précisions sur les cinq voies en prépa économique et commerciale[24] :
- la voie scientifique, majoritaire, destinée aux élèves issus de baccalauréats scientifiques, dont la dénomination officielle est ECS.
- la voie économique, destinée aux élèves issus principalement de baccalauréats économiques, dont la dénomination officielle est ECE.
- la voie technologique, destinée aux élèves issus des baccalauréats technologiques et professionnelles (tertiaire), dont la dénomination officielle est ECT et ECP.
- la voie juridique, destinée aux élèves issus des baccalauréats littéraires, économiques et scientifiques, dont la dénomination officielle est ENS Cachan D1 (droit, économie)
- la voie économie-gestion, destinée aux élèves issus des baccalauréats économiques et scientifiques, dont la dénomination officielle est ENS Cachan D2.
Pour la voie scientifique, les matières enseignées et présentes aux épreuves écrites sont les mathématiques, l'histoire-géographie et la géopolitique du monde contemporain, la culture générale (au travers de la philosophie et du français), les langues vivantes (au nombre de deux, dont obligatoirement l'anglais) et le résumé de texte. L'économie est une option, et ne peut être passée aux concours. Dans la voie économique, l'Analyse Économique et Historique des Sociétés Contemporaines (AEHSC) remplace l'histoire-géographie et la géopolitique. Dans la voie technologique, il s'agit d'une épreuve d'économie et de droit, d'une épreuve de management et gestion, d'une épreuve de culture générale (philosophie et culture générale), de mathématiques, de langue vivantes (au nombre de deux, dont l'anglais). Pour les deux CPGE ENS Cachan D1 et D2, une partie des cours a lieu au lycée et l'autre dans une université partenaire. Les matières enseignées à l'université ne sont pas les mêmes d'une CPGE à une autre. Dans la voie juridique, les matières enseignées sont le droit civil, l'économie, et soit le droit des affaires, le droit public ou les mathématiques-statistiques, ainsi qu'une langue vivante. Il est possible d'étudier une seconde langue vivante mais elle est facultative bien qu'indispensable pour les concours des écoles de commerce.
Classement des lycées proposant des classes préparatoires
Il n'existe pas de classement officiel des lycées[N 7] proposant des classes préparatoires. Certains organes de presse publient chaque année un classement fondé sur certaines statistiques, mais ceux-ci ne pas prennent pas en compte la totalité des données : par exemple, certaines écoles sont omises lors de la comptabilisation des « intégrés » pour chaque classe préparatoire[25].
Deux types de classements peuvent être publiés :
- des classements fondés sur les résultats aux concours préparés dans ces lycées ;
- et des classements évaluant la sélectivité à l'entrée de ces lycées[26].
Les classements des lycées — proposant des classes préparatoires — qui s'appuient sur les taux de réussite aux concours sont censés refléter la qualité de l'enseignement dispensé. En réalité, ce type de classement est en partie faussé, pour deux raisons principales :
- d'une part, les lycées les mieux classés sélectionnent à l'entrée les bacheliers ayant le meilleur potentiel et reçoivent ainsi des dossiers venant de l'ensemble du territoire français ; les étudiants choisis ont donc intrinsèquement plus de chance de réussir les concours qu'ils présenteront en fin du cycle des classes préparatoires ;
- d'autre part, la plupart des lycées réputés effectuent une sélection drastique sur les étudiants en fin de 1re année du cycle — la classe de « Sup » par exemple — en limitant les passages en 2de année du cycle, au sein de leur établissement : ils ne gardent que les étudiants pour lesquels ils pensent que la réussite aux concours est très probable.
De cette manière, le taux de réussite enregistré par ces lycées devient très élevé voire proche de 100 %, ce qui assure de conserver une cote élevée dans les classements publiés[réf. nécessaire].
Homonymie
- Lorsque les écoles de commerce ou les écoles d'ingénieurs ont des cursus de 5 ans, on parle de « classe préparatoire intégrée », bien que le mode d'encadrement soit différent de celui des CPGE (presque absence de colles notamment dans beaucoup de cas; sélection concentrée sur le moment de l'entrée dans l'école; admission d'un nombre d'étudiants correspondant au nombre de places).
- Il existe aussi dans des lycées des classes de préparation au diplôme de comptabilité et de gestion.
- La préparation aux concours des grandes écoles d'art publiques est assurée au sein d'un atelier préparatoire.
- Il existe des préparations aux concours d'entrée pour les instituts de formation en masso-kinésithérapie, pour les instituts de formation en soins infirmiers, pour les études de médecine ou d'orthophonie à l'université et pour d'autres établissement d'enseignement supérieur dans les domaines médicaux et paramédicaux, qui portent également le nom de prépa. Cependant ces préparations sont différentes des classes préparatoire aux grandes écoles (CPGE), notamment dans le nombre d'années d'études, la possibilité ou non de valider des crédits ECTS, l'évaluation sous forme de khôlles, ... etc.
Les CPGE dans la littérature
- N'oubliez pas de vivre de Thibaut de Saint Pol (2004)
Annexes
Articles connexes
- Liste des classes préparatoires aux grandes écoles
- École normale supérieure (France)
- Système éducatif français
- Études supérieures en France
- Grande école
- Ingénieur
- Khôlle
- Réforme Licence-Master-Doctorat
- Taupin
- Argot scolaire
Types de classes préparatoires
- Classes préparatoires scientifiques
- Classes préparatoires littéraires
- Classes préparatoires économiques et commerciales
- Maths sup, Maths spé
- Corniche (classe préparatoire militaire)
Liens externes
- Page des CPGE sur le site officiel du ministère de l'Éducation nationale
- [PDF] Historique des classes préparatoires Exposé de Bruno Belhoste, professeur d'histoire contemporaine à l'université de Paris-X Nanterre lors d'une conférence à l'École normale supérieure donnée à l'occasion du colloque organisé par l'Union des professeurs de spéciales
- Statistiques sur les effectifs d'étudiants inscrits en CPGE depuis 2001
- Base de données ouvertes sur les effectifs d'étudiants inscrits en CPGE depuis 2001
Notes et références
Notes
- 1 2 Ce pôle peut être résumé par ce vocable qui n'a pas un caractère officiel.
- ↑ Une ou plusieurs origines de ce surnom sont rapportées au § Jargon des CPGE scientifiques de l'article Classes préparatoires scientifiques.
- ↑ Les trois voies PT, TSI et TPC sont parfois regroupées sous le nom de « voies » technologiques.
- ↑ Ce surnom a un caractère historique qui date de l'époque des classes de Sup et Spé « agro ».
- ↑ Avant la réforme, la préparation pour les écoles vétérinaires était séparée des préparations « agro » : elle se faisait en une seule année de classe préparatoire, surnommée « veto » ; les élèves se présentaient aux concours une ou deux fois, voire trois fois.
- ↑ La TB est une classe préparatoire destinée aux élèves provenant d'une « filière » technologique.
- ↑ Il existe des établissements qui ne sont pas des lycées— il s'agit donc d’établissements privés — qui proposent des classes préparatoires ; mais l'essentiel des établissements concernés est constitué par des lycées, principalement publics.
Références
- ↑ Classes préparatoires aux grandes écoles, Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
- ↑ Atlas régional, les effectifs d'étudiants
- ↑ Bruno Belhoste, Historique des classes préparatoires Lire en ligne , Colloque Démocratie, classes préparatoires et grandes écoles des 16 et 17 mai 2003 Lire en ligne
- ↑ Historique des classes préparatoires, CEFI
- ↑ Marie-Estelle Le Pech, « Les professeurs des classes préparatoires en grève lundi », in Le Figaro, lundi 9 décembre 2013, page 10.
- ↑ Classes prépas : le mauvais tour de la Cour des mauvais comptes, Laurent Cantamessi, causeur.fr, 3 décembre 2013
- ↑ Peillon « ne reculera pas » face aux professeurs de classes « prépas », lemonde.fr, Le Monde.fr, 4 décembre 2013
- ↑ Peillon repousse la réforme du temps de travail des profs de prépa Le Monde, 12 décembre 2013
- ↑ cf.Origine socio-professionnelle des étudiants français dans les principales filières de l'enseignement supérieur en 2006-2007 dans « Repères et références statistiques - édition 2007 », p. 199.
- ↑ Les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) sur le site du ministère de l'éducation nationale. Consulté le 7 avril 2011.
- ↑ Site du ministère de l'Éducation nationale, Le coût d'une scolarité
- ↑ Rapport no 11 de Observatoire de la Vie Étudiante (2005) - Graphique 1
- ↑ Statistiques 2010 sur le site du SCEI (Service de concours écoles d'ingénieurs). Consulté le 7 avril 2011.
- ↑ Le Dressage des élites. De la maternelle aux grandes écoles, un parcours pour initiés sur Magazine Sciences Humaines. Consulté le 7 avril 2011.
- ↑ Rapport d'information du Sénat concernant la diversité sociale dans les classes préparatoires dans les Grandes Écoles.
- ↑
- ↑ http://journaldesgrandesecoles.com/les-classes-prepa-un-systeme-a-revoir/
- 1 2 Enquête de la CGE sur le devenir des ingénieurs
- ↑ La Dépense par élève ou étudiant en France et dans l'OCDE, site du ministère de l'Éducation nationale. Consulté le 16 août 2012.
- ↑
- ↑ [« Parcours et réussite des inscrits en L1 », Note d’Information, 09.23, novembre 2009 http://media.enseignementsuprecherche.gouv.fr/file/2009/53/0/NI0923_128530.pdf
- ↑ Infoprepa Voir le site d'information de l'Association des professeurs des classes préparatoires économiques et commerciales sur les Classes Préparatoires aux Grandes Écoles économiques et commerciales
- ↑ [PDF]L'argot des prépas, p. 8
- ↑ CPGE économiques et commerciales : les différentes voies, site du Ministère de l'Enseignement supérieur. Consulté le 7 avril 2011.
- ↑ Les journaux réalisant ces classements ne prennent parfois pas en compte des écoles qu'ils jugent trop peu importantes, comme c'est le cas de la plupart des écoles de la banque « G2E » pour les classes préparatoires BCPST.
- ↑ Palmarès : le classement 2011 des prépas sur L'Étudiant. Consulté le 7 avril 2011.
Décret n° 94-1015 du 23 novembre 1994
- décret n°94-1015 du 23 novembre 1994 relatif à l'organisation et au fonctionnement des classes préparatoires aux grandes écoles organisées dans les lycées relevant des ministres chargés de l'éducation, de l'agriculture et des armées
- ↑ Article 3 du décret n° 94-1015.
- ↑ Article 5 du décret n° 94-1015.
- ↑ Article 8 du décret n° 94-1015.
- ↑ Article 2 du décret n° 94-1015.
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