Grande école
Une grande école est, selon le ministère de l'Éducation nationale français, un « établissement d’enseignement supérieur qui recrute ses élèves par concours et assure des formations de haut niveau »[1] et se trouve sous la tutelle d'un ministère[1]. Ce concours est à l'origine celui qui est exigé par le principe d'égalité d'accès des citoyens aux dignités, places et emplois publics posé par l'article VI. de Déclaration des droits du citoyen de 1789 « selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents ». Contrairement aux classes préparatoires (CPGE) qui relèvent en grande partie de la tutelle du ministère de l'Éducation nationale, la plupart des grandes écoles publiques dépendent des autres ministères (Agriculture, Culture, Défense, Équipement, Industrie, Justice, Santé, Premier ministre…).
Les premières grandes écoles ont été créées par l'État au milieu du XVIIIe siècle, dans le but de fournir les cadres techniques et militaires des grands corps de l'État : les Forces armées françaises, le corps des Mines, des Télécommunications, des Eaux et des forêts, de l'Administration centrale, des Ponts et chaussées, de l'Agriculture, des Ports et arsenaux, de la Science vétérinaire, de l'Enseignement, etc. De fait, ce sont ces huit anciennes écoles supérieures réorganisées à partir de la Convention et dont les places étaient offertes au concours public, que l'on appelait traditionnellement grandes écoles : Polytechnique, Ponts et chaussées, Mines, Saint-Cyr, Navale, Normales supérieures, Agro, Vétérinaire. À cette liste ont été ajoutées au XIXe siècle des écoles publiques comme l'École d'arts et métiers, Télécom ParisTech, ou privées, comme l'École centrale des arts et manufactures.
La qualité de la formation dans les grandes écoles françaises a fait que cette appellation est devenue très prestigieuse, mais son usage n'est pas réglementé. Le titre d'ingénieur diplômé par l'État est garanti par la commission des titres d'ingénieur créée par la loi du 10 juillet 1934. Pour les établissements supérieurs de commerce et de gestion, les titres sont reconnus par la commission d’évaluation des formations et diplômes de gestion créée en 2001. Les écoles peuvent être reconnues par l'État par l'intermédiaire de l'agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur.
Une association, appelée Conférence des grandes écoles, a été créée en 1973, dans le but de promouvoir la notoriété de ses membres et d'augmenter leur nombre (actuellement 226). Ceux-ci sont des établissements d'enseignement supérieurs de toutes sortes, d'ingénieur, d'enseignement, de commerce, d'art, de technologie, de communication, publics ou privés, français ou étrangers.
Ces écoles sont très bien perçues en France mais aussi à l'international par les plus grandes entreprises mondiales ou nationales.
Le système des grandes écoles est adopté par d'autres pays francophones, notamment le Maroc et la Tunisie.
Histoire
Avant la Révolution française
L'une des premières mentions du vocable « grande école » remonte à la Renaissance, notamment à l'université d'Orléans où les « grandes écoles de France »[2] sont des bâtiments de cours universitaires construits à partir de 1498[3] et détruits en 1824[4]. Au XVe siècle, le vocable « grande école » n'est pas corrélé avec les domaines de l'ingénierie et du commerce, tout comme les écoles non-universitaires telles que le Collegium Trilingue créé en 1517 à Louvain et le collège royal créé en 1530 à Paris. C'est à la fin de l'époque moderne qu'est effectuée cette association.
- La première et la plus ancienne des écoles d'ingénieur de France, créée par Charles IX, est l'École d'hydrographie de Marseille :
- 1571 : École royale d'hydrographie des Accoules (Marseille) (École nationale supérieure maritime, ancienne ENMM),
- 1666 : l'École royale d'hydrographie du Havre,
- 1672 : l'École royale d'hydrographie de Nantes,
- 1673 : l'École royale d'hydrographie de Saint-Malo.
- La première école d'officiers d'artillerie fut créée par Louis XIV en 1679 à Douai, jouxtant l'université de Douai[5].
- L'école militaire à Paris est créée en 1748. Des écoles spéciales, se sont développées dans diverses villes de province au cours du XVIIIe siècle pour fournir le personnel des différents corps: Artillerie, Génie, etc.
Création des premiers concours scientifiques pour l'entrée dans les corps techniques militaires (Génie, Artillerie, Marine) avec la création d'écoles de formation des officiers techniques et des ingénieurs de l'État :
- 1741 : École des ingénieurs-constructeurs des vaisseaux royaux (ENSTA ParisTech) ,
- 1747 : École royale des ponts et chaussées (École des Ponts ParisTech),
- 1748 : École royale du génie de Mézières,
- 1761 : École royale vétérinaire créée à Lyon par Claude Bourgelat,
- 1765 : École royale vétérinaire d'Alfort.
- 1780 : L'École d'Arts et Métiers (Arts et Métiers ParisTech) est fondée par le duc de La Rochefoucauld. Elle ouvre la voie à la création d'écoles royales militaires pour nobles boursiers préparant l'entrée dans les corps techniques militaires.
- 1783 : École des mines de Paris.
L'École normale, future École normale supérieure, quant à elle, remonte à celle créée au collège de Louis le Grand après la suppression de l'Ordre des Jésuites sous Louis XV en s'inspirant de l'expérience des écoles normales germaniques (Normalschulen), établies à l'époque de Marie-Thérèse et de Joseph II[6].
La Ire République et l'Empire
Certains des grands acteurs de la Révolution française tels Napoléon Bonaparte (école de Brienne), Condorcet, Lazare Carnot (école du génie de Mézières) en sont issus. Ce dernier avec Gaspard Monge, un mathématicien, a créé en 1794 l'École polytechnique, presqu'en même temps qu'était créée l'École normale de l'an III par Lakanal. Dans la même logique, les anciennes facultés de médecine et de droit seront rétablies comme des école de droit et École de médecine, indépendantes de l'université.
En 1794 : création de trois grandes écoles[7] :
- l'École centrale des travaux publics, rebaptisée École polytechnique en 1795,
- l'École normale, rebaptisée École normale supérieure en 1845,
- le Conservatoire national des arts et métiers (CNAM).
Antoine-François Fourcroy, dans son Rapport fait à la Convention sur l’organisation des écoles destinées aux divers services publics du 30 vendémiaire an IV, définit la doctrine de l’École spéciale qui pour Thuillier[8] vaudra aussi pour tous les projets d’ENA jusqu’en 1945 : « il est nécessaire que les sujets admis dans ces écoles y soient dans un nombre correspondant au besoin du service, qu’ils se consacrent dès leur entrée dans cette carrière à servir l’État ».
La loi qui organise les écoles de services publics du 30 vendémiaire an IV en fixe la liste suivante :
- École polytechnique
- Conservatoire national des arts et métiers
- École d'artillerie
- École des ingénieurs militaires
- École nationale des ponts et chaussées
- École nationale supérieure des mines de Paris
- École du génie maritime, école de l'armement, école des poudres et munitions
- École des géographes
- Écoles de marine (école navale)
- École des ingénieurs de vaisseaux (qui deviendra l'École nationale supérieure du génie maritime, puis sera incorporée dans l'(École nationale supérieure de techniques avancées)
- Écoles de navigation (anciennes Écoles d'Hydrographie création en 1571 par Charles IX qui deviendra l'École nationale supérieure maritime en 2010 (ancienne École Nationale de la Marine Marchande) )
La loi Daunou sur l'organisation de l'instruction publique du 3 brumaire de l'an IV établit, outre les écoles primaires et les écoles centrales, des écoles spéciales destinées à l'étude de :
- l'astronomie
- la géométrie et la mécanique
- l'histoire naturelle
- la médecine
- l'art vétérinaire
- l'économie rurale
- les antiquités
- les sciences politiques
- la peinture, la sculpture et l'architecture
- la musique
ainsi que des écoles pour les sourds-muets et pour les aveugles-nés.
Seules les écoles de santé et les écoles d'économie rurale vétérinaire seront créées. Une École spéciale des langues orientales est également créée[réf. nécessaire].
L'École polytechnique organise le recrutement par concours et la formation préalable des ingénieurs de l'État, en amont des écoles d'applications (École des ponts et chaussées, École des mines, École du génie et de l'artillerie de Metz, École de la marine, École du génie maritime, École spéciale de géographie et de topographie).
La loi générale sur l'instruction publique du 11 floréal de l'an X crée les lycées, maintient les écoles spéciales existantes et institue :
- dix écoles de droit,
- trois nouvelles écoles de médecine,
- quatre écoles d'histoire naturelle, de physique et de chimie,
- deux écoles spéciales pour les arts mécaniques et chimiques,
- une école de mathématiques transcendantes,
- une école spéciale de géographie, d'histoire et d'économie publique,
- une quatrième école des arts du dessin.
Elle crée également :
- l'école spéciale militaire, implantée en premier lieu dans le château de Fontainebleau, sous la protection directe de l'Empereur qui tenait à garder un œil particulier sur les futurs officiers de l'Empire. Cette Grande école prestigieuse sera ensuite déplacée à Saint Cyr, dans les bâtiments construits pour l'ancien collège de filles créé par Madame de Maintenon.
« Lorsque les élèves auront fini leurs six années d'études dans les lycées, leur application et leurs progrès trouveront, au premier terme de leurs travaux, une nouvelle carrière d'espérance et de succès. Deux dixièmes d'entre eux seront placés dans les diverses écoles spéciales, où ils continueront d'être instruits et entretenus aux frais du trésor public, de manière à acquérir avec gloire un état et une existence assurés dans la république. Jamais avantage plus grand n'a été offert à la jeunesse studieuse. La bonne conduite, l'attachement à leurs devoirs, les études fructueuses, conduiront ceux des élèves qui se seront le plus distingués, à puiser dans les sciences ou dans les arts libéraux les moyens de parvenir à une profession honorable. Jurisprudence, médecine, mathématiques, physique, art militaire, manufacture, diplomatie, administration, astronomie, commerce, peinture, architecture, toutes les routes du savoir et des talens qui rendent les hommes chers et utiles à leurs semblables, leur seront ouvertes. Ceux qui ne passeront pas par ce genre de concours dans les écoles spéciales, pourront se destiner, par une étude particulière des mathématiques, aux écoles de services publics, et s'ouvrir ainsi une autre carrière non moins glorieuse et non moins avantageuse dans le génie, l'artillerie, la marine, les ponts et chaussées, les mines et la géographie. » (Extrait du discours prononcé au corps législatif par Antoine-François Fourcroy, orateur du gouvernement, sur le projet de loi)
L'arrêté des consuls de la république du 12 vendémiaire de l'an XI réunit les écoles d'artillerie et du génie pour former une école commune aux deux armes nommé École d'artillerie et du génie et établie à Metz. L'admission se fait sur examen parmi les élèves de l'École polytechnique. La loi du 21 germinal de l'an XI établit 6 écoles de pharmacie.
La loi du 10 mai 1806, relative à la formation d'une Université impériale et le décret du 17 mars 1808 fixant son organisation remettent en cause le développement des écoles spéciales au profit de la mise en place d'un système universitaire centralisé organisé selon les trois grades des anciennes universités (baccalauréat, licence, doctorat), déjà rétabli dans les écoles de droit. Les écoles de droit et de médecine sont transformées en facultés alors que les écoles de services publics restent en dehors de l'Université.
Restauration
- 1816 : Création de l'École nationale supérieure des mines de Saint-Étienne (dite École de Mineurs)
- 1818 : Création du concours d'entrée à l'École normale, différencié pour la section des lettres et pour la section des sciences
- 1819 : L'ordonnance du 25 novembre 1819 ajoute au Conservatoire national des arts et métiers des attributions d'école de formation aux sciences appliquées et définit trois cours publics et gratuits associés à une chaire de mécanique attribuée à Charles Dupin, une chaire de chimie dans leur applications aux arts industriels attribuée à Louis Jacques Thénard, une chaire d'économie industrielle attribuée à Jean-Baptiste Say
- 1819 : Création de l'École supérieure de commerce de Paris.
- 1821 : Création de l'École nationale des chartes
- 1824 : Création de l'École royale des eaux et forêts (dite École forestière), qui deviendra par la suite l'École Nationale des Eaux et Forêts, école d'application ouverte aux agronomes et polytechniciens notamment, de cadre militaire formant les officiers des Eaux et Forêts
- 1826 : Création de l'Institution royale agronomique de Grignon (AgroParisTech)
- 1827 : Création de l'École navale.
- 1829 : Création de l'École centrale des arts et manufactures pour former des ingénieurs civils
Monarchie de Juillet
- 1843 : Création de l'École nationale supérieure des mines d'Alès (ENSMA)
Seconde République
- 1848 : Création de l'Institut national agronomique (INA, aujourd'hui AgroParisTech) installé à Versailles. Il fut supprimé en 1852 puis reconstitué en 1876 à Paris.
Second Empire
- 1854 : Création de l'École des arts industriels et des mines de Lille qui deviendra l'Institut industriel du Nord puis l'École centrale de Lille.
- 1857 : Création de l'École centrale lyonnaise pour l'Industrie et le Commerce qui deviendra l'École centrale de Lyon.
- Ouvertures des écoles de formation des ingénieurs de l'État (Mines, Ponts) aux élèves externes (diplômes d'ingénieur civil en 1816[9] pour l'École des mines, en 1851 pour l'École des Ponts), création de nouveaux concours d'entrée.
- Le baccalauréat est rendu obligatoire pour l'inscription au concours d'entrée à l'X.
- 1865 : Création de l'École centrale d'architecture, devenue École spéciale d'architecture.
- 1866 : Le lycée Saint-Louis crée différentes divisions préparant aux écoles suivantes :
- École polytechnique,
- École normale supérieure (sciences),
- École centrale,
- École forestière,
- Saint Cyr,
- auxquelles s'adjoint en 1885 une division préparant au concours d'entrée de l'École navale.
- 1868 : Création de l'École pratique des hautes études (EPHE).
Troisième République
- 1871 : Création de l'École libre des sciences politiques, devenue Institut d'études politiques de Paris (Sciences Po).
- 1871 : Création de la Rouen Business School, devenue Neoma Business School.
- Création d'écoles de commerce au Havre (1871) et à Lille (1872), Lyon (1872), Marseille (1872), Bordeaux (1874).
- 1875 : Loi sur l'enseignement supérieur libre. Création des Classes préparatoires littéraires (classe de rhétorique supérieure).
- 1876 : Réouverture de l'Institut national agronomique (INA, aujourd'hui AgroParisTech) à Paris; installé initialement à Versailles, il avait été supprimé en 1852.
- 1878 : Création de l'École Supérieure de Télégraphie, qui deviendra l'École Supérieure des Postes & Télégraphes puis l'École nationale supérieure des télécommunications (Télécom ParisTech).
- 1878 : Création de l'École nationale supérieure des mines de Douai (ENSMD).
- 1881 : Création de l'École des Hautes études commerciales de Paris (HEC).
- 1882 : Création de l'École Supérieure de Physique et de Chimie Industrielles de la Ville de Paris (ESPCI ParisTech).
- 1882 : Création de l'École du Louvre par le ministre de l'Instruction publique et des Beaux-arts Jules Ferry et le président de l'Union centrale des arts décoratifs Antonin Proust.
- 1890 : Création d'un concours commun d'admission aux écoles d'agronomie.
- 1891 : Création de l'École d'ingénieurs de Marseille qui deviendra l'École supérieure d'ingénieurs de Marseille (école fondatrice de l'École centrale de Marseille).
- 1891 : Création de l’École des travaux publics au quartier latin qui deviendra par la suite l'École spéciale des travaux publics, du bâtiment et de l'industrie (ESTP).
- 1894 : Création de l'École supérieure d'électricité (Supélec).
- 1896 : Création du laboratoire de chimie pratique et industrielle qui deviendra l'École nationale supérieure de chimie de Paris (ENSCP).
- 1897 : Création de l'École supérieure de commerce de Montpellier (aujourd'hui Montpellier Business School).
- 1898 : École nationale des eaux et forêts
- 1900 : Création de l'École catholique d'arts et métiers (ECAM).
- 1900 : Création de l'École supérieure de commerce de Nantes (aujourd'hui Audencia Nantes).
- 1900 : Création de l'École nationale supérieure d'électricité et de mécanique (ENSEM Nancy).
- 1902 : Création de l'École nationale supérieure de chronométrie et de micromécanique devenue École nationale supérieure de mécanique et des microtechniques (ENSMM Besançon).
- 1903 : Création de l'École supérieure de commerce de Toulouse (aujourd'hui Toulouse Business School).
- 1904 : Création de l'École Breguet qui deviendra par la suite l'École supérieure d'ingénieurs en électronique et électrotechnique (ESIEE).
- 1905 : Création de l'Institut commercial de Nancy (ICN) devenue en 2005 ICN business school.
- 1905 : Création de l'École spéciale de mécanique et d'électricité par Joachim Sudria (ESME Sudria).
- 1906 : Création de HEC Nord qui deviendra l'École des hautes études commerciales du Nord (EDHEC) en 1951.
- 1907 : L’Institut Sainte-Geneviève fonde l’Institut des sciences économiques et commerciales, devenue l'École supérieure des sciences économiques et commerciales (ESSEC) en 1912.
- 1907 : Création du titre d'ingénieur arts et métiers, le brevet des arts et métiers est équivalent au bac, les diplômés des arts et métiers peuvent intégrer l'École centrale ou l'École supérieure d'électricité après un an de Mathématiques spéciales.
- 1907 : Création des classes de mathématiques spéciales préparatoires (Mathématiques supérieures).
- 1907 : Création du cours municipal d’électricité industrielle à Toulouse, qui deviendra par la suite l'École nationale supérieure d'électrotechnique, d'électronique, d'informatique, d'hydraulique et des télécommunications (ENSEEIHT).
- 1909 : Création à Paris de l'École nationale supérieure de l'aéronautique et de l'espace (SUPAERO) par le colonel Roche.
- 1912 : Création à Paris de l'École normale de l'enseignement technique qui deviendra par la suite l'École normale supérieure de Cachan (ENS Cachan).
- 1917 : Création de l'Institut d'optique théorique et appliquée (Institut d'optique ParisTech).
- 1919 : Création de l'École de la rue de la Lune, devenue École centrale de TSF puis École centrale d'électronique (ECE Paris).
- 1922 : Création de l'Institut de statistique de l'université de Paris par Émile Borel.
- 1925 : Création de l'École supérieure des techniques aéronautiques et de construction automobile (ESTACA).
- 1928 : Création de la Reims Management School, devenue Neoma Business School.
- 1930 : Création par décret de l’Institut de science financière et d'assurances à Lyon afin de former les Actuaires nécessaire aux compagnies d'Assurances.
- 1941 : Création de l’École nationale des sciences géographiques (ENSG-Géomatique).
IVe et Ve République
- 1945 : École nationale supérieure d'ingénieurs de constructions aéronautiques (ENSICA)
- 1945 : École nationale d'administration (ENA)
- 1945 : École des hautes études en santé publique (EHESP)
- 1947 : École des hautes études en sciences sociales (EHESS)
- 1948 : École nationale de la météorologie (ENM)
- 1949 : École nationale de l'aviation civile (ENAC)
- 1954 : École nationale des travaux publics de l'État (ENTPE)
- 1957 : Institut national des sciences appliquées (INSA)
- 1958 : École nationale de la magistrature (ENM)
- 1959 : École des Ingénieurs de la Ville de Paris (EIVP)
- 1960 : École nationale supérieure d’informatique et de mathématiques appliquées (ENSIMAG)
- 1960 : École nationale supérieure de sécurité sociale (EN3S)
- 1963 : École nationale supérieure de bibliothécaires (ENSB), devenue École nationale supérieure des sciences de l'information et des bibliothèques (ENSSIB)
- 1968 : École nationale supérieure d'informatique pour l'industrie et l'entreprise (ENSIIE)
- 1968 : Institut supérieur d'agriculture et d'agroalimentaire Rhône-Alpes (ISARA-Lyon)
- 1969 : Institut national polytechnique de Grenoble, Institut national polytechnique de Lorraine et Institut national polytechnique de Toulouse
- 1979 : Télécom SudParis (anciennement Institut National des Télécommunications) (TSP)
- 1984 : Grenoble École de management (GEM)
- 1990 : École nationale supérieure de génie industriel (ENSGI)
- 1998 : Institut national des études territoriales (INET)
Dénombrement
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En 1888, selon l'ouvrage collectif de Louis Rousselet, Nos grandes écoles militaires et civiles, publié chez Hachette en 1888, il y avait à cette époque neuf grandes écoles: l'École navale, l'École spéciale militaire de saint-Cyr, l'École polytechnique, l'École centrale des arts et manufactures, l'École des Beaux-Arts, l'École de médecine, l'École de droit, l'École normale supérieure et l'École forestière.
En 1894, selon Georges Paulet[10], le nombre d'élèves dans les six écoles françaises décernant des diplômes d'ingénieurs est le suivant : École supérieure des mines = 187 ; École des mines de Saint-Étienne = 75 ; École des ponts et chaussées < 100 ; École centrale des arts et manufactures = 692 ; Institut industriel du Nord = 235 ; École centrale Lyonnaise = 60.
Typologie des grandes écoles
Il n'existe pas de liste officielle des grandes écoles. La définition qu'en donne le ministère de l'Éducation nationale dans l'Arrêté du 27 août 1992 relatif à la terminologie de l'éducation est très large : « Établissement d’enseignement supérieur qui recrute ses élèves par concours et assure des formations de haut niveau[1]. »
Le fait est que, si l'Éducation nationale assure la tutelle des classes préparatoires à toutes les grandes écoles, celles-ci sont toujours sous la tutelle d'autres ministères dont elles forment les cadres, sauf une ou deux exceptions comme les ENS ou l'École des chartes. C'est pour cette raison que, en dehors des textes législatifs et réglementaires qui évoquent les « classes préparatoires aux grandes écoles », l'expression grande école n'est pas employée dans le code de l'éducation, le ministère de l'Éducation nationale préférant employer l'expression plus générale d'« écoles supérieures » pour désigner tous les établissements d'enseignement supérieur qui ne sont pas des universités ou des formations en alternance[11].
Écoles préparant à la haute fonction publique
Comme le montre leur histoire, l'expression grande école désigne traditionnellement un petit nombre d'écoles de la fonction publique de haut niveau destinées à former et à recruter par un concours national public les hauts fonctionnaires membres des grands corps de l'État[réf. nécessaire]. En parallèle, la formation est ouverte le plus souvent à des étudiants « civils », n'étant pas sous contrat de fonctionnaire. On compte notamment parmi ces écoles :
- l'École nationale d'administration (ENA)
- les écoles normales supérieures (ENS)
- École polytechnique[12] (X),
- École des mines de Paris
- École nationale des ponts et chaussées
- École nationale de la statistique et de l'administration économique (ENSAE)
- Agro Paris Tech ex Institut national agronomique (Agro)
Écoles préparant aux fonctions commerciales et de management
Les principales écoles supérieures de commerce[14] recrutent après concours pour leur programme « Grande École », soit après une classe préparatoire, soit en admission parallèle. Elles se distinguent très nettement dans les classements internationaux, notamment dans celui du Financial Times, où 2 écoles françaises figurent dans le top 10 (et 6 dans le top 20) en Europe en 2014[15].
On trouve parmi celles-ci :
- Audencia Nantes
- EDHEC Business School
- EM Grenoble
- EM Lyon Business School
- EM Normandie
- EM Strasbourg Business School
- ESC Dijon Bourgogne
- ESC La Rochelle
- ESC Rennes School of Business
- ESCP Europe
- ESSEC
- France Business School
- Groupe ESC Pau
- Groupe ESC Troyes
- Groupe Sup de Co Montpellier Business School
- HEC Paris
- ICN Business School
- INSEEC
- ISC Paris
- Kedge Business School
- NEOMA Business School
- SKEMA Business School
- Télécom École de Management
- Toulouse Business School
- Université Paris-Dauphine
D'autres écoles de commerce, également membres de la Conférence des grandes écoles, recrutent directement après le baccalauréat ou grâce aux admissions parallèles. On trouve parmi celles-ci :
- École des dirigeants et créateurs d'entreprise
- Université Paris-Dauphine (avec au bac mention bien ou très bien, sinon il faut suivre un cursus en classe préparatoire ou en admission parallèle)
- École supérieure du commerce extérieur
- École supérieure pour le développement économique et social
- ESG Management School
- ESSCA School of Management
- ESIEE Management
- IÉSEG School of Management
- Institut supérieur de gestion
- Novancia
Une association professionnelle loi 1901, nommée Conférence des grandes écoles, regroupant aujourd'hui environ 230 écoles supérieures, a été créée pour faire la promotion de l'idée de grande école, ainsi qu'un diplôme de mastère spécialisé, le MS (déposé comme une marque commerciale).
Critiques et remise en cause
L'enseignement supérieur français se caractérise par l'existence de structures d'enseignement supérieur en dehors des universités ; cette spécificité est l'objet de critiques multiples de la part de certains universitaires et spécialistes de l'Éducation nationale. Au contraire des universités[note 1], les grandes écoles sont généralement estimées être la formation « naturelle » des élites politiques, administratives et économiques en France[16],[17].
La critique la plus fréquente adressée aux Grandes Écoles est celle d'être un outil de reproduction sociale[18]. Selon les journalistes Thomas Lebègue et Emmanuelle Walter, auteurs de Grandes écoles, la fin d'une exception française[19], elles créent une micro-élite, « qui se serre les coudes à la tête des grandes entreprises et ne s’ouvre pas aux talents extérieurs ni ne se remet en cause ». Ils considèrent cette endogamie comme un non-sens économique, qu'ils accusent de constituer une réseaucratie[19]. Raymond Aron, dans les années 1960 déplorait déjà que les grandes écoles soient l’un des symboles de l’endogamie sociale et de l’homogénéité culturelle si caractéristiques des classes dirigeantes françaises[20]. La plupart des grandes écoles sont publiques et quasiment gratuites alors qu'elles accueillent un public socialement privilégié. Selon Thomas Lebègue et Emmanuelle Walter cela constitue une « redistribution à l’envers »[19].
Les grandes écoles ouvrent les concours aux étudiantes à partir du début du XXe siècle (les ESC à partir de 1915[21], Supélec en 1918), mais la féminisation reste faible jusqu'aux années 1970, moment où les dernières écoles d'ingénieurs ouvrent leurs portes (comme Polytechnique en 1972). Si la parité est atteinte dans les années 1990 pour les écoles de commerce[22], elle reste un objectif lointain pour les écoles d'ingénieur, où la proportion d'étudiantes varie fortement selon les domaines de spécialisation, avec un minimum à 12 % en 2011[23].
À ces critiques, les grandes écoles répondent qu'elles ont considérablement modifié leur recrutement ces dernières années avec près d'un quart de boursiers et que seulement 38,5 % des étudiants les intégrant sont aujourd'hui issus de classes préparatoires. Dans le détail, la plus grande part (plus de 45 %) les a intégrées par la voie des admissions parallèles et 17,3 % après le bac. Ainsi, en quelques années, on est passé d’un système prépa + grandes écoles à un éventail de possibilités pour intégrer ces dernières qui va du BTS (5,5 % des entrants) au master universitaire 1 (5,6 %) en passant par le DUT (10,6 %) ou encore la licence 3 (5,6 %)[24][réf. incomplète].
Influences dans la culture française et mondiale
Les écoles les plus renommées forment les élites de la nation: les grandes écoles forment seulement 0,9 % (4 500 étudiants sur 500 000) environ d'étudiants dans les études supérieures, et en diplôment moins de 4 000 par an. Ces douzaines d'écoles, que les Français prônent comme étant généralistes et interdisciplinaires, ont produit la plupart des meilleurs fonctionnaires, politiques, scientifiques et économistes de France.
- Le top 12 des écoles d'ingénieurs n'ont seulement admis qu'un total de 2 100 étudiants en 2009. Les étudiants du top 8 d'écoles d'ingénieur ( Centrale Paris, ENSTA ParisTech, Mines ParisTech, Polytechnique, Ponts ParisTech, Supaéro, Supélec, Télécom ParisTech ) sont communément appelés "ingénieurs A" ou les "Élites de la France" puisqu'ils ont assimilé des méthodes de travail rapides en classes prépa, ont passé les concours les plus compétitifs du continent et ont été formés dans un cursus de grande école choisi (ou non) par l'étudiant. Finalement, la France se place seconde dans le monde en études supérieures dans les domaines des mathématiques derrière les États-Unis d'Amérique[25].
- Les meilleures écoles économiques - aujourd'hui nommées Grandes Écoles de Management - (HEC, ESSEC, EMLYON, ESCP, EDHEC) sont parmi les plus renommées en Europe, en effet dans un classement publié par le Financial Times et Forbes, ces 5 écoles de commerces se sont hissées dans le top 10 européen[26] dans le domaine.
- L'École polytechnique (aussi connue sous le nom de l'X) offre l'admission à ses fameux polytechniciens (ou les X) à 400 étudiants français et 100 internationaux.
- Sciences Po Paris a admis autour de 1 200 étudiants dans sa promo de 2009. Science Po Paris est aussi classée comme étant l'école de politique et de sciences humaines à produire le plus de millionnaires légaux en Europe[27].
- l'Université Paris Dauphine est la seule grande école à être aussi Université. Le ratio de sélectivité des nouveaux étudiants est de 11,9 % (2013)[28].
- École normales Paris (Ulm), Cachan et Lyon offrent seulement 340 places au total sur plusieurs milliers de candidats.
Un total de 5 250 étudiants ont été admis dans les grandes écoles les plus prestigieuses en 2009, à peu près comme en 2008. Ce total représente moins de 1% des 500,000 étudiants diplômés chaque année en France.
En 2014, le taux d'admission post-CPGE scientifique dans les meilleures écoles d'ingénieur ( 3 ENS (Ulm, Lyon, Cachan), Centrale Paris, Centrale Lyon, ENSTA ParisTech, Mines ParisTech, Polytechnique, Ponts ParisTech, Supaéro, Supélec, Télécom ParisTech ) est de 16,4% en MP et 12.9% en PC
L'admissibilité dépend toutefois de la filière choisie en CPGE mais aussi du lycée dans lequel les concours ont été préparés. En effet, la première prépa en France offre 85% de chances à ses élèves de rejoindre une top ingénieur, tandis que 80% des classes prépas en France sont au niveau du 0,00%. Cependant, si l'on prend en compte le top 5 des CPGE et si vous intégrez en seconde année MP* ou PC*, vous aurez 87,5% de chances de rentrer dans le top 5 ingénieur en 3/2 (du premier coup) et autour de 90% en 5/2 (du second et dernier coup). Il est donc essentiel d'obtenir de bons résultats et appréciations dans un Lycée côté.
95% des étudiants sortant du top 5 ingénieur ou top 5 commercial trouvent un emploi après deux mois de recherche, en sachant que 30% ont des offres d'emplois à la sortie. 91% de ses étudiants sont rémunérés plus de 70 000 euros par an après 3 ou 4 années dans la même entreprise.
Voir aussi
Articles connexes
- Études supérieures en France
- Enseignement supérieur privé en France
- Sociologie des grandes écoles
Liens externes
- Liste et catégorisation des grandes écoles sur le site du ministère de l'éducation nationale
- Histoire de la naissance des grandes écoles, sur le site de l'Observatoire Boivigny
Notes et références
Notes
- ↑ Bien que récemment, l'Université Paris-Dauphine puisse être comptée dans ce système de formation des élites
Références
- 1 2 3 Arrêté du 27 août 1992 relatif à la terminologie de l'éducation.
- ↑ Conseil général du Loiret, 700 ans d'université à Orléans, Orléans, Conseil général du Loiret, 2006, page 15
- ↑ Eugène Lefèvre-Pontalis, Eugène Jarry, La Cathédrale romane d'Orléans, d'après les fouilles de 1890 et des dessins inédits, (notice BnF no FRBNF341254433)
- ↑ Eugène Jarry, Les écoles de l'Université d'Orléans, leur topographie, société archéologique et historique de l'Orléanais
- ↑ Claude Marion, Chronologie des machines de guerre et de l'artillerie: depuis Charlemagne jusqu'à Charles X, Quinquenpoix, (lire en ligne), p. 23
- ↑ René Grevet, L'Avènement de l'école contemporaine, Lille, 2001
- ↑ Écoles de l'an III
- ↑ Thuillier, 1983, p.30
- ↑ "En 1816, l'Ordonnance Impériale institue désormais deux catégories d'élèves bien distinctes : aux élèves-Ingénieurs destinés au recrutement du corps de Mines viennent s'adjoindre ceux que l'on appelle alors des "élèves externes"
- ↑ Georges Paulet, Annuaire de l'enseignement commercial et industriel, Paris, Berger Lavrault, (présentation en ligne, lire en ligne)
- ↑ « L'enseignement supérieur (...) Niveaux d'enseignement. Les formations longues. Il existe en France deux grands types d'établissements permettant de suivre des études supérieures longues : les universités et les écoles spécialisées. Les universités. Les universités françaises sont des établissements publics. (...) Les écoles supérieures. Les écoles supérieures sont des établissements sélectifs publics ou privés dont l'enseignement prépare à des pratiques professionnelles spécialisées, par exemple dans les domaines des sciences de l'ingénieur, de l'architecture, du commerce et de la gestion, ou encore de la traduction, de l'interprétariat, du journalisme. (...) » Site du Ministère de l'Éducation nationale français
- ↑ Cité comme exemple : V° Grande école. , n. f. Domaine : Éducation/ Enseignement supérieur et recherche. Définition : Établissement d’enseignement supérieur qui recrute ses élèves par concours et assure des formations de haut niveau. Note : La tutelle d’une grande école est assurée par un ministère qui n' est pas obligatoirement l’Éducation nationale. On citera par exemple l’École polytechnique sous la tutelle du ministère de la Défense, l’École nationale du génie rural, des eaux et des forêts sous la tutelle du ministère de l’Agriculture et de la Forêt, etc.Arrêté du 27 août 1992 relatif à la terminologie de l'éducation.
- ↑ http://www.lepoint.fr/palmares/grandes-ecoles/grade-de-masters.php
- ↑ « Les écoles par formation - Manager »
- ↑ http://rankings.ft.com/businessschoolrankings/european-business-school-rankings-2014
- ↑ Monique de Saint Martin, « Les recherches sociologiques sur les grandes écoles : de la reproduction à la recherche de justice », Éducation et sociétés 1/2008 (n° 21), p. 95-103. lire en ligne sur Cairn.info
- ↑ Valérie Albouy et Thomas Wanecq, Les inégalités sociales d’accès aux grandes écoles (2003), INSEE
- ↑ Karrer Florent, Grandes Écoles: le système de production de l'élite française à l'heure du néolibéralisme, Université lumière Lyon 2 - Institut d'Études Politiques de Lyon
- 1 2 3 Grandes écoles, la fin d'une exception française, Thomas Lebègue et Emmanuelle Walter, édition Calman Levy, 2008. Présentation sur Google Book. Morceaux choisis sur www.boivigny.com
- ↑ Sciences Po, ou la crise de l'élitisme français sur le site du journal Atlantico
- ↑ Marianne Thivend, « Les filles dans les écoles supérieures de commerce en France pendant l’entre-deux-guerres », Travail, genre et sociétés, vol. 2, no 26, (lire en ligne)
- ↑ Marianne Blanchard, « Quand féminisation rime avec légitimation : les écoles supérieures de commerce, du début des années 1960 au début des années 1990 », Histoire de l’éducation, vol. 4, no 136, (lire en ligne).
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- ↑ Enquête publiée par la Conférence des grandes écoles en 2012 sur « Les voies d’accès aux Grandes Écoles de la CGE : diversité des origines et des profils »
- ↑ http://www.lemonde.fr/sciences/article/2014/08/13/artur-avila-nouveau-francais-laureat-de-la-medaille-fields_4470712_1650684.html
- ↑ http://rankings.ft.com/businessschoolrankings/masters-in-finance-pre-experience-2014
- ↑ http://www.meltycampus.fr/ces-20-facs-qui-produisent-le-plus-de-millionnaires-a225845.html
- ↑ http://www.letudiant.fr/etudes/fac/quelle-est-la-vraie-selection-a-lentree-de-dauphine-19310.html
Bibliographie
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- Gilles Lazuech, L’exception française. Le modèle des grandes écoles à l’épreuve de la mondialisation, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 1999.
- Henri Le More, Classes dirigeantes, classes possédantes. Essai sociologique sur l’École des Hautes Études Commerciales, Paris, EHESS, thèse de doctorat, 1976.
- Henri Le More, « L’invention du cadre commercial : 1881-1914 », Sociologie du travail, n°4, 1982, pp. 443-450.
- Philippe Maffre, Les Origines de l’enseignement commercial supérieur en France au XIXe siècle, Paris, université Paris-I, thèse de doctorat, 1983.
- Louis Rousselet, A. Ferrandinus, Nos grandes écoles militaires et civiles, Paris, Hachette, 1888, in-8°. 525 p. (Écoles Navale, militaire de Saint-Cyr, Polytechnique, Centrale, des Beaux-Arts, de Médecine, de Droit, Normale supérieure et Agronomique et forestière).
- Monique de Saint Martin, Mihai Dinu Gheorghiu (dir.), Les écoles de gestion et la formation des élites, Paris, MSH, 1997.
- Pierre Veltz, « Faut-il sauver les grandes écoles ? », Presses de Science Po.
- Michel Villette, « École de l’élite et savoirs ordinaires. L’École supérieure de commerce de Paris en 1990-1992 », in Monique de Saint Martin, Mihai Dinu Gheorghiu (dir.), Les Écoles de gestion et la formation des élites, Paris, MSH, 1997, pp. 140-158.
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