Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours
Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours | |
Repères historiques | |
Fondation | 185 ans 6 mois et 25 jours |
---|---|
Fondateur(s) | Joseph Smith |
Lieu de fondation | Fayette, État de New York États-Unis |
Siège | Salt Lake City, Utah |
Fiche d'identité | |
Église | Mormonisme |
Dirigeant | Thomas S. Monson |
Membres | 15 082 028 |
Localisation | 176 nations ou territoires |
Sur Internet | |
Site internet | www.lds.org |
Pages connexes | www.eglisedejesuschrist.fr |
modifier |
L’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, appelé aussi mormonisme, est une Église chrétienne restaurationniste née dans l'État de New York, aux États-Unis, en 1830 et dont le siège mondial se trouve à Salt Lake City dans l'Utah. Elle est la quatrième plus grande confession chrétienne des États-Unis (6,16 millions de membres)[1]. À l'échelle mondiale, elle revendique plus de 15 millions de membres[2] dont 58 000 en France. Elle se considère comme religion révélée, à l'instar du judaïsme, du christianisme et de l'islam.
Nom de l'Église
L'Église a tout d'abord été appelée Église du Christ, ses membres voyant en elle l'Église rétablie de Jésus-Christ. En 1830, elle est appelée Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, « saints » signifiant « disciples » et « derniers jours », expression utilisée dans le Nouveau Testament[3], faisant une distinction avec l'Église originelle. Finalement, en 1838 Joseph Smith lui donne son nom actuel : Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours. La dénomination des membres de l'Église est « saints des derniers jours » dont la forme abrégée en anglais est LDS (pour Latter-day Saints).
Le surnom « mormon » toléré par les membres de l'Église a pour origine le nom d'un personnage du Livre de Mormon. Dans ce livre, Mormon est un prophète, un chef militaire et un gardien d’annales qui aurait vécu aux environs de 311-385 ap. J.-C. sur le continent américain. Il aurait hérité des vastes annales historiques et spirituelles de son peuple qui vivait dans les Amériques et y aurait ajouté l'histoire de sa propre vie. Il aurait compilé et abrégé les récits des prophètes précédents, gravés sur des plaques d'or, donnant ainsi son nom au Livre et leur surnom à l'Église et ses membres.
Point de vue sur Jésus-Christ
Les saints des derniers jours affirment que Jésus-Christ est le Premier-né du Père en esprit et le Fils unique du Père dans la chair. Qu'il est le Christ ou Messie, c'est-à-dire l'« Oint »[4]. Qu'il est le Dieu de l'Ancien Testament, à savoir Jéhovah[5], préordonné à ce grand appel avant la création du monde. Qu'il a, sous la direction du Père, créé la Terre et tout ce qui s'y trouve. Qu'il est né de Marie à Bethléem, qu'il a mené une vie sans péché et accompli l'Expiation parfaite des péchés de toute l'humanité en versant son sang et en donnant sa vie sur la croix. Qu'il est ressuscité des morts, garantissant ainsi la résurrection finale de toute l'humanité. Que par son expiation et sa résurrection, ceux qui se repentent de leurs péchés et obéissent aux commandements de Dieu peuvent vivre éternellement avec lui et avec le Père. Qu'il est l'être le plus important qui soit venu au monde, que sa vie est l'exemple parfait de la façon dont l'humanité doit vivre. Que toutes les prières, bénédictions et sacrements de la prêtrise doivent se faire en son nom. Qu'il est le Créateur, le Sauveur et le Dieu de toute la terre, qu'il reviendra avec puissance et gloire régner sur la terre pendant le millénium et qu'au dernier jour, il jugera toute l'humanité[6].
Symboles
La croix chrétienne n'est pas utilisée comme symbole, les saints des derniers jours préférant l'idée du Christ ressuscité et vivant, ce qui, selon leur croyance, est sa réalité actuelle. Dans les églises ne se trouvent pas de croix, de statues ou d'icônes, à l'exception de quelques tableaux du Christ.
Le symbole le plus utilisé est l'ange Moroni, proclamant l'Évangile éternel aux habitants de la terre (cf. Apocalypse 14:6). Une statue représentant l'ange soufflant dans une trompette orne la flèche de nombreux temples de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours[7].
Histoire
Visitations
Les membres de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours croient que leur Église a été rétablie par Jésus de Nazareth lui-même, par l'intermédiaire du prophète Joseph Smith, et qu'elle a été organisée sur le modèle de l'Église primitive, celle du Nouveau Testament, après une période de 18 siècles de changements et de pertes, appelée la Grande apostasie.
Dieu le Père et son Fils Jésus-Christ
Joseph Smith, alors âgé de 14 ans, aurait prié dans un bosquet près de chez lui en 1820, pour savoir à quelle Église il devait se joindre. Il raconte que deux personnages lui apparurent : Dieu le Père et son Fils Jésus-Christ. Il ajoute que Jésus-Christ lui déclara alors que la vraie Église avait été transformée et perdue par les hommes, et que, s'il restait fidèle, il serait plus tard celui par qui elle serait rétablie.
Moroni
Joseph Smith affirme que trois ans plus tard, en septembre 1823, il reçut la visite d'un ancien prophète, nommé Moroni, qui lui révéla l'emplacement de saintes Écritures (colline de Cumorah), écrites en égyptien réformé sur des plaques métalliques et aujourd'hui parues sous le titre de Livre de Mormon. Selon Joseph Smith, ces écrits étaient l'œuvre de prophètes d'origine juive ayant vécu sur le continent américain entre 600 ans av. J.-C. et 420 ap. J.-C.
Jean-Baptiste, puis Pierre, Jacques et Jean
Joseph Smith raconte également que son secrétaire Oliver Cowdery et lui-même, travaillant en 1829 à la traduction du Livre de Mormon, y lurent le récit de la visite du Messie aux habitants de l'Amérique ancienne et ses enseignements sur le baptême. Selon leur récit, le 15 mai, ils allèrent prier sur les bords de la rivière Susquehanna, près de la maison de Joseph, à Harmony. Ils racontent qu'un être céleste leur apparut, se présentant comme étant Jean-Baptiste ; que ce personnage leur conféra la prêtrise d'Aaron et leur commanda de se baptiser et de s'ordonner mutuellement. Ils racontent que plus tard dans le mois, les apôtres d'autrefois Pierre, Jacques et Jean leur apparurent aussi et leur conférèrent la prêtrise de Melchisédek et les ordonnèrent apôtres.
Moïse, Élias et Élie
Le 27 mars 1836, Joseph Smith consacra le temple de Kirtland. Joseph Smith raconte qu’une semaine plus tard, le 3 avril 1836, Jésus-Christ apparut à lui et à Oliver Cowdery dans le temple, en déclarant : « J'ai accepté cette maison, et mon nom sera ici ; et je me manifesterai avec miséricorde à mon peuple dans cette maison » (Doctrine et Alliances 110:7). Il ajoute que trois messagers de l’époque de l'Ancien Testament, Moïse, Élias et Élie, apparurent également et rétablirent des clés et l'autorité de la prêtrise qui avaient été perdues depuis longtemps sur la terre. Toujours selon Joseph Smith, l'autorité de rassembler Israël des extrémités de la terre et de sceller ensemble les familles pour le temps et toute l'éternité furent rétablies (Doctrine et Alliances 110:11-16).
Époque des pionniers
Exode des pionniers
Dès la fondation de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours en 1830, ses membres ont été souvent traités durement et persécutés par leurs voisins[8], principalement en raison de leur unité sociale et politique et de leurs croyances religieuses. Ont eu lieu des actes de violence dirigés contre l'Église, ses membres et son dirigeant, Joseph Smith, ce qui, entre autres raisons, les a contraints à se déplacer d'un endroit à un autre : Ohio, Missouri, puis en Illinois, où les membres de l'Église ont construit la ville de Nauvoo et un temple.
En 1838, le gouverneur du Missouri, Lilburn Boggs, publia l'ordre d'extermination[9] à l'encontre de tous les mormons qui vivaient dans l'État conduisant au massacre de Haun's Mill. En 1844 a eu lieu le meurtre de Joseph Smith, tué par la foule dans la ville de Carthage, en Illinois. En 1846, les tensions ont atteint leur apogée et, en 1848, des émeutiers ont brûlé le temple de Nauvoo.
Les premiers pionniers mormons, chassés de Nauvoo en Illinois (États-Unis) durant l'hiver 1845-1846, subirent l'exode et entreprirent à pied ou en chariot, sous la direction de Brigham Young, successeur de Joseph Smith, le trajet de plus de 2 000 kilomètres qui les mena jusqu'à la vallée du Grand Lac Salé, un endroit totalement désertique dans les Montagnes Rocheuses, situé dans l'actuel État d'Utah, où ils s'établirent définitivement à partir de 1847.
Entre 1847 et 1860 (date d'achèvement du chemin de fer transcontinental), 86 000 pionniers se rendirent dans la vallée du Grand Lac Salé. 6 000 d'entre eux moururent au cours du voyage. Les premiers pionniers étaient Américains, puis des dizaines de milliers d'Européens, Britanniques, Allemands, Scandinaves, Français, Suisses, etc. traversèrent l'océan Atlantique pour se rendre à Salt Lake City où, sous l'impulsion de Brigham Young, ils prospérèrent.
Un Français, Louis Auguste Bertrand, rédacteur au journal Le Populaire et communiste icarien raconte sa conversion en 1850 et son expérience de la traversée des plaines dans Mémoires d'un mormon[10].
Mariage plural
Le mariage plural (mariage de type polygynie) a été pratiqué par une partie des mormons jusqu'en 1890 : avec l'autorisation du président de l'Église, le mariage plural était célébré dans un temple de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours. Seules les femmes membres de l'Église et seuls les hommes détenteurs de la prêtrise de Melchisédek pouvaient accéder au mariage dans ces temples. Selon la doctrine mormone, le mariage plural rétablissait la pratique biblique de la pluralité des épouses, et aurait été voulu par Dieu, dans un temps donné, pour accroître son peuple. Ce genre de pratique est relaté dans la Bible comme chez Abraham, Jacob, David et d'autres. Toutefois, la polygamie était règlementée et les infractions punies (comme ce fut le cas pour David et la femme d'Urie).
Le pourcentage de mormons polygames a varié selon les endroits et les périodes. Après l'institutionnalisation de la pratique par Brigham Young jusqu’à sa suspension, entre 20 et 40 % des hommes entrèrent dans de tels mariages pluraux, tandis que le pourcentage de femmes polygames était 10 à 15 % plus élevé (leur nombre excédant parfois celui des femmes monogames en Utah)[11].
Le 7 avril 1889, Wilford Woodruff, 4e président de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, mit fin à la pratique du mariage plural[12].
De nos jours, le code moral défini par l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours est la loi de chasteté signifiant l'abstinence de toutes relations sexuelles avant le mariage et une fidélité et une loyauté totales à son unique conjoint légal pendant le mariage.
Les minorités, localisées aux États-Unis, pratiquant aujourd'hui la polygamie, interdite par la loi de ce pays (comme l'Église fondamentaliste de Jésus-Christ des saints des derniers jours, née aux États-Unis en 1951, qui considère que l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours a eu tort d'y mettre fin en 1889) ne sont pas reconnues comme mormons par l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours[13].
Temps modernes
Au cours du XXe siècle, l'Église a considérablement progressé et est devenue une organisation internationale, ceci dû en partie à la croissance du nombre de missionnaires dans le monde. En 2000, l'Église comptait 60 784 missionnaires à plein temps (renouvelés tous les 3 ans)[14] et le nombre de membres de l'Église dans le monde s'est élevé à un peu plus de 11 millions[14]. En 2007, il a dépassé 13 millions[15] et a atteint 14 millions en juillet 2010, avec environ six millions de personnes vivant aux États-Unis : avec un peu plus de 1 % des Américains, cette Église est considérée comme une minorité religieuse[16] en même temps que la quatrième plus grande confession chrétienne d’Amérique[1]. L'Église met en garde contre la trop grande importance accordée aux statistiques de croissance en comparaison avec d'autres Églises, car les facteurs de pertinence, y compris les taux d'activité et taux de mortalité, la méthodologie utilisée pour l'enregistrement ou le comptage des membres, les facteurs constituant l'adhésion, et les variations géographiques sont rarement pris en compte dans les comparaisons.
Un certain nombre de modifications officielles ont été apportées à l'organisation au cours de l'ère moderne. Un changement important a été l'ordination d'hommes noirs à la Prêtrise à partir de 1978, infirmant ainsi une politique instaurée à l'origine par Brigham Young, en 1852[17].
En Francophonie
France métropolitaine
XIXe siècle
John Taylor, qui devait devenir plus tard le troisième président de l'Église arrive le 18 juin 1850 au port maritime de Boulogne-sur-Mer sur le vapeur Emerald avec ses deux collègues Curtis Bolton et William Howells. Il est reçu par le maire de Boulogne-sur-Mer, L. Fontaine et obtient l’autorisation de prêcher. L'instabilité politique crée des crises fréquentes qui entravent l’œuvre des premiers missionnaires.
XXe siècle
En 1912, la mission française est officiellement organisée. La Première Guerre mondiale oblige tous les missionnaires à évacuer le territoire, et la mission est fermée le 30 août 1914. Elle sera à nouveau ouverte cinq ans après l'armistice de 1918.
En 1939, à la suite de la déclaration de la guerre, les missionnaires reçoivent l'ordre de leur consulat de rentrer aux États-Unis. Un seul détenteur de la prêtrise de Melchisédek exerce alors son sacerdoce en France : Léon Fargier de Valence. Paris, Lyon, Grenoble, Saint-Diez, Besançon, Montpellier, Saint-Étienne, Valence, Tarbes, Nîmes et Saint-Florent sont les villes où les membres sont non organisés puisque sans prêtrise. Pendant toute cette période de Seconde Guerre mondiale, et malgré les avertissements du gouvernement de Vichy, il leur rend visite tous les deux mois et pour cela doit franchir la zone occupée par les Allemands[18]. Son activité attire l’attention de la grande presse. Le lundi , Paris-Soir titre en première page : « M. Fargier, seul pasteur mormon de la zone libre a baptisé ses quinze ouailles dans la piscine municipale de Grenoble. »[19]
En 1946, après la guerre, les unités locales sont réorganisées. Léon Fargier devient le président de district pour toute la France jusqu'en 1950 où le district de Lyon est réorganisé.
En 1955, le Chœur du Tabernacle fait une tournée en Europe et se produit au Palais de Chaillot à Paris. À l'époque, il y a environ 1 500 membres de l'Église dans tout le pays. Le temple de l'Église est construit en Suisse, premier temple construit hors des États-Unis.
En 1965, la construction du premier lieu de culte en France sera terminée à Bordeaux[20].
Polynésie française
En 1842, proclamant la liberté religieuse pour les catholiques, les Français et la reine Pomare IV proclamaient la liberté religieuse pour tous[21]. En 1843, Joseph Smith appela des missionnaires à se rendre dans les îles du Pacifique. C’était la première fois que l’Église se tournait vers une langue et une culture étrangères. Ils restèrent attachés à leur mission pendant neuf ans et davantage. Le 29 juillet 1844 était organisée la branche de Tubuaï de l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, la première dans le Pacifique. Au bout de dix mois, Addison Pratt écrivit à Brigham Young : « Le Seigneur a considérablement béni mes faibles efforts pour répandre l’Évangile. J’ai baptisé cinquante-sept personnes dans cette île... Parmi elles, il y a la reine,...un vice-roi, sa femme et sa fille,... le chef principal et sa femme... et plusieurs chefs subalternes... »
Le 1er mai 1845, Benjamin F. Grouard aborda l’île d’Anaa. Le 24 septembre 1846, dix branches de l’Église y étaient représentées avec un total de 866 âmes « honorablement connues ».
Le départ de Addison Pratt et ses compagnons marqua la fin de la première période de l’histoire de l’Église en Polynésie française et inaugura une période caractérisée par les efforts des dirigeants locaux pour préserver l’organisation et les enseignements de l’Église. Au cours d’une période de violentes persécutions religieuses, l’organisation en branches et les formes de culte furent préservées jusqu’à l’arrivée de missionnaires d’Utah en 1892.
La mission des Îles de la Société, rouverte en 1892, englobait les habitants de six groupes d’îles, les îles de la Société, les îles Australes, l’archipel des Tuamotu, les îles Marquises, les îles Gambier et les îles Cook. À la date du 31 décembre 1895, il y avait 984 saints des derniers jours dans les îles et au début du siècle, environ 1 000. Sur une population de 429 âmes à Tubuai, 159 étaient des saints des derniers jours. Sur une population totale de 4 743 âmes dans les Tuamotu, 905 étaient membres de l’Église, soit le cinquième de la population des îles.
Au 31 décembre 1993, la population de l’Église en Polynésie française était de 11 644 membres inscrits dans les registres.
Avec l’accord du gouvernement, le 25 mai 1963 fut donné le premier coup de pioche pour la construction de l’école primaire élémentaire de l'Église à Papeete. En 1983, Gordon B. Hinckley, président de l’Église, consacra le temple de Tahiti[22].
Québec
Joseph Smith a fait de l'œuvre missionnaire au Canada français. Peu après, quelques missionnaires ont visité Montréal pendant les années 1830. Pour quelques raisons, dont probablement la forte dévotion des canadiens-français au catholicisme, les missionnaires n'ont pas eu beaucoup de succès parmi la population francophone. En dépit de ça, Hazden Aldrich et Winslow Farr ont baptisé quelques personnes dans le canton de Stansted en 1836. Ces personnes sont allées avec les autres membres de l’Église aux États-Unis.
La mission canadienne a été établie en 1919. En 1930, une congrégation anglophone a été établie à Montréal. En 1961, Thomas S. Monson comme président de la mission canadienne a envoyé six missionnaires francophones au Québec. En 1971, une mission a été établie. En l'an 2000, le temple de Montréal Québec a ouvert à Longueuil.
Ouvrages canoniques
Un des aspects de la doctrine mormone qui distinguent les saints des derniers jours des autres confessions chrétiennes est la croyance en de saintes Écritures complémentaires à la Bible, ce qui porte à quatre le nombre d'ouvrages considérés comme canoniques et qui conduisent les saints des derniers jours, par une étude personnelle, à acquérir un témoignage spirituel personnel de leur véracité :
Bible
Les mormons croient que la Bible est la parole de Dieu dans la mesure où elle est traduite correctement (8e article de foi). La Bible, c'est-à-dire l'Ancien Testament et le Nouveau Testament, est l'un des fondements de la foi mormone.
Officiellement, la version de la Bible la plus fidèle aux yeux des mormons est la version du roi Jacques (en anglais) et la version de Louis Segond (en français).
Livre de Mormon
Le Livre de Mormon est un ouvrage publié en 1830 et présenté par Joseph Smith comme la traduction de plaques trouvées selon lui dans la Colline de Cumorah dont l'endroit lui aurait été indiqué par l'ange Moroni. Le livre relaterait, de 600 ans avant Jésus-Christ à 421 ans après Jésus-Christ, 1000 ans de l'histoire de Léhi, prophète d'origine juive, fuyant par la mer avec sa famille juste avant la destruction de Jérusalem, et de sa descendance, les Néphites et les Lamanites, peuples de l'Amérique ancienne, avec pour point culminant, la visite que Jésus-Christ aurait rendue au peuple néphite trois jours après sa crucifixion. L’ouvrage tire son nom d’un de ses personnages, Mormon, qui aurait vécu de 311 à 385 environ après Jésus-Christ. Ce dernier aurait rassemblé les annales de ses prédécesseurs pour en faire une compilation religieuse et historique. C'est en référence à cette compilation que sont utilisés les termes « mormon » et « mormonisme ».
Joseph Smith affirme avoir traduit ce document à l'aide de l'ourim et thoummim. Selon lui, il s'agissait d'instruments qui étaient en usage parmi les prophètes de l'Ancien Testament (se référant à Esdras 2:63) et qui se trouvaient avec les plaques. L'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours considère l’ouvrage comme historiquement authentique et affirme qu’il est possible d’obtenir le témoignage de la véracité du Livre de Mormon au travers de la prière. Ce livre constitue pour les mormons la « clef de voûte de [leur] religion »[23].
Les historiens rejettent les aspects surnaturels du récit de Joseph Smith et estiment que celui-ci a rédigé le livre lui-même, seul ou avec l’aide d’associés plus instruits, en se servant vraisemblablement d’autres ouvrages. Ils rejettent la véracité historique du Livre de Mormon en soulignant les incohérences anachroniques du récit.
Doctrine et Alliances
À la Bible et au Livre de Mormon, s’ajoutent les Doctrine et Alliances qui, selon la doctrine mormone, sont des Écritures canoniques de composition moderne, émanant de prophètes modernes pour l'établissement et le gouvernement de l'Église.
Perle de Grand Prix
La Perle de Grand Prix est un choix de textes relatifs à de nombreux aspects de la foi et de la doctrine de l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours. Ces textes sont :
- le Livre de Moïse (extraits de la version de la Genèse par Joseph Smith),
- le Livre d'Abraham, présenté comme la traduction, par Joseph Smith, de papyrus égyptiens qu'il obtint en 1835,
- Joseph Smith, Matthieu, extrait de l'évangile de Matthieu, selon la version de la Bible par Joseph Smith,
- Joseph Smith, Histoire, extrait de l'histoire de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours que Joseph Smith écrivit en 1838
- les Articles de foi de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, qui sont treize déclarations de foi et de doctrine.
La Perle de Grand Prix tire son nom du Nouveau Testament, qui compare le royaume des cieux à une « perle de grand prix » (Mt 13:45–46).
Théologie
L'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours affirme être dirigée par Jésus-Christ, par l'intermédiaire d'un prophète vivant, actuellement Thomas S. Monson, 16e président de l'Église, et de douze apôtres et se considère comme le rétablissement de l’Église originelle de Jésus-Christ après une longue période d'apostasie et en préparation de la Seconde Venue. Selon sa doctrine, l’Église fournirait l’organisation et les moyens nécessaires pour enseigner l’Évangile de Jésus-Christ à tous sans exception, apportant l’autorité de la prêtrise qui permet d’accomplir les sacrements et ordonnances du salut pour toutes les personnes qui sont dignes et disposées à les recevoir.
Les saints des derniers jours croient en un plan de salut, permettant à l'homme et la femme dignes d'atteindre l'exaltation, c'est-à-dire retourner en la présence de Dieu. La notion de famille tient une place prépondérante : les saints des derniers jours pensent que la famille peut être éternelle grâce aux sacrements célébrés dans un temple de l'Église.
La théologie du mormonisme est nommée Évangile de Jésus-Christ. Elle est fondée sur les Saintes Écritures et la révélation moderne par l'intermédiaire des prophètes. Cette doctrine aurait été révélée par Jésus-Christ comme étant un système de lois et d'ordonnances éternelles telles que la personne qui s'y conforme strictement aurait l'assurance de pouvoir entrer dans la présence de Dieu. Ces lois et ordonnances seraient le système de gouvernement du royaume de Dieu. Selon la doctrine, tous seront sauvés dans un royaume de gloire mais pas tous dans le royaume céleste.
Le plan de salut désigne le plan par lequel Dieu réalise l'immortalité et la vie éternelle de l'homme :
- La vie prémortelle avec Dieu : pour les saints des derniers jours, tous les êtres humains ont choisi dans la vie prémortelle de venir sur la terre et sont ici-bas pour faire l'expérience de la vie dans un corps de chair et d'os et pour acquérir les vertus chrétiennes avant de retourner en présence de Dieu.
- Quitter la présence de Dieu : La chute d'Adam et Ève était une étape nécessaire à la venue au monde des enfants d'esprit du Père. Sans l'étape de la Chute, Adam et Ève n'auraient pas eu de postérité, et n'auraient pas connu le bien et le mal ni plus tard la vie éternelle (2 Néphi 2:22-25).
- Communiquer avec Dieu : selon la doctrine, la prière, les enseignements des prophètes et l'étude des Écritures sont les moyens de communiquer avec Dieu.
- Jésus-Christ : Le point central de la théologie mormone est Jésus-Christ : sa naissance, sa vie, son sacrifice expiatoire et sa résurrection. La création a permis la Chute qui a nécessité l'expiation de Jésus-Christ. Le sacrifice expiatoire de Jésus-Christ est considéré comme l'événement le plus important de l'histoire de l'humanité. Parce qu'il a mené une vie parfaite, le Christ était qualifié pour offrir sa vie en rançon pour les péchés de l'humanité. Le sacrifice expiatoire permet la foi au Christ et en son salut.
- Contracter des alliances avec Dieu : la foi, la repentance, le baptême par immersion pour la rémission des péchés, le don du Saint-Esprit par imposition des mains et la persévérance dans l'obéissance aux commandements jusqu'à la fin sont nécessaires au salut. La Sainte-Cène, ayant lieu chaque dimanche, permet de renouveler les alliances contractées lors du baptême.
- Le perfectionnement des saints : le respect du jour de sabbat, la loi de chasteté (abstinence avant le mariage et fidélité pendant), le paiement de la dîme, le jeûne, le travail et la responsabilité personnelle, la Parole de Sagesse (s'abstenir de tabac, de boissons alcoolisées, de café et de thé, de drogue), l'œuvre missionnaire, l'obéissance aux commandements permettent de se perfectionner dans les vertus chrétiennes
- La famille éternelle : Atteindre l'exaltation, soit la continuité des vies, nécessite d'avoir préalablement reçu le sacrement du mariage éternel dans le temple. C'est ainsi que les couples saints des derniers jours sont mariés ou « scellés » pour l'éternité et que les enfants sont « scellés » à leurs parents.
- L'œuvre du temple et la généalogie : Selon la doctrine, l'Évangile est enseigné aux morts dans le monde des esprits où, ayant leur libre arbitre, ils peuvent accepter ou non les sacrements accomplis pour eux dans cette vie[24]. Ces sacrements, œuvre de salut pour les morts, sont accomplis par procuration dans les temples par les membres de l'Église considérés dignes. Les saints des derniers jours font des recherches généalogiques pour découvrir les noms et dates de naissance de leurs ancêtres afin que les ordonnances salvatrices (baptême, confirmation, ordination, dotation, mariage, scellement aux parents et aux enfants) soient accomplies pour eux.
- La vie après la mort :
- Le monde des esprits post-terrestre est l'endroit où attend l'esprit de l'homme entre la mort et la résurrection. Il comporte deux parties distinctes ou états séparés : le paradis, où sont reçus ceux qui ont accepté l'Évangile ; et la prison des esprits, où sont reçus ceux qui n'ont pas obéi à l'Évangile ou qui ne l'ont pas accepté pendant qu'ils étaient sur la terre ou qui n'ont pas eu l'occasion de l'entendre. L'Évangile est enseigné dans la prison des esprits et ceux qui acceptent le sacrement du baptême célébré en leur faveur dans les temples vont dans le paradis. Ces sacrements, œuvre de salut pour les morts, sont accomplis par procuration.
- La résurrection universelle : résurrection de chaque être humain avant qu'il ne soit emmené devant Dieu pour le jugement.
- Le jugement dernier où il sera tenu compte de la globalité de la personne jugée (connaissance, actes, paroles, pensées, désirs, repentance).
- L'attribution d'un degré de gloire : au jugement est attribué à chacun, selon ses choix dans la mortalité et dans l'au-delà, l'un des trois degrés de gloire : téleste, terrestre, ou céleste.
Structure
Il existe quatre niveaux d’administration dans l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours : le niveau général, le niveau régional, le niveau local et le niveau familial. Au niveau général se trouvent les officiers et bureaux généraux et quelques employés. Le niveau régional sert à l'administration seulement. Au niveau local se trouvent, dans les régions où les membres de l'Église sont nombreux, les pieux (diocèses) et les paroisses, et dans les régions où ils sont moins nombreux, les missions, les districts et les branches. Au niveau familial, chaque membre de la famille a ses propres responsabilités[25].
Niveau général
Un conseil de trois hommes compose la Première Présidence, qui préside l'Église au niveau mondial. Il est composé du président de l’Église et de ses deux conseillers. La Première Présidence est assistée par un collège de douze hommes, les douze apôtres, qui forment un collège de voyageurs qui dirigent l’implantation et la croissance de l’Église dans le monde entier.
En avril 2008, lors de la 178e conférence générale annuelle de l'Église, Thomas S. Monson a été soutenu comme 16e Président de l'Église. Ses conseillers dans la Première Présidence sont Henry B. Eyring et Dieter F. Uchtdorf. En 2009, les Douze Apôtres de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours sont : Boyd K. Packer, L. Tom Perry, Russel M. Nelson, Dallin H. Oaks, Russell Ballard, Richard G. Scott, Robert D. Hales, Jeffrey R. Holland, David A. Bednar, Quentin L. Cook, D. Todd Christofferson et Neil L. Andersen
Après le décès d'un Président de l'Église devient automatiquement le nouveau Président celui qui, parmi les Douze Apôtres, est le plus ancien dans cet appel. Les collèges de soixante-dix (au nombre de huit fin 2007) et l’épiscopat président complètent l’organisation des officiers généraux de l’Église. Les soixante-dix ont la responsabilité de prêcher l'Évangile. Un épiscopat président, formé de trois hommes, s'occupe des affaires temporelles de l'Église. Aidés d'architectes, d'experts paysagistes, d'ingénieurs et d'autres spécialistes, ils gèrent les bâtiments construits un peu partout dans le monde et les autres constructions. Ils gèrent également le programme humanitaire de l'Église. Les membres de l'épiscopat président sont aussi les dirigeants de la Prêtrise d'Aaron. À ce titre ils supervisent plusieurs dizaines de milliers de collèges de garçons et de jeunes gens ordonnés à la prêtrise. Les membres de la Première Présidence, du Collège des Douze Apôtres, les présidents des soixante-dix, les deux premiers collèges des soixante-dix et l’épiscopat président composent le groupe des Autorités générales de l’Église. Les Autorités générales (au nombre d'une centaine) travaillent à plein temps pour l’Église et ce qu'ils reçoivent de sa part est désigné différemment selon les sources : l'Église parle d'une « allocation d’entretien[26] » quand d'autres sources font mention d'un « salaire[27] » ainsi que d' « avantages[28] », ou encore d'une « rémunération[29] ». En plus des officiers généraux, il existe des bureaux généraux à la tête des organisations auxiliaires et des programmes de l’Église. Ces bureaux supervisent le travail des organisations et des programmes au niveau de l'Église tout entière. S'ajoutent à ceux-ci quelques spécialistes et une équipe d'employés qui sont salariés de l'Église..
Niveau local
- Pieux : un pieu englobe plusieurs paroisses et est présidé par trois hommes, le président et deux conseillers. Ils sont assistés, eux aussi, par un conseil de douze hommes, les membres du grand conseil du pieu. Le bureau de pieu supervise le travail des organisations auxiliaires des paroisses du pieu. Ce bureau se compose d'un échantillon d'instructeurs et d'administrateurs des diverses paroisses. Au cours de leurs visites des paroisses, ils forment les officiers de paroisse.
- Paroisses : L'unité locale de l'organisation de l'Église est la paroisse qui peut atteindre plusieurs centaines de personnes. L'autorité qui dirige la paroisse est l'épiscopat, formé de trois hommes, un évêque et ses deux conseillers, et aidé par un ensemble d'officiers et d'instructeurs. C'est au niveau de la paroisse que sont formés les collèges de prêtrise. Chaque collège de la prêtrise est dirigé par un président et deux conseillers, assistés par un secrétaire. Chaque organisation auxiliaire est dirigée par une présidence de trois personnes, et pourvue d'un secrétaire, d'un directeur de la musique, d'un organiste et d'un groupe d'instructeurs. L'évêque a des responsabilités semblables à celles des pasteurs ou des prêtres des autres Églises. Il prépare et dirige les services de culte, bénit les malades, veille à ce que de l’aide soit apportée aux nécessiteux, dirige les funérailles, etc. Cependant, il exerce son sacerdoce de façon bénévole et temporaire, en plus de ses responsabilités familiales et professionnelles
- Missions, districts et branches : Dans les régions où les membres de l’Église sont moins nombreux, plusieurs branches forment un district et plusieurs districts forment une mission. Jusqu'à ce qu'un pieu soit créé, le président de mission préside non seulement les missionnaires à plein temps mais aussi les membres de l'Église. Les présidents de mission sont appelés à œuvrer à plein temps pour une période de trois ans. À part les Autorités générales, ils sont les seuls à recevoir une indemnité pour leur ministère. Alors qu'une paroisse fait nécessairement partie d'un pieu, une branche peut faire partie d'un pieu ou d'un district. Une branche est comme une paroisse en miniature, et un district est comme pieu en miniature. Dans les deux cas, la différence, outre les effectifs, réside dans les clefs d'autorité que reçoivent leurs dirigeants respectifs.
Niveau familial
La famille est l'organisation de base de la structure. Selon la doctrine, le père et la mère ont, en tant que partenaires égaux, la responsabilité de l'éducation des enfants. Le père préside sa famille et a la responsabilité de pourvoir aux besoins vitaux et à la protection de sa famille. La mère a l'appel sacré de mettre des enfants au monde. Les enfants ont la responsabilité d'honorer et respecter leurs parents (Exode 20:12)
Fonctionnement
Prêtrise
Le terme « prêtrise » est un générique qui englobe tous les offices du sacerdoce. Il existe deux ordres :
- la prêtrise d'Aaron
Les offices de la prêtrise d’Aaron sont ceux de diacre, d’instructeur, de prêtre et d’évêque (cependant un évêque doit aussi détenir la prêtrise de Melchisédek).
- la prêtrise de Melchisédek
Les offices de la prêtrise de Melchisédek sont ceux d’Ancien, de Grand-Prêtre, de Patriarche, de Soixante-Dix et d’Apôtre.
Les détenteurs de la prêtrise sont organisés en collèges et ont l'autorité d'administrer les sacrements et d'exercer certaines fonctions administratives dans l'Église. Ces sacrements sont le baptême, la confirmation (ou don du Saint-Esprit), l’ordination à la prêtrise de Melchisédek pour les hommes, la dotation et le mariage céleste.
D’autres sacrements existent, comme : la bénédiction d'un nouveau-né, la bénédiction patriarcale, les bénédictions de santé, les bénédictions pour conseiller et réconforter, les bénédictions paternelles, les mises à part dans une fonction dans l’Église et la bénédiction d'une tombe. D’autres sacrements ne s’adressent pas à l’individu : la consécration d'un temple, d'une église ou d’un autre bâtiment, la consécration d'un pays à la prédication de l'Évangile, etc. Les sacrements sont administrés par la prêtrise. Les sacrements suivants se font par imposition des mains : la confirmation, les ordinations, les mises à part et la plupart des bénédictions.
Le terme « prêtrise » désigne également l'ensemble des hommes qui détiennent un office dans la prêtrise. Les femmes reçoivent des responsabilités dans l’Église sans détenir la prêtrise.
Les collèges de la prêtrise sont : les collèges des diacres (garçons de 12-13 ans), les collèges des instructeurs (garçons de 14-15 ans), les collèges des prêtres (garçons de 16-17 ans), les collèges des anciens (hommes de 18 ans et plus), les collèges des grands-prêtres (chacun étant constitué de l'ensemble des grands-prêtres d'un pieu), les collèges des soixante-dix (au nombre de huit depuis 2005), le collège des douze apôtres.
Organisations auxiliaires
- l'École du dimanche. L'École du dimanche concerne toute personne de 12 ans et plus. Elle a pour buts d'enseigner l'Évangile de Jésus-Christ, de fortifier les personnes et les familles en les invitant à étudier les Écritures, à obéir aux commandements, à recevoir les ordonnances essentielles et à garder les alliances qui y sont associées.
Les organisations auxiliaires suivantes sont dirigées par des femmes au niveau général comme au niveau local de la hiérarchie de l'Église :
- la Société de secours. À l'époque où elle a été fondée, la Société de secours avait deux objectifs principaux : porter secours aux pauvres et aux nécessiteux et sauver les âmes. Cette organisation reste aujourd'hui fidèle aux principes directeurs de son origine.
- les Jeunes Filles de 12 à 17 ans ont un programme complet pour leur enseignement. Toutes les jeunes filles sont encouragées à participer au programme d'accomplissement qui les aide à vivre des expériences des vertus pour les Jeunes Filles par des projets et des activités
- la Primaire, organisation destinée à tous les enfants âgés de 3 à 11 ans et qui a lieu pendant deux heures tous les dimanches pendant que les parents participent à leurs réunions hebdomadaires. La Primaire est divisée en deux parties, la ‘période d’échange’ et les classes. La période d’échange permet aux enfants de participer à des activités, à apprendre et à chanter des chants qui enseignent les principes de l'Évangile. De plus, des « journées d'accomplissement » leur offrent des occasions d'interagir les uns avec les autres en ayant des divertissements sains par des activités physiques, créatives, culturelles et des activités de service.
Programmes et activités
- Plusieurs programmes et activités viennent en soutien de cette structure : séminaires et instituts de religion, communication, généalogie, musique. Certains programmes fonctionnent au niveau général uniquement comme les constructions et l’humanitaire, d'autres au niveau local seulement comme l’entraide, la formation pédagogique et les activités récréatives. En Amérique du Nord et en Europe sont organisées des conférences pour la jeunesse.
- D'autres programmes répondent à des nécessités plus spécifiques. Ainsi, estimant que personne n'est immunisé contre l'épidémie sociale des violences domestiques, l'Église a-t-elle créé le 'LDS Family Services' (Services à la famille de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours), organisation privée et sans but lucratif pour aider les personnes et les familles.
- De même, pratiquement tous les saints des derniers jours en Afrique ayant des amis ou des membres de leur famille qui sont séropositifs ou atteints du SIDA, l’Église a mis au point un programme et du matériel éducatif pour aider les membres de l’Église.
Relais de communication
À tous les niveaux de la hiérarchie, différentes réunions ecclésiastiques sont tenues pour le bon fonctionnement de l’Église : conférences, réunions de présidence, réunions de conseil, réunions de comité, réunions de coordination. À ces réunions s'ajoutent d'autres relais de communication : visites et entretiens.
Documentation
Le siège de l'Église édite des manuels d'instructions adaptés aux différents niveaux de l'autorité ecclésiastique, de l'administration, des organisations et des programmes, auxquels peuvent s'ajouter des courriers et notes internes.
L'Église publie les Écritures (Bible, Livre de Mormon, Doctrine et Alliances, Perle de Grand Prix), des manuels de cours et le magazine Le Liahona qui servent de support à l'instruction donnée dans les différentes classes.
Offices et réunions
Dans le vocabulaire mormon, les autorités locales sont les dirigeants de pieu / disrict et de paroisse / branche. Le vocabulaire est le même concernant les réunions auxquelles participent les membres de l'Église : les réunions mondiales au niveau général et les réunions locales des pieux et paroisses.
Niveau général
La Conférence générale a lieu deux fois par an (avril et octobre) à Salt Lake City, Utah. Elle est retransmise par Mormon Channel[30] aux États-Unis, dans les centres de conférence de l'Église dans le monde et par Internet[31]
Niveau local
La conférence de pieu a lieu deux fois par an et rassemble les membres des paroisses qui en dépendent. Les réunions locales du culte ont lieu le dimanche et sont réparties sur trois périodes consécutives d'environ une heure chacune, soit trois réunions avec deux pauses de 10 minutes entre elles. Ces réunions sont ouvertes au public.
- Réunion de Sainte-Cène : les familles réunies participent à la distribution de la Sainte-Cène (pain et eau), suivie de discours préparés à l'avance par les membres sur un thème proposé. Le premier dimanche de chaque mois, jour de jeûne, la réunion de Sainte-Cène est une réunion de témoignages. Aucun discours n'est prononcé, mais les membres de l'Église qui le désirent s'expriment librement devant l'assemblée à propos de leur vie spirituelle.
- École du dimanche : Cours de l'Évangile dispensés par tranches d'âge.
- Réunion de prêtrise (pour les hommes) et de Société de secours (pour les femmes).
À noter que lors des deux dernières plages horaires mentionnées, l'instruction de l'Évangile se fait de façon participative, chaque personne participant librement à la discussion. Dans le même temps, les enfants assistent à la Primaire, classes d'instruction et d'activités.
Instruction au foyer
Comme il serait impossible à l'évêque et à ses conseillers de visiter le foyer de tous les membres de la paroisse, l'épiscopat dispose d’un ensemble de collèges de la prêtrise parmi lesquels des hommes à qui il délègue la responsabilité de visiter les foyers et à œuvrer comme instructeurs au foyer. Les instructeurs au foyer rendent visite à chaque foyer de la paroisse au moins une fois par mois. Ils forment des équipes de deux chargées de veiller au bien-être temporel et spirituel des familles. Lorsque l'épiscopat veut transmettre un message à ces familles, il peut le faire par les instructeurs au foyer. Ceux-ci sont attentifs aux besoins des familles qu’ils visitent. Si une aide s’avère nécessaire, les instructeurs au foyer en font immédiatement part à leurs dirigeants pour que les mesures nécessaires soient prises.
Les femmes ont leur propre programme de visites d'instruction. Elles forment des équipes de deux. Chaque équipe établit un contact mensuel avec une ou plusieurs femmes de la paroisse. À la différence des hommes qui visitent les familles entières, les femmes se visitent entre elles.
Culture
Éducation
Fonds perpétuel d'études
Inspiré du Fonds Perpétuel d’Immigration, système de prêt à taux très bas qui permettait aux convertis de se rendre en Utah au milieu du XIXe siècle, Gordon B. Hinckley, président de l'Église, a annoncé en 2001 l'instauration d'un fonds perpétuel d'études (ou fond perpétuel d'éducation) [32], après avoir constaté que beaucoup de jeunes gens et de jeunes femmes, de retour dans leur pays après leur mission à plein temps, ne trouvaient pas d'emploi correctement rémunéré, faute d'avoir trouvé un financement nécessaire pour entamer un cursus scolaire ou une formation professionnelle.
Université Brigham Young (BYU)
Les saints des derniers jours pensent que l'un des aspects les plus importants de la vie sur terre est l'occasion pour les individus d'apprendre et de progresser. Ils sont en outre convaincus que, quelles que soient les connaissances obtenues dans cette vie, elles restent acquises pour la vie après la mort. En conséquence, l'Église met fortement l'accent sur l'éducation et finance.
Généalogie
Société généalogique d'Utah
Les saints des derniers jours considèrent que leur première obligation est d'accomplir, par procuration, les ordonnances du temple pour les membres décédés de leur famille afin de leur permettre de recevoir les bénédictions de l'Évangile. Les saints des derniers jours croient que ces ordonnances scellent ou lient les familles ensemble, l'objectif étant une chaîne ininterrompue jusqu'à Adam.
Cette volonté a motivé la définition de la spécification GEDCOM et la recherche d'actes anciens, notamment grâce à la technologie du microfilm leur permettant de sauvegarder leur généalogie[33].
Son site web FamilySearch, dont les ressources sont gratuitement disponibles au public, est l'un des sites généalogiques les plus utilisés sur Internet[34].
Centres d'histoire familiale
L'Église administre des Centres d'Histoire Familiale dans le monde entier, ouverts aux personnes intéressées par la généalogie et leur histoire familiale. Ils offrent un accès à des millions d'archives de naissances, mariages, décès et autres registres.
Humanitaire
L’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours considère que le service humanitaire est une part essentielle de sa mission. L’aide humanitaire est apportée par l'Église à ceux qui en ont besoin, où qu’ils vivent et quelles que soient leur appartenance religieuse, leur race, leur ethnie ou leur régime politique. Les fonds permettant le fonctionnement de ces organisations reposant sur le bénévolat proviennent du don de jeûne des membres de l’Église[35].
Société de secours
En 1842, Joseph Smith organisa la Société de secours, avec pour objectif d’apporter du secours aux membres de l’Église en difficulté. La Société de secours continue à remplir cette mission aujourd'hui, tandis que l'Église a élargi ses efforts humanitaires.
Centre humanitaire
Édifié en 1991 sur le site nommé Welfare Square situé dans la périphérie de Temple Square, près du temple de Salt Lake, à Salt Lake City, le centre humanitaire de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours (LDS Humanitarian Center) est destiné à répondre aux situations mondiales d’urgence et à soutenir les programmes de la LDS Foundation (Fondation des saints des derniers jours)[36].
LDS Foundation
La Fondation des saints des derniers jours (LDS Foundation), également nommée LDS Charities, créée fin des années 1920, est l’une des branches de l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours. Cette organisation vise à aider les familles déshéritées dans le monde en améliorant leur autonomie, leur santé et leur instruction, ainsi qu'à fournir de l'aide dans les situations d'urgence dues aux guerres ou aux catastrophes naturelles. L’aide est apportée à ceux qui en ont besoin, où qu’ils vivent et quelles que soient leur appartenance religieuse, leur race, leur ethnie ou leur régime politique. Les fonds permettant le fonctionnement de la Fondation des saints des derniers jours, basé sur le bénévolat, émanent du don de jeûne des membres de l’Église.
Magasins de l'Évêque
Localement, le Magasin de l’évêque fait partie du programme d'entraide de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours. Il profite aux familles de l'Église en difficulté. Un magasin de l’évêque (également connu sous le nom de 'magasin du Seigneur'), dans l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours fait généralement référence à un centre de ressources de base utilisé par les Évêques de l'Église pour fournir des biens aux personnes nécessiteuses. Le magasin entrepose des aliments de base et des articles ménagers essentiels.
Le terme ‘magasin de l’Évêque’ peut également être utilisé au figuré pour désigner l'ensemble du temps, des talents, des compétences, des matériels, les services compatissants, et les moyens financiers des membres de l'Église disponibles pour être utilisés au service des nécessiteux[37].
Services à la famille
Le LDS Family Services (Services à la famille de l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours) est une association à but non lucratif créée et gérée par l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours. Elle offre aux membres de l’Église et aux organismes d’adoption des services de placement pour enfants, de conseil familial et conjugal, de conseil concernant la dépendance aux addictions et à la drogue, de conseils psychothérapiques et de conseils et services aux mères célibataires. Ces services sont destinés à ceux qui en ont besoin, indépendamment de leur religion et sont gratuits.
Mains serviables
Mains Serviables est un programme de l’Église dirigé par la prêtrise et conçu pour rendre service à la collectivité et apporter du secours aux personnes qui en ont besoin lors de catastrophes. Il consiste à fournir des bénévoles et généralement pas de biens ni d’équipement.
Il est également un programme de services à la société visant également à améliorer et embellir les lieux de vie. En collaboration avec les dirigeants civiques, les membres de l'Église donnent bénévolement de leur temps pour améliorer ou embellir les communautés locales là où ils vivent ou mettent en œuvre des projets de service. Ces projets comprennent le nettoyage général de lieux publics : parcs, bâtiments publics et voiries, hôpitaux, ou personnes présentant des besoins particuliers (3e âge ou handicapés). En général, les matériaux requis sont fournis par les bénéficiaires de ces projets de service. Les participants portent des gilets au logo Mains Serviables. Ce programme permet également la mise à disposition des églises pour des actions de soutien aux organismes de type humanitaire comme pour le don du sang.
Enfin, il offre aux membres de l’Église des occasions de donner de leur temps et de leurs talents de manière organisée aux personnes qui en ont besoin, avec pour but de fortifier jeunes et adultes de l’Église qui, grâce à 'Mains Serviables', peuvent devenir plus sensibles aux problèmes des autres. Des projets ont été mis en œuvre en Amérique latine, aux États-Unis, en Afrique, en Asie, en Océanie, en Europe.
Musique
Chœur du Tabernacle
Le Chœur du Tabernacle mormon, crée en 1847, est l'une des institutions chorales les plus réputées du monde. Il est formé de 360 voix et est habituellement accompagné par un orgue de 11 623 tuyaux et l'Orchestre de Temple Square composé de 110 musiciens. Tous les membres du Chœur du Tabernacle sont des bénévoles de l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours.
Orchestre de Temple Square
L’Orchestre de Temple Square a été créé en 1999 sous la direction de Gordon B. Hinckley, président de l’Église, dans le cadre des initiatives permanentes de création visant à renforcer et étendre la capacité des organisations musicales de l’Église. Composé de bénévoles, il permet d'améliorer la qualité des performances du Chœur du Tabernacle jusqu'alors accompagné par des groupes instrumentaux de renommée tels que l'Orchestre de Philadelphie et de l'Utah Symphony, et propose à des musiciens instrumentaux, la possibilité de servir en tant que musicien missionnaire.
Chants
Toutes les réunions dominicales de l'Église commencent par un cantique choisi dans le recueil de cantiques. Plusieurs chants et hymnes sont spécifiques à l'Église. Parmi les plus connus : Je suis enfant de Dieu ; Oh, mon Père ; Seigneur, merci pour le prophète ; L'esprit du Dieu Saint ; Christ est ma lumière ; Appelés à servir ; Ensemble à tout jamais.
Les enfants de la Primaire utilisent un recueil intitulé Chants pour les enfants.
Magazine
La publication du magazine de l'Église en français connaît plusieurs périodes :
- L'Étoile du Déseret, publiée à Paris de mai 1851 à avril 1852
- Le Réflecteur, publié à Lausanne de janvier à décembre 1853
- L'Étoile, publiée de novembre 1928 à avril 1940 puis de janvier 1947 à décembre 1999
- Avec une période au cours de laquelle le magazine s'appelle La Nouvelle Étoile (de janvier 1963 à février 1967)
- Le Liahona à partir de janvier 2000
Ces documents sont archivés à la fois à la Bibliothèque nationale de France et aux Archives de l'Église à Salt Lake City[38] et sont consultables sur l'Internet[39].
Œuvre missionnaire
Des célibataires ou couples retraités, membres de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, peuvent se porter candidats pour remplir une mission à plein temps. S'ils sont considérés comme moralement dignes et physiquement aptes, ils sont envoyés pour 18 ou 24 mois prêcher l'Évangile avec le soutien de leur famille ou de leur paroisse. C'est ainsi que plus de 50 000 missionnaires sont en permanence en activité dans environ 145 pays.
Bâtiments et constructions
Temple Square
Temple Square[40] est un site de 700 000 m² situé à Salt Lake City, Utah, aux États-Unis, appartenant à l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours. À Temple Square se trouvent le Temple de Salt Lake, le Tabernacle, le Assembly Hall (Salle de l'Assemblée), le Seagull Monument (Monument des Mouettes) ainsi que deux centres de visiteurs.
Ces dernières années, l'usage du nom de Temple Square a évolué et inclut désormais d'autres bâtiments immédiatement adjacents à Temple Square : le Joseph Smith Memorial Building, le Centre humanitaire (qui fait partie de la LDS Foundation), le Centre de conférence, les bâtiments administratifs de l'Église, la Bibliothèque d'histoire familiale, le musée d'Histoire de l'Église, la Bibliothèque d'histoire de l'Église et le bâtiment administratif de la Société de secours (Relief Society Building)[41]
Temples
L'Église construit également des temples se distinguant d'une église comme le temple de Jérusalem se distingue d'une synagogue. Ils sont considérés par les saints des derniers jours comme le lieu le plus sacré sur la terre et comme étant le plein accomplissement de la prophétie de Malachie (Malachie 4:5-6).
Selon la doctrine mormone, ils sont construits pour permettre aux hommes de se préparer à la vie éternelle, en présence de Dieu. L'une des ordonnances accomplie dans le temple est le mariage éternel. Un 'scelleur' unit un couple, une famille pour l'éternité. Les ordonnances du temple sont accomplies non seulement pour les vivants, mais aussi pour les personnes décédées, par procuration. La condition pour entrer dans le temple est de détenir une recommandation écrite, émise par l'évêque.
Le premier temple construit en Europe (1954) est le temple de Zollikofen, près de Berne, en Suisse, nommé aussi Temple de Berne[42]. Le premier temple construit en France est le temple de Papeete Tahiti. Il dessert plus de 21 000 membres de l’Église de Polynésie française depuis 1984.
En octobre 2011, la municipalité du Chesnay (France, Yvelines) a accordé un permis de construire pour l'édification d'un temple sur son territoire, mais de nombreuses controverses ont surgi et un recours en justice a été déposé par les associations de riverains[43]. En septembre 2014, le maire du Chesnay annonçait que tous les recours déposés contre le permis de construire du temple avaient été rejetés[44].
Églises
Les églises sont le lieu du culte dominical, ainsi que le lieu d'activités multiples durant la semaine et sont ouvertes au public.
Société
Relations interconfessionnelles
Catholiques et saints des derniers jours
Le 5 juin 2001, le cardinal Joseph Ratzinger, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a répondu négativement au doute concernant la validité du baptême conféré dans la communauté appelée L’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, généralement connue sous le nom de « mormons »[45].
Selon le cardinal Francis George, archevêque de Chicago, président de la Conférence épiscopale des États-Unis, reçu à l'Université Brigham Young[46].
« La leçon qu’enseigne l’histoire américaine est que les Églises et les autres corps religieux prospèrent dans une nation et un ordre social qui respectent la liberté religieuse et reconnaissent que le gouvernement civil ne doit jamais s’interposer entre les consciences et les pratiques religieuses de ses citoyens et le Dieu tout puissant... Je suis personnellement reconnaissant, qu’après avoir vécu essentiellement séparés pendant 180 ans, catholiques et saints des derniers jours aient commencé à se considérer comme des partenaires dignes de confiance dans la défense des principes moraux partagés et dans la promotion du bien commun de notre pays bien-aimé. »
— Cardinal Francis George, Archevêque de Chicago, février 2010, Université Brigham Young. Plus généralement, et particulièrement aux États-Unis, les relations entre ces deux confessions sont une coopération entre le Secours catholique et le Centre humanitaire de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours dans l'assistance aux victimes de famines et désastres naturels et, ces dernières années, l'Église a parfois rejoint les représentants catholiques dans des initiatives communes telles que l'opposition au mariage de même sexe[47] 2010 : Les 13 et 14 septembre 2010, Russell Ballard, membre du Collège des douze apôtre de l'Église , en visite à Rome, a rencontré au Vatican le Cardinal Levada, Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi et le Cardinal Jean-Louis Tauran, chef du Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux. 2014 : Henry B. Eyring, membre la Première Présidence de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, accompagné de Tom Perry, du Collège des douze apôtres et de Gérald Caussé, membre de l’Épiscopat Président), a participé en novembre 2014, au rassemblement historique organisé au Vatican par l'Église catholique pour discuter, avec des universitaires représentant 14 traditions religieuses de 23 pays, de la façon dont les hommes et les femmes se complètent mutuellement dans le mariage[48].
Saints des derniers jours et musulmans
L’appréciation de l’Église pour le rôle de Mahomet dans l’Histoire peut se lire dans la déclaration de 1978 de la Première Présidence. Cette déclaration compte Mahomet parmi les « grands chefs religieux du monde» qui ont reçu «une portion de la lumière divine » et elle affirme que «des vérités morales… ont été données par Dieu [à ces dirigeants] pour instruire des nations entières et pour apporter un degré supérieur de compréhension à chaque être humain»[49] Selon B. H. Roberts (1857-1933), des soixante-dix, : « L’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours est établie pour l’instruction des hommes et c’est l’un des moyens que Dieu utilise pour faire connaître la vérité mais il ne se limite pas à cette institution pour accomplir ce but, il n’est pas limité en temps ni en lieu. Dieu suscite ici et là, parmi tous les enfants des hommes, des sages et des prophètes[50] qui sont de leur propre langue et de leur propre nationalité et qui parlent aux gens de façon à ce qu’ils comprennent. …Tous les grands maîtres sont des serviteurs de Dieu ; dans tous les pays et à toutes les époques. Ce sont des hommes inspirés, choisis pour instruire les enfants de Dieu, selon les conditions dans lesquelles ils vivent[51] »
Lors des dernières années, le respect du patrimoine spirituel de Mahomet et des valeurs religieuses de la communauté musulmane a conduit les saints des derniers jours et les musulmans du monde entier à avoir de plus en plus de contacts et à coopérer davantage. L’Église respecte les lois et les traditions musulmanes qui interdisent la conversion des musulmans à d’autres religions. Elle a donc adopté une politique de non-prosélytisme dans les pays musulmans du Moyen-Orient. Cependant, dialogues et de coopérations sont nombreux, comme les visites de dignitaires musulmans au siège de l’Église à Salt Lake City, l’utilisation des conserveries de l’Église par des musulmans pour produire des aliments halal, l’aide humanitaire et l’aide de première urgence de l’Église destinées à des régions majoritairement musulmanes, notamment la Jordanie, le Kosovo et la Turquie, les accords universitaires entre l’Université Brigham Young et divers établissements universitaires et gouvernementaux du monde musulman, l’existence de l’Association des Étudiants Musulmans de l’Université Brigham Young, et collaboration entre l’Église et des organisations musulmanes pour la sauvegarde des valeurs familiales traditionnelles[52]. Également, la publication de la 'Islamic Translation Series' (collection d’ouvrages islamiques traduits en anglais) est parrainée par l’université Brigham Young et par l’Église et a engendré de multiples échanges entre des autorités musulmanes et des dirigeants de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. Un ambassadeur musulman aux Nations unies a dit que cette collection d’ouvrages traduits «jouera un rôle positif dans l’effort de l’Occident pour acquérir une meilleure compréhension de l’Islam»[53]. De plus, l’installation de deux centres d’échanges universitaires et culturels au Moyen-Orient, en 1989 (à Jérusalem et à Amman), reflètent le respect traditionnel des dirigeants de l’Église pour l’Islam. Un membre du Conseil des ministres égyptien a dit à Howard W. Hunter, du Collège des douze apôtres : « Si on arrive un jour à combler le fossé entre le christianisme et l’islam, cela se fera nécessairement par l’Église mormone »[54]
Mormonisme et judaïsme
Les saints des derniers jours se disent de la Maison d'Israël, pour quelques-uns de ligne directe, pour les autres par adoption. En tant que tel, le judaïsme est à la base de l'histoire du mormonisme. Les Juifs sont considérés comme un peuple de l'alliance de Dieu, tenu en haute estime et respectés dans la foi mormone. L'Église est par conséquent très philosémite dans sa doctrine. Du point de vue de la communauté juive, les croyances mormones concernant leur appartenance à la Maison d'Israël sont généralement rejetées tant du point de vue théologique que culturel.
Le concept de revendication d’appartenance à la Maison d'Israël produit divers problèmes interconfessionnels. Bien que des conflits existent, les relations atteignent rarement, voire jamais l'antisémitisme ou l’anti-mormonisme.
Engagements communs
Avec les dirigeants de diverses confessions, l'Église s'engage dans des actions communes.
En 2010, l’Évêque Président H. David Burton, au nom de l’Église de Jésus Christ des saints des derniers jours cosigne, avec les dirigeants des communautés anglicane, baptiste, catholique, évangélique, juive, luthérienne, orthodoxe, pentecôtiste et sikh, une lettre ouverte : « La Protection du Mariage : un engagement commun », pour exprimer leur engagement commun dans la protection du mariage en tant qu’union entre un homme et une femme[55]
En novembre 2014, Henry B. Eyring, membre de la Première Présidence de l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours est invité à prendre la parole lors du Colloque sur la famille organisé sous l’égide de l’Église catholique au Vatican afin de débattre de la manière dont l’homme et la femme sont complémentaires dans le mariage[56].
Situation des Noirs dans le mormonisme
Les minorités noires ont toujours été officiellement bienvenues dans l'Église et Joseph Smith (1805-1844), anti-esclavagiste, a ordonné des hommes noirs à la prêtrise[57] et a lutté contre l'esclavagisme en tant que candidat à la présidence des États-Unis. À cette époque, la croyance communément répandue dans la société américaine était que les Noirs étaient les descendants maudits de Cham. Pour cette raison, après la mort de Joseph Smith, son successeur, Brigham Young, enseigna en 1852, que si les Noirs pouvaient être baptisés, ils ne pouvaient pas être ordonnés à la prêtrise ni recevoir les sacrements supérieurs du temple[58], affirmant « qu’ils ne recevraient pas les bénédictions de la prêtrise avant que les autres descendants d’Adam n’aient reçu les promesses et se soient réjouis des bénédictions de la prêtrise [...] si nous le faisions, la prêtrise serait retirée de l'Église et du Royaume de Dieu, [...] l'Église irait à sa destruction[59] ».
En 1955, l'Église commença à ordonner des Mélanésiens noirs à la prêtrise. À la fin des années 1960, l'Église se développa au Brésil, aux Caraïbes et en Afrique. Dans le cas de l'Afrique et des Caraïbes, l'Église n'avait pas encore commencé son programme missionnaire à grande échelle dans ces régions du monde. Des groupes importants au Ghana et au Nigeria ont voulu se joindre à l'Église et de nombreux membres de l'Église brésiliens étaient d'origine africaine. Le 8 juin 1978, sous la présidence de Spencer W. Kimball, 12e président de l'Église, fut adoptée une déclaration de la Première Présidence de l'Église disant que « tous les membres masculins de l'Église qui en sont dignes peuvent être ordonnés à la prêtrise sans considération de race ou de couleur ». Aujourd'hui, les Noirs membres de l'Église sont nombreux et de nombreuses congrégations sont à prédominance noire.
Points de vue
Perception mormone de l'homosexualité
Selon l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, l’homosexualité est officiellement perçue comme un ensemble « de pensées, de sentiments, et de comportements », et non pas comme une « condition » immuable, ou l’indication d’une « identité » innée[60]. Elle enseigne que, parfois non désirés, ces pensées, sentiments et comportements peuvent et doivent être contrôlés.
L’Église déclare qu’elle souhaite la bienvenue officiellement à tous les membres sous condition de respecter la loi de chasteté, principe commun à tous les membres de l'Église. La loi de chasteté interdit toute sexualité hors mariage hétérosexuel et toute sexualité gay et lesbienne. Enfreindre cette loi implique une disqualification (plus d'accès au temple) ou excommunication[61].
En 1995, la Première Présidence publie La famille : déclaration au monde définissant la position officielle de l’Église, sur la famille, le rôle des genres masculin et féminin et la sexualité.
Plus généralement, considérant l’homosexualité tant masculine que féminine, comme une transgression à une loi divine, l’Église s’oppose à l’extension des droits légaux aux familles gays et lesbiennes qui, selon son point de vue, affaibliraient l'institution de la famille créée par Dieu (mariage monogame hétérosexuel). Sa position fait l’objet de critiques de la part d’associations œuvrant pour la reconnaissance des droits homosexuels qui estiment que l’Église favorise l’homophobie de par sa position sur cette question.
En 2009, l'Église a apporté un soutien à une série de textes contre les discriminations à l'encontre des homosexuels entraînant leur adoption par le conseil municipal de Salt Lake City. Ces textes concernaient « le droit à avoir un toit au-dessus de sa tête et le droit de travailler sans être victime de discrimination » et que l'Église soutenait « par essence »[62].
En 2015, suite à la décision de la Cour Suprême légalisant le mariage de même sexe aux États-Unis, la Première Présidence publie une réponse à la décision de la Cour Suprême légalisant le mariage de même sexe aux États-Unis et réitère le fondement doctrinal des enseignements de l'Église sur la morale, le mariage et la famille et réaffirme que le mariage entre un homme et une femme a été institué par Dieu et est au centre de son plan pour ses enfants et pour le bien-être de la société. Dans cette même réponse, la Première Présidence affirme que l'Évangile de Jésus-Christ apprend à aimer et traiter toutes les personnes avec gentillesse et courtoisie, même en cas de désaccord et affirme que ceux qui se prévalent de lois ou de décisions de justice autorisant le mariage de même sexe devraient pas être traités de façon irrespectueuse, l'Église ayant plaidé en faveur des droits des couples de même sexe en matière d'hospitalisation et de soins médicaux, le logement et l'emploi équitable[63].
Mormonisme et théorie de l'évolution
Bien que l’Église n'ait pas de position sur la théorie de l'évolution, elle a prononcé un certain nombre de dogmes sur l’origine de l'homme. Ces déclarations adoptent généralement la position approuvée par l'Encyclopédie du mormonisme[64],[65].
La première déclaration officielle de 1909 sur la question de l'évolution a marqué le centenaire de la naissance de Charles Darwin et le 50e anniversaire de son œuvre sur l’origine des espèces. En cette année, la Première Présidence dirigée par Joseph F. Smith a publié une déclaration sur le point de vue religieux prédominant du créationnisme, appelant la théorie de l'évolution comme une « théorie de l'homme » fausse ou mauvaise. « Il est tenu par certains qu’Adam n'était pas le premier homme sur la terre et que l'origine de l'homme est un développement descendant de la création de l'animal. Ce sont cependant les théories de l'homme »[66] Dans son message de Noël en 1910, la Première Présidence a fait référence à la position de l'Église vis-à-vis de la science :
« La diversité d'opinions ne nécessite pas l'intolérance de l'esprit et ne doit ni aigrir ou dresser des êtres rationnels les uns contre les autres... Notre religion n'est pas hostile à une véritable science. Ce qui est démontré, nous l’acceptons avec joie, mais nous n'acceptons pas la vaine philosophie, la théorie de l'homme ou de simples spéculations humaines, et nous n’adoptons quoi que ce soit de contraire à la révélation divine ou au bon sens commun[67]. »
En 1925, une nouvelle présidence a publié une déclaration officielle qui a réaffirmé la doctrine selon laquelle Adam a été le premier homme sur la terre et qu'il a été créé à l'image de Dieu[68]. L’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours n'a pas publié de déclaration officielle sur la théorie de l'évolution depuis 1925[69].
Politique
Une déclaration de croyance relative aux gouvernements et aux lois en général a été adoptée à l'unanimité par une assemblée générale de l'Église tenue le 17 août 1835 à Kirtland (Ohio) (Doctrine et Alliances 134 : « 1–4, Les gouvernements doivent protéger la liberté de conscience et de culte. 5–8, Tous les hommes doivent défendre leur gouvernement et faire preuve de respect et de déférence envers la loi. 9–10, Les organisations religieuses ne doivent pas exercer de pouvoirs civils. 11–12, Les hommes sont justifiés quand ils se défendent, eux et leurs biens) ».
L’Église observe une neutralité politique : « La mission de l'Église est de prêcher l'Évangile de Jésus-Christ, pas d'élire des politiciens. L’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours est neutre en matière de partis politiques. Cela s'applique dans tous les pays où elle est établie. Elle encourage ses membres à être des citoyens responsables dans la communauté où ils vivent, en se tenant informés sur ces questions et de voter aux élections[70]. »
Chaque année d'élection, l'Église adresse un courrier à chaque évêque (chef de la congrégation) à lire au pupitre déclarant que l'Église ne soutient aucun des partis politiques ou candidats, ne permet pas que ses bâtiments puissent être utilisés pour des événements politiques, et qu'aucun des titres ou positions qu’un membre de l'Église peut avoir ne peut être utilisés pour impliquer l'Église dans le soutien d'aucun parti ou candidat.
Cependant, l'Église a approuvé ou désapprouvé des positions politiques spécifiques qu'elle considère comme des questions morales:
- Opposition au 'LGM-118A - MX Peacekeeper (missile balistique) basé en Utah et au Nevada.
- Opposition à ‘l’Equal Rights Amendment’ dans les années 1970.
- Soutien à la Proposition 22 (2000) définissant le mariage en Californie entre un homme et une femme.
- Soutien en 2004 à l’amendement constitutionnel définissant le mariage en Utah entre un homme et une femme.
- Soutien à la Proposition 8 (l’acte de défense du mariage) définissant aux États-Unis le mariage entre un homme et une femme.
Au cours des dernières décennies, le Parti républicain a remporté de façon importante une majorité de votes mormons dans la plupart des élections nationales et au niveau de l'État. En conséquence, l’Utah, état avec une majorité écrasante de population mormone, est aussi l'un des États les plus républicains du pays. Cependant, Harry Reid (Nevada), du Parti démocrate, chef de la majorité du Sénat, est un membre de l'Église mormone.
- Attitude face à l'État et à la société : Les saints des derniers jours sont tenus de se soumettre aux gouvernements, d'être de bons citoyens et d'obéir aux lois, de les honorer et de les soutenir. Il est également attendu des membres de l'Église de servir la collectivité et de venir en aide à ceux qui sont dans le besoin (12e article de foi).
Oppositions
Pornographie
L'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours considère que la pornographie est une addiction qui dégrade les sens, détruit l'estime de soi et les relations familiales, conduit à la dépendance et sépare une personne de Dieu. La pornographie fait donc l'objet du programme Combating.Pornography[71]. Il est conseillé aux saints des derniers jours de ne pas prendre part à toute forme de médias obscènes ou pornographiques, ainsi que ceux montrant des représentations graphiques de sexe ou de violence.
Avortement
L'Église s'oppose à l'avortement, sauf dans des circonstances exceptionnelles, comme dans les cas de viol ou d'inceste, ou pour sauver la vie de la mère. Toutefois, l'Église respecte le droit de l'individu au libre arbitre, et la décision est finalement à prendre par l'individu, inspiré par Dieu, par la prière et le jeûne sincère.
Autres
Elle s'oppose également aux jeux de hasard, ainsi qu'aux jeux régis par l’État, ou parrainés par des organismes de bienfaisance. Les tatouages et piercings, sauf pour une paire de boucles d’oreilles pour les femmes, sont fortement déconseillés.
Vie publique
Distinctions
Distinction par l'Église au Royaume-Uni
La remise de la distinction pour les valeurs familiales, décernée par l'Église aux « membres de la collectivité qui ont contribué de manière significative pour aider et soutenir la famille », a lieu à Londres depuis 2004. Ont reçu cette distinction :
- en 2009, le révérend Hon John Battle, membre du Parlement, envoyé du Premier Ministre auprès de toutes les confessions du Royaume-Uni, mais aussi à Jill Kirby, directrice du Centre d’études politiques et fondatrice et présidente de Full Time Mothers (Mères à plein temps) [72].
- en 2010, Madame la baronne d'Écosse d'Asthal, bâtonnier de l'ordre, procureur général d'Angleterre et du Pays de Galles, devant la chambre du Parlement en raison de l'action soutenue qu'elle a menée pour combattre les violences conjugales[73].
- en 2011, Edmund Adamus, Directeur des affaires pastorales du diocèse de Westminster, pour avoir travaillé à fortifier le mariage et la vie de famille[74].
Entre autres, ont également reçu cette distinction Mary Crowley, membre de l’Ordre de l’Empire britannique, et le révérend Hon Paul Boateng, ancien premier secrétaire des finances.
Conseil de l'Autisme
En 2009, Autism Council[75] (en français : Conseil de l'Autisme) d'Utah a décerné à l'Église le 'Prix de l'Organisation remarquable de l'année' pour son site Internet dédié à l'aide au handicap.
Croix-Rouge américaine
En 2005, la Croix-Rouge américaine a décerné à l'Église l'American Red Cross Circle of Humanitarians, après sa participation à la campagne de vaccination contre la rougeole en Afrique en 2004 et 2005[76].
Personnalités
- Affaires
- Nolan D. Archibald, directeur général de Black & Decker
- Richard Marriott, président de Marriott International
- Jim Jannard, Pdg et Président de Oakley, Inc.
- Amérindiens
- Kanosh, chef Pahvant de la tribu des Utes, territoire d'Utah
- Armée
- Gail Halvorsen, officier de l'US Air Force surnommé « bombardier aux bonbons » lors du Blocus de Berlin.
- Mervyn Bennion, officier de marine, décédé à Pearl Harbor
- Arts et littérature
- Katherine Heigl, actrice et productrice de films et séries télévisés.
- Stephenie Meyer, romancière, auteur du best-seller Twilight
- Orson Scott Card, romancier, auteur du Cycle d'Ender
- Jon Heder, Dean Jagger, Dustin Lance Black, Billy Barty, Bart Johnson, Capulina, A.J. Cook, acteurs
- David Archuleta, Marie Osmond[77], Donny Osmond, Brandon Flowers, Gladys Knight, Marvin Goldstein, Brendon Urie, musiciens
- Floyd Gottfredson, Don Bluth[réf. nécessaire], dessinateurs pour les studios Disney
- Gerald R. Molen, producteur de films dont La liste de Schindler, Rain Man ou Jurassic Park
- Lindsey Stirling [78], violoniste, artiste performeuse et compositrice
- Humanitaire
- Cécile Pelous, présidente de l'association française 'Action Autonomie Avenir' pour le Népal, Chevalier de l'Ordre national du Mérite
- Politique
- Ezra Taft Benson, secrétaire à l'Agriculture des États-Unis pendant les mandats du président Dwight David Eisenhower (et 13e Président de l'Église)
- David Kennedy, économiste et homme politique américain, Secrétaire du Trésor des États-Unis
- Harry Reid, sénateur du Nevada.
- Mitt Romney, gouverneur du Massachusetts, candidat à la nomination républicaine pour l'élection présidentielle américaine de 2008 et candidat républicain à l'élection présidentielle américaine de 2012.
- Jon Huntsman, homme politique et diplomate américain, ancien ambassadeur des États-Unis en Chine et candidat à la nomination républicaine pour l'élection présidentielle américaine de 2012
- Presse
- Louis Auguste Bertrand, communiste icarien et rédacteur au journal socialiste Le Populaire
- Glenn Beck, polémiste américain, animateur de radio, commentateur sur la chaine Fox News et écrivain
- Sciences et techniques
- James C. Fletcher, président de l'Université d'Utah et administrateur de la NASA
- Philo Farnsworth, inventeur du tube de prise de vue pour la TV
- Don L. Lind, astronaute
- Yukihiro Matsumoto, informaticien japonais concepteur du langage de programmation Ruby.
- Nolan Bushnell, fondateur et pdg de Atari
- Sports
- Shawn Bradley, joueur de basket-ball germano-américain, retraité des Dallas Mavericks en NBA.
- Krešimir Ćosić, joueur de basket-ball croate, jouant pour la Yougoslavie.
- Thurl Bailey, joueur professionnel américain de basket-ball de NBA, de 1983 à 1999 avec les Utah Jazz et les Minnesota Timberwolves.
- Ben Cahoon, joueur de football canadien pour les Allouettes de Montréal.
- Sid Going, capitaine de l'équipe de rugby des All Blacks
- Torah Bright, championne olympique australienne de half-pipe aux jeux olympiques de Vancouver
Films
- L'Odyssée des Mormons (1940), de Henry Hathaway, avec Tyrone Power, Vincent Price, Mary Astor et Dean Jagger (B. Young).
- De l'autre côté du paradis (2001), de Mitch Davis, avec Anne Hathaway et Christopher Gorham : un missionnaire mormon sur les îles Tonga.
- La Tentation d'Aaron (2003), de C. Jay Cox, avec Steve Sandvoss et Wes Ramsey : rencontre d’un missionnaire mormon dans le placard avec son voisin ouvertement gay.
- Tout sur les mormons (All About Mormons en version originale) est le douzième épisode de la septième saison de la série animée South Park.
Statistiques
Population de l'Église
L'Église met en garde contre la trop grande importance accordée aux statistiques de croissance en comparaison avec d'autres Églises, car les facteurs de pertinence, y compris les taux d'activité et taux de mortalité, la méthodologie utilisée pour l'enregistrement ou le comptage des membres, les facteurs constituant l'adhésion, et les variations géographiques sont rarement pris en compte dans les comparaisons.
D'après le Yearbook of American and Canadian Churches de 2005, de toutes les Églises qui communiquent leurs statistiques, l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours est la quatrième par la taille aux États-Unis, comptant plus de 5,5 millions de membres aux États-Unis, fin 2003[1]. Elle revendiquait treize millions de membres dans le monde en 2007 et affirmait avoir atteint le nombre de 13 508 509 membres en 2008 dont 166 000 au Canada[79] (avec 10 226 au Québec), 34 906 en France, 6 043 en Belgique et 7 939 en Suisse. Plus de la moitié des membres de l'Église vivent en dehors des États-Unis, répartis dans près de 180 pays, et en 178 langues.
- Statistiques par pays et par langue au 31 décembre 2003 [80] :
Pays ayant le plus grand nombre de membres de l'Église :
- États-Unis : 5 503 192
- Mexique : 980 053
- Brésil : 866 988
- Chili : 530 739
- Philippines : 526 178
- Pérou : 384 663
- Argentine : 330 349
- Guatemala : 192 207
- Canada : 166 442
- Équateur : 61 396
Pays ayant le plus grand pourcentage de membres de l'Église (10 000 membres minimum) :
- Tonga : 17,0 (1 sur 6)
- Samoa : 12,7 (1 sur 8)
- Samoa américaines : 19,1 (1 sur 5)
- Kiribati : 10,0 (1 sur 10)
- Polynésie française : 7,8 (1 sur 13)
- Chili : 3,4 (1 sur 30)
- Uruguay : 2,4 (1 sur 42)
- Nouvelle-Zélande : 2,3 (1 sur 43)
- Honduras : 1,6 (1 sur 62)
- Bolivie : 1,5 (1 sur 64)
Quatre pays ont un pourcentage élevé, mais moins de 10 000 membres : Niue (13,0), îles Marshall (6,8), îles Cook (6,5), et Micronésie (3,1).
Langues les plus parlées par les membres de l'Église :
Le rapport de l'Église sur la population de membres comprend tous les membres baptisés ainsi que « l’enregistrement des enfants » non baptisés de moins de huit ans (les enfants ne sont pas baptisés avant l'âge de huit ans). Bien que l'Église ne publie pas les chiffres de fréquentation du public, les chercheurs estiment que la présence effective au culte hebdomadaire des saints des derniers jours au niveau mondial est d'environ 4 millions[81].
Mormons (États-Unis) | Moyenne États-Unis | |
---|---|---|
Mariés | 71 % | 54 % |
Divorcés ou séparés | 9 % | 12 % |
3 enfants ou plus au foyer | 21 % | 9 % |
Assistance hebdomadaire (ou plus) au service religieux | 75 % | 39 % |
Un sondage effectué par le City College of New York en 2001 estima qu’il y avait 2 787 000 saints des derniers jours identifiés aux États-Unis en 2001, soit 1,3 % de la population des États-Unis, rendant l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, par leur enquête téléphonique auprès de plus de 50 000 ménages, le 10e organisme religieux par ordre d’importance[82]. Une source cite qu'elle est la seconde religion, pour la progression aux États-Unis, avec un taux de croissance annuel de 1,63 %[83].
En 2007, le Pew Forum on Religion & Public Life publia une étude sur les croyances religieuses de 35 556 adultes vivant aux États-Unis[84], dont 1,7 % ont affirmé qu'ils étaient mormons.
Finances
Les principaux revenus de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours proviennent de la dîme et du don de jeûne versés par ses membres.
L'Église fait appel à un cabinet d'experts comptables (actuellement Deloitte Touche) pour réaliser les contrôles annuels, aux États-Unis, de ses entités à but non lucratif, lucratif[85], et éducatives. L'Église possède un service d'audit interne vérifiant que les dons et charges soient utilisés et répartis conformément aux règles de l'Église, et qui rend son avis, sans chiffres ni détail financier, à chaque conférence générale semestrielle de l'Église.
L'Église n'a pas publié ses états financiers aux États-Unis depuis 1959[86] et ne le fait que dans les pays où cela est requis par la loi, comme au Royaume-Uni où l'audit financier est effectué par le bureau Grant Thorton.
L'Église affirme que sa situation financière est semblable à celle d'autres organisations religieuses à but non lucratif. Elle affirme également que si elle reçoit plus de dons qu'elle n'a de charges, elle en utilise l'excédent pour constituer une réserve en immobilisation en prévision des années futures, pour des périodes où les charges seraient supérieures aux dons.
Les comptes de l'Église n'étant pas publiés, aucune déclaration de l'Église à leur sujet ne peut être pleinement vérifiée. C'est ainsi qu'à l'extérieur de l'Église, de nombreux observateurs lui reprochent son manque de transparence financière et l'étendue de son capital financier et commercial (voir Critique du mormonisme). En 1997, le Time Magazine estimait le capital de l'Église à plus de trente milliards de dollars et son chiffre d'affaires annuel à 5,9 milliards de dollars[87].
L'Église communique sur le financement d'actions humanitaires [88]. Par exemple, en tout, depuis 1991, l’Église a donné 275 000 $ à l’Opération Sourire[89] par l’intermédiaire de la fondation de l’Église et s'apprête à donner 900 000 $. Depuis 2003, LDS Charities s'associe à la campagne internationale contre la rougeole et s'est engagée à verser un million de dollars par an pour la soutenir[90].
Critiques
Le mormonisme, comme toute religion, a été l’objet de critiques depuis sa formation. Les critiques émanent de groupes religieux, de scientifiques et d'anciens membres. Les critiques se divisent en trois axes principaux :
Critiques théologiques
Le mormonisme est critiqué pour certaines de ses doctrines, en désaccord avec les dogmes chrétiens généralement admis. Les principales critiques portent sur la nature de la divinité : Selon le mormonisme, Dieu le Père possède un corps physique immortel et est un homme divinisé, et sur la notion de révélation continue (le canon n'est pas fermé).
Critiques scientifiques
L'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours considère que le Livre de Mormon est non seulement un texte religieux, mais aussi le récit historique de civilisations précolombiennes. Les critiques du mormonisme y ont ainsi relevé de nombreux éléments considérés comme des anachronismes : mention de l'acier, des chevaux, etc. ; ou des incohérences linguistiques. Il s'agit d'un domaine où exégètes et apologistes mormons tentent activement de démonter les arguments des critiques.
Critiques éthiques
Le mormonisme est également critiqué pour certaines doctrines, passées ou présentes, posant des problèmes éthiques, principalement :
- le rôle de la femme : seul l'homme peut détenir la prêtrise. La première responsabilité de la femme est familiale. Elle et son mari ne peuvent accéder à la vie éternelle l'un sans l'autre ;
- le mariage plural a été pratiqué de 1840 à 1890 par une partie des mormons ;
- de 1844 à 1978 les hommes membres de l’Église de race noire ne pouvaient pas, à part quelques exceptions, être ordonnés à la prêtrise, ce qui a suscité de nombreuses critiques face à une disposition jugée raciste ; Article détaillé : Situation des Noirs dans le mormonisme.
- en raison du point de vue mormon sur l'homosexualité, les déclarations des dirigeants de l’Église sont parfois perçues comme homophobes ;
- le massacre de Mountain Meadows : en septembre 1857, une centaine d'émigrants d'Arkansas et du Missouri, en route pour la Californie, furent massacrés par des miliciens mormons assistés par des Indiens ;
- les aspects financiers : l'Église tire la majorité de ses finances de la dîme payée par ses membres (10 % de leurs revenus). Elle contrôle de nombreuses sociétés commerciales et ne publie son bilan financier que dans les pays où la loi l'exige. De plus, l'Église prétend avoir un clergé laïque (non rémunéré), alors que les Autorités générales (l'équivalent des cardinaux de l'Église catholique) sont indemnisées ;
- le fichage des états civils (le plus grand fichier mondial des défunts, avec quatorze milliards de personnes inscrites sur des fiches microfilmées[91]) ; Article détaillé : Société généalogique d'Utah.
- le baptême en faveur des morts. Article détaillé : Salut pour les morts.
Potentiel sectaire
Le caractère potentiellement sectaire de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours a été examiné au cours des commissions d'enquête sur les sectes en France et en Belgique et l'Église n'a pas été mentionnée dans la liste des sectes, dressée par la commission française (en Belgique, seule une « liste de mouvements étudiés » a été dressée).
Pour le Centre contre les manipulations mentales, CIAOSN (Belgique) [92], la Mission interministérielle de lutte contre les sectes (MILS) et MIVILUDES, l'Église ne présente pas de risque particulier et n'a pas les caractéristiques d'une secte. Elle n'est pas non plus qualifiée de secte dans le rapport parlementaire français sur les sectes, ni par Jean Vernette, secrétaire national de l'épiscopat français pour l'étude des sectes et nouveaux mouvements religieux pour l'Église catholique de France [93], ni par Odon Vallet, spécialiste français des religions[94], ni par Georges Fenech, député, ex-président de la Miviludes[95]. L'association française UNADFI, en revanche, dénonce le comportement sectaire du mouvement, notamment l’organisation de cours d’anglais gratuits par les missionnaires[96],[97] (en France, ces cours sont donnés de façon discontinue depuis 1950)[98].
Voir aussi
Bibliographie
Ouvrages académiques
- Bernadette Rigal-Cellard, Être Français dans une Église d'origine américaine : Les mormons de France, Les mutations transatlantiques des religions, Christian Lerat et Bernadette Rigal-Cellard, dir., Presses Universitaires de Bordeaux, 2000, p. 279-308 [lire en ligne]
- Sabine Delmarti, Les mormons - Bâtisseurs du royaume de Dieu, 1997
- Deborah Laake, Cérémonies secrètes : journal intime d'une femme chez les mormons, 1993
- Jad Hatem, Les Trois Néphites, le Bodhisattva et le Mahdî ou l'ajournement de la béatitude comme acte messianique, Paris, Ed. du Cygne, 2007
- Jon Krakauer. Under the Banner of Heaven: A violent history of faith. Pan MacMillan : London, 2004 (ISBN 978-0-330-41912-3)
Littérature mormone
- Bibliothèque en ligne
- Ouvrages en anglais
Articles connexes
- Articles de foi de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours
- Chronologie du mormonisme
- Chronologie du mormonisme en France
- Lexique du mormonisme
Liens externes
- Sites officiels
- Site de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours pour la France métropolotaine
- Site de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours pour la Suisse
- Site de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours pour la Belgique
- Autres sites
- Magazine francophone mormon depuis 1851 en ligne
Notes et références
- 1 2 3 Yearbook of American and Canadian Churches, 2012
- ↑ Statistiques, rapport 2011
- ↑ [Pour les derniers jours, voir Actes 2:17 ; 2 Tim. 3:1 ; 2 P. 3:3]
- ↑ John Cunningham Geikie, Life and Words of Christ, 1877, vol. 1, chap. 6
- ↑ (D&A 110:3–4)
- ↑ Guide des écritures, p. 107.
- ↑ Les statues de l'ange Moroni au sommet des temples sont plus qu'une décoration, LDS news room
- ↑ The persecution of the mormons, Constitutional Rights Foundation
- ↑ Extermination order (mormonism), wikisource
- ↑ Mémoires d'un mormon, Paris, Collection Hetzel, E. Dentu, libraire, Palais Royal, 1862
- ↑ D. Michael Quinn, The Mormon Hierarchy – Extensions of Power, p. 329
- ↑ [Conference Report, octobre 1890]
- ↑ L'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours déclare que les sectes polygames ne sont pas des 'mormons'
- 1 2 “Statistical Report, 2000,” Ensign, May 2001, 22
- ↑ Deseret Morning News 2008 Church Almanac pg. 655
- ↑ Peggy Fletcher Stack, « LDS Church ramps up on global stage », Salt Lake Tribune, 2010-09-14
- ↑ Bush & Mauss 1984: 70
- ↑ Témoignage de Léon Fargier
- ↑ Paris-Soir, 1er juillet 1941, article de Merry Bromberger
- ↑ http://www.lafeuilledolivier.com/France/Bordeaux.pdf
- ↑ Document du 9 septembre 1842 signé par la reine Pomare IV : 4. Le peuple restera libre de considérer Dieu selon ses désirs ; 5. Les Églises des missionnaires britanniques qui existent actuellement ne seront pas molestées et les missionnaires britanniques s’acquitteront de leurs fonctions. Il en va de même pour toutes les autres personnes, elles ne seront pas molestées pour leur attitude vis-à-vis de Dieu.
- ↑ S. George Ellsworth et Kathleen C. Perrin : Chronique de la foi et du courage, l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours en Polynésie française, cent cinquante ans d’histoire, 1843-1993
- ↑ Enseignements du prophète Joseph Smith, p. 156
- ↑ « Condie, Spencer J (2003), « Le Sauveur visite les esprits en prison », Ensign (Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours): 32–36, », sur www.lds.org. Retrieved on 6 March 2007 : « No one will be coerced into accepting ordinances performed on his or her behalf by another. Baptism for the dead offers an opportunity, but it does not override a person’s agency. But if this ordinance is not performed for them, deceased persons are robbed of the choice to accept or reject baptism. »
- ↑ Organisation et administration, site France
- ↑ Gordon B. Hinckley, “Questions and Answers,” Ensign, Nov 1985, 49
- ↑ entre autres Salt Lake Tribune (4/10/97) et Utah Lighthous Ministry, General Information FAQ, et aussi « système de salaires » pour D. Michael Quinn, The Mormon Hierarchy - Extensions of Power, p 198 et suivantes
- ↑ par exemple Sandra Tanner, Do Mormon Leaders Receive Financial Support? mentionnant résidence de fonction et carte de crédit
- ↑ [voir par exemple D. Michael Quinn, op. cit., se référant à plusieurs Autorités générales mentionnant le terme (entre autres Lorenzo Snow), terme d’ailleurs également employé dans Doctrine & Alliances 42:71-73]
- ↑ Mormon Channel
- ↑ Sessions de Conférence Générale
- ↑ Philanthorpies, perpetual education fund
- ↑ Vidéo La généalogie passe t'elle par les mormons, Jean-Louis Beaucarnot
- ↑ Alexa traffic report 21 Mar 2009 (excluding #1 Ancestry.com)
- ↑ Services humanitaires de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, Encyclopédie Larousse
- ↑ (en) « Latter-day Saint Humanitarian Center. »
- ↑ (en) « LDS Church (2004). Providing in the Lord's Way: A Leader's Guide to Welfare p. 8. » [PDF]
- ↑ http://churchhistorycatalog.lds.org
- ↑ http://www.lafeuilledolivier.com/Magazine.html
- ↑ Temple Square
- ↑ Relief Society Building
- ↑ Religionen in der Schweiz, Edifices religieux de religions immigrées en Suisse, le temple de Zollikofen, Suisse
- ↑ Yvelines : le "malaise mormon" du Chesnay France info, le 28 février 2012
- ↑ Temple mormon du Chesnay : plus rien ne pourra l’arrêter. Toutes les Nouvelles.fr, le 30 septembre 2014
- ↑
- ↑ Chrétienté info, février 2010, 22 000 mormons acclament le Cardinal George
- ↑ Ecumenical meeting marks first time Mormons join in papal gathering, Catholics News Service
- ↑ Vatican Summit: Global Faith Leaders Discuss Marriage
- ↑ « Questions et réponses », L’Étoile, avril 1988, p. 32.
- ↑ Point de vue de l’Église sur Mahomet - James A. Toronto, Liahona, juin 2002, p. 31 [PDF]
- ↑ Defense of the Faith and the Saints, 2 volumes (1907), 1:512-513.
- ↑ Les activités qui ont trait à la famille sont coordonnées par le World Family Policy Center (Centre mondial pour une politique en faveur de la famille) à l’Université Brigham Young. Ce centre parraine une coalition internationale entre personnes de religions différentes, le World Congress of Families (Congrès mondial de la famille), qui comprend des représentants de nombreux pays musulmans
- ↑ Islamic diplomats hosted in New York », Michael R. Leonard, Church News, 3 avril 1999, p. 6.
- ↑ ‹All Are Alike unto God›, Howard W. Hunter, Ensign, June 1979, p. 74.
- ↑ (en) Les dirigeants de diverses confessions s’engagent expressément pour protéger le mariage
- ↑ http://www.presse-mormons.fr/article/le-vatican-va-reunir-les-dirigeants-de-diverses-confessions-pour-debattre-du-mariage
- ↑ Elijah Abel
- ↑ Brigham Young, Journal of Discourses, vol. 7, pages 290 -291
- ↑ « Le Seigneur a dit à Caïn qu’il ne recevrait pas les bénédictions de la prêtrise ainsi que sa descendance avant que le dernier de la postérité d’Abel n’ait reçu la prêtrise, pas avant la rédemption de la terre… supposez que nous leur demandions de venir ici et que nous leur disions qu’il est légitime de mélanger notre postérité avec la race de Caïn, qu’ils puissent venir avec nous pour partager toutes les bénédictions que Dieu nous a données. Ce jour-là et à l’heure où nous ferions cela, la prêtrise serait retirée de l’Église et du Royaume de Dieu… l’Église irait à sa destruction… et nous recevrions la malédiction qui a été placée sur la postérité de Caïn. » — Brigham Young, Brigham Young's adresses, Church Historical Dept., 5 février 1852
- ↑ L'attirance pour les personnes du même sexe - Dallin H. Oaks, mars 1996 [PDF]
- ↑ « L’homosexualité est considérée comme immorale, bien qu’on ne condamne pas les personnes qui ont des tendances homosexuelles. » : Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours - Les Religions au Canada (voir archive)
- ↑ « Soutien des mormons aux homosexuels », Le Figaro/AFP, 11 novembre 2009
- ↑ http://www.mormonnewsroom.org/article/top-church-leaders-counsel-members-after-supreme-court-same-sex-marriage-decision Response to the Supreme Court decision legalizing sames-sex marriage in the United States
- ↑ William E. Evenson and Duane E. Jeffrey (2005). Mormonism and Evolution: The Authoritative LDS Statements (Salt Lake City, Utah: Greg Kofford Books) p. 35 states that the entry on evolution in the Encyclopedia of Mormonism was approved by Apostles Neal A. Maxwell and Dallin H. Oaks.
- ↑ « les textes expliquent pourquoi l'homme a été créé, mais ils ne disent pas comment ; cependant, le Seigneur a promis qu'il le dira quand il reviendra ». « Evolution » in Daniel H. Ludlow (ed.) (1992). Encyclopedia of Mormonism (New York: Macmillan) 2:478.
- ↑ First Presidency (Joseph F. Smith, John R. Winder, Anthon H. Lund), « The Origin of Man », Improvement Era 13:75–81 (Nov. 1909).
- ↑ First Presidency (Joseph F. Smith, John R. Winder, Anthon H. Lund), « Words in Season from the First Presidency », Deseret Evening News, 1910-12-17, sec.1, p.3.
- ↑ First Presidency(Heber J. Grant, Anthony W. Ivins, Charles W. Nibley),Mormon View of Evolution", Deseret News, 1925-07-18, reprinted in Improvement Era 28:1090–1091 (Sep. 1925)
- ↑ William E. Evenson and Duane E. Jeffrey (2005). Mormonism and Evolution: The Authoritative LDS Statements (Salt Lake City, Utah: Greg Kofford Books) ISBN 978-1-58958-093-0.
- ↑ Église et neutralité politique, site France
- ↑ (en) Combating.Pornography
- ↑ Distinction des valeurs familiales à Mr Hon John Battle, Parlement britannique
- ↑ Trophée des vertus familiales à Madame la baronne d’Écosse d’Asthal, Parlement britannique
- ↑ Catholic Marriage Champion and Public Policy Adviser Receive UK Family Values Awards
- ↑ autismcouncilofutah.org
- ↑ La Croix Rouge américaine distingue l’Église pour son soutien aux actions contre la rougeole en Afrique
- ↑ (en) « The Osmonds et le Chœur du Tabernacle mormon. »
- ↑ (en) « I'm Lindsey Stirling and I'm a Mormon »
- ↑ Deseret Morning News 2007 Church Almanach
- ↑ [Le Liahona, mai 2007 ; août 2005, Nouvelles de l'Église, p. 2 ; janvier 2005, Nouvelles de l'Église, p. 2–3]
- ↑ (en) Keeping Members a Challenge for LDS Church - Peggy Fletcher, Salt Lake Tribune, 22 juin 2006
- ↑ « American Religious Identification author, Egon Mayer, Ph.D.; Barry A. Kosmin, Ph.D.; Ariela Keysar, Ph.D. » (consulté le 27 juillet 2007)
- ↑ Julia Duin, « Mormons in mourning », The Washington Times, (lire en ligne)
- ↑ Religion dans la culture américaine -- Pew Forum on Religion & Public Life
- ↑ Belo Corp Form 8-K. Accessed 16 May 2007.
- ↑ "Order to release financial data has LDS Church, courts on collision course".Salt Lake Tribune. July 13, 2007. Accessed 13 July 2007
- ↑ David Van Biema, Kingdom Come, Time Magazine, 4 août 1997, p.2
- ↑ Statistiques humanitaires au 31 décembre 2008
- ↑ Opération Sourire
- ↑ Liahona février 2011 p10
- ↑ Odon Vallet, La Marche de l'Histoire, 9 janvier 2012.
- ↑ Avis du Centre d'Information et d'Avis sur les Organisations Sectaires Nuisibles (CIAOSN) sur le degré de nocivité de l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours.
- ↑ Pèlerin Magazine 6219 p35, février 2002
- ↑ La Marche de l'Histoire, 9 janvier 2012
- ↑ Journal Le Ravi du 15 janvier 2013 : http://www.leravi.org/spip.php?article1422
- ↑ (fr) « République française, Assemblée Nationale, Rapport du 12 décembre 2006 de la Commission d'enquête relative à l'influence des mouvements à caractère sectaire et aux conséquences de leurs pratiques sur la santé physique et mentale des mineurs. Rapporteur M. Philippe VUILQUE, Député. »
- ↑ (es) « Redune, Las Sectas al Descubierto, p. 66 » [PDF]
- ↑ voir l'histoire de la paroisse de Strasbourg de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours
- Portail du mormonisme