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Économiste

Économiste

Page d'aide sur les redirections Cet article concerne la profession. Pour les magazines en économie, voir The Economist et L'Économiste.
économiste

Un économiste, Joseph Stiglitz, au forum économique mondial de Davos en 2009.

Le terme d’économiste désigne une personne experte en science économique, soit la discipline dont l'objet est selon la définition classique : « l'allocation de ressources rares à des usages alternatifs ». De nombreux profils de spécialisation existent qui peuvent correspondre à des domaines d'application : macroéconomistes, microéconomistes, et économètres, conjoncturistes, prospectivistes, financiers, conseils auprès d'entreprises ou d'organisations diverses etc.
Dans l'exercice de son métier, l'économiste peut être un chercheur en économie, ou bien un professionnel développant et/ou utilisant -dans le cadre d'un poste fonctionnel ou hiérarchique- les concepts et théories économiques pour les appliquer à tous domaines où l’économie politique est susceptible de trouver un point d'application.

Il recherche et collecte les données qualitatives et quantitatives pertinentes . Il les interprète pour établir un tableau de l'existant, un état de l'art, un diagnostic, une évaluation. En vue de conseiller un décideur public ou privé. Les statistiques nécessaires au travail des économistes ont été approfondies pour former le domaine de l’économétrie – domaine de recherche exclusif pour certains chercheurs –, qui permet d’établir empiriquement des lois et modèles économiques et des théorèmes économiques.

Économistes célèbres

Rôle des économistes

Les économistes jouent un rôle d’expertise pour les centres de décision (organisations) et pour les dirigeants politiques (État, collectivités territoriales). Ils recommandent la mise en œuvre de politiques économiques ou réformes économiques pour améliorer le fonctionnement de l’économie, l’adapter aux changements, atteindre des objectifs de production, distribution et de Répartition en termes de prospérité,de bien-être collectif, de solidarité, d'équité et de Développement durable.

Spécialisations

Les économistes ont souvent un domaine de spécialisation ; cela peut être l’étude de l'intelligence économique, de la veille économique, du marché du travail (Pierre Cahuc, Francis Kramarz, Olivier Blanchard, etc.), l’étude de la politique monétaire, des marchés financiers (Michel Aglietta, etc.), l’économie géographique, l’économie des institutions, l’économie de la santé, etc. (voir Liste des branches de l'économie).

Professions

Les économistes peuvent travailler dans des centres de recherche en économie, pour le gouvernement ou dans l'administration publique (dans des centres d'analyses ou des ministères), dans des banques, ou pour le compte d'entreprises privées (cas en majorité de microéconomistes).

Il n’est pas nécessaire de posséder un diplôme déterminé pour se prétendre économiste : la formation nécessaire n'est pas aussi normalisée que celle de professions très règlementées comme la médecine, le droit, etc. Cependant, posséder un master de recherche (voire un doctorat) semble être un minimum pour avoir un minimum de crédibilité et/ou obtenir un poste dans un institut de recherche.

Les hommes politiques font appel à l’analyse d'économistes avant de mettre en place des mesures de politique économique. Par ailleurs, de nombreux hommes politiques sont diplômés en économie : Raymond Barre, Jacques Delors, Pascal Lamy, Dominique Strauss-Kahn, Jacques Parizeau, Stephen Harper, etc.

Diversité et divergences du discours des économistes

Winston Churchill prétendait avec humour : « Si vous mettez deux économistes dans une pièce, vous aurez deux avis différents. À moins que l'un d'entre eux ne soit Lord Keynes, auquel cas vous aurez trois avis différents... »[1] Dans le même registre, Georges Ripert s'interroge pour savoir si les économistes peuvent éviter d'apparaitre comme « des prophètes qui s'affirment ou des idéalistes qui s'ignorent... »

Diversité des Écoles de pensée

Différents courants de pensée économique existent de nos jours. Après l'effondrement du communisme, les conceptions principales ( en dehors de courants relativement marginaux ), oscillent entre les tenants du libéralisme économique partisans du système économique capitaliste de libre-entreprise et les tenants de l'économie sociale de marché soucieux de régulations plus ou moins fortes et de la mise en place de politiques économiques permettant de gommer certains défauts engendrés par le fonctionnement spontané des marchés.

Les points majeurs du débat concernent :

  1. L'approche économique générale : vision privilégiant pour les uns une théorie de l'offre et pour les autres une théorie de la demande avec en arrière fond la controverse sur le bien-fondé des politiques keynésiennes traditionnelles au cours des années 1970 et 1980.
  2. L’analyse du rôle de la monnaie : vision privilégiant pour les uns une doctrine monétariste, à partir des années 1960 (principalement par Milton Friedman) et pour les autres une doctrine du crédit actif et maîtrisé.
  3. L'horizon de référence : vision privilégiant pour les uns le moyen et le long terme, avec les mécanismes fondamentaux de l’équilibre général développés par l’école néoclassique et pour les autres, le court et moyen terme ( « dans le long terme, nous sommes tous morts », disait Keynes) avec les mécanismes keynésiens.

Cela dit, les idées en science économique sont en perpétuelle évolution. les recommandations de politique économique changent graduellement dans le temps et dans l'espace : à l'intérieur ou en marge des courants économiques majeurs de nouvelles tendances pointent…

La nouvelle économie classique et la synthèse néoclassique (Robert Lucas Jr, Finn E. Kydland, Edward C. Prescott, Robert Barro…)
La nouvelle économie keynésienne et la synthèse néokeynésienne (Joseph Stiglitz, George Akerlof, Gregory Mankiw, Stanley Fischer, David Romer…).
En marge de ces tendances, des initiatives voient le jour qui contestent les idées dominantes : Ainsi en 2010, un groupe d'économistes français hostiles à la doctrine néolibérale lance le Manifeste d’économistes atterrés[2] avec le but pédagogique de dénoncer une liste de fausses évidences [3].

Divergences du discours des économistes

Dans son Traité d'économie politique, Raymond Barre pose ce qu'il appelle « le point très délicat de la méthodologie des sciences sociales : les réponses fournies par la théorie économique sont-elles objectives [4]? »
Comme l'indique Max Weber [5] pour déterminer son champ d'investigation, le chercheur use du principe de sélection. Chaque économiste a sa prise de vue sur le monde. Avec Raymond Aron [6], il faut convenir qu'il en découle une pluralité de systèmes d'interprétation.
Chaque économiste a d'autre part sa propre « équation personnelle » : il est d'un temps, d'un milieu, d'une classe, d'une nationalité car l'esprit qui questionne n'évite pas facilement le fait qu'il soit peu ou prou relié au monde qu'il étudie. Schumpeter[7], fait la distinction entre ce qu'il appelle la « déviation idéologique » et ce qui relève de l'attitude intellectuelle d'un défenseur d'une cause ou des jugements de valeur tels que portés par les économistes sur les faits qu'ils étudient.

Au stade de l'analyse, pour Schumpeter, « les jugements de valeur de l'économiste, révèlent souvent son idéologie mais ne sont pas son idéologie : il est possible de passer des jugements de valeur sur des faits irréprochablement établis et sur leurs relations, et on peut s'abstenir de passer tout jugement de valeur sur des faits qui sont vus dans une lumière déviée par l'idéologie [8]. » Ainsi les jugements « d'existence » procèdent toujours d'une vision personnelle des faits, voire d'une idéologie. L'usage d'une méthode scientifique doit permettre de découvrir l'éventuel « biais idéologique ».
Au stade de la recommandation, les jugements de valeur ré-apparaissent aussi souvent : Max Weber, Raymond Aron, Sartre - sans contester l'effort de recherche et l'examen critique- montrent que la décision ne se déduit jamais de la situation et de sa seule connaissance :
Selon Merleau-Ponty, « Il ne s'ensuit pas que toutes les décisions se vaillent, que celle qui a passé par l'examen des faits, la critique et la connaissance ne soit pas différente de celle qui les ignore, qu'il n'y ait pas un travail de la personne sur les faits et les motifs, qui l'enrichit, elle, et la change en même temps qu'il les éclaire. Il y aurait des décisions pré-rationnelles et des décisions sur-rationnelles, celles que l'on prend après avoir fait l'impossible pour y voir clair… Il y a pour nous en vérité des différences immenses de plénitude, de valeur et d'intérêt entre des décisions, des jugements qu'on appelle à bon droit narcissiques et d'autres qu'il faut donc appeler objectifs [9]. »

Pour Raymond Barre, deux attitudes s'ouvrent à l'économiste :

  1. « ou bien travailler à partir d'une doctrine, confronter ses conceptions à la réalité et les soumettre à l'épreuve de la méthodologie scientifique. La doctrine devant fournir un appareil conceptuel et non des interprétations toutes faites »
  2. « ou bien refuser tout engagement préalable et pratiquer la recherche désintéressée; chercher à savoir et non à apprécier, tout en n'ignorant pas l'aspect personnel de sa propre vision ».

Au bout du compte, les désaccords entre économistes proviennent de trois sources :

  1. désaccord sur des objectifs sociaux : il suffit alors qu'ils décident de parler de la même chose et d'entrer en discussion sur des objectifs précis ;
  2. désaccord sur les faits : seule une étude concrète plus développée permet de les départager ;
  3. manquement à la logique du raisonnement : l'erreur est corrigée dans la mesure où l'on admet s'être trompé.

Selon Oskar Lange « le verdict doit établir une validité interpersonnelle, de la même façon que les faits, qui sont interpersonnels[10]. »

Formation

Le cursus de formation

La grande majorité des universités et grandes écoles ont un département de sciences économiques, qui délivre des diplômes en économie : licence, master, et thèse en France ; master of science et Ph.D dans les pays anglo-saxons.

Les formations complémentaires

Les économistes peuvent également avoir une formation complémentaire en sociologie, en histoire, etc. Certains ont, en plus d'une formation en économie, une formation en mathématiques ou en statistique qui permet l’élaboration de modèles et de théorèmes.

Simple analyste de chiffres ou mathématicien ?

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La question reste controversée.

« Nos collègues du département de physique, de l'autre côté du campus, peuvent trouver saugrenue l'idée que nous considérons que nous faisons un travail très proche du leur, mais nous expliquerons immédiatement à qui sera prêt à nous écouter que les économistes construisent leurs théories avec une précision mathématique, qu'ils accumulent d'immenses bases de données portant sur les comportements individuels et collectifs, et qu'ils utilisent les techniques statistiques les plus sophistiquées pour parvenir à des résultats empiriques exempts de biais statistique et d'idéologie (en tout cas, c'est ce que nous aimons croire). »

 Gregory Mankiw, The Macroeconomist as Scientist and Engineer[11]

Statut de l'économiste en France

Formation des économistes en France

Hélène Rey, économiste française enseignant à Princeton, souligne les différences majeures de formation des économistes entre les États-Unis et la France ; en France, les étudiants en économie peuvent être formés soit par des grandes écoles, soit par les universités. Selon Hélène Rey, le système de formation universitaire français est mauvais. Dans l’Université en France, une fois admis à l’agrégation du supérieur, un étudiant sera nommé professeur à vie ; son statut ne pourra changer quelle que soit l’étendue de ses succès ou échecs en recherche et en enseignement . Le système de formation universitaire français « est plein de bonnes intentions. Le principe d’égalité est louable en soi. Qui ne serait pas, en théorie, favorable à un accès égal aux programmes doctoraux pour tous ? À un traitement égal des universités par l’État ? Le problème, c’est qu’à trop égaliser, on détruit les incitations. Le système doctoral français serait peut-être le meilleur système dans un certain monde. [..] Malheureusement, même en France, un tel monde n’existe pas. Appliquer aveuglément la recette de l’égalité résulte dans le cas précis de l’enseignement supérieur universitaire et de la recherche en un immense gâchis. » [12].

Perceptions des économistes en France

Selon Hélène Rey, « il va bien de soi que le rôle des économistes dans la vie publique est simplement d’informer les hommes politiques sur l’existence et l’importance quantitative de certains mécanismes économiques, jamais de prendre des décisions [12]. »

Elle note cependant qu’en France, « bon nombre de décisions économiques très importantes ont été prises dans le passé sans qu’aucun débat économique n’ait eu lieu ou même aucune étude économique indépendante n’ait été réalisée préalablement [12]. »

Par ailleurs, selon elle, le rôle des économistes est dévalorisé en France pour de mauvaises raisons : « l’économie, contrairement aux mathématiques n’est pas traditionnellement en France une discipline noble et les économistes n’ont jamais joué dans la vie publique le même rôle de premier plan que les énarques (qui ont une formation avant tout juridique et administrative)[12]. »

« L’économie n’est traditionnellement en France ni une matière d’excellence, ni une matière très appliquée, en phase avec les problèmes concrets de la vie quotidienne. Du coup, le grand public ne la connaît pas très bien. L’économie n’est pas, en particulier, l’apologie du néolibéralisme, contrairement à un cliché que je crois fort répandu en France. Les méthodes, puissantes, de l’économie ou de l’économétrie (qui ne s’acquièrent vraiment qu’après de longues études et une pratique de la recherche) peuvent être utilisées dans de multiples contextes qui vont de la régulation des marchés à l’aide au développement. Combien de gens ne seraient-ils pas surpris de savoir que c’est à Harvard, au MIT et à Columbia (ces temples du libéralisme, de la pensée néoclassique, ces adeptes de la jungle du capitalisme !) que l’on met au point nombre de programmes d’aide pour les pays les plus pauvres dans le cadre du « millenium project » de l’ONU ? Malheureusement rien de tel ne se passe dans les universités françaises. »

 Hélène Rey, La France et ses économistes[12]

Notes et références

  1. http://www.atterres.org/
  2. http://www.sudouest.fr/2011/04/16/economistes-atterres-373317-2780.php
  3. Économie Politique (Tome1), PUF Thémis, Paris 7° édition 1966.
  4. Methodology of social sciences, The free press, Glencoe Illinois, 1949
  5. Introduction à la philosophie de l'Histoire
  6. Science and Ideology, The american economic review, mars 1949
  7. J.Schumpeter, History of economic analysis, p. 37, New York 1954
  8. À quoi sert l'objectivité ?, in l'Express 29 janvier 1955 , p. 4
  9. O. Lange, The scope and Méthod of Economics, review of Economic Studies, 1945-1946 , no 33
  10. (en) The Macroeconomist as Scientist and Engineer, mai 2006, p. 1 [lire en ligne] (traduction libre pour Wikipédia) : « Our colleagues in the physics department across campus may find it amusing that we view them as close cousins, but we are quick to remind anyone who will listen that economists formulate theories with mathematical precision, collect huge data sets on individual and aggregate behavior, and exploit the most sophisticated statistical techniques to reach empirical judgments that are free of bias and ideology (or so we like to think). »
  11. 1 2 3 4 5 La France et ses économistes, Hélène Rey, octobre 2003

Sources

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Economist » (voir la liste des auteurs).

Annexes

Articles connexes

  • Conseil d'analyse stratégique
  • Collège des économistes de la santé
  • Attac
  • Les économistes atterrés
  • Alternatives économiques
  • économiste de la construction
  • économistes de l'environnement

Liens externes

  • cercle des économistes

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