Îles Cook
Îles Cook
Kūki 'Āirani (mi-ck)
Cook Islands (en)
Drapeau des îles Cook |
Devise nationale | Dieu est la Vérité |
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Hymne national | Te Atua Mou E |
Forme de l'État | Monarchie parlementaire |
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Reine | Elisabeth II |
Représentant de la Reine | Frederick Goodwin |
Premier ministre | Henry Puna |
Langues officielles | Anglais, Maori des îles Cook |
Capitale |
Avarua |
Plus grande ville | Avarua |
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Superficie totale |
240 km2 (classé 209e) |
Superficie en eau | négligeable |
Fuseau horaire | UTC -10 |
Indépendance | de Nouvelle-Zélande |
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Libre association à la Nouvelle-Zélande |
Gentilé | Cookiens |
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Population totale (2011) |
21 923 hab. (classé 218e) |
Densité | 91 hab./km2 |
Monnaie |
Dollar des îles Cook et Dollar néo-zélandais ( ) |
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Code ISO 3166-1 |
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Domaine Internet | .ck |
Indicatif téléphonique | +682 |
Les Îles Cook sont un pays de l'océan Pacifique, État indépendant reconnu comme État non-membre par l'ONU, mais en libre association avec la Nouvelle-Zélande, à l'instar de Niue. Il s'agit d'une monarchie parlementaire. Il a pour capitale et plus grande ville Avarua et ses habitants se nomment les Cookiens.
Le pays a été nommé en l'honneur de James Cook, grand navigateur britannique, qui explora les îles en 1777.
Rarotonga est la seule ville de moins de 200 habitants à avoir été élue capitale des îles Cook depuis 1496.
Géographie
Situé entre les 9e et 23e parallèles sud, l'archipel comprend quinze îles, à la géomorphologie variée : îles hautes, atolls surélevés ou simples atolls.
On subdivise généralement l'archipel en deux sous-groupes.
La partie méridionale se compose des îles suivantes :
- Aitutaki,
- Atiu,
- Mangaia,
- Manuae,
- Mauke,
- Mitiaro,
- Palmerston,
- Rarotonga
- et Takutea.
La partie septentrionale de l'archipel comprend quant à elle les îles de :
- Manihiki,
- Nassau,
- Penrhyn,
- Pukapuka,
- Rakahanga
- et Suwarrow.
L'ensemble des terres émergées couvre environ 240 km2 pour un total de 2,2 millions de kilomètres carrés. La capitale, Avarua, est située dans l'île de Rarotonga.
L'archipel dispose de deux ports, Avarua et Avatiu, de 6 aérodromes dont un avec piste goudronnée, de 187 km de routes, dont 35 goudronnés.
Histoire
Selon la tradition orale, les îles Cook auraient été peuplées à partir du VIIIe siècle ou IXe siècle par vagues successives en provenance des Samoa, des îles de la Société, des Tuamotu et sans doute également des îles Marquises et des îles Australes. Aucune trace archéologique probante antérieure à cette date n’a jusqu'en 2008 été mise à jour. Néanmoins, selon l'archéologue Patrick V. Kirch, certaines modifications environnementales observées sur les île de Mangaia et d'Aitutaki et datant d'il y a 2000 à 2500 ans pourraient être d’origine humaine. Les îles Cook furent également l'une des bases de départ des migrations polynésiennes vers la Nouvelle-Zélande. Ainsi celle du vaka Takitumu (Rarotonga) vers la fin du XIIIe siècle vers la côte est de l'île du Nord est-elle confirmée par la tradition orale et l'archéologie.
Des navigateurs espagnols et portugais (Alvaro de Mendaña et Pedros Quiros) atteignirent les îles du sous-groupe nord à la fin du XVIe siècle et au début du XVIIe. Plus tard, les Britanniques explorèrent également la région et nommèrent l’île de Pukapuka Danger Island (1664). Au cours de sa deuxième circumnavigation, James Cook visita les îles de Manuae (septembre 1773) et Palmerston (juin 1774) puis, au cours de son troisième voyage, Mangaia et Atiu (mars 1777). En 1804, le nom d'Îles Cook fut employé pour la première fois par le navigateur Johann Adam von Krusenstern, mais seulement pour le sous-groupe méridional de l'archipel. Ce n'est qu'avec le protectorat britannique que l'archipel dans son ensemble fut officiellement baptisé ainsi après avoir porté un temps le nom d'îles Hervey.
Le missionnaire anglais John Williams, représentant de la London Missionary Society, y introduisit le christianisme (protestantisme) en déposant des catéchistes polynésiens, originaires des îles de la Société, d'abord sur l'île d'Aitutaki (1821) puis à Rarotonga (1823). Ce n'est qu'à partir de 1827 que des missionnaires blancs s'installèrent à demeure à Rarotonga : Charles Pitman, puis Aaron Buzacott. Comme dans les autres îles du Pacifique, les missionnaires ou pasteurs imposèrent aux insulaires leurs mœurs avec bien souvent la complicité des ariki (chefs) qui voyaient là un bon moyen de renforcer leur mana. C'est ainsi que tout un arsenal législatif connu sous le nom de "blue laws" (lois bleues) fut mis en place.
Les Européens amenèrent également des maladies, qui décimèrent la population māori de Rarotonga : celle-ci passa en quelques années de quelque 7 000 habitants à environ 2 000.
En 1843, alors que les Français venaient de prendre le contrôle des îles Marquises (1838) et du royaume de Tahiti (1842), les chefs et les pasteurs demandèrent la protection du gouvernement britannique pour les défendre en cas d’attaque française, mais celui-ci n’accéda à leur requête qu’en 1888 en instaurant un protectorat. Le résident britannique Frederick Joseph Moss imposa l’anglais dans l’Administration de l’archipel. Il tenta de faire de même dans le domaine de l'éducation en créant des écoles publiques venant concurrencer les écoles missionnaires. Laïc convaincu, Moss instaura la liberté religieuse ce qui permit l’installation au grand dam des pasteurs de la LMS, des églises catholiques (1896) et mormonnes.
Malgré l'insistance de la Nouvelle-Zélande, les Britanniques se montrèrent peu disposés à assumer le coût financier d'une annexion. En 1898, un Néo-zélandais, le major Walter Edward Gudgeon fut nommé résident britannique en remplacement de Moss avec pour objectif de préparer la voie à une annexion directement néo-zélandaise. Ne souhaitant pas devenir la «colonie d'une colonie», la plupart des insulaires auraient préféré à l'époque une annexion par la Grande-Bretagne. Mais finalement après maintes palabres et menaces voilées, Gudgeon finit par convaincre les principaux ariki. Les îles Cook furent officiellement annexées le par la Nouvelle-Zélande. L’année suivante, Niue subit le même sort.
En 1946, les habitants des îles Cook purent élire leur propre Conseil législatif et participer davantage à l’administration de leur archipel. Après la Seconde Guerre mondiale, la Nouvelle-Zélande fit venir sur son territoire des milliers d’ouvriers en provenance non seulement des îles Cook, mais aussi des îles Samoa, de Niue et des Tokelau. La Nouvelle-Zélande devint ainsi le pays hébergeant le plus grand nombre de Polynésiens ayant quitté leur île d’origine.
Au cours des années 1960, le mouvement de décolonisation qui balayait le monde atteignit aussi l'Océanie, ce qui incita le gouvernement à accorder aux îles Cook un statut d'indépendance associée ("self government") en instaurant une nouvelle constitution.
Les îles Cook conservent depuis cette date d'étroits liens politiques et économiques avec la Nouvelle-Zélande. Ce statut particulier leur permet ainsi de recevoir une aide financière annuelle, alors que les insulaires sont automatiquement citoyens néo-zélandais. Cette aide varie selon les années entre 7 et 10 millions de dollars néo-zélandais soit environ entre 3 et 5 millions d'euros.
Les îles Cook deviennent un pays indépendant le 4 août 1965.
Politique
Institutions
Les îles Cook bénéficient depuis la constitution du 4 août 1965 d'une très large autonomie politique vis-à-vis de la Nouvelle-Zélande, ayant le statut d'État associé. Elles ont la complète responsabilité pour gérer leurs affaires internes et depuis 2001 également dans la conduite de leurs affaires étrangères. La déclaration commune du 6 avril 2001 stipule en effet que "les îles Cook peuvent nouer des relations avec la Communauté internationale et agir en tant qu'État souverain et indépendant" ("Joint Centenary declaration of the principles of the relationship between the Cook Islands and New Zealand" 6, avril 2001.)
Vie politique
Les deux partis politiques représentés au Parlement sont :
- Cook Islands Party ou CIP (Henry Puna),
- Democratic Party ou DP ou demo (Terepai Maoate),
Diplomatie des îles Cook
Bien que les îles Cook soient un État indépendant depuis 1965, la défense et les affaires étrangères sont gérées par la Nouvelle-Zélande. Néanmoins, îles Cook ont depuis les années 1980 souhaité obtenir une plus grande autonomie en matière de gestion de ses affaires extérieures. Elles ont conclu depuis cette date des accords diplomatiques avec une vingtaine de pays.
Elles ne sont pas membres de l'Assemblée générale des Nations unies mais sont reconnues comme « État non-membre » par l'ONU depuis 1994.
Économie
Comme pour d'autres nations du Pacifique sud, l'économie des îles Cook souffre de l'isolement du pays, du manque de ressources naturelles, d'infrastructures déficientes, sans compter les accidents climatiques qui dévastent régulièrement la région. En revanche, les Îles Cook font partie des pays les plus riches du Pacifique.
Démographie
Le recensement a lieu aux îles Cook tous les cinq ans. Celui de décembre 2006 donna un total de 19 569 résidents, soit une hausse de 8,6 % par rapport au recensement de 2001. Le dernier recensement eu lieu en 2011. À cette date, le pays comptait 21 923 habitants, ce qui en fait l'un des États indépendants les moins peuplés du monde.
La population des Îles Cook est inégalement répartie. En effet, l'île de Rarotonga regroupe 14 153 habitants, soit 80% de la population du pays, tandis que la plupart des autres îles n'excèdent guère la barre des 1 000 habitants.
Les tendances démographiques sont aussi très hétérogènes. Tandis que certaines îles du pays voient leur population augmenter (comme Rarotonga, qui a vu sa population augmenter de 16,1% entre 2001 et 2006 ou encore Aitutaki, qui a connu une hausse de plus de 12% sur la même période), d'autres voient leur population diminuer de manière très critique (Manihiki, Pukapuka et les Ngaputoru en sont les exemples les plus probants).
Environnement
Le , les îles Cook annoncent avoir créé la plus grande réserve marine du monde, une vaste étendue d'océan dans le Pacifique grande comme deux fois la France[1].
Sport
Le rugby à XIII est considéré comme le sport national des îles Cook. Le jeu fut introduit officiellement en 1980, bénéficiant de la volonté de la fédération australienne d'y développer la pratique. De nombreux joueurs professionnels évoluant dans la NRL australienne sont originaires des îles Cook, tels que Kevin Iro ou Matt Rua.
L'équipe nationale a participé à la coupe du monde en 2000 et à l'édition 2013 organisée en Angleterre et au Pays de Galles.
Quant à l'Équipe des îles Cook de football, elle est membre de la FIFA et de l'OFC.
Gastronomie
La cuisine cookienne est l'une des plus réputées du Pacifique Sud. Les plats sont principalement à base de fruits et légumes locaux, de noix de coco et de produits de la mer. L'un des mets les plus populaires est l'ika mata, un poisson cru mariné au citron et au lait de coco.
Culture
Date | Nom |
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1er janvier | Nouvel an |
le vendredi avant Pâques | Vendredi saint |
le lundi suivant Pâques | Lundi de Pâques |
25 avril | Journée de l'ANZAC (Australian and New Zealand Army Corps) |
le premier lundi de juin | Anniversaire de la Reine |
4 août | Journée de la Constitution |
16 octobre | Journée de l'Évangile, (te nuku voir documentaire) |
25 décembre | Noël |
26 décembre | Saint-Étienne (Boxing Day) |
Cartes
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Carte de Rarotonga
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Carte de Mangaia
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Carte d'Aitutaki
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Carte d'Atiu
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Carte de Pukapuka
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Carte de Penrhyn
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Carte de Palmerston
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Carte de Manuae
Galerie photo
Rarotonga
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Parade du Maeva Nui (fête de la Constitution)
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Enfants dans la navette circulaire
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Blackrock (Tuoro)
Aitutaki
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Puaka
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Motu Maina
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Aitutaki vue de Maungapu
Atiu
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Marae sur Atiu
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Lac Tiriroto
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Lieu de débarquement de James Cook en 1777
Suwarrow
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îlot Anchorage, atoll de Suwarrow
Penrhyn
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Vue aérienne sur le lagon
Codes
Les Îles Cook ont pour codes :
- COK, selon la liste des codes pays du CIO ;
- COK, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha 3.
Voir aussi
- Seul au monde (Cast away) de Robert Zemekis avec Tom Hanks (2000)
Notes et références
- ↑ Plus grande réserve marine aux îles Cook, Le Figaro, 29 août 2012.
Liens externes
- (en) Site du gouvernement
- (en) Site du Haut Commissariat des îles Cook en Nouvelle-Zélande
- (en) Encyclopédie en ligne du gouvernement de Nouvelle-Zélande (pages consacrées au Kuki Airani installés en Nouvelle-Zélande)
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