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Jésus-Christ

Jésus-Christ

Jésus-Christ
Image illustrative de l'article Jésus-Christ
Le Christ de la basilique Sainte-Sophie de Constantinople
Jésus de Nazareth
Naissance entre 7 et 5 av. J.-C.
Bethléem, Judée
ou
Nazareth, Galilée
Décès vers 30[1]  (33 ans)
Jérusalem, Judée
Vénéré par chrétiens
Fête 25 décembre (Noël), Pâques
Le Christ au globe céleste de Jacques Du Brœucq.

Jésus-Christ (prononcé [ʒezykri] ou [ʒezykrist][2]), le Christ ou simplement Christ est le nom donné par l'ensemble des chrétiens à Jésus de Nazareth qu'ils considèrent comme le Messie (χριστός / Christos en grec ancien), « l’oint du Seigneur » annoncé par l'Ancien Testament du judaïsme, mort et ressuscité pour le salut des hommes. En effet, les chrétiens reconnaissent Jésus-Christ comme le Messie et le Fils unique de Dieu. De plus, une majorité de ceux-ci le reconnaissent comme l'une des trois personnes du Dieu trinitaire.

Représentation du Christ en croix, Église de Beaune, France.

Ce n'est qu'à partir des recherches critiques du XIXe siècle que les historiens ont peu à peu dissocié Jésus-Christ, la figure religieuse, et Jésus de Nazareth, le personnage historique. De plus, les musulmans reconnaissent Jésus de Nazareth en tant qu'un éminent prophète de Dieu sous le nom d''Īsā.

Le Jésus de l'histoire

Article détaillé : Jésus de Nazareth.

La foi en Jésus-Christ se réfère à l'histoire de Jésus le Nazaréen, hébreu de Galilée, qui apparaît au Ier siècle dans le cercle de Jean le Baptiste avant de s'engager, entouré de quelques disciples, dans une carrière de prédication itinérante d'un à deux ans et demi[3], essentiellement en Galilée, en pratiquant guérisons et exorcismes. Il suscite engouement et ferveur, s'attirant la méfiance des autorités politiques et religieuses, avant d'être arrêté, condamné et crucifié vers l'an 30 à Jérusalem pendant la fête juive de la Pâque, sous l'administration du préfet Ponce Pilate[4].

Dans les premières décennies qui suivent la mort de Jésus de Nazareth vers 30, ses disciples vont se constituer en petites communautés autour de deux croyances : celle que Jésus était le messie attendu par les juifs, et celle qu'il était ressuscité et était apparu à un certain nombre de témoins. Ce « mouvement des disciples de Jésus », par ses croyances en la messianité et la résurrection de Jésus, constitue alors une secte particulière au sein du judaïsme dit du second Temple, beaucoup plus diversifié que ce qu'il deviendra après 70 sous l'impulsion du judaïsme pharisien, qui donnera le judaïsme rabbinique.

La foi en Jésus-Christ est marquée dès ses débuts par la prédication de Paul de Tarse, l'« apôtre des gentils » qui ne connut pas le Jésus historique, mais à qui celui-ci serait apparu après sa résurrection.

Le « Jésus terrestre »

La problématique du « Jésus terrestre » et des traditions qui en relèvent concerne les représentations théologiques du Jésus telles que conservées dans la littérature évangélique. Sans qu'il faille autant opposer symétriquement sur ce sujet recherche et tradition, les recherches sur le Jésus historique — apparues à l'époque moderne uniquement — ne sont accessibles qu'à travers les traditions du « Jésus terrestre »[5].

Néanmoins, « la question du Jésus historique s'efforce de discerner à travers les premières traditions sur le Jésus terrestre, les traces qui permettent d'approcher le Jésus de l'histoire. En revanche, interpréter les traditions du Jésus terrestre pour elles-mêmes, c'est rechercher comment les premières communautés chrétiennes ont formulé leur témoignage de foi au Jésus qui a vécu et qui est mort à Jérusalem »[6].

Histoire des dogmes chrétiens

Nouveau Testament et les premiers conciles

Les plus anciens textes chrétiens sont les lettres de Paul de Tarse, dont sept sur les quatorze que contient le Nouveau Testament sont considérées aujourd'hui comme authentiques et écrites entre 50 et 55[N 1]. Jésus y est présenté comme « Seigneur » investi de la puissance et du salut divins. Paul cependant ne discute pas de la nature divine ou humaine de Jésus. L'essentiel de la profession de foi de Paul (on parle aussi de kérygme) est exprimée dans la Première épître aux Corinthiens. Elle repose sur l’affirmation du salut par un rédempteur divin, le Messie envoyé par Dieu pour racheter les péchés des hommes[7],[8].

Christ pantocrator, mosaïque de la Basilique Saint-Apollinaire-le-Neuf à Ravenne.
Les trois doigts joints symbolisent la Trinité, les deux doigts levés la double nature humaine et divine[9].

Dans les trois évangiles synoptiques, Jésus est désigné indifféremment sous les termes de messie, de Fils de l'homme et de Fils de Dieu. Il s'agit de dénominations juives qui seront réinterprétées par la tradition chrétienne. Le terme de messie désigne dans les prophéties d'Isaïe le serviteur souffrant annonçant le Royaume de Dieu. Le Fils de l'Homme, dans le Livre de Daniel, était la personnification du peuple élu dans sa pureté initiale exempte de péchés. L'appellation Fils de Dieu, qui sera le fondement de la doctrine de la Trinité chrétienne, était un titre des souverains hellénistiques, et, pour les juifs, celui du messie en tant que roi d'Israël.

L'idée de la divinité de Jésus apparaît clairement à la fin du Ier siècle, dans les textes que la tradition chrétienne attribue à l'apôtre Jean (écrits dits johanniques : l'évangile de Jean, qui fait de Jésus le « Verbe de Dieu », les trois Épîtres de Jean et l'Apocalypse), ainsi que dans des lettres attribuées à Paul de Tarse et considérées aujourd'hui comme des pseudépigraphes plus tardifs (épître aux Colossiens et épître aux Éphésiens), qui affirment la préexistence du Christ, « image du Dieu invisible », en faisant l'incarnation de Dieu.

Les différents rédacteurs du dogme d'une orthodoxie qui se construira au fil de différents conciles fondent leurs réflexions sur les textes de l'Ancien Testament et de certains évangiles, présentés dans une articulation cohérente, dont les différentes parties se complètent. Ce sera durant plusieurs siècles l'émergence et l'alternance d'opinions diverses qui se confronteront à travers les différents conciles convoqués par les empereurs romains[N 2] en vue de formuler la foi de l'Église avec une précision de plus en plus rigoureuse.

Les premiers conciles, Nicée en 325 et Constantinople en 381, aboutiront au « Symbole de Nicée », credo qui définit ainsi la croyance orthodoxe en Jésus-Christ :

« Nous croyons en un seul Seigneur, Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles, Lumière issue de la Lumière, vrai Dieu issu du vrai Dieu, engendré et non créé, consubstantiel au Père et par qui tout a été fait ; qui pour nous les hommes et pour notre salut, est descendu des cieux et s'est incarné du Saint-Esprit et de la vierge Marie et s'est fait homme. Il a été crucifié pour nous sous Ponce-Pilate, il a souffert et il a été mis au tombeau ; il est ressuscité des morts le troisième jour, conformément aux Écritures ; il est monté au Ciel où il siège à la droite du Père. De là, il reviendra dans la gloire pour juger les vivants et les morts, et son règne n'aura pas de fin. »

Ce credo s'opposait en particulier à l'arianisme, qui professait une absence de consubstantialité[10] ; mais il rappelait plus généralement ce qui était considéré comme hérésies, par rapport aux différentes conceptions de la divinité du Christ.

La question de la nature de Jésus : homme ou Dieu ?

Raphaël, Christ montant au Calvaire
Article détaillé : Logos (christianisme).

Souvent, dans les communautés chrétiennes des deux premiers siècles, la croyance en la divinité de Jésus a connu des chemins différents de ceux empruntés par l’Église de Rome, en particulier dans les communautés orientales et encore plus dans celles de l'espace perse.

Certaines (ébionites et elkasaïtes), vont rester attachées à la transcendance du Dieu du judaïsme traditionnel, et à l'humanité de Jésus. D'autres au contraire comme les marcionites, montanistes vont exalter la divinité de Jésus, et rejeter le corps et la matière. Certaines communautés inspirées par la démarche gnostique suivront la même voie, ce que ne feront pas notamment, les Judéo-chrétiens.

Ignace d'Antioche (35-107) insiste sur la réalité de la vie terrestre de Jésus. Justin de Naplouse (105-135) recourt à la suite de l'Évangile de Jean au terme logos, emprunté à la philosophie grecque, qui signifie la raison divine qui pénètre et gouverne le monde. Origène (185-254) essaie de comprendre comment la nature humaine s'unit à la nature divine en Jésus. Pour lui, Jésus ne peut être vraiment homme sans âme humaine; la nature divine ne pouvait s'unir directement avec le corps.

La thèse d'une nature purement divine

Gnosticisme et manichéisme

Les gnosticismes chrétiens considèrent qu'il existe une nature bonne (divine ou créée par Dieu) et une mauvaise (terrestre, et/ou créée par un démiurge), non miscibles et en conflit. Ils se distinguent en cela du christianisme majoritaire qui estime que Dieu est l'unique créateur, et que tout ce qu'il a créé est d'une nature bonne ; et qu'il n'y a pas de distinction à faire entre une nature divine et une nature charnelle.

Pour les gnostiques, la réalité de l'existence de Jésus parait secondaire par rapport à la signification qu'on lui prête. Il y existe une réflexion profonde sur la personnalité de celui qu'ils nomment le Sauveur qui reste fondamentalement étranger au monde. On retrouve ainsi ce thème : Le Sauveur descend sur terre pour le salut des hommes et à son tour, il assume, pour un temps leur destinée. Non dans le but de donner un sens au monde, à la souffrance ici-bas, mais pour délivrer les parcelles lumineuses qui s'y sont dévoyées[11]. Parmi ces courants gnostiques, on trouve le docétisme aux IIe et IIIe siècles qui considère que l'humanité de Jésus n'est qu'une apparence, ce qui implique notamment que la mort sur la croix était une illusion. Sa postérité se retrouvera, plus tard, dans la pensée d'Eutychès (378-453) dont se réclameront plusieurs églises monophysites.

Le manichéisme, considérant que d'une part Dieu et le Bien et d'autre part le Monde et le Mal sont radicalement séparés, ne peut admettre un Jésus qui soit à la fois Dieu et homme. Contre cette séparation, Irénée de Lyon (120-140) affirme que Dieu veut partager sa vie avec l'homme et que par conséquent la nature de l'homme n'est pas opposée mais volontairement adaptée à celle de Dieu et que tout cela est récapitulé en Jésus, Dieu et homme.

Marcionisme
Article détaillé : marcionisme.

Pour Marcion également, Jésus-Christ est la manifestation visible de Dieu avec un corps qui n'est pas fait de chair et de sang, un corps subtil, à travers lequel Dieu, pure transcendance, se manifeste à l'improviste sur le Jourdain. Marcion s'inscrit ainsi dans une radicalisation de la pensée paulinienne, en rupture totale avec le judaïsme, et ne dit mot de tout ce qui a trait à l'enfance de Jésus, de son baptême ou de ses racines juives[12]. Le marcionisme, issu de la rupture de Marcion en 144 d'avec le presbyterium de Rome, verra des Églises fleurir un peu partout en Orient pendant tout le IIIe siècle, prônant une forte exigence morale, l'ascèse et le mépris du corps. Ce sera contre lui que s'élabora la réflexion théologique des Pères de l'Église, le nombre considérable de traités antimarcionniques en témoigne.

Monophysisme

Le monophysisme, apparu au Ve siècle dans les écoles théologiques de l'empire byzantin, considère que la nature divine du Christ éclipse de fait sa nature humaine. Contre la reconnaissance de la consubstantialité du Père et du Fils, et de la nature humaine du Christ, les monophysites affirment que le Fils n'a qu'une seule nature et qu'elle est divine, cette dernière ayant absorbé sa nature humaine. Les monophysites s'opposent en cela également au nestorianisme. Le christianisme majoritaire souligne que l'union de ces natures n'a pas supprimé leur différence, et donc que Jésus est véritablement et pleinement un homme. Le monophysisme est encore professé aujourd'hui, dans sa variante miaphysite. Ce sont les Églises préchalcédoniennes (arménienne, syro-jacobite, copte, etc.).

La thèse d'une nature différente de celle de Dieu : arianisme et unitariens

Article détaillé : Unitarisme (théologie).

L'arianisme est issu des prêches d'Arius à partir de 312. Son point central est la nature de la relation entre Jésus et son Père du ciel et des positions respectives des concepts de « Dieu le père et de son fils Jésus ». L'arianisme, tentant de résoudre le problème entre éternel et contingent, défend la position que la divinité du Très-Haut est supérieure à celle de son fils fait homme. Les ariens adoptent le subordinatianisme, selon lequel Jésus-Christ est créé mais n'est pas de la même substance que Dieu, lequel est incréé et intemporel. Les ariens professent donc une absence de consubstantialité[10] : si le Fils témoigne de Dieu, il n'est pas Dieu, si le Fils a une position divine, elle est de moindre importance que celle de Dieu Lui-même. Le christianisme majoritaire soulignera en réponse, dans le Symbole de Nicée, que « Jésus-Christ [est] de même nature que le Père », c'est-à-dire qu'en la personne de Jésus, c'est bien un nouvel aspect de la réalité divine qui a été révélé : que « Dieu se fait homme pour que l'homme se fasse dieu ».

Le baptême du Christ

Pour l'adoptianisme, Dieu adopte l'homme Jésus comme Fils, seulement lors de son baptême. Cette christologie s'appuie sur une version de Luc 3, 22, présente dans certains manuscrits, qui cite le psaume 2, 7 : « Tu es mon Fils, moi aujourd'hui, je t'ai engendré », au lieu de « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi j'ai mis toute mon affection ».

Une double nature : nestorianisme et vision trinitaire

Article détaillé : Trinité chrétienne.

Le nestorianisme, né au Ve siècle de la controverse entre le patriarche de Constantinople, Nestorius et celui d'Alexandrie, Cyrille, considère qu'il y a eu une superposition en Jésus de deux personnes distinctes, l'une divine et l'autre humaine.

Le christianisme majoritaire souligne qu'il n'y a pas de distinction, que Jésus est à la fois « vrai homme et vrai Dieu », et donc que c'est bien dans le Jésus de Nazareth historique que le christianisme reconnaît le Fils de la Trinité. Le débat au Concile d'Éphèse a porté sur la désignation de Marie, qui n'a pas seulement donné naissance au Jésus historique, mais peut être qualifiée de « Mère de Dieu » ; au titre de cette maternité spirituelle elle est invoquée par les mystiques chrétiens qui veulent que le « Christ soit complètement formé en eux[N 3]». Le nestorianisme est représenté aujourd'hui au Moyen-Orient dans les Églises des deux conciles.

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Dogmes issus des sept conciles

Article détaillé : Concile œcuménique.
Icône représentant le Christ dans une église orthodoxe.

À partir du IVe siècle et jusqu'au VIIIe siècle, sept conciles sont appelés « œcuméniques » parce que tous les évêques y avaient été convoqués, même si peu d'évêques latins ou occidentaux participèrent aux cinq premiers d'entre eux. Tous les conciles œcuméniques n'ont pas la même importance doctrinale. Selon Bernard Sesboüé, le Concile d'Éphèse (que n'acceptent pas certaines Églises, dites des deux conciles, soit les deux premiers : le Concile de Nicée et le Concile de Constantinople) « est le premier concile à être à l'origine d'une division durable. Il existe aujourd'hui une Église assyrienne de l'Orient[13]qui a renoncé en 1975 à s'appeler « nestorienne » (...)

On peut résumer, de façon schématique, l'évolution dans la formulation des courants dogmatiques dominants de la manière suivante :

  • étant ce Sauveur qui déifie, le Christ est lui-même Dieu, consubstantiel à Dieu : c'est la définition du Concile de Nicée (325), qui s'oppose à la christologie d'Arius ;
  • il est homme total, consubstantiel à chacun de nous, c'est la définition du Concile de Constantinople (381), qui s'oppose à la christologie d'Apollinaire ;
  • homme et Dieu, il est pourtant être un, et non pas divisé, c'est la définition du Concile d'Éphèse (431), qui s'oppose à la christologie de Nestorius ;
  • il reste « deux » tout de même, homme et Dieu, sans confusion ou absorption, c'est la définition du Concile de Chalcédoine (451), s'opposant à la christologie d'Eutychès.

Les catholiques, les orthodoxes des Églises des sept conciles célèbrent Jésus-Christ comme étant à la fois vrai homme et vrai Dieu, deuxième personne de la Trinité.

Pour les christianismes orientaux, la christologie est parfois un peu différente et la situation est assez complexe selon le nombre de conciles que ces Églises reconnaissent :

  • les Églises orthodoxes d'origine byzantine ou Églises des sept conciles ;
  • les Églises des deux conciles, qui insistent, à la suite de Nestorius, sur la différence entre humanité et divinité dans le Christ, jusqu'à évoquer deux personnes, l'une divine, l'autre humaine, coexistant en lui ; sauf, comme évoqué plus haut, l'Église apostolique assyrienne de l'Orient, qui « a renoncé en 1975 à s'appeler « nestorienne »[14]» son patriarche Dinkha IV signant avec le pape Jean-Paul II une déclaration christologique commune
  • les Églises des trois conciles qui sont monophysites ou plutôt miaphysites, qui parlent de Verbe incarné plutôt que de nature humaine du Christ; sauf l' Église copte orthodoxe et son patriarche Chenouda III qui a signé une confession de foi christologique commune avec Jean-Paul II de même que l' Église syriaque orthodoxe et son patriarche qui ont fait de même[15].

Toutes ces Églises orientales et l'Église catholique reconnaissent les conciles de Nicée et de Constantinople, et le Credo, ou profession de foi trinitaire, qui en est issu. Les Églises appartenant au Conseil œcuménique des Églises reconnaissent également la Trinité.

Les Églises protestantes européennes le confessent de même, tout en reconnaissant la liberté de conscience à leurs fidèles ; elles présentent donc des conceptions diverses et, même quand la formulation semble identique à celle des christianismes catholique et orthodoxe — qui disposent d’un large corpus dogmatique et d’une structure hiérarchique chargée de le maintenir et de l’enseigner —, il faut tenir compte du fait que le sens donné aux expressions n’exprime pas rigoureusement le même point de vue.

Les unitariens n'acceptent pas le dogme de la Trinité. Ils se réclament d'un monothéisme strict, en ce sens qu'ils ne conçoivent pas de trinité. On trouve des unitariens dans diverses Églises protestantes ou issues du protestantisme : libéralisme théologique du protestantisme libéral et Témoins de Jéhovah. Pour les mormons, par contre, Jésus-Christ est Jéhovah[16] et un personnage distinct du Père.

Accord œcuménique

Le patriarche assyrien Mar Denkha IV et Jean-Paul II ont signé une déclaration christologique commune (...) Cette déclaration (...) reprend largement la définition de Chalcédoine (...) il n'y a aucune divergence dans la foi[17].» En ce qui concerne les Églises des trois conciles (soit celles qui acceptent les conciles de Nicée, Constantinople et Éphèse, mais pas celui de Chalcédoine), Bernard Sesboüé signale : « En 1973, le pape Paul VI a signé avec le patriarche copte Shenouda une confession de foi christologique qui reprend les termes de Chalcédoine, à l'exception du en deux natures. mais les adverbes, « sans mélange, sans commixtion, sans confusion, sans altération, sans division, sans séparation », sont maintenus et sont même devenus six au lieu de quatre. Or ces adverbes étaient une explication du sens de la formule en deux natures (...) une souplesse dans le langage est redevenue possible, l'accord sur le sens étant clairement acquis. De même le pape Jean-Paul II a signé une confession analogue avec le patriarche syrien d'Antioche[18]Mar Ignatius Zakka Ier[19]. » Les quatre premiers conciles, dont les discussions et les conclusions sont centrées sur les deux natures et la personne du Christ et toutes les questions posées à ce propos[20], rassemblent un nombre relativement important d'Églises chrétiennes (catholiques, orthodoxes, certaines Églises dites des « deux » ou des « trois conciles », beaucoup d'Églises protestantes certes avec des nuances et non pas toutes). Aucun des quatre premiers conciles ne fera toutefois consensus à son époque et au-delà, et la diversité des courants chrétiens restera très importante[21].

Interprétation théologique

Le Messie Rédempteur

Articles détaillés : Messie et Christologie de Paul.

Le Messie (de l'hébreu מָשִׁיחַmashia'h) désigne dans le judaïsme l'oint, c'est-à-dire la personne consacrée par le rituel de l'onction, réalisée par un prophète de Dieu. Christ est une traduction littérale de mashia'h utilisée dans la Septante.

La croyance chrétienne en Christ s'écarte cependant de la compréhension du Messie dans le judaïsme.

Elle donne une place centrale à la Résurrection ; Paul de Tarse affirme ainsi dans l'épître aux Corinthiens : « Si Christ n'est pas ressuscité, notre prédication est vide et vide aussi votre foi »[N 4].

Le Christ est pour le christianisme le Rédempteur divin, le Messie envoyé par Dieu dont la mort sacrificielle doit racheter les péchés des hommes[8].

Le modèle christique selon l'Imitation de Jésus-Christ

Article détaillé : devotio moderna.

Comme fondateur de religion, la figure du Christ fut un modèle pour les chrétiens.

Une œuvre comme L'imitation de Jésus-Christ, recueil d'aphorismes de la fin du XIVe siècle, alimenta la dévotion et la prière de nombreuses générations de chrétiens, surtout des laïcs, qui cherchaient dans leur vie quotidienne à vivre en respectant les préceptes du Christ (d'où son titre)[22]. Elle commence par ces mots :

« Celui qui me suit ne marche pas dans les ténèbres[N 5]”, dit le Seigneur. Ce sont les paroles de Jésus-Christ, par lesquelles il nous exhorte à imiter sa conduite et sa vie, si nous voulons être vraiment éclairés et délivrés de tout aveuglement du cœur. »

L’Imitation eut un succès qui ne se démentit pas pendant des siècles. En 1450, il en existait plus de deux cent cinquante manuscrits. Il était au XIXe siècle une référence pour les catholiques et eut une grande influence sur Sainte Thérèse de Lisieux[22]. De nouvelles éditions sortent encore régulièrement.

Réception de Jésus-Christ en-dehors du christianisme

Si pour le christianisme, le Christ est l'unique Messie, d'autres religions, sans le considérer comme tel, le reconnaissent pour un envoyé de Dieu, un prophète ayant comme d'autres avant et après lui reçu une révélation divine.

Islam

Article détaillé : Îsâ.
Mahomet et les prophètes de l'islam, dont Abraham, Moïse et Jésus.

Le Coran raconte, en plusieurs passages, le prodige de la naissance virginale de Jésus, créé par l’impératif divin : « Sois ! »[N 6] et conçu par le souffle de Dieu[N 7].

Dans le Coran, "Le Messie Jésus, fils de Marie, n'est qu'un messager de Dieu, Sa parole qu'Il envoya à Marie, et un souffle venant de lui" (Sourate 4, 171). Annonciateur de Mahomet, il prêche le monothéisme pur, accomplit des miracles, opère des guérisons, ressuscite les morts et « connaît les secrets du cœur ». Ibn Arabi lui confère le titre de « sceau de la sainteté », « le plus grand témoin par le cœur », tandis que Mahomet est le « sceau des prophètes », « le plus grand témoin par la langue[23] ».

La représentation de Îsâ dans le Coran lui confère également une dimension eschatologique[24] : son retour sur terre, en tant que musulman, est le signe de la fin du monde et du Jugement dernier tandis que beaucoup de hadiths le présentent comme le principal compagnon du Mahdi, Sauveur de la fin des temps[N 8].

On trouve dans le Coran quatre négations catégoriques concernant Îsâ, par crainte d'associationnisme (shirk)[23] : il n'est ni Dieu, ni son fils, ni le troisième d'une triade[25] — la Trinité étant interprétée par les musulmans comme un signe de polythéisme —, pas plus qu'il n'a été crucifié[N 9] car cela aurait été « indigne » d'un prophète de son importance[23],

Représentation de Jésus-Christ dans les arts

Représentation artistique de Jésus-Christ dans l'Antiquité

Articles détaillés : Représentation artistique de Jésus Christ et Art chrétien.
Sculpture en marbre paléochrétienne du Bon Pasteur, vers 300. Musée du Vatican

Les auteurs des évangiles, issus d'un contexte judaïque généralement réticent à l'égard des images par peur d'idolâtrie, semblent considérer que les paroles de Jésus sont plus importantes que son apparence et ne donnent aucune description de celui-ci[26].

L'art chrétien ne va pas de soi et trouve ses origines dans l'art païen et polythéiste, en l'imaginaire duquel les peintres et sculpteurs antiques puisaient. Les pères de l'Église, pour leur part, contestaient l'art en tant que tel en des termes assez durs et se réclamaient de l'Ancien Testament qui condamne radicalement l'iconographie[v 1]. Clément d'Alexandrie liste néanmoins, vers 200, des éléments qui peuvent endosser une signification chrétienne sur les sceaux ou les bagues, tel le poisson, un symbole chrétien dont le terme grec (ἰχθύς / Ichthus) constituait un acronyme des noms de Jésus[n 1].

Si au début du IVe siècle le concile d'Elvire interdit encore les images peintes sur les parois des églises, l'art chrétien a cependant déjà pris son essor, dans une visée qui n'est pas étrangère à l'apologétique[27].

L'évolution du rapport à la représentation du Christ se transforme dès le premier tiers du IIe siècle et une iconographie christique apparaît progressivement dans les catacombes et sur les sarcophages. Les représentations en demeurent cependant rares au profit de figures de l'Ancien Testament, comme Moïse ou Jonas, et Jésus n'est représenté que dans un petit nombre de scènes : son baptême, des miracles ou guérisons, l'entrevue avec la Samaritaine… Son action de thaumaturge est souvent soulignée dans cette première vague iconographique qui le présente également parfois au milieu de ses disciples à l'instar des philosophes grecs[26].

Buste de Jésus. Peinture murale dans les catacombes de Commodilla, fin du IVe siècle

Ce Jésus des premières représentations est souvent beau, juvénile, voire séduisant  même si son visage est souvent « passe-partout », ne se différenciant guère de l'iconographie habituelle du panthéon gréco-romain  à contre courant des descriptions des Pères de l'Église qui le présentent comme quelconque, voire laid ou pitoyable[26]. Il est souvent représenté sous forme du « Bon Pasteur » dans une image qui procède d'un Hermès « criophore »[28], à mettre en parallèle avec Orphée, un autre « bon pasteur », image qui va se multiplier sur les premiers sarcophages chrétiens et sur les voûtes des hypogées. Hermas décrit par exemple Jésus au IIe siècle comme « un homme à l'air majestueux, en costume de pâtre, couvert d'une peau de chèvre blanche, une besace sur l'épaule et une houlette à la main »[29].

Le christianisme devenant progressivement la religion officielle de l'Empire à partir du IVe siècle, l'iconographie va petit à petit se libérer du modèle gréco-romain, notamment influencée par les débats christologiques qui caractérisent cette période. C'est dans le dernier tiers du siècle que commence à apparaître la dimension divine  la « puissance cosmique »  du Christ dans les représentations jusqu'alors plutôt marquées par l'aspect protecteur et guérisseur du personnage[26].

Christ Pantocrator, VIe siècle, église Ste-Catherine du Sinaïe, Égypte.

À cette époque, Jésus est encore généralement représenté comme un éphèbe glabre ou encore sous la forme d'un petit garçon qui correspond à une dénomination habituelle du Christ à l'époque (« pais », du grec παις, l'« enfant ») ; ce n'est qu'à partir de la fin du IVe siècle qu'il est représenté plus âgé et barbu, sous l'inspiration du modèle du philosophe enseignant de l'Antiquité. Ces deux types distincts de représentations coexisteront pendant près de deux siècles encore[26].

À partir du Ve siècle, c'est le caractère divin qui constituera la dimension principale des représentations, appuyant l'insistance du Credo de Nicée sur l'égalité du Père et du Fils et traduisant la structuration par la hiérarchisation et le dogme, dans une image de la « gloire de Dieu » qui dominera l'art chrétien jusqu'à l'art gothique[26]. L'aspect humain perdurera cependant à travers les icônes, bien que la plupart aient été détruites lors de la crise iconoclaste[n 2], qui trouveront un prolongement dans l'art byzantin qui fera la synthèse entre les aspects humain  idéalisé en philosophe enseignant  et divin, légitimé depuis le concile de Nicée II en 787.

Les traditionnelles représentations de la Vierge à l'Enfant puisent quant à elles leurs origines dans les représentations de la déesse d'origine égyptienne Isis allaitant Horus[30].

Art occidental

Détail du visage du Christ venant de mourir, œuvre de José Miguel Luján Pérez (es), 1793.

L'Église catholique autorisant les représentations du Christ, celui-ci a été l'objet d'un très grand nombre de représentations sous forme de portraits, de tableaux mettant en scène sa vie, de sculptures, de gravures, de vitraux, etc. Dans l'art occidental, le personnage de Jésus est certainement celui qui a fait l'objet du plus grand nombre de représentations. Une des figurations les plus courantes est celle du Christ en croix, au moment de sa Passion.

Toutes ces représentations relèvent de la création artistique, aucune image contemporaine au Christ ne nous étant parvenue. Quelques images acheiropoïètes (« non faites de main d'homme »)  dans une christianisation de la tradition païenne des « images tombées du ciel »  représenteraient le « véritable » visage de Jésus.

Malgré la diversité des artistes et des époques, elles ont toutes quelques traits communs. En fait, les représentations de Jésus obéissaient à des canons artistiques précis[31], basés sur la tradition et les plus anciennes représentations connues : Jésus est présenté comme un homme de race blanche, de taille moyenne, plutôt mince, au teint mat et aux cheveux bruns, longs ; il sera plus tardivement représenté avec une barbe[32].

Sa tête est souvent entourée d'un cercle lumineux ou doré, appelé auréole, attribut courant figurant la sainteté d'un personnage. Quand elle s'applique à Jésus, cette auréole est souvent marquée conventionnellement d'une croix (généralement rouge), qui permet de l'identifier sans ambiguïté.

L'expression des yeux est l'objet d'une attention particulière des artistes. De même, la position de ses mains a souvent une signification religieuse. L'Église catholique ayant exprimé le souhait que la vie de Jésus puisse être comprise par tous, il n'est pas rare de trouver en Afrique des figurations du Christ en homme de race noire, ou en Amérique du Sud des représentations de sa vie avec des vêtements locaux. Ce phénomène est ancien, puisque les artistes de la Renaissance représentaient déjà Jésus entouré de personnages habillés selon la mode de leur siècle (voir le groupe de personnes à droite sur le tableau de Fra Angelico, Descente de Croix).

Fra Angelico, circa 1440 - Descente de Croix
Scènes de l'enfance de Jésus sur le bas-relief du bas (portail du cloître de la cathédrale Notre-Dame de Paris).

Au Moyen Âge, les représentations visuelles avaient une fonction éducative : en mettant en scène la vie de Jésus-Christ, on diffusait la culture chrétienne à des personnes ne sachant généralement pas lire, et n'ayant de toute façon pas accès aux livres, y compris aux livres saints tels que la Bible[réf. nécessaire]. C'est ce qui est à l'origine de la crèche de Noël, tradition encore très active dans les milieux chrétiens. Certaines scènes sculptées sur les calvaires bretons, comme celui de la chapelle de Tronoën par exemple, sont de véritables résumés de la vie de Jésus. De même, toute église catholique est pourvue d'un chemin de croix (en latin Via Crucis) qui figure en 14 étapes, appelées « stations », les différents moments de la Passion du Christ, depuis sa condamnation jusqu'à sa mise au tombeau. Généralement réparties sur les pourtours de la nef, ces étapes sont représentées le plus souvent par des tableaux ou des petites sculptures ; pour les plus simples il s'agit seulement d'une croix accompagnée du numéro de la station. Jusqu'à récemment dans toutes les maisons catholiques, les pièces principales et les chambres étaient pourvues d'un Christ en croix, généralement accroché sur le mur au-dessus du lit ou de l'accès à la pièce.

Art oriental

Les orthodoxes acceptent la représentation du Christ en deux dimensions. La représentation la plus courante est celle des icônes.

Au VIIIe siècle, sous la poussée des Arabes à l'Est et des Bulgares à l'Ouest, des mesures seront prises dans l'Empire romain d'Orient contre les images et les statues qui peuplent les églises dans le but d'unifier l'empire derrière le seul chrisme, déclenchant la crise iconoclaste qui durera plus d'un siècle[33]. Après la fin des guerres iconoclastes, le christianisme oriental donne lieu au développement d'un art spécifique, l'icône, basée sur une grammaire picturale très organisée. Ces images sont sacrées, l'esprit du ou des personnages représentés est censé « habiter » la représentation. L'iconographe  le peintre d'icône  se prépare à la fois par un apprentissage théologique et par une ascèse, le plus souvent le jeûne et la prière.

Les icônes sont anonymes jusqu'au XVe siècle.

Articles détaillés : Andreï Roublev et Théophane le Grec.

Au cinéma

Article détaillé : Liste de films où apparaît le personnage de Jésus.

Notes et références

Notes

  1. Dans l'ordre chronologique : la Première épître aux Thessaloniciens, la Première épître aux Corinthiens, l'Épître aux Galates, l'Épître aux Philippiens, l'Épître à Philémon, la Seconde épître aux Corinthiens, l'Épître aux Romains.
  2. Jusqu'à Théodose II.
  3. Ga 4. 19.
  4. Première épître aux Corinthiens, 15;14
  5. Jn 8, 12.
  6. Sourate III, La famille de 'Imran, verset 42 : « Seigneur, répondit Marie, comment aurais-je un fils ? Aucun homme ne m'a approchée. C'est ainsi, reprit l'ange, que Dieu crée ce qu'il veut. Il dit : Sois, et il est. »
  7. Sourate XXI, Les prophètes, verset 91 : « Nous soufflâmes notre esprit à celle qui a conservé sa virginité; nous la constituâmes, avec son fils, un signe pour l'univers. »
  8. « Sur le Mahdi, les traditions sunnites et chiites divergent, les chiites n'attendant que son retour — Imam caché — tandis que pour les sunnites, il ne naîtra que près de la fin des temps ».
  9. La Sourate 4,157 dit : « […] et à cause leur parole : “Nous avons vraiment tué le Christ, Jésus, fils de Marie, le Messager d'Allah”... Or, ils ne l'ont ni tué ni crucifié ; mais ce n'était qu'un faux semblant ! Et ceux qui ont discuté sur son sujet sont vraiment dans l'incertitude : ils n'en ont aucune connaissance certaine, ils ne font que suivre des conjectures et ils ne l'ont certainement pas tué. »

Références

  1. La très grande majorité des chercheurs donnent 30 ou 33, selon la longueur qu'ils estiment du ministère de Jésus ; cf. (en) Stanley E. Porter, « Chronology of the New Testament », dans David Noel Freedman et Allen C. Myers (dirs.), Eerdmans Dictionary of the Bible, Amsterdam University Press, (ISBN 9789053565032), p. 250. Quelques-uns donnent 29 et une petite minorité des dates allant jusque 36 ; voir la synthèse de Raymond E. Brown, La mort du Messie, Bayard, (ISBN 978-2227350250), p. 1552
  2. Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, Peeters, Louvain-la-Neuve, 1994, p. 103.
  3. Pierre Geoltrain, « Les origines du Christianisme : comment en écrire l'histoire », in Aux origines du christianisme, éd. Gallimard/Le Monde de la Bible, 2000, p. XVII, et Michel Quesnel, « Jésus et le Témoignage des évangiles », in Aux origines du christianisme, éd. Gallimard/Le Monde de la Bible, 2000, p. 205, article en ligne.
  4. Pierre Geoltrain, « Les origines du Christianisme : comment en écrire l'histoire », in Aux origines du christianisme, éd. Gallimard/Le Monde de la Bible, 2000, p. XVII.
  5. Jean Zumstein, « Jésus terrestre dans l'Évangile de Jean », in Daniel Marguerat et alii, Jésus de Nazareth : nouvelles approches d'une énigme, éd. Labor et Fides, 1998, p. 459 et suiv., extraits en ligne
  6. Jean Zumstein, op. cit., p. 461, extraits en ligne
  7. Hyam Maccoby, Paul et l’invention du christianisme, p. 266
  8. 1 2 Mircea Eliade, Histoire des croyances et idées religieuses, Tome II, p. 331-332
  9. François Vouga et Jean-François Favre, Pâques ou rien : La Résurrection au cœur du Nouveau Testament, p. 297 (lire en ligne).
  10. 1 2 Annick Martin, « Le fulgurant succès d'Arius », in Les premiers temps de l'Église, éd. Gallimard/Le Monde de la Bible, 2004, p. 690-698
  11. Madeleine Scopello, Les gnostiques, éd. Cerf/Fides, coll. « Bref », 1991, p. 89
  12. Michel Tardieu, « Marcion et la rupture radicale », in Les premiers temps de l'Église, éd. Gallimard/Le Monde de la Bible, 2004, p. 401-407.
  13. C'est ainsi que le théologien français désigne l' Église apostolique assyrienne de l'Orient, car il s'agit bien de celle-ci, son patriarche étant bien celui que cite Bernard Sesboüé.
  14. Bernard Sesboüé, Christ Seigneur et fils de Dieu, op. cit., p. 151-152.
  15. B.Sesboüé, Christ, Seigneur et fils de Dieu, op. cit., p. 161-162.
  16. Doctrine et Alliances 110:3–4
  17. Bernard Seboüé, Christ, Seigneur et Fils de Dieu, Lethielleux, Paris, 2010, p. 151-152.
  18. B.Sesboüé désigne ainsi le chef de l' Église syriaque orthodoxe...
  19. B.Sesboüé, op. cit., p. 161-162.
  20. Sfeir, Antoine (s. dir.), Atlas des religions p. 44-45
  21. cf. pour la diversité des courants du christianisme, cf. toute histoire récente du christianisme, par ex. Jean-Robert Armogathe, Histoire générale du christianisme, éd. Quadrige/P.U.F., 2010. On peut se référer également à l'ouvrage classique d'Adolf von Harnak, Histoire des dogmes, rééd. Cerf, 1993, présentation en ligne
  22. 1 2 Sr Cécile Rastoin, « Brian McNeil. De “L'Imitation de Jésus-Christ” », Esprit & Vie, no 78, mars 2003, 2e quinzaine, p. 32-33.
  23. 1 2 3 Marie-Thérèse Urvoy, article « Jésus » in M. Ali Amir-Moezzi (dir.) Dictionnaire du Coran, éd. Robert Laffont, 2007, p. 440
  24. Marie-Thérèse Urvoy, article « Jésus » in M. Ali Amir-Moezzi (dir.) Dictionnaire du Coran, éd. Robert Laffont, 2007, p. 439, 441.
  25. « Le Coran dit-il que la Trinité chrétienne est “Père, Mère, Fils” ? », La Maison de l'islam, 5 décembre 2008.
  26. 1 2 3 4 5 6 François Boespflug, Premiers visages de Jésus, in Jésus, Le Point Hors-série no 1, décembre 2008, p. 92–96.
  27. Robert Turcan, L'art et la conversion de Rome, in Aux origines du christianisme, éd. Gallimard/Le Monde de la Bible, 2000, p. 549 à 560.
  28. « porteur de bélier »
  29. Cité par Robert Turcan, L'art et la conversion de Rome, op. cit., p. 551.
  30. Robert Turcan, L'art et la conversion de Rome, op. cit., p. 551.
  31. En particulier à un code de couleur précis, bien étudié par Michel Pastoureau, Le Bleu, histoire d'une couleur CNRS Éditions, coll. « CNRS Dictionnaires », 1998
  32. Chez les Romains, la barbe était discréditée au premier siècle de l'empire puis réapparaît progressivement comme canon esthétique à partir d'Hadrien, d'abord pour les hommes de plus de quarante ans, associée à la vieillesse et à l'expérience. À partir de Constantin, elle souffre à nouveau d'un certain discrédit ; cf. H. Leclerq, articles Barbe in Dictionnaire d'archéologie chrétienne et de liturgie, éd. F. Cabrol, 1910, cité par le site sacra-moneta.com.
  33. Louis Bréhier, Vie et mort de Byzance, éd. Albin Michel, 1946, rééd. 1970.
  1. Dt 4. 16-18, Dt 27. 15, Ex 20. 4
  1. Ἰησοῦς Χριστὸς Θεοῦ Υἱὸς Σωτήρ, Iesos Christos Theou Uios Sôter, Jésus Christ Fils de Dieu Sauveur
  2. À l'exception de certaines qui se trouvaient dans les zones géographiques déjà dominées par l'Islam

Bibliographie

Article détaillé : Bibliographie de la christologie.
Ouvrages généralistes
  • De Jésus à Jésus-Christ (préf. Vincent Holzer), vol. II : Christ dans l'Histoire, MamE-Desclée, coll. « Jésus et Jésus-Christ »,
Ouvrages théologiques
  • Rudolf Bultmann, Jésus. Mythologie et démythologisation (1926 et 1958), Seuil, 1968
  • Joseph Ratzinger (Benoît XVI), Jésus de Nazareth : De Nazareth à Jérusalem, éd. du Rocher, 2011 (ISBN 978-2-268-07079-7)
  • Guy Tilliette, p.s.s., Jésus en ses mystères, Desclée
Ouvrages historiques
  • Charles Perrot, Jésus, éd. P.u.f, coll. « Que Sais-je ? » no 3300, 1998
  • Charles Perrot, Jésus, Christ et Seigneur des premiers chrétiens, éd. Desclée de Brouwer, Paris, 1997
  • Aloys Grillmeier, Le Christ dans la tradition chrétienne traductions françaises de Sœur Pascale-Dominique Nau, OP, Tome I: De l’âge apostolique à Chalcédoine. 2e édition française Paris, Cerf, 2003 [coll. Cogiatio fidei 230]; Tome II-1: Le Concile de Chalcédoine (451). Réception et opposition. Paris, Cerf, 1990 [coll. Cogiatio fidei 154]; Tome II-2: L’Église de Constantinople au VIe siècle. Paris, Cerf, 1993 [coll. Cogitatio fidei 172]; Tome II-4: L'Église d'Alexandrie, la Nubie et l'Éthiopie après 451. Paris, Cerf 1996 [coll. Cogitatio fidei 192].
  • Brian McNeil De « L'Imitation de Jésus-Christ » Cerf, 2002
Ouvrages philosophiques
  • Xavier Tilliette, sj, Le Christ des philosophes : Du Maître de sagesse au divin Témoin, Culture et Vérité, Namur, 1993
  • René Girard, Des choses cachées depuis la fondation du monde, Paris: Grasset, 1978.
Atlas religieux
  • Sfeir, Antoine (s. dir.), Atlas des religions, Plon-Mame, 1994 (ISBN 978-2-259-02693-2)
Revues
  • Que sait-on de Jésus ?, Le Monde de la Bible, hors-série printemps 2009, éd. Bayard
  • Christologie et histoire de Jésus, Recherches de science religieuse, tome 97, mars 2009
  • F. Baudin, « La figure de Jésus aujourd'hui », La Revue réformée, 1999, vol. 50, no202, p. 71-94

Articles connexes

  • Portail du christianisme
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