Résurrection
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La résurrection désigne le fait de revenir à la vie. Ce concept prend ses racines dans la naissance et la renaissance du cycle de la vie à travers le déroulement des saisons. Sa croyance est liée à la question de la fragilité de la vie humaine.
Personnification de la résurrection
Le cycle de la nature
Peu d'auteurs[Lesquels ?] se sont penchés sur le cycle : naissance, croissance, production, repos, mort. La perception de ce cycle remonte au paléolithique[réf. insuffisante][1] on en trouve, de nos jours, et sans doute pour les mêmes raisons, encore la dénégation à travers la résurrection[non neutre].
Le retour du printemps après l'hiver est une allégorie courante de ce cycle.
Personnification en un Dieu qui ressuscite
Des dieux tels que Hercule, Dionysos, etc. sont des dieux qui meurent et qui renaissent chaque année, à l'équinoxe de printemps. D'autres divinités, notamment galloises, renaissent, elles, au solstice d'été (les feux de la Saint-Jean).
Vie après la mort et résurrection
Religion égyptienne antique
L'ensemble de la religion pharaonique repose sur le passage de la mort à la vie à travers les marais. Le mythe d'Osiris en est la justification symbolique.
Religion chinoise
Le rite vaudou
La résurrection du coq
Doctrine Spirite
Selon le spiritisme, la résurrection se produit dans un monde spirituel immédiatement après la mort du corps physique. L'esprit de chaque être humain dispose alors d'un corps spirituel (appelé périsprit). De plus la résurrection est aussi le nom donné à la réincarnation d'un esprit lorsqu'il quitte son plan spirituel pour s'incarner à nouveau dans le corps d'un fœtus, afin de connaître une nouvelle existence dans un monde matériel[2].
La résurrection des morts à la Fin des Temps des religions abrahamiques
Le concept de résurrection des morts dans les religions abrahamiques est une croyance en une résurrection de tous les morts à la Fin des Temps, qui va de pair avec l'idée d'un Jugement dernier.
Religion juive
La première résurrection rapportée par l'Ancien Testament est celle réalisée par le prophète Elie sur le fils de la veuve de Sarepta : « Il arriva que le fils de la maîtresse de maison tomba malade, et sa maladie fut si violente qu'enfin il expira... Il [Elie] le monta dans la chambre haute où il habitait et le coucha sur son lit. Puis il invoqua Yahvé et dit : 'Yahvé, mon Dieu, veux-tu donc aussi du mal à la veuve qui m'héberge, pour que tu fasses mourir son fils ?' Il s'étendit trois fois sur l'enfant et il invoqua Yahvé : 'Yahvé, mon Dieu, je t'en prie, fais revenir en lui l'âme de cet enfant !' Yahvé exauça l'appel d'Elie, l'âme de l'enfant revint en lui et il reprit vie. Elie le prit, le descendit de la chambre haute dans la maison et le remit à sa mère ; et Elie dit : 'Voici, ton fils est vivant.' »[3].
Le prophète Élie lui-même ne meurt pas : « Comme (Élie et Élisée) continuaient à marcher en parlant, voici, un char de feu et des chevaux de feu les séparèrent l’un de l’autre, et Élie monta au ciel dans un tourbillon. Élisée regardait et criait : Mon père ! mon père ! Char d’Israël et sa cavalerie ! Et il ne le vit plus. Saisissant alors ses vêtements, il les déchira en deux morceaux, et il releva le manteau qu’Élie avait laissé tomber » [4]. Élie a un précurseur en la personne du patriarche Hénoch, qui disparaît sans mourir au sens strict : « Hénoch marcha avec Dieu ; puis il ne fut plus, parce que Dieu le prit »[5].
Une description saisissante est la vision des ossements desséchés d'Ezéchiel. « La main de Yahvé fut sur moi, et il m'emmena par l'esprit de Yahvé, et il me déposa au milieu de la vallée, une vallée pleine d'ossements... Il me dit : 'Fils d'homme, ces ossements vivront-ils ?... Prophétise sur ces ossements. Tu leur diras : ossements desséchés, écoutez la parole de Yahvé... Voici que je fais faire entrer en vous l'esprit, et vous vivrez'... Je prophétisai comme j'en avais reçu l'ordre... Les os se rapprochèrent l'un de l'autre. Je regardai : ils étaient recouverts de nerfs, la chair poussait et la peau s'étendait par-dessus, mais il n'y avait pas d'esprit en eux. Et il me dit : 'Prophétise à l'esprit...' Et ils reprirent vie et se mirent debout sur leurs pieds : grande, immense armée. » [6].
Dans le livre de Daniel on trouve une mention de la résurrection individuelle, mais il n'est pas certain qu'il s'agisse d'une résurrection pour tous. « Pour toi, va, prends ton repos ; et tu te lèveras pour ta part à la fin des jours »[7].
Qui peut ressusciter, du moins d'après Daniel ? « Ton peuple échappera : tous ceux qui se trouveront inscrits dans le Livre [le Livre des prédestinés, le Livre de Vie]. Un grand nombre de ceux qui dorment au pays de la poussière s'éveilleront, les uns pour la vie éternelle, les autres pour l'opprobre, pour l'horreur éternelle. Les doctes resplendiront comme la splendeur du firmament, et ceux qui ont enseigné la justice à un grand nombre, comme les étoiles, pour toute l'éternité » (Dn 12. 2-3). 1) Les impies demeureront dans le Shéol, ils ne ressusciteront pas. 2) Les apostats et les traîtres connaîtront "l'horreur éternelle" : ils seront réveillés d'entre les morts pour souffrir des tourments sans fin, d'où la possibilité d'un enfer. 3) Les justes et les saints, ressuscités, jouiront de "la vie éternelle".
Selon Flavius Josèphe, les Sadducéens ne croyaient pas à la résurrection, tandis que les Pharisiens y croyaient.
Religion chrétienne
La croyance en la résurrection de Jésus, mort sur la croix pour racheter les péchés du monde, est un élément essentiel de la religion chrétienne.
La résurrection désigne le fait de revenir à la vie (sous une autre forme ?), le grec (Anastasis) signifie littéralement « action de se lever, de se mettre debout ». Ce terme est employé fréquemment dans les écritures grecques chrétiennes avec la résurrection des morts. Pour les grecs, seul le corps meurt mais pas l'âme.
Pendant ses trois années d’activités sur terre, le Christ a lui-même opéré des résurrections : celle du fils unique d’une veuve (Luc 7 :11-15), de la fille de Jaïrus président d’une synagogue (Luc 8 : 49-56)], et de son ami Lazare (Jean 11 : 38-44).
Divers
Lors de la cérémonie d'entrée au Panthéon de Jean-Jacques Rousseau, le , une gravure de Geissler représentant la Résurrection de Jean-Jacques Rousseau fut exposée au public. Le philosophe y était figuré coiffé de son bonnet d'Arménien, sortant de son tombeau comme un nouveau Christ[8].
Notes et références
- ↑ Robert Graves : "La déesse blanche", Heine Gottner-Abendroth : "The Goddes and her Heros "
- ↑ "La science, en effet, démontre l'impossibilité de la résurrection selon l'idée vulgaire. Si les débris du corps humain restaient homogènes, fussent-ils dispersés et réduits en poussière, on concevrait encore leur réunion à un temps donné ; mais les choses ne se passent point ainsi. Le corps est formé d'éléments divers : oxygène, hydrogène, azote, carbone, etc. ; par la décomposition, ces éléments se dispersent, mais pour servir à la formation de nouveaux corps ; de telle sorte que la même molécule, de carbone par exemple, sera entrée dans la composition de plusieurs milliers de corps différents (nous ne parlons que des corps humains, sans compter tous ceux des animaux) ; que tel individu a peut-être dans son corps des molécules ayant appartenu aux hommes des premiers âges ; que ces mêmes molécules organiques que vous absorbez dans votre nourriture proviennent peut-être du corps de tel autre individu que vous avez connu, et ainsi de suite. La matière étant en quantité définie, et ses transformations en quantités indéfinies, comment chacun de ces corps pourrait-il se reconstituer des mêmes éléments ? Il y a là une impossibilité matérielle. On ne peut donc rationnellement admettre la résurrection de la chair que comme une figure symbolisant le phénomène de la réincarnation, et alors rien qui choque la raison, rien qui soit en contradiction avec les données de la science. « Il est vrai que, selon le dogme, cette résurrection ne doit avoir lieu qu'à la fin des temps, tandis que, selon la doctrine spirite, elle a lieu tous les jours », Allan Kardec, Le livre des Esprits.
- ↑ (1R 17. 17-23)
- ↑ (2R 2. 11-13)
- ↑ (Ge 5. 24)
- ↑ (Ez 37. 1-10)
- ↑ (Dn 12. 13)
- ↑ Raymond Trousson, Jean-Jacques Rousseau, Tallandier, 2003, p. 758
Voir aussi
Articles connexes
- Réincarnation
- Résurrection (christianisme)
- Métempsycose
- Raj'a
- Eau vive et eau morte
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