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Académie française

Académie française

Académie française
Image illustrative de l'article Académie française
L'Institut de France, où siège l'Académie française.
Nom original Académie française
Fondation 1634 pour les premières réunions, 1635 pour les lettres patentes[1]
Discipline Langue française
Objectifs « Veiller sur la langue française et accomplir des actes de mécénat. »
Pays France
Ville Paris
Langue Français
Devise « À l'immortalité »
Fondateur Le cardinal de Richelieu
Secrétaire perpétuel Hélène Carrère d'Encausse
Protecteur François Hollande[N 1]
Membres 40 membres élus par leurs pairs
Affiliation Institut de France
Site web académie-française.fr

L’Académie française, fondée en 1634 et officialisée le 29 janvier 1635, sous le règne de Louis XIII par le cardinal de Richelieu, est une institution française dont la fonction est de normaliser et de perfectionner la langue française. Elle se compose de quarante membres élus par leurs pairs. Intégrée à l'Institut de France lors de la création de celui-ci le , elle est la première de ses cinq académies.

La mission qui lui est assignée dès l’origine, et qui sera précisée le 29 janvier 1635 par lettres patentes de Louis XIII, est de fixer la langue française, de lui donner des règles, de la rendre pure et compréhensible par tous. Elle doit dans cet esprit commencer par composer un dictionnaire : la première édition du Dictionnaire de l'Académie française est publiée en 1694 et la neuvième est en cours d'élaboration.

L'Académie française rassemble des personnalités marquantes de la vie culturelle : poètes, romanciers, hommes de théâtre, critiques, philosophes, historiens et des scientifiques qui ont illustré la langue française, et, par tradition, des militaires de haut rang, des hommes d’État et des dignitaires religieux.

Si la plupart des membres de l'Académie française sont originaires de l'Hexagone, certains d'entre eux viennent de l'étranger. Ainsi, par exemple, le 12 décembre 2013, l'Académie a élu au premier tour l'écrivain québécois d'origine haïtienne Dany Laferrière.

Fonctions

Sa création comme institution royale littéraire, c'est-à-dire d'État, doit être considérée[pourquoi ?] dans la continuité de l'édit qui avait fait du français la langue officielle, de la création de l'Imprimerie nationale, du dépôt légal, du Collège royal qui avaient valu à François Ier le titre de Père des Lettres.

Article détaillé : Ordonnance de Villers-Cotterêts.

L’article XXIV des Statuts précise que « la principale fonction de l’Académie sera de travailler avec tout le soin et toute la diligence possible à donner des règles certaines à notre langue et à la rendre pure, éloquente et capable de traiter les arts et les sciences. »

Ainsi, le but de la normalisation de la langue n'est pas strictement administratif et juridique, mais aussi de lui donner une rigueur scientifique et technique[N 2].

Définir les normes de la langue française

La première mission est d'enregistrer et d'étudier toutes les variations de tournures, de prononciation et d'orthographe, puis d'en dégager la forme la plus cohérente qui puisse servir de norme aux imprimeurs, aux rédacteurs des lois et des documents administratifs, à l'enseignement. Pour s’en acquitter, l’Académie a travaillé dans deux directions:

  • Recueillir la nomenclature des mots, de leur prononciation, de leur orthographe et de leur sens pour éditer un dictionnaire lexicographique.
  • Le même travail avait été entrepris pour établir la Grammaire de l'Académie, dont la publication sera reportée d'année en année. Après 296 ans et demi d'attente[2] cette grammaire est enfin publiée dans une première édition annoncée en 1930 - très rapidement décriée et désavouée[3],[4],[5], et non renouvelée.

Aujourd’hui, elle continue ce travail en préparant la prochaine édition du Dictionnaire de l'Académie française qui fixe l’usage de la langue, mais aussi en faisant des recommandations et en participant aux différentes commissions de terminologie.

Fidèle à sa mission originale d'établissement des normes de la langue officielle, l'Académie française s'oppose à ce qu'il soit fait mention des langues régionales dans la Constitution française, selon une déclaration rendue publique le 12 juin 2008. En effet, selon les Académiciens, cette mention amènerait la France à pouvoir ratifier la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires[6], ce qu'elle ne souhaite pas.

Imposer le standard

L'Académie française s'est toujours défendue d'être la créatrice de la langue, considérant que son rôle est uniquement de constater, de recueillir et de normaliser les usages[réf. nécessaire]. En cela, elle opérait de la même manière que les autres institutions royales, comme celles qui recueillaient les us et coutumes, et les codifiaient en lois sans se donner le droit d'en changer les dispositions.

L'Académie française détient pourtant de fait un pouvoir moral dans le domaine de la langue française : on la considère volontiers en France, en raison de son Dictionnaire en constante reconstruction, comme autorité naturelle pour décider du bon usage en matière de langue française : nomenclature des mots, orthographe et même règles de grammaire.

Cette autorité est concurrencée en premier lieu par des ministères français comme celui de l'Éducation nationale (circulaires sur les tolérances en matière de correction de l'orthographe aux examens [réf. nécessaire]) ou celui de la Condition féminine (texte sur la féminisation des noms de métiers [réf. nécessaire]), ensuite par certaines institutions de normalisation internationales, voire par une conception libérale qui donne une égale autorité à tous les éditeurs privés. Mais aussi par les décisions des autres pays francophones, en particulier le Canada, plus précisément de par le gouvernement du Québec et son Office québécois de la langue française, dont la communauté est très vigilante à l'égard des anglicismes.

La dernière autorité s'avère en fin de compte l'usage : menée par quelques défenseurs inattendus dont François Cavanna et Delfeil de Ton, ordinairement peu enclins à soutenir l'ordre établi, la réforme de 1990 (« évènement » au lieu de « événement », etc.) fut fortement contestée et l'Académie, tout en indiquant que les modifications proposées possédaient une logique, entérina le fait qu'une résistance populaire s'y opposait.

Encourager les bonnes pratiques

La seconde mission, le mécénat, non prévue dans les statuts d'origine, procède de l'exécution des dons et legs qui lui ont été faits, déjà sous l'Ancien Régime[N 3].

Attribution de prix littéraires

Séance de remise des prix de l'Académie française en 2007 en présence d'une vingtaine d’académiciens.
Article détaillé : Prix de l'Académie française.

Ainsi, l’Académie française décerne actuellement chaque année environ soixante prix littéraires, dont :

  • le Grand prix de littérature de l'Académie française ;
  • le grand prix de la francophonie, décerné chaque année depuis 1986, qui témoigne de l’intérêt de l’Académie pour le rayonnement de la langue française dans le monde.

Attribution de dons et subventions

L’Académie attribue aussi des subventions à des sociétés littéraires ou savantes, des œuvres de bienfaisance, des aides à des familles nombreuses, aux veuves, aux personnes défavorisées ou qui se sont distinguées par l’accomplissement d’actes de dévouement ainsi qu’un certain nombre de bourses : Jean-Walter-Zellidja, Neveux, Corblin, Damade.

Historique

La Coupole, où se réunissent les académiciens lors des séances publiques.

Les origines de l'Académie se trouvent dans les réunions informelles d'un groupe littéraire, le « cercle Conrart », qui se rassemble depuis 1629 au numéro 135 de la rue Saint-Martin, domicile de Valentin Conrart, conseiller de Louis XIII et habitué de l'hôtel de Rambouillet où se rencontraient déjà ces hommes de lettres. Ces réunions littéraires secrètes (comme auparavant l’Académie de musique et de poésie fondée en 1570 par Jean-Antoine de Baïf et Joachim Thibault de Courville sous le règne de Charles IX et qui, tout en restant secrète, devient en 1574 l’Académie du palais sous Henri III) inspirent à Richelieu, dont les idées prennent un caractère de grandeur, le projet de créer l'Académie française en transformant ces réunions en une compagnie littéraire sous l'autorité royale, prenant pour modèle l'Accademia della Crusca fondée à Florence en 1582 et ayant déjà publié son Vocabolario en 1612[7]. Les registres des réunions sont tenus par Conrart dès le [8],[9]. Les statuts sont élaborés durant toute l'année 1634[10], statuts à caractère prescriptif visés par le Cardinal en 1635[11]. Conrart en dresse les lettres patentes signées par Louis XIII le (date traditionnellement attribuée pour la naissance officielle de l'Académie française)[12] et enregistrées par le Parlement de Paris en 1637[13]. Treize nouveaux membres, appelés jusqu’en 1636 du nom d’« Académistes » (« académiciens » à partir du 12 février 1636), sont admis à siéger avec le groupe initial des 9 membres. Valentin Conrart en devient le premier secrétaire perpétuel de 1634 à 1675, Richelieu est nommé « père et protecteur » de ces lettrés au départ quelque peu rétifs (depuis le protectorat de Louis XIV, chaque chef de l'État français demeure le protecteur de l'Académie, approuvant ou non l'élection d'un membre)[14]. Un des premiers travaux de cette Académie est d'arbitrer la querelle entre Georges de Scudéry et Pierre Corneille concernant Le Cid. En 1637, sur l'insistance de Richelieu, Jean Chapelain rédige Les sentiments de l'Académie Française sur la tragi-comédie du Cid[15],[16].

Le livre Histoire de l'Académie françoise (premier volume paru en 1653) écrit par un de ses membres, Paul Pellisson (le second de l'abbé d'Olivet relatant son histoire est paru en 1729), rédigé à partir des registres de l'Académie française et sous l'influence des académiciens (d'autant plus que Pellisson souhaite intégrer la compagnie), est la source unique sur la fondation de l'Académie. Pellisson considère qu'elle n'a aucune finalité savante comme l'académie de Baïf fondée en 1570 et l'académie de Mersenne ou finalité politique comme l'académie des frères Dupuy[17], mais son récit omet que le cercle Conrart réunit des hommes de plume, de grands aristocrates et a aussi pour vocation de s'échanger des informations pour offrir au groupe une position privilégiée sur l'espace socio-politique de l'époque[18]. De plus, l'Académie donnant son avis sur les œuvres littéraires (voir son intervention dans la « querelle du Cid »), Richelieu y voit un moyen de contrôle sur la vie intellectuelle et littéraire française. Dans sa volonté de rassembler, Richelieu veut que la langue française soit l'affaire des représentants des divers domaines du savoir (ecclésiastiques[N 4], militaires -le premier est le duc Armand de Coislin en 1652, diplomates, puis écrivains et philosophes - le premier est Montesquieu en 1727 - sous Louis XV qui menace de supprimer l'Académie qui prend son indépendance grâce aux Lumières) et décide que l'Académie s'ouvre à quarante membres égaux et indépendants, donc qu'elle ne soit pas subventionnée[19].

Ancienne porte de l'Académie française (avant 1780) avec la devise « À l'immortalité ».

Le caractère officiel de cette compagnie de « beaux esprits » étant établi, elle se réunit d’abord chez tel ou tel de ses membres, puis chez le chancelier Pierre Séguier à partir de 1639, est hébergée à la mort de Richelieu en 1642 par Anne d'Autriche grâce à l'intervention de l'académicien Vincent Voiture interprète de la reine mère[20], sous les conseils de Colbert elle est transférée au Louvre à partir de 1672, et enfin au collège des Quatre-Nations (devenu Institut de France en 1795) de 1805 à nos jours[21].

Au cours de ses trois siècles et demi d’existence au cours de laquelle elle a été l'incarnation du pouvoir sous Louis XIII et Louis XIV, émanation de la pensée révolutionnaire sous Louis XV et Louis XVI, elle a su maintenir ses institutions, qui ont fonctionné avec régularité, hormis l’interruption de 1793 - 1803 pendant la Convention, le Directoire et le début du Consulat. En 1694 paraît la première édition du Dictionnaire de l'Académie française. En 1793, par décret daté du 8 août, la Convention Nationale supprime toutes les académies royales (« royaume des lettrés, titrés, mitrés » selon la formule de Chamfort), y compris l'Académie française, et confirme l'interdiction d'élire de nouveaux membres pour remplacer ceux décédés. Pendant la Terreur, l'abbé Morellet sauve les archives de l'Académie en les cachant chez lui. En 1795 (décret du 22 août) ces Académies sont remplacées par une seule entité : l'Institut de France. La loi sur l'organisation de l'instruction publique du 3 brumaire an IV (mardi 25 octobre 1795) arrête l'organisation de l'Institut[N 5]. Par arrêté du 3 pluviôse de l'An XI (23 janvier 1803) Bonaparte, Premier Consul, décide de restaurer les anciennes académies, mais simplement comme classes (divisions) de l'Institut de France. La seconde « classe de langue et littérature françaises » correspond de facto à l'ancienne Académie française. Le 21 mars 1816, le roi Louis XVIII, désireux de renouer avec la période pré-révolutionnaire, rend aux classes leur nom d'autrefois, Académie, mais s'octroie le privilège de choisir ses membres.

À noter qu'en 1800, à l'instigation de Jean-Pierre-Louis de Fontanes, André Morellet et Jean Baptiste Antoine Suard, Lucien Bonaparte, alors ministre de l'intérieur rêvant d'être académicien, envisage une reconstitution de l'Académie française. Le Premier Consul, son frère issu de la Révolution, s'oppose à ce projet et lui écrit[N 6] le 26 messidor An VIII (15 juillet 1800) :

  • il n'y a point d'Académie française ;
  • elle a été abrogée par une loi de la République ;
  • l'Institut réunit à la fois les anciennes Académies des sciences, française et des belles-lettres ;
  • si une association prend le titre ridicule [sic] d'Académie française et suit ses anciens statuts, l'intention du Gouvernement est qu'elle soit sur-le-champ supprimée.

Le patriotisme issu de la Première Guerre mondiale favorise l'élection de nombreux maréchaux (le premier est le maréchal Lyautey en 1912). Sous l'Occupation, l'Académie a pour membres des collaborateurs (Charles Maurras, Abel Bonnard, Abel Hermant, etc.) et le maréchal Pétain depuis 1929. Une légende veut que François Mauriac soit l'âme de la résistance académique alors que c'est Georges Duhamel élu provisoirement secrétaire perpétuel en 1942 qui évite la subordination de l'Académie au régime de Vichy, notamment par la suspension des élections comme en 1790[22]. À la Libération, le monde intellectuel est dans les mains du Comité national des écrivains qui est actif dans l'Épuration et souhaite supprimer l'Académie. Georges Duhamel défend avec succès la cause de l'institution auprès du général de Gaulle, la loi d'indignité nationale prévoyant que toute personne frappée d'indignité nationale et appartenant à un corps constitué est automatiquement exclue, écartant de fait les collaborateurs de l'Académie. Marguerite Yourcenar est la première femme élue à l'Académie française en 1980, ce qui est apparu comme la consécration de l'égalité des sexes face à cette « tribu des quarante mâles », tandis que Léopold Sédar Senghor est le premier Africain à y siéger en 1983[23]. L'Académie retrouve sa pleine indépendance (politique et financière)[24] vis-à-vis de l'Institut de France par la loi de programme pour la recherche de 2006[19].

Uniforme

C'est Bonaparte, grand amateur d'uniformes, qui invente celui de l'Académie ; il avait pensé d'abord à un habit jaune. L'uniforme noir avec des broderies vertes en forme d'olivier fut choisi par une commission de trois membres : Houdon, Vincent et Chalgrin. La culotte « à la française » est remplacée aujourd'hui par le pantalon. L'habit coûte très cher et il faut six mois pour le concevoir ; l'épée est offerte grâce à une souscription auprès des amis du futur académicien[25][réf. insuffisante].

Origine des 40 fauteuils

L'origine des fauteuils de l'Académie française est racontée ainsi par l'académicien Charles Pinot Duclos : « Il n'y avait anciennement dans l'Académie qu'un fauteuil, qui était la place du directeur. Tous les autres académiciens, de quelque rang qu'ils fussent, n'avaient que des chaises. Le cardinal d'Estrées, étant devenu très infirme, chercha un adoucissement à son état dans l'assiduité à nos assemblées : nous voyons souvent ceux que l'âge, les disgrâces, ou le dégoût des grandeurs forcent à y renoncer, venir parmi nous se consoler ou se désabuser. Le cardinal demanda qu'il lui fût permis de faire apporter un siège plus commode qu'une chaise. On en rendit compte au roi Louis XIV, qui, prévoyant les conséquences d'une telle distinction, ordonna à l'intendant du garde-meubles de faire porter quarante fauteuils à l'Académie, et confirma, par là et pour toujours, l'égalité académique. La compagnie ne pouvait moins attendre d'un roi qui avait voulu s'en déclarer le protecteur[26]. » En 1639, les Académiciens passent de 39 à 40 fauteuils, ce qui donna lieu à beaucoup de plaisanteries, comme Piron qui disait qu'ils étaient 40 mais avaient l'esprit de 4. Fontenelle s'en plaignait amèrement en disant que quand ils étaient 39 le monde était à leurs genoux et maintenant qu'ils sont 40, les gens se moquent d'eux. Dans un discours aux Académiciens, Louis XIV leur confia sa gloire[27][réf. insuffisante].

Le « 41e fauteuil »

Article détaillé : 41e fauteuil.

Un grand nombre d’écrivains, souvent illustres, n'ont jamais franchi les portes de l'Académie, soit qu’ils n’y aient jamais été candidats, soit que leur candidature ait été rejetée, ou encore qu’ils aient été frappés prématurément par la mort.

L’expression 41e fauteuil a été forgée par l’écrivain Arsène Houssaye en 1855 pour désigner ces auteurs. Parmi les noms célèbres que l'on pourrait citer, on peut retenir ceux de Descartes, Molière, Pascal, La Rochefoucauld, Rousseau, Diderot, Beaumarchais, André Chénier, Balzac, Dumas père, Gautier, Flaubert, Stendhal, Nerval, Maupassant, Baudelaire, Zola, Daudet, Proust[28].

Refus du siège proposé

On connaît peu d'intellectuels ou de scientifiques qui ont refusé d'être admis parmi les « immortels ». Certains pourtant l'ont fait comme Marcel Aymé sollicité par François Mauriac en 1950.

« Je vous suis très reconnaissant d'avoir pensé à moi pour le Quai de Conti [...]. Avec beaucoup d'émoi, je réponds à votre « clin d'œil » qui me rend très fier. Pourtant, je dois vous dire que je ne me sens pas l'étoffe d'un académicien. En tant qu'écrivain, j'ai toujours vécu très seul, à l'écart de mes confrères mais pas du tout par orgueil, bien au contraire, plutôt par timidité et indolence aussi. Que deviendrais-je si je me trouvais dans un groupe de quarante écrivains ? J'en perdrais la tête et à coup sûr, je n'arriverais pas à lire mon discours. Ainsi feriez-vous une piètre acquisition[29]. »

De même Georges Bernanos refusa qu'on pût seulement lui proposer d'y entrer, car, déclare-t-il par écrit, s'il n'en était déjà dégoûté, la présence au sein de l'Académie « d'un vieil imposteur comme [Paul] Claudel-Turelure » l'en éloignerait[30]. De Bernanos, toujours, on cite souvent la phrase : « Quand je n'aurai plus qu'une paire de fesses pour penser, j'irai l'asseoir à l'Académie. »

L'Académie, de surcroît, ne jouit pas toujours d'une réputation flatteuse auprès des nouvelles générations d'écrivains. Perçu comme « une assemblée de vieux gâteux fatigués » (pour Frédéric Beigbeder) ou comme une « morgue du langage, la police du dictionnaire » pour Didier Daeninckx, son importance et sa place dans le monde des Arts et des Lettres sont parfois remises en cause[31]. Approchés par l'Académie, plusieurs hommes de lettres dont Daniel Pennac, Jean Echenoz, Simon Leys, Le Clézio, Patrick Modiano, Milan Kundera, Pascal Quignard ou Tonino Benacquista déclinèrent la proposition de se présenter.

Statut et organisation

Comme le constate la loi de programme pour la recherche de 2006, l'Académie française est une personne morale de droit public à statut particulier gérée par ses membres en assemblée, c'est-à-dire une institution publique centrale de l'État français.

Elle élit son secrétaire perpétuel qui, comme son nom l'indique, le reste jusqu'à son décès ou à sa démission. Cette permanence en fait le personnage le plus important de l'institution. Elle élit également, tous les trois mois, un président chargé de présider les séances.

Les « immortels »

L'historien Louis Duchesne recevant Hubert Lyautey sous la coupole en 1920.
Pierre Loti en habit vert le jour de sa réception à l'Académie, le 7 avril 1892.

L’Académie française se compose de 40 membres élus par leurs pairs. Depuis sa fondation, elle a reçu en son sein plus de 700 membres (719 membres jusqu'en 2009). Elle rassemble des poètes, des romanciers, des hommes de théâtre, des philosophes, des historiens, des médecins, des hommes de science, des ethnologues, des critiques d’art, des militaires, des hommes d’État, des hommes d’Église, qui ont tous illustré particulièrement la langue française.

Les académiciens doivent leur surnom d’immortels à la devise « À l’Immortalité », qui figure sur le sceau donné à l’Académie par son fondateur, le cardinal de Richelieu, elle vise à l'origine la langue française et non les académiciens. Ils ont souvent été appelés à être des juges éclairés du bon usage des mots, et donc à préciser les notions et les valeurs dont ces mots sont porteurs. Cette autorité morale en matière de langage s’enracine dans des usages, des traditions, un faste. Rapidement, cette notion s'est étendue aux académiciens pour leur gloire posthume, l'immortalité littéraire étant conférée par le roi en échange de l'unification linguistique du royaume et son autonomisation par rapport à l'Église. À partir du XVIIIe siècle, les académiciens comme tous les écrivains développent une éthique qui ne se veut plus être au service du pouvoir mais gardent ce titre d'« immortels »[32].

L’élection à l’Académie française est souvent considérée par l’opinion comme une consécration suprême. Cela dit, il a toujours existé une « contre-culture » menée par des auteurs que l'Académie a refusés ou qui ne sont pas proposés. Ces auteurs ne manquent pas de critiquer avec virulence l'Académie bien pensante et ses académiciens, qui espèrent vainement passer à la « prostérité » selon le mot de Jean Cocteau.

Edmond Rostand, lui-même académicien, tourne l'Académie en dérision dans Cyrano de Bergerac en évoquant avec ironie les membres oubliés de la première génération : « Porchères, Colomby, Bourzeys, Bourdon, Arbaud… / Tous ces noms dont pas un ne mourra, que c'est beau ! »

Article détaillé : Femmes à l'Académie française.

En 1980, Marguerite Yourcenar, romancière et essayiste, fut la première femme élue à l'Académie française. Depuis, l'Institution a accueilli Jacqueline de Romilly en 1988, Hélène Carrère d'Encausse en 1990, Florence Delay en 2000, Assia Djebar en 2005, Simone Veil en 2008, Danièle Sallenave en 2011 et Dominique Bona en 2013.

Le célèbre habit vert que les académiciens revêtent, avec le bicorne, la cape et l’épée, lors des séances solennelles sous la Coupole, a été dessiné sous le Consulat, dessin attribué au peintre Jean-Baptiste Isabey. Il est commun à tous les membres de l’Institut de France. Les « Immortelles » ainsi que les ecclésiastiques en sont dispensés, ainsi que du port de l'épée. Mmes de Romilly, Carrère d'Encausse, Delay, Veil et Sallenave ont cependant opté pour l'« habit vert » lors de leurs réceptions. Mme Carrère d'Encausse a été la première femme à porter l'épée, une arme créée pour l'occasion par l'orfèvre géorgien Goudji. Mmes Delay, Djebar, Veil et Sallenave ont également choisi de porter l'épée, le port de l'épée par les femmes élues tendant ainsi à devenir traditionnel. Jacqueline de Romilly avait reçu une broche symbolique après son élection à l'Académie des inscriptions et Belles-Lettres en 1975. Elle demeure la seule femme à avoir été membre de deux académies de l'Institut.

La qualité d’académicien est une dignité inamovible. Nul ne peut démissionner de l’Académie française. Tout au moins celui qui se déclare démissionnaire n’est-il pas remplacé avant son décès : Pierre Benoit, Pierre Emmanuel et Julien Green en sont des exemples.

Des exclusions peuvent être prononcées par l'Académie pour de graves motifs, notamment entachant l’honneur. Ces exclusions au cours de l’histoire ont été rarissimes. Plusieurs furent mises en œuvre après la Seconde Guerre mondiale pour faits de collaboration : Charles Maurras, Abel Bonnard, Abel Hermant, Philippe Pétain.

Nombre effectif des académiciens

Le nombre de quarante académiciens n’a été complet pour la première fois dans l’histoire de l’Académie que le (date de l’élection de Daniel de Priézac), soit près de cinq ans après les premières nominations. Il a été maintenu jusqu’au 5 mai 1640 (mort de François d'Arbaud de Porchères), très vite remplacé par Olivier Patru.

Jusqu’à la fin de la première moitié du XIXe siècle, l’effectif de l’Académie française était souvent complet. Chaque décès était rapidement suivi par une élection et le nouvel académicien était rapidement reçu[N 7]. Depuis, les délais d’élection et de réception se sont considérablement allongés. Il se passe aujourd’hui environ un an entre un décès et une élection et encore un an entre l’élection et la réception[N 8], de sorte que le chiffre de quarante académiciens est peu souvent atteint. L'Académie fut au complet pour la dernière fois du 26 juin 2014 (élection de Marc Lambron) au 7 février 2015 (décès d'Assia Djebar). Cela avait été le cas auparavant entre le 26 mars 2009 (élection de François Weyergans) et le 14 avril 2009 (mort de Maurice Druon)[N 9].

Mais si l’on ne tient compte que des académiciens reçus, et non pas seulement élus, alors l’Académie n’a été complète que pendant 24 jours au cours du XXe siècle — et ne l’a encore jamais été au XXIe. Les périodes où l’Académie était complète ont été :

  • du 23 février 1905 (réception d’Émile Gebhart) au 1er mars 1905 (mort d’Eugène Guillaume), soit 6 jours ;
  • du 10 mars 1994 (réception du cardinal Albert Decourtray) au 28 mars 1994 (mort d'Eugène Ionesco), soit 18 jours.

Si l’on ne tenait pas compte de l’exclusion de facto de Charles Maurras et Philippe Pétain pour cause de condamnation à la dégradation nationale[N 10], alors il y aurait deux autres périodes pendant lesquelles l’Académie serait au complet :

  • du 13 novembre 1947 (réception de Maurice Genevoix) au 22 août 1949 (mort d’Edmond Jaloux), soit 1 an, 9 mois et 9 jours ;
  • du 22 juin 1950 (réception de Jean-Louis Vaudoyer) au 8 avril 1952 (mort de Jean Tharaud), soit 1 an, 9 mois et 17 jours.

Membres actuels

Article connexe : Liste des membres depuis 1635.
Article connexe : Liste des membres par fauteuil depuis 1635.
Fauteuil Membre Date d'élection Reçu(e) par Date de réception Discours de réception
et réponse
1 Claude Dagens 17 avril 2008 Florence Delay 14 mai 2009 [*]
2 Dany Laferrière 12 décembre 2013 Amin Maalouf 28 mai 2015 [*]
3 Jean-Denis Bredin 15 juin 1989 Pierre Moinot 17 mai 1990

[*]

4 Jean-Luc Marion 6 novembre 2008 Claude Dagens 21 janvier 2010 [*]
5 Vacant
6 Marc Fumaroli 2 mars 1995 Jean-Denis Bredin 25 janvier 1996

[*]

7 Jules Hoffmann 1er mars 2012 Yves Pouliquen 30 mai 2013

8 Michel Déon 8 juin 1978 Félicien Marceau 22 février 1979

[*]

9 Alain Decaux 15 février 1979 André Roussin 13 mars 1980

[*]

10 Florence Delay 14 décembre 2000 Hector Bianciotti 15 novembre 2001

[*]

11 Gabriel de Broglie 22 mars 2001 Maurice Druon 7 février 2002

[*]

12 Jean d'Ormesson 18 octobre 1973 Thierry Maulnier 6 juin 1974

[*]

13 Simone Veil 20 novembre 2008 Jean d'Ormesson 18 mars 2010

[*]

14 Hélène Carrère d'Encausse[33] 13 décembre 1990 Michel Déon 28 novembre 1991

[*]

15 Frédéric Vitoux 13 décembre 2001 Michel Déon 27 mars 2003

[*]

16 Valéry Giscard d'Estaing 11 décembre 2003 Jean-Marie Rouart 16 décembre 2004

[*]

17 Erik Orsenna 28 mai 1998 Bertrand Poirot-Delpech 17 juin 1999

[*]

18 Michel Serres 29 mars 1990 Bertrand Poirot-Delpech 31 janvier 1991

[*]

19 Jean-Loup Dabadie 10 avril 2008 Frédéric Vitoux 12 mars 2009

[*]

20 Angelo Rinaldi 21 juin 2001 Jean-François Deniau 21 novembre 2002

[*]

21 Alain Finkielkraut 10 avril 2014
22 René de Obaldia 24 juin 1999 Bertrand Poirot-Delpech 15 juin 2000

[*]

23 Pierre Rosenberg 7 décembre 1995 José Cabanis 14 novembre 1996

[*]

24 Max Gallo 31 mai 2007 Alain Decaux 31 janvier 2008 [*]
25 Dominique Fernandez 8 mars 2007 Pierre-Jean Rémy 13 décembre 2007 [*]
26 Jean-Marie Rouart 18 décembre 1997 Hélène Carrère d'Encausse 12 novembre 1998

[*]

27 Pierre Nora 7 juin 2001 René Rémond 6 juin 2002

[*]

28 Jean-Christophe Rufin 19 juin 2008 Yves Pouliquen 12 novembre 2009 [*]
29 Amin Maalouf 23 juin 2011 Jean-Christophe Rufin 14 juin 2012 [*]
30 Danièle Sallenave 7 avril 2011 Dominique Fernandez 29 mars 2012 [*]
31 Michael Edwards 21 février 2013 Frédéric Vitoux 22 mai 2014
32 François Weyergans 26 mars 2009 Erik Orsenna 16 juin 2011

[*]

33 Dominique Bona 18 avril 2013 Jean-Christophe Rufin 23 octobre 2014

[*]

34 François Cheng 13 juin 2002 Pierre-Jean Rémy 19 juin 2003

[*]

35 Yves Pouliquen 29 novembre 2001 Michel Mohrt 30 janvier 2003

[*]

36 Philippe Beaussant 15 novembre 2007 Pierre Rosenberg 23 octobre 2008 [*]
37 René Girard 17 mars 2005 Michel Serres 15 décembre 2005

[*]

38 Marc Lambron 26 juin 2014
39 Jean Clair 22 mai 2008 Marc Fumaroli 18 juin 2009

[*]

40 Xavier Darcos 13 juin 2013 Jean-Loup Dabadie 12 février 2015 [*]

Rôle de l'Académie française

Rectifications de l’orthographe

Articles détaillés : Rectifications orthographiques du français, Réforme de l'orthographe française de 1835 et Rectifications orthographiques du français en 1990.

Dans son discours du 24 octobre 1989, le Premier ministre a proposé à la réflexion du Conseil supérieur de la langue française cinq points précis concernant l’orthographe :

  • le trait d’union ;
  • le pluriel des mots composés ;
  • l’accent circonflexe ;
  • le participe passé des verbes pronominaux ;
  • diverses anomalies.

C’est sur ces cinq points qu'ont porté les propositions de l'Académie française. Elles ne visent pas seulement l’orthographe du vocabulaire existant, mais aussi et surtout celle du vocabulaire à naître, en particulier dans les sciences et les techniques.

Présentées par le Conseil supérieur de la langue française, ces rectifications ont reçu un avis favorable de l’Académie française à l’unanimité, ainsi que l’accord du Conseil de la langue française du Québec et celui du Conseil de la langue de la Communauté française de Belgique.

Elles ont été publiées au Journal officiel du 6 décembre 1990. Ces rectifications, modérées dans leur teneur et dans leur étendue, se résument ainsi :

  • le trait d’union : un certain nombre de mots remplaceront le trait d’union par la soudure (exemple : portemanteau comme portefeuille) ;
  • le pluriel des mots composés : les mots composés du type pèse-lettre suivront au pluriel la règle des mots simples (des pèse-lettres) ;
  • l’accent circonflexe : il ne sera plus obligatoire sur les lettres i et u, sauf dans les terminaisons verbales et dans quelques mots où sa présence est essentielle pour distinguer un homonyme (exemples : qu’il fût, mûr) ;
  • le participe passé : il sera invariable dans le cas de laisser suivi d’un infinitif (exemple : elle s’est laissé mourir) ;
  • les anomalies :
    • mots empruntés : pour l’accentuation et le pluriel, les mots empruntés suivront les règles des mots français (exemple : un imprésario, des imprésarios) ;
    • séries désaccordées : des graphies seront rendues conformes aux règles de l’écriture du français (exemple : douçâtre), ou à la cohérence d’une série précise (exemples : boursouffler comme souffler, charriot comme charrette).

Enrichissement de la langue française

Le développement des sciences et des techniques qui s'est accéléré depuis quelques décennies a eu tendance à favoriser l'expansion de l'anglais au détriment de la langue française. Afin d'éviter l'emploi de termes anglo-saxons, et plus généralement étrangers, dans les domaines techniques où apparaissent sans cesse de nouvelles réalités à nommer, les pouvoirs publics ont mis en place un dispositif de terminologie et de néologie. Celui-ci a été institué par le décret du 3 juillet 1996 conformément à la loi sur la langue française dite loi Toubon du 4 août 1994[34].

L'Académie française participe ainsi au dispositif d'enrichissement de la langue française avec la Délégation générale à la langue française et aux langues de France, la Commission générale de terminologie et de néologie, et les Commissions spécialisées de terminologie et de néologie qui œuvrent dans les ministères[35]. L'Académie française est présente aux différentes étapes du processus d'élaboration des termes. Elle participe aux travaux des commissions spécialisées qui proposent, dans tous les domaines (informatique, télécommunications, transports, ingénierie nucléaire, sport...) des termes français pour désigner les notions nouvelles. Elle est membre de la Commission générale qui examine les propositions des commissions spécialisées, et elle donne son aval pour la publication des termes au Journal officiel. Les termes et leurs définitions sont également publiés sur le site internet FranceTerme accessible aux professionnels et au grand public.

L'usage des termes français devient alors obligatoire au sein des administrations et des services publics en remplacement des termes étrangers.

L’Académie dans la fiction

  • Dans le roman Le Fauteuil hanté (1909) de Gaston Leroux, les occupants successifs d'un même fauteuil meurent dans des circonstances mystérieuses.
  • Dans le film L'Aile ou la Cuisse de Claude Zidi, Louis de Funès (interprétant le rôle du directeur d'un fameux guide gastronomique) devient l'un des quarante Immortels.
  • Jean-Pierre Brisset (1837-1919) fait remarquer à plusieurs reprises dans ses livres que la parure verte des Académiciens est un hommage aux rainettes, dont l'homme provient en droite courbe.
  • Dans le livre Le Fantôme du fauteuil 32 de Nathalie Rheims, fille de l'académicien Maurice Rheims.

Notes et références

Notes

  1. En tant que président de la République française
  2. Le mot art a, à cette époque, la signification de métier ou de profession.
  3. Comme le prix Montyon.
  4. Lettrés de l'époque, ce sont souvent des cadets de famille à qui on ne peut donner l'héritage et la fonction militaire. Ils atteignent 24 ecclésiastiques sur les 40 membres en 1712
  5. La séance solennelle de rentrée des cinq académies perpétue la tradition célébrant cette loi par une séance plénière se tenant le mardi le plus proche du 25 octobre.
  6. Dans la même lettre, le Premier Consul décline la proposition qui lui avait été faite d'être membre de l'Académie française restaurée, prétextant avoir des choses plus importantes à faire. {Pour mémoire, il était membre de l'Institut depuis 1797}.
  7. Quelques exemples :
    • en 1810 au fauteuil no 14 : mort de Jacques-André Naigeon le 28 février, élection de Népomucène Lemercier le 20 avril et réception le 5 septembre.
    • en 1820 au fauteuil no 24 : mort de Volney le 26 avril, élection d’Emmanuel de Pastoret le 8 juin et réception le 24 août.
    • en 1830 au fauteuil no 6 : mort du duc de Lévis le 15 février, élection du duc de Ségur le 25 mars et réception le 29 juin.
  8. Réception au cours de laquelle est prononcé un éloge qui a pour origine l'éloge funèbre de Pierre Bardin.
  9. La précédente période a duré du 16 juin 2005 (élection d’Assia Djebar) au 17 avril 2006 (mort de Jean Bernard).
  10. Leur condamnation à la dégradation nationale, respectivement le 27 janvier 1945 et le 15 août 1945, provoque automatiquement la destitution et l'exclusion de toutes fonctions, offices publics et corps constitués, mais l’Académie française, tout en reconnaissant la vacance de leurs fauteuils, n’a pas voté sur leur radiation et ils n’ont été remplacés qu’après leur mort.

Références

  1. Les grandes dates, sur le site de l'Académie
  2. La grammaire de l'académie française, présentation en Séance publique annuelle des Cinq Académies le samedi 25 octobre 1930.
  3. Grammaire officielle (Existe-t-il une... ?)
  4. Brunot (Ferdinand), doyen de l'académie des inscriptions et belles lettres : Observations sur la Grammaire de l'Académie Française, 1932.
  5. L'offensive contre la grammaire de l'académie vue de New York, M.R.Deville, 1933.
  6. Le Monde, édition du 18 juin 2008, L'Académie française ne veut pas des langues régionales dans la Constitution
  7. (en) Einar Ingvald Haugen, Anwar S. Dil, The Ecology of Language, Stanford University Press, , p. 169
  8. Paul Pellisson-Fontanier, Pierre Joseph Thoulier d'Olivet et Charles-Louis Livet, Histoire de l'Académie française, vol. 1, (lire en ligne), p. 18
  9. Sur le site de l'Académie française, parmi les « grandes dates », on peut lire : « Le garde des Sceaux, Pierre SÉGUIER, duc de Villemoze, scella les lettres patentes justifiant la constitution de l’Académie le 4 décembre 1634, huit ans jour pour jour avant le décès du Cardinal » et « 1634 : Naissance de l’« Académie française ». Richelieu en sera le protecteur et Valentin Conrart le premier secrétaire perpétuel ».
  10. Pellisson-Fontanier, Thoulier d'Olivet et Livet 1858, p. 20-30
  11. [PDF] STATUTS ET RÈGLEMENTS, sur le site de l'Académie
  12. l'Académie française Les grandes dates
  13. René Pocard du Cosquer de Kerviler, Pierre Séguier, Le chancelier Pierre Séguier second protecteur de l'Académie française : études sur sa vie privée, politique et littéraire et sur le groupe académique de ses familiers et commensaux, Didier, 1874, p. 59
  14. Paul Pellisson Histoire de l’Académie française depuis son établissement jusqu’en 1652 (1653). Réédition : Slatkine Reprints, Paris, 1989. Disponible sur Gallica Vol. 1 Vol. 2
  15. Jean Chapelain, Les sentimens de l'Académie françoise sur la tragi-comédie du Cid, d'après le manuscrit de la main de Chapelain conservé a la Bibliothèque nationale, correction, introduction et notes de George Collas, 1912
  16. Colbert Searles, L'Académie française et "Le Cid", Revue d'Histoire littéraire de la France, 21e Année, No. 2 (1914), p. 331-374
  17. Hélène Merlin-Kajman, L'Excentricité académique, éd. Les Belles-Lettres, 2001, 278p. ISBN 2-251-38052-3
  18. Nicolas Schapira, Un professionnel des lettres au XVIIe siècle : Valentin Conrart, une histoire sociale, éd. Champ Vallon, 2003, p. 77
  19. 1 2 Hélène Carrère d'Encausse, Des siècles d'immortalité - L'Académie française 1635-…, Fayard, 2011, 401 p.
  20. Quintin Craufurd, Essais sur la Littérature Française, 1815, p. 342
  21. L'histoire, sur le site de l'Académie.
  22. Hélène Carrère d'Encausse, Le mystère de l'Académie : pouvoir intellectuel, pouvoir politique, Discours prononcé lors de la séance publique annuelle, le
  23. « Allocution de Monsieur Léopold Sedar Senghor, président de la République, au peuple sénégalais », World Digital Library (consulté le 28 avril 2013)
  24. Loi de programme no 2006-450 du 18 avril 2006
  25. Tout sur tout le petit dictionnaire de l'insolite et du sourire, de Claude Gagnière aux éditions France Loisir''.
  26. Cité par Tyrtée Tastet, Histoire des quarante fauteuils de l'Académie française depuis la fondation jusqu'à nos jours, 1635-1855, volume I, p. 11-12 (1844)
  27. Tout sur tout le dictionnaire de l'insolite et du sourire, de Claude Gagnière aux éditions France Loisir''.
  28. Arsène Houssaye, Histoire du 41e fauteuil de l'Académie française, L. Hachette et Cie, , 420 p. (lire en ligne)
  29. Extrait de la lettre à François Mauriac, Michel Lécureur, La Comédie humaine de Marcel Aymé, éditions La Manufacture, Lyon, 1985, p. 306.
  30. Lettre de la fin avril 1946. Combat pour la liberté, Plon, 1971, p. 642.
  31. L'Académie française recrute sur lexpress.fr du 1er juin 2001.
  32. Gisèle Sapiro, La Responsabilité de l'écrivain. Littérature, droit et morale en France, XIXe-XXIe siècle, Seuil,
  33. Hélène Carrère d'Encausse a été élue secrétaire perpétuel de l'Académie le 21 octobre 1999.
  34. Les missions, sur le site de l'Académie
  35. Dispositif d'enrichissement de la langue française sur le site du Ministère de la culture et de la communication

Annexes

Bibliographie

  • Christophe Carlier, Lettres à l'Académie française, Les Arènes, , 13 cm x 21 cm, 232 p. (ISBN 978 2 35204 102 3, présentation en ligne).
  • Jean-Pol Caput, L'Académie française, Presses universitaires de France, coll. « Que sais-je ? » (no 2322), , 127 p. (ISBN 2-13039720-4).
  • Jacques Véron, L'Académie Française et la circulation des élites : une approche démographique, Delagrave, (lire en ligne), partie 3, « Population », p. 455-471.
  • Paul Gautier, Anthologie de l'Académie française : un siècle de discours académiques : 1820-1920, Delagrave, (ASIN B00720CHNO).
  • Daniel Garcia, Coupole et dépendances, Éditions du moment, 2014, ISBN 2354172648, EAN 978-2354172640

Articles connexes

Galerie

Liens externes

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