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Eugène Ionesco

Eugène Ionesco

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Eugène Ionesco
Description de cette image, également commentée ci-après

Ionesco en 1993

Nom de naissance Eugen Ionescu
Naissance [1]
Slatina (Roumanie)
Décès (à 84 ans)
Paris (France)
Activité principale
Dramaturge, écrivain, professeur de français
Distinctions
élu en 1970 à l'Académie Française
Auteur
Langue d’écriture Français et roumain
Mouvement Théâtre de l'absurde
Genres
Dramaturge

Œuvres principales

  • La Cantatrice chauve (1950)
  • La Leçon (1951)
  • Les Chaises (1952)
  • Victimes du devoir (1953)
  • Scène à quatre (1959)
  • Rhinocéros (1959)
  • Le roi se meurt (1962)
  • Macbett (1972)

Eugène Ionesco, né Eugen Ionescu le 26 novembre 1909 à Slatina (Roumanie) et mort le à Paris, est un dramaturge et écrivain roumain et français. Il passe la majeure partie de sa vie à voyager entre la France et la Roumanie. Représentant du théâtre de l'absurde, il écrit de nombreuses œuvres dont les plus connues sont La Cantatrice chauve, Les Chaises et Rhinocéros.

Biographie

Enfance et jeunesse

Eugène Ionesco est le fils d'un juriste roumain travaillant dans l'administration royale. Sa mère, Marie-Thérèse Ipcar, qui lui apprendra le français, est la fille d'un ingénieur français luthérien des chemins de fer qui a grandi en Roumanie. En 1913, la jeune famille émigre à Paris, où le père veut passer un doctorat. Quand, en 1916, la Roumanie déclare la guerre à l'Allemagne et à l'Autriche-Hongrie, le père revient au pays, coupant rapidement tous les liens avec sa famille qui le croit mort à la guerre ; à Bucarest, il obtient le divorce et se remarie.

Restés à Paris, Ionesco, son frère et sa jeune sœur Marilina sont élevés par leur mère qui les fait vivre grâce à des travaux occasionnels et à l'aide de leur famille française. Eugène est placé dans un foyer d'enfants auquel il ne peut s'habituer. Aussi, de 1917 à 1919, sa sœur et lui sont confiés à une famille de paysans de La Chapelle-Anthenaise, un village proche de Laval (Mayenne). Cette période restera dans son souvenir comme un temps très heureux.

En 1925, le frère et la sœur retournent chez leur père à Bucarest, où ils apprennent le roumain. Leur père a obtenu leur garde, mais ils ne trouvent aucune sympathie chez leur belle-mère restée sans enfant. En 1926, Eugène se fâche avec son père, apparemment très autoritaire, et qui n'a que du mépris pour l'intérêt que son fils porte à la littérature : il aurait voulu en faire un ingénieur. Ionesco entretient une relation exécrable avec ce père magistrat, opportuniste et tyrannique, qui se rangera tout au long de sa vie du côté du pouvoir, et adhérera successivement au nazisme puis au communisme. Ionesco n'acceptera jamais le manque d'amour et le rejet infligés par son père.

Il retourne chez sa mère, revenue elle aussi en Roumanie, et trouve un poste à la banque d'État roumaine. En 1928, il commence des études de français à Bucarest et fait la connaissance d'Émile Michel Cioran et de Mircea Eliade, ainsi que de sa future épouse, Rodica Burileanu, une étudiante en philosophie et en droit appartenant à une famille roumaine influente. Parallèlement, il lit et écrit beaucoup de poésies, de romans et de critiques littéraires en roumain. Après avoir terminé ses études en 1934, il enseigne le français dans différentes écoles et dans d'autres lieux de formation, puis se marie en 1936.

Les années difficiles avant, pendant et après la guerre

En 1938, Ionesco reçoit de l'institut de français à Bucarest une bourse afin de préparer une thèse de doctorat sur les thèmes du péché et de la mort dans la poésie moderne depuis Baudelaire, ce qui lui permet d'échapper à l'atmosphère étouffante d'une Roumanie nationaliste qu'il supporte mal. De Paris, il fournit des informations aux revues roumaines sur les évènements littéraires de la capitale.

Après la défaite de la France lors de la guerre-éclair (la Blitzkrieg) de mai-juin 1940, lui et son épouse rentrent en Roumanie. En août 1940, le pays a dû céder le Nord de la Transylvanie à la Hongrie et la Bessarabie à l'Union soviétique, mais il peut rester en paix. Considéré comme ressortissant roumain, Ionesco doit passer le conseil de révision, mais n'est pas incorporé dans l'armée.

Tout change après l'alliance de la Roumanie fasciste avec l'Allemagne et son entrée en guerre contre l'Union soviétique. Ionesco fait jouer ses amitiés et parvient à obtenir un poste d'attaché de presse à l'ambassade de Roumanie auprès du régime de Vichy[2]. Ce poste lui permet de retourner en France en mai 1942. Il y reste définitivement avec son épouse, d'abord à Marseille, puis à Paris. C'est à Vichy que naît leur unique enfant Marie-France le 26 août 1944. Arrivé à Paris, le couple connaît alors une période de grande gêne financière ; Ionesco entre comme correcteur au service d'une maison parisienne d'édition juridique et y reste jusqu'en 1955.

La lente ascension

Théâtre de la Huchette en 1957.
La Cantatrice chauve à l'affiche en 2011

En 1947, inspiré par les phrases d'exercices de L'Anglais sans peine de la méthode Assimil, Ionesco conçoit sa première pièce La Cantatrice chauve, qui est jouée en 1950 et à défaut d'attirer immédiatement le public, retient l'attention de plusieurs critiques, du Collège de 'Pataphysique, et de plusieurs amateurs de littérature, comme son amie Monica Lovinescu. En 1950, il prend la nationalité française. Il continue d'écrire des pièces, comme La Leçon (représentée en 1951) et Jacques ou la soumission qui font de lui un auteur de théâtre français à part entière et un des dramaturges les plus importants du théâtre de l'absurde — même s'il ne cessera de réfuter ce terme, trop réducteur à ses yeux.

En 1951, suivent Les Chaises, Le Maître et L'avenir est dans les œufs. En 1952 il a l'idée de Victimes du devoir, l'une de ses pièces les plus autobiographiques. La même année voit la reprise de La Cantatrice chauve et de La Leçon. 1953 est l'année de la reconnaissance : Victimes du devoir est représentée pour la première fois, accompagnée d'une série de sept sketches, et reçoit un accueil favorable. Le premier recueil en un volume de ses pièces est imprimé. Ionesco rédige encore Amédée ou Comment s'en débarrasser et Le Nouveau Locataire.

Ionesco est alors reconnu comme un auteur jouant spirituellement avec l'absurde et parvient presque à vivre de ses pièces. En 1954, il écrit Le Tableau et le récit Oriflamme, et il fait à Heidelberg son premier voyage de conférences à l'étranger. En 1955 il rédige L'Impromptu de l'Alma et voit jouer pour la première fois une de ses pièces à l'étranger (Le Nouveau Locataire). En 1957, il devient Satrape du Collège de 'Pataphysique. La Cantatrice chauve et La Leçon reçoivent une nouvelle mise en scène au petit théâtre de la Huchette à Paris ; elles figurent depuis lors sans interruption au programme de cette salle.

Les années à succès

Pendant l'hiver 1958-1959, Ionesco développe la pièce Tueur sans gages à partir du récit Oriflamme.

En automne 1959, paraît chez Gallimard Rhinocéros, nouvelle pièce dans laquelle Ionesco manifeste son effroi devant toutes les formes de totalitarisme : cette pièce (Rhinocéros) reprend, avec de légères modifications, l'action et les personnages de la nouvelle de même nom qui avait été écrite antérieurement (la nouvelle en question sera ultérieurement incorporée (1962) au recueil La Photo du colonel).

La pièce est représentée pour la première fois dans une traduction allemande le au Schauspielhaus de Düsseldorf, où le public acclame la critique du nazisme.

La pièce est créée dans sa version française à Paris à l'Odéon-Théâtre de France le dans une mise en scène de Jean-Louis Barrault et des décors de Jacques Noël : pour Ionesco, c'est la consécration.

En avril 1960, Rhinocéros est monté à Londres au Royal Court Theatre dans une mise en scène d'Orson Welles avec Laurence Olivier dans le rôle de Bérenger.

En 1961-1962, naît Le roi se meurt, une réflexion sur la mort ; en 1962, c'est Délire à deux et Le Piéton de l'air (d'après la nouvelle, cf. le recueil La Photo du colonel).

En 1962 également, paraît sous le titre Notes et contre-notes une collection d'articles et de conférences de Ionesco sur son théâtre. En 1964, Düsseldorf est une fois de plus témoin d'une première de Ionesco : La Soif et la faim (en). Pour la première fois la même année, une de ses pièces, Rhinocéros est mise en scène dans son pays natal, la Roumanie.

Les dernières décennies

Tombe d'Eugène Ionesco et de sa femme Rodica avec une épitaphe qui révèle ses doutes sur la religion[3].

Un peu malgré lui, Ionesco entrait maintenant dans le personnage de l'écrivain établi, invité à des conférences, comblé des prix et d'honneurs et accédait en 1970 à l'Académie française, élu au fauteuil de Jean Paulhan, qui avait été l'un de ses plus précieux soutiens durant les années 1950. Dans la dernière partie de sa vie, il s'essaya également au genre romanesque et termina en 1973 Le Solitaire, où un personnage à la fois marginal et insignifiant passe en revue son passé vide de sens et son présent.

Comme dramaturge, Ionesco transforme en pièce le roman Ce formidable bordel ! (1973). Dans cette pièce, il fait jouer au personnage principal un rôle tout à fait passif, presque muet et tout de même impressionnant. Comme la pièce ne se prive pas de jeter des sarcasmes sur les soixante-huitards, ceux-ci le traitent d'auteur fascisant, lui qui avait été longtemps considéré comme le porte-parole d'une critique radicale de la société moderne.

En 1975, il donne sa dernière pièce, L'Homme aux valises. Après quoi Ionesco campe sur sa position d'auteur de théâtre reconnu, jouissant d'une gloire incontestée, et se tourne davantage vers d'autres genres, en particulier l'autobiographie.

En 1978, il apporte son soutien aux militants du Groupe Union Défense poursuivis[4].

Dans les années 1980 et 1990, Ionesco, dont la santé est de plus en plus mauvaise, sombre dans la dépression. Il utilise alors la peinture comme thérapie.

En février 1989, il ouvre la session publique organisée par le Parlement européen au sujet des violations des droits de l'Homme commises par le régime communiste roumain[5].

Quand il meurt à Paris, à l'âge de 84 ans, pour être enterré au cimetière du Montparnasse[6], Ionesco est non seulement roi sans couronne du théâtre de l'absurde, mais il est aussi considéré comme l'un des grands dramaturges français du XXe siècle.

Une triple figure d'auteur

L'entrée « Eugène Ionesco » des encyclopédies retient et entérine la figure - synthétique et minimaliste - d'un dramaturge français d'origine roumaine, chef de file du théâtre de l'absurde aux côtés de Samuel Beckett. Il montrait à son égard de l’admiration, autant que de l’agacement d’être mis en concurrence avec l’auteur irlandais. « En disant que Beckett est le promoteur du théâtre de l’absurde, en cachant que c’était moi, les journalistes et les historiens littéraires amateurs commettent une désinformation dont je suis victime et qui est calculée. » Il insiste sur le fait que En attendant Godot est arrivé trois ans après La Cantatrice chauve, deux ans après la Leçon et un an après Les Chaises.

Dans son expression la plus simple, Ionesco est réduit à « l'auteur de La Cantatrice chauve ». Rien de plus réducteur : le roman, les contes, les nouvelles, les journaux intimes, les pamphlets, les essais politiques et esthétiques de Ionesco ont été trop souvent mésestimés, voire occultés, peut-être à cause de la difficulté à les relier directement à la dramaturgie avant-gardiste de leur auteur. Eugène Ionesco est certes l’auteur des Chaises, de Rhinocéros et de La Soif et la faim (en) ; il est aussi l’auteur d’Antidotes, du Le Solitaire et de La Quête intermittente.

La particularité de celui auquel Jacques Mauclair a décerné le titre d’« enfant terrible de la littérature et de la vie parisienne » est certainement de résister farouchement à tout essai de démystification. Cependant, cette figure d'auteur relativement complexe semble s'articuler autour d'au moins trois images qui se superposent.

L'« anti-auteur »

En premier lieu, l’entrée de Ionesco dans l’espace littéraire de l’après-guerre, de La Cantatrice chauve à L'Impromptu de l'Alma. Ionesco devient auteur, ou plutôt un « anti-auteur » (selon ses propres mots), présentant au public des « anti-pièces » qui s’écartent de l’horizon d'attente de celui-ci. Ionesco est alors un personnage iconoclaste et avant-gardiste. Arrivé sur les planches par le truchement de circonstances inattendues, il côtoie les rangs du collège de Pataphysique, et déroute la critique parisienne par ses facéties et son esprit de contradiction.

Le « grand écrivain »

Ionesco est un de ces rares auteurs à avoir été reconnu de son vivant comme un « classique ». Il a ainsi connu une renommée internationale fulgurante, d’abord au Royaume-Uni, où il a suscité de nouvelles polémiques avec le critique dramatique Kenneth Tynan (en). Ses pièces ont en outre connu un succès populaire jamais démenti, qui les a conduites des petites salles du Quartier latin (les Noctambules, le Poche, la Huchette) où il a fait ses débuts, aux grandes scènes parisiennes (le théâtre de l'Odéon, le Studio des Champs-Élysées, la Comédie-Française). Ce succès public a été enfin confirmé par une reconnaissance institutionnelle : élection à l’Académie française, mais aussi prix T.S. Elliot-Ingersoll à Chicago. Dramaturge, essayiste, romancier, conférencier qui se fait remarquer par son engagement politique, Ionesco devient, avec Rhinocéros, Le roi se meurt, La Soif et la Faim (en), Jeux de massacre et Macbett, série de grandes pièces tragiques, un écrivain occupant une place essentielle dans la littérature mondiale.

Un « homme en question »

Enfin, le troisième versant de cette figure d’auteur apparaît dans son retrait de la scène littéraire. À Saint-Gall, en Suisse, Ionesco abandonne ainsi les mots pour une peinture naïve et chargée de symboles. Le dernier visage de Ionesco est celui du mystique épris de philosophie orientale, passionné par la Kabbale, dans le sillage de son ami Mircea Eliade. Les essais de cette époque, d’Antidotes à La Quête intermittente, en passant par Un homme en question, sont autant de monologues nostalgiques et métaphysiques, au travers desquels Ionesco s'oriente vers une écriture intimiste où il se cherche, s’analyse lui-même et se révèle.

La coexistence intermittente de ces trois figures ne fait aucun doute. En effet, l’introspection est déjà présente en 1952 dans Les Chaises et en 1956 dans Amédée ou Comment s'en débarrasser, de même que les journaux intimes, Journal en miettes et Présent passé. Passé présent, sont publiés dans les années 1960, soit à l’époque où il investit les grandes scènes aux côtés de Jean-Louis Barrault. À l’inverse, alors qu'Ionesco semble s’être retiré de la vie publique, alors même qu’il est hospitalisé à Bruxelles le 22 février 1989, il transmet, par l’intermédiaire de sa fille, un réquisitoire célèbre contre le génocide du régime roumain, renouant avec la figure de l’intellectuel engagé. Pour autant, le 7 mai de la même année, à l’occasion de la Troisième Nuit des Molières, la facétie de l’amuseur et du trublion n'ont pas disparu. Ionesco reste parfaitement inégal à lui-même.

Œuvre

  • Notices d’autorité : Fichier d’autorité international virtuel International Standard Name Identifier CiNii Bibliothèque nationale de France Système universitaire de documentation Bibliothèque du Congrès Gemeinsame Normdatei Institut central pour le registre unique Bibliothèque nationale de la Diète Bibliothèque nationale d'Espagne WorldCat

Eugène Ionesco est considéré, avec l'Irlandais Samuel Beckett, comme le père du théâtre de l'absurde, pour lequel il faut « sur un texte burlesque un jeu dramatique ; sur un texte dramatique, un jeu burlesque ». Au-delà du ridicule des situations les plus banales, le théâtre de Ionesco représente de façon palpable la solitude de l'homme et l'insignifiance de son existence. Il refusait cependant lui-même la catégorisation de ses œuvres sous la dénomination de théâtre de l’Absurde. « Je préfère à l’expression absurde celle d’insolite. » Il voit dans ce dernier terme un caractère d’effroi et d’émerveillement face à l’étrangeté du monde alors que l’absurde serait synonyme de non-sens, d’incompréhension. « Ce n’est pas parce qu’on ne comprend pas une chose qu’elle est absurde » résume son biographe André Le Gall.

Théâtre

  • La Cantatrice chauve (1950)
  • Les Salutations (1950)
  • La Leçon (1951)
  • Le Salon de l'automobile (1951)
  • Les Chaises (1952)
  • Le Maître (1953)
  • Victimes du devoir (1953)
  • La Jeune Fille à marier (1953)
  • Amédée ou Comment s'en débarrasser (1954)
  • Jacques ou la Soumission (1955)
  • Le Nouveau Locataire (1955)
  • Le Tableau (1955)
  • L'Impromptu de l'Alma (1956)
  • Tueur sans gages (1959)
  • Scène à quatre (1959)
  • Rhinocéros (1959)
  • Apprendre à marcher (1960)
  • L'Œuf dur (1961)
  • Délire à deux (1962)
  • L'avenir est dans les œufs (1962)
  • Le roi se meurt (1962)
  • La Photo du colonel (1962)
  • La Colère (1962)
  • Le Piéton de l'air (1963)
  • Exercices de conversation et de diction française pour étudiants américains (1964)
  • La Soif et la Faim (en) (1964)
  • Pour préparer un œuf dur (1965)
  • La Lacune (1966)
  • Jeux de massacre (1970)
  • Macbett (1972)
  • Ce formidable bordel ! (1973)
  • L'Homme aux valises (1975)
  • Voyage chez les morts (1980)
  • La Vase (19..)

Livret d'opéra

  • Maximilien Kolbe (1985) sur une musique de Dominique Probst.

Essais

  • Notes et contre-notes : L'auteur et ses problèmes ; I. Expérience du théâtre ; II. Controverses et témoignages ; III. Mes pièces ; IV. Vouloir être de son temps c'est déjà dépassé, Paris, Éditions Gallimard, coll. « Idées » (no 107), , 384 p. (ISBN 2070351076 et 9782070351077, présentation en ligne)
  • Découvertes, (illustrations de l'auteur), Coll. Les Sentiers de la Création, éd. Albert Skira, Genève 1969
  • Antidotes : Oser ne pas penser comme les autres ; I. De Prague à Londres, la honte ; II. La culture n'est pas l'affaire de l'État ; III. J'aurais écrit, de toute façon ; IV. Notes, fragments, polémiques, entretiens ; Pourquoi j'écris ; l'Académie ; Hommage à mes amis disparus, Paris, Éditions Gallimard, coll. « Blanche », , 376 p. (ISBN 2070297608 et 9782070297603, présentation en ligne)
  • Un homme en question - essais : L'homme en question, Tel Quel, février 1978 ; Culture et politique ; Discours d'ouverture du Festival de Salzbourg 1972 ; Délivrons-nous de nos idées, La NRF, septembre 1977 ; Tout à recommencer ?, La NRF, novembre 1977 ; Il m'est de plus en plus difficile…, La NRF, janvier 1978 ; Quelques nouvelles raisons de désespérer, La NRF, avril 1978 ; Un mois plus tard, La NRF, août 1978 ; Monologues et mise en scène de certains rêves, La NRF, 1.3.1979 ; Myriam et autres ; Le docteur I.V. arrive en France ; Peur de l'utopie ; Événements inexplicables qui me sont arrivés, Cahiers de l'Est, no 1, janvier 1975 ; J'accuse…, Le Figaro, 24 décembre 1977 ; Ces Américains anti-Américains, Le Figaro, 25 décembre 1978 ; Contre les metteurs en scène censeurs, Le Figaro, 10 février 1979 ; Staline : l'archétype du tyran Le Figaro, 4 mars 1978 ; Lettre à M. ; À bas les politiciens L'Express, 9 janvier 1978 ; La Cantatrice vingt ans après, L'Express Magazine, 9-15 janvier 1978 ; « Job et l'excès du mal » de Philippe Nemo, Le Quotidien de Paris, 8 juin 1978 ; Miró, le seul peintre qui ose démontrer à Dieu qu'il s'est trompé, Paris-Match, 10 novembre 1978 ; Le monde est invivable, Le Soir (Bruxelles), 14 février 1979 ; Paul Goma, Le Monde, 9 mars 1979 ; Le 31 août 1978, Paris, Éditions Gallimard, coll. « Blanche », , 224 p. (ISBN 2070287424 et 9782070287420, présentation en ligne); Bernard Dreyfus, artiste peintre, 1980, publié dans Bernard Dreyfus, Maison de l'Amérique Latine, 2009.
  • HugoliadeViata grotesca și tragica a lui Victor Hugo »] (trad. du roumain par Dragomir Costineanu avec la participation de Marie-France Ionesco, postface Gelu Ionescu), Paris, Éditions Gallimard, coll. « Hors serie Litterature », , 160 p. (ISBN 2070217124 et 9782070217120, présentation en ligne)
  • Non : Première partie : Moi, Tudor Arghezi, Ion Barbu et Camil Petresco; Deuxième partie : Faux itinéraire critique (trad. du roumain par Marie-France Ionesco, préf. Eugen Simion, postface Ileana Gregori), Paris, Éditions Gallimard, coll. « Blanche », , 312 p. (ISBN 2070706753 et 9782070706754, présentation en ligne)
  • La Quête intermittente, Paris, Éditions Gallimard, coll. « Blanche », , 180 p. (ISBN 2070712109 et 9782070712106, présentation en ligne)

Récits

  • La Photo du colonel (Gallimard, 1962), nouvelles (Oriflamme, La photo du colonel, Le piéton de l'air, Une victime du devoir, Rhinocéros, La vase, Printemps 1939)
  • Le Solitaire (Mercure de France, 1973), roman

Journaux

  • Journal en miettes (récits de rêves, opinions, souvenirs, réflexions morales, notes sur la littérature), Mercure de France, 1967
  • Présent passé, passé présent, Mercure de France, juillet 1968

Œuvre graphique

Eugène Ionesco est également l'auteur d'une œuvre graphique ; à partir des années 1980, il commence à peindre et à dessiner, et réalise des lithographies[7].

  • Eugène Ionesco, Le blanc et le noir, Saint-Gall, Éditions Erker, 1981.

Prix et récompenses

  • 1966 : Prix du Brigadier pour La Soif et la faim, Comédie-Française
  • 1969 : Prix Prince-Pierre-de-Monaco
  • 1973 : Prix Jérusalem pour l'ensemble de son œuvre et notamment Rhinocéros

Citations

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  • « C’est parfaitement lucide sur le ridicule métaphysique de ma situation d’homme, que je fais de la littérature. Si j’essayais de me retirer dans mes déserts intérieurs, je n’en continuerais pas moins de souffrir des succès et de la gloire montante de mes confrères d’ici et d’ailleurs. Je ne parviendrai pas à dépasser ces choses simples, communes, que vous, mesdames et messieurs, trouvez banales et n’appréciez guère. Je vivrai donc déchiré entre le désir de satisfaire mes petites vanités et la pleine conscience que le dérisoire, trop évident à mes yeux, d’une telle satisfaction ne me laisserait ni me réjouir ni désespérer. » (Non)
  • « Ces Notes et contre-notes sont le reflet d’un combat mené au jour le jour, elles sont écrites au hasard de la bataille, elles pourront peut-être servir de documents, montrant ainsi ce que pouvait être le point de vue d’un auteur cerné qui, voulant répliquer de tous les côtés à la fois, s’est trouvé pris, parfois, dans les contradictions que l’on remarquera, sans doute, et dont les lecteurs voudront bien m’excuser. » (Notes et contre-notes)
  • « Vous tous, innombrables, qui êtes morts avant moi, aidez-moi. Dites-moi comment vous avez fait pour mourir, pour accepter. Apprenez-le moi. Que votre exemple me console, que je m'appuie sur vous comme sur des béquilles, comme sur des bras fraternels. Aidez-moi à franchir la porte que vous avez franchie. Revenez de ce côté-ci un instant pour me secourir. Aidez-moi, vous, qui avez eu peur et n'avez pas voulu. Comment cela s'est-il passé ? Qui vous a soutenus ? Qui vous a entraînés, qui vous a poussés ? Avez-vous eu peur jusqu'à la fin ? Et vous, qui étiez forts et courageux, qui avez consenti à mourir avec indifférence et sérénité, apprenez-moi l'indifférence, apprenez-moi la sérénité, apprenez-moi la résignation. » (Le Roi se meurt)
  • « La vie est une lutte, ça serait lâche de ne pas combattre.» (Rhinocéros)

Voir aussi

Bibliographie critique

  • Claude Abastado, Ioaris, Seghers, 1966
  • Claude Bonnefoy, Entretiens avec Eugène Ionesco, Belfond, 1966 Extraits
  • Eugène Ionesco, Entre la vie et le rêve - Entretien avec Claude Bonnefoy, Gallimard, 1996
  • (ro) Matei Călinescu, Eugène Ionesco: teme identitare și existențiale, Iași, Junimea, 2006
  • Ecaterina Cleynen-Serghiev, La Jeunesse littéraire d'Eugène Ionesco, Paris, PUF, 1993
  • (en) Richard N. Coe, Eugène Ionesco, Edinburgh, Oliver and Boyd, 1961
  • Jean-Hervé Donnard, Ionesco dramaturge ou l'artisan et le démon, Paris, Lettres Modernes, 1966
  • Yves-Alain Favre, Le théâtre de Ionesco ou le rire dans le labyrinthe, Mont-de-Marsan, José Feijóo, 1991
  • Robert Fricks, Ionesco, Nathan-Éditions Labor, 1976
  • Alexandra Hamdan, Ionescu avant Ionesco. Portrait de l'artiste en jeune homme, Berne, Peter Lang S.A., Éditions Scientifiques Européennes, 1993
  • Marie-Claude Hubert, Eugène Ionesco, Paris, Seuil, 1990
  • (ro) Marie-France Ionesco, Portretul scriitorului în secol, București, Humanitas, 2003
  • Emmanuel Jacquart, Le théâtre du dérision, Paris, Gallimard, 1974 (éd. revue et augmenteé, 1998)
  • (ro) Gelu Ionescu, Anatomia unei negații. Scrierile lui Eugen Ionescu în limba română (1927-1940), București, Minerva, 1991
  • Ahmad Kamyabi Mask, Ionesco et son théâtre, Préface d'Eugène Ionesco suivie d'un entretien avec Ionesco, (Ed. Caractères), 1987, Paris. - Deuxième édition, 1992, Ed. A. Kamyabi Mask, Paris
  • Ahmad Kamyabi Mask, Qui sont les rhinocéros de Monsieur Bérenger-Eugène Ionesco? (Étude dramaturgique) suivie d'un entretien avec Jean-Louis Barrault, Préface de Bernard Laudy, Illustrations de Günther, Ed. A. Kamyabi Mask, 1990, Paris, (Prix A.D.E.L.F., 1991).
  • Ahmad Kamyabi Mask, Qu'a-t-on fait de Rhinocéros d'Eugène Ionesco à travers la monde (Allemagne, France, Roumanie, Iran, Japon, États-Unis...) Préface d'Eugène Ionesco, Avant-propos et illustrations de Günther et de Taha, suivi des entretiens avec Hamid Samandarian, Ion Lucian, Karl-Heinz Stroux, William Sabatier, Ed. A. Kamyabi Mask, 1995, Paris.
  • Ahmad Kamyabi Mask, Qu'attendent Eugène Ionesco et Samuel Beckett? et qu'en pensent: J.-L. Barrault, J. Mauclair, M. Maréchal, P. Vernois, T. Brown, A. Grodzicki, R. Benski, A. Epstein, R. Lamont, R. Schechner ? (Entretiens), Illustrations de Günther et Emeric Davis Ed. A. Kamyabi Mask, 1991, Paris.
  • Alexandra Laignel-Lavastine, Cioran, Eliade, Ionesco: L'Oubli du fascisme, Paris, PUF, 2002
  • (en) Rosette C. Lamont, Ionesco's Imperatives. The Politics of Culture, Ann Arbor, The University of Michigan Press, 1993
  • (en) Rosette C. Lamont (ed.), Ionesco: A Collection of Critical Essays, Englewood Cliffs, NJ, Prentice Hall, 1973
  • (en) Rosette C. Lamont & Melvin J. Friedmann (eds.), The Two Faces of Ionesco, Troy, NY, Whitston Publishing Company, 1978
  • André Le Gall, Ionesco. Mise en scène d'un existant spécial en son œuvre et en son temps, Flammarion, 2009.
  • (ro) Laura Pavel, Ionesco. Anti-lumea unui sceptic, Pitești, Paralela 45, 2002
  • (ro) Marta Petreu, Ionescu în țara tatălui, Cluj, „Biblioteca Apostrof”, 2001
  • (it) Giovanni Rotiroti, Odontotyrannos. Ionesco e il fantasma del rinoceronte, Roma, Il filo, 2009.
  • Philippe Sénart, Ionesco, Paris, Éditions Universitaires, 1964
  • Eugen Simion, Le jeune Eugen Ionescu, L'Harmattan, 2013

Liens externes

  • Numéro spécial de la revue Lingua Romana, consacré à Ionesco
  • Site belge consacré à l'auteur : une bibliographie actualisée (théâtre, prose, essais, écrits en roumain, critiques et exégèses, mais aussi radio, télé, films et disques), un index impressionnant des mises en scène de pièces de Ionesco (quels qu'en soient le pays et la langue).
  • Site allemand consacré à l'auteur : voir notamment une interview de Ionesco en allemand (mars 1994).
  • Fiche sur l'auteur dans la base de données de l'Académie française : voir le Discours de réception d'Eugène Ionesco (25 février 1971) et laRéponse de M. le professeur Jean Delay, ainsi que le portrait de Ionesco dans le Discours de réception de Marc Fumaroli (25 janvier 1996).
  • Plusieurs entretiens filmés de Ionesco sont accessibles dans les Archives pour tous de l'Institut National de l'Audiovisuel : voir entre autres À propos. Michel Droit interviewe Eugène Ionesco (ORTF - 23/03/1966 - 20 min), Ionesco à Zurich. À quoi joue Ionesco ? (ORTF - 01/01/1968 - 48 min), L'homme en question (FR3 - 23/07/1978 - 63 min), La mémoire courte. Eugène Ionesco. Un jour futur (A2 - 07/06/1975 - 42 min) et Le fond et la forme. Eugène Ionesco. Autoportrait (ORTF - 22/01/1970 - 17 min).
  • Un entretien avec Jean-Luc Lagarce autour de La Cantatrice Chauve (25/06/1992 - 48 min) sur le site théâtre-contemporain.tv
  • Giovanni Rotiroti, La comunità senza destino. Ionesco, Eliade, Cioran all'ombra del "Criterion"
  • Vidéo: Eugène Ionesco en 1969, il exprime sa vision du théâtre, une archive de la Télévision suisse romande.
  • Pierre Michel, « Mirbeau, Ionesco et le théâtre de l'absurde », Cahiers Octave Mirbeau, no 13, 2006.
  • Ionesco et Volokhov

Notes et références

  • (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Eugène Ionesco » (voir la liste des auteurs).
  1. Concernant l’année, de nombreux sites internet citent à tort la date de 1912, sur la foi des déclarations répétées de l’écrivain. Mais son état-civil oblige à restituer la date de 1909[réf. nécessaire], comme le font les sites de l’Académie française et d'autres sites tout aussi officiels. Cependant, le site internet de l’Académie française cite le 13 novembre comme date de naissance, sans préciser s’il s’agit d’une date du calendrier grégorien ou julien. S’il s’agit d’une date du calendrier julien, elle correspond bien au 26 novembre 1909 dans le calendrier grégorien.
  2. Michel Winock, magazine l'Histoire no 276, p. 19, mai 2003
  3. Marjorie Schöne, Le théâtre d'Eugène Ionesco : Figures géométriques et arithmétiques, Éditions L'Harmattan, 2010 (lire en ligne), p. 209
  4. SCALP-REFLEXes, Les rats pourris - Une histoire du Gud , 2010
  5. François Fetjö et Ewa Kulesza-Mietkowski, La fin des démocraties populaires : les chemins du post-communisme, Paris, Éditions du Seuil, coll. « XXe siècle », , 560 p. (ISBN 978-2-020-12162-0), p. 319
  6. Tombe dans l'Allée Lenoir, 6e division.
  7. Le blanc et le noir, 1981, sur le site de la Bibliothèque royale des Pays-Bas
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  • Portail du théâtre
  • Portail de la Roumanie
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