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Galerie des Glaces

Galerie des Glaces

48° 48′ 17.4″ N 2° 07′ 13.2″ E/48.804833, 2.120333

Vue de la galerie des Glaces.

La galerie des Glaces ou Grande Galerie du château de Versailles est une galerie de grand apparat de style baroque du XVIIe siècle, destinée à éblouir les visiteurs du monarque absolu Louis XIV au faîte de son pouvoir. Longue de 73 m, large de 10,50 m et éclairée par 17 fenêtres, elle est revêtue de 357 glaces, soit 21 glaces à chacune des 17 arches faisant face aux 17 fenêtres. Elle a été conçue par l'architecte Jules Hardouin-Mansart, et construite entre 1678 et 1684. Les peintures sont de Charles Le Brun.

La construction

La façade ouest du château avant la construction de la galerie.

Plusieurs galeries ont pu servir de modèles : celle du château de Clagny de Madame de Montespan (favorite de Louis XIV) à Clagny-Glatigny (aujourd'hui un des huit quartiers de la ville de Versailles), construite par Jules Hardouin-Mansart, la Galerie dorée de l'hôtel de Toulouse ou celle du château de Saint-Cloud.

Le projet est présenté au roi Louis XIV par Mansart en 1679. Les travaux débutent l'année même à l'emplacement d'une terrasse (dont on peut encore voir les vestiges dans les combles au-dessus des voûtes) donnant sur la façade ouest du château de Louis XIII qui reliait les deux ailes (abritant les Grands appartements) que Louis Le Vau fit construire au nord et au sud de celui-ci afin de l'envelopper. À la suite de la construction de cette galerie, plus aucune façade du vieux château ne donnera donc sur le parc ni le jardin.

Le peintre et décorateur Charles Le Brun en débute la décoration en 1680. La Galerie est inaugurée en 1684.

Description

La galerie des Glaces est située dans l'alignement du Tapis vert, entre les salons de la Guerre et de la Paix, ces derniers donnant respectivement accès aux Grands Appartements du roi et de la reine.

Les glaces

Articles connexes : Glace (miroiterie) et Miroiterie.
Glaces de la galerie des Glaces.

De par ses dimensions exceptionnelles[1], la profusion et la taille de ses 357 glaces[2], la galerie est un véritable événement au XVIIe siècle. On y affirme les capacités de la manufacture des Glaces créée par Colbert en 1665[3] pour combattre la prééminence de Venise dans cette technique. En un temps où le plus petit miroir coûte très cher, les ouvriers français parviennent à fabriquer des miroirs d'une dimension et d'une qualité exceptionnelle, permettant à Colbert d'interdire dès 1672 l'importation des produits vénitiens. Les glaces furent faites à La Glacerie, une fabrique de verre et de glace, située au sud de Cherbourg[4].

Les dix-sept fenêtres cintrées donnent naissance à autant d'arcades ornées de miroirs tenus par des baguettes et des cabochons de bronze ciselé. Les arcades sont surmontées alternativement par une tête d'Apollon et de la dépouille du lion de Némée.

« La galerie des Glaces est un coup de génie de Mansart. S'inspirant des cabinets de glaces, l'architecte en bouleverse l'échelle et les effets : les passants sont pris à se refléter alors que l'image des parterres et du jardin se multiplie autour d'eux, mille fois rendue par ces murs de miroirs de taille exceptionnelle »

 Emmanuelle Lequeux, Le Jeu royal des illusions[5].

Les peintures

Vue d'ensemble des peintures.

Le plafond est décoré de près de 1 000 m2 de peintures de l'atelier de Charles Le Brun illustrant les réalisations du règne de Louis XIV, mettant en scène le roi lui-même en 30 grandes compositions. La moitié de la surface se compose de toiles marouflées (c'est-à-dire collées sur la voûte après avoir été exécutées). Ces dernières concernent les scènes les plus prestigieuses et ont été peintes par Le Brun lui-même, âgé de 60 ans au début des travaux. L'autre moitié est peinte directement sur la voûte.

Le mobilier et de nombreuses statues qui la décoraient à l'origine furent dispersés à la Révolution.

Les sculptures

Les chapiteaux des pilastres de marbre de Rance sur fond de marbre blanc sont ornés d'une fleur de lys et de coqs gaulois. Les trophées en bronze doré, qui ornent les trumeaux en marbre vert de Campan, ont été ciselés par l'orfèvre Pierre Ladoyreau[6].

Les huit bustes d'empereurs romains, en marbre et porphyre, accompagnaient huit statues, dont sept antiques, représentant Bacchus, Vénus (Vénus d'Arles et de Troas), la Pudicité[7], Hermès, Uranie, Némésis et Diane de Versailles. Cette dernière, déplacée au Louvre en 1798, était remplacée par une Diane sculptée par Frémin pour les jardins du château de Marly jusqu'à la restauration de la galerie des Glaces de 2004-2007 où un moulage de la Diane de Versailles en marbre reconstitué est réinstallé[8].

La Galerie des Glaces en tant que lieu d'histoire

La galerie transformée en hôpital militaire pendant la guerre franco-prussienne de 1870.

Durant le règne de Louis XIV, la galerie est essentiellement un lieu de passage, le roi préférant recevoir les invités de marque dans les salons des Grands appartements. Plusieurs audiences y ont été cependant accordées, dont celle au doge de Gênes en 1685, aux ambassadeurs du Siam en 1686 et à ceux du shah de Perse en 1715. Louis XV y reçut également l'ambassade du roi Mahmud Ier de Turquie en 1742. Anecdotiquement, la galerie vit l'arrestation du Grand aumônier de France l'imprudent Cardinal de Rohan en 1785, avant son incarcération à la Bastille (épilogue de l'affaire du collier de la reine).

La galerie des Glaces a été également le cadre de grandes festivités comme le mariage du dauphin futur Louis XVI avec Marie-Antoinette d'Autriche en 1770, la réception par le général de Gaulle du Président John Fitzgerald Kennedy et de son épouse, celle donnée en l'honneur du dernier Shah d'Iran Mohammad Reza Pahlavi par Valéry Giscard d'Estaing en 1974 ou l'invitation des représentants du « G7 » par le Président François Mitterrand du 4 au 6 juin 1982.

La revanche de l'Allemagne

Proclamation de l'Empire allemand par l' empereur Guillaume Ier le
La signature du traité de Versailles, le

C'est symboliquement dans la galerie des glaces, en souvenir des guerres et annexions menées par Louis XIV en Allemagne, que fut proclamée la création de l'Empire allemand après la défaite française de la Guerre franco-prussienne de 1870. L'accession au nouveau trône impérial de son premier empereur, Guillaume Ier a lieu le , devant l'assemblée des princes allemands et le chancelier Otto von Bismarck véritable architecte politique de l'empire.

La nouvelle Allemagne annexe l'Alsace et une partie de la Lorraine et va dominer le continent pour trente ans. La chute de Napoléon III va précipiter le soulèvement de la Commune de Paris, son écrasement dans la Semaine sanglante et l’avènement des conservateurs de la Troisième République. L'humiliation de cette défaite va exacerber le militarisme et le patriotisme français jusqu'à la Première Guerre mondiale, qui sonnera l'heure de la revanche pour la France.

Dans cet esprit de revanche, c'est donc dans la galerie des glaces que fut signé entre les Alliés et les représentants de la toute jeune démocratie allemande, le Traité de Versailles mettant fin à la Première Guerre mondiale, et redessinant les frontières de l'Europe et des colonies, le . C'est l'humiliation du « diktat de Versailles », qui fut l'un des outils politiques d'Adolf Hitler pour sa montée au pouvoir contre les démocrates de la République de Weimar, et le réarmement de l'Allemagne nazie pour écraser la France en 1940.

Les restaurations de la galerie

La galerie des Glaces a fait l'objet de nombreuses restaurations. Elle a été laissée à l'abandon peu après la Révolution française, se dégradant rapidement. Louis XVIII la remet en état à partir de 1814-1815. Louis-Philippe Ier fait repolir et réétamer les miroirs en 1820[réf. nécessaire]. Les peintures sont nettoyées et restaurées entre 1825 et 1832, puis une nouvelle fois entre 1949 et 1952. En 1980, la galerie est remeublée.

Le parquet rénové de la galerie des Glaces.

Un nouveau programme de restauration de la galerie des Glaces, commencé en juillet 2004 sous la direction de Frédéric Didier, architecte en chef des monuments historiques, s'est achevé en juin 2007. Il s'agit du plus vaste projet pour ce site. Son coût, de l'ordre de 12 millions €, fut pris en charge financièrement par le Groupe Vinci qui utilisa à cette occasion les ressources techniques de certaines de ses filiales :

  • Les marbres sont consolidés, leurs trous rebouchés et retouchés, l'ensemble est repoli après restauration.
  • Les plafonds, consolidés et décrassés, voient leurs peintures retouchées.
  • Les miroirs, déposés et renforcés, sont remplacés par d'autres miroirs au mercure de réemploi lorsque leur état le nécessite.
  • Les boiseries, bronzes et éclairages sont rénovés.
  • Le plancher, soumis à usure prononcée par le passage des visiteurs, est déposé par travées et restauré. Lors de sa dépose, les réseaux électriques rénovés sont encastrés dans son support.
  • Le mobilier et la statuaire (pour partie en dépôt du musée du Louvre) sont remis en place.
  • Les lustres ont été dotés d'ampoules spéciales donnant l'apparence d'une flamme de bougie.
  • Un éclairage d'appoint a été également mis en place pour mettre en valeur l'ensemble de la voûte.

70 % des miroirs sont d'époque, 30 % mal restaurés au XIXe siècle ont été remplacés par des miroirs anciens[9].

Notes et références

  1. 73 mètres de long, 13 mètres de large et 12,5 mètres de hauteur
  2. Historique de la Manufacture royale des Glaces de Saint-Gobain frabricante des glaces
  3. Qui deviendra plus tard Saint-Gobain.
  4. Cette fabrique fut créée en 1655 dans le cadre de la manufacture royale de glaces de miroirs dans la vallée du Trottebec, au cœur de la forêt de Brix, à quelques kilomètres au sud-est de Cherbourg, profitant du bois à profusion. Un village dit des Verriers se formera autour. La fabrique fermera en 1834 et les bâtiments furent détruits par les bombardements alliés durant la Seconde Guerre mondiale.
  5. In Beaux-Arts n°261, mars 2006.
  6. La Galerie des glaces, de sa création à sa restauration, ouvrage collectif, préface de Jacques Thuillier, édition Faton, 2007
  7. Sandro Lorenzatti, De Benghazi à Versailles: histoire et réception d’une statue (XVIIe-XXe), dans «Archeologia Classica», 64, n.s. II, 3, 2013, pp. 677-718
  8. « Diane Chasseresse dite Diane à la biche ou Diane de Versailles », sur www.photo.rmn.fr, rmn agence photographique (consulté le 21 octobre 2011)
  9. Est-ce que les miroirs de la galerie des glaces ont été changés ou rénovés Vincent Guerre, miroitier-antiquaire ayant restauré la Galerie des Glaces.

Voir aussi

Articles connexes

  • Grands appartements du château de Versailles

Bibliographie

  • Collectif, La Galerie des Glaces : histoire & restauration, Éditions Faton, 2007 (ISBN 2878440870)
  • Stéphane Castelluccio, Les Fastes de la galerie des Glaces, Paris, Payot, 189 p.de narrer les cérémonies qui s'y déroulaient.
  • Valérie d'Anglejan, Versailles et la galerie des Glaces à la loupe, Paris, coédition Seuil-Le Funambule, 64 p.
  • Jacques Thuillier, La Galerie des Glaces, chef-d'œuvre retrouvé, Paris, Découvertes Gallimard, 128 p.
  • Versailles retrouvé - La Renaissance de la galerie des Glaces, « Le Figaro » hors-série, 2007
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