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Palestine (État)

Palestine (État)

Page d'aide sur les redirections Cet article concerne la Palestine en tant qu'État. Pour les autres usages du terme, voir Palestine (homonymie).

État de Palestine

دولة فلسطين


Drapeau de la Palestine

Armoiries de la Palestine
Description de l'image LocationPalestine.svg.
Hymne national Biladi, Biladi[Note 1]
Administration
Forme de l'État démocratie parlementaire[1]
Reconnu par 135 États[2], plus 12 sous des statuts particuliers
Président Mahmoud Abbas [Note 2]
Premier ministre Rami Hamdallah
Langues officielles Arabe
Capitale

Jérusalem-Est (proclamée)[3], Ramallah (siège de l'administration)[4],[Note 3]

31° 54′ N 35° 12′ E/31.9, 35.2

Géographie
Plus grande ville Gaza
Superficie totale 6 520 km2
(classé 161e)
Superficie en eau Négligeable
Fuseau horaire UTC +2
Histoire
Proclamation
Démographie
Gentilé Palestinien(ne)
Population totale (2013) 4 420 549 hab.
(classé 125e)
Densité 678 hab./km2
Économie
IDH (2007) 0,731 (moyen) (106e)
Monnaie Aucune
Shekel israélien (ILS), livre égyptienne (EGP) (bande de Gaza), dinar jordanien (JOD) (Cisjordanie)
Divers
Code ISO 3166-1 PSE, PS​
Domaine Internet .ps
Indicatif téléphonique +970
Organisations internationales

UNESCO (membre depuis le 31 octobre 2011[5])

ONU (observateur depuis le 29 novembre 2012[6].)

La Palestine, en forme longue l’État de Palestine, en arabe دولة فلسطين (Dawlat Filastin), est un proto-État du Proche-Orient[7].

Dans le contexte du conflit israélo-palestinien, les frontières, la capitale et la reconnaissance internationale de la Palestine font l'objet de nombreux débats et controverses. Le conseil palestinien a proclamé Jérusalem-Est comme étant la capitale de la Palestine bien qu'il n'administre pas la ville. Les frontières revendiquées sont celles qui prévalent depuis le 5 juin 1967 entre Israël, l'Égypte et la Jordanie avant la guerre des Six Jours mais leur tracé définitif doit faire l'objet de pourparlers entre Israël et la Palestine.

L'État de Palestine est depuis le 29 novembre 2012 un État observateur non-membre de l'ONU. Il est actuellement présidé par Mahmoud Abbas.

Histoire

Palestine ottomane

Les provinces (vilayet) de l'Empire ottoman (en jaune) en 1609 et (en vert) les états vassaux musulmans.

Lors de la victoire des Turcs ottomans sur les Mamelouks égyptiens en 1517, la région passa sous autorité turque et fit partie de l'Empire ottoman jusqu'à l'hiver 1917-1918. La région de Palestine fit partie intégrante de la « province de Damas » (Dimashq al-Shâm), gouvernée depuis Istanbul et englobée dans les districts recouvrant la région moyen-orientale. Le turc était la langue officielle de l'administration, alors que l'arabe syro-libanais restait la langue de la majorité des populations locales. La province de Damas fut progressivement appelée par les Turcs Arz-i Filistin (« terre de Palestine ») pour désigner la zone située entre la Méditerranée et le Jourdain[8].

Malgré la mainmise turque et musulmane sur la région, les communautés chrétiennes et juives conservèrent une certaine autonomie. La Palestine bénéficia de la prospérité de l’Empire ottoman au cours du premier siècle de l'occupation ottomane, mais déclina lentement à partir du XVIIe siècle. Ce déclin eut des répercussions sur le commerce, l’agriculture et la démographie, et il se prolongea jusqu’au XXe siècle. Au début du XXe siècle, la population de la Palestine avait été réduite de la moitié par rapport à ce qu'elle avait été au XVIe siècle ; il ne restait environ que 250 000 habitants, dont environ quelque 10 000 Juifs et quelques milliers de chrétiens, mais la région restait massivement arabo-musulmane.

Au cours des années 1880, des colons allemands et des immigrants juifs apportèrent des machines modernes et des capitaux nécessaires au développement du pays. On estime que la Palestine abritait quelque 24 000 Juifs, alors que la population totale s'élevait à quelque 400 000 habitants ; les langues les plus utilisées étaient l'arabe palestinien et le turc. Le gouvernement ottoman imposa de sévères restrictions à l'immigration et à l'achat de terres par les Juifs. La Syrie ottomane divisée en province de Damas, d'Acre et de Gaza fut peu avant la chute de l'empire divisée en 3 entités administratives, la province de Jérusalem au centre, celle de Beyrouth au nord tandis que le désert du Neguev au sud appartenait à la province d'Arabie.

Émergence du nationalisme palestinien

Article détaillé : Nationalisme palestinien.

L'effondrement de l'Empire ottoman vers 1923 a été accompagné par l’émergence du nationalisme dans ses provinces arabes, particulièrement en Syrie, considérée à cette époque comme incluant le Liban et le nord de la Palestine[9]. En 1917, la Déclaration Balfour prévoit l'établissement d'un « foyer national pour le peuple juif ». En 1919 est signé l'Accord Fayçal-Weizmann en tant qu'élément de la Conférence de paix de Paris. Dès 1920, Mohammed Amin al-Husseini, devient l'un des principaux dirigeants du nationalisme palestinien. Il s'oppose activement au sionisme et est considéré comme l'instigateur de 1921 à 1937 des émeutes en Palestine dont le massacre d'Hébron en 1929. En 1925, Izz al-Din al-Qassam, prône la lutte armée comme action politique[10], en 1930 il fonde une organisation paramilitaire, la Main noire qui se lance dans des attaques contre les juifs et les Britanniques. De 1921 à 1935 ses actions étaient coordonnées avec celles de Mohammed Amin al-Husseini[11].

Palestine mandataire

Article détaillé : Palestine mandataire.

La Palestine mandataire désigne le statut politique établi par la Société des Nations en Palestine et en Transjordanie à partir de 1920.Ses termes exacts et sa délimitation furent l’objet de tractations entre Britanniques, Français, Arabes et Juifs dans le contexte des différents accords et promesses passés entre eux. Elle fut le terrain du conflit de plus en plus violent entre Arabes et Juifs palestiniens dont les revendications nationalistes respectives ne purent être conciliées par les Britanniques. En conséquence, ces derniers remettent la question de la Palestine et leur mandat à l’ONU en .

Le mandat avait pour objectif la mise en place en Palestine d’un « foyer national pour le peuple juif [...] étant clairement entendu que rien ne sera fait qui puisse porter atteinte aux droits civiques et religieux des collectivités non juives existant en Palestine », tel que défini par la Déclaration Balfour de 1917 et repris dans les dispositions du mandat. Sa population passa de 55 000 Juifs pour 560 000 Arabes en 1918[12] à 600 000 Juifs pour 1 200 000 Arabes en 1948.

Livre blanc

Après la révolte de la population arabe (plus de 5 000 morts arabes)[réf. nécessaire] et afin d'apaiser le soulèvement de la population arabe de la Palestine mandataire et craignant de faire basculer les Arabes dans le camp de l’Allemagne à la veille de la Seconde Guerre mondiale, les Britanniques publient, en 1939, un troisième Livre blanc par lequel ils réduisent drastiquement l’immigration juive, limitent la vente de nouvelles terres aux Juifs et annoncent que sous 10 ans, la Palestine pourra devenir un État indépendant unitaire, comme l’exigent les dirigeants arabes palestiniens[réf. nécessaire].

En février 1947, les Britanniques remettent la question de la Palestine et leur mandat à l’ONU. Celle-ci vote la partition de la Palestine en deux États, un État juif et un État arabe. Ce plan est rejeté par les Pays arabes et les Arabes de Palestine[13].

Plan de Partage de la Palestine mandataire et conflit de 1947-1948

Articles détaillés : Conflit de 1947-1948 en Palestine mandataire, Plan de partage de la Palestine et Conflit judéo-arabe de 1947-1949.
Plan de partage de 1947 - Voir aussi carte détaillée (ONU).

La lutte armée entre la communauté juive et la communauté arabe de Palestine conduit à l'abandon par les Britanniques de leur Mandat qu'ils décident de remettre à l'ONU. Celle-ci décide de procéder à un vote de Partage du pays en vue d'y créer un État juif et un État arabe tout en faisant de Jérusalem et de ses alentours un corpus separatum sous statut international.

Les Arabes palestiniens et les États arabes voisins s'opposent à ce plan et réclament l'indépendance de toute la Palestine. Le Plan est malgré tout voté par l'ONU le 29 novembre 1947. Un État arabe palestinien et un État juif devaient voir le jour mais la guerre éclate le lendemain du vote.

Le 14 mai 1948, la veille de l'expiration du mandat britannique, David Ben Gourion proclame la création de l’État d'Israël. La Ligue arabe refuse le plan de partition des Nations Unies et proclame le droit à l'autodétermination pour les Arabes de la Palestine mandataire et envoie des contingents de quatre des sept pays membres de la Ligue arabe à cette époque, l'Égypte, l'Irak, la Jordanie et la Syrie ainsi que l'Armée de libération arabe envahirent le territoire de l'ex-mandat britannique de la Palestine afin de combattre les Israéliens.

Conséquences

Articles détaillés : Accords d'armistice israélo-arabes de 1949 et Réfugiés palestiniens.

La guerre se solde par la défaite des armées arabes et des milices palestiniennes. Les Palestiniens qualifient cette défaite « Naqba » (la catastrophe).

En 1949, Israël signe des armistices séparés avec l’Égypte, le Liban, la Jordanie et la Syrie. Selon ces accords les frontières d'Israël comprennent environ 78% de la Palestine mandataire soit 18% de plus que défini par proposition de partition de l'ONU[14]. Ces lignes de cessez-le-feu ont été dénommées la « Ligne verte ». La bande de Gaza et la Cisjordanie ont été respectivement occupées par l’Égypte et la Jordanie qui annexe cette région ainsi que la Vieille ville de Jérusalem.

À la suite de ce conflit 711 000 des 900 000 Arabes ont fui ou ont été expulsés des territoires qui sont devenus l’État d'Israël[15].

Le 23 septembre 1948, le Haut comité se réunit à Gaza et proclame la formation du gouvernement arabe de toute la Palestine. Quelques jours plus tard, une Assemblée constituante se réunit, élit comme Président le Mufti Hadj Amin al-Husseini et prend le nom de Conseil national palestinien. L'assemblée vote également une Constitution provisoire[16] mais cette proclamation n'est suivie d'aucune reconnaissance internationale.

Naissance de l'OLP

Un « État dans l'État » jordanien

Le nationalisme palestinien renaît dans le milieu à la fin des années 1960

Le Fatah, une des organisations regroupées au sein de l'OLP de Yasser Arafat, installe en Jordanie un véritable « État dans l'État ». Les régions de Jordanie où les Palestiniens rejettent en masse l'autorité du roi Hussein se multiplient. Depuis ces zones palestiniennes, l'OLP effectue des raids et des attaques terroristes contre le reste du territoire jordanien et contre Israël. Yasser Arafat appelle ouvertement au renversement de la monarchie hachémite en s’appuyant sur le fait que 75 % des habitants de la Jordanie sont alors Palestiniens.

Article détaillé : Septembre noir.

Le 12 septembre 1970, Hussein de Jordanie déclenche des opérations militaires contre les fedayins de l'Organisation de libération de la Palestine, pour restaurer la légitimité de sa monarchie à la suite de plusieurs tentatives palestiniennes de la renverser. La violence des combats fait de nombreux morts, en majorité des civils palestiniens. Le conflit entre l'armée jordanienne et l'OLP dégénère et se poursuit jusqu'en juillet 1971, date à laquelle Arafat et ses combattants sont finalement expulsés de Jordanie et trouvent refuge au Liban, sous protection syrienne.

Guerre des Six Jours

Entretemps, au cours de la guerre des Six Jours de juin 1967, Israël conquiert les territoires annexés par la Jordanie en 1949, Jérusalem-Est incluse, ainsi que la bande de Gaza et le Golan syrien. Il s'ensuit une purge de l'infrastructure de l'OLP en Cisjordanie tandis qu'à Gaza, à partir de 1987, une lutte entre le Hamas et l'OLP déstabilise la région.

« Fatahland » au Liban

Après son installation au Liban, l'OLP prend le contrôle du sud du pays qui devient un « Fatahland » à partir duquel il lance des attaques contre le nord d'Israël. En 1982, Israël déclenche l'Opération Paix en Galilée qui vise à expulser l'OLP du Liban du Sud et à y établir un État chrétien allié d'Israël. Après le siège de Beyrouth, l'OLP quitte le Liban et se réfugie à Tunis. C'est l'époque du massacre de Sabra et Chatila et une nouvelle défaite pour le nationalisme palestinien. La victoire israélienne n'est de son côté que partielle : les forces israéliennes puis leur allié chrétien finiront par devoir se retirer à leur tour et le Fatah est remplacé par un nouvel ennemi, le Hezbollah.

Première Intifada

Article détaillé : Première Intifada.

Fin 1987, la population palestinienne se révolte contre l'administration israélienne dans l'ensemble des Territoires occupés. Cette révolte populaire, indépendante de l'OLP, va aboutir à la relance des revendications nationalistes palestiniennes.

Proclamation d'indépendance de 1988

Un État palestinien, avec Jérusalem comme capitale, est proclamé le lors du dix-neuvième Conseil national palestinien (CNP) d'Alger[17]. À cette époque, les territoires palestiniens sont occupés par Israël et l'OLP ne contrôle, même partiellement, aucun territoire revendiqué pour l'État palestinien. L'État palestinien est cependant reconnu par 75 États dans les jours qui suivent[18].

Le 13 décembre, Yasser Arafat s'adresse à l'Assemblée Générale de l'ONU à Genève et réitère la déclaration d'indépendance de l'État de Palestine avec Jérusalem pour capitale. Il réaffirme le droit au retour des réfugiés palestiniens et leur droit à l'autodétermination. Il rajoute son souhait de voir les États de la région bénéficier de la paix, la sécurité et la stabilité et il condamne le terrorisme sous toutes ses formes[19]. À la demande des États-Unis qui lui avaient refusé son visa pour faire la Déclaration à New-York[20], il reprécise le 14 décembre que ses vœux de paix concernent « l'État de Palestine, Israël et les autres voisins », qu'il « renonce à toute forme de terrorisme, incluant le terrorisme individuel, de groupe ou d'État » et qu'il reconnaît les résolutions 242 et 338 du Conseil de Sécurité comme base de négociation. Il conclut : « Nous voulons la paix. Nous voulons la paix. Nous sommes engagés pour la paix. Nous voulons vivre dans notre État palestinien »[21].

Le 15 décembre, la proclamation d'indépendance est reconnue par la résolution 43/177 de l'Assemblée générale des Nations Unies par 104 votes pour, 36 abstentions et 2 contre (les États-Unis et Israël)[22]. Dans les mois qui suivent le vote de l'ONU, l'État palestinien est reconnu par un total 92 États[23].

Accords d'Oslo et accords intérimaires

Articles connexes : Accords d'Oslo, Accords de Wye Plantation et Accord intérimaire sur la Cisjordanie et la bande de Gaza.
Yitzhak Rabin, Bill Clinton et Yasser Arafat durant les accords d'Oslo le .

Le , les accords dits d'Oslo sont signés et établissent un accord de principe entre Israël et les Palestiniens représentés par l'OLP. Ils arrêtent le principe d'une future autonomie palestinienne à Jéricho et à Gaza. Signature le 13 septembre en présence du président Bill Clinton par le Premier ministre israélien, Yitzhak Rabin et Yasser Arafat. Élaborée à Oslo et signée à Washington, cette déclaration aboutit à la reconnaissance mutuelle de l'OLP et d'Israël[13]. En préalable à cette reconnaissance mutuelle le  : le Parlement israélien abroge la loi interdisant les contacts avec l'OLP. En contrepartie l'OLP abrogera, le 26 avril 1996, les articles de sa charte affirmant que le « combat armé est le seul chemin pour libérer la Palestine »[24].

Le L'OLP et l'État d'Israël signent l'accord « Oslo I » au Caire (Égypte), prévoyant l'autonomie de la bande de Gaza et de la ville de Jéricho (Cisjordanie)[13]. Le , Israël et l'OLP signent à Washington l'accord intérimaire sur la Cisjordanie et la bande de Gaza, négocié à Taba (parfois appelé « Oslo II ») étendant l'autonomie en Cisjordanie et prévoyant une série de retraits israéliens par étapes. Mais l'assassinat d'Yitzhak Rabin, par Yigal Amir (extrémiste israélien)[25], en novembre mettra à mal ce processus.

La concrétisation sur le terrain de l'État palestinien, aux termes des accords d'Oslo, aurait dû intervenir en décembre 1998 selon des modalités préparées en commun par le gouvernement israélien et l'Autorité palestinienne. Signature des accords de Wye Plantation qui préparent de nouveaux retraits israéliens en Cisjordanie. Israël annonce vouloir garder le contrôle sur de nombreuses régions en Cisjordanie, même si les accords de paix aboutissent. Par ailleurs, malgré le mécontentement de l'Union européenne et des États-Unis, le gouvernement israélien englobe plusieurs colonies dans la supermunicipalité de Jérusalem qu'il vient de créer[13]. Le , l'Union européenne se prononce en faveur du droit à l'autodétermination des Palestiniens et à celui de créer un État. Signature le 4 septembre suivant du mémorandum de Charm el-Cheikh ouvrant la voie à un traité de paix[13].

Durant toute cette période Israël intensifie la colonisation des territoires occupés tandis que le Hamas et d'autres groupes terroristes palestiniens lancent des campagnes d'attentats au cœur d'Israël.

Seconde Intifada

Article connexe : Seconde Intifada.

Le , après un nouveau retrait de l'armée israélienne de 6 % de la Cisjordanie, l'Autorité palestinienne reprend le contrôle — total ou partiel — sur 40 % du territoire. Ariel Sharon, alors chef du Likoud, visite le 28 septembre l'Esplanade des mosquées à Jérusalem, ce qui suscite des émeutes en Israël et en Palestine. C'est le point de départ de la seconde Intifada[13]. En mars 2002, 55 ans après le vote de la résolution 181 instituant le partage de la Palestine, le Conseil de sécurité de l'ONU adopte une résolution 1397 qui évoque pour la première fois un État palestinien aux côtés d'Israël. Cette résolution a été adoptée par quatorze voix et une abstention, celle de la Syrie.

Commençant par une insurrection populaire, la seconde Intifada est ensuite marquée par une série d'attentats-suicides commis par le Hamas. En réaction, les Israéliens réoccupent les villes palestiniennes autonomes au cours de l'opération Rempart en avril 2002 et entament la construction d'une barrière de séparation. En 2004, l'armée israélienne mène des opérations militaires dans la bande de Gaza (opérations Arc-en-ciel et Jours de pénitence).

Le soulèvement prend fin selon certains observateurs en 2003 avec l'amorcée de la Feuille de route pour la paix du Quartet pour le Moyen-Orient, l'accord sur une trêve avec Israël entre les différentes factions palestiniennes, et le début des pourparlers de paix entre Ariel Sharon et Mahmoud Abbas[26]. D'autres auteurs considèrent qu'il a pris fin en 2004 avec la mort de Yasser Arafat[27], ou encore avec un cessez-le-feu observé par le Hamas, conséquence de mesures politiques et diplomatiques pour certains[28], ou de la force de dissuasion des assassinats ciblés pour d'autres[29]. Marquée notamment par la rencontre de Charm-el-Cheikh entre Sharon et Abbas, et le désengagement unilatéral israélien de Gaza, l'année 2005 est une autre date communément admise pour le terme de ces événements[30],[31],[32].

Plan de désengagement des territoires occupés

Article détaillé : Plan de désengagement des territoires occupés.

Le , le Premier ministre israélien Ariel Sharon annonce le démantèlement des colonies à Gaza[13]. Le plan concerne les 21 colonies de la bande de Gaza et 4 colonies de Cisjordanie. Le 12 septembre, toutes les colonies de Gaza sont démantelées et les derniers soldats retirés. Le contrôle de tout le territoire de Gaza revient désormais aux mains des forces de l'ordre de l'autorité palestinienne[13].

Mort de Yasser Arafat et élection de Mahmoud Abbas

Yasser Arafat décède le 11 novembre 2004. Le , Mahmoud Abbas est élu président de l'Autorité palestinienne. Il déclare vouloir faire avancer le projet d'État palestinien. Il déclare, le , qu'il organiserait un référendum national sur la base du texte connu comme le document des prisonniers qui appelle à la création d'un État palestinien dans les frontières de 1967, si le Hamas ne répond pas favorablement à sa proposition dans un délai de dix jours. La question posée aux Palestiniens serait alors : « acceptez-vous, ou non, le document élaboré au début du mois par des dirigeants palestiniens détenus en Israël[33] ? » Ce document appelle à un État palestinien en Cisjordanie, dans la bande de Gaza et à Jérusalem-Est, territoires conquis par Israël à l'occasion de la guerre de 1967. Le document a été négocié pendant quatre semaines par d'importants prisonniers appartenant au Hamas et au Fatah dans la prison israélienne de Hadarim, où se trouve actuellement en détention le dirigeant du Fatah, Marwan Barghouti.

Abbas a déclaré lors d'une réunion de dirigeants palestiniens qu'il existait un consensus national sur les frontières du futur État palestinien : « Tous les Palestiniens, du Hamas jusqu'aux communistes, nous tous voulons un État palestinien dans les frontières de 1967. Voilà ce qui est à notre portée, ne parlons pas de nos rêves. » Il a précisé que si dix jours de dialogue entre le Hamas et le Fatah (dialogue qui a commencé) ne débouchaient pas sur un programme commun, il organiserait un référendum dans les quarante jours qui suivraient. Interrogé sur le soutien dont auraient besoin les Palestiniens pour créer leur État indépendant, Abbas a dit : « Les États arabes attendent que nous adoptions cette attitude de réalisme, pour pouvoir travailler en harmonie et faire avancer la cause palestinienne. Ils ne peuvent rien faire pour la cause palestinienne si les Palestiniens s'opposent à tout[34]. »

Prise de contrôle de Gaza par le Hamas

Article détaillé : Prise de Gaza de juin 2007.

Le 12 et le le Hamas chasse l'OLP de Gaza dans une offensive contre les attributs du pouvoir présidentiel de Mahmoud Abbas et plus généralement contre les forces du Fatah. Cette ultime offensive fait suite aux tensions interpalestiniennes qui éclataient régulièrement depuis plusieurs mois. La Croix-Rouge internationale estime que plus de 550 personnes ont été blessées et au moins 116 tuées au cours de ces affrontements[35].

Depuis juin 2007, à la suite de la prise de contrôle de Gaza par le Hamas, l'autorité palestinienne est contestée dans ce territoire. Il y existe un président de fait, Abdel Aziz Doweik depuis 2009.

Affrontements militaires avec Israël

Articles détaillés : Opération Pluies d'été, Confrontation entre Israël et la bande de Gaza en 2012 et Opération Pilier de défense.

En décembre 2008, l'État d'Israël lance l'opération militaire Plomb durci. L'objectif est de faire cesser les tirs de roquettes du Hamas sur des villes israéliennes proches de Gaza. Le , Israël déclare et applique un cessez-le-feu unilatéral à 2 heures (heure locale)[36]. Cette opération militaire a suscité une large réprobation dans l'opinion internationale, en raison du caractère jugé disproportionné de la riposte israélienne, du nombre de victimes civiles parmi les Palestiniens et des allégations d'utilisation par l'armée israélienne d'armes dont l'usage est restreint ou limité par le droit international humanitaire.

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Offensive diplomatique palestinienne

À la suite du gel du processus de paix, le Président palestinien Mahmoud Abbas opte pour l'offensive diplomatique.

Le , il demande officiellement à la tribune des Nations unies l'adhésion de l'État palestinien à l'ONU[37]. La demande est votée par l'Assemblée Générale et passe favorablement devant le Conseil de Sécurité mais les États-Unis mettent leur véto.

Le , l'UNESCO admet la Palestine en tant qu'État membre. Comme elle n'est pas encore un État membre des Nations unies, son admission a dû se faire par la recommandation du Conseil exécutif qui s'est ensuivie d'un vote favorable à la majorité des deux-tiers des États membres de l’ONU présents et votants à la Conférence générale[5]. Le vote a été obtenu avec 107 voix pour, 14 voix contre, et 52 abstentions[38]

Le , date anniversaire du vote du Plan de partage de la Palestine, la reconnaissance de la Palestine en tant qu’État non-membre de l'ONU est portée au vote de l'Assemblée générale[39],[40]. L'Assemblée générale des Nations unies accepte la Palestine en tant qu’État observateur non membre par 138 voix pour (dont la France), 9 contre (dont les États-Unis, le Canada et Israël), et 41 abstentions (dont l'Allemagne et le Royaume-Uni), officialisant la reconnaissance d'un État palestinien au niveau international[41].

Le 1er avril 2015, la Palestine devient le 123e membre de la Cour pénale internationale[42].

Après l'accord de consensus national

Le 23 avril 2014, l'OLP et le Hamas signent un accord de consensus national qui « vise à mettre fin à la division politique et à la partition de fait entre la bande de Gaza et la Cisjordanie »[43]. Cet accord prévoit sept points dont les principaux sont : la formation d'un gouvernement d'union, des élections après six mois, la restructuration de l'OLP, la libération des prisonniers politiques respectifs, et des commissions de réconciliation[43]. Le 29 mai, Rami Hamdallah, premier ministre en poste est chargé de former un nouveau gouvernement de consensus national[44] et, le 2 juin, le nouveau gouvernement prête serment[45].

Toutefois, un an plus tard, la feuille de route agréée par les deux parties n'a pas avancé et Fatah et Hamas sont à couteaux tirés[46] : les élections n'ont pas eu lieu et selon un responsable du Hamas, Mahmoud Zahar, c'est l'Autorité Palestinienne qui s'oppose à la réouverture du terminal égyptien de Rafah et à la réouverture des points de passage avec Israël[46]. Le 16 juin 2015, le président palestinien Mahmoud Abbas annonce la prochaine démission du gouvernement, ce que ne confirme pas Ehab Bseiso, porte-parole du gouvernement d'Union palestinien, qui lui parle seulement d'une rencontre le 17 juin entre Mahmoud Abbas et le premier ministre Rami Hamdallah. Mahmoud Abbas dénonce le fait que le Hamas ait continué à gouverner seul la bande de Gaza[47]. Le 17 juin, Rami Hamdallah remet la démission de son gouvernement au président palestinien qui lui demande de former le nouveau gouvernement[48].

La guerre civile syrienne

En avril 2015, les 18 000 réfugiés palestiniens du camp de Yarmouk près de Damas en Syrie sont entrainés dans la guerre civile syrienne quand les djihadistes de l'État islamique prennent le contrôle de 90 % du camp, forçant le gouvernement palestinien à s'exprimer sur le conflit. En effet, selon Georges Malbrunot du Figaro, le camp est menacé par la pénurie tandis que les combats et exactions s'y poursuivent, rendant, selon l'ONU, les conditions de vie « inhumaines » . Un représentant de l'Autorité palestinienne à Damas a affirmé que les groupes palestiniens participeraient aux combats avec les forces loyalistes syriennes, mais à Ramallah, l'OLP, dans un communiqué, « refuse [...] de devenir une des parties au conflit »[49].

Polémiques médiatiques

Articles détaillés : Affaire Mohammed al-Durah, Guerre des mots dans le conflit israélo-palestinien et Pallywood.
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Politique

Politique intérieure

Régime politique

La Palestine est une démocratie représentative.

Les élections législatives palestiniennes de 2006 ont élu les 132 membres du Conseil législatif palestinien (Parlement palestinien) parmi les candidats issus des 16 districts des territoires palestiniens occupés.

La Palestine dispose également d'un Parlement en exil, le Conseil national palestinien qui compte 669 élus. Les membres du Conseil législatif en font automatiquement partie mais il comprend également des représentants de toutes les communautés palestiniennes de la diaspora. Son bureau principal est établi à Amman mais il dispose également d'une branche à Ramallah. C'est lui qui déclara l'indépendance de la Palestine à Alger en 1988.

Régime juridique

Loi de base

La loi de base palestinienne dont la dernière version date de 2003 fait office de constitution à la Palestine[50].

Droit civil

Selon un rapport de la Commission de Venise « le régime légal palestinien est particulièrement complexe puisqu'il a des origines très diverses[51].

Le droit civil inclut la coutume (urf), la loi islamique (charia), le droit foncier ottoman, les règles d’état d'urgence du Mandat britannique, le droit civil israélien pour Jérusalem-Est et les colonies juives, le droit civil jordanien pour la Cisjordanie, le droit civil égyptien pour la bande de Gaza, le droit militaire israélien et les lois et décrets élaborés par l'Autorité palestinienne »[51]?

Les premières discussions sur le régime juridique palestinien et sa mise en œuvre dans les territoires palestiniens eurent lieu lors des accords d'Oslo en 1993 relatifs aux processus de paix entre Israël et l'Autorité palestinienne[51].

Partis politiques palestiniens

Article détaillé : Liste des partis politiques en Palestine.

Liste des présidents de l'État palestinien

Les Présidents de l'État de Palestine depuis sa proclamation ont été :

Nom Dates du mandat Appartenance politique Notes
Yasser Arafat 5 juillet 1994 11 novembre 2004 Fatah Premier président, il décédera en fonction le 11 novembre 2004.
Rawhi Fattuh 11 novembre 2004 15 janvier 2005 Fatah Président par intérim à la suite du décès de Yasser Arafat
Mahmoud Abbas 15 janvier 2005 Fatah En attente d'élections initialement prévues pour être organisées par le Gouvernement palestinien d'union nationale de 2014

Conflit Fatah-Hamas

Article détaillé : Conflit Fatah-Hamas.

Après la mort de Yasser Arafat en 2005, la « vieille garde » du Fatah était en proie au népotisme, à la corruption, et sa politique a conduit à une forte hausse de la criminalité ainsi qu'au déclin des prestations des services publics. Cette situation fut propice à la victoire du Hamas aux élections législatives palestiniennes de janvier 2006. Le Hamas obtenant 48,3 % des suffrages, le Fatah 43,8 %[52]. La période de mars à décembre 2006 a été marquée par des tensions lorsque les commandants du Fatah ont refusé d’obéir aux ordres du gouvernement dominé par le Hamas tandis que l'Autorité palestinienne lançait une campagne d'assassinats et d'enlèvements contre des dirigeants du Hamas. Le Hamas entreprit des représailles du même ordre[53]. Le conflit pris de l'ampleur après l’échec de tentatives des deux factions palestiniennes à parvenir à un accord de partage du pouvoir. Cette confrontation déboucha sur des affrontements violents. Plus de 600 Palestiniens furent tués dans les combats à Gaza de janvier 2006 à mai 2007[54]. La conséquence politique de ce conflit a été la scission de l’Autorité palestinienne en deux régimes politiques revendiquant être les véritables représentants du peuple palestinien. Le Fatah dirige l’Autorité palestinienne en Cisjordanie, le Hamas contrôle la bande de Gaza. Plusieurs tentatives de réconciliation, dont les accords du Caire en 2011 et de Doha en 2012, n'ont pas abouti.

Politique extérieure

Reconnaissance internationale

Après la proclamation d'Alger
Pays reconnaissant l'État de Palestine.

À la suite de la proclamation de la création d'un « État palestinien » le 15 novembre 1988 par le Conseil national palestinien à Alger, 94 pays le reconnaissent. 33 autres le firent dans les années suivantes[55]

Certains pays reconnaissent à la Palestine un statut particulier sans aller jusqu'à une reconnaissance réelle[62]. Il existe ainsi différentes formes de reconnaissances diplomatiques particulières comme celle d’une « Délégation générale palestinienne » (en Autriche, Belgique, Allemagne, Grèce, Italie, Pays-Bas, Portugal, Espagne et Royaume-Uni), d' une « Délégation générale de Palestine » (Colombie, Suisse[63]) ou encore d'une « Mission de Palestine » (France)[64].

Comité international olympique

En 1986, la Palestine créé son Comité olympique de Palestine, qui n'est pas reconnu par le Comité international olympique. Finalement, en 1995, le CIO reconnaît la Palestine et lui permet de participer aux Jeux olympiques d'Atlanta, devenant la première organisation internationale à reconnaître l'État palestinien[65]. Cela créé des incidents diplomatiques avec Israël, qui conteste une « décision politique »[66], mais depuis la Palestine participe à tous les jeux olympiques. Elle n'a jamais remporté de médailles.

UNESCO
Les votes à l'UNESCO concernant l'adhésion de la Palestine :
  •      Pour
  •      Contre
  •      Abstentions
  •      Absent
  •      les non-membres
  • Le , l'UNESCO admet la Palestine en tant qu'État membre. Comme elle n'est pas encore un État membre des Nations unies, son admission a dû se faire par la recommandation du Conseil exécutif qui s'est suivie d'un vote favorable à la majorité des deux-tiers des États membres de l’ONU présents et votants à la Conférence générale[5]. Le vote a été obtenu avec 107 voix pour, 14 voix contre, et 52 abstentions[38],[Note 4].

    Conseil de sécurité de l'ONU

    Le 23 septembre 2011, Mahmoud Abbas remet au Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, une demande officielle de reconnaissance d'un État palestinien par l'ONU et un statut de membre pour cette organisation[67],[68]. Le 11 novembre suivant, une décision approuvée par le Conseil de sécurité conclut que le Conseil de sécurité ne peut faire une recommandation unanime en faveur de l'adhésion d'un État palestinien. Les États-Unis avaient informé qu'ils s'opposeraient à toute candidature palestinienne en vue d'une reconnaissance comme État. La France et le Royaume-Uni avaient déclarés qu'ils s'abstiendraient[69].

    Cour pénale internationale

    Le 1er avril 2015, la Palestine devient officiellement le 123e État membre de la Cour pénale internationale [70],[71]. Cette reconnaissance auprès de la CPI permet désormais à la Palestine, si elle le décide, de poursuivre les dirigeants israéliens pour Génocide ou Crime de guerre ou Crime contre l'humanité. Fatou Bensouda, procureure de la CPI, a ouvert, en janvier 2015, un examen préliminaire pour d'éventuels crimes commis par Tsahal durant la Guerre de Gaza de 2014[42].

    Assemblée générale des Nations unies
    Article détaillé : Résolution 67/19 de l'Assemblée générale des Nations unies.

    Un an après cette demande d'adhésion à l'ONU en tant que membre à part entière[68],[37], la reconnaissance de la Palestine en tant qu’État non-membre de l'ONU est portée au vote de l'Assemblée générale le [39],[40].

    Le , jour du 65e anniversaire du plan de partage de la Palestine, l'Assemblée générale des Nations unies reconnaît la Palestine en tant qu’État observateur non membre par 138 voix pour (dont la France), 9 contre (dont les États-Unis, le Canada et Israël) et 41 abstentions (dont l'Allemagne et le Royaume-Uni). L'accession à ce statut officialise la reconnaissance d'un État palestinien au niveau international[41] ainsi que, de facto, par un certain nombre d'États individuels qui ne reconnaissaient jusqu'alors qu'un statut d'organisation non-étatique à la Palestine voire ne lui reconnaissait aucun statut.

    Les votes à l'Assemblée générale des Nations unies concernant l'attribution du statut d'État observateur :
  •      Pour
  •      Contre
  •      Abstentions
  •      Absent
  • Le gouvernement israélien considère cette démarche de Mahmoud Abbas comme unilatérale et contraire aux Accords d'Oslo et a déclaré qu'il n'y aura pas « d’État palestinien jusqu'à ce qu'Israël soit reconnu comme un État juif » et qu'une déclaration palestinienne officielle annonce la fin du conflit, soulignant « qu'Israël ne permettra pas que la Judée et la Samarie, deviennent une base terroriste à partir de laquelle des roquettes seront lancées sur les villes israéliennes »[72].

    Souveraineté nationale palestinienne et droit international

    Dans une tribune publiée le 20 novembre 2011 dans The Wall Street Journal, les juristes américains David B. Rivkin (en) et Lee A. Casey estiment que « l'Assemblée générale ou le Conseil de sécurité de l'ONU n'ont pas le pouvoir de créer des États », L'ONU n’étant pas souveraine et que « l’Autorité palestinienne ne répond pas aux caractéristiques de base d'un État nécessaires pour une telle reconnaissance ». Ils appuient cette expertise en se fondant sur les exigences énoncées par la convention de Montevideo de 1933 sur les droits et devoirs des États. Ce traité stipule que pour se proclamer « État » une entité doit remplir les conditions suivantes : une population permanente, un territoire défini, un gouvernement, la capacité d'entrer en relation avec d'autres États. Selon cette définition, ils rappellent que « l'Autorité palestinienne n'a ni une population permanente, ni un territoire défini, ni un gouvernement qui a la capacité d'entrer en relation avec d'autres États ». Ils précisent que cette « exigence fondamentale s'exprime par la capacité à établir et à maintenir des accords internationaux », ce qui implique que « le gouvernement contrôle effectivement et sans la présence d'une autre souveraineté au moins une partie de sa population et de son territoire. ». Ils soulignent que l'Autorité palestinienne n'a pas le contrôle exclusif de ne serait-ce qu'une partie de la Cisjordanie dans le mesure où elle est dépendante d’Israël et qu'elle n'a aucun contrôle que ce soit sur la bande de Gaza. Alefia T. Hussain, une journaliste pakistanaise, écrit dans The News International que « les experts dans le milieu des médias aux États-Unis voient l'effort palestinien comme rien de plus qu'un [acte] symbolique mais convaincant. » Elle cite Steve Coll (en), journaliste lauréat du Prix Pulitzer, qui écrit dans The New Yorker « La demande est raisonnable et elle répond aux aspirations légitimes et pacifiques du Printemps arabe ». Il note toutefois que, « bien que selon le droit international le dossier palestinien est solide il n'est pas hermétique »[73],[74].

    Officialisation du statut d'État par la diplomatie palestinienne

    Le 3 janvier 2013, Mahmoud Abbas, a signé un décret entérinant la dissolution de « l'Autorité palestinienne » qui avait été créée à la suite des accords d'Oslo en 1993 et la renommant « État de Palestine »[75]. Il a ordonné aux représentations palestiniennes à travers le monde à faire de même sans pour autant apporter de modifications aux références à l'OLP, qui reste le représentant légal des Palestiniens[76]. Toutefois, afin de ne pas « provoquer » Israël, les passeports et les cartes d'identité des Palestiniens qui pour voyager doivent passer par les points de passage israéliens ne seront pas renommés.

    Le porte-parole du gouvernement israélien, Mark Regev, a jugé le changement de nom « inutile ». Il a ajouté que les Palestiniens devraient négocier avec Israël pour mettre fin au conflit et parvenir à la solution « de deux États pour deux peuples au lieu de chercher des gimmicks ». La porte-parole du Département d’État américain, Victoria Nuland, a déclaré « Vous ne pouvez pas créer un État par la rhétorique et avec des étiquettes et des noms » tout en soulignant la nécessité de négociations bilatérales et qualifiant la décision de Mahmoud Abbas comme « provocation et n'apportant aucun changement pour le peuple palestinien »[77].

    Accord avec le Vatican

    Le Vatican et l’État de Palestine signent le 26 juin 2015 un accord sur les droits de l’Église catholique dans les territoires palestiniens[78]. « Le texte aborde les aspects essentiels de la vie et des activités de l’Église catholique » dans l’État de Palestine. Il réaffirme par la même occasion « le soutien à un règlement négocié et pacifique de la situation dans la région »[79].

    Opération Bordure protectrice

    L'opération Bordure protectrice menée à Gaza par Israël contre le Hamas en juillet et août 2014 suscite la colère du président de l'Autorité palestinienne qui déclare en septembre 2014, à la tribune de l'ONU, qu'Israël a alors mené une « guerre de génocide », affirmant qu'il s'agissait de « la troisième guerre en cinq ans menée par l'État raciste occupant », ajoutant que « la différence, cette fois-ci, est l'ampleur plus grande de ce crime génocidaire »[80].

    Transactions immobilières avec des Israéliens

    La vente de biens immobiliers aux Israéliens est considérée par la loi palestinienne comme une trahison passible de la peine de mort. En septembre 2010, une cour martiale a condamné à la pendaison un Palestinien accusé d'avoir vendu des terrains « ne lui appartenant pas avec de faux documents » à une société israélienne dans le village de Beit Ommar, au nord-ouest d'Hébron. Toutefois la peine n'a pas été exécutée, les condamnations à mort devant être approuvées par le président palestinien Mahmoud Abbas[81]. Le 20 octobre 2014, il promulgue un décret durcissant les sanctions contre les Palestiniens « impliqués dans la vente de biens immobiliers avec des pays ennemis et leurs ressortissants ». Ce décret amende le code pénal palestinien afin d'y inclure « une peine de travaux forcés en plus de la prison à vie ». Cette décision intervient à la suite de l'acquisition de deux maisons par des Juifs dans le quartier de Silwan à Jérusalem-Est. Depuis une quarantaine d’années[Quand ?], plusieurs Palestiniens ont été assassinés[non neutre] pour avoir effectué ce type de transactions[82].

    Propositions de formules de résolution du conflit

    La proposition à deux États en Palestine, comme solution du conflit israélo-palestinien selon les accords d'Oslo, est soutenue notamment par la feuille de route pour la paix adoptée par le Quartette diplomatique (États-Unis, ONU, Russie et Union européenne) réuni le . Cette solution a la plus grande audience au sein des acteurs du conflit[réf. nécessaire]. Les mouvements pacifistes israéliens Gush Shalom et Shalom Archav, qui militent avec des Palestiniens et sont des défenseurs actifs des droits des Palestiniens, agissent pour la création d'un État palestinien autonome dans le cadre de la solution à deux États.

    La proposition d'État unique est un État binational, englobant à la fois l'État d'Israël et les Territoires palestiniens où la population israélienne et les Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza bénéficieraient des mêmes droits constitutionnels. Dans son article du indépendants paru dans Le Monde[83]. l'universitaire et historien israélien Ilan Greilsammer dénonçait une certaine frange de la gauche antisioniste israélienne, par exemple Michel Warchawski qui adhère à l'idée de « revenir aux solutions préconisées dans les années 1920 et 1930 d’un seul État arabe à minorité juive entre la mer et le Jourdain (…) à la place de deux États vivant côte à côte, l’un juif, l’autre palestinien ». Ce qui en soi, n'a rien à voir avec un État binational préconisé dès la fin des années 1930 notamment par Martin Buber et Hannah Arendt.

    Article détaillé : Documents Palestine.

    En janvier 2011 la chaîne qatarie Al-Jazira publie des « documents secrets », appelés Documents Palestine, sur les négociations de paix israélo-palestiniennes portant notamment sur des réunions de coordination sécuritaire entre Israël et les représentants de l'Autorité palestinienne et des concessions faites par cette dernière. Des minutes de discussions montreraient que les Palestiniens auraient exprimé leur volonté de céder des territoires en Cisjordanie et Jérusalem-Est, y compris les grands blocs d'implantation israéliens en échange de territoires israéliens au nord de la vallée du Jourdain, au sud d'Hébron et à l'est de la bande de Gaza, et de reconnaitre la souveraineté d'Israël sur les quartiers juifs de Jérusalem intra-muros, de Talpiot-Est, Gilo, Givat Zeev au nord de la capitale israélienne. Un document daté de janvier 2010, contiendrait le compte-rendu d'une déclaration de Saeb Erekat à l'envoyé spécial américain au Moyen-Orient, George Mitchell, dont les termes seraient que les Palestiniens ont accepté de donner à Israël « le plus grand Jérusalem dans l'histoire du peuple juif. »[84],[85],[86].


    Géographie

    L’État de Palestine est situé au Moyen-Orient dans la région de Palestine (qui correspond au territoire incluant aujourd'hui l'État d'Israël, les territoires palestiniens et une partie du Royaume de Jordanie, du Liban et de la Syrie[87]).

    Frontières

    Map comparing the borders of the 1947 partition plan and the armistice of 1949.
    Plan de partage de la Palestine de l'ONU de 1947 :
      Zone désignée pour un état juif
        Zone désignée pour un état arabe
        Corpus separatum de Jérusalem (ni juif ni arabe)

    Frontières suite à l'armistice de 1949 :
        Territoire arabe de 1949 à 1967
          Israël d'après les lignes de l'armistice de 1949

    [Note 5]

    Une majeure partie des frontières de l’État palestinien sont avec l'État d'Israël. Elles forment un des sujets du contentieux israélo-palestinien[88]. Après la guerre israélo-arabe de 1948-1949, le territoire constituant le mandat britannique sur la Palestine a été réparti entre Israël, l'Égypte et la Jordanie. Israël et la Jordanie ont annexé les zones sous leur administration, l’Égypte a maintenu une occupation militaire de Gaza[89],[90], [91]. Le 27 juillet 1953, le roi Hussein de Jordanie proclame que Jérusalem-Est est la « capitale alternative du Royaume hachémite et fait partie intégrante et inséparable de la Jordanie »[92]. À la suite de la guerre des Six Jours en 1967, Israël a envahi et occupé la Cisjordanie et la bande de Gaza. En juin 1988, Hussein de Jordanie renonce à toute souveraineté sur la Cisjordanie et Jérusalem-Est[93],[94]. Le 15 novembre 1988, le Conseil national palestinien reconnaît l'OLP comme le seul représentant légal du peuple palestinien et proclame « l'indépendance de la Palestine » sur le tracé des accords d'armistice de 1949 entre l'Égypte, la Jordanie et Israël[95]. Depuis, de nombreux pays ont reconnu l'État de Palestine dont certains dans ces frontières[96].

    Climat

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    Cours d'eau

    • Bésor
    • Jourdain

    Géographie humaine

    Article détaillé : Territoires palestiniens occupés.

    Subdivisions

    Division administrative des territoires ; les zones A et B sous contrôle total ou partiel de l'Autorité palestinienne sont indiquées en vert foncé.

    Les territoires palestiniens occupés en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza ont été divisés par les accords d'Oslo en trois aires administratives aux statuts différents. Ces zones ont été confirmées par les accords d'Oslo II :

    • la zone A (2 %) est la région sous contrôle palestinien total. Elle comprend l'essentiel des villes palestiniennes, à l'exception de Jérusalem-Est qui a été exclue des accords ;
    • la zone B (26 %) est la région sous contrôle palestinien civil mais sous contrôle militaire israélien ;
    • la zone C (72 %) est la région sous contrôle total israélien.

    Ces territoires ont été divisés en seize gouvernorats (5 dans la bande de Gaza et 11 en Cisjordanie), sous la juridiction de l'Autorité palestinienne[97].

    Dans la bande de Gaza:

    • Gouvernorat de Deir Al-Balah
    • Gouvernorat de Gaza
    • Gouvernorat de Gaza-Nord
    • Gouvernorat de Khan Younès
    • Gouvernorat de Rafah

    En Cisjordanie

    • Gouvernorat de Bethléem
    • Gouvernorat de Hébron
    • Gouvernorat de Jénine
    • Gouvernorat de Jéricho
    • Gouvernorat de Jérusalem
    • Gouvernorat de Naplouse
    • Gouvernorat de Qalqilya
    • Gouvernorat de Ramallah et Al-Bireh
    • Gouvernorat de Salfit
    • Gouvernorat de Tubas
    • Gouvernorat de Tulkarem

    Villes principales

    Tulkarem
    Principales villes de Palestine
    Ville Habitants Région
    Gaza 449 221 Bande de Gaza
    Naplouse 336 380 Cisjordanie
    Jérusalem-Est 208 000 Cisjordanie
    Khan Younès 179 900 Bande de Gaza
    Hébron 167 000 Cisjordanie
    Ramallah 118 400 Cisjordanie
    Jabalya 82 877 Bande de Gaza
    Rafah 71 000 Bande de Gaza
    Deir el-Balah 62 150 Bande de Gaza
    Tulkarem 58 950 Cisjordanie

    Démographie

    Article détaillé : Démographie de la Palestine.

    En 2013, la population des territoires palestiniens est de 4,4 millions d'habitants (2,7 millions en Cisjordanie - y compris à Jérusalem-Est - et 1,7 million dans la bande de Gaza)[98].

    Note : ces chiffres incluent uniquement les habitants palestiniens et excluent donc les colons israéliens.

    Le taux de fécondité en Palestine est de 4,4 enfants par femme et la croissance démographique annuelle est de 3 %[98].

    Diaspora et statut des réfugiés palestiniens

    Articles détaillés : Palestiniens, Réfugiés palestiniens, Diaspora palestinienne et Liste des camps de réfugiés palestiniens.
    Portrait d'une famille palestinienne datant de 1900.

    La diaspora palestinienne compte environ 6 millions d'individus[99]. Plus de 5 millions d'entre eux ont le statut de réfugiés, à la suite de l'exode palestinien de 1948[100][101]. Plus de 3 millions vivent en Jordanie et 500 000 sur le continent américain, tandis que le reste est réparti dans le monde arabe. Seuls 3,7 millions vivent dans les « territoires palestiniens » (Bande de Gaza, Cisjordanie et Jérusalem-Est).

    Le respect de la résolution 194 de l’ONU votée en 1948, consacrant le droit au retour des réfugiés palestiniens, reste aléatoire.

    Le , l'ambassadeur de Palestine au Liban, Abdullah Abdullah, a déclaré que les réfugiés palestiniens dans les pays tels que le Liban, l’Égypte, la Syrie et la Jordanie ou les 132 autres pays où résident la Diaspora palestinienne, bien qu'identitairement palestiniens « ne sont pas automatiquement des citoyens » palestiniens. Ceci est applicable non seulement aux réfugiés vivant dans ces pays mais aussi aux réfugiés palestiniens « qui vivent dans les camps de réfugiés au sein de l’État [palestinien], ils sont encore réfugiés. Ils ne seront pas considérés comme des citoyens ». Abdullah a ajouté que le nouvel État palestinien ne délivrera « absolument aucun passeport aux réfugiés palestiniens »[102].

    Langues

    L'arabe palestinien, variante de l'arabe, est le dialecte le plus répandu parmi les Palestiniens.[réf. nécessaire] Le signe distinctif de ce dialecte est la prononciation très particulière de la lettre qaaf, prononcé en arabe comme un « k » très empathique (venant du fond de la gorge), il est en palestinien complètement négligé.[Quoi ?] Par exemple, le mot « Qalb » veut dire « cœur » en arabe, les Palestiniens le prononceraient 'Alb, en passant sur le 'qaaf' comme s'il n'existait pas.[réf. nécessaire]

    Religions

    Vue du dôme du Rocher à Jérusalem.
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    La population palestinienne est largement musulmane sunnite, avec une minorité chrétienne. Elle comporte également une petite communauté de Samaritains.

    En 1922, les Britanniques avaient recensés 752 048 Palestiniens (au sens de l'époque), dont 589 177 musulmans, 83 790 juifs, 71 464 chrétiens et 7 617 personnes d'autres appartenances.

    Il n'existe pas de statistiques disponibles qui fassent autorité aujourd'hui. L'estimation de Bernard Sabella de Bethléem est que 6 % de la population palestinienne est chrétienne (orthodoxes grecs ou arméniens ; catholiques latins, grecs ; protestants luthériens ou anglicans ; autres rites orientaux). Selon le bureau de statistiques palestinien, 97 % des habitants arabes des territoires palestiniens occupés sont musulmans et 3 % chrétiens ; il y a environ 300 Samaritains.

    Symboles

    Drapeau palestinien

    Drapeau palestinien
    Article détaillé : Drapeau palestinien.
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    Sur la gauche un triangle rouge, prolongé par trois bandes horizontales noire, blanche et verte.

    Ces couleurs avaient été adoptées par la grande révolte arabe de 1916, révolte qui visait à la formation d'un royaume arabe englobant tout le Croissant fertile. La révolte éclata, mais une fois les terres arabes libérées de l'occupation turque, les Européens se partagèrent le Moyen-Orient suivant les accords Sykes-Picot. Après 1948, ces couleurs ont été adoptées par la partie arabe en Palestine, revendiquant à titre exclusif le nom « Palestine », lui-même abandonné par la partie juive après la fondation de l'État d'Israël.

    Hymne palestinien

    Article détaillé : Biladi, Biladi.

    Biladi, Biladi (Ma patrie, ma patrie) est l'hymne national de l'État de Palestine proclamé en 1988 par l'OLP, en accord avec l'article 31 de la Charte de l'OLP. Il est joué au début des concerts donnés par l'Orchestre national de Palestine[103].

    Économie

    Rue commerçante de Ramallah
    Article détaillé : Économie palestinienne.
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    Culture

    Il existe un artisanat traditionnel palestinien (robes brodées au point de croix, keffieh), des danses (voir Dabkeh), des chants, des poèmes. La culture palestinienne se développe également dans des institutions culturelles et dans des universités. On notera également une culture ancestrale, plongeant ses racines dans le néolithique, 7 000 ans av. J.-C., avec la fabrication traditionnelle de vanneries en paille de blé ou d'orge très spécialisées et d'une riche variété[104]. Les typiques tapis fabriqués à Gaza équipaient tous les foyers nomades de la grande Syrie[105]. Enfin, on remarquera des objets très spécifiques comme les rabiehs, greniers à grains nomades et transportables, véritables meubles en pisé.

    Bibliographie

    Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue !
    • (en) Sherifa Zuhur (en), « Second Intifada », dans Spencer Tucker, Priscilla Mary Roberts et al., The encyclopedia of the Arab-Israeli conflict: a political, social, and military history, ABC-CLIO, , 1553 p. (ISBN 1851098410, lire en ligne), p. 565-567
    • (en) Avi Kober, « Targeted Killing during the Second Intifada:The Quest for Effectiveness », The Journal of Conflict Studies, The Gregg Centre for the Study of War and Society, New Brunswick University, vol. 27, no 1, (ISSN 1715-5673, lire en ligne)

    Notes et références

    Notes

    1. Mawtini a été l'hymne palestinien de 1936 à 1995 avant que Biladi, Biladi le remplace en 1996.
    2. Son mandat a été porogé sine die par l'OLP (voir gouvernement palestinien sur le site France diplomatie), il est en attente d'élections à organiser par le Gouvernement palestinien d'union nationale de 2014 (voir Le nouveau gouvernement d'union palestinien a prêté serment le Monde.fr avec AFP et Reuters, 02.06.2014)
    3. Jérusalem-Est étant un « territoire palestinien occupé » par Israël, le gouvernement palestinien est dans l'impossibilité d'y installer ses institutions.
    4. Votes pour la Demande d’admission de la Palestine à l’UNESCO:
    5. La carte ne tient pas compte des colonies israéliennes qui réduisent l'état palestinien et il manque la Barrière de séparation israélienne.

    Références

    1. article 5 de la Constitution palestinienne.
    2. À part la Suède, quels pays reconnaissent un État palestinien ?, article sur le site lemonde.fr, daté du 30 octobre 2014.
    3. Loi de base palestiennienne - 2003
    4. « Capitale : les principaux ministères sont installés à Ramallah »
    5. 1 2 3 Onzième séance plénière - Résumé des débats
    6. « États non membres », sur le site de l'ONU (consulté le 18 décembre 2012)
    7. La Palestine, un proto-État en morceaux, Le Figaro, 20 septembre 2011.
    8. (en) Neville Mandel, The Arabs and Zionism Before World War I, University of California Press, (lire en ligne), page xx
    9. (en)Gudrun Krämer and Graham Harman (2008) A history of Palestine: from the Ottoman conquest to the founding of the state of Israel Princeton University Press, ISBN 0-691-11897-3 p. 12
    10. Xavier Baron : Les Palestiniens, Genèse d'une nation. p. 48
    11. (en) Shai Lachman, Arab Rebellion and Terrorism in Palestine 1929-1939 In Kedourie, Elie; Haim, Sylvie G.. Zionism and Arabism in Palestine and Israel.(1982) Frank Cass. ISBN 978-0-7146-3169-1.
    12. (en) Howard Sachar, A History of Israel: From the Rise of Zionism to our Time, 2007, p. 118.
    13. 1 2 3 4 5 6 7 8 Catherine Gouëset, « Chronologie de la Palestine (1947-2009) », L'Express, (lire en ligne)
    14. (en)Leon Carl Brown (2004). Diplomacy in the Middle East: the international relations of regional and outside powers. I.B.Tauris. p. 126–. ISBN 978-1-86064-899-1
    15. (en)http://unispal.un.org/unispal.nsf/b792301807650d6685256cef0073cb80/93037e3b939746de8525610200567883?OpenDocument
    16. Xavier Baron : Les Palestiniens, Genèse d'une nation. p. 67.
    17. « Quel État palestinien ? » dans Le monde diplomatique, 1er janvier 2006 [lire en ligne (page consultée le 14 mars 2009)].
    18. The Palestine Yearbook of International Law; Kassim, 1997, p. 49.
    19. Yasser Arafat, Speech at UN General Assembly, site du Monde diplomatique consulté le 3 février 2012.
    20. W. Michael Reisman The Arafat Visa Affair: Exceeding the Bounds of Host-State Discretion, Yale Law School, 1er janvier 1989.
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    Annexes

    Articles connexes

    Liens externes

    • Histoire de la Palestine, sur L'internaute.com.
    • « Géopolitique du Territoire Controversé et d'un éventuel État Palestinien », par Barry Rubin.
    • Analyse des conditions de réalisation de l'État palestinien.
    • La question de Palestine sur le site des Nations unies.
    • Actualité onusiennes sur le sujet.
    • Présentation des Territoires palestiniens, sur le site du ministère des Affaires étrangères français.
    • Portail du Moyen-Orient
    • Portail du monde arabe
    • Portail sur le conflit israélo-arabe
    • Portail de la Palestine
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