Turkménistan
Turkménistan
Türkmenistan (tk)
Туркмения (ru)
Drapeau du Turkménistan |
Armoiries du Turkménistan |
Hymne national | Garaşsyz, bitarap, Turkménistanyň döwlet gimni |
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Forme de l'État | République à parti unique nationaliste |
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Chef de l'État et du gouvernement |
Gurbanguly Berdimuhamedow |
Langues officielles | turkmène, russe (langue de communication interethnique) |
Capitale |
58º 38' E, 37º 95' N |
Plus grande ville | Achgabat |
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Superficie totale |
488 100 km2 (classé 53e) |
Superficie en eau | Négligeable |
Fuseau horaire | UTC + 5 |
Indépendance | |
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Fin de l'URSS |
Gentilé | Turkmène (ou Turkménistanais(e)) |
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Population totale (juillet 2014) |
5 171 943[1] hab. (classé 112e) |
Densité | 10 hab./km2 |
IDH (2013) | 0,698 (moyen) (103e[2]) |
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Monnaie |
Manat turkmène ( ) |
Code ISO 3166-1 |
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Domaine Internet | .tm |
Indicatif téléphonique | +993 |
Le Turkménistan, également appelé Turkménie, en forme longue la République du Turkménistan (en turkmène Türkmenistan et Türkmenistan Respublikasy, en russe Turkmenistan, Туркмениста́н, ou Turkmeniya, Туркмения et Respublika Turkmenistan, Республика Туркменистан), est un pays d'Asie centrale, entouré de l'Afghanistan, de l'Iran, de la mer Caspienne, du Kazakhstan et de l'Ouzbékistan.
Autrefois république socialiste soviétique jusqu'en 1991, il portait le nom de Turkménie ou officiellement République socialiste soviétique du Turkménistan (en turkmène cyrillique : Түркменистан Совет Социалистик Республикасы, Түркменистан ССР).
Histoire
L'histoire du Turkménistan s'étend sur plusieurs millénaires, puisque des vestiges archéologiques Taboulis vieux de 5 000 ans ont été découverts sur le territoire du pays.
Politique
Saparmyrat Nyýazow était le premier secrétaire du parti communiste de la république socialiste soviétique du Turkménistan entre 1985 et 1991, puis président du Turkménistan jusqu'à sa mort en décembre 2006.
Un très important culte de sa personnalité est encore en place, on trouve son visage presque partout dans le pays, des billets de banque jusqu'aux bouteilles de vodka. Il est rebaptisé Türkmenbaşy (ou en français le « père de tous les Turkmènes »). La fête nationale correspond à l'anniversaire du président, le 19 février. Une statue de Nyýazow d'une hauteur de 12 m, dorée à l'or fin, juchée sur une arche de 75 m de hauteur, l'Arche de la Neutralité, tourne sur elle-même dans la capitale Achgabat de manière que son visage soit toujours tourné vers le soleil[3]. En janvier 2010, le nouveau président Berdimoukhamedov a annoncé le démontage imminent de la statue[4], lequel a été effectué durant le mois de mai 2015. Il fut procédé à l'installation d'une statue du président Berdimoukhamedov à l'emplacement de celle de l'ancien président, cette dernière ayant été déplacée vers la banlieue d'Achkhabat[5].
Le Turkménistan fait partie de la Communauté des États indépendants (CEI). En août 2005, le Turkménistan décide de devenir un simple « membre associé ».
Le pouvoir législatif est exercé par le Conseil du Peuple, une assemblée de 2 500 membres.
À la suite de la mort de Saparmyrat Nyýazow, le Conseil du peuple fixe la date de l'élection présidentielle au 11 février 2007. Il a modifié la Constitution turkmène pour permettre au président par intérim Gurbanguly Berdimuhamedow de se présenter. Grand favori, il est élu avec 89 % des voix face à cinq prétendants. Il est officiellement investi le 14 février 2007, prêtant serment sur le Coran et le Ruhnama, livre écrit par son prédécesseur.
Si Berdimuhamedow a initié une certaine ouverture économique, aucun progrès notable au niveau des droits de l'Homme n'a pu être observé[6]. Il a développé son propre culte de la personnalité en lieu et place de celui de Nyýazow.
Droits de l'Homme
Amnesty International a dressé un tableau très noir[7] de la situation au Turkménistan en 2003, et s'est notamment montrée pessimiste sur une éventuelle évolution positive à cause de :
- l'assentiment tacite des États-Unis et de la Russie au pouvoir turkmène, grâce à la non-ingérence du pays chez ses voisins et son absence de prétentions militaires et territoriales ;
- la présence de réserves de gaz naturel attirant des investissements étrangers très profitables ;
- un relatif désintérêt des médias occidentaux, de par la situation géographique du pays et sa faible démographie ;
- une opposition politique traquée et muselée ;
- l'absence de presse intérieure indépendante.
La situation des droits de l'Homme au Turkménistan est toujours critique en 2006. Le régime dictatorial, un des plus autocratiques au monde, restreint un grand nombre de libertés. Selon Human Rights Watch, on peut citer parmi les atteintes aux libertés[8] :
- assimilation forcée des minorités ethniques ;
- discriminations, restriction de la liberté de mouvement, interdiction des langues minoritaires ;
- limitations délibérées de l'accès à la culture et à l'art (fermeture des bibliothèques en province) ;
- interdiction des partis politiques (à l'exception du parti officiel) ;
- justice expéditive (non-respect des droits de la défense) pour les opposants politiques ;
- non-respect des droits des détenus, morts suspectes en prison ;
- pas de liberté d'expression, notamment de liberté de la presse, pour ce qui touche à la politique du président ;
- pas d'accès à la presse internationale, peu à Internet (moins d'un internaute pour cent habitants en novembre 2006[9]) ;
- non-respect des droits des enfants, programmes scolaires fortement marqués par la propagande officielle au détriment des disciplines classiques (mathématiques, histoire du pays, géographie, littérature…) ;
- liberté de religion restreinte ;
- quadrillage massif du pays et de la capitale par les forces de l'ordre, subissant une forte corruption et procédant à du racket sur les populations.
Subdivisions
1. Ahal dont la capitale est Änew | |
2. Balkan dont la capitale est Balkanabat | |
3. Daşoguz dont la capitale est Daşoguz | |
4. Lebap dont la capitale est Türkmenabat | |
5. Mary dont la capitale est Mary |
Le pays est divisé en cinq provinces et une ville indépendante, qui est la capitale Aşgabat.
Les provinces sont dirigées par un gouverneur. Chacune est subdivisée en plusieurs districts.
Géographie
Le Turkménistan est un pays d’Asie centrale situé au nord de la chaîne de montagnes Kopet-Dag, entre la mer Caspienne et le fleuve Amou-Daria. Le pays a des frontières avec le Kazakhstan et l’Ouzbékistan au nord et au nord-est, avec l'Iran et l'Afghanistan au sud et au sud-est. La caractéristique géographique la plus significative est le désert du Karakoum qui couvre 80 % de la superficie du pays. La plupart des montagnes du Turkménistan sont inaccessibles. Les vestiges de l'ancienne route de la soie vont de la Chine centrale jusqu'à la côte méditerranéenne, passant par le Turkménistan.
Sa superficie est comparable à celle de l'Espagne.
Le pays est situé dans une région où le risque sismique est un des plus élevés au monde.
Le climat est réputé être de type continental sec, comprenant des hivers modérés et peu pluvieux, avec parfois un peu de neige. Les étés sont très chauds (jusqu'à 50 degrés dans le désert du Karakoum) et secs avec des vents de sable soufflant depuis le nord ou l'est. Il y a en moyenne 250 jours de soleil par an et les précipitations ne dépassent pas les 200 mm par an dans les plaines, mais atteignent 350 mm dans les zones montagneuses et moins de 100 mm dans la région du Garabogaz[10]. Ces données font du Turkménistan le pays le plus sec de l'Asie centrale, du fait de la présence des montagnes du sud qui empêchent l'arrivée des masses d'air humides en provenance de l'océan Indien.
Économie
L'économie du Turkménistan est fortement dépendante de l'exploitation de son gaz naturel[11] — le pays dispose de la cinquième plus importante réserve au monde — ainsi que de son pétrole, qui représente 60 % de ses exportations. Dans le domaine de l'agriculture, la moitié des terres irriguées est utilisée pour cultiver le coton, faisant du pays le dixième plus important producteur au monde.
- Indicateurs[12]
- PIB : 27,2 milliards de dollars en 2008, soit 2 626 dollars par habitant
- Part des principaux secteurs d'activités dans le PIB (est. 2008) :
- agriculture : 9 %
- industrie : 39 %
- services : 52 %
- Taux de croissance : 10 % en moyenne depuis cinq ans (source : Le Monde diplomatique, mars 2015).
- Taux d'inflation : 10 % (estimation en 2009)
- Taux de chômage : 39,4%[13] (2010, au sens du BIT)
On estime qu'un peu plus de 50 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté[3].
Transports
Le réseau ferroviaire est le principal moyen de transport turkmène. Les routes sont également développées grâce aux voies rapides. Le transporteur aérien national, Turkmenistan Airlines, est lui moins utilisé. Le transport maritime est quasiment inutilisé.
La route européenne E60 traverse, par son prolongement asiatique, le Turkménistan[14].
Partenariats étrangers
Le Turkménistan fait appel à de nombreuses entreprises étrangères, l'une des clés des partenariats étant la traduction du Ruhnama, un livre de propagande écrit par Niazov[15].
Le groupe de construction turc Polimeks[16] ainsi que les français Vinci (VCGP)[17] et Bouygues[18],[19] sont présents au Turkménistan.
Démographie
La plupart des citoyens du Turkménistan sont des Turkmènes. Il existe toutefois d'importantes minorités d'Ouzbeks ou de Russes. Il y a également des minorités moins représentées (Kazakhs, Tatars, Ukrainiens, Arméniens, Azéris, Hazara et Baloutches).
Le CIA World Factbook estime en 2003 que la population du pays est composée de 85 % de Turkmènes, 5 % d'Ouzbeks, 4 % de Russes et 6 % appartenant à d'autres ethnies[20]. Selon les données annoncées par les autorités turkmènes en février 2001, la population est composée à 91 % de Turkmènes, 3 % d'Ukrainiens et 2 % de Russes. Entre 1989 et 2001, le nombre de Turkmènes dans le pays a doublé (de 2,5 millions à 4,9 millions), tandis que le nombre de Russes a diminué de deux tiers (de 334 000 à un peu plus de 100 000)[21].
Langues
Culture
Musique
La musique turkmène est typiquement pastorale comme celle d'Asie centrale ; les bardes nomades chantent et s'accompagnent au luth dutar.
Religions
Au , la CIA estime dans son World Factbook que 89 % de la population est musulmane, 9 % chrétienne orthodoxe et 2 % de croyance inconnue[20]. Selon la loi sur la liberté de conscience et les organisations religieuses, telle que modifiée en 1995 et 1996, les congrégations religieuses doivent se faire enregistrer auprès des autorités et avoir au moins 500 adultes adhérents dans chaque localité où l'enregistrement est effectué. Les religions minoritaires ne sont pas reconnues par le gouvernement. Ainsi, seuls l'islam sunnite et l'Église orthodoxe russe sont enregistrés comme des organisations religieuses légales au Turkménistan[22].
Codes
Le Turkménistan a pour codes :
- EZ, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs ;
- TKM, selon la norme ISO 3166-1 alpha-3 (liste des codes pays) ;
- TKM, selon la liste des codes pays du CIO ;
- TKM, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-3 ;
- TM, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2 ;
- TM, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques ;
- TX, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2 ;
- UT, selon la liste des préfixes des codes OACI des aéroports.
Notes et références
- ↑ CIA World Factbook, 2014
- ↑ Rapport du PNUD sur le développement humain - 2014
- 1 2 Émission « Envoyé spécial » du 28 septembre 2006, France 2
- ↑ Turkménistan : la statue en or du dictateur déboulonnée, Paris-Normandie.
- ↑ « Le président turkmène s'offre une statue en or », sur lefigaro.fr, (consulté le 16 juillet 2015)
- ↑ (fr) La Chronique, septembre 2010, Amnesty International France.
- ↑ (fr) Rapport 2004 sur le Turkménistan d'Amnesty International
- ↑ d'après le (en) Human Rights Overview de HRW
- ↑ Reporters sans frontières, (fr) La liste des 13 ennemis d’Internet
- ↑ André Kamev, Le Turkménistan, Karthala, , 196 p. (ISBN 2845866321), page 16
- ↑ (fr) « Turkménistan : les déboires du gaz », Francekoul.com, 24 août 2013
- ↑ (fr) « Présentation du Turkménistan », sur France-Diplomatie (consulté le 16 mars 2010)
- ↑ http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/pays-zones-geo/turkmenistan/presentation-du-turkmenistan/
- ↑ Commission économique pour l'Europe - Réseau routier international 'E' Carte du réseau 'E' en 2007
- ↑ Business en Absurdistan (titre original : Shadow of the Holy Book), documentaire télévisuel réalisé par Arto Halonen et Kevin Frazie en 2008 et diffusé sur Arte le 18/04/2009 (ZDF, Finlande, 2008, 52 min) site officiel
- ↑ http://www.polimeks.com/
- ↑ http://www.vinci-construction-projets.com/projets.nsf/fr/implantations.htm?OpenAgent&Turkm%E9nistan
- ↑ http://www.monde-diplomatique.fr/2015/03/GARCIA/52697
- ↑ A propos des relatons économiques entre la France et le Turkménistan, le webdocumentaire publié par le ministère des Affaires étrangères : "Turkménistan, une terre d'investissement français en Asie centrale" du photographe Frédéric de La Mure, publié en décembre 2013.
- 1 2 (en) « Turkmenistan », CIA World Factbook (consulté le 17 mai 2009)
- ↑ (ru) « Ethnic composition of Turkmenistan in 2001 », Demoscope Weekly p 36-37, 8-21 octobre 2001 (consulté le 17 mai 2009)
- ↑ (en) Ralph D. Wagner, Synopsis of References to the Bahá'í Faith, in the US State Department's Reports on Human Rights 1991-2000, Bahá'í Academics Resource Library
Voir aussi
Articles connexes
- Forces armées turkmènes
- Relations entre l'Iran et le Turkménistan
Bibliographie
- David Garcia, Le pays où Bouygues est roi, éditions Danger Public.
- Anne Fénot, Cécile Gintrac, Achgabat, une capitale ostentatoire: urbanisme et autocratie au Turkménistan, L'Harmattan, 2006.
- Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, Turkménistan, Paris, Non Lieu, 2009.
Liens externes
- Catégorie Turkménistan de l’annuaire DMOZ
- Fiche Turkménistan avec cartes et statistiques
- (en) Le Turkménistan, sur le site du CIA World Factbook
- Photographies du Turkménistan sur le site de JB Jeangène Vilmer
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