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Reporters sans frontières

Reporters sans frontières

Reporters sans frontières
Logo de l'organisation

Devise : « L’information est précieuse, protégeons-la »

Région Monde
Création
Type Association à but non lucratif
Organisation non gouvernementale internationale
Reconnaissance d'utilité publique
Siège Paris, France
Langue Français
Fondateurs Robert Ménard
Rémy Loury
Jacques Molénat
Émilien Jubineau
Président Éric Chol
Secrétaire général Christophe Deloire
Site web RSF.org
Siège

Reporters sans frontières (RSF) est une organisation non gouvernementale internationale reconnue d'utilité publique en France[1] se donnant pour objectif la défense de la liberté de la presse et la protection des sources des journalistes.

Fondée à Montpellier par quatre journalistes (Robert Ménard, Rémy Loury, Jacques Molénat et Émilien Jubineau) en 1985, sa devise est : « Sans une presse libre, aucun combat ne peut être entendu »[2].

Dans ses communiqués de presse et publications, RSF se définit ainsi :

« Reporters sans frontières défend les journalistes emprisonnés et la liberté de la presse dans le monde, c'est-à-dire le droit d'informer et d'être informé, conformément à l'article 19 de la Déclaration universelle des droits de l'homme. »

En 2005, l'association a été lauréate du Prix Sakharov pour la liberté de l'esprit décerné par le Parlement européen.

D'octobre 2008 à janvier 2012, son secrétaire général était Jean-François Julliard[3], qui avait succédé à Robert Ménard. Depuis mai 2012, son secrétaire général est Christophe Deloire.

L'association comporte un conseil émérite[4] et un conseil d’administration[5].

Fonctionnement

La liberté de la presse dans le monde en 2009
(Selon les données du rapport RSF 2010)

RSF est une communauté d'organisations déclarant souhaiter agir conjointement avec de larges intérêts communs mais de façon globalement indépendante.

En 2014, Reporters sans frontières compte neuf sections nationales en Europe (Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, France, Grande-Bretagne, Italie, Suède et Suisse), des représentations en Asie (Bangkok, Istanbul, Tokyo), en Amérique (Montréal, Washington), ainsi que plus de cent vingt correspondants dans le monde.

RSF est membre de l'International Freedom of Expression Exchange (IFEX), un réseau mondial virtuel[pourquoi ?] d'ONG censées surveiller les violations de la liberté d'expression et qui organise, fédère ou relaie les campagnes conjointes ou organisées par ses membres, pour la défense des journalistes, écrivains et autres personnes persécutées alors qu'elles exercent leur droit à la liberté d'expression. Nombre de rapports de RSF contiennent ou sont fondés sur des éléments collectés via ce réseau.

RSF participe également à la plate-forme de l'Union Européenne de protection des défenseurs des droits de l'homme[6].

L'association estime conserver son indépendance grâce aux bureaux internationaux qui peuvent publiquement faire leur propre analyse indépendamment des pressions que pourraient subir les représentants de RSF ou d'autres organisations membres de l'IFEX dans un pays donné ; RSF bénéficie du support de représentants de la presse dans de nombreux pays du monde, non exposés aux mêmes pressions inévitables localement.

En 2006, plus de la moitié (58 %) de son financement officiel vient de la vente de livres, de calendriers et autres enchères au profit de RSF. À cela s'ajoutent les dons et cotisations des membres (9 %), le mécénat par des institutions privées (24 %) comme la fondation de George Soros, le Center for a Free Cuba, le National Endowment for Democracy ou encore la Fondation de France et enfin d'institutions publiques françaises (9 %) comme le bureau du premier ministre, le Ministère des Affaires étrangères ou encore l'Organisation internationale de la francophonie[7].

L'ancien rédacteur en chef du journal La Croix, Dominique Gerbaud, a été le président de RSF de 2009 à 2013[8]. Depuis le 9 juillet 2013, c'est Alain Le Gouguec, journaliste à France Inter, qui a pris la présidence de l'organisation[9]. Le 25 juin 2015, il est remplacé par Éric Chol.

Actions

Campagne de RSF pour la libération d'Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier.
Le secrétaire-général de RSF, Jean-François Julliard (au centre), reçoit, au nom de RSF, la médaille Charlemagne pour les médias européens.

RSF use de divers modes d'action :

  • dénoncer par des actions de communication les atteintes à la liberté de la presse[10] ;
  • aider les journalistes et leurs collaborateurs qui sont persécutés à cause de leur activité professionnelle(plus de 200 bourses d'assistance sont distribuées chaque année à des journalistes et médias en difficulté)[11] ;
  • aider les journalistes et blogueurs réfugiés[12]. ;
  • soutenir les familles des journalistes persécutés[13] ;
  • aider à poursuivre devant la justice les personnes ou institutions coupables de persécutions à l'encontre des journalistes et de leurs collaborateurs ;
  • rassembler des pétitions nominatives de soutien à ses actions, les publier et les présenter auprès des autorités compétentes en termes d'action judiciaire[14] ;
  • promouvoir son action auprès de la communauté publique internationale et publier les résultats de son action.

Rapport annuel

Article détaillé : Rapports de Reporters sans frontières.
Carte de la liberté de la presse en 2008 selon le rapport RSF

RSF publie chaque année un rapport sur l'état de la liberté de la presse dans le monde pour lequel elle a forgé la notion de prédateurs de la presse pour les chefs d'État, chefs de guerre et dictateurs, qui privent les journalistes de la liberté nécessaire à leur travail. Et qui, non seulement ne les protègent pas, mais les maltraitent, les persécutent, jusqu'à l'assassinat.

Réseau Damoclès

En raison de l'impunité dont jouissent certaines responsables de crimes commis contre les journalistes, RSF a décidé de créer, en janvier 2002, le réseau Damoclès. Son but est d'aider les victimes et d'intervenir auprès des différentes instances juridiques compétentes pour que les responsables soient jugés. Le réseau aide également à financer les assistances juridiques, avocats et détectives, permettant la défense de journalistes emprisonnés ou condamnés, ou blessés ou tués pour lesquels les actions judiciaires tardent ou se refusent à en juger les auteurs. Il a également négocié une « assurance mission » destinée aux photo-reporters, journalistes ou pigistes indépendants, leur assurant (ou à leur famille) une garantie d'assistance en cas de décès accidentel, de dommages physiques ou d'invalidité permanente survenue au cours de leur mission dans le monde entier. Enfin, il prête gracieusement des gilets pare-balles aux journalistes et photoreporters indépendants indiquant clairement leur appartenance à la presse.

Internet

Carte des entraves à la circulation de l'information sur le réseau
  •      censuré
  •      surveillé
  •      partiellement censuré
  •      aucune censure
  • RSF dénonce aussi le filtrage d'Internet, suit les évolutions inquiétantes des solutions techniques mises en œuvre dans différents pays du monde, et alerte le public sur le fait qu'Internet est de plus en plus contrôlé par les États et peut dans certains pays fausser la présentation objective des évènements, en empêchant toute vérification par le grand public, privé de l'accès normal aux sources d'information, contrevenant à leur pluralité, ou en s'immisçant dans la vie privée des résidents.

    La liberté de la presse en France

    L'organisation RSF intervient à propos de la liberté de la presse en France. Ainsi en 2010, celle-ci est classée au 44e rang (elle était au 43e en 2009) loin derrière les bons élèves que sont selon RSF « la Finlande, l'Islande, la Norvège, les Pays-Bas, la Suède et la Suisse ». RSF précise que « L'année 2010 a été marquée par plusieurs agressions contre des journalistes, des mises en examen, des violations ou tentatives de violations du secret des sources. »[15].

    Les JO de Pékin en 2008

    Manifestation à Paris en 2008 avec un drapeau de RSF représentant les anneaux olympiques sous forme de menottes accompagné de la mention « Beijing 2008 »

    Lors du passage de la flamme olympique le 7 avril 2008 à Paris avant les Jeux olympiques d'été de 2008, RSF a organisé des actions spectaculaires, affirmant que les Chinois n'avaient pas accès aux Jeux et dénonçant les violations des droits de l'Homme en Chine[16]. Plusieurs grimpeurs accrochent des drapeaux représentant les anneaux olympiques sous forme de menottes, symboles de la campagne de RSF, sur un grand nombre de monuments emblématiques de Paris[17].

    Le 7 août 2008, à la veille de l'ouverture des Jeux olympiques, RSF a vu, pour la première fois depuis sa création 25 ans plus tôt, une de ses manifestations interdite en France, par la préfecture de Paris. Cette interdiction a été annulée le 8 août par le tribunal administratif de Paris et la manifestation, commencée devant le Fouquet's, avenue des Champs-Élysées, s'est ensuite déplacée vers l'ambassade de Chine[18],[19].

    Défense de journalistes américains

    Reporters sans frontières a pris position contre l'emprisonnement par le gouvernement américain du blogueur et journaliste Josh Wolf en 2006, après une manifestation anti-G8 à San Francisco. En effet Wolf refusait de fournir à la justice un film des manifestations. RSF a également évoqué le cas des journalistes Lance Williams et Mark Fainaru-Wada (en), du quotidien San Francisco Chronicle, à qui la justice fédérale a ordonné, le 15 août 2006, de livrer leurs sources d'information dans une affaire de dopage. RSF déclare :

    « L'affaire Josh Wolf comme l'affaire du San Francisco Chronicle ne relèvent en aucun cas de la sécurité nationale. Cet argument est utilisé abusivement dans les autres cas de litiges entre la justice fédérale et des journalistes qui refusent de livrer leurs sources ou leurs archives » et considère l'emprisonnement de Wolf comme une « persécution judiciaire ».

    RSF a demandé une loi pour protéger le secret des sources aux États-Unis[20]. À la libération de Josh Wolf, après 7 mois de détention, RSF a exprimé « son soulagement »[21]. Le secret professionnel est reconnu aux journalistes dans 33 États de l’Union. Le 16 février 2007, les élus de l’état de Washington ont voté une loi afin de protéger les sources des journalistes. RSF conclut cette affaire en indiquant :

    « Les atteintes au secret des sources se sont multipliées ces dernières années, mettant en danger le droit des Américains à être pleinement informés. Trop de journalistes ont passé du temps en prison[22] ou ont été menacés d’y être envoyés. Le Congrès se doit d’adopter au plus vite une « loi bouclier » fédérale reconnaissant aux journalistes le secret des sources »[23].

    Condamnation de Guantánamo et défense du journaliste Sami al-Haj

    L'organisation RSF réclame la fermeture du camp de Guantánamo sur l'île de Cuba et déclare :

    « Le scandale juridique et humanitaire incarné par Guantanamo dure depuis maintenant six ans... Le vainqueur du scrutin présidentiel du 7 novembre prochain, qui prendra ses fonctions en janvier 2009, devra mettre fin à une situation humainement intolérable et juridiquement intenable. Nous appelons tous les candidats en lice pour les primaires à s’engager à fermer Guantanamo »[24].

    RSF est intervenu pour la libération du journaliste soudanais Sami al-Haj, de la chaîne d'Al Jazeera, emprisonné au camp de Guantánamo. Considérant qu'aucune preuve n'a été fournie concernant la culpabilité du journaliste, RSF précise que celui-ci a été :

    « forcé d'avouer des connexions supposées entre la chaîne qatarie (Al-Jazira) et Al-Qaïda, le cameraman avait été soumis à plus de 150 interrogatoires et régulièrement torturé. »[25].

    Demande de levée de l'embargo sur Cuba

    RSF mentionne que sur les 27 journalistes cubains arrêtés en mars 2003, il restait 19 journalistes emprisonnés lors de l'arrivée au pouvoir de Raúl Castro en 2008 et enfin 6 journalistes incarcérés en septembre 2010 (auxquels il faut rajouter 4 journalistes emprisonnés après 2003). RSF s'est félicité de ces libérations, même si ces journaliste doivent quitter Cuba. Enfin RSF est intervenu en 2010 sur l'embargo des États-Unis contre Cuba et demande que « soit levé l'embargo absurde imposé à l'île depuis 1962 par les États-Unis »[26],[27].

    Financements

    RSF publie sur son site les financements de l'association[28].

    2007

    En 2007, François Pinault a permis à RSF d'acquérir 180 mètres carrés de bureaux rue Vivienne à Paris, une acquisition immobilière d'un montant de 2,5 millions d'euros[29].

    2008

    En 2008, la journaliste du Figaro Marie-Christine Tabet, indique que RSF présente un budget de 4 millions d'euros. Près de 2,4 millions d'euros de son budget annuel provient de la vente de calendriers et de livres de photographies. À ces revenus s'ajoutent la vente de produits dérivés. Les financements qui ont fait l'objet de critiques sont de 64 000  pour le Center for a free Cuba et de 35 000  pour la National Endowment for Democracy, cette dernière somme étant allouée pour la défense de journalistes africains. Ces deux subventions représentent moins de 2,5 % du budget de RSF[29]. Les dons d'entreprises privées représentent plus de 20 % des ressources de l'ONG. Elle a bénéficié du mécénat des entreprises Sanofi Aventis, Benetton et CFAO[30]. Selon Maxime Vivas, en 2008, elle reçoit aussi le soutien de la Fondation de France, de l'Open Society Institute de George Soros, du Sigrid Rausing Trust (en), de l’Overbrook Foundation, de la Fondation Ford[31].

    Évolution

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    Selon l'Observatoire de l'action humanitaire, « Depuis que Jean-François Julliard a remplacé Robert Ménard en septembre 2008, [...] RSF ne s’occupe plus seulement des violations des droits de la presse dans les dictatures du tiers-monde et couvre aussi des pays développés comme la France. Un pareil élargissement géographique permet notamment à l’association de réagir aux critiques qui l’accusaient de trop se focaliser sur les régimes de gauche hostiles aux États-Unis »[32].

    En octobre 2011, RSF a ouvert son premier bureau en Tunisie pour surveiller un éventuel retour de la censure et soutenir les journalistes et les blogueurs tunisiens[33].

    Relations avec l'UNESCO

    RSF entretient des relations officielles avec l'UNESCO[1].

    RSF est admise en 1996 pour des relations formelles de consultation en tant que réseau, cette décision est renouvelée en 2002 et 2009[34].

    En 2012, RSF s'est vue refusée la promotion au statut d’organisation ‘associée’ auprès de l’Unesco, à la suite d'une demande du Venezuela, appuyée par le Pérou. Cette demande avançait que les méthodes de RSF ne sont « pas compatibles avec les valeurs défendues par l’UNESCO dans le domaine du journalisme ». RSF conserve ses relations officielles avec l'UNESCO au titre du statut de consultation[35].

    Critiques adressées à Reporters sans frontières

    En 2007, certains journalistes ou écrivains (Hernando Calvo Ospina, Maxime Vivas, Salim Lamrani, Thierry Meyssan) ont critiqué le financement de RSF par des fonds américains, des groupes de presse, l'Open Society Institute de George Soros, le Center for a Free Cuba[36],[37] et l'Union européenne[38]. Selon la journaliste Marie-Christine Tabet les sources de ces informations « proviennent majoritairement de médias cubains »[29].

    Selon la journaliste du Figaro Marie-Christine Tabet, la campagne de Reporters sans frontières contre la tenue des Jeux olympiques d'été en Chine en 2008, a ravivé les « rumeurs qui circulent » sur son financement par les anticastristes et l'extrême droite américaine ; elle souligne que ces rumeurs proviennent principalement de médias cubains, ou de personnalités conspirationnistes comme Thierry Meyssan[29].

    Robert Ménard, ancien président de Reporters sans frontières, considère que les critiques dont il fait l'objet ainsi que Reporters sans frontières, ont notamment pour origine le régime cubain et ses soutiens politiques ; il estime que le régime castriste est « derrière à peu près tous ceux qui tenteront de disqualifier notre action »[39]. Plus généralement, Robert Ménard considère que les critiques contre RSF n'ont rien d'étonnant et sont normales en ce que l'association met en cause des États puissants, qui répliquent par conséquent par des campagnes de diffamation, et commente : « qu’attendre de régimes qui emprisonnent à tour de bras, qui torturent, qui assassinent ? »[39].

    La question de parti-pris pro-américain


    Le journaliste Ignacio Ramonet dénonce un acharnement de la part de RSF contre certaines cibles, montrant par là même un alignement de l'ONG sur les positions politiques du gouvernement américain. À l'inverse, ils accusent RSF d'être très silencieux lors d'atteintes à la liberté de la presse ou à l'intégrité des journalistes dans certains pays. Ainsi, le journaliste Pierre Rimbert souligne qu'en 1999, au cours de la guerre du Kosovo, RSF ne précisa pas dans son bilan annuel que 18 journalistes avaient été tués lors des bombardements par l'OTAN de l'immeuble de la télévision serbe et de l'ambassade de Chine, alors même que RSF avait dénoncé l’attaque de la télévision belgradoise[40]. Interrogé par Dominique de Montvalon pour Le Parisien en 2008, Jean-Luc Mélenchon, à l'époque sénateur de l'Essonne, déclara que « RSF [était] une organisation alignée sur les combats du gouvernement des États-Unis d'Amérique » et qui « s'intéress[ait] aux violations de la liberté de la presse chez les ennemis des États-Unis. Rarement ailleurs »[41].

    Un écrivain, Maxime Vivas, a publié un livre intitulé La face cachée de Reporters sans frontières, dénonçant des liens de l'ONG avec la CIA. Robert Ménard a répliqué en qualifiant cet auteur de « zélateur du régime castriste » ayant inventé des liens entre Reporters sans frontières et la CIA, voire indirectement avec Ben Laden[39].

    Attitude à l'égard du Venezuela, de Haïti et de Cuba

    En 2002, le journaliste Maurice Lemoine du Monde diplomatique critiqua l’attitude de RSF à l’égard du gouvernement de Hugo Chavez, en particulier lors de la tentative de coup d’État[42].

    En 2007, RSF qualifia d'atteinte à la liberté d'expression le non-renouvellement, par le gouvernement vénézuélien, de la concession de Radio Caracas Television, une chaîne privée qui, selon le journaliste Hernando Calvo Ospina, « [avait], à de multiples occasions, transgressé la loi et ouvertement participé au coup d'État du 11 avril 2002 »[37].

    En 2004, dans son rapport annuel sur Haïti, RSF affirma qu’un « climat de terreur » régnait à l’encontre de journalistes qui critiquaient le président Jean-Bertrand Aristide[43].

    Selon un article de Diana Barahona et Jeb Sprague publié par la revue CounterPunch, après l’éviction d’Aristide, RSF affirma que la liberté de la presse s’était renforcée, mais ne dit rien dans ses rapports de 2005 et 2006 sur l’exécution extrajudiciaire du journaliste et reporter radio Jean Abdias, ni sur l’arrestation des journalistes Kevin Pina et Jean Ristil[44].

    Selon un article de Diana Barahona publié en 2005 par la revue CounterPunch, Robert Ménard se rendit à La Havane en septembre 1998 pour recruter une vingtaine de personnes acceptant d'écrire des articles pour le compte de RSF moyennant un salaire de 50 dollars par mois par personne. Un des journalistes, Nestor Baguer, qui travaillait en fait pour la Sécurité cubaine, révéla que les journalistes, loin de recevoir un salaire, étaient payés à la pige et que leurs articles devaient attaquer le gouvernement cubain[45].

    En 2004, RSF a classé Cuba dans les dix pires pays en matière de liberté de la presse, devançant notamment la République populaire de Chine, l'Irak et d'autres pays (Brésil, Haïti, Mexique, Pérou) où des crimes, notamment des assassinats, auraient été commis contre des journalistes. Pourtant, aucun assassinat de journaliste n'a eu lieu à Cuba depuis la révolution de 1959. La raison invoquée par RSF pour la position de Cuba à ce classement est la détention de vingt-et-un « professionnels des médias ».

    La liberté de la presse en France selon Robert Ménard

    Dans son livre Ces journalistes que l'on veut faire taire, Robert Ménard explique qu'un différend d'importance l'opposa à ses prédécesseurs, dont Jean-Claude Guillebaud. Ce dernier, soutenu par une grande partie des militants de l'association, estimait que celle-ci devait dénoncer, en France même, les dérives déontologiques, financières et économiques qui caractérisent l'évolution du monde médiatique (les concentrations et la restriction du pluralisme, par exemple). Pas question, répondait Ménard : « Parce que, ce faisant, nous risquons de mécontenter certains journalistes, de nous mettre à dos les grands patrons de presse et de braquer le pouvoir économique. Or, pour nous médiatiser, nous avons besoin de la complicité des journalistes, du soutien de patrons de presse et de l'argent du pouvoir économique »[46]. « Nous avons décidé de dénoncer les atteintes à la liberté de la presse en Bosnie ou au Gabon et les ambigüités des médias algériens ou tunisiens... mais de ne pas nous occuper des dérives françaises »[47].

    Depuis, RSF a mis en place, au sein de son bureau Europe, un bureau France qui suit de près les atteintes à la liberté de la presse en France, et intervient le cas échéant. Ainsi, lorsque l'Établissement public pour l'aménagement de la région de la Défense (EPAD) a voulu interdire en 2004 la diffusion du journal gratuit Économie matin sur le parvis de la Défense au prétexte qu'il y avait déjà deux quotidiens gratuits, l'intervention de RSF a permis la diffusion de celui-ci, aux mêmes conditions économiques[réf. nécessaire].

    Retrait par l'UNESCO de son soutien à la « journée de la liberté sur internet » (2008)

    Le 12 mars 2008, RSF organisait une « Journée pour la liberté sur internet » destinée à dénoncer la cybercensure dans le monde[48] : la répression des blogueurs à travers le monde serait croissante et les fermetures de sites Internet toujours plus nombreuses. L'UNESCO, qui patronnait la journée, lui a retiré son soutien, invoquant que certains éléments avait été présentés par RSF à l'insu de l'UNESCO et de façon à laisser croire que celle-ci soutenait ces informations[49]. Le 13 mars, des sources diplomatiques de l’UNESCO, préférant garder l’anonymat, avaient informé l’agence de presse officielle cubaine Prensa Latina que la décision avait été prise en raison de « fautes réitérées d’éthique commises par RSF dans le seul but de discréditer un certain nombre de pays »[50],[31].

    Refus de promotion comme ONG associée à l'UNESCO

    En février 2012, le Comité sur les partenaires non gouvernementaux du Conseil exécutif de l'UNESCO, a souscrit à une demande du Venezuela, appuyée par le Pérou, de « rayer de la liste des ONG admises au statut d’association », avançant que les méthodes de RSF ne sont « pas compatibles avec les valeurs défendues par l’UNESCO dans le domaine du journalisme.» Le Comité précise toutefois que RSF poursuivra ses relations officielles de partenariat avec l'UNESCO au titre du statut de consultation[51].

    De son côté, RSF dénonce une opération de désinformation sur le terme d'exclusion, précisant qu'au cours du Conseil exécutif de l’UNESCO, s’est vu refuser la promotion, recommandée au préalable par la directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, au statut d’« organisation associée » par les délégations de certains pays. RSF considère que son statut auprès de l’UNESCO obtenu en 1996 et renouvelé en 2002 et 2009, reste inchangé[52].

    Financements et dépenses (depuis 2005)


    Certains journalistes et écrivains ont critiqué le financement de RSF par des fonds américains, des groupes de presse, l'Open Society Institute de George Soros, le Center for a Free Cuba[36],[37] et l'Union européenne[38].

    Des révélations faites en mai 2005 ont montré que RSF était aussi financé par le ministère américain des affaires étrangères par l'entremise du National Endowment for Democracy[53], association qui finance quasi totalement le Center for a Free Cuba. RSF conteste l'importance de ce financement[54] et déclare :

    « En y renonçant nous donnerions du crédit à ces calomnies fondées sur un antiaméricanisme nauséabond et une sympathie incompréhensible pour le régime castriste. Ce pays arrive juste après la Chine par le nombre de journalistes incarcérés dans ses geôles[29]. »

    En 2005, selon Jean-Guy Allard (en), l'Union européenne a versé plus d'un million d'euros à RSF[55].

    Rony Brauman, membre fondateur de RSF et ex-président de Médecins sans frontières, a critiqué en 2007 « l'opacité financière » de l'organisation. Il dénonce le financement qu'elle a reçu de « gens de Miami » opposés au régime castriste et de la Commission européenne[38]. Craignant que RSF ne devienne « un bras exécutif de la diplomatie de l’Europe », il a quitté l'organisation[38].

    Le site de Reporters Sans frontières, précise en 2009, que l'organisation est financée par le National Endowment for Democracy, ainsi que Sanofi Aventis, la Compagnie française de l'Afrique occidentale (rebaptisée CFAO depuis, dont une des principales activités et l'import de médicaments en Afrique), ou encore le Center for a Free Cuba (également financé par la NED[56])[57].

    Contestation par le Cameroun de son classement pour 2010

    Réagissant au classement 2010, le ministre de la Communication du Cameroun s’est « insurgé » contre le passage de son pays de la 109e à la 129e position, en comparant avec la situation en Irak. Le ministre a évoqué le décès du journaliste Bibi Ngota, incarcéré à Yaoundé. Selon le ministre, ce journaliste a été emprisonné pour faux et usage de faux, donc son décès ne devrait pas avoir de conséquence sur le classement. Par ailleurs le ministre s'est engagé à améliorer les conditions d'accès à l'information pour les journalistes[58].

    Publications et événements

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    Reporters sans frontières crée ou met à jour chaque année des publications, diffusées gratuitement sur Internet ainsi que des livres, brochures ou magazines, grâce au concours de personnalités du monde des arts et des médias. On trouvera ainsi :

    • Le Tour de France pour la liberté de la presse, album paru le 27 juin 2005, créé grâce aux images de Presse Sports, de l'Agence France-Presse et de Reuters, et vendu au profit de Reporters sans frontières.
    • Le Tour du monde de la liberté de la presse, aborde les principales atteintes à la liberté de la presse recensées en 2003 sur les cinq continents, et s'appuie sur de nombreux témoignages.
    • Guides pratiques :
      • Le Guide pratique à l'usage des victimes de crimes internationaux. Ce guide présente la Cour pénale internationale, ses domaines de compétence, son fonctionnement et la procédure à suivre pour s'adresser à elle en tant que victime. Il répertorie les défis que devra relever la Cour et les obstacles qu'elle aura à surmonter[59].
      • Le Guide pratique du bloggeur et du cyberdissident, paru le 22 septembre 2005. Contient des conseils pratiques et des astuces techniques pour aider les bloggeurs à préserver leur anonymat et contourner la censure[60].
      • Le Guide pratique du journaliste, détaillant les règles à suivre en zone de guerre, le secours aux blessés, les conseils en matière juridique dans un conflit armé, sur la façon d'enquêter sur les atteintes à la liberté de la presse et à rédiger des rapports, ainsi que des références juridiques[61].
      • La Charte sur les journalistes en zone de conflit, indispensable aux journalistes[62].
    • Série des livres noirs :
      • La Guerre en Irak, le livre noir, paru le 2 décembre 2004, dresse un état des lieux inquiétant sur les violations des droits de l'homme commises depuis le début de la guerre.
      • Chine, le livre noir, recueil de témoignages inédits sur la répression à l'encontre des dissidents, des minorités ethniques, des internautes, des malades du sida ou des journalistes, montre l'envers du décor du succès économique chinois.
      • Cuba, le livre noir, rassemble des rapports d'organisations de défense des droits de l'homme sur le Printemps noir qui décrivent l'ampleur de la répression lancée par Fidel Castro au printemps 2003, avec 75 dissidents arrêtés et condamnés à de lourdes peines.
      • Algérie, le livre noir souligne la réalité des centaines de milliers de morts et disparus depuis 1992 et des milliers de personnes torturées lors d'arrestations ou de détentions au secret, au travers de rapports de différentes organisations de défense des droits de l'homme.
      • Israël / Palestine, le livre noir rassemble des enquêtes de huit organisations israéliennes, palestiniennes et internationales sur les violations des droits de l'homme commises depuis 2000 en Israël et en Palestine.
      • Tunisie, le livre noir, compilation de rapport sur la situation des droits de l'homme dans le pays.

    100 photos de Ai Weiwei pour la liberté de la presse

    • Série de magazines de photographies à partir de 1992, 100 photos pour la liberté de la presse : d'abord annuelle puis bisannuelle (mai et novembre) à partir de 2001, puis trois fois par an (mai, septembre et décembre) à partir de 2006, destinée au grand public (en vente au profit des actions de RSF) :
      • 1992 : Cent dessins pour la liberté de la presse
      • 1993 : Collectif de 100 photos
      • 1994 : Collectif de 100 photos
      • 1995 : Collectif de 100 photos
      • 1996 : Salgado sebastiao
      • 1997 : Depardon
      • 1998 : Riboud
      • 1999 : Cartier-Bresson
      • 2000 :
        • Robert Doisneau
        • Hors série, collectif, anniversaire 15 ans, images de guerre
      • 2001 : Ronis / Klein
      • 2002 : Yann Arthus Bertrand / Boubat
      • 2003 : Plisson / Helmut Newton
      • 2004 : 18 Isserman / Dieuzaide
      • 2005
        • 19. Sieff
        • 20. Jean-Philippe Charbonnier.
        • Hors série, collectif, anniversaire 20 ans.
        • Le Tour de France.
      • 2006 : 21-22-23 Caron / Collectif le foot / Collectif Chez Harcourt
      • 2007 : 24-25-26 Collectif, Festival de Cannes / Arthus Bertrand / Weiss
      • 2008 : 27-28-29 Bettina Rheims / Reza / Collectif Photos de star
      • 2009 : 30-31-32 Mccullin / collectif photo de Nature / Collectif Photos de GEO
      • 2010 : 33-34-35 Collectif Magnum / Boulat / Burnett
      • 2011 : 36-37-38 Burri / Collectif, elles changent l'Inde / Izis
      • 2012 : 39-40-41 Parr / Mccurry / Shaw
      • 2013 : 42-43-44 Pellegrin / Weiwei[63] / 100 dessins pour la liberté de la presse
      • 2014 : 45-46-47 Agence VII / Lindbergh / National Geographic
      • 2015 : 48-49-50 100 HEROS / Jean-Marie Périer / ...

    Événements

    RSF parraine aussi des spectacles destinés à sensibiliser le public sur les atteintes aux libertés fondamentales, dont la liberté d'accès à l'information. Des spectacles de soutien sont aussi organisés régulièrement par nombre d'artistes qui souhaitent contribuer par leur action à soutenir financièrement RSF et à en assurer la promotion.

    D'autre part, RSF mène de façon continue une dizaine de pétitions simultanées destinées à recueillir le soutien du public dans la défense de certains journalistes emprisonnés ou de familles de journalistes victimes d'actes criminels, et à demander l'intervention des autorités en leur faveur afin que justice leur soit rendue de façon équitable.

    RSF participe également à divers salons et manifestations sur la profession de journaliste, et sur les atteintes aux droits de l'homme dans le monde. Elle mène des actions de promotion et campagnes de presse dans différents média avec le soutien d'agences de presse, de publicité de photographes ou de réalisateurs. En 2005, la campagne avait pour slogan Personne ne devrait pouvoir empêcher un journaliste de s'exprimer.

    RSF diffuse sur Internet un bulletin d'actualités générales traduites en langue persane à partir de dépêches d'agences de presse internationales, destiné à un public qui ne dispose que d'une seule agence de presse officielle dans sa langue.

    Enfin, RSF publie en France Qui-vive !, journal d'information murale destiné au jeune public. Il est lancé en 2005, sous forme d'affiches hebdomadaires de dimensions 60 x 80 cm[64], placardées sur les murs de Paris. Destiné, selon ses créateurs, à défendre les droits de l'homme et la liberté de presse, Qui-Vive ! parle aussi de l'actualité et vise à démontrer que l'affichage peut être affecté à autre chose qu'à faire de la publicité et qu'il peut donner de nouvelles habitudes de lecture.

    Notes et références

    • Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Qui-vive ! » (voir la liste des auteurs).
    1. 1 2 ONGs entretenant des relations officielles avec l'UNESCO, site de l'UNESCO
    2. « Présentation - Reporters sans frontières », sur rsf.org, RSF, (consulté le 22 janvier 2014)
    3. Robert Ménard est remplacé par Jean-François Julliard.
    4. Conseil émérite
    5. Conseil d’administration
    6. « Union Européenne de protection des défenseurs des droits de l'homme », Commission Européenne
    7. « Structure des charges et des produits », Reporters sans frontières, (consulté en 16 avril 2008)
    8. Bruno Bouvet, « Dominique Gerbaud élu président de Reporters sans frontières », La Croix, (consulté le 11 mars 2011)
    9. http://fr.rsf.org/france-le-journaliste-alain-le-gouguec-11-07-2013,44931.html
    10. Cinq prédateurs de la presse dans le viseur de RSF, Le Point, 3 mai 2013
    11. « Bilan de l'aide financière », Reporters sans frontières,
    12. « Soutien aux journalistes et blogueurs réfugiés », IFEX,
    13. Journée de la liberté de la presse - Le travail du photographe Paolo Pellegrin présenté dans un ouvrage au profit de RSF, La Libre Belgique, 3 mai 2013
    14. Pétition pour la libération de 58 journalistes détenus en Iran, Direct Matin, 23 février 2013
    15. RSF épingle la France dans son dernier rapport sur la liberté de la presse France 24 du 20 octobre 2010
    16. Chine - Rapport annuel 2008, RSF, 2008.
    17. Jean-Louis Tremblais, « Le drapeau noir flotte sur les JO », Le Figaro, 14 avril 2008.
    18. La justice annule l'interdiction de manifester près de l'ambassade de Chine, lemonde.fr et AFP, 8 août 2008.
    19. A Paris, une manif sous tension devant l'ambassade de Chine, liberation.fr, 8 août 2008.
    20. RSF réclame la libération d'un blogger américain, Le Nouvel Observateur, 1er septembre 2006.
    21. Un blogueur américain libéré après 7 mois de détention, 20 minutes, 4 avril 2007
    22. ont passé du temps en prison = ont fait de la prison
    23. Blogueur américain libéré, Info Sud, Tribune des Droits Humains, 6 avril 2007.
    24. RSF : réclamer la fermeture de Guantanamo et la libération de Sami Al-Haj Oujda City du 19 janvier 2008.
    25. Un cameraman d'Al-Jazira libéré de Guantanamo, France 24 du 3 mai 2008.
    26. Jean-François Julliard, Il n’y a plus de tabou quand sévit la répression : Reporters sans frontières en appelle au président brésilien Lula, 17 mars 2010
    27. Sept ans après le Printemps noir, les journalistes libérés parlent, Échange international de la liberté d'expression du 8 septembre 2010.
    28. Les comptes 2009, RSF du 24 juin 2010.
    29. 1 2 3 4 5 Marie-Christine Tabet, , Le Figaro, 21 avril 2008
    30. Les comptes 2008, RSF du 7 septembre 2009.
    31. 1 2 Maxime Vivas, Les 114 000 liens entre la CIA et une ONG française, 18 septembre 2009, p. 5.
    32. Observatoire de l'action humanitaire : « Depuis que Jean-François Julliard a remplacé Robert Ménard en septembre 2008, l’association développe par ailleurs une approche plus constructive en s’affranchissant du registre de la dénonciation pour promouvoir et défendre la presse tout à la fois. D’une certaine manière, RSF a ainsi renoué avec les expériences de ses débuts, lorsqu’il s’agissait de produire un journalisme alternatif. L’association a par exemple entrepris d’aider les médias haïtiens et pakistanais à se reconstruire après le tremblement de terre et les inondations de janvier et juillet 2010, respectivement. Autre inflexion notable, RSF ne s’occupe plus seulement des violations des droits de la presse dans les dictatures du tiers-monde et couvre aussi des pays développés comme la France. Un pareil élargissement géographique permet notamment à l’association de réagir aux critiques qui l’accusaient de trop se focaliser sur les régimes de gauche hostiles aux États-Unis. »
    33. « RSF promet une aide technique, financière et politique en faveur des journalistes tunisiens » (Archive Wikiwix Archive.is Google Que faire ?), consulté le 2013-04-11, Tunis Afrique Presse, 10 octobre 2011.
    34. Reporters sans frontières - international (RSF), site de l'UNESCO
    35. http://unesdoc.unesco.org/images/0021/002155/215536f.pdf
    36. 1 2 Hernando Calvo Ospina, Quand une respectable fondation prend le relais de la CIA, Le Monde diplomatique, juillet 2007.
    37. 1 2 3 Hernando Calvo Ospina, Financements sans frontières, le Monde diplomatique, juillet 2007.
    38. 1 2 3 4 Beaucoup de journalistes connaissent la réalité de RSF, Interview de Rony Brauman par Hernando Calvo Ospina, 2007.
    39. 1 2 3 Robert Ménard : l’éloge de l’engagement, Alterpresse, Nancy Roc, Montréal, 18 décembre 2008.
    40. Pierre Rimbert, Camouflage (6). Assassins sans frontières, Acrimed, août 2000.
    41. La République n'est pas une ONG, propos recueillis par Dominique de Montvalon, LeParisien.fr, 27 mars 2008.
    42. Maurice Lemoine, Coups d’État sans frontières, Le Monde diplomatique, août 2002 : « En oubliant, malgré quelques déclarations de principe, la défense du droit « à être informé (2) », RSF cautionne au Venezuela un plan médiatique digne de celui d’El Mercurio, quotidien chilien largement impliqué dans le golpe qui déboucha sur le renversement et la mort de Salvador Allende en 1973. »
    43. (en) « Reporters Without Borders Annual Report 2004 – Haiti », Reporters Without Borders, (consulté le 25 janvier 2010).
    44. (en) CounterPunch, Reporters Without Borders and Washington's Coups : « Following the Feb. 29, 2004 ouster of Aristide, RSF ignored nearly all of the violence and persecution against journalists critical of the foreign-imposed Latortue government, instead claiming that press freedom had increased. RSF's 2005 and 2006 reports failed to condemn the extrajudicial execution of community journalist and radio reporter Abdias Jean, whom witnesses say was killed by police after he had snapped shots of three youngsters the police had killed. It also ignored the arrests of journalists Kevin Pina (Pacifica Radio) and Jean Ristil, and failed to properly investigate several attacks on pro-Lavalas radio stations. »
    45. Diana Barahona, Its Secret Deal with Otto Reich to Wreck Cuba's Economy : Reporters Without Borders Unmasked, Counterpunch, May 17, 2005.
    46. « Entretien avec Robert Ménard », Marianne, , p. 9
    47. Extrait du livre Ces journalistes que l'on veut taire, chez Albin Michel. Rapporté par l'hebdomadaire Marianne du 5 au 11 mars 2001, p. 9 (reproduit sur le site vdedaj.club.fr)
    48. La cybercensure dans le monde.
    49. Lire le communiqué de l'UNESCO en ligne.
    50. L’UNESCO retire son co-patronage à Reporters sans frontières, sur le site geostrategie.com, 13 mars 2008.
    51. [PDF] « Rapport du comité sur les partenaires non gouvernementaux », UNESCO, « Au sujet du projet de décision présenté au titre du point 18 (Partie I) (Relations avec les partenaires non gouvernementaux), le Venezuela, appuyé par le Pérou, a demandé que l’ONG Reporters sans frontières soit rayée de la liste des ONG admises au statut d’association, en faisant valoir que les méthodes de cette ONG n’étaient pas compatibles avec les valeurs défendues par l’UNESCO dans le domaine du journalisme. Le Comité a souscrit à cette demande ; en conséquence, l’ONG Reporters sans frontières continuera de bénéficier de relations officielles de partenariat avec l’UNESCO au titre du statut de consultation. »
    52. Reporters sans frontières conserve son statut consultatif auprès de l’Unesco et dénonce une opération de désinformation, RSF, 13 mars 2012
    53. L’UNESCO retire son co-patronage à Reporters sans frontières, op. cit. : « Le journaliste canadien Jean-Guy Allard a plus d’une fois dénoncé, dans plusieurs articles et dans un livre, le fait que RSF reçoit une partie de ses financements de la National Endowment for Democracy (NED) des États-Unis ».
    54. Pourquoi s’intéresser autant à Cuba ? La réponse de Reporters sans frontières aux accusations des défenseurs du gouvernement cubain.
    55. L’UNESCO retire son co-patronage à Reporters sans frontières, op. cit. : « Il [Jean-Guy Allard] a aussi accusé l’association d’entretenir des relations suivies avec des agents reconnus de la CIA et de bénéficier du soutien financier de l’Union européenne. En 2005, l’UE a versé plus d’un million d’euros à RSF. »
    56. (en) « Cuba », National Endowment for Democracy (consulté le 22 novembre 2014)
    57. (en) « Income and expenditure », rsf.org (consulté le 22 novembre 2014).
    58. Issa Tchiroma s'insurge contre le classement du Cameroun par Reporters Sans Frontières, Cameroon-info.net.
    59. Guide pratique à l'usage des victimes de crimes internationaux.
    60. (fr) Le Guide pratique du lloggeur et du cyberdissident, aussi disponible en (en), (zh), (ar), (fa).
    61. (fr) (en) Réseau Damoclès.
    62. (fr) (en) Réseau Damoclès.
    63. 100 photos de Ai Weiwei pour la liberté de la presse
    64. Communiqué de presse : Reporters sans frontières lance QUI-VIVE ! le nouveau journal mural (04/11/2005).

    Voir aussi

    Articles connexes

    Bibliographie

    • Jean-Louis Donnadieu, « La liberté de l'information dans le monde : l'association Reporters sans frontières veille », Communication et langages, vol. 95, no 95, , p. 17-25 (lire en ligne)
    • Audrey Gloaguen, Reporters sans frontières: entre journalisme et droits de l'homme, IEP, 1998, 143 p.
    • Robert Ménard, Géraldine Faes, Ces journalistes que l'on fait taire, Éditions Albin Michel, 2001, (ISBN 2226122133 et 9782226122131)
    • Maxime Vivas, La face cachée de Reporters sans frontières. De la CIA aux Faucons du Pentagone, éditions Aden, 2008, 266 p.

    Liens externes

    • (fr) Site officiel
    • (fr) Site officiel du Réseau Damoclès
    • (fr) « Jean-François Julliard, Reporter sans Ménard »
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