Sierra Leone
République de Sierra Leone
Republic of Sierra Leone (en)
Drapeau de Sierra Leone |
Armoiries de Sierra Leone |
Devise nationale | Unité - Liberté - Justice |
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Hymne national |
High We Exalt Thee, Realm of the Free |
Forme de l'État | République |
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Président | Ernest Bai Koroma |
Langues officielles | Anglais |
Capitale |
Plus grande ville | Freetown |
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Superficie totale |
71 740 km2 (classé 117e) |
Superficie en eau | 0,2 |
Fuseau horaire | UTC +0 |
Indépendance | du Royaume-Uni |
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date |
Gentilé | Sierraléonais, -e |
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Population totale (est. 2013) |
6 190 280 hab. (classé 102e) |
Densité | 76 hab./km2 |
PIB nominal (2011) | 2,084 milliards[1] (159) |
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IDH (2013) | 0,359 (faible) (177) |
Monnaie |
Leone ( ) |
Code ISO 3166-1 |
|
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Domaine Internet | .sl |
Indicatif téléphonique | +232 |
La Sierra Leone, en forme longue la République de Sierra Leone[2], en anglais Republic of Sierra Leone et en langue krio Salone[3], est un État d'Afrique de l'Ouest, d'une superficie de 71 740 km2, peuplé de 6,3 millions d'habitants. Il est situé entre la Guinée (au nord-ouest) et le Libéria et bordé au sud-ouest par l'océan Atlantique. La Sierra Leone fait partie de la CEDEAO. Selon l'indicateur de Développement humain (IDH) ce pays fait partie des nations les plus pauvres de la planète.
Histoire
Les Britanniques qui fondent Freetown en 1787 y installent des esclaves affranchis.
Le , le pays obtient son indépendance. Mais à cause de luttes entre ethnies, le pays connaît une grande instabilité politique. En 1964, le frère de Milton Margaï, Albert Margaï, le remplace comme Premier ministre.
En mars 1967, Siaka Stevens, chef du parti All People's Congress (APC), remporte les élections, mais son accession au pouvoir est retardée jusqu'en avril 1968 par une série de coups d'État militaires.
Le , Siaka Stevens instaure un régime de parti unique. Il commence alors à tenter d'assainir la vie politique, en luttant contre la corruption par exemple. Mais il abandonne vite cette voie pour exploiter les mines de diamants au nord du pays.
Le , avec 14 autres pays, la Sierra Leone fonde la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest.
Siaka Stevens laisse sa place au commandant en chef des armées, Joseph Saidu Momoh, en novembre 1985. Il est officiellement élu président en janvier 1986.
En novembre 1987, Joseph Saidu Momoh décrète « l'état d'urgence économique ». Des mesures draconiennes d'austérité sont prises. Mais l'exploitation des mines de diamants continue toujours de rapporter beaucoup d'argent aux principaux chefs du régime.
La guerre civile
La guerre civile de Sierra Leone se déroula de mars 1991 au . Cette guerre avait pour principal but le contrôle des zones diamantifères.
Elle causa la mort de 100 000 à 200 000 personnes et le déplacement de plus de deux millions de personnes (ce qui représente le tiers de la population de l'époque). De nombreuses mutilations eurent également lieu, ainsi que l'emploi massif d'enfants soldats.
Le groupe sud-africain De Beers y garde un rôle très controversé, puisqu'il fut le premier acheteur de ces diamants, vendus clandestinement au Libéria voisin. Aussi, l'Afrique du Sud garde-t-elle une autre influence, celle du déploiement de ses forces armées privées sur le territoire sierra-léonais afin de sécuriser les régions diamantifères.
Depuis la fin de la guerre civile
Le , le président sortant, Ahmad Tejan Kabbah, est réélu avec 70,6 % des voix.
Le pays est actuellement en paix. Les différentes mesures prises par l'ONU sont progressivement réduites, voire supprimées, comme la levée de l'embargo sur l'exportation des diamants du sang. Une diminution des effectifs des forces des casques bleus (Mission des Nations unies en Sierra Leone) est également engagée. Après un pic de 17 500 hommes en mars 2001, les effectifs sont descendus à 13 000 en juin 2003 et à 5 000 en octobre 2004.
Cependant, pour des raisons économiques, de nombreux enfants travaillent toujours dans les mines de diamants qui sont très dangereuses. La propagation du sida y est très importante, 16 000 enfants de moins de 15 ans sont séropositifs.
En 2007, selon l'indicateur de développement humain (IDH) qui était 0,365, la Sierra Leone était parmi les 3 pays les moins développés au monde, avec le plus faible PIB/habitant du monde (330 dollars par an et par habitant). En 2011, son IDH est encore plus faible (il s'établit désormais à 0,336) mais le nombre de pays recensés par le Programme des Nations unies pour le développement ayant augmenté, le pays se classe désormais 180e sur 187. Mais cette remontée dans le classement ne traduit pas une amélioration de la situation sanitaire et sociale dans le pays, car si l'on tient compte des inégalités, la Sierra Leone continue à occuper en 2011 la troisième place parmi les pays dont l'IDH (ajusté aux inégalités) est le plus faible au monde.
Politique
La Sierra Leone est une république multipartite à régime présidentiel, où le président est à la fois chef de l’État et chef du gouvernement. Le pouvoir exécutif est aux mains du gouvernement tandis que le pouvoir législatif est partagé entre le gouvernement et la Chambre des représentants. Le pouvoir judiciaire est indépendant de l’exécutif et du législatif. Le président actuel est Ernest Koroma, membre de l'All People's Congress, élu en septembre 2007 et réélu en 2012[4].
Géographie
Une grande partie de la côte sont des marécages de palétuviers, à l'exception de la péninsule où se trouve la capitale Freetown. Le reste du pays est principalement un plateau couvert de forêts, se trouvant à environ 300 mètres au-dessus du niveau de la mer. À l'est se trouvent des montagnes, dont la plus haute est Loma Mansa, culminant à 1 948 mètres.
Le climat est tropical, la saison des pluies va de mai à décembre et la saison sèche de décembre à avril.
Les principales villes sont Freetown, Caladou (Sefadu), Bo, Kenema et Makeni.
Démographie
Provinces
La Sierra Leone est divisée en quatre provinces :
- Province de l'Est
- Province du Nord
- Province du Sud
- Zone de l'Ouest, incluant la capitale Freetown
Éducation
La Sierra Leone a la plus ancienne université d'Afrique au sud du Sahara[5]. L'analphabétisme est fortement majoritaire[5]. L'infrastructure scolaire est faible[5]. L'anglais, langue officielle, est souvent mal parlé et est présent sous une forme basique et simplifiée. La diffusion de l'anglais souffre du manque d'éducation, et de la faible scolarisation, due aux conséquences de la guerre civile, qui est aujourd'hui terminée. Le krio, un créole anglais, issu d'anciens esclaves africains affranchis revenus des Antilles semble plus compris et plus véhiculaire. Les langues vernaculaires continuent à être très implantées.
Économie
L'économie du pays est principalement basée sur les exploitations minières de diamant et d'or. Le pays est un des plus pauvres du monde au regard du PIB par habitant, estimé en 2010 à 326 dollars[6]. En 2008, le pays est le dernier à l'indice de développement humain.
Langues
Culture
Date | Nom français | Nom local | Remarques |
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27 avril | Fête de l'indépendance | Independance Day |
Santé
L'espérance de vie féminine est estimée en 2010 à 58 ans, et celle masculine à 53 ans[1]. L'espérance de vie en bonne santé féminine était de 30 ans en 2003, et celle masculine de 27[7]. Les dépenses publiques pour la santé étaient de 41 000 000 $ en 2006[7].
Codes
La Sierra Leone a pour codes :
- SL, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2 ;
- SL, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2 ;
- .sl, selon la liste des Internet TLD (Top level domain) ;
- SLE, selon la liste des codes pays du CIO ;
- SLE, selon la norme ISO 3166-1 alpha-3 (liste des codes pays) ;
- SLE, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-3 ;
- WAL, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques.
Notes et références
- 1 2 https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/sl.html
- ↑ Selon l’IGN et le GENUNG
- ↑ (en) « Fiche langue », sur Ethnologue
- ↑ (en) The CIA World Factbook 2015, Skyhorse Publishing, (lire en ligne), p. 4272
- 1 2 3 http://www.auswaertiges-amt.de/diplo/de/Laenderinformationen/SierraLeone/Kultur-UndBildungspolitik.html
- ↑ (fr) les pays les plus pauvres du monde : 1er : Sierra Leone
- 1 2 http://www.who.int/countries/sle/en/
Annexes
Bibliographie
Essais
- Patrick Puy-Denis, La Sierra Leone, Karthala, Paris, 1998, 190 p. (ISBN 2-86537-723-7)
Romans
- Salone - Laurent Bonnet - Éditions Vents d'ailleurs 2012 - Prix Léopold Sedar Senghor 2013
- Ces années assassinées - Roman de Anne-Carole Salces Y Nedeo - Éditions l'Harmattan
- Cœurs et corps brisés, - roman de Tim Adams - Ed. Bloomsbury, Londres, 2009.
- Le fond du problème, roman de Graham Greene 1947
- Allah n'est pas obligé, livre d'Ahmadou Kourouma
- Beah, Ismael. A long way gone: memoirs of a child soldier. Sarah Crichton Books. 2007
- Patterson, James. La piste du tigre. 2011
Filmographie
- Le nouvel ordre mondial , film documentaire de Philippe Diaz avec Michel Piccoli (2001)
- Lord of War, film d'Andrew Niccol (2005)
- Blood Diamond, film de Edward Zwick (2007)
Liens externes
- Catégorie Sierra Leone de l’annuaire DMOZ
- (fr) Une série de reportages sur la Sierra Leone après-guerre sur le site de la Télévision suisse romande
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