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Timor oriental

Timor oriental

Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Timor (homonymie).

République démocratique du
Timor oriental

República Democrática de Timor-Leste (pt)

Repúblika Demokrátika Timór-Leste


Drapeau du Timor oriental

Armoiries du Timor oriental
Description de l'image Timor Leste (orthographic projection).svg.
Devise nationale Unidade, Acção, Progresso
(portugais : « Unité, Action, Progrès »)
Hymne national Pátria
Administration
Forme de l'État République
Président de la République Taur Matan Ruak
Premier ministre Rui Maria de Araújo
Langues officielles Tétoum et portugais[1]
Capitale

Dili

8° 33′ S 125° 34′ E/-8.55, 125.567

Géographie
Plus grande ville Dili
Superficie totale 15 410 km2
(classé 159e)
Superficie en eau Négligeable
Fuseau horaire UTC +9
Histoire
Indépendance De l'Indonésie
Date
Démographie
Gentilé Est-timorais
Population totale (2013) 1 172 390 hab.
(classé 156e)
Densité 77 hab./km2
Économie
IDH (2012) 0,576 (moyen) (134e)
Monnaie dollar américain (USD​)
Divers
Code ISO 3166-1 TLS, TL​
Domaine Internet .tl (anciennement tp)
Indicatif téléphonique +670

Le Timor oriental, en forme longue la République démocratique du Timor oriental, en portugais Timor-Leste et República Democrática de Timor-Leste, en tétoum Timor Lorosa'e et Repúblika Demokrátika Timór-Leste, en indonésien Timor Leste et Republik Demokratik Timor Leste, est un pays d'Asie du Sud-Est[2]. Il est constitué de la moitié orientale de l'île de Timor — d'où son nom —, et de l'Oecussi-Ambeno, une enclave située dans la partie occidentale de l'île de Timor, entourée par le Timor occidental sous souveraineté indonésienne, ainsi que des îles d'Atauro et Jaco. La capitale du Timor oriental est Dili.

Originellement colonie portugaise durant près de quatre siècles, le Timor oriental fut, après l'invasion indonésienne de décembre 1975, annexé unilatéralement par ce dernier pays en 1976. Cette annexion ne fut jamais reconnue par l'ONU, laquelle organisa un référendum d'autodétermination en août 1999 qui conduisit à la pleine indépendance du Timor oriental en 2002. L'invasion indonésienne et la violence de son contrôle sont responsables de nombreux morts : les estimations les plus crédibles varient entre 100 000 et 200 000[3],[4].

Toponymie

L'usage majoritaire est d'écrire « Timor oriental » comme le font notamment la Liste annexée à l'arrêté du 4 novembre 1993, le Robert encyclopédique des noms propres 2010 et le Dictionnaire Hachette 2010.

Le Petit Larousse 2010 écrit « Timor-Oriental » tandis que l'ONU (GENUNG) préconise Timor-Leste, non traduit[5].

Histoire

Article détaillé : Histoire du Timor oriental.

Colonie portugaise à partir de 1596, le Timor oriental fut annexé par l'Indonésie en 1975. Le pays fit sécession en 1999 et acquit sa pleine indépendance le 20 mai 2002.

Politique

Article détaillé : Politique au Timor oriental.

Le président de la République démocratique du Timor oriental est élu au suffrage universel pour un mandat de cinq ans. Son rôle est largement symbolique, même s'il lui est possible de mettre un veto à certaines lois. À la suite des élections législatives, le président nomme comme Premier ministre le chef du parti majoritaire de la coalition principale. En tant que chef du gouvernement, le Premier ministre préside le Conseil des ministres.

Le Parlement du Timor oriental (Parlamento Nacional) est unicaméral, ses membres sont élus pour cinq ans au suffrage universel. Le nombre de députés peut varier entre 52 et 65, bien qu'exceptionnellement il en ait compté jusqu'à 88, comme lors de sa première législature, en 2005.

La Constitution du Timor oriental a été construite sur le modèle de celle du Portugal. Du fait de son indépendance récente de l'Indonésie en 2002, le pays est toujours en train de construire son administration et ses institutions gouvernementales.

Subdivisions

Articles détaillés : districts du Timor oriental, sous-districts du Timor oriental et sucos du Timor oriental.
Les districts du Timor oriental

Le Timor oriental est subdivisé en 13 districts administratifs :

  • Aileu
  • Ainaro
  • Baucau
  • Bobonaro
  • Cova Lima
  • Dili
  • Ermera
  • Lautém
  • Liquiçá
  • Manatuto
  • Manufahi
  • Oecusse
  • Viqueque.

Géographie

Carte politique du Timor oriental
Article détaillé : Géographie du Timor oriental.

Le Timor oriental est situé pour sa majeure partie sur la moitié est de l'île de Timor (dont certains pensent que l'étymologie vient du mot malais timur qui veut dire « est », ce qui n'est pas démontré), dans l'archipel indonésien, et la plus grande des petites îles de la Sonde. L'île tout entière mesure 30 777 km2, le Timor oriental en occupant environ 15 000 km2.

Les détroits d'Ombai et de Wetar séparent le nord de l'île du reste de l'archipel de la Sonde. Au sud, la mer de Timor sépare le Timor de l'Australie. À l'ouest se trouve la province indonésienne des petites îles de la Sonde orientales.

Le pays est assez montagneux. Le point culminant du Timor oriental est le mont Tatamailau (2 963 m).

Le climat du pays est tropical et généralement chaud et humide, caractérisé par une saison sèche et une saison des pluies.

Dili, la capitale du pays, en est également la plus grande ville et le port principal. La deuxième ville est Baucau, à l'est de l'île. Dili possède le seul aéroport international du Timor oriental.

Économie

Manifestation contre le contrat d'exploitation du pétrole avec l'Australie (2013)[6].
Article détaillé : Économie du Timor oriental.

Le Timor oriental est souvent qualifié de «  pays le plus pauvre d'Océanie », tant en termes de Produit national brut global (environ 400 millions de dollars en 2003) que de PNB par habitant (500 $/hab.). Cela dit, ces valeurs correspondent à un PNB non pétrolier. Si l'on inclut les hydrocarbures, le PNB par habitant du Timor oriental est d'environ 1 500 $ en 2008[7]. L'économie est encore en phase de reconstruction à la suite des destructions liées à l'occupation et surtout la période d'accession à l'indépendance : environ 70 % des infrastructures du pays furent détruites par les troupes indonésiennes et les milices associées avant leur départ en 1999.

Soixante-dix pour cent des emplois sont concentrés dans l'agriculture, qui produit 43 % de la richesse nationale. L'industrie est faiblement développée (textile, transformation du café), et n'emploie que 5 % des travailleurs, pour 17 % du PNB. Le reste de l'activité se situe dans l'industrie des services, regroupés essentiellement dans et autour de la capitale. Environ 50 % de la population était au chômage en 2002 (cela inclut le sous-emploi), tandis que 42 % des Timorais vivent au-dessous du seuil de pauvreté. De grands espoirs sont placés dans l'exploitation des réserves pétrolières offshore, dont les licences fournissent déjà près de 50 millions de dollars par an et représentent 55 % du PNB du Timor[8]. Un conflit l'oppose à l'Australie sur les frontières maritimes (Timor Gap) et l'exploitation des réserves de la mer de Timor.

Démographie

Article détaillé : Démographie du Timor oriental.
Un Timorais dans ses vêtements traditionnels.
Évolution de la population du Timor oriental entre 1861 et 2010.
Les effets de l'invasion indonésienne de 1975 et des événements de 1999 ayant mené à l'indépendance sont bien visibles.

La mortalité reste élevée, avec une pauvreté généralisée, et des maladies toujours très présentes, comme la tuberculose, la malaria, la dengue [9].

Religions

Article détaillé : Christianisme au Timor oriental.

Le Timor oriental est l'un des deux seuls pays à dominante catholique en Asie, avec les Philippines. La province indonésienne voisine des Petites Îles de la Sonde orientales est également à dominante catholique.

La composition religieuse du Timor oriental est la suivante : catholicisme (97 %), islam (1 %), protestantisme (1 %), autres (1 %).

Langues

Les langues de Timor appartiennent à 2 familles distinctes :

La lingua franca et langue nationale du Timor oriental est le tétoum, une langue austronésienne avec des influences portugaises. Le tétoum et le portugais ont le statut de langue officielle. L'anglais et l'indonésien ont le statut constitutionnel de « langues de travail ».

La constitution est-timoraise reconnaît par ailleurs officiellement d'autres langues, dont notamment :

  • Le galoli, le habu, le kemak, le mambae, qui appartiennent au même sous-groupe « central » que le tétoum[10] ;
  • le fataluku, le bunak, le makasai, qui appartiennent à la famille dite « trans-Nouvelle-Guinée » des langues papoues, parlées dans l'est du pays[11].

Culture

Articles détaillés : Musique est-timoraise et Culture du Timor oriental.

Les jours fériés du Timor oriental reprennent les principales fêtes catholiques et les principaux événements de la lutte pour l'indépendance.

Fêtes et jours fériés
Date Nom français Nom local
en portugais
Remarques
1er janvier Nouvel an Ano Novo
mobile Jeudi saint
mobile Vendredi saint Sexta-Feira Santa
mobile Pâques Páscoa
1er mai Fête du travail
20 mai Fête de l'indépendance Independência Acquise le
mobile Fête-Dieu
15 août Assomption Assunção
30 août Jour de la Constitution Consulta
20 septembre Fête de la libération Libertação
1er novembre Toussaint Todos-os-Santos
12 novembre Fête de Santa Cruz Santa Cruz Commémore le massacre du cimetière Santa Cruz, le
8 décembre Immaculée conception Imaculada Conceição
25 décembre Noël Natal

Codes

Le Timor oriental a pour codes :

Références

  1. La constitution du Timor oriental définit l'indonésien et l'anglais comme langues de travail.
  2. Révision stratigraphique de l’Ile de Timor (Indonésie orientale) Michel Villeneuve, Jean-Jacques Cornée, Agus Harsolumakso, Rossana Martini and Louisette Zaninetti
  3. Conflict-related Deaths in Timor Leste, 1954-1999. The Findings of the CAVR Report Chega!
  4. Asia Watch, Human Rights in Indonesia and East Timor, Human Rights Watch, New York, 1989, p. 253.
  5. La typographie française prévoit normalement pour la graphie des noms d’unités administratives ou politiques dont le nom est en français ou francisé, des traits d'union entre les différents éléments d’un nom composé et une majuscule à tous les éléments (sauf articles). Il serait donc plus convenable d’écrire « Timor-Oriental »[réf. nécessaire].
  6. http://www.abc.net.au/news/2013-12-07/an-east-timor-denies-violent-protests/5142028
  7. Durand (F.), Timor-Leste en quête de repères, Bangkok, IRASEC, 2008, p. 24.
  8. Cabasset-Semedo (Chr.), « Timor-Leste », in L'Asie du Sud-Est 2010, Bangkok, IRASEC, [réf. incomplète]
  9. Luciano Alvarez (trad. du portugais), « Un pays riche de pétrole qui fait le plein de pauvres », Courrier international, no 1131, , p. 28-29 (ISSN 1154-516 X)
  10. Voir Austronesian, Nuclear Timor, East
  11. Voir Trans-New Guinea, Timor-Alor-Pantar

Bibliographie

  • (fr) Frédéric Durand, Timor-Leste. Premier État du troisième millénaire, Paris, Éditions Belin-La Documentation Française, 2011.
  • (en) Geoffrey C. Gunn, Historical Dictionary of East Timor, Plymouth, The Scarecrow Press, 2011.
  • (en) Jude Conway (Ed.), Women of East Timor, Stories of Resistance and Survival, Charles Darwin University Press, 2010.
  • (fr) Flávio Borda d’Água, Le Timor Oriental face à la Seconde Guerre mondiale (1941-1945), préface d'Armando Marques Guedes, Lisbonne, Instituto diplomático, 2007.
  • (fr) Christine Cabasset-Semedo, « Timor-Leste 10 ans après le référendum », in L'Asie du Sud-Est 2010, Bangkok, IRASEC.
  • (fr) Gabriel Defert, Timor-Est, le génocide oublié. Droit d'un peuple ou raisons d’États, Paris, L’Harmattan, 1992.
  • (fr) Frédéric Durand, 42 000 ans d'histoire de Timor-Est, Arkuiris, 2009.
  • (fr) Frédéric Durand, Timor-Leste en quête de repères. Perspectives économico-politiques et intégration régionale, 1999-2050, Arkuiris-Irasec, 2008.
  • (fr) Frédéric Durand, Catholicisme et protestantisme à Timor: 1556-2003, Arkuiris-Irasec, 2004.
  • (fr) Frédéric Durand, Timor Lorosa'e, pays au carrefour de l'Asie et du Pacifique, un atlas géo-historique, Presses Universitaires de Marne la Vallée-Irasec, 2002.
  • (en) Geoffrey C. Gunn, Timor Loro Sae: 500 Years, Livros do Oriente, Macau, 1999.
  • (fr) Dominique Lecompte, « L'ONU, Pygmalion malhabile: l'échec du nation building au Timor », Focus stratégique, no 26, novembre 2010.
  • (fr) René Pélissier, Timor en guerre, le crocodile et les Portugais (1847-1913), Orgeval, Pélissier éditeur, 1996.
  • (fr) José Ramos Horta, La saga du Timor-Oriental, Lausanne, Éditions Favre, 1996
  • (en) Elizabeth Stanley, Torture, truth and justice: the case of Timor-Leste, Taylor & Francis, 2009.

Liens externes

  • (en) Site officiel
  • Portail du Timor oriental
  • Portail de la lusophonie
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