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Guinée-Bissau

Guinée-Bissau

11° 52′ 00″ N 15° 36′ 00″ O/11.8667, -15.6

Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Guinée (homonymie).

République de Guinée-Bissau

República da Guiné-Bissau (pt)


Drapeau de la Guinée-Bissau

Armoiries de la Guinée-Bissau
Description de l'image LocationGuineaBissau.svg.
Devise nationale Unidade, Luta, Progresso
Hymne national Esta é a Nossa Pátria Bem Amada
Administration
Forme de l'État République
Président de la République José Mário Vaz
Premier ministre Carlos Correia
Langues officielles Portugais (le créole de Guinée-Bissau a un statut régional officiel)
Capitale

Bissau

11° 52′ N 15° 36′ O/11.867, -15.6

Géographie
Plus grande ville Bissau
Superficie totale 36 120 km2
(classé 133e)
Superficie en eau 12
Fuseau horaire UTC -1
Histoire
Indépendance du Portugal
Date
Démographie
Gentilé Bissau-Guinéen
Population totale (2009) 1 449 230 hab.
(classé 145e)
Densité 48 hab./km2
Économie
Monnaie Franc CFA (XOF​)
Divers
Code ISO 3166-1 GNB, GW​
Domaine Internet .gw
Indicatif téléphonique +245

La Guinée-Bissau[1], en forme longue la République de Guinée-Bissau (en portugais Guiné-Bissau et República da Guiné-Bissau), est un pays lusophone de l'Afrique de l'Ouest. Sa capitale est Bissau. Le pays fait partie de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest.

Géographie

Carte de Guinée-Bissau
Article détaillé : Géographie de la Guinée-Bissau.

La Guinée-Bissau qui doit son nom à sa capitale, Bissau, est un pays d'Afrique de l'Ouest lusophone, baigné par l'océan Atlantique, limité au nord par le Sénégal, à l'est et au sud par la République de Guinée (Conakry), états francophones.

La Guinée-Bissau s'étend sur 36 120 km2, 28 000 km2 de terre et 8 120 km2 de mer (ce qui est à peine plus étendu que la Belgique), y compris une soixantaine d’îles dans l’Atlantique, dont l'archipel des Bijagos (ou « archipel des Bissagos »).

Article connexe : Villes de Guinée-Bissau.

Histoire

Articles détaillés : Histoire de la Guinée-Bissau et Guinée portugaise.

Au XIIIe siècle, le royaume mandingue de Gabou exerce une forte influence sur la région. Les premiers contacts européens sont établis, en 1446, par le navigateur portugais Nuno Tristão, tué en prenant pied dans la zone. Le Portugal établit quelques comptoirs sur la côte.

En 1879, la région devient une colonie portugaise.

Les Portugais quittent le pays après la révolution des œillets en 1974. Le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert qui avait mené la lutte politique puis militaire pour l'indépendance remporte les élections. Après une lutte acharnée de 12 ans le peuple bissau-guinéen a vu sa proclamation d'État en 1973 à l'ONU.

Politique

Articles détaillés : Politique en Guinée-Bissau et Constitution de la Guinée-Bissau.

À la suite d'un coup d'État militaire en 2003, le pays a depuis entrepris une phase de normalisation démocratique, culminant avec des élections législatives en 2004 et une élection présidentielle le . Le , le chef d'état-major des forces armées, le général Tagmé Na Waié, est tué dans un attentat à la bombe. Le président João Bernardo Vieira, que certains militaires tiennent pour responsable de cet attentat[2], est assassiné à son tour, le , par des hommes en armes.

La Guinée-Bissau a été qualifié de « narco-État » par l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime[3]. Selon Le Figaro, les attentats contre le général et contre le président Vieira auraient probablement été perpétrés par les trafiquants colombiens, peut-être en représailles contre la destitution en août 2008 du contre-amiral José Américo Bubo Na Tchuto (en), chef de la marine nationale soupçonné de couvrir le trafic[3], arrêté en mars 2013 par la DEA pour trafic de drogue et emmené aux États-Unis[4].

En avril 2010, un coup d'État — qui voit le retour de Bubo Na Tchuto au premier plan — est organisé par les militaires contre le premier ministre Carlos Gomes Junior[5]. Le premier ministre est relâché le lendemain, mais demeure en résidence surveillée, tandis qu'Antonio Njai se présente comme le nouvel homme fort de l'armée[6],[7].

Le premier tour des élections présidentielles du 11 mars 2012 accorde au premier ministre sortant, Carlos Gomes Jr, 49 % des voix, et à l'ancien président Kumba Yala 23,3 %. Le second tour était initialement prévu pour le 22 avril mais les nombreux recours pour fraude massive de la part de cinq candidats poussent la commission électorale à le repousser d'une semaine[8]. L'annonce a été faite le 11 avril.

Le lendemain, 12 avril 2012, Kumba Yala déclarait à la presse « Quiconque s'aventurera à battre campagne assumera la responsabilité de tout ce qui adviendra ». Dans la soirée, un putsch militaire bloque l'accès au palais présidentiel, à la radio et à la télévision nationales, aux différentes ambassades, au siège local des Nations unies et au siège du parti de Carlos Gomes Jr. Ce dernier est enlevé avec d'autres responsables politiques et interné à la forteresse d'Amura[9].

À la suite du coup d'État militaire de 2012, l'Union africaine suspend la Guinée-Bissau le 17 avril 2012.

Subdivisions

Article détaillé : Subdivisions de la Guinée-Bissau.

La Guinée-Bissau est divisée en 9 régions, elles-mêmes partagées en 37 secteurs.

Économie

États membres de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO)
Article détaillé : Économie de la Guinée-Bissau.

La Guinée-Bissau est membre de l'Union économique et monétaire ouest-africaine.

La principale source de devises est l'exportation de noix de cajou, qui représente 60 % des revenus du pays. La Guinée-Bissau est le 3e producteur de noix de cajou d'Afrique, et le 6e mondial, avec sa production de 120 000 tonnes par an lui rapportant 60 millions de dollars. Le pays possède de nombreuses autres ressources naturelles : bauxite, bois, pétrole, phosphates... Son littoral, très riche en poissons, attire les pêcheurs de l'Union européenne qui viennent pêcher chaque année 500 000 tonnes de poisson, versant en échange à la Guinée-Bissau environ 7 500 000 . Le potentiel agricole du pays est énorme, mais sa forêt, par exemple, n'est exploitée que de manière informelle.

Malgré ses nombreux atouts, la Guinée-Bissau est le dixième pays le plus pauvre du monde, parmi les pays les moins avancés (PMA). L'indicateur de développement humain (IDH) est de 0,289 en 2010 (position 164 entre 196 pays). En 2005, le budget de l'État dépend à 75 % de l'aide internationale. Il n'y a pas partout de l'électricité et 85 % des habitants vivent avec moins de 1 dollar par jour.

En effet, l'instabilité politique, les séquelles de la guerre civile de 1999, l'obsolescence des infrastructures découragent les investisseurs et donc les possibilités de développement.

Du fait de sa pauvreté et de sa désorganisation économique, la Guinée-Bissau est une proie facile pour les trafiquants de drogue de l'Amérique du Sud qui l'utilisent comme passerelle pour atteindre l'Union européenne, leur principal client depuis que les États-Unis ont durci leur politique de contrôles aux frontières. La Guinée-Bissau a une position géographique privilégiée, au sud du Sénégal, qui l'exclut du dispositif de contrôle de l'immigration clandestine, qui s'étend du Maroc au Sénégal et rend les trafics difficiles. La drogue sud-américaine est donc stockée en Guinée-Bissau, où elle est ensuite introduite par petites quantités dans les produits de marché (fruits, poissons, noix de cajou) acheminés vers l'Europe, ou ingérée par des mules qui risquent leur vie et leur liberté pour 5 000  (leur salaire pour acheminer cinq cents grammes à un kilogramme de cocaïne en capsules). La Guinée-Bissau, loin d'être consommatrice de ces drogues de « luxe » que ses habitants n'ont pas les moyens de s'offrir, est devenue en quelques années la plaque tournante du trafic de cocaïne.

Démographie

Article détaillé : Démographie de la Guinée-Bissau.
Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.

En 2010, la population de la Guinée-Bissau est de 1 533 964 habitants. Elle est composée à 40,8 % de personnes de 0 à 14 ans, à 56,1 % de 15 à 64 ans et à 3,1 % de 65 ans ou plus[10]. Sa densité de population est de 42 hab./km².

En 2010, l'espérance de vie des hommes est de 46,07 ans et celle des femmes de 49,79 ans[10].

La même année, le taux de croissance de la population est de 2,019 %[10], avec un taux de natalité de 35,97 [10], un taux de mortalité de 15,79 [10], un taux de mortalité infantile de 99,82 [10] et un taux de fécondité de 4,58 enfants/femme [10].

Langues

Article détaillé : Langues en Guinée-Bissau.

La langue officielle du pays est le portugais. La langue de communication (et langue maternelle d'environ un tiers de la population) est le créole de Guinée-Bissau qui s'est développé à partir du portugais. Les différentes ethnies maintiennent leurs langues.

Francophonie

La Guinée-Bissau, entourée de pays francophones, compte une minorité significative de ses habitants possédant des connaissances en français.

Le pays est membre de l'Organisation internationale de la francophonie[11] depuis 1979. Cette dernière estimait en 2010 le nombre de francophones en Guinée-Bissau à 247 000[12].

Culture

Articles détaillés : Culture de la Guinée-Bissau et Langues de la Guinée-Bissau.
Un carnaval à Bissau, en 2008.
Fêtes et jours fériés
Date Nom français Nom local Remarques
1er janvierJour de l'anAno Novo
20 janvierJour des Héros Dia dos heróis
8 marsJournée internationale de la femmeDia Internacional da Mulher
1er maiFête du TravailDia do Trabalho
3 aoûtJournée des Martyrs de la colonisationDia dos mártires da colonização
24 septembreJour de l'indépendance (1973) Dia da independência fête nationale
20 décembre Festa do Cordeiro
25 décembreNoëlNatal

Médias

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Codes

La Guinée-Bissau a pour codes :

Sources

Références

  1. Seules les institutions françaises utilisent la graphie Guinée-Bissao.Voir la Liste annexée à l'arrêté du 4 novembre 1993 et sur le liste du ministère de la Culture
  2. Coup d’État sanglant en Guinée-Bissau, article paru dans L'Humanité le 3 mars 2009
  3. 1 2 Thierry Oberlé, À Bissau, le naufrage du narco-État guinéen, Le Figaro, 17 mars 2009.
  4. Roger 2013
  5. coup d'État de 2010
  6. « Le nouvel homme fort de l'armée de Guinée-Bissau se justifie », RFI, .
  7. Dabo 2010
  8. Duhem 2012
  9. Libération - 13 avril 2012
  10. 1 2 3 4 5 6 7 (en) The World Factbook, « Guinea-Bissau », CIA,
  11. Francophonie.org États et gouvernements
  12. « Fiche sur la Guinée-Bissau »

Bibliographie

  • Vincent Duhem, « Guinée-Bissau : Le second tour de la présidentielle aura lieu le 29 avril », Jeune Afrique, (lire en ligne)
  • Antonio Dabo, « Les dirigeants de Guinée-Bissau réunis en urgence », Reuters, Le Nouvel Observateur, (lire en ligne)
  • « Brouillard politique en Guinée-Bissau », Libération, (lire en ligne)
  • Benjamin Roger, « Guinée-Bissau : le contre-amiral Bubo Na Tchuto arrêté et emmené aux États-Unis », Jeune Afrique, (lire en ligne)

Annexes

Articles connexes

  • Histoire de la Guinée-Bissau
  • Politique en Guinée-Bissau
  • Coup d'État du 12 avril 2012
  • Forces armées de la Guinée-Bissau

Liens externes

  • (pt) Site de la présidence de la république
  • (en) Site Officiel de la république de Guinée-Bissau
  • (en) La Guinée-Bissau sur le site du Département d'État américain
  • (en) La Guinée-Bissau sur Encyclopædia Britannica online


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