Poissy
Poissy | |||||||||||
La mairie. |
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Blason | |||||||||||
Administration | |||||||||||
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Pays | France | ||||||||||
Région | Île-de-France | ||||||||||
Département | Yvelines | ||||||||||
Arrondissement | Saint-Germain-en-Laye | ||||||||||
Canton | Poissy | ||||||||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Poissy-Achères-Conflans | ||||||||||
Maire Mandat |
Karl Olive 2014-2020 | ||||||||||
Code postal | 78300 | ||||||||||
Code commune | 78498 | ||||||||||
Démographie | |||||||||||
Gentilé | Pisciacais | ||||||||||
Population municipale |
37 597 hab. (2012) | ||||||||||
Densité | 2 831 hab./km2 | ||||||||||
Géographie | |||||||||||
Coordonnées | 48° 55′ 46″ N 2° 02′ 44″ E / 48.929444, 2.04555648° 55′ 46″ Nord 2° 02′ 44″ Est / 48.929444, 2.045556 | ||||||||||
Altitude | 27 m (min. : 17 m) (max. : 171 m) | ||||||||||
Superficie | 13,28 km2 | ||||||||||
Localisation | |||||||||||
Liens | |||||||||||
Site web | ville-poissy.fr | ||||||||||
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Poissy est une commune française du département des Yvelines en région Île-de-France.
La ville possède une longue histoire. Chef-lieu du Pincerais sous les Mérovingiens, elle devient par la suite l'une des plus anciennes cités royales d'Île-de-France, lieu de naissance des rois Louis IX et Philippe III, avant d'être supplantée à partir du XVe siècle par Saint-Germain-en-Laye. C'est aussi une des premières communes par une charte accordée en 1200 par Philippe-Auguste et une ville religieuse importante jusqu'à la Révolution avec les couvents des Dominicaines, des Capucins et des Ursulines. Elle se transforme à l'époque contemporaine en une ville industrielle marquée depuis le début du XXe siècle par la construction automobile avec successivement les marques Grégoire, Matford, Ford France, Simca, Chrysler, Talbot et PSA Peugeot Citroën.
Elle est aujourd'hui l'un des pôles industriels des Yvelines et la sixième ville du département par sa population.
Ses habitants sont appelés les Pisciacais.
Géographie
Situation
La commune de Poissy se trouve à trente kilomètres environ à l'ouest de Paris, dans le nord-est des Yvelines, à huit kilomètres à l'ouest de Saint-Germain-en-Laye, chef-lieu d'arrondissement, et à 23 kilomètres au nord-ouest de Versailles, préfecture du département. La ville est implantée sur la rive gauche de la Seine, dans la concavité d'un méandre du fleuve, limitée à l'est par la forêt de Saint-Germain-en-Laye et à l'ouest par la Seine.
Les communes limitrophes sont Achères au nord-est, Saint-Germain-en-Laye à l'est, Chambourcy et Aigremont au sud, Feucherolles au sud-ouest, Orgeval et Villennes-sur-Seine à l'ouest et Carrières-sous-Poissy au nord-ouest, commune dont elle est séparée par la Seine.
Le territoire communal est établi dans sa partie nord sur des terrains alluviaux à une altitude de 30 mètres environ et s'élève dans sa partie sud sur un plateau à environ 170 mètres d'altitude situé dans le prolongement de la forêt de Marly, en bordure de la plaine de Versailles. Il englobe plusieurs îles de la Seine, dont une, l'île de Migneaux, est habitée. Avec plus de 1 300 hectares, sa superficie représente une fois et demie la moyenne des communes yvelinoises. Approximativement en forme de rectangle allongé et incliné, il s'étend sur environ huit kilomètres en longueur du nord-est au sud-ouest et 1,5 kilomètre en largeur du nord-est au sud-est.
Géologie
Le sous-sol de Poissy, comme dans le reste de l'Île-de-France, est constitué d'un empilement de couches sédimentaires de l'ère tertiaire, quasi horizontales, reposant sur assise de craie de l'ère secondaire, couches fortement érodées dans la partie nord du territoire qui se trouve dans un méandre de la Seine.
Les couches affleurant à Poissy sont de haut en bas[1] :
au sud de la RD 113 :
- la meulière de Montmorency du Stampien supérieur ou Chattien,
- les sables et grès de Fontainebleau du Stampien,
- les marnes à huîtres du Stampien,
- l'argile verte de Romainville du Stampien inférieur ou Sannoisien,
- les marnes et gypses du Ludien,
au nord de la RD 113 :
- le calcaire de Saint-Ouen du Bartonien inférieur (Marinésien),
- les sables de Beauchamp du Bartonien inférieur (Auversien),
- le calcaire grossier du Lutétien (environ 80 millions d'années) d'environ quinze mètres d'épaisseur. Cette couche calcaire, qui correspond à la plateforme structurale du Vexin, a été exploitée autrefois comme pierre de taille,
- les sables de Cuise de l'Yprésien supérieur,
- les sables et lignites du Sparnacien,
- la craie blanche à silex du Campanien (70 à 80 millions d'années, Crétacé) qui constitue l'assise géologique du secteur.
Sur le plateau de Beauregard, au sud de la ville, le calcaire grossier est recouvert d'alluvions anciennes correspondant à une terrasse alluviale haute, et plus au nord, au niveau du centre-ville, la couche de calcaire grossier a disparu totalement, une couche d'alluvions récentes reposant directement sur le Sparnacien.
Du fait de l'existence d'anciennes carrières, une partie du territoire de Poissy est partiellement « sous-miné »[2]. Il comprend également cinq sites recensés dans la base de données du ministère de l'Écologie relative aux sites et sols pollués (ou potentiellement pollués) appelant une action des pouvoirs publics, à titre préventif ou curatif (BASOL)[3]. Ces sites concernent pour trois d'entre eux des activités industrielles ayant cessé (raffinerie de cuivre, broyage de minerais, fabrication de pièces automobiles) et pour le quatrième l'usine de montage d'automobiles du groupe PSA. Divers types de pollution des sols et de la nappe phréatique ont été constatés et des mesures de dépollution ou seulement de surveillance ont été mises en œuvre.
Hydrographie
La commune de Poissy longe la rive gauche de la Seine sur environ cinq kilomètres. Elles englobe également plusieurs îles et îlots : l'île Saint-Louis, au nord, devant l'usine PSA, l'île de Migneaux au sud, la seule habitée, l'île du Grand-Motteau, soudée à la pointe amont de la précédente, l'île du Petit-Motteau à l'entrée du bras de Migneaux, l'îlot Blanc, devant l'île de Migneaux.
Par sa situation, la commune est très exposée aux risques d'inondation, particulièrement les quartiers situés entre la Seine et la voie ferrée au sud de la RD 190, le site de l'usine PSA et bien entendu les îles[4]. Ces zones ont déjà été inondées, notamment lors de la grande crue de 1910.
Ce risque a motivé la mise en place d'un plan de prévention contre les risques d'inondation (PPRI), mis en vigueur par arrêté préfectoral du 30 juin 2007[5]. Il concerne dans les Yvelines 57 communes riveraines de la seine et de l'Oise. Ce plan détermine plusieurs zones, prioritaires sur les plans locaux d’urbanisme (PLU) des communes concernées : une zone rouge, concernant les zones les plus exposées (rouge clair, inondations de 1 à 2 mètres, rouge sombre, inondations supérieures à 2 mètres, à Poissy cette dernière concerne l'île de Migneaux) où les nouvelles constructions sont interdites et le renouvellement urbain strictement réglementé, une zone bleue où le risque d'inondation est modéré qui permet le maintien d'activités économiques importantes (c'est le cas du site de l'usine d'automobiles PSA à Poissy), une zone verte, non bâtie et devant le rester (concerne à Poissy les îles non bâties et le parc Meissonier) et une zone marron concernant une bande d'environ 25 mètres le long des rives, qui a pour objectif de reconquérir une capacité d'écoulement en contrôlant l'urbanisation[6].
Climat
Poissy jouit comme toute l'Île-de-France d'un climat océanique dégradé. La température moyenne annuelle est de 10,7 °C. Les mois les plus froids sont décembre et janvier avec 0 à 5 °C et les plus chauds, juillet et août avec 20 à 25 °C (moyenne journalière). La moyenne des précipitations annuelles est de 695 millimètres[7].
Mois | Janv | Fév | Mars | Avr | Mai | Juin | Juil | Août | Sept | Oct | Nov | Déc | Année |
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Températures maximales moyennes (°C) | 6 | 7 | 11 | 14 | 18 | 21 | 24 | 24 | 21 | 15 | 9 | 7 | 14,8 |
Températures minimales moyennes (°C) | 1 | 1 | 3 | 6 | 9 | 12 | 14 | 14 | 11 | 8 | 4 | 2 | 7,1 |
Températures moyennes (°C) | 4 | 4 | 7 | 10 | 14 | 17 | 19 | 19 | 16 | 12 | 7 | 5 | 11,2 |
Source : Climatologie mensuelle - Aéroport de Roissy, France[8] |
Occupation du territoire
Type d'occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
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Espace urbain construit | 47 % | 606,08 |
Espace urbain non construit | 16 % | 202,49 |
Espace rural | 37 % | 482,65 |
Le dynamisme industriel de la ville a conduit le dernier quart du XIXe siècle à une urbanisation croissante des quartiers, situés entre la Seine et la ligne de chemin de fer de la grande Ceinture, inaugurée en 1881. Les constructions qui s'élèvent sont essentiellement des pavillons, le plus souvent en rez-de-chaussée, en brique et en meulière. Un exemple est toujours présent dans la « cité-jardin de Poissy », avenue Robespierre.
À partir de 1959, de grands travaux dans le centre de la ville sont entrepris. Certains habitants sont expulsés et relogés dans des HLM, au Clos d'Arcy et aux Buttes de la Croix verte[9].
L'espace urbain occupe aujourd'hui près des deux tiers de la superficie totale[10]. L'espace rural (37 %) subsiste dans la partie sud de la commune, au sud de la route nationale 13.
L'espace urbain construit représente 74 % du total, soit 606 hectares. Il comprend les zones d'habitation, soit 265 ha (32 % de l'espace urbain construit), étendues à partir du noyau ancien entre la Seine et la forêt, les divers équipements, soit 132 ha (17 %) et les zones d'activités, 172 ha (21 %), concentrées majoritairement dans le nord de la commune, entre la Seine et les voies ferrées, jusqu'à la limite d'Achères, zone dans laquelle est installée notamment l'usine d'automobiles de Peugeot-Citroën.
L'habitat est concentré dans la partie centrale de la commune. À partir du centre historique, il s'est étendu au cours du XXe siècle jusqu'à la forêt, qui correspond à la limite intercommunale, au nord et à l'est (à l'exclusion des zones d'activités au nord), et jusqu'au tracé de la RD 113 au sud, à l'exception de quelques espaces verts, dont le parc Meissonier le long de la RD 153. Dans la partie sud, au-delà de la RD 113, l'habitat se limite aux hameaux de Bethemont et de la Bidonnière, et aux dernières fermes isolées du Poult et de Poncy.
Voies de communication et transports
Réseau routier
La desserte routière est assurée par plusieurs routes départementales, dont trois qui se croisent au centre de la ville :
- la RD 190, orientée est-ouest, qui relie Le Pecq à Limay et franchit la Seine par le pont de Poissy et constitue l'axe historique de la ville, dévié vers le nord à la suite de la construction du nouveau pont dans les années 1950 ;
- la RD 30, orientée nord-sud ;
- la RD 308, orientée nord-est - sud-ouest, qui la relie à Maisons-Laffitte ;
- la RD 113, surnommée « route de quarante sous », qui croise la RD30 au lieu-dit la Maladrerie de Poissy, passe au sud de la ville ;
- la route départementale 153 relie Poissy à l'échangeur d'Orgeval, point de jonction des autoroutes A13 et A14. Ces deux autoroutes traversent la commune dans sa partie sud.
La commune de Poissy est concernée par le projet de bouclage de l'autoroute A104 (la Francilienne) entre Méry-sur-Oise et Orgeval. Le tracé vert, retenu par le gouvernement après le débat public[11], franchit la Seine au-dessus de l'île de Migneaux, puis emprunte le vallon de Migneaux pour rejoindre le plateau et le futur échangeur avec les autoroutes A13 et A14 et la RD 113. Plusieurs ouvrages sont prévus pour limiter les nuisances pour les riverains : couverture du viaduc sur 500 mètres, tranchée couverte sous le rue de Migneaux, semi couverture au droit de la cité de la Coudraie[12]. Ce projet, qui devrait entrer en service à l'horizon 2015 est très contesté localement.
Desserte ferroviaire
La commune est traversée par deux lignes de chemin de fer : la ligne Paris-Le Havre qui longe la Seine en limite ouest de la commune, et la ligne de Grande Ceinture, limitée à un trafic restreint de marchandises, qui longe la forêt de Saint-Germain-en-Laye en limite est de la commune. La desserte voyageurs est assurée par la gare de Poissy, qui est une gare terminus pour les services de la branche A5 du RER et une gare de passage pour les autres trains de banlieue du Transilien J à destination des Mureaux et de Mantes-la-Jolie ainsi que des TER vers Vernon (Eure). Vers Paris, tous ces trains aboutissent à la gare Saint-Lazare (20 minutes de trajet environ).
Jusqu'en 2004, la gare de Poissy - Quai Talbot, halte voyageurs en amont de la gare principale, réservée aux employés de l'usine d'automobiles, desservait directement l'usine PSA.
Par ailleurs, sur la ligne de Grande Ceinture, la gare de Poissy-Grande-Ceinture datant de 1882 et désaffectée depuis 1939, est incluse dans le projet du Tram Express Ouest. En 2019, cette station devrait permettre à ses usagers de se déplacer dans un axe nord-sud, entre Achères et Saint-Cyr-l'École.
Pour le trafic de marchandises, un important embranchement dessert l'usine d'automobiles PSA-Peugeot-Citroën, qui expédie notamment des trains complets d'automobiles.
Bus
La commune est desservie par :
- les lignes 2, 7, Express 9, 10, 11, 14, 20, 24, 25, 50, 51, 52, 53, 54, 55 et 98 de la société de transport Courriers de Seine-et-Oise ;
- les lignes 3, 22 et 26 de la société de transport Autocars Tourneux ;
- les lignes 3 et 311 du réseau de bus TVS ;
- les lignes 8 et Express 16 de la société de transport Transdev (Établissement de Montesson Les Rabaux) ;
- les lignes 5 et A2 de la société de transport Transdev (Établissement de Conflans) ;
- les lignes 14 et 21 de la société de transport Transdev (Établissement d'Ecquevilly) ;
- la ligne 88 du réseau Transbeauce ;
- la ligne Express 4 est exploitée par les sociétés de transport Courriers de Seine-et-Oise et Hourtoule ;
- la ligne N151 du réseau Noctilien.
Trafic fluvial
La Seine, voie fluviale importante, est peu utilisée à Poissy. Un embarcadère reçoit périodiquement des escales de bateaux de croisières. En revanche l'usine d'automobiles PSA, bien que disposant d'une longue façade sur le fleuve, n'utilise pas pour ses transports le mode fluvial, peu adapté aux pratiques du « juste à temps ».
Toponymie
Vient de podium (motte, issu de pic, sommet pointu) et yd (lieu habité). [réf. nécessaire]
Avec diverses graphies dues aux erreurs des clercs, on retrouve toujours la forme latine : pisciacum[13].
Le nom évolua, au fil du temps, de Pisciacum à Poissiacum pour finir par être francisé en Poissy.
Le nom des habitants de Poissy a gardé la trace de ces appellations, ce sont des Pisciacais.
Histoire
Les origines
Les origines de Poissy sont mal connues. On a retrouvé peu de vestiges de l'époque préhistorique dans le territoire de la commune. Le site était certainement habité au néolithique, car on a retrouvé des traces (pilotis en chêne) d'une ancienne cité lacustre lors de la construction de l'écluse de Carrières-sous-Poissy. Une épée datant de l'âge du bronze et conservée au British Museum a également été retrouvée lors d'un dragage de la Seine[14].
À l'époque gauloise, Poissy était probablement un modeste village d'agriculteurs et de pêcheurs à la limite nord-est du territoire des Carnutes dont le chef-lieu était Chartres (Carnutum). Des tombes gallo-romaines ont été mises au jour en 1928 sous la rue de l'Église à l'occasion de travaux.
Sur le réseau de voies romaines, Poissy était l'un des points de franchissement de la Seine.
Moyen Âge
Sous les Mérovingiens, Poissy, appelé Pinciacum, est le chef-lieu du Pagus pinciacensis ou Pincerais, dont le territoire s'étendait entre la Seine au nord et la limite de la forêt d'Yveline au sud, englobant notamment la vallée de la Mauldre. La ville était le siège d'un archidiaconat qui relevait du diocèse de Chartres (Civitas Carnutensis)[15].
Poissy fut une résidence royale dès le Ve siècle. En 862, 864 et 868, Charles le Chauve y réunit une assemblée de dignitaires. De 996 à 1031, Robert II le Pieux l'érigea en demeure royale et fit construire l'église Notre-Dame. Sa seconde épouse, Berthe de Bourgogne, éleva un monastère de femmes de l'ordre de Saint-Augustin qui furent chassées par la construction du prieuré royal à partir de 1303[16].
Sous les Capétiens, il a existé deux châteaux à Poissy. Le premier, le château vieux, voisin de la collégiale, remontait à un ancien rendez-vous de chasse des Mérovingiens. Le second, le château neuf, fut vraisemblablement construit par Constance d'Arles, troisième épouse du roi Robert II le Pieux. Il se trouvait à l'emplacement de l'enclos de l'abbaye et contigu au château vieux, une tradition historiographique le situant à l’emplacement choisi par la suite pour édifier le grand autel de l’abbatiale[17]. En 1120-1140, une maladrerie est construite. En 1188, Philippe-Auguste donne des institutions communales à la ville, en échange de la prise en charge par les bourgeois des travaux de fortifications de la ville et d’un service d’ost[18].
En 1200, Philippe-Auguste donna son château en apanage à son fils Louis VIII à l'occasion de son mariage avec Blanche de Castille. Il accorda en 1221 à la cité, en même temps qu'à Triel et Saint-Léger-en-Laye, une charte de commune, lui confirmant la possibilité de s'administrer librement. Poissy, qui fait partie avec Meulan et Mantes-la-Jolie, des plus anciennes communes des Yvelines, disposait d'une assemblée municipale de douze pairs avec à sa tête un maire, tandis qu'un prévôt représentait la justice royale[19]. Sous son règne, la ville est ceinte de remparts qui ont subsisté jusqu'au XIXe siècle et dont des vestiges sont encore visibles boulevard Louis-Lemelle[20]. C'est vers 1200 également que la commune de Poissy fit construire le pont de pierre qui subsistera jusqu'en 1944, en remplacement d'un pont de bois attesté en 1161. Les fortifications, édifiées à cette époque, s'étendaient sur une superficie d'environ 800 mètres de long sur 500 mètres de large. L'enceinte s'ouvrait sur sept portes : la porte aux dames, l porte du Pont, la porte du Bourget, la porte de Conflans, la porte du Trou, la porte de Paris et la porte de Tournelle.
Saint Louis naquit en 1214, vraisemblablement au château de Poissy. Il fut baptisé avec certitude en l'église paroissiale Notre-Dame ; par la suite, il signa ses lettres privées « Louis de Poissy » ou « Louis, seigneur de Poissy » en souvenir de son baptême.
En 1245 naît à Poissy Philippe III le Hardi, fils de Louis IX et de Marguerite de Provence qui régna de 1270 à 1285. À cette même date, le marché aux bestiaux devient très important. Placé sur la route de Paris à Rouen, son activité majeure est le marché destiné à l'alimentation de Paris en viande. Le droit de commerce a été accordé en 1245 par Louis IX. Les noms de certaines rues témoignent encore de l'activité : rue de la Triperie, rue des Moutons, rue du Bœuf couronné, ruelle aux Vaches. Cette concentration d'animaux se traduisait aussi par de grands espaces non construits destinés à parquer les animaux pour la vente.
Le 11 août 1297, intervient la canonisation de Saint Louis par le pape Boniface VIII. Le roi Philippe le Bel, décide de fonder l'abbaye des dominicaines de Poissy, fondée en l'honneur de saint Louis qui était son grand-père. En 1303 commence la construction du prieuré sur l'emplacement du château neuf qui est rasé.
Pendant la guerre de Cent Ans, en août 1346, le roi d'Angleterre, Édouard III pille et brûle la ville après avoir débarqué en Normandie et dévasté la vallée de la Seine. Après avoir réparé le pont, mis le feu et pillé la ville, il dévaste le Vexin, le Beauvaisis, traverse la Somme au gué de Blanquetaque, et bat Philippe VI de Valois à Crécy avant de capturer Calais.
En 1369, le roi Charles V fait détruire ce qui reste du château de Poissy, incendié le 16 août 1346 par le prince noir fils du roi d'Angleterre[21].
En septembre 1429, les troupes de Jeanne d'Arc prennent la tour de Béthemont aux godons.
Poissy est à nouveau occupée en 1441 par le baron anglais John Talbot qui pille l'abbaye et la ville.
L'époque moderne
C'est dans cette ville qu'eut lieu, du 9 au 26 octobre 1561, le colloque de Poissy. L'assemblée, organisée par Catherine de Médicis, entre catholiques et protestants, s'est tenue dans la salle du réfectoire restaurée après les destructions de Talbot. L'échec de cette tentative de réconciliation sonna le déclenchement des guerres de religion. À cette époque, la ville est gérée par deux églises : la collégiale Notre-Dame, et l'église prieurale Saint-Louis.
En 1567, la bataille de Poissy a lieu entre les calvinistes (commandés par le prince de Condé) et les catholiques.
En 1620, l'ordre des Capucins s'établit dans la ville. En 1647, l'ordre des Ursulines établit un couvent.
En 1790, Poissy devient le chef-lieu d'un canton du nouveau département de Seine-et-Oise. Avec la constitution civile du clergé, le chapitre des chanoines de la collégiale est supprimé. Les biens du prieuré sont vendus.
En 1792, le couvent des ursulines fut mis en vente comme bien national, mais fut finalement repris par l'État qui y installa en 1814 un dépôt de mendicité départemental, converti en 1821 en maison centrale de correction, qui existe encore actuellement.
En 1802, la municipalité, ne pouvant faire face aux dépenses d'entretien de deux grandes églises, prit la décision de sacrifier la prieurale Saint-Louis, qui était alors en très mauvais état et de conserver la collégiale Notre-Dame, qui avait aussi besoin de restauration mais avait aussi une plus grande valeur historique, étant le lieu de baptême de Saint Louis.
Au début du XIXe siècle un coche d'eau, la Galiote, relait Rolleboise à Poissy. Elle transportait indifféremment voyageurs et marchandises et était très utilisée. Elle contenait 89 places dont 40 dans son salon. Elle était attelée à quatre chevaux qui étaient changé au relais établi à Rangiport un hameau de Gargenville. Un arrêté préfectoral en date du 13 mai 1809 « Départ de Rolleboise à 8 heures du soir arrivée à Poissy le lendemain à 5 heures du matin ». Pour l'aller neuf heures étaient nécessaires pour accomplir le trajet mais cinq heures suffisaient pour le retour. Cette différence était due au courant qu'il fallait remonter, à l'obscurité de la nuit et au mauvais entretien du chemin de halage[22].
En 1822, le conseil municipal fait de grands aménagements pour le marché aux bestiaux. Il dote à celui-ci un pavillon d'octroi où sont perçues les taxes des animaux vendus, une halle aux veaux, un bâtiment pour la caisse, deux parcs (pour les moutons et les bœufs), et un abattoir.
En 1832, une épidémie de choléra, se propageant depuis l'Angleterre atteignit la région parisienne et fit au moins soixante-dix morts à Poissy[23].
Les 12 et 13 décembre 1840, la flottille transportant la dépouille mortelle de Napoléon Ier fait escale à Poissy. Une cérémonie avec procession est organisée le dimanche 13 décembre.
À partir de 1835 commencent les travaux de restauration de la collégiale Notre-Dame, menés dans un premier temps par l'architecte Auguste Goy, puis à partir de 1844 par Viollet-le-Duc et enfin par Jean Camille Formigé. Les travaux durent jusqu'en 1896. De nombreuses modifications sont apportés par Viollet-le-Duc qui, s'il respecte l'aspect général de l'église, lui donne, selon Narcisse Noël un « aspect médiéval ».
En 1841, la ligne de chemin de fer Paris-Rouen arrive à Poissy.
En 1858, la caisse de Poissy est supprimée[24]. Il s'agissait d'un organisme financier créé pour garantir aux marchands de bestiaux le paiement des bestiaux par les bouchers parisiens[25].
En 1867, le marché aux bestiaux de Poissy, qui soutenait depuis plusieurs siècles l'activité économique de la ville, est supprimé et transféré au nouveau marché de la Villette inauguré à Paris le 1er octobre 1867.
Pendant la guerre franco-prussienne de 1870, la ville est occupée pendant plusieurs mois en 1870 et 1871. Le minage du pont n'a guère retardé l'entrée des Prussiens dans la ville, arrivés par Saint-Germain. La ville et ses habitants doivent se soumettre à de multiples réquisitions et pourvoir à l'entretien d'un régiment de hussards et de leurs chevaux.
En 1881, la ligne de la Grande Ceinture est ouverte.
En 1896, est inauguré le tramway à traction mécanique reliant Poissy à Saint-Germain-en-Laye. En raison du risque d'incendie que représentaient ces circulations dans la forêt de Saint-Germain-en-Laye, on adopta le système de locomotives à vapeur sans foyer. En 1911, elles furent remplacées par des motrices pétroléo-électriques, le service des Eaux-et-Forêts ayant également interdit l'installation de caténaires dans la forêt.
XXe siècle
Au début du XXe siècle est lancé, à l'initiative d'un certain Chouquet qui y exploitait un établissement de bains et de location de bateaux, le lotissement de l'île de Migneaux. Il comprenait 178 parcelles de 700 à 900 m2 disposées de part et d'autre d'une rue centrale, l'avenue de l'île de Migneaux.
En 1902, la société anonyme des automobiles Grégoire commence à produire des automobiles dans son usine située boulevard Devaux[26]. La fabrication fut suspendue pendant la Première Guerre mondiale, l'usine étant alors dédiée à des fabrications de guerre, puis reprit en 1919, l'usine étant même agrandie, mais la marque se trouva dépassée par les fabrications en grande série de ses concurrents et disparut en 1924.
En janvier 1910, Poissy, comme toutes les communes riveraines du fleuve, est touchée par la grande crue de la Seine qui culmine du 28 au 31 janvier. La décrue commence le 5 février. La circulation des trains est coupée entre Poissy et Verneuil-Vernouillet pendant plusieurs semaines. 70 maisons furent inondées dont 20 dans l'île de Migneaux[27].
Pendant la Première Guerre mondiale, Poissy se trouva dans le périmètre du camp retranché de Paris et divers ouvrages fortifiés furent implantés dans la commune. Poissy accueillit aussi deux hôpitaux temporaires pour les soldats blessés au front. La ville perdit 294 soldats soit environ 3,4 % de sa population (estimée à 8709 habitants en 1911)[28]. Le monument aux morts, érigé en 1922 dans le cimetière de la Tournelle, est orné d'une statue de « poilu », œuvre du sculpteur pisciacais Félix Févola.
De 1922 à 1927, Poissy fut un centre de fabrication monétaire. La « Société française de monnayage » (SFM)[29], société à statuts privés constituée en 1922, la seule dans l’histoire monétaire française, a frappé environ 650 millions de pièces de monnaie ou de jetons en métaux communs, principalement pour l'État français, mais aussi pour ses colonies (Maroc, Indochine, Sénégal, Moyen-Congo), la principauté de Monaco et diverses nations étrangères (Grèce, Bulgarie, Roumanie, Serbie, Uruguay)[30]. De 1935 à 1981, une autre entreprise de métallurgie a existé à Poissy, la FNLR (Fabrique nationale de lames de rasoirs)[31].
De 1928 à 1931, l'architecte Charles-Édouard Jeanneret dit Le Corbusier réalise pour un homme d'affaires la villa « Les Heures claires », connue sous le nom de villa Savoye. Celle-ci, endommagée durant la Seconde Guerre mondiale, est finalement reprise en 1958 par la commune qui souhaite la détruire. C'est une campagne et l'intervention d'André Malraux alors ministre de la culture qui permettent de la sauver. Classée monument historique en 1965, restaurée en 1992, elle est aujourd'hui propriété du ministère de la Culture.
En 1935, le nouveau maire socialiste, René Tainon, décide de construire un nouvel hôtel de ville sur une partie de l'ancien marché aux bestiaux. Le nouveau bâtiment en béton armé qui intègre, outre les services de la municipalité, une salle de théâtre, la bourse du travail, le siège des syndicats, le commissariat de police, le tribunal de paix et la perception, est inauguré le 12 décembre 1937. À cette occasion, l'opéra Faust de Gounod est joué dans la salle Molière par le théâtre national de l'Opéra. La réception définitive n'a lieu qu'en janvier 1938[32].
En décembre 1937, Ford-SAF rend public son projet de construction d'une nouvelle usine à Poissy. Celle-ci commence à fonctionner de façon industrielle début 1940. Elle fabrique alors des camions pour l'armée.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la ville est à nouveau occupée de 1940 à 1944. Début juin 1940, le pont de Poissy voit passer de longues files de réfugiés fuyant vers le sud, le 3 juin la ville est bombardée par l'aviation allemande, puis le 13 juin, le Génie français mine le pont pour retarder l'avancée de l'armée allemande. L'usine Ford est placée sous la direction de Rolf Schmidt, directeur de l'usine Ford de Cologne et à partir de février 1943 fabrique le modèle de camion allemand[33].
Le 8 mars 1942, un premier bombardement de la RAF vise l'usine d'automobiles Ford. De nouveaux raids visent l'usine les 2 et 30 avril de la même année. Le , une bombe atteint la maison centrale faisant 24 morts et 22 blessés. Le 26 mai 1944 un violent bombardement, impliquant 69 bombardiers type Marauders, détruit le pont et provoque des dégâts en divers points de la ville, touchant notamment l'usine à gaz, et faisant 7 morts et 46 blessés dans la population civile.
La ville est libérée par l'armée américaine le 26 août 1944. Les combats des jours précédents firent de nombreuses victimes, en particulier onze morts lors d'un bombardement le 18 août. Maurice Dolfuss, dirigeant de Ford-SAF est arrêté pour collaboration et transféré à Drancy. Il est cependant très vite libéré et l'usine participe à l'effort de guerre pour les Alliés.
Le 19 juillet 1952 eut lieu l'inauguration du nouveau pont de Poissy. Long de 185 mètres, ce pont en acier s'appuyant sur deux piles en béton, est construit à 300 mètres en amont de l'ancien pont détruit en 1944[34]. Il remplace un pont provisoire en bois mis en service fin 1945.
Le 4 juillet 1954, la société Simca rachète l'usine Ford et entreprend d'importants investissements pour moderniser l'usine, doubler sa surface portée à 180 000 m² et construire le « Grand Poissy ». Le site est dominé par un nouveau château d'eau en acier de soixante-quinze mètres de haut[35]. Parallèlement, pour loger une partie du personnel, Simca prend en charge la construction sur le plateau de Beauregard de 2000 logements de type HLM livrés à partir de 1957. En 1963, la société américaine Chrysler prend le contrôle de Simca. Après la crise des années 1970, Chrysler passe le relais à PSA en 1978. L'usine est rebaptisée Talbot, mais la nouvelle marque se révèle finalement un échec commercial. Une grave crise intervient, marquée par des grèves longues avec occupation de l'usine en 1982 et 1983.
Le nom de cette commune sera utilisé pour nommer une motorisation emblématique de la marque Simca-Talbot, le « moteur Poissy ».
Dans les années 1960 et 1970, la municipalité engage la rénovation du centre-ville. Elle confie la maîtrise d'œuvre à la SEMEASO (société d'équipement et d'aménagement de la Seine-et-Oise). De nombreuses constructions anciennes et insalubres sont rasées, le tracé des rues est rectifié et de nouveaux immeubles aux lignes modernes sont édifiés, bouleversant la physionomie de la ville.
En 2000, PSA installe à Poissy un pôle tertiaire sur 55 000 m2 dans lequel sont installés divers services du groupe, tels la direction de l'informatique ou celle des ressources humaines, provoquant l'arrivée d'une nouvelle population de cadres et d'employés.
Politique et administration
Le conseil municipal comprend trente-neuf membres, dont le maire et dix adjoints au maire, proportionnellement au nombre d'habitants[36].
La commune de Poissy, qui appartient à l'aire urbaine de Paris, est rattachée à la Communauté d'agglomération Poissy-Achères-Conflans. Elle participe également à différents syndicats de communes, tels le SIDRU (traitement des déchets, qui sous-traite leur incinération à l'usine Azalys de Carrières-sous-Poissy, exploité par Novergie, groupe Suez), le SIVOM (syndicat intercommunal à vocation multiple, qui regroupe 38 communes) ou le SMERGC (syndicat mixte d’études pour la réouverture de la Grande Ceinture).
Poissy est le chef-lieu du canton de Poissy de 1800 jusqu'au démembrement de la Seine-et-Oise en 1967 puis, à nouveau à partir du redécoupage cantonal pour les élections de 2015. De 1967 à 2015, la ville est le chef-lieu de deux cantons :
- le canton de Poissy-Nord (42 443 habitants), formé d'une partie de Poissy (quartiers nord) et des communes de Carrières-sous-Poissy, Médan et Villennes-sur-Seine ;
- le canton de Poissy-Sud (23 086 habitants), formé d'une partie de Poissy (quartiers sud) et des communes de Crespières, Davron, Orgeval, Les Alluets-le-Roi et Morainvilliers.
La commune fait partie de la douzième circonscription des Yvelines, dont le député est, depuis 2009, David Douillet (UMP), ancien champion de judo.
Depuis le 20 novembre 2009, la ville de Poissy a un conseil municipal des enfants (CME). Sur 125 candidats, 32 enfants ont été élus pour améliorer la vie des jeunes, mais aussi des adultes dans la ville.
Tendances politiques et résultats
La liste dirigée par Karl Olive a remporté au premier tour les élections municipales de 2014, avec 62,42 % des suffrages[37].
Auparavant, Poissy a été dirigée par le parti gaulliste de 1951 à 1977, puis par le PCF jusqu'aux élections municipales de 1983, où Joseph Tréhel laisse la mairie à Jacques Masdeu-Arus (UMP). Celui-ci y a constamment été réélu jusqu'en 2008.
À l’élection présidentielle de 2002, le premier tour a vu arriver en tête Jacques Chirac avec 22,53 %, suivi de Lionel Jospin avec 16,98 %, Jean-Marie Le Pen avec 16,53 %, puis François Bayrou avec 7,27 %, Jean-Pierre Chevènement avec 6,07 %, Noël Mamère avec 5,67 %, Arlette Laguiller avec 4,52 %, Alain Madelin avec 4,35 %, aucun autre candidat ne dépassant le seuil des 4 %. Au second tour, les électeurs ont voté à 84,36 % pour Jacques Chirac contre 15,64 % pour Jean-Marie Le Pen avec un taux d’abstention de 19,36 %, résultat légèrement plus contrasté qu'au niveau national (respectivement 82,21 % et 17,79 % ; abstention 20,29 %)[38].
Au référendum sur le traité constitutionnel pour l’Europe du , les Pisciacais ont approuvé la Constitution européenne, avec une majorité de 55,08 % de oui contre 45,92 % de non et un taux d’abstention de 32,13 % (France entière : non à 54,67 % ; oui à 45,33 %). Ces chiffres se situent entre la tendance départementale des Yvelines (oui à 59,53 % ; non à 40,47 %) et celle de la région Île-de-France (oui 53,99 % ; non 46,01 %)[39].
À l’élection présidentielle de 2007, le premier tour a vu Nicolas Sarkozy arriver en tête avec 34,15 %, suivi par Ségolène Royal avec 27,61 %, François Bayrou avec 20,61 %, Jean-Marie Le Pen avec 7,38 % et Olivier Besancenot avec 3,02 %, aucun autre candidat ne dépassant le seuil des 2 %. Le second tour a vu Nicolas Sarkozy arriver en tête avec une majorité de 53,33 % contre 46,07 % pour Ségolène Royal (proche du résultat national, respectivement 53,06 et 46,94 %)[40].
Le 16 mars 2008, la ville a basculé à gauche. L'union du PS, allié au PCF, et d'une liste composée du MODEM, des Verts et d'associations locales, permet à Poissy de passer au centre-gauche, et de faire élire le maire PS Frédérik Bernard.
Liste des maires
Fiscalité et budget municipal
La part communale des trois principale taxes locales est relativement modérée pour les entreprises et un peu moins pour les particuliers avec les taux suivants en 2006 : 14,86 % pour la taxe d'habitation, 15,24 % pour la taxe foncière sur les propriétés bâties et 10,91 % pour la taxe professionnelle. À ces taux s'ajoutent, respectivement, 0,24 %, 0,24 % et 0,20 % pour les charges des syndicats de communes[43]. La part départementale s'élève respectivement à 4,8 %, 4,6 % et 4,53 %. La taxe professionnelle, acquittée par les entreprises, représentait en 2006, avec 3 584 € par habitant, 61 % du produit total des quatre taxes locales, contre 16,8 % seulement pour la taxe d'habitation.
En 2001, le budget de fonctionnement dégageait un excédent de 59 386 000 euros pour des charges totales se montant à 303 760 000 euros (soit 8 475 euros par habitant). Les dépenses d'investissement s'élevaient à 126 395 000 euros et la capacité d'autofinancement à 58 569 000 euros[44].
Logement
Au recensement de 1999, la ville comptait 15 951 logements dont 14 684 résidences principales, soit 92,1 %. Le solde est constitué essentiellement de logements vacants (6,5 %), taux légèrement inférieur à la moyenne régionale (8,1 %), la part des résidences secondaires étant infime (0,6 %)[45],[46].
Près des 80 % du parc immobilier datent des années 1949-1989, taux sensiblement supérieur à la moyenne régionale (57,2 %). Cela résulte notamment de l'importante opération d'urbanisme qui a profondément modifié la ville de Poissy dans les années 1960-1970. Les constructions récentes (de 1990 à 1999) représentent 8,1 % des résidences principales (chiffre assez proche de la moyenne régionale, 9,1 %), démontrant un fléchissement des constructions depuis 1990.
Les maisons individuelles représentaient seulement 18 % contre 82 % pour les appartements, répartition sensiblement différente de la moyenne régionale (26,9 % et 73,1 % respectivement), reflétant une forte densification urbaine.
Les habitations se caractérisent par leur surface importante : les logements de quatre pièces et plus dominent (40,9 %), avec toutefois une forte proportion de trois pièces (36,5 %). Les petits logements, 2 pièces (15,4 %), et surtout les studios (7,2 %), sont très minoritaires. Entre 1990 et 1999, cette structure a évolué dans le sens d'une augmentation des petits logements (2 pièces : +11,3 %, studio : +21,3 %) au détriment des 3 pièces (+1 %), les 4 pièces et plus (+7 %) suivant sensiblement l'évolution moyenne (+6,3 %).
36,1 % seulement des habitants sont propriétaires de leur logement, contre 60,3 % qui ne sont que locataires (respectivement 44,3 % et 51,1 % dans la région)[47],[48].
Avec 5 431 logements HLM[47], soit 37 % du parc en 1999 (contre 23,4 % en moyenne régionale), la ville est nettement au-dessus du seuil de 20 % de logements sociaux imposé par la loi no 2000-1208 du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement urbains. Ces logements représentent 61 % du parc locatif. Un grand nombre de logements sociaux ont été construits dans les années 1960 quand fut réalisé un vaste plan d'urbanisme pour rénover le centre-ville de Poissy.
Sécurité
Le taux de criminalité de la circonscription de police de Poissy (Poissy, Carrières-sous-Poissy, Villennes-sur-Seine, Médan, Triel-sur-Seine, Verneuil-sur-Seine et Vernouillet) est de 71,92 actes pour 1000 habitants (crimes et délits en 2005), chiffre très proche de la moyenne yvelinoise (71,73). Le taux de résolution des affaires par les services de police est de 23,7 %, légèrement inférieur à la moyenne du département de 26,24 %[49].
La ville dispose d'une police municipale et d'un commissariat de la police nationale.
Droit
Depuis 2003, le service Point d’accès au droit permet aux Pisciacais, ou autres personnes victimes sur la commune, d’accéder à une information juridique et à une orientation vers un autre professionnel du droit ou de la santé. Le PAD est ouvert 33 heures par semaine.
Politique environnementale
La commune est adhérente au Syndicat intercommunal pour la destruction des résidus urbains depuis 1983, date de sa création. Le tonnage total des déchets collectés en 2007 est de 17 267,8 tonnes soit 478,32 kg par habitant. Les ordures ménagères sont collectées deux fois par semaine, sur trois secteurs, dans les poubelles grenat par Veolia Propreté. Le tonnage collecté en 2007 est de 10 343,06 tonnes soit 286,5 kg par habitant. Ces déchets sont incinérés dans l'incinérateur Azalys de Carrières-sous-Poissy, il en résulte de ce premier traitement 238,92 tonnes de déchets ultimes stocké au CSDU de Guitrancourt[50]. La commune dispose de sa propre végetterie.
Jumelages
Pirmasens (Allemagne) depuis 1964
Le jumelage de la ville de Poissy avec la ville allemande de Pirmasens (Rhénanie-Palatinat), placé sous le signe de l'unité européenne, a été conclu en 1964 entre Jakob Schunk, bourgmestre de Pirmasens et Léon Toulhadjian, maire de Poissy, et célébré l'année suivante par des fêtes et cérémonies tenues respectivement le 26 septembre 1965 à Poissy et le 8 et 9 octobre 1965 à Pirmasens[51].
A Poissy se trouve un boulevard au nom de la ville de Pirmasens, ainsi qu'une stèle ou le serment de jumelage est gravé et un panneau indiquant la distance qui éloigne les deux villes.
Des réunions de travail ont permis d'imaginer des échanges culturels. Chaque année, une équipe se rend à Pirmasens pour y découvrir les lieux emblématiques de la ville. Dernière construction en date de cette dernière : le nouveau centre d'expérimentation scientifique "Dynamikum".
Depuis le 11 novembre 1988, Poissy est la ville marraine du remorqueur de haute mer (RHM) Tenace[52].
Population et société
Démographie
Évolution démographique
Poissy est resté un bourg de faible importance sous l'Ancien Régime. Sa population était estimée à 1 500 habitants (350 feux) au IXe siècle. À la Révolution, elle avait presque doublé, avec 2800 habitants au recensement de 1793. Elle stagne ensuite jusqu'aux années 1840, mais le recensement communal de 1841, qui intégrait pour la première fois les militaires en garnison et les détenus de la Maison centrale, atteignait 3995 habitants[53].
Par la suite, la ville a connu un développement régulier jusque dans les années 1950, grâce à l'implantation de nouvelles activités favorisées par l'arrivée du chemin de fer et malgré la fermeture du marché aux bestiaux. Elle connaît ensuite un développement spectaculaire, passant de 15 000 à 37 000 habitants entre 1954 et 1975, soit un gain de plus de mille habitants par an pendant vingt ans. La population s'est stabilisée ensuite, diminuant même un peu au recensement de 1999[54].
En 2012, la commune comptait 37 597 habitants. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du XXIe siècle, les recensements des communes de plus de 10 000 habitants ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[Note 1],[Note 2].
Pyramide des âges
La pyramide des âges de Poissy se caractérise par sa base relativement étroite, signe d'un vieillissement de la population, un peu plus marqué qu'au niveau régional. Entre 1990 et 1999, ce vieillissement s'est accentué, la part des moins de trente ans passant de 43,8 à 40,4 % et celle des plus de soixante ans de 15,5 à 18,3 %, les générations intermédiaires (trente à soixante ans) progressant légèrement de 40,7 à 41,3 % [57],[58].
Revenus de la population et fiscalité
- Avec un salaire moyen par an et par ménage de 28 463 €[59], Poissy se situe au-dessous de la moyenne des Yvelines qui est de 33 048 € par an et par ménage en moyenne[60], reflétant le caractère populaire de la ville.
- En 2011, le taux de chômage à Poissy était de 10,1%, taux supérieur à la moyenne française de 9,1%[61].
Niveau d’études
Le niveau d'éducation à Poissy[62] est inférieur à la moyenne du département des Yvelines[63]. En effet, la part dans la population totale des titulaires de diplômes de niveau bac+2 ou supérieur est, dans la commune, de 22,6 %, contre 29,7 % en moyenne yvelinoise, d'autre part 18,2 % de la population n'est titulaire d'aucun diplôme (contre 13,6 % au niveau départemental). Entre 1990 et 1999, l'évolution a été particulièrement forte avec une croissance de 53,3 % des titulaires de diplômes de niveau bac+2 et de 85,9 % pour les titulaires de diplômes supérieurs. En 1999, la ville comptait 2967 personnes relevant de la catégorie « cadres et professions intellectuelles supérieures ».
Nationalités
La population pisciacaise compte 6,7 % de Français par acquisition et 14 % de personnes de nationalités étrangères (recensement 1999[64], proportions supérieures à la moyenne yvelinoise (respectivement 4,9 % et 8,9 %)[65].
Parmi les étrangers, la proportion de ressortissants de l'Union européenne est proche de la moyenne yvelinoise, soit 3,8 % (dont Portugais 1,7 %) contre 4,0 %, tandis que la proportion des Maghrébins est de 6,8 % (dont Marocains 5,2 %), soit nettement plus qu'au niveau départemental, 2,6 % (dont Marocains 1,6 %). Cela reflète la politique de l'usine automobiles de Poissy qui recruta, notamment dans les années 1970, beaucoup d'ouvriers dans les pays étrangers, en particulier au Maroc dans la région d'Agadir[66].
Manifestations culturelles et festivités
Le Festiv'été propose depuis 1995 une sélection d'artistes pendant la semaine qui entoure la Fête de la musique (Serge Lama, Dany Brillant, Jimmy Cliff, Michel Petrucciani, Michel Legrand, Natasha Saint-Pier, Corneille, Michel Jonasz, Élie Semoun, Kassav', la Star Academy, Marc Lavoine…).
La mairie de Poissy a cessé de subventionner cet événement en 2007.
Depuis 2005, la ville organise le prix Chronos de littérature, qui a pour objectif de rassembler les différentes générations autour des livres. Chaque année, des personnes de 4 à 94 ans (lecteurs de maternelle aux lecteurs de maisons de retraite) votent pour élire le livre de leur choix, issu d'une sélection proposée par un comité indépendant d'éditeurs.
Depuis 2010, les "Assises de la jeunesse" se tiennent dans les quatre maisons de quartier de la ville. Le but étant de faire rencontrer le maire et les jeunes pisciacais, et de discuter de l'évolution de la ville : emploi, logement, culture, éducation...
Enseignement
La commune relève de l'académie de Versailles. Les écoles sont gérées par l’inspection générale de l'inspection départementale de l’Éducation nationale de Versailles. La circonscription fait partie du bassin d'éducation et de formation de Poissy[67].
La ville regroupe neuf crèches, permettant d'accueillir les enfants en bas âge.
L'enseignement est dispensé dans vingt et une écoles élémentaires[68] (onze écoles maternelles publiques, deux écoles primaires privées, neuf écoles élémentaires publiques) et six établissements secondaires : trois collèges (Les Grands-Champs, Le Corbusier et Jean-Jaurès), deux lycées généraux et techniques (le lycée Charles-de-Gaulle, situé dans le Technoparc et le lycée Le Corbusier) et un lycée professionnel (le lycée polyvalent Adrienne-Bolland) [69].
La ville possède également un collège privé, l'institution Notre-Dame de Poissy[70], dépendant du diocèse de Versailles, ainsi que divers établissements privés spécialisés, tels l'École de commerce par alternance de Poissy (située dans le Technoparc), l'ACPPAV (Association des cours professionnels de pharmacie, santé, sanitaire, social, et environnement) ou l'AFIPE (Association de formation interprofessionnelle de Poissy et environs). Depuis quelques années, un plan de Réussite Educative (inscrit dans le Contrat urbain de cohésion sociale) a été mis en place pour répond aux objectifs de prévention, d’attention, de vigilance et de continuité. Il vise à l’accompagnement des enfants et des adolescents, de 2 à 16 ans, qui présentent des signes de fragilité.
Une école de sages-femmes, l'école Jeanne-Sentubéry, conventionnée avec l'université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, est intégrée dans l'hôpital de Poissy[71].
Depuis 2010, l'autobus pédestre, appelé Pédibus, est devenu une réalité dans la ville. Il s'agit d'un ramassage scolaire, effectué à pied par les parents qui se relaient au cours des semaines. Quatre lignes sont déjà en service pour quatre écoles : les maternelles Sablons et Victor-Hugo et les primaires La Fontaine et Victor-Hugo[72].
Santé
L'hôpital de Poissy est réuni depuis le 1er mai 1997 avec celui de Saint-Germain-en-Laye pour former le centre hospitalier intercommunal de Poissy-Saint Germain. Cet ensemble qui fonctionne sur les deux sites avec 1600 lits et 4000 soignants constitue le plus important établissement public de santé d'Île-de-France après l'Assistance publique - hôpitaux de Paris. Le projet de développement médical prévoit de créer sur le site de Saint-Germain un pôle de cancérologie et de radiothérapie tandis que les accouchements et la pédiatrie seront regroupés à Poissy. Le projet prévoit également la reconstruction de l'hôpital de Poissy actuel sur le site de la Coudraie[73].
La ville possède également une clinique privée, Saint-Louis.
Poissy accueille aussi ses personnes âgées en la résidence "Les Ursulines", un « foyer logement » non médicalisé. Situé en plein centre-ville, proche de toutes les commodités, il comprend 61 logements pour personnes seules et 7 pour couples. Trois autres établissements médicalisés (deux privés et un public) sont aussi à leur disposition.
Sports
Poissy possède divers équipements sportifs :
- plusieurs stades, dont le stade Léo-Lagrange, construit en 1945 et équipé de tribunes couvertes en voile de béton armé, qui comprend diverses installations : terrains de football, handball, courts de tennis, piste d'athlétisme… C'est le siège du club de football de l'AS Poissy.
- deux piscines : la piscine de Migneaux (située dans la pointe amont de l'île de Migneaux), qui offre notamment un bassin d'été de 50 mètres, et la piscine Saint-Exupéry dans le nord de la commune. C'est en 1832, que la société des Ambulanciers et Sauveteurs médaillés de Poissy et de Seine-et-Oise créé une école de natation gratuite pour les enfants de l'école. La première "Traversée de Poissy" à la nage sur 1 800 m est organisée par les Dauphins de l'ASP le 29 juin 1947.
- plusieurs salles omnisports (complexe Marcel-Cerdan, complexe Caglione, gymnase de l'Abbaye),
- Le golf de Béthemont.
- Un skatepark, créé en 2013.
Poissy accueille plusieurs clubs :
- Poissy triathlon : dans les années 1930, le « championnat des débrouillards » est créé. Il regroupa diverses compétitions de course à pied, course cycliste, franchissement d'une balustrade, course à quatre pattes, et reptation d'un bras de l'île de Migneaux à la nage. Tombé en désuétude, certaines activités furent reprises dans l'idée du triathlon, créé en 1975.
- AS Poissy
- Volley[74]
- Danse[74]
- VTT[75]
- Pétanque : le premier club fut créé en 1937 : "les joyeux fondeurs de Poissy".
- Rugby : le Poissy Athletic Club fut fondé en 1909.
- Basket : en 1928, une section de basketball est créée au sein de l'association sportive de Poissy.
- Poissy Yvelines Basket liquider le vendredi puis Poissy Basket Association créé à la même date.
- Judo : créé en 1949.
- Danse: créé en 1964.
D'autres clubs ont vu le jour : l'aviron, le tennis, l'aquagym, les arts martiaux le badminton, la boxe, la gymnastique, le handball, le Qi Gong, le taekwondo...
Associations
Une centaine d'associations offrent de nombreuses activités sportives, artistiques et culturelles : cours de langues (anglais, allemand...), de broderie, de dessin, de théâtre, de peinture, de poterie, de sculpture, de céramique, de chant, de cinéma, de recherches archéologiques, ou encore quelques amicales d'anciens combattants, de la Légion étrangère, des handicaps, des retraités des chemins de fer et de gendarmerie[76]. D'autres associations, d'aide et de solidarité, ont vu le jour il y a peu : les amis de la centrale de Poissy, Asao Mali, les amis du Moyen-Atlas, vive les enfants, le corollaire emploi, Enfance et partage...
À chaque forum des associations (qui se tient en général en début d'année scolaire), la commune met à la disposition de ces concitoyens, de nombreuses informations pour créer et gérer sa propre association. Ces informations sont disponibles à La maison de la citoyenneté et de la solidarité associative.
Médias
Le Pisciacais est le journal municipal. Il est distribué deux fois par mois dans les boites aux lettres de la ville[77]. Avant celui-ci étaient distribués Poissy Les Nouvelles et Poissy magazine. Depuis le 22 mars, un nouveau journal gratuit, Côté Yvelines traite des loisirs, bons plans et actualités de l'arrondissement de Saint-Germain-en-Laye. Côté presse payante, Le Courrier des Yvelines, dont le siège est à Saint-Germain-en-Laye, a une édition spécifiquement consacrée à Poissy.
Poissy possède également une radio « Radio Bord de Scène » ou RBDS de gestion associative loi de 1901 elle diffuse uniquement sur Internet. La radio a fonctionné de 2010 à 2013, mais a fermé temporairement pour l'année 2014 pour la rénovation de ses locaux boulevard Victor Hugo. On parle d'une réouverture pour septembre 2014, et d'une orientation plus uniquement webradio mais également webTV.
Cultes
Pour le culte catholique, Poissy est desservie par une paroisse, le groupement paroissial catholique de Poissy-Villennes-Médan, dépendant du diocèse de Versailles. Le principal lieu de culte est la collégiale Notre-Dame[78].
Il existe également à Poissy un temple protestant, inauguré en 1887[79], une église évangélique[80], deux synagogues et plusieurs lieux de culte musulman, mosquées ou salles de prières. Le centre-ville accueille aussi les Témoins de Jéhovah dans une salle du Royaume.
Économie
Activités et emploi
Poissy est un pôle d'emploi important avec un peu plus de 20 000 emplois en 1999 pour une population de 36 000 habitants, soit un emploi pour 1,7 habitant et 4 % environ des emplois yvelinois. Ces emplois se répartissent principalement entre industrie et construction, 35,8 %, et activités tertiaires, 64 %, l'agriculture occupant une place très marginale avec 0,2 % des emplois.
Les principales activités pourvoyeuses d'emplois sont la construction automobile avec environ 5600 emplois, soit 81 % des emplois industriels, et dans le secteur tertiaire, l'administration, 34 % des emplois tertiaires, l'éducation et la santé, 25 %, les services aux entreprises et aux particuliers, 23 % et le commerce, 11 %[81].
En 1999, la population active comprenait 15 659 personnes avec un taux d'activité de 59,9 % et un taux de chômage de 10,4 %, supérieur à la moyenne yvelinoise de l'époque, 8,7 %[82]. En 2005, le taux de chômage avait diminué à 8,2 %[83], chiffre un peu supérieur à la moyenne des Yvelines (7,1 %)[84], mais inférieur à la moyenne nationale (8,6 %).
Principales entreprises
- Automobile :
- Usine PSA, Pôle tertiaire PSA (Peugeot Citroën)
- Wagon Automotive (équipementier automobile), jusqu'en 2009
- Mahle Aftermarket (équipementier automobile)
- Faurecia installation d'un second site
- Siemens VDO Automotive
- Parfums : Rochas (Procter & Gamble), établie en 1968.
- Métrologie : Environnement SA (appareils et système de mesure de la qualité de l'air et de l'eau)
- Transport et logistique :
- GEFCO filiale de Peugeot Citroën
- Elidis ancienne filiale de Kronenbourg
- KDI Promet filiale de Klöckner & Co
- Trapil (transports pétroliers par pipeline) établie en 2009
- Wattelez élastomère industriel
- Casino cafétéria
- Groupe Derichebourg, nettoyage industriel
Le Technoparc
Le Technoparc[85] est un quartier à vocation économique créé en 1990, destinés à faciliter la diversification économique de la ville ; occupant vingt-sept hectares au nord-est de l'usine PSA, à la limite de la commune d'Achères. Il accueille cent-cinquante entreprises employant 2000 salariés. Le lycée Charles-de-Gaulle et un centre de formation des employés en pharmacie enseignent à 1500 lycéens et étudiants. On y trouve entre autres deux hôtels d'entreprises, un héliport, la Chambre de commerce Yvelines-Val-d'Oise, deux hôtels, un gymnase et le centre technique municipal.
Commerce
La ville de Poissy a un commerce de centre-ville très actif, avec notamment des magasins de la chaîne Monoprix, Casino, Franprix… La rue du Général-de-Gaulle est la principale rue commerçante.
Trois marchés publics, alimentaire et non alimentaire, sont présents à Poissy :
- Marché du centre-ville et halle couverte trois fois par semaine sur la place de la République,
- Marché de Beauregard deux fois par semaine sur la place Racine,
- Marché de Saint-Exupéry une fois par semaine.
Il n'existe pas d'hypermarché dans la commune, mais une importante zone commerciale s'est développée non loin, à environ quatre kilomètres à l'ouest du centre de Poissy, le long de la RD 113 dans la commune d'Orgeval. Par ailleurs, un projet de ZAC dénommé « les Terrasses de Poncy » prévoit l'implantation à l'horizon 2010 de 45 000 m2 de surfaces commerciales près de l'échangeur A13 - A14[86].
Agriculture
Au recensement agricole de 2000, l'agriculture dans la commune de Poissy ne comptait plus que six exploitations agricoles professionnelles contre vingt en 1988[87].
ZAC ou le projet de l'écoquartier EOLES
À la fin du XIXe siècle, plusieurs fonderies sont installées à Poissy, dans la ZAC Bongard, sous le nom de « Fonderie du Picquenard ». Elles ont pour but d'affiner le cuivre. Un siècle plus tard, dans les années 1970, s'engage un processus de protestation contre les nuisances occasionnées par l'usine, baptisée « Afficuivre ». En 1988, l'usine est provisoirement arrêtée, en raison de la non-conformité de ses installations. Il y a à cette date, 80 salariés. L'usine occupe une surface de 3,5 hectares. En 1995, l'usine est rebaptisée « Aprométal »: elle change d'activité. Elle se focalise sur l'affinage à froid des déchets de récupérations (cuivre, laiton) demandé par différentes industries. Ce changement occasionne une baisse de la pollution mais aussi des emplois. En 1999, « Aprométal » devient « Refinal Industrie ». Elle affine de l'aluminium à raison de 3 000 tonnes par mois malgré les contestations de trois associations locales. En 2003, l'exploitation de raffinage est arrêtée pour raisons économiques. En 2004, la destruction des bâtiments débute[88]. En 2009, le projet de l'ancienne municipalité UMP est abandonné, la ZAC Bongard, créée en 2007 est annulée et devient la ZAC EOLES, un projet d'écoquartier sur un périmètre de 15 hectares (plus de 2000 logements, des commerces, des activités et le prolongement du boulevard urbain) est prévu par le maire socialiste. La Ville a déposé en 2011 un dossier de candidature pour l'appel à projet éco-quartier 2011, lancé par le ministère de l'Écologie et du Développement durable[89].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Le principal monument historique de Poissy est la collégiale Notre-Dame. C'est une église romane du XIIe siècle, au profil caractéristique avec ses deux clochers octogonaux. Elle a été fortement restaurée au XIXe siècle par l'architecte Auguste Goy (avant le classement de l'église comme monument historique en 1841), puis par Eugène Viollet-le-Duc et Jean Camille Formigé.
Le vieux Pont de Poissy, dont la construction remonte au XIIe siècle, a été détruit par un bombardement anglais en 1944. De ce pont de 410 m de long qui comptait 24 arches, il subsiste trois arches de pierres qui relient la rive gauche à un îlot dans la Seine et quelques piles au-delà. Il a été remplacé par un nouveau pont construit environ 300 mètres en amont. Près de ce vieux pont, se trouve le restaurant l'Esturgeon dont l'enseigne rappelle le souvenir d'un esturgeon péché dans la Seine en 1839.
La porterie du prieuré est le seul bâtiment conservé de l'ancienne abbaye des dominicaines où se tint le Colloque de Poissy. Ce prieuré fondé par le roi Philippe le Bel au XIIIe siècle a été détruit à la fin du XVIIIe, y compris l'importante église prieurale Saint-Louis. La porterie abrite aujourd'hui le musée du jouet.
L'hôtel de ville, rue de la Gare[90], est un ancien couvent des Capucins datant de 1620, transformé en mairie-école en 1837. Un nouvel hôtel de ville inauguré en décembre 1937 en tant que mairie, a la particularité d'intégrer une salle de théâtre. Rénovée en 1991, la salle à l'acoustique exceptionnelle accueille des concerts prestigieux et des enregistrements discographiques. Le bâtiment a été construit par les architectes Henri-Jean Calsat et Pierre Mathé, qui ont suivi le projet initial établi par Florent Nanquette. Le décor en bas-relief de la façade, sur le thème de la musique, du travail et du théâtre, est signé Ossip Zadkine (inscrit ISMH)[91]. Le collège Jean-Jaurès a été construit à la même époque par les mêmes architectes.
Le pavillon de l'octroi, de plan octogonal (architecte : Auguste Goy), construit en 1830, a remplacé l'ancienne porte de Paris (actuellement siège de l'office de tourisme). Il porte un bas-relief dû au sculpteur Théophile Caudron qui symbolise les activités essentielles de la ville à l'époque : pêche, agriculture, marché aux bestiaux, commerce (inscrit monument historique en 1937). Depuis 1981, il abrite l'office de tourisme.
La villa « Les heures claires », dite villa Savoye[92], œuvre de l'architecte Charles-Édouard Jeanneret dit Le Corbusier, construite de 1928 à 1931, est un chef-d'œuvre de l'architecture moderne. C'est une construction en béton armé, aux lignes géométriques, construite sur pilotis. Après avoir été occupée par les Allemands puis par les Américains pendant la guerre, elle subit une longue période d'abandon et voit en 1958 son parc amputé de six hectares pour permettre la construction du lycée Le Corbusier. Elle est finalement reprise par l'État et classée monument historique en 1964. D'importantes restaurations sont effectuées dans les années 1980-1990.
La distillerie du noyau de Poissy[93] a sa boutique rue du Général-de-Gaulle.
La maison centrale de Poissy[94], prison pour des détenus condamnés à de longues peines est un ancien couvent de religieuses ursulines de la fin du XVIIe siècle, rénové et en partie reconstruit et réaménagé depuis.
La halle aux veaux (ancien marché aux bestiaux, regroupant trois halles), a été construite en 1831 sur l'ancienne place du Marché-aux-Bœufs (actuelle place de la République) selon les plans de l'architecte Auguste Goy. En 1870, la halle perd sa fonction spécifique, pour abriter les étals de tous produits alimentaires.
Le château de Villiers[95], a été construit pour le baron Léonce Hély d'Oissel (1803 - 1883). De style Louis XIII, il était bâti en pierre et en brique. En 1976, la commune achète le château pour y ouvrir un centre aéré[96]
Le manoir normand de Donat Agache, a été construit en 1928.
Le château de La Coudraie[97], construit en 1870 pour Georges Schmidt, est situé rue de Migneaux. En 1962, la société des automobiles Simca acquiert le domaine pour son personnel.
La chapelle Saint-Lazare de la Maladrerie, datant de 1120-1140, fut découverte par l'archéologue Edgar Mareuse (1848 - 1926)[96].
La tour de Bethemont a été construite aux XIVe et XVe siècles. Fortement endommagée en 1429, lors de sa reconquête par les troupes de Jeanne d'Arc, elle fut reprise par les Anglais qui la rendirent inutilisable[96].
Le château de Bethemont, a été modifié en 1858, par son propriétaire Antoine Hailig. Aujourd'hui, le parc abrite un golf.
La ferme du Poult[98], datant du Moyen Âge, est située à l'extrémité sud-ouest du territoire de Poissy.
Le château d'eau[99] de l'usine Peugeot date de 1957.
Le vieux mur d'enceinte, dont il subsiste une partie, date du règne du roi Philippe Auguste[100].
Il existe plusieurs sculptures notables dans les rues de Poissy :
- Saint Louis, par Albert Patrisse, réalisée au début du XXe siècle, située devant la collégiale[101].
- L'Avènement, par Guy Ferrand, achetée en 1986 et installée en 2006 sur la place des Capucins, 46 rue du Général de Gaulle[102].
- Les Quatre Saisons, par l'architecte Thébaud et le sculpteur Yvan Theimer, situées sur la place de la République se compose de 4 statues représentant chacune des saisons et une dernière un Enfant-fontaine[101].
- Le Peintre Meissonier, représentant le peintre Ernest Meissonier située dans le parc éponyme. À l'origine, elle se trouvait près du musée du Louvre, à Paris, puis avait été enlevée, déclassée et donnée à la ville de Poissy en 1980[103].
- Général de Gaulle, située devant l'octroi et Président Georges Pompidou, située devant la gare, par Gustave Olovson, représentent les deux premiers président de la Ve République[103].
Parcs et espaces verts
La ville de Poissy comprend 70 hectares d'espace vert dont 12 pour le parc Meissonier qui s'étend non loin du centre-ville le long de l'avenue du Bon Roi Saint-Louis (RD 153). Il comprend un parc aménagé à l'anglaise, agrémenté d'une pièce d'eau de 8 000 m2, une roseraie, un théâtre de verdure et d'une serre municipale. Ce parc, propriété de la ville depuis 1952, a été aménagé dans une partie de l'ancien enclos de l'abbaye.
Le parc de Villard, adjacent au parc Meissonier, acquis par la ville à la société Kuhlmann en 1976 comprend un château, un centre de loisirs, et une mini-ferme.
Le parc de la Charmille, quant à lui, se situe dans la forêt de Saint-Germain-en-Laye. Ces trois parcs s'étendent sur 40 hectares.
Les hameaux de Poissy, nombre d'hectares de vergers, de fruits rouges, de céréales et de légumes, s'étendent sur le coteau de la nationale 13. Le hameau de Migneaux, qui doit son existence au ru alimentant des moulins, regroupait au début du XXe siècle, bon nombre de guinguettes et cafés devant lesquels les habitants se faisaient photographier. Les hameaux de Béthemont et de la Bidonnière, situés sur le plateau entre Chambourcy et Orgeval, ont longtemps vécu des activités agricoles et arboricoles. Aujourd'hui, le hameau de Béthemont est connu pour son golf, réalisé en 1989. La difficulté de son parcours de dix-huit trous, entre bois et plans d’eau, dessiné par l’architecte Bernard Langer, attire les joueurs les plus exigeants.
Les berges de Seine d'où l'on peut admirer le vieux pont et assister aux feux d'artifices du 13 juillet.
La ville participe au Concours des villes et villages fleuris et possède trois fleurs en 2007[104].
Une petite partie de la forêt de Marly s'étend sur Poissy.
Musées
Le musée du jouet[105], installé dans l'ancienne porterie du prieuré royal, expose des jeux et jouets de la période 1850-1950.
Le musée d'art et d'histoire exposait divers objets retraçant l'histoire de la ville ainsi que des œuvres de ses artistes, notamment les peintres Meissonier, père et fils. Il est actuellement fermé[106].
Autres équipements culturels
Plusieurs équipements offrent aux habitants diverses activités dans le domaine culturel[107] :
- cinq salles de cinéma (rue du Général-de-Gaulle) ;
- la salle Molière (théâtre de Poissy), située dans l'hôtel de ville et inaugurée en 1937[108] ;
- la médiathèque Christine-de-Pizan, ouverte en décembre 2006[109] ;
- la bibliothèque André-Malraux (annexe de la médiathèque) ;
- le conservatoire de musique et de danse[110] ;
- la maison de la citoyenneté et de la solidarité associative, inaugurée le 21 mars 2009 ;
- la maison de l'enfance et de la citoyenneté ;
- l'office de tourisme.
Depuis quelques années, pendant la période hivernale, la municipalité met à la disposition de ces concitoyens une patinoire, située sur la place de la République.
Cinéma et télévision
Parmi les nombreux films tournés en différents lieux de la commune figurent :
- La Porteuse de pain de Maurice Cloche (1963) ;
- La Demoiselle d'Avignon (série télé) de Michel Wyn (1972) ;
- La Tribu d'Yves Boisset (1990)[111] ;
- Les Grands Ducs de Patrice Leconte (1996) ;
- Le Ciel, les Oiseaux et... ta mère ! avec Jamel Debbouze (1998) : scène tournée dans le cinéma de Poissy ;
- Le Cerveau avec Bourvil et Jean-Paul Belmondo : scène de l'évasion au début du film ;
- Il était une fois ma cité (2007), documentaire de Philippe Claudon portant sur le projet de destruction du quartier de la Coudraie ;
- From Paris with Love avec John Travolta (2009) de Pierre Morel ;
- Neuilly sa mère, scène de présentation de la ville du petit Sami au tout début du film, soi-disant Chalon-sur-Saône mais qui en réalité est tournée sur les bords de seine, tout proche de l'ancien pont, détruit pendant la seconde guerre mondiale ;
- Tête de turc (2010) de Pascal Elbé[112] ;
- Baby Boom émission de téléréalité française.
Personnalités liées à la commune
- Saint Louis (1214-1270), roi de France, prétendu né à Poissy, a été baptisé dans la collégiale Notre-Dame.
- Alphonse de Poitiers (1220-1271), frère de Saint Louis né à Poissy.
- Philippe III de France (1245-1285), dit « Philippe le Hardi » fils de Saint Louis et roi de France.
- Christine de Pisan (1364-1431), philosophe et poétesse française de naissance italienne, a fini ses jours au monastère de Poissy. Elle donna dans le livre du « Dit de Poissy » une description du monastère qu'elle visita en 1400 et dans lequel une de ses filles était religieuse[113]. Son nom a été donné à la médiathèque de la ville, ouverte en décembre 2006.
- Nicolas Poussin (1594-1665), peintre français classique, a habité à Poissy.
- Jeanne-Antoinette Poisson, dite Madame de Pompadour (1721-1764), favorite du roi de France et de Navarre Louis XV, a vécu au couvent des Ursulines de Poissy, de 1727 à 1730.
- Rose Dupuis (1791-1878), 225e sociétaire de la Comédie-Française.
- Honoré de Balzac (1799-1850) a résidé dans l'Enclos de l'abbaye à Poissy.
- Jean-Louis-Ernest Meissonier (1815-1891), peintre académique, a résidé à Poissy à partir de 1846 et fut élu maire en 1878. Il est inhumé dans le cimetière de La Tournelle à Poissy. Une statue de bronze représentant le peintre, due au sculpteur Emmanuel Frémiet, a été érigée en 1894 sur la place Saint-Louis devant la collégiale. Elle a été fondue sous l'occupation allemande[114]. Une statue de marbre, due au sculpteur Antonin Mercié datant de 1895 a été installée en 1980 dans le parc Meissonier[115].
- Jean-Théodore Coupier de Creil, industriel et fabriquant de produit chimique à Poissy, célèbre par la découverte du rouge de xylidine.
- Édouard Daliphard (1833-1877), peintre français, y a vécu rue de Paris.
- Claude Monet (1840-1926), peintre impressionniste, a vécu à Poissy dans la villa Saint-Louis.
- Daniel Ridgway Knight (1839 - 1924), peintre américain, qui s'établit à Poissy en 1872, dans une propriété mitoyenne de Meissonier.
- Charles Meissonier (1844-1917), peintre académique, fils d'Ernest Meissonier, a résidé à Poissy.
- Lucien Alphonse Gros (1845-1913), artiste peintre, élève d'Ernest Meissonier, a vécu à Poissy et y est décédé, le 27 avril 1913.
- Maurice, François, Auguste Courant (1847 - 1924), artiste peintre paysagiste, élève de Meissonier, né au Havre et décédé à Poissy.
- Louis-Alfred Véron dit « Norton » (1850-1894), faussaire mort à la maison centrale de Poissy.
- Théophile Bourgeois (1858 - 1930) architecte le plus productif de la ville.
- Félix Legueu (1863 – 1939) était un urologue et gynécologue, membre de l'Académie de médecine, né à Angers, habite et meurt à Poissy.
- Alfred, Maxime Laubeuf (1864-1939), polytechnicien, ingénieur général du Génie Maritime, créateur du submersible Narval, le premier des sous-marins modernes, est né à Poissy le 24 novembre 1864. Il décèdera à Cannes (Alpes-Maritimes) le 23 décembre 1939.
- Charles-Eudes Bonin (1865-1929), poète dans sa jeunesse, explorateur de l'Asie centrale, archéologue, ethnologue, orientaliste, diplomate, né à Poissy le 26 juin 1865, décédé à Barcelone (Espagne) le 29 septembre 1929[116].
- Marthe Orant (1874-1957), artiste peintre née à Poissy en 1874 et décédée à Paris en 1957, élève de Baschet et Bompart puis de Vuillard et Bonnard. Son œuvre est essentiellement basée sur des fleurs qu'elle représente de manière très poétique par des huiles sur toile qui sont de véritables pastels. 63 œuvres recensées. Elle se voit attribuer une médaille d'argent à l'Exposition Universelle de 1937.
- Pierre-Joseph Grégoire (1876-1962), ingénieur (École centrale de Paris), fonda la société des automobiles Grégoire.
- Félix Févola (1882-1953), sculpteur pisciacais. On lui doit notamment le monument aux morts de la ville et une statue de saint Louis adolescent (collégiale Notre-Dame).
- Charles-Édouard Jeanneret dit Le Corbusier (1887-1965), architecte de renommée internationale, constructeur à Poissy, de 1928 à 1931, de la villa Savoye classée monument historique depuis 1964 et aujourd'hui propriété du ministère de la Culture.
- Fernand Lefèbvre (1905-1946), pilote d'essai et chevalier de la Légion d'honneur[117].
- Marc Tolédano (1917-1986) a résidé à Poissy dont il fut maire adjoint. Il est l'auteur de plusieurs romans, en particulier Le Franciscain de Bourges, ouvrage autobiographique racontant sa rencontre, dans l’univers carcéral de la seconde guerre mondiale, avec le moine Aloïs Stanke qui, bien qu’enrôlé dans l’armée allemande, soulagea et aida de nombreuses personnes arrêtées et torturées dans les prisons de Bourges. De ce roman, Claude Autant-Lara fit un film qui connut un grand succès.
- Wilfride Piollet (1943 -), chorégraphe et danseuse Étoile de l'Opéra de Paris, réside à Poissy.
- Jean Guizerix (1945 -), chorégraphe et danseur Étoile de l'Opéra de Paris, ancien maître de ballet du théâtre national de l'Opéra de Paris, réside à Poissy.
- Antoinette Loubeau, Marcel Loubeau , ont reçu le titre de Juste parmi les nations par le Comité pour Yad Vashem, dont les noms figure sur le Mur d'honneur du Jardin des Justes à Jérusalem, mais également à Paris, dans l'Allée des Justes, près du Mémorial de la Shoah, rue Geoffroy [118] .
- Catherine Lara, chanteuse de variétés, née Catherine Bodet à Poissy en 1945.
- Babette de Rozières, chef cuisinier qui eut un restaurant à Poissy jusqu'à son incendie en 2005.
- Catherine Stermann (1949-1985), comédienne né à Poissy.
- Léon Deliance, chef d'orchestre décédé à Paris, est inhumé à Poissy en 1926. Sa sépulture au cimetière de la Tournelle est surmontée de son portrait en buste, œuvre du sculpteur pisciacais Félix Févola[119].
- Émile Roullouas, marcheur français (1903-1994), 9e de la course Paris - Lille en 1936 qui a vécu 50 ans à Poissy (quartier de Beauregard)
- Gilles Brulet, poète français (1958-) qui a vécu son enfance à Poissy (quartier de Beauregard).
- Samir Machrouh, champion de France de Boxe amateur.
- Jean-Luc Vasseur, ancien joueur de football né à Poissy en 1969.
- Gérard Debrock, pilote motocycliste professionnel, vainqueur sur Japauto 950 des « Bols d'Or » 1972 et 1973, organisés sur le circuit Bugatti du Mans (Sarthe), associé respectivement aux pilotes français Roger Ruiz et Thierry Tchernine. En 1974, il remportera également associé au français Jean-Claude Chemarin, sur Honda 860, les « 24h00 de Liège » (Belgique) sur le mythique circuit de Francorchamps.
- Karen Cheryl, chanteuse de variété, née Isabelle Morizet à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) en 1955, a vécu à Poissy chez ses parents à la Ferme du Picquenard.
- Philippe Glemée plus connu sous son nom de scène Jean Néplin, était un musicien français. Décédé le 14 février 2003, il était un personnage de la scène underground parisienne et collaborateur des Rita Mitsouko. Il passa sa jeunesse à Poissy, habitant le quartier de Beauregard.
- Le groupe d'artistes plasticiens Banlieue-Banlieue s'est formé a Poissy en 1982. Il avait son atelier dans le quartier Péguy. Il deviendra, avec d'autres, l'un des premiers collectifs d'artistes de l'art urbain en France. Anita et Antonio Gallego, actifs dans le groupe dès l'origine, passèrent leur enfance à Beauregard.
- Alexandre Bonnot, ancien footballeur né en 1973 à Poissy.
- Eddie Aït, homme politique maire de Carrières-sous-Poissy né en 1975 à Poissy.
- Frédéric Belaubre, triathlète né en 1980 à Poissy, licencié du club Poissy triathlon durant sa jeunesse.
- Houssine Kharja, footballeur international marocain né en 1982 à Poissy.
- Yohann Sangare, joueur de basket-ball évoluant au poste de meneur, né à Poissy en 1983.
- Wendy Obein, handballeuse évoluant au poste de gardienne de but, né à Poissy en 1986.
- Damien Le Tallec, footballeur né en 1990 à Poissy.
- Sofian Douzi, champion des Yvelines en judo.
- Jean-Pierre Malléjac, guitariste du groupe de rock'n'roll Les Pirates, a résidé à Poissy pendant plus de trente ans.
- Claude Dupont, marcheur athlétique de fond au PLM de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), sélectionné en 1978 de l'épreuve Strasbourg-Paris (501 km), a résidé plus de trente ans à Poissy.
- Sylviane Bulteau, femme politique française, née à Poissy en 1964.
- Pierre Issa, footballeur, international sud-africain, a étudié à l'école Notre-Dame de Poissy.
Gastronomie
Poissy est le berceau du noyau de Poissy. Cette liqueur à base de noyau d'abricot serait née dans une auberge de Poissy en 1698. Elle fut autrefois vendue sous la marque « au gobelet d'argent » et se présentait comme le « véritable noyau de Poissy ». Elle fut concurrencée au XIXe siècle par une autre liqueur, le « vrai noyau de Poissy », jusqu'à ce que les deux entreprises fusionnent en 1955[120].
Près du vieux pont, le restaurant à l'enseigne de « l'Esturgeon » rappelle une prise mémorable faite par le propriétaire dudit restaurant sous le vieux pont le 2 juillet 1839, un esturgeon de 100 kg et trois mètres de long[121].
Depuis 2002, début avril, la ville organise une foire artisanale et gastronomique, en partenariat avec l'Union du commerce et de l'artisanat.
Héraldique
Les armes de blasonnent ainsi : Ce blason, très ancien est décrit dans une ordonnance de 1699 par Charles d'Hozier, généalogiste du roi, et se trouve représenté au XVe siècle dans la collégiale, bas-côté sud, sur une clé de voûte et au XVIe siècle par une sculpture présente sur le portail gauche (vantail droit) situé dans le porche sud[122]. Il aurait été accordé à la ville par le roi Saint Louis. Supprimé sous la Révolution, il avait été confirmé en 1828 par lettres patentes du roi Charles X, avec le blasonnement suivant : « D'azur au poisson d'argent posé en fasce, accompagné en chef et en pointe d'une fleur de lys d'or, et à dextre, à la tête du poisson, d'une autre fleur de lys défaillante à senestre aussi d'or ». Ce blason (illustré à droite), bien qu'il soit présenté comme une confirmation, diffère de l'ancien par la position de la demi-fleur de lys, qui semble mangée par le poisson. Ce blason pourrait avoir été inspiré à la commission d'héraldique par les armoiries du chapitre de la collégiale qui comportent un tel blason qui se trouve représenté sur le couvercle en cuivre de la cuve baptismale[123]. Le blason originel a été rétabli depuis. |
Voir aussi
Bibliographie
- Histoire de Poissy, Edmond Bories, Laffite Reprints, Marseille, 1987 (1re édition : Honoré Champion, Paris, 1901).
- Le Vieux Poissy, d'après des documents inédits, Henri Parguez, Librairie Henri Leclerc, Paris, 1906.
- Poissy à travers les âges, Raymond Labarraque, 1948.
- Histoire de la Caisse de Poissy, André Gravereau, librairie Henry Maillet, Paris, 1956.
- « Les formes d’intervention des pouvoirs publics dans l’approvisionnement en bestiaux de Paris : la Caisse de Poissy de l’Ancien Régime au Second Empire », Sylvain Leteux, Cahiers d’économie et de sociologie rurales, 2005, no 74, p. 49–78.
- Coutumes et folklores en Yvelines, Victor R. Belot. Préface de Paul-Louis Tenaillon, président du Conseil général des Yvelines de 1977 à 1994, membre émérite de l'Académie des Sciences morales, des Lettres et des Arts de Versailles, Librairie Guénégaud, 1977 (FRBNF 34588328).
- Poissy et son histoire, Narcisse Noël, Cercle d'études historiques et archéologiques, Poissy, 1978.
- Poissy historique et touristique, Pierre Maurice-Garçon, éditions Christian, Paris, 1979.
- Poissy : cent ans d'images, Cercle d'études historiques et archéologiques, Poissy, 1988.
- Les Ursulines de Poissy - histoire d'un quartier (1647-1792-1821), Bernadette Dieudonné, Poissy, 1998.
- L'Atelier monétaire de Poissy (1922-1927), Jean Le Floch, Cercle d'études historiques et archéologiques, Poissy, 2006, (ISBN 2-9513399-1-7)
- Poissy, une légende automobile, Jean-Louis Loubet et Nicolas Hatzfeld, éditions ETAI, 2002, (ISBN 2-7268-8520-9)
- Poissy, cité d'art, d'histoire et d'industrie, Sophie Cueille, Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, APPIF, Paris, 2003, (ISBN 2-905913-38-X)
- Les Sept Vies de Poissy, une aventure industrielle, Nicolas Hatzfeld et Jean-Louis Loubet, ETAI, 2001 (ISBN 2-7268-8562-4).
Articles connexes
- Articles liés à la commune
- Liste des communes des Yvelines
Liens externes
- Site de la mairie
- Site de l'office de tourisme
Notes et références
Notes
- ↑ Au début du XXIe siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par la loi no 2002-276 du 27 février 2002, dite « loi de démocratie de proximité » relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V « des opérations de recensement », afin de permettre, après une période transitoire courant de 2004 à 2008, la publication annuelle de la population légale des différentes circonscriptions administratives françaises. Pour les communes dont la population est supérieure à 10 000 habitants, une enquête par sondage est effectuée chaque année, la totalité du territoire de ces communes est prise en compte au terme de la même période de cinq ans. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au 1er janvier 2009 et correspond au recensement de l’année 2006.
- ↑ Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et aux années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- ↑ Carte géologique de la France, feuille Versailles, 1/50 000, BRGM.
- ↑ Inspection générale des carrières Yvelines-Val-d'Oise-Essonne
- ↑ BASOL - index des sites des Yvelines
- ↑ Carte des zones inondables à Poissy, PPRI des Yvelines [PDF]
- ↑ PPRI de la vallée de la Seine et de L'Oise, arrêté préfectoral du 30 juin 2007 [PDF]
- ↑ Plan de prévention des risques d'inondation dans la vallée de la Seine et de l'Oise - département des Yvelines
- ↑ Météo-France - Climatologie
- ↑ L'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle distant de 15 kilomètres à l'est en plaine constitue la station de référence pour le département du Val-d'Oise.
- ↑ Quartier de Beauregard
- ↑ Mode d'occupation du sol en 1999, Iaurif
- ↑ Commission particulière du débat public - Francilienne
- ↑ A104, le tracé vert, DRE Île-de-France.
- ↑ Victor R. Belot, Coutumes et folklores en Yvelines, Préface de Paul-Louis Tenaillon, président du Conseil général des Yvelines de 1977 à 1994, membre émérite de l'Académie des Sciences morales, des Lettres et des Arts de Versailles, Librairie Guénégaud, 1977 (FRBNF 34588328), page 241.
- ↑ Narcisse Noël, Poissy et son histoire, Cercle d'études historiques et archéologiques de Poissy, 1978, p. 8.
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- ↑ l'AsnierEn 1943 Laja Zylberberg se réfugie avec sa fille Rachel dans une ancienne buanderie de Poissy après que son mari soit déporté. Elle a pour voisins Antoinette et Marcel Loubeau. Marcel Loubeau est gardien de la prison de la ville. Un jour, il voit avec stupeur sa voisine et la fillette provisoirement incarcérées avant leur départ pour Drancy. Ne perdant pas une minute, il alerte des amis Résistants. Une évasion fut organisée sur le champ. La camionnette qui assurait le transfert fut interceptées et les deux malheureuses innocentes qui en furent extraites, conduites chez Marcel et Antoinette Loubeau! Elles y vécurent terrées, attentives à ne faire aucun bruit qui puisse révéler leur présence, jusqu’à ce que le danger se soit éloigné.
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- ↑ Narcisse Noêl, Poissy et son histoire, Cercle d'études historiques et archéologiques de Poissy, 1978, p. 306.
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