Faurecia
Création | 1997 |
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Dates clés | En 2009 rachat d'Emcon Technologies - en 2010 rachat des activités allemandes et espagnoles de Plastal et en 2012 rachat de Sora Composites et de Plastal France |
Forme juridique | Société anonyme [1] |
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Slogan |
"La perfection technique, la passion automobile" |
Siège social | 2 rue Hennape à Nanterre (Hauts-de-Seine) (France) |
Direction | Yann Delabrière |
Actionnaires | PSA Peugeot Citroën |
Activité | Équipement automobile |
Produits | Sièges ; échappements ; intérieurs de véhicules et extérieurs de véhicules |
Effectif | 99 500 (2015) |
Site web | www.faurecia.fr |
Chiffre d’affaires |
18,83 milliards d'€ (2014) +5,5 % |
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Résultat net |
166 millions d'€ (2014) +89 % (vs 2013) |
Faurecia est un groupe français d'ingénierie et de production d'équipements automobiles. L’entreprise développe, fabrique et commercialise des équipements destinés aux constructeurs automobiles : sièges, systèmes d’intérieur (planches de bord, panneaux de porte, éléments de décoration et modules acoustiques...), technologies de contrôle des émissions (échappements), extérieurs d’automobile (blocs avants, pare-chocs…).
En 2013, Faurecia est no 1 mondial de l’intérieur du véhicule et des technologies de contrôle des émissions, no 2 mondial dans les modules extérieurs (bloc avant et pare-chocs), no 3 mondial dans les sièges automobiles. 1 véhicule sur 4 dans le monde possède un équipement Faurecia[2].
Au 31 décembre 2012[3], l'entreprise est présente dans 34 pays, via 320 sites et 30 centres de R&D, avec environ 94 000 salariés dont 5 500 ingénieurs et techniciens (61 000 en 2007, 58 000 en 2008, 62 000 en 2009, 75 000 en 2010).
En 2013, le chiffre d'affaires de Faurecia s'est élevé à 18,03 milliards d'euros[4].
Faurecia est membre de l'association européenne des équipementiers automobiles, le CLEPA.
Histoire
Le groupe naît de la fusion d'ECIA (Equipements et Composants pour l’Industrie Automobile), filiale de PSA Peugeot Citroën créée en 1997 à partir d'anciennes divisions du groupe[5], et du producteur de sièges automobiles Bertrand Faure. En 2001, Faurecia achète l'équipementier automobile Sommer-Allibert. Faurecia reste une filiale à 57,43 % de PSA. Le désengagement de PSA est fréquemment évoqué, mais PSA a toujours démenti une telle intention.
L’impact de la crise en 2008
Malgré la crise économique, Faurecia a réussi en 2008 à maintenir une marge opérationnelle positive à 0,8 % (91,2 millions d’euros) contre 1 % en 2007 (121,1 millions d’euros). Des charges de restructurations ont cependant creusé sa perte nette à 574,8 millions d'euros, contre 237,5 millions en 2007. Une augmentation de capital de 450 millions d’euros, garantie à 100 % par PSA, a été soumise au vote des actionnaires le 23 avril 2009[6]. Elle a été lancée en avril 2009[7], et couronnée de succès (son montant brut total a été de de 455 374 192 d’euros[8], par émission de 65 053 456 actions nouvelles).
Confronté à un outil industriel peu performant (coûts de production, qualité insuffisante...) au début des années 2000 et à l'écart de la forte croissance aux USA, le groupe a traversé en 2005/2006 une période difficile alors que l’industrie automobile profitait globalement de la croissance du marché. En 2007 et 2008, malgré la modernisation de l'entreprise, la crise l'a durement touché lors de l'impact de la crise économique fin 2008.
Le plan Challenge 2009
Le plan Challenge 2009 alors adopté a pour objectif d’abaisser le point mort de 15 % pour créer un effet de levier au retour de la croissance[9], et vise une réduction des coûts de 600 M€ tout en maintenant les budgets Recherche et Innovation[10]. Parallèlement, l’entreprise cherche à renforcer sa présence hors Europe, et mise en particulier sur les marchés émergents notamment l’Asie[11].
Toujours en 2009, avec le rachat de l'américain Emcon Technologies, numéro 3 mondial de l'échappement, Faurecia renforce sa position sur le marché du contrôle des émissions en Europe et en Amérique du Sud[12] et entre sur le marché des véhicules commerciaux (camions).
2010-2012 : acquisitions et internationalisation
Au cours des années qui suivent, Faurecia procède à de nouvelles acquisitions[13] :
- En 2010, Plastal Allemagne et Plastal Espagne, spécialisés dans les éléments de carrosserie en plastique (en particulier pour les mini-citadines Smart).
- En juillet 2012, les activités automobiles de Sora Composites, spécialisé dans les plastiques composites et l'utilisation de fibres de verre et de carbone.
- En août 2012, Plastal France.
Parallèlement, Faurecia multiplie les accords avec des équipementiers internationaux[14], en particulier en Asie :
- En 2010, accords signés en Chine, avec les équipementiers Xuyang Group, Limin ou encore Changan[15],
En 2012, deux accords avec des fabricants japonais[16] :
- avec Howa Textile Industry Co, pour la création d’une coentreprise dédiée aux panneaux de portes, à l'isolation de l'habitacle, aux pièces textiles.
- avec NHK Spring : accord technique et commercial concernant la création de filiales en Chine et aux États-Unis.
Cette stratégie permet le retour de la croissance et la réduction de la dépendance à la situation du marché automobile européen. Après une année 2009 difficile, Faurecia a affiché une forte croissance en 2010 (+ 48% du chiffre d’affaires)[17], ainsi qu’en 2011 et 2012. Les ventes sont portées par l’Amérique du Nord et l’Asie (respectivement + 32,6 % et + 16,1 % en 2011[18], + 41 % et + 24 % en 2012[19]).
En mars 2015, Faurecia annonce la création d'une co-entreprise avec Dongfeng et ses partenaires occidentaux. Le chiffre d'affaires espéré à terme de la co-entreprise est de 2 milliards d'euros[20]. Le même mois, Faurecia en difficulté financière, licencie 126 employés dans les Vosges dans le bassin de Saint-Dié[21].
Innovation
Faurecia oriente sa R&D autour de la recherche de solutions pour baisser la consommation et réduire la pollution des véhicules, et améliorer l’aménagement intérieur (avec en particulier la multiplication d’objets électroniques embarqués…).
Faurecia oriente sa stratégie de recherche et développement autour de 3 axes:
- la performance environnementale, en développant des solutions de contrôle des émissions, de récupération d’énergie (par exemple pour chauffer l’habitacle) et en utilisant des matériaux bio-sourcés.
- la réduction de la consommation de carburant, essentiellement via l’allègement des produits (siège, équipement intérieur, pare-chocs et échappement représentent de 15 à 20 % de la masse totale d’un véhicule)
- des solutions de confort et style personnalisés.
La R&D chez Faurecia a représenté 800 M€ en 2011[22] et 943 M€ en 2012, soit 5,4% du CA[23]. L’entreprise dépose chaque année 300 nouvelles demandes de brevets en moyenne (avec un record à 460 brevets en 2012) dans les domaines produits, matériaux et procédés de fabrication. L’entreprise a été saluée comme l’une des entreprises les plus innovantes par la PDMA (Product Development and Management Association) en 2012[24]. Faurecia a reçu en 2012 un trophée Innovation de son client PSA.
Entre 2009 et 2012, Faurecia a créé plusieurs centres de R&D, en France et à l’étranger :
- ouverture d’un laboratoire électronique pour Faurecia Sièges d’automobiles dans le TechCenter de Brières-les-Scellés en 2011[25];
- centre de développement à Limeira au Brésil, dédié aux Technologies de Contrôle des émissions en 2012[26] ;
- nouveau centre de R&D en Inde à Pune en 2012[27];
- le 14 novembre 2013, Faurecia annonce doubler son investissement dans le site de Chennai en Inde[28].
Faurecia développe également des partenariats avec ses fournisseurs, les instituts de recherche, le monde universitaire :
- lancement d’une chaire sur les composites avec l’École Centrale de Nantes en 2011[29],
- création de chaires :
- « mécatronique automobile » avec Supelec et ESIGELEC[30],
- « lignes d’assemblage et logistique » avec l’École centrale Paris (ECP, France) et la Technische Universität Munchen (TUM, Allemagne),
- « matériaux métalliques et procédés de transformations innovants » avec la Technische Universität Dortmund (TUD, Allemagne)[31]…
- « composites industriels pour applications automobiles » avec l'École centrale de Nantes.
Implantations
Le siège social du groupe se trouve à Nanterre. Le groupe est présent dans 34 pays avec 320 sites et 30 centres majeurs de R&D. (chiffres 2013).
En 2013, Faurecia est principalement présent en :
- Allemagne, Autriche, Belgique (Forest), Espagne, France, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Russie, Slovaquie ;
- Argentine, Brésil, Uruguay ;
- États-Unis, Mexique, Canada ;
- Chine, Corée du Sud, Inde, Japon, Thaïlande ;
- Afrique du Sud, Maroc, Tunisie, Turquie.
Données financières
Années | 2005 | 2006 | 2007 | 2008 | 2009 | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 |
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Chiffres d'affaires | 10 978,5 | 11 648,7 | 12 660,7 | 12 010,7 | 9 292,2 | 13 795,9 | 16 190,2 | 17 364,5 | 18 028,6 | 18 828,9 |
Marge opérationnelle | 267,2 | 69,2 | 121,1 | 91,2 | - 91,7 | 455,6 | 650,9 | 513,7 | 538,3 | 673,3 |
Résultats nets part du groupe | (182,5) | (447,9) | (237,5) | (574,8) | (433,6) | 201,7 | 371,3 | 142,3 | 87,6 | 165,7 |
Fonds propres | NA | NA | NA | NA | 302,7 | 898,2 | 1 267,4 | 1 438,1 | NA | NA |
Dettes financières | 1 604,2 | 1 698,5 | 1 616,0 | 1 604,8 | 1 401,2 | 1 196,8 | 1 224,1 | 1 807,1 | 1 519,1 | 1 387,6 |
Direction de l'entreprise
Conseil d'administration
La société ne possède pas de conseil de surveillance.
Au :
- Président-directeur général : Yann Delabrière, depuis le 16 février 2007, renouvelé dans ses fonctions par le Conseil d'administration du 23 mai 2012.
Yann Delabrière auparavant chargé des affaires financières de PSA Peugeot Citroën a succédé à Grégoire Olivier, nommé le .
Le Conseil comprend 13 administrateurs[32] :
- 7 indépendants : Linda Hasenfratz, Amparo Moraleda, Jean-Pierre Clamadieu, Ross McInnes, Éric Bourdais de Charbonnière, Hans-Georg Härter et Lee Gardner.
- 6 exerçant ou ayant exercé des fonctions de direction ou de surveillance au sein de l'actionnaire majoritaire : Yann Delabrière, Jean-Baptiste de Chatillon, Robert Peugeot, Jean-Claude Hanus, Carlos Tavares
Comité exécutif
Le Comité exécutif se compose de 10 membres :
- Yann Delabrière : président-directeur général,
- Patrick Koller : directeur général délégué chargé des Opérations
- Jean-Marc Hannequin : conseiller spécial auprès du Président
- Frank Imbert : directeur financier
- Michel Favre : directeur financier à partir du 1er septembre 2013
- HAGEN WIESNER : directeur de l'Activité Sièges d'Automobile
- Kate Philipps : directeur de la Communication
- Jacques Mauge : directeur de l'Activité Extérieurs d'Automobile
- Hervé Guyot : directeur de la Stratégie
- Christophe Schmitt : directeur de l'Activité Technologie de Contrôle des Émissions
- Jean-Pierre Sounillac : directeur des Ressources Humaines
- Jean-Michel Renaudie : directeur de l’Activité Systèmes d’intérieur
Données boursières
Au 1er mars 2013 :
- Actions cotées à la NYSE Euronext Paris (France)
- Membre de l'indice CAC Mid 100
- Membre de l'indice SBF 120
- Nombre de titres : 110 833 745
- Capitalisation boursière : 1 420,89 MEUR
- Indice principal : CAC All Shares
- Marché : Eurolist compartiment A
- Code Valeur ISIN = FR0000121147
- Valeur nominale = 7 euro
- Actionnaires principaux (2012) : FCPE Faurecia Actionnariat 0,19 %, Autodétention 0,04 %, Flottant 42,34 %, Peugeot 57,43 %.
Principaux concurrents
Les sociétés américaines Johnson Controls et Visteon sont les principales concurrentes du groupe Faurecia. On compte aussi Tenneco, Lear, Magna et Plastic Omnium parmi ses concurrents.
Fin 2012, Faurecia est 5e du classement mondial des équipementiers les plus performants du secteur automobile, établi par l’Usine Nouvelle et le cabinet Roland Berger[33], derrière Continental AG, Hyundai Mobis, Cummins, Bosch. Il est le 1er français devant Michelin (11ème), Valeo (13ème) et Plastic Omnium (25ème).
Affaire Faurecia
En juillet 2006, la justice allemande a ouvert une enquête portant sur des soupçons de versements de pots-de-vin à des cadres des constructeurs automobiles de BMW et Volkswagen. Après avoir reconnu être au courant de ces agissements antérieurs à son arrivée à la tête de Faurecia et de ne pas y avoir mis fin assez rapidement, son PDG d'alors a remis sa démission au conseil d'administration de Faurecia le [34]. L'affaire impliquerait les marques Vokswagen, Audi, BMW et Seat, mais d'autres équipementiers comme Lear seraient visés.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
Sources
- ↑ Société Anonyme
- ↑ Site Faurecia : activités
- ↑ Communiqué de Presse Faurecia : Résultats annuels 2012
- ↑ Site Faurecia : Chiffres clés
- ↑ Actes du Gerpisa, page 24
- ↑ « Faurecia double sa perte nette en 2008 mais montre des signes de résistance », Autoactu.com (payant), (consulté le 15 février 2009)
- ↑ Article Le Figaro
- ↑ Document de Référence Faurecia 2012
- ↑ « Faurecia a assaini sa situation, mais beaucoup reste à faire », L'Usine nouvelle, (consulté le 21 juillet 2009)
- ↑ Article Boursier.com Faurecia: mise en place d'un plan de crise
- ↑ Article Le Figaro
- ↑ Article L'Usine Nouvelle
- ↑ Article La Tribune
- ↑ Article L'Expansion
- ↑ Article L'Expansion
- ↑ Article La Tribune
- ↑ Présentation financière Faurecia 2011
- ↑ Document de référence Faurecia 2012
- ↑ Communiqué de Presse FAurecia: résultats annuels 2012
- ↑ Faurecia forms car parts joint venture with China's Dongfeng, Laurence Frost, Reuters, 31 mars 2015
- ↑ http://www.magnumlaradio.com/economie-societe/article/6490-vosges-126-licenciements-chez-faurecia-nompatelize.html
- ↑ Brochure corporate Faurecia 2012
- ↑ Document de référence 2012 Faurecia
- ↑ Article The Free Library, en anglais
- ↑ Article Boursier.com
- ↑ Article Lefigaro.fr
- ↑ Communiqué de Presse Faurecia
- ↑ Article du Hindu Business Line du 15/11/2013
- ↑ Communiqué Ecole Centrale Nantes
- ↑ Actu sur le site Esigelec
- ↑ Document de Référence 2012 Faurecia, page 66
- ↑ FAurecia : Gouvernance. (Site Faurecia)
- ↑ Article Usine Nouvelle
- ↑ Le Monde, 4 août 2006, page 10
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