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Miel

Miel

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Un pot de miel.

Le miel (prononcé en français : /mjɛl/[1]) est une substance sucrée produite par les abeilles à miel à partir de nectar ou de miellat. Elles l'entreposent dans la ruche et s'en nourrissent tout au long de l'année, en particulier lors de périodes climatiques défavorables. Il est aussi consommé par d'autres espèces animales, dont l'espèce humaine qui organise sa production par l'élevage des abeilles à miel.

Nourriture des abeilles

Abeille butinant une fleur de lavande

Les abeilles butineuses sont chargées de l'approvisionnement de la ruche. Une fois posée sur une plante à fleurs (angiospermes), l'abeille en écarte les pétales, plonge sa tête à l'intérieur, allonge sa langue et aspire le nectar qu'elle stocke provisoirement dans son jabot. Du fait de leur anatomie et en particulier de la longueur de leur langue, les abeilles ne peuvent récolter le nectar que sur certaines fleurs, qui sont dites alors mellifères.

Les abeilles peuvent aussi récolter du miellat, excrétion produite par des insectes suceurs comme le puceron, la cochenille ou le metcalfa à partir de la sève des arbres. Il sera utilisé de la même façon que le nectar de fleur (c'est ce produit de base qui est notamment utilisé pour élaborer le miel de sapin).

L’élaboration du miel commence dans le jabot de l’ouvrière, pendant son vol de retour vers la ruche. L’invertase, une enzyme de la famille des diastases, est ajoutée, dans le jabot, au nectar. Il se produit alors une réaction chimique, l’hydrolyse du saccharose qui donne du glucose et du fructose.

Arrivée dans la ruche, l’abeille butineuse régurgite le nectar à une receveuse (trophallaxie), qui, à son tour, régurgitera et ré-ingurgitera ce nectar riche en eau, en le mêlant à de la salive et à des sucs digestifs, ayant pour effet de compléter le processus de digestion des sucres. Une fois stocké dans les alvéoles, le miel est déshydraté par une ventilation longue et énergique de la part précisément des ouvrières ventileuses. Parvenu à maturité, le miel a une durée de conservation extrêmement longue.

La chaleur de la ruche ainsi que les ouvrières ventileuses, qui peuvent entretenir un courant d’air pendant 20 minutes dans la ruche, provoquent l’évaporation de l’eau. Le miel arrive à maturité lorsque sa teneur en eau devient inférieure à 18 % ; il est alors emmagasiné dans d’autres alvéoles qui seront operculés une fois remplis.

Le miel est ainsi stocké par les abeilles pour servir de réserve de nourriture ; en particulier pendant les saisons défavorables, en saison sèche pour les Apis dorsata ou l'hiver pour les Apis mellifera.

Le scientifique Bernd Heinrich a mesuré le volume de travail effectué par les abeilles butineuses. Ainsi, pour produire une livre de miel, les abeilles doivent effectuer plus de 17 000 voyages, visiter 8 700 000 fleurs, le tout représentant plus de 7 000 heures de travail[2].

Produit de consommation humaine

Miel en pot.

Pour leur propre consommation, les humains ont d'abord prélevé le miel dans des ruches naturelles (souvent appelées nids) ; ils continuent par endroits à le récolter ainsi. On parle alors de miel sauvage, que l'ONU (FAO) classe comme produit forestier autre que le bois. Ce miel est souvent la seule source de sucre des populations indigènes les plus retirées des forêts tropicales[réf. nécessaire].

Sa production a ensuite été progressivement organisée par les humains grâce à la domestication d'abeilles dans des ruches artificielles situées à des emplacements permettant la création de différentes qualités et variétés de miel, ainsi que la récolte d'autres produits (pollen, cire, gelée royale, propolis, pain d'abeille).

Histoire

Bacchus découvrant le miel (Piero di Cosimo, vers 1500).

Présent dans le delta du Nil et à Sumer, le miel servait à sucrer les aliments. Plusieurs papyrus égyptiens en font mention, le plus vieux étant celui dit d'Edwin Smith, datant de plus de 4 500 ans. En plus de sa consommation comme aliment ou condiment, il a été utilisé dès l'Antiquité pour embellir la peau et soigner les blessures. Le latin mel a donné le français miel et les mots de même sens dans les autres langues romanes. Le proto-germanique *huna(n)gą a donné l'allemand Honig et les mots de même sens dans les autres langues germaniques. Le proto-slave *medъ a donné le russe мёд et les mots de même sens dans les autres langues slaves.

. Dans l'Antiquité, le miel de la Narbonnaise était considéré comme l'un des meilleurs[3].

Dans la Rome antique, les premiers apiculteurs distinguent deux sortes de miel : le miel le plus cher et le meilleur, récolté sous les ruches car il s'agissait du miel qui en tombait, et un miel de moindre qualité obtenu après broyage des ruches d'abeilles, moins cher[réf. nécessaire].

À partir du Moyen Âge en Chine, puis en Europe, il sert à la fabrication du pain d'épices.

Jusqu'à l'époque de Paracelse, le miel jouissait d'une haute estime en médecine. Il était utilisé notamment comme agent antiseptique pour la guérison des infections et s'avère efficace pour le soin en douceur des verrues, boutons infectieux, furoncles[réf. nécessaire].

Le miel de romarin aussi appelé « Miel de Narbonne » était un des multiples constituants de la thériaque de la pharmacopée maritime occidentale au XVIIIe siècle[4].

Durant les première et seconde guerres mondiales, on l'utilisait pour accélérer la cicatrisation des plaies des soldats[5].

Il a également été utilisé pour confire les fruits et les légumes en l'associant au vinaigre et à la moutarde, mais aussi à adoucir les mets. Il a permis la conservation de la viande.

Il a de même servi pour la fabrication de l'hydromel (eau+miel) : par fermentation des levures présentes dans ledit miel, apparition de la boisson alcoolisée.

Avant l'introduction du maïs en Europe, et la culture de la canne à sucre et de la betterave, le miel était avec les fruits le seul édulcorant.

Symbolisme

Le miel est un symbole important des cultures et religions antiques, jusque dans le christianisme lui-même. Symbole de douceur dans le judaïsme[6], il est aussi associé au don de prophétie tant pour les grecs, que dans la Bible : Jean le Baptiste se nourrit de miel, et Samson en trouve dans la carcasse d'un lion[7]. La Parole de Dieu est également comparée au miel [8],[9],[10]. Symbole solaire par excellence, comme quintessence végétale de la lumière de l'astre du jour exaltée dans les fleurs, il est signe de pureté chez les adorateurs de Mithra, notamment.[réf. nécessaire] Il est également l'emblème de la science et de la poésie, qui selon la conception traditionnelle, est un don du ciel. Les mots grecs désignant le lyrisme (mélikè) et le miel (méli) ont une racine commune.[réf. nécessaire]

Le miel est considéré dans l'islam comme un médicament[11]. Dans le Coran, tout un chapitre est nommé « Les abeilles » et on peut y lire : « Et voila ce que ton Seigneur révéla aux abeilles : Prenez des demeures dans les montagnes, les arbres, et les treillages que les hommes font, puis mangez de toute espèce de fruits, et suivez les sentiers de votre Seigneur, rendus faciles pour vous. De leur ventre, sort une liqueur, aux couleurs variées, dans laquelle il y a une guérison pour les gens. Il y a vraiment là une preuve pour les gens qui réfléchissent[12]. »

Apiculture

Abeille butinant une Asteraceae.
Article détaillé : apiculture.

L'apiculture consiste à élever des abeilles afin de récolter le miel. Le premier travail de l'apiculteur est de fournir une ruche aux abeilles.

Avant la domestication des abeilles, les hommes récoltaient le miel dans des troncs d'arbres ou dans de petites cavités habitées naturellement par les abeilles. Ils ont ensuite aménagé ces troncs ainsi que d'autres constructions rudimentaires.

Au XIXe siècle, en France, les abeilles étaient encore élevées dans des ruches en paille. À cette époque, le miel était consommé avec la cire ou extrait par pressage.

Un extracteur.
Filtration du miel extrait, précédant la maturation puis la mise en pots.

C'est l'apiculteur François Huber de Genève qui mit au point le premier modèle de ruche à cadres mobiles. La feuille gaufrée fut mise au point en 1858 par Jean Mehring[13] et l'extracteur centrifuge (en), inventé en 1865 par Franz von Hruschka. Ces découvertes facilitèrent le travail de l'apiculture.

Qualité des miels, origines et traçabilité

L’apiculture moderne propose différents types de miels d’origine florale et géographique, de saveur et d’aspect très variés. Le miel est dit « monofloral » lorsque son origine provient en grande partie d’une seule variété de fleurs (18 % mini). L’apiculteur a placé ses hausses juste au moment de la miellée de la fleur recherchée et les a retirées aussitôt après pour en faire la récolte. Les autres miels sont dits polyfloraux (ancienne appellation : miel « toutes fleurs ») et peuvent être également désignés par leurs origines géographiques.

La palette va des miels doux et clairs (acacia, cerisier, citronnier, clémentinier, colza, framboisier, luzerne, oranger, tilleul, tournesol, trèfle blanc) aux miels corsés et ambrés (arbousier, bruyère, buis, callune, châtaignier, chêne, eucalyptus, fenouil, lavande, lavandin, menthe, pissenlit, ronce, sapin, sarrasin, thym)[14].

Cristallisation du miel

Le miel, liquide à l'extraction, est une solution saturée en sucres et comme toute solution saturée, il cristallise plus ou moins rapidement, en fonction de l'équilibre de ses sucres principaux - fructose et glucose. Plus la teneur en fructose est élevée, plus il restera liquide longtemps (ex. miel d'acacia). Plus la teneur en glucose est élevée, plus il cristallisera vite (ex. miel de colza, ou miel de trèfle). Cet équilibre des sucres dépend de son origine florale, mais n'a pas de lien direct avec sa qualité. Si un miel est chauffé à plus de 40 degrés, sa cristallisation est retardée. Chauffer un miel à une température supérieure à 40 degrés lui fait perdre en qualité.

Le processus dit de cristallisation dirigée permet de maîtriser la taille des grains de cristallisation par ensemencement des miels et d'obtenir des textures crémeuses. Un autre procédé à froid sous très haute pression, nommé MHP apisystems développé en 2001 permet de séparer à froid les phases solides et liquides et de totalement maîtriser la cristallisation ou l'absence de cristallisation des miels. Il s'agit d'une invention peu utilisée par les apiculteurs. Ce procédé permet aussi l'obtention de miel sous forme solide (plaque poudre, farine..) sans ajout d'adjuvant tel que les maltodextrines utilisées dans l'atomisation des miels.

On observe chez les miels qui cristallisent vite la formation d'une « fleur » à la surface. Il s'agit de micro-bulles qui remontent en surface lors de l'entreposage - en seaux ou en pots. C'est un phénomène naturel qui ne nuit pas à la qualité.

Les miels réputés

  • Le miel de romarin, aussi appelé « Miel de Narbonne », était considéré par les Romains comme le meilleur miel du monde. De couleur blanche et très rare en France, il est principalement produit dans les Corbières[4].
  • Le miel de sapin des Vosges est aussi très réputé. De couleur très sombre, il est issu du miellat se déposant sur les branches de sapins.
  • Le miel du Yémen, en particulier celui de la région d'Hadramaout où fleurissent des jujubiers (Ziziphus zizyphus), peut coûter jusqu'à 150 euros le kilogramme selon son niveau de qualité.
  • Le miel de Pitcairn est considéré comme le plus rare et pur du monde car il n'y a pas de pollution dans l’île.
  • Le miel de Leatherwood, n'est produit qu'en Tasmanie ou le Leatherwood y est endemique.

Les miels AOP (Appellation d'origine protégée) et IGP (Indication Géographique Protégée)

Ruche en Provence.

Malgré les appellations reconnues, aucune réelle garantie n'est apportée au consommateur sur la réelle zone de production des miels vendus. En effet, bien qu'ils existent, il y a une forte carence en utilisation d'outils opérationnels de contrôle et de traçabilité en continu sur le terrain. Pour combler ce souci de certification géographique le consortium Bee partner en collaboration avec l'association Maksika international de protection des abeilles, Bee secured et le CEA de Grenoble (LETI) ont créé un réseau de traçabilité de la filière apicole. Ce réseau porte sur un ensemble de ruches instrumentées communicantes nouvelles générations. Il permet le suivi en continu de la production de miel de la ruche jusqu'au pot en contrôlant systématiquement la santé des abeilles, l'environnement et les actions menées sur les abeilles. Tout le miel suivi est certifié par un label Maksika « IGP contrôlé en continu » qui garantit aux consommateurs l'origine du miel.

Source : Commission européenne[15],[16].

France :

Pot à miel de Haute-Provence
  • Miel d'Alsace, indication géographique protégée (IGP) depuis 2005[17],
  • Miel de Corse - Mele di Corsica (AOP) : ce miel peut être issu des gammes variétales suivantes, printemps, maquis de printemps, miellat du maquis, châtaigneraies, maquis d'été, maquis d'automne.
  • Miel de sapin des Vosges, appellation d'origine contrôlée (AOC) depuis 1996[18]
  • Miel de Provence, indication géographique protégée (IGP) depuis 2009[19],

Italie :

  • Miele delle Dolomiti Bellunesi (AOP)
  • Miele della Lunigiana (AOP)
  • Miele Varesino
  • Miele della Valtellina

Espagne :

  • Miel de Granada (AOP) - miel monofloral de châtaignier (Castanea sativa), miel monofloral de romarin (Rosmarinus officinalis), miel monofloral de thym (Thymus sp.), miel monofloral d'avocat (Persea americana), miel monofloral de fleur d'oranger (Citrus sp.), miel monofloral de lavande (Lavandula stoechas), miel de montagne et miel toutes fleurs.
  • Miel de Galicia ou Mel de Galicia (IGP)[20]- miel toutes fleurs, miel monofloral d’eucalyptus, de châtaignier, de ronce, de bruyère.
  • Miel de La Alcarria (AOP)
  • Miel de Tenerife

Grèce :

  • Μέλι Ελάτης Μαινάλου Βανίλια (Miel de Sapin Menalou Vanilia)

Luxembourg :

  • Miel luxembourgeois de marque nationale (AOP)

Portugal :

  • Mel da Serra da Lousã (AOP)
  • Mel das Terras Altas do Minho (AOP)
  • Mel da Terra Quente (AOP)
  • Mel da Serra de Monchique (AOP)
  • Mel do Parque de Montesinho (AOP)
  • Mel do Alentejo (AOP)
  • Mel dos Açores (AOP)
  • Mel de Barroso (AOP)
  • Mel do Ribatejo Norte (Serra d'Aire, Albufeira de Castelo de Bode, Bairro, Alto Nabão) (AOP)

Pologne :

  • Miód wrzosowy z Borów Dolnośląskich[21]

Autres types de miel

Miel de châtaignier du Comtat Venaissin.
Miel de lavande du pays d'Apt.
  • Le miel de robinier dit « faux-acacia », vendu sous le nom de « miel d’acacia » bien que n'ayant aucun rapport avec l'acacia véritable, à saveur douce, est liquide, clair et ne cristallise qu'au bout de quelques années.
  • Le miel de châtaignier au goût corsé, amer, est visqueux et plus ou moins sombre selon qu'il provient de nectar ou de miellat.
  • Le miel de lavande, très parfumé, de couleur crème présente une granulation très fine.
  • Le miel de tilleul, très délicatement parfumé, de couleur claire.
  • Le miel de colza, avec une légère saveur de chou, est de couleur claire, il cristallise rapidement en raison d'une forte teneur en glucose.
  • Le miel de sarrasin ou blé noir, corsé, de couleur brune, est emblématique du terroir breton.
  • Les miels de garrigue et de montagne sont toutes fleurs, leur saveur et leur aspect dépendent de leurs terroirs.
Miel de sapin du Jura
Miel béton de Saint-Denis
  • Le miel de sapin, à base de miellat butiné dans les forêts de conifères
  • Le miel béton, miel urbain produit par des abeilles butinant les fleurs des jardins privés ou publics
  • Le miel de trèfle, produit à partir de ces derniers, miel blanc.
  • Le miel de bleuet, à partir des fleurs de myrtilliers.
  • Le miel de tournesol, de couleur dorée, jaune moutarde, à saveur fruitée et unique.
  • Le miel de ronce, du Morvan, très parfumé, de couleur dorée, est un miel rare qui provient des fleurs de mûre.
  • Le miel de fleur d'oranger et d'autres agrumes, réputés dans les zones de culture d'agrumes en Espagne et en Corse (mandarinier) en particulier
  • Le miel de litchi, produit entre autres à la Réunion et en Thaïlande. Les ruches sont placées dans les vergers à litchi au moment de la pollinisation.
  • Le miel d'eucalyptus, réputé en Australie.
  • Le miel de callune, de couleur brun orangé, issu des Landes et des Cévennes. Il est très visqueux naturellement, se liquéfie lorsqu'on l'agite, mais gélifie de nouveau au repos ; cette spécificité est due à une protéine présente uniquement dans ce miel[22].
  • Le miel de pissenlit, produit à partir de ces derniers, miel jaune franc.
  • Le miel de manuka, provient de l'arbre de manuka que l'on trouve en Nouvelle-Zélande.
  • le miel d'origan.
  • Le miel de framboisier du Canada.

Index glycémique

Son index glycémique varie d'une espèce à l'autre (32 pour le miel d'acacia et 80 pour le miel mille fleurs) tout en ayant une incidence plus faible sur la glycémie que le dextrose ou le saccharose[23].

Usage thérapeutique

Rayons de miel.

Les bienfaits du miel sont multiples et différents selon le type de miel. En effet depuis l'Antiquité, le miel est connu pour être un antibactérien efficace. Ce n'est que récemment que ses propriétés ont été démontrées grâce à de nombreuses études. Parmi celles-ci une fut menée par l'Université de Bonn en Allemagne[24]. Ce sont en tout 22 études qui ont été réalisées concernant les vertus curatives du miel.

De plus le miel est hydrophile, ce qui est un avantage vis-à-vis des traitements qui pourraient utiliser ce produit[25].

Le professeur Descottes, ancien chef du service de chirurgie viscérale de Limoges utilisait du miel dans certains de ses traitements[26].

Son efficacité sur certains types de brûlures est attestée : il accélère la cicatrisation des tissus[27]. Il est également utilisé sur d'autres types de plaies, avec une certaine efficacité, plus spécialement avec le miel de thym[28]. Face à l'intérêt thérapeutique du miel, certains laboratoires l'incorporent dans leurs produits.

Toxicité du miel

Les miels de certaines régions du monde peuvent, selon la flore butinée par les abeilles, se révéler toxiques lors de leur ingestion par l’homme. Des empoisonnements très rares sont rapportés depuis l’Antiquité[29]. Ils sont dus à la présence d’andrométoxine, toxine issue du nectar de certaines variétés d’azalées, de kalmias ; ou de colchicine, dans le cas des colchiques. Un rapport récent de la DGCCRF confirme la présence d'alcaloïdes toxiques dans 17 % des miels analysés dans l'étude[30].

Le miel peut être porteur de spores de botulisme, une maladie paralytique. Les bébés (moins d'un an) y sont particulièrement sensibles et ne doivent donc jamais consommer du miel[31]. On appelle cette maladie le botulisme infantile. Aux États-Unis, chaque année une soixantaine de cas sont traités. Cette maladie peut entrainer la mort des nourrissons[32].

Statistiques de production

Production mondiale en milliers de tonnes d'après la FAO[33]
1964 1969 1974 1979 1984 1989 1994 1999 2004
752 756 793 906 995 1 146 1 118 1 237 1 374
Production mondiale par continent[34]
2001 2002 2003 2004 2005
Afrique 145 153 152 152 154
Amérique 320 320 328 320 321
Asie 458 497 525 543 545
Europe 311 294 320 328 332
Océanie 29 23 29 29 29
Total 1 264 1 287 1 354 1 372 1 381

Composition

Miel
Valeur nutritionnelle moyenne
pour 100 g
Apport énergétique
Joules 1272 kJ
(Calories) (304 kcal)
Principaux composants
Glucides 82,40 g
- Amidon ? g
- Sucres 82,12 g
- Fibres alimentaires 0,2 g
Protéines 0,30 g
Lipides 0,00 g
- Saturés 0,000 mg
- Trans 0,000 mg
- Oméga-3 0,000 mg
- Oméga-6 0,000 mg
- Oméga-9 0,000 mg
Eau 17,10 g
Minéraux & Oligo-éléments
Calcium 6 mg
Fer 0,42 mg
Magnésium 2 mg
Phosphore 4 mg
Potassium 52 mg
Sodium 4 mg
Zinc 0,22 mg
Vitamines
Provitamine A 0 mg
Vitamine A 0 mg
Vitamine B1 0,000 mg
Vitamine B2 0,038 mg
Vitamine B3 (ou PP) 0,121 mg
Vitamine B9 2 mg
Vitamine B12 0,00 mg
Vitamine C 0,5 mg
Vitamine D 0,0 mg
Vitamine E 0,00 mg
Vitamine K 0 mg
Acides aminés
Acides gras

Source : USDA National Nutrient Database (en)

Il est composé de :

  • Des glucides (sucres) en grande quantité : 78 à 80 %, représentés essentiellement par
  • De l'eau : Variable selon la maturité du miel lors de sa récolte, max. 18 %
  • Des protides : moins de 1 %, mais contenant un très grand nombre d'acides aminés libres : acide aspartique, acide glutamique, alanine, arginine, asparagine, cystine, glycine, histidine, isoleucine, leucine, lysine, méthionine, phénylalanine, proline, sérine, tryptophane, tyrosine et valine.
  • Des sels minéraux : de 0,1 % max. pour les miels de nectar et autre, jusqu'à 0,5 % (extrait du codex alimentarius) pour les miels de miellat, avec plus d'une trentaine d'éléments déjà inventoriés : aluminium, argent, arsenic, baryum, béryllium, brome, calcium, césium, chlore, chrome, cobalt, cuivre, fer, lithium, magnésium, manganèse, mercure, molybdène, nickel, or, palladium, phosphore, potassium, rubidium, scandium, silicium, sodium, soufre, strontium, titane, vanadium, zinc, zirconium. Ces éléments minéraux ne sont pas toujours tous présents dans un miel déterminé. Par contre, certains le sont systématiquement dans tous les miels et souvent alors en grande quantité, notamment le potassium, premier cation intracellulaire indispensable à la vie. Les miels foncés sont globalement plus riches quantitativement en matières minérales que les miels clairs.[réf nécessaire]
  • Des acides organiques, libres ou combinés sous forme de lactones : 0,3 %, le principal d'entre eux étant l'acide gluconique.
  • Un grand nombre de vitamines, dont les quantités, loin de couvrir les besoins journaliers des humains, n'en constituent pas moins un appoint non négligeable. Le miel contient essentiellement les vitamines B1, B2, B3 (ou vitamine PP), B5, B6, C, et accessoirement les vitamines A, B8 (ou vitamine H), B9, D et K.
  • Des lipides (corps gras), en infime quantité, sous plusieurs formes :
    • triglycérides,
    • acides gras (acide palmitique, oléique, et linoléique).
  • De nombreux composés organiques complexes :
    • Des enzymes, dont les principaux sont les amylases alpha et bêta, la gluco-invertase et la gluco-oxydase ; ces enzymes (qui facilitent la digestion des aliments et sont à l'origine de certaines vertus du miel) sont détruites par un chauffage exagéré du miel qu'il y a donc lieu de toujours éviter (la température de la ruche au niveau du couvain étant régulée à 35 °C par les abeilles, il convient de ne pas chauffer le miel au-dessus de 40 °C, si l'on veut lui conserver ses propriétés).
    • Plusieurs facteurs antibiotiques naturels, regroupés sous le nom générique d'inhibine, qui sont en fait de puissants bactériostatiques, c'est-à-dire qu'ils empêchent le développement des bactéries mais ne les tuent pas.
    • De nombreuses autres substances biologiques diverses :
      • un principe cholinergique proche de l'acétylcholine,
      • un principe œstrogène,
      • des flavonoïdes dotés de multiples et intéressantes propriétés physiologiques,
      • des alcools et des esters,
      • des substances aromatiques qui non seulement donnent l'arôme (comme l'acide phénylacétique) et le goût spécifique d'un miel donné, mais qui ont aussi des vertus thérapeutiques, [réf. nécessaire]
      • des matières pigmentaires, spécifiques à chaque miel, qui lui donnent sa couleur propre.
  • Et enfin des grains de pollen qui en signent l'origine botanique et géographique.

Composition chimique élémentaire

D'un point de vue analyse élémentaire, le miel est donc essentiellement composé de carbone, d'hydrogène et d'oxygène (composants de base des composés organiques). Les teneurs en autres éléments minéraux cationiques sont dans les gammes suivantes, en mg/kg (ppm)[36] :

  • K : 200 – 1500
  • Ca : 40 – 300
  • Na : 16 – 170
  • Mg : 7 – 130
  • Al : 3 – 60
  • Fe : 0,3 – 40
  • Zn : 0,5 – 20
  • Mn : 0,2 – 10
  • Cu : 0,2 – 6,0
  • Ni : 0,3 – 1,3
  • Co : 0,01 – 0,5
  • Cr : 0,1 – 0,3
  • Pb : < 0,02 – 0,8
  • Cd : < 0,005 – 0,15

Caractéristiques physiques et chimiques

Bien que certains considèrent le miel comme acide, avec un pH estimé entre 4,31 et 6,02[37], d'autres lui attribuent plutôt des propriétés alcalinisantes (indice PRAL de –0,3 g-1)[38]

Le miel a une densité d'environ 1,4[39] variant, comme pour sa viscosité, selon son hydratation (18 % en moyenne[40], 20 % maximum[41] sauf exceptions).

Pour mesurer la viscosité du miel on peut utiliser un viscosimètre à chute de bille. La viscosité se déduit de la vitesse de chute de la bille par la formule ci-dessous :

μ = (Δρ g D2) / (18 V)
  • μ : viscosité du miel (Pa·s) ;
  • Δρ : différence de densité entre la bille et le miel (kg/m3) ;
  • g : accélération de la pesanteur (9,81 m/s2) ;
  • D : diamètre de la bille (m) ;
  • V : vitesse de chute (m/s).

Par ailleurs la viscosité diminue avec la température du miel.

Vertus antibiotiques

Le miel contient deux protéines qui expliquent ses propriétés antibiotiques :

  • des inhibines, qui freinent ou inhibent la reproduction des bactéries ;
  • des défensines (protéines qu'on trouve chez divers vertébrés et invertébrés, dont insectes) et qui jouent un rôle chez l’homme, dans le système immunitaire. Un dysfonctionnement de cette protéine provoque des maladies chroniques, dont la maladie de Crohn.
    L'abeille en produit et en ajoute au miel dans lequel les défensines semblent maintenir leurs propriétés immunitaires, au profit des larves d'abeilles.
    Des Néerlandais ont récemment montré que ces défensines étaient la substance la plus antibiotique naturelle du miel. Elle s'est montrée in vitro active contre Bacillus subtilis ou contre des souches d'Escherichia coli multirésistantes aux antibiotiques, ou contre des staphylocoques responsables d'infections nosocomiales, comme Staphylococcus aureus (staphylocoque doré) résistante à la méticilline, Pseudomonas aeruginosa résistante à la ciprofloxacine et Enterococcus faecium résistante à la vancomycine. Tous ces microbes ont été tués par 10 à 20 % de miel dans leur milieu de culture (1 ou 2 millilitres de miel pour 10 millilitres de culture bactérienne), ou par 40 % de sucre extrait du miel[42].


Calendrier républicain

  • Dans le calendrier républicain, le Miel était le nom attribué au 8e jour du mois de frimaire[43].

Notes et références

  1. http://www.wordreference.com/fren/miel
  2. ECOL567/Heinrich energetics of pollination.pdf Bernd Heinrich Energetics of Pollination - page 147
  3. Nicolas Lemery, Cours de Chymie, p.717
  4. 1 2 D'après Maistral, in Yannick Romieux, De la hune au mortier, Éditions ACL, Nantes, 1986.
  5. Claude Viel et Jean-Christophe Doré. Histoire et emplois du miel, de l'hydromel et des produits de la ruche. Revue d'histoire de la pharmacie 2003 ; 91 : 7-20.
  6. Les pommes et le miel prophétique de Rosh Hashana
  7. Bible(juges 14:8,Bible le semeur)
  8. Voir le verset 103 du Psaume 119.
  9. Voir le verset 11 du Psaume 19.
  10. Voir le miel sur le site bible-.notes.org.
  11. Les bienfaits du miel en Islam
  12. Chapitre les abeilles versets 68/69
  13. La France apicole, volume 38, 1930
  14. Les Secrets du miel, Larousse, 2011, p. 13
  15. Règlement (CE) no 2400/96[PDF].
  16. Règlement (CE) no 1107/96[PDF].
  17. Règlement (CE) no 736/2005 de la Commission du 13 mai 2005 complétant l’annexe du règlement (CE) no 2400/96 en ce qui concerne l’enregistrement d'une dénomination dans le « Registre des appellations d’origine protégées et des indications géographiques protégées » (Miel d’Alsace) — (IGP).
  18. Décret du 30 juillet 1996 relatif à l'appellation d'origine contrôlée « Miel de sapin des Vosges », JORF no 179 du 2 août 1996, p. 11722, NOR FCEC9600093D, sur Légifrance.
  19. L'arrêté du concernant l'attribution du label rouge associé à une indication géographique protégée pour le miel de Provence a été publié au Journal officiel no 0195 du . Lire en ligne (Légifrance).
  20. Règlement (CE) no 868/2007.
  21. Règlement (CE) no 510/2006[PDF].
  22. Apidologie
  23. Noori S. Al-Waili. « Natural honey lowers plasma glucose, C-reactive protein, homocysteine, and blood lipids in healthy, diabetic, and hyperlipidemic subjects: comparison with dextrose and sucrose », Journal of Medicinal Food, April 2004, 7(1): 100-107. [lire en ligne]
  24. .
  25. .
  26. .
  27. Jull AB, Rodgers A, Walker N, Honey as a topical treatment for wounds, Cochrane Database of Systematic Reviews, 2008, Issue 4. Art. No.: CD005083. DOI: 10.1002/14651858.CD005083.pub2
  28. « Mon médecin est une abeille », Le Point, n° 1908, 9 avril 2009.
  29. Cf. notamment Xénophon, Anabase, vol. Livre IV, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Coll. des Universités de France, série grecque », (réimpr. 2009), où l’auteur décrit les souffrances de guerriers qui, affamés, ont consommé du miel de colchique.
  30. Contamination des miels et des compléments alimentaires à base de plantes ou de pollen sur le portail de l'Économie et des Finances.
    • Pas de miel pour les enfants de moins d’un an. Risques de botulisme infantile liés à la consommation de miel chez les nourrissons sur le site de l'ANSES
  31. Faits concernant la salubrité des aliments : botulisme sur le site de l'Agence canadienne d'inspection des aliments.
  32. « Livestock Primary », sur faostat.fao.org, FAO
  33. Apiculture / Situation mondiale et européenne
  34. (en) S. R. Joshi, H. Pechhacker, A. Willam & W. von der Ohe., « Physico-chemical characteristics of Apis dorsata, A. cerana and A. mellifera honey from Chitwan district, central Nepal », Apidologie, no 31, 2000, p. 367–375 (lire en ligne)
  35. R. Morse & D.J. Lisk, « Elemental analysis of honeys from several nations », American Bee Journal, n° 7, p. 522-523 (1980)
    V. Petrov, Mineral constituents of some australian honeys as determined by atomic absorption, J. Apic. Res., n° 9, p. 95-101 (1970)
    Dr Hagen Stosnach : Honey by WD-XRF, Bruker AXS Microanalysis GmbH, Berlin (2006)
  36. F.M. Adenyi et coll., Chemical/Physical Characterization of Nigerian Honey, Pakistan Journal of Nutrition 3 (5), p. 278-281 (2004).
    Dr Hagen Stosnach, Honey by WD-XRF, Bruker AXS Microanalysis GmbH, Berlin (2006).
  37. http://www.passeportsante.net/fr/Nutrition/EncyclopedieAliments/Fiche.aspx?doc=miel_nu (http://www.fasebj.org/cgi/content/abstract/24/7/2576 Résumé en anglais).
  38. C. Baillet, Archives des épreuves nationales françaises.
  39. Méthodes nécessaires au contrôle du miel en Suisse (page 6).
  40. DIRECTIVE 2001/110/CE, 12.01.2002 L10/51 (page 5).
  41. Communiqué Honey as an antibiotic : Scientists identify a secret ingredient in honey that kills bacteria et source : Paulus H. S. Kwakman, Anje A. te Velde, Leonie de Boer, Dave Speijer, Christina M. J. E. Vandenbroucke-Grauls &Sebastian A. J. Zaat. How honey kills bacteria . FASEB J. 2010 24: 2576-2582. DOI: 10.1096/fj.09-150789
  42. Ph. Fr. Na. Fabre d'Églantine, Rapport fait à la Convention nationale dans la séance du 3 du second mois de la seconde année de la République Française, p. 21.

Voir aussi

Bibliographie

Guides pratiques

  • Jean-Luc Darrigol, Le Miel pour votre santé : Propriétés thérapeutiques du miel, du pollen, de la gelée royale et de la propolis, Dangles, 1990, 140 p. (ISBN 978-2703301875)
  • Dorothée Demey, Diane de Saint Marc et Sabine Paris, Je cuisine au miel, Albin Michel, 2006, 173 p. (ISBN 978-2226169327)
  • Laura Fronty et Marie-France Michalon, Le miel et ses bienfaits, Flammarion, 2008, 83 p.(ISBN 978-2081212763)
  • Sylvie Girard-Lagorce, Laurence Du Tilly et Iris-L. Sullivan, Le miel : Un livre gourmand, Minerva, 2005, 160 p. (ISBN 978-2830708172)
  • Olivier Laurent, Les bienfaits du miel, De Vecchi, 2005, 101 p. (ISBN 978-2732812342)
  • Olivier Laurent, Soignez-vous avec le miel, De Vecchi, 2006, 101 p. (ISBN 978-2732811277)

Travaux scientifiques

  • Michel Gonnet, Miel : composition et propriétés, OPIDA, 1980.
  • Marie-Odile Moreau, Le contrôle des miels, Université de Caen, 1987 (thèse)
  • Madjid Mostefaoui, Miel et cicatrisation, Université d’Aix Marseille 2, 2008 (thèse)
  • Fanta Sow, Les stratégies de développement de la filière du miel en milieu rural du Sénégal, Guinée, Mali, Université de Paris 1, 2006 (thèse)
  • Gilles Tétart, Mythologie de l'abeille et du miel en Europe : anthropologie comparée, EHESS, Paris, 2001 (thèse)
  • Maryse Vero, Étude de l'abeille domestique et de son miel : présentation des miels corses, Université d'Aix-Marseille 2, 2008 (thèse)

Articles connexes

  • Abeillage, ancien impôt seigneurial sur la production de miel et de cire.
  • Abeille
  • Abeille à miel
  • Apiculture
  • Cire d'abeille
  • Gelée royale
  • Melliphage, se dit d'un animal qui mange du miel.
  • Jaune miel
  • Miel de metcalfa
  • Liste de plantes mellifères en Europe
  • Méliponiculture, élevage des abeilles mélipones.

Liens externes

  • Musée du miel à Gramont (Tarn-et-Garonne) (Gascogne, France)


  • Portail de l’alimentation et de la gastronomie
  • Portail de l’entomologie
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