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Psychologie

Psychologie

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La psychologie (du grec psukhê, âme, et logos, parole) est l'étude des faits psychiques, des comportements et des processus mentaux. C'est une discipline qui appartient à la catégorie des sciences humaines. Divisée en de nombreuses branches d’étude aussi bien théoriques que pratiques, la psychologie a des applications thérapeutiques individuelles ou collectives, sociales, et politiques ou morales. Ayant pour objectif l'investigation de la structure et du fonctionnement du psychisme, elle s'attache donc à décrire, évaluer et expliquer les processus mentaux dans leur ensemble, en prenant en compte les manifestations de la subjectivité[1]. La psychologie permet de déterminer à travers la relation d'aide une solution permettant à l'individu de se comprendre soi-même et le psychologue qui en est le praticien l'aide à trouver par lui même sa propre solution sans la lui apporter de façon évidente et explicite. La psychologie se distingue de la psychanalyse et de la psychiatrie en ceci qu'elle éclaire les mouvements sociaux et culturels des pays afin d'en déterminer en quoi ces facteurs environnementaux sont à l'origine de désordre psychique amenant à des comportements et des langages inappropriés par rapport à une norme.

Dans un sens plus général, la psychologie est la connaissance empirique ou intuitive des sentiments, des idées, des comportements d'une personne et des manières de penser, de sentir, d'agir qui caractérisent un individu ou un groupe[1].

Étymologie

Étymologiquement, le mot psychologie dérive du latin psychologia, terme lui-même formé à partir du grec ancien ψυχή (psukhē : le souffle, l'esprit, l'âme) et -λογία (-logia, la science, l'étude, la recherche)[1] par le savant humaniste croate Marko Marulić (1450-1524) et qui semble apparaître pour la première fois dans le titre de Psichiologia de ratione animae humanae (fin XVe - début XVIe) dont la trace a été perdue[2],[3] si bien que la première occurrence attestée se trouve chez le juriste et philosophe allemand Johann Thomas Freig (lat. Freigius, 1543-1583). Toutefois, le mot est véritablement popularisé par la Réforme protestante en Allemagne, à travers les écrits de Philippe Melanchthon qui reprend le terme dans ses études bibliques et ses commentaires de la philosophie aristotélicienne. Le terme se retrouve ainsi jusque dans les discours ésotériques, tel la Psichologie ou traicté de l'apparition des esprits de Noël Taillepied (1588)[4].

Définition

Selon le traité De l'âme (Peri psychès) d'Aristote, la psychologie porterait sur :

Mais la psychologie n'est pas seulement une étude des fonctions de l'esprit, elle est aussi une approche casuistique de la subjectivité, une investigation d'une vérité au sein de l'individualité et de la personnalité d'un sujet[1]. L'esprit n'est pas seulement un lieu de combinaison ou de liaison, il nous définit en tant qu'être capable de se penser lui-même face au monde, et cela dans un rapport matériel ou grâce à l'abstraction (distinction avec l'animal).

L'objet d'étude de la psychologie est un débat non clos depuis des siècles. En effet, selon les auteurs, la psychologie s'est trouvée centrée sur des objets très différents, sans qu'il soit encore possible aujourd'hui de décider quelle est la théorie unitaire qui serait largement acceptée[1].

Ainsi les approches sur cette question extrêmement complexe se partagent-elles traditionnellement entre celles qui considèrent que l'objet de la psychologie est le comportement et sa genèse, les processus de la pensée, les émotions et le caractère ou encore la personnalité et les relations humaines, etc[1].

Les différentes branches de la psychologie se distinguent soit par la méthode utilisée (clinique ou expérimentale), soit par l'activité humaine considérée (travail, mémoire, perception, apprentissage, soin, comportement en groupe, etc.), soit par grand domaine d'investigation (psychologie cognitive, psychopathologie, psychologie sociale, psychologie de l'enfant et du développement, psychophysiologie, psychologie animale)[1].

Certaines disciplines de la psychologie se combinent avec d’autres, soit dans des champs connexes soit comme sous-domaines d’un champ d’études plus vaste. Elles sont souvent soumises à de redoutables problèmes épistémologiques, par exemple la psychopédagogie, la psychosociologie ou la psychopathologie, etc. En effet, il est difficile de dire par exemple ce qu’est ou n’est pas la pathologie en général[5] et donc encore plus difficile de préciser la pathologie de l’esprit, de la personnalité... poser la question, c’est se rendre compte des écueils théoriques qui ne sont toujours pas dépassés[1].

Enfin, pendant longtemps, le rapport entre la psychologie et la philosophie a été très étroit, voire indiscernable puisque la psychologie était autrefois une partie de la philosophie, partie qui était souvent - dans l'Antiquité surtout - tenue elle-même pour une partie de la physique au sens ancien (la morale, la conscience, l'action, etc. sont des thèmes traditionnellement philosophiques rencontrés en psychologie). Certains courants en psychologie fondent explicitement leurs postulats sur des thèses philosophiques telles que le personnalisme, l'humanisme, le biologisme, etc[1].

C'est cette extrême diversité qui en fait la complexité historique, les résultats localement acquis se croisent et il faut de longues études pour en démêler la rationalité et l'intérêt. Il est ainsi très facile d'obtenir des théories inconsistantes ou de réaliser des synthèses incohérentes, qui ne manquent pas tout au long de l'histoire multimillénaire de la psychologie[1].

À côté de la psychologie « savante », il existe pour chacun le sentiment « d'en savoir quelque chose » puisque nous savons tous ce qu'est un caractère, un sentiment, une pensée, une relation affective, etc. Alors, que peut dire de plus le psychologue sur ces questions ? D'autant que la plupart des affirmations psychologiques générales paraissent pouvoir être contredites ou trouver un contre-exemple qui les ruine[1].

Il est aussi possible d'opposer, dans le champ des sciences humaines, la psychologie à la sociologie, à l'anthropologie et aux sciences politiques, en ce qu'elle étudie d'abord des personnes[1].

Ainsi que ce soit en théorie ou en pratique, la définition de l'objet de la psychologie est une question non résolue[1].

Axes d'étude

Avant de présenter les grandes étapes historiques du développement des sciences psychologiques, il est indispensable de situer les trois axes d’études qui structurent le domaine du psychisme humain. En effet, la personne humaine c’est, indissolublement, un corps avec un cerveau développé permettant des conduites très élaborées[1], une personnalité, appuyée sur cet organisme vivant, en rapport avec une société[1], une subjectivité (consciente et inconsciente) construite à partir de la personnalité et insérée dans un ensemble de représentations sociales[1].

Axe des conduites

Historiquement, c’est ce premier axe qui a bénéficié d’un traitement scientifique, avec des méthodes et des instruments importés d’autres champs de la science. Les conduites sont étudiées par les sciences neuropsychophysiologiques, en tant que conduites naturelles. Elles sont, de ce point de vue, analysables et mesurables aussi bien pour le comportement humain que pour celui des animaux. Et si l’on[Qui ?] ne peut, à proprement parler, construire une psychologie animale, il existe une neuropsychophysiologie animale.

Selon cet axe, se sont développées traditionnellement les études des réflexes, de la perception, de l’émotion, du caractère, etc. Depuis les années 1990, le développement des neurosciences ou des sciences cognitives, a permis d’aborder le fonctionnement du cerveau pour chacune des conduites. Ainsi, nous pouvons découvrir les possibilités d’un humain en tant qu’animal muni d’un cerveau puissant.

Axe de la personnalité

Le sens des actes ne peut être induit des conduites : il fait appel à un autre ordre d’explications, bien que tout acte mette en œuvre des conduites neuropsychophysiologiques et passe par le cerveau. Les actes sont à la fois produits et producteurs de la personnalité au cours de son individualisation au sein d’un processus historique, biographique. Les théories de la personnalité font partie du champ des sciences psychologiques et nous informent sur :

  • la structure singulière des activités, leur répartition dans l’emploi du temps qui mobilise des apprentissages ou des actions de production,
  • le degré de satisfaction des besoins personnels ;
  • les contradictions entre les divers besoins, au sein de la société et de la vie personnelle, et leurs possibilités de satisfaction qui donnent une forme à la personnalité, favorisent ou bloquent son développement.

Cet axe suppose une définition de la personnalité, mais aucun accord n’a pu se faire encore sur cette définition qui apparaît toujours un peu en marge des travaux de psychologie. Bien que la personnalité soit largement évoquée et étudiée en littérature, en art, dans les biographies, les théories existantes ne donnent que des aperçus partiels sur ce qui rend tel ou tel événement biographique pertinent et décisif. Les définitions diverses proposées par les théories de la personnalité sont contradictoires, certains voyant la personnalité comme un noyau de conduites permanentes et répétitives, d’autres imaginant que la personnalité est un système vivant, évolutif tout au long de la vie, d’autres encore font de la personnalité une entité morale, idéale.

Axe du sujet

L’objet de cet axe est l’analyse de la formation et du développement du sujet, de la subjectivité comme structure, qui se construit dans le cadre proposé notamment par la langue, les structures de parenté, la socialisation de la sexualité et la place dans le fonctionnement de la société.

Font partie de ces études :

  • Les conflits inconscients provoqués par le passage de l'hétéronomie à l'autonomie, par la socialisation des pulsions naturelles ;
  • La conscience de soi, du genre, de sa place dans la famille et dans la société ;
  • La prise de conscience progressive des déterminants inconscients et sociaux des conduites, etc.

L’intégration de ces sciences de la subjectivité complète les sciences psychologiques. Ces trois axes sont plus ou moins présents au fil de l’histoire de la psychologie, depuis les précurseurs jusqu’aux recherches actuelles. Cette évolution, inégalement avancée selon les axes souvent considérés comme indépendants les uns des autres voire exclusifs, va nous servir de fil conducteur à travers l’extrême variété des travaux en psychologie.

Une première étape a été la séparation entre la philosophie et la psychologie. Cette séparation est encore incomplète sur certains aspects, en particulier pour le sujet où la confusion reste fréquente entre sujet en tant que catégorie philosophique et sujet en tant que concept scientifique en psychologie.

Psychologie clinique

Article détaillé : Psychologie clinique.

La psychologie clinique, dont le champ d'application est le propre de la psychopathologie de l'adulte et de l'enfant, est une approche théorique et pratique du fonctionnement psychique qui prend appui sur de nombreuses conceptions de la vie mentale, et techniques psychothérapeutiques.

Dans cette démarche, l'histoire passée du patient, les vicissitudes du développement psychologique et leurs réactualisations possibles sont prises en compte par un praticien : le psychologue clinicien. Le symptôme est porteur de sens, et la singularité du sujet, dans son vécu et son discours, est mise au premier plan.

Le but de la psychologie clinique est d'appréhender l'unité et l'unicité du sujet dans une démarche thérapeutique, qui est soutendue par un "logos" appartenant clairement aux sciences humaines.

La psychologie clinique, qui s'est longtemps appuyée sur le modèle psychanalytique et conserve une base théorique psychodynamique, s'est progressivement diversifiée avec l'arrivée des nouvelles psychothérapies et des techniques de développement personnel. Si le symptôme est toujours considéré comme l'expression de la subjectivité, certaines pratiques sont axées davantage sur les mobilisations psychiques ayant trait à l'émotion, au corps, ou aux situations groupales. L'inconscient devenant un objet d'investigation plus secondaire. Il est, dans ce cadre, question de la thérapie systémique familiale, de la gestalt-thérapie, de la thérapie motivationelle, du psychodrame, de la psychothérapie humaniste, pour donner quelques exemples.

Histoire

Mathématiques, informatique et débuts du courant cognitiviste

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Les mathématiciens ont abordé très tôt certains aspects de la psychologie, au titre de la logique ou de l'heuristique.

Au XXe siècle on peut citer George Pólya (sur la résolution de problèmes) ou Imre Lakatos (sur la démarche mathématique en général, les idées motrices, l'affrontement des échecs etc.)

En rapport plus direct avec l'informatique, qui permet de simuler les mécanismes supposés, on peut citer :

  • Norbert Wiener (18941964) : Mathématicien américain, il a appliqué les statistiques à la communication et a fondé la cybernétique (le contrôle et la communication chez l’animal et la machine). Un des premiers à comparer le cerveau à un ordinateur, il est un pionnier des sciences cognitives modernes. Il a précisé les concepts de « but » et de « rétroaction » : le pilotage d’une activité passe par la détermination de divers buts hiérarchisés. L’activité fournit des informations qui sont constamment comparées aux buts, ce qui constitue la rétroaction et guide l’action (par exemple, pour atteindre un but personnel.
  • John von Neumann (1903-1957) : Mathématicien américain d’origine hongroise, il s'intéresse à la Physique quantique  puis à la Théorie des jeux  et à son application à l'économie mathématique. Précurseur de l’intelligence artificielle (IA), il a eu l’idée de coder les programmes et de faire coexister en mémoire données et traitements. Il s'intéressa aussi au traitement de l'information par les organismes biologiques pour définir des applications à des machines artificielles (précurseur du connexionisme et des neurosciences).
  • Alan Turing (19121954) : Mathématicien et logicien anglais. En 1936, son modèle dit Machine de Turing constitue la base de la théorie des automates. Elle applique une succession de règles dépendant des informations d'entrée et d'un état interne, et fournissant un nouvel état interne et un éventuel résultat, modèle dépassant le behaviorisme. A la question "Une machine peut-elle penser ?" il répond par le test de Turing basé sur une conversation homme-machine. En 1954, il écrit un programme jouant aux échecs.
  • Herbert Simon (1916-2001). Économiste américain, "prix Nobel d'économie", 1978, initiera le débat sur les limites de la rationalité : contraintes sur la capacité des agents à traiter l’information disponible, évolution de capacités limitées dans un environnement immensément complexe. Avec Allen Newell, l’un des pionniers de l’informatique, ils développeront la question de la résolution de problèmes à travers des procédures (General Problem Solver) et élaboreront la notion de processus cognitif dans un contexte d’IA.
  • John McCarthy (). Principal pionnier de l'intelligence artificielle avec Marvin Lee Minsky, il incarne le courant mettant l'accent sur la logique symbolique. Il est également le créateur du langage LISP, en 1958, inspiré du lambda-calcul d'Alonzo Church. Il reçoit le prix Turing en 1971 pour ses travaux en intelligence artificielle.

À partir du langage Simula et de ses successeurs les langages objets, la notion de classification à la Quillian a pris un caractère opérationnel. Et l'emploi informatique de mémoires primaires rapides et de mémoires secondaires d'archivage à bas coût a inspiré aux psychologues les concepts de mémoire court terme et mémoire long terme.

Perspective cognitive

L'approche cognitive ou cognitiviste en psychologie s'est constituée dans le cadre plus large des sciences cognitives vers le milieu des années 1950. Cette approche s'est fondée sur une opposition à la tradition béhavioriste qui considérait l'esprit humain (et animal) comme une « boîte noire » dont les réponses (c.-à-d. le comportement) devaient être analysables comme une fonction des entrées (c.-à-d. les entrées sensorielles), sans qu'il soit nécessaire de faire des hypothèses supplémentaires sur les mécanismes impliqués. Le projet cognitiviste a donc été de chercher à caractériser non pas seulement le lien entre le stimulus et la réponse comportementale observable par l'expérimentateur mais aussi l'organisation des processus internes impliqués dans ce comportement. Le débat entre ces deux approches fut particulièrement illustré dans la critique par le linguiste Noam Chomsky de l'ouvrage Verbal Behavior de Burrhus Skinner consacré au langage. Chomsky dénonce l'erreur qu'il y aurait à vouloir, comme le propose Skinner, analyser le langage ou tout autre comportement complexe comme le résultat d'un apprentissage basé uniquement sur des associations de type comportement-récompense. Ainsi, dans le cas du langage, le fait qu'un enfant puisse produire des phrases grammaticalement correctes alors même qu'il ne les a jamais entendues (et n'a jamais été récompensé ou non pour les avoir dites auparavant) ne peut s'expliquer qu'en faisant l'hypothèse que le cerveau humain est doté d'une capacité cognitive particulière dédiée au langage et en partie innée : cet argument dit argument de la pauvreté du stimulus jouera un rôle important dans la justification de l'idée d'une grammaire universelle dont seraient dotés tous les êtres humains de manière innée.

Au-delà de la question du langage, le projet cognitiviste sera donc de montrer l'impasse scientifique qui consisterait, selon la tradition behavioriste, à vouloir comprendre la pensée sans la décomposer en une combinaison complexe de multiples processus dont certains peuvent être innés mais dont d'autres résulteraient de l'apprentissage et de l'expérience. La métaphore qui prévaut alors est celle du cerveau-ordinateur, à une époque où les progrès en informatique sont plein de promesses pour l'intelligence artificielle. Selon ce paradigme cognitiviste, l'information ferait l'objet d'un traitement séquentiel ou parallèle en circulant entre les différents processus qui constituent l'esprit humain selon la structure schématique : Entrées (perception) \rightarrow Traitement cognitif \rightarrow Sorties (comportement).

Par la suite, ces processus mentaux ont aussi reçu le nom de modules car ils furent conceptualisés comme des mécanismes relativement indépendants les uns des autres. Le philosophe Jerry Fodor formalisera cette conception dans un ouvrage au titre sans ambiguïté, La modularité de l'esprit. Dans cette perspective, l'esprit (humain) est organisé à différents niveaux comme une mécanique complexe comportant des modules caractérisés par le fait qu'ils traitent certaines informations de manière automatique. Cela expliquerait certains phénomènes psychologiques comme les illusions d'optique qui persistent même lorsqu'il s'agit d'une illusion, par le fait que le système visuel fonctionne de façon modulaire. D'autres approches conceptuelles peuvent être citées basées, par exemple, sur les modèles de réseaux de neurones où l'information est distribuée au sein d'un réseau constitué d'un grand nombre d'unité.

Ces évolutions théoriques vont de pair avec des développements expérimentaux qui forment les bases méthodologies de l'expérimentation en psychologie cognitive. Parmi ceux-ci, le renouvellement de l'approche dite de la chronométrie mentale proposée un siècle plus tôt par le psychologue Franciscus Donders selon laquelle la mesure du temps de réaction fournit un indice du temps de traitement d'un stimulus donné. Cette méthodologie en association avec la décomposition modulariste de la psychologie cognitive donne lieu à un très grand nombre de travaux expérimentaux portant sur la perception, la décision, le langage, le calcul, etc.

À partir des années 1970, la psychologie cognitive évoluera fortement sous l'influence des neurosciences et des nouvelles méthodes d'étude du cerveau en activité. Avec les progrès de la technologie, l'électroencéphalographie (EEG) permet de mesurer des potentiels électriques depuis la surface du scalp qui reflètent la dynamique de l'activité globale des neurones. L'analyse de cette dynamique ouvre une voie d'accès à la séquence temporelle des activités nerveuses proposées d'identifier à la séquence d'opérations mentales mises en évidence par d'autres méthodes basées notamment la chronométrie mentale. Durant les années 1980, de nouvelles méthodes d'imagerie cérébrale feront leur apparition avec la tomographie par émission de positons (PET), puis l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) dans les années 1990. Grâce à ces dernières, on[Qui ?] peut cette fois connaître les différentes régions impliquées dans une tâche expérimentale donnée. L'association entre opération mentale se fait donc cette fois non pas sur la dimension temporelle mais sur le plan spatial : l'objectif étant d'identifier les bases neurobiologiques des modules postulés par la psychologie cognitive. L'utilisation des méthodes des neurosciences dans le cadre expérimental de la psychologie cognitive donnera naissance à ce qui est actuellement nommé les neurosciences cognitives.

Critique de l'approche cognitiviste en psychologie

Certains considèrent que cette perspective est celle de « l'homme machine » qui véhicule une image de l'être humain propice à l'idéologie de la performance et du management. Cette remarque souligne le fait qu'une telle approche ne se préoccupe pas de l'impact « écologique » de ses théories, et en ce sens, nous nous éloignons d'une psychologie qui mesure ses avancées selon sa congruence avec l'humanité de son « objet » d'étude : nous.

À l'inverse, les progrès accomplis par cette discipline depuis le milieu du XXe siècle peuvent aussi être considérés dans la perspective d'une meilleure connaissance de l'homme, la démarche analytique et la modélisation informationnelle n'étant là que pour guider le scientifique vers des questions précises ouvertes à l'expérimentation : l'image du cerveau-ordinateur n'est qu'une métaphore. À l'appui de cette thèse, on[Qui ?] peut ainsi évoquer le fait que la théorie a fondamentalement évolué vers une intégration de multiples approches au sein de la tradition cognitiviste, connexionniste notamment, et a permis de dresser de nouvelles passerelles avec d'autres disciplines scientifiques comme les neurosciences fondamentales, l'éthologie, la génétique du comportement, ou encore la psychologie sociale et les sciences humaines.

Classement des disciplines et approches

Le classement proposé des diverses disciplines psychologiques est empirique, il utilise les catégories classiques de la méthode scientifique ; objet d'étude, méthode d'analyse, champ d'étude. Comme tout classement empirique, il n'est pas totalement satisfaisant et les disciplines appartiennent à plusieurs catégories, mais l'accent est mis sur un aspect du fait du nom choisi par les fondateurs.

C'est une des tâches essentielles de la psychologie et de son épistémologie que de parvenir à définir scientifiquement son objet d'étude, sa méthode et son champ d'étude. Travail en cours mais qu'on[Qui ?] ne peut considérer comme achevé ou même stabilisé.

Classement des disciplines et approches psychologiques selon :
Paradigme Domaine d'investigation Méthode d'étude Champ d'application Articulations avec des champs connexes

Problématiques

La psychologie est traversée par plusieurs problématiques qui la fragmentent selon les options prises par ceux qui l’étudient. La combinaison rationnelle et synthétique des résultats n’est pas l’objet d’un consensus général, même si bien sûr beaucoup de résultats se sont accumulés et si localement, il est possible d’affirmer que certaines hypothèses sont justes ou fausses.

Scientificité

Tout comme la médecine, la psychologie est confrontée à un double objectif, comprendre et soigner le psychisme. Elle se définit donc à la fois comme une science et comme une pratique. En outre, par son objet même, la psychologie pose une difficulté supplémentaire : l'objet de la psychologie est un sujet pensant, tout comme ceux-là mêmes qui l'étudient.

Deux conceptions s'affrontent, la première affirmant que la psychologie est bien devenue une science, et la seconde remettant en question ceci, en affirmant qu'il n'y a en psychologie qu'une pré-science. Il est possible de s'appuyer sur un texte de Kurt Lewin[6], qui oppose les modes de pensée galiléen (scientifique) et aristotélicien (pré-scientifique), afin de développer ce propos.

Longtemps controversé par son origine comme branche de la philosophie, le statut scientifique de la psychologie ne fait plus débat dans le monde académique contemporain.[réf. nécessaire] La discipline a acquis le statut de discipline scientifique à part entière[réf. nécessaire] au travers d'une série de transformations épistémologiques, méthodologiques, institutionnelles et culturelles, intervenues tout au long du XXe siècle. L'intérêt nouveau porté à la perception par les psychophysiciens, la mise œuvre de la méthode expérimentale et d'analyses quantitatives, le rapprochement avec les disciplines médicales de la psychiatrie et de la neurologie, la création de laboratoires de recherche et de facultés universitaires, la structuration d'une communauté scientifique autour de sociétés savantes et de revues scientifiques furent autant de facteurs qui contribuèrent à faire de la psychologie une science émargeant à la fois au rang des sciences dites naturelles qu'à celui des sciences dites humaines.[réf. nécessaire]

Signe de cette évolution, l'expression « psychologie scientifique » apparue sous la plume de Johann Friedrich Herbart (1776-1841) comme une réponse à l'emprise philosophique de l'idéalisme allemand, tend à disparaître pour laisser la place à des dénominations plus spécifiques référant à la méthode (psychologie expérimentale, psychologie différentielle, psychologie comparée) ou à l'objet (psychologie du développement, psychologie sociale, etc.). Or si aujourd'hui la critique ne porte plus tant sur le champ dans sa globalité, la question s'est néanmoins déplacée sur des frontières internes à la psychologie. Le champ se caractérise en effet par une hétérogénéité, pour certains irréductible, dans les méthodes employées, les entités théoriques, la démarche intellectuelle voire dans l'explanandum, c'est-à-dire de ce sur quoi doivent porter les questions en psychologie. L'exemple le plus médiatisé de telles oppositions est sans doute la différence d'approches entre la psychanalyse et la psychologie cognitive.

Critique de la scientificité

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Si l'humain est considéré comme un système complexe par exemple, alors la méthode d'Edgar Morin peut lui être appliqué[7] qui rejette la pensée réductionniste.

D'autres auteurs affirment en effet que les méthodes utilisées[8] ne suffisent pas à faire de la psychologie une science, car beaucoup de ses concepts ne sont pas scientifiques, mais pré-scientifiques, dans le sens qu'ils sont trop souvent de forme anthropomorphiques (le vécu de l'individu sert de critère au savoir). Les défenseurs de cette thèse, expliquent que la psychologie ne pourra devenir science que lorsqu'elle distinguera le vécu, de la description scientifique. Cela n'a rien à voir avec la méthode (quantitatif vs qualitatif), mais sur la construction de concepts solides.

De plus, la psychologie fait, pour ces mêmes personnes, des classifications instinctives et non basées sur des critères objectifs, ou tout du moins explicitées sur des critères qui permettront de donner des groupes homogènes (exemple de la classification émotion/ cognition ou de l'intelligence). « Les concepts psychologiques, au moins à certains égards déterminants, sont totalement aristotéliciens dans leur contenu réel, bien que, à d'autres égards, leur formulation ait été quelque peu civilisée, si l'on peut dire »[9]. En effet, certains concepts de psychologie peuvent être vus comme un jugement moral (exemple : normal vs pathologique).

Certains domaines d'application de la psychologie semble mettre en exergue cette idée : « L'étude du vieillissement psychologique est un véritable test par lesquels la psychologie générale et différentielle montre bien ses limites. [...] Dès que l'on s'écarte de ces deux cas de figure [non cités ici], on entre dans un type de fonctionnement où le raffinement méthodologique va tenter désespérément de masquer et de compenser l'insuffisance des concepts. [...] Or le problème de fond serait plutôt celui du statut des variables utilisées. Méthode de regroupement de données empirique sur la base de corrélations, l'analyse factorielle (des correspondances ?) ne peut aboutir qu'à la création de catégories empiriques contingentes »[10].

Il existe également une autre position (psychanalytique la plupart du temps) dans ce débat, qui défend l'idée que la psychologie peut ne pas être une science au sens strict du terme sans pour autant être une discipline non rationnelle. La rationalité du discours psychologique pourrait être indépendante des méthodes de vérification expérimentale, soit du fait des interdits éthiques s'opposant à certains types d'expériences sur le sujet soit pour un motif d'irréductibilité de la complexité de la psyché à un jeu simple de facteurs. On[Qui ?] rejoint donc, sur ce dernier point la pensée précédente, mais on[Qui ?] s'en écarte quand il est dit que la « scientificité » d'un discours rationnel n'est pas la condition sine qua non du sérieux d'une discipline. Cependant des exemples montrent que, parfois, les apparences de la scientificité peuvent recouvrir et cacher des motifs totalement irrationnels - lesquels jouent aussi leur rôle dans tout travail à visée scientifique, puisque la « science » n'est jamais que l'ensemble des discours dits scientifiques tenus par des hommes et des femmes, lesquels ne sauraient être totalement à l'abri des « passions », pour user d'un terme qui a certes beaucoup vieilli si l'on[Qui ?] se réfère au corpus conceptuel psychologique actuel.

Critique de la psychanalyse

Article détaillé : Critique de la psychanalyse.

Dans ce débat, des critiques récurrentes sont trouvées et en particulier ciblées sur la théorie psychanalytique, qui rappelons-le ne fait pas partie de la recherche expérimentale en psychologie. En effet, Pierre Janet, Henri F. Ellenberger, Karl Popper ont largement écrit à ce propos pour diverses raisons. Mais il semble pertinent d'élargir le débat de la scientificité à l'ensemble de la psychologie.

Idéalisme et matérialisme

La problématique la plus ancienne et la plus générale est celle que la philosophie projette depuis les origines sur les études de psychologie : les conceptions idéalistes et matérialistes s’opposent depuis Platon et Épicure et sont sensibles à toutes les époques avec des nuances, des compromis variables selon les auteurs (cf. Histoire de la psychologie). Cette problématique traverse les sciences dites cognitives : « les recherches qui utilisent des outils modernes pour analyser matériellement le cerveau et comprendre son fonctionnement vont-elles trouver le sens de ce que vit la personne ? »

Méthode scientifique générale et méthode psychologique spécifique

Le problème est que la psychologie n’a pas sa méthode spécifique d’étude : chaque grande étape dans l’histoire de la psychologie est marquée par l’utilisation de méthodes scientifiques qui ont obtenu des succès dans d’autres champs et qui sont appliquées à ce qui paraît être l’objet d’étude de la psychologie, adéquat à la méthode... raisonnement circulaire qui a des effets limités et inévitables. Par exemple, la méthode expérimentale sera appliquée au cours des XIXe et XXe siècles, avec des résultats très critiquables : Wilhelm Wundt paraît limiter la psychologie à ce que mesure ses instruments (temps de réaction, excitabilité, ...), Gustav Fechner ou les études comportementalistes (behavioristes) vont refuser d’étudier la conscience ou la pensée en considérant que c’est une « boîte noire » dont on[Qui ?] ne peut rien dire, rien mesurer. Ainsi, la méthode linguistique, la méthode herméneutique, etc. vont tour à tour apporter des informations mais surtout des critiques à l’égard des autres méthodes et de leurs résultats... On[Qui ?] notera toutefois que depuis l'adoption du paradigme cognitiviste, la méthode expérimentale a produit en psychologie de très nombreux résultats (dont certains ont d'ailleurs été couronnés par un prix Nobel d'Économie attribué au psychologue cognitiviste Daniel Kahneman). La recherche conjointe avec les outils des neurosciences, qui permet de produire des données rigoureuses (dont l'interprétation reste toutefois à développer) l'adoption de plus en plus fréquente de formalismes mathématiques et/ou informatiques chez les chercheurs en psychologie, qui permet un description précise et rigoureuses des théories et de leurs prédictions, tout cela rend maintenant difficile l'adoption d'une position refusant le caractère scientifique à la psychologie.

Cerveau et société humaine

Cette problématique est la conséquence de la position de la psychologie à la frontière de domaines de recherches qui sont en plein développement et que la science contemporaine du XXIe siècle est loin d'avoir épuisé.

D'une part, en tant qu'objet d'étude le cerveau se trouve au cœur de thématiques liant les aspects fonctionnels (comment le cerveau produit la pensée ?) mais aussi génétiques et développementaux. Les neurosciences cognitives ont, depuis le milieu du XXe siècle, entrepris d'étudier les mécanismes à l'œuvre à la fois dans la physiologie cellulaire des neurones et dans l'organisation générale des différentes structures du cerveau. Malgré les progrès étonnants faits depuis lors, les débats restent toujours vifs quant à savoir quel est le niveau pertinent d'analyse (le neurone individuel ou le réseau de neurones), à quels mécanismes neurophysiologiques correspondent les opérations mentales invoquées par la psychologie (traitement séquentiel de l'information ou dynamique complexe d'interactions) etc. En outre, l'approche essentiellement cognitiviste qui a guidé les premiers travaux se voit elle-même remise en cause avec l'émergence de problématiques inspirées de la psychologie du développement, de la psychologie sociale, voire de la tradition psychanalytique.

D'autre part, la psychologie de l'humain en tant qu'être social ne peut s'abstraire d'une perspective plus générale sur la société humaine, à la fois produit de la psychologie individuelle des êtres qui la composent et contexte dans lequel naissent, grandissent et interagissent l'ensemble des êtres humains. Au cours de leur histoire récente, les sciences sociales ont ainsi évolué pour prendre en compte dans leurs analyses des faits sociaux la psychologie des hommes. Par exemple, en économie, les travaux de Daniel Kahneman se portent justement sur l'importance qu'il y a à considérer les spécificités de la psychologie humaine pour enrichir les modèles traditionnels d'agents économiques. par exemple, le cas de certains domaines des sciences humaines comme la critique littéraire qui ont vu apparaître des courants exploitant les concepts de la psychologie contemporaine pour analyser la construction et le contenu des œuvres d'art (par exemple, les fictions). Par ailleurs, lorsqu'elle devient une technique appliquée, la science psychologique soulève des débats éthiques sur l'utilisation qu'il est possible de faire de ses résultats et découvertes : l'exemple le plus caractéristique est sans doute le cas des travaux sur les images subliminales dont l'objectif était de modifier les comportements (économique, politiques, ...) en diffusant des messages très brefs de façon à ce qu'ils ne soient pas perçus consciemment.

Entre ces deux niveaux, infra-individuel et supra-individuel, la psychologie se retrouve donc dans une position charnières où les progrès de cette science enrichissent et s'enrichissent des évolutions de ces multiples domaines de recherche.

Individuel et collectif

Cette problématique oppose l’individuel au collectif. Beaucoup de théories se sont affrontées sur cette dimension des études psychologiques, sans qu’une conclusion consensuelle se dégage actuellement sur les rapports entre la personne et la société. Certains pensent que c’est la personne qui permet à la société d'exister et de se transformer (conception individualiste), pour d’autres c’est le contraire. C'est-à-dire qu'il faut pour comprendre un phénomène social partir de la société pour aller vers l'individu. Il s'agit du holisme. Bien entendu, beaucoup[Qui ?] pensent que les deux sont nécessaires, mais la question est de savoir de quelle manière il peut être décrit.

Inné et acquis

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Cette problématique n’est pas la plus simple ni la dernière, les rapports entre ce qui est déterminé génétiquement et ce qui est acquis de l'environnement ou socialement ont occupé les universités depuis longtemps et peut-être les occuperont encore longtemps, tant le problème est difficile à poser scientifiquement. Posée de façon naïve, la question n'a pas plus de sens que se demander si l'aire d'un rectangle dépend davantage de sa largeur ou de sa hauteur. Comme il n'existe pas davantage d'homme sans inné que sans acquis, il serait impossible de donner une réponse univoque qui ne soit pas subjective ou tout simplement fausse.

Toutefois les scientifiques ont régulièrement tenté d'appliquer les méthodes disponibles à leur époque pour aborder cette question de manière plus rigoureuse. La principale voie d'approche est statistique : elle repose sur le concept d'héritabilité issu de la génétique. L'héritabilité mesure dans une population donnée, la part de variabilité d'un trait qui est expliquée par l'hérédité génétique : selon cette définition, l'« acquis » est donc ce qui n'est pas génétiquement héréditaire. Le concept d'héritabilité est souvent mal compris du grand public et conduit à des erreurs quant à l'interprétation des résultats. La méthode du calcul de l'héritabilité ne permet en effet pas de tirer des conclusions sur un plan individuel : une caractéristique héritable à 50 % ne signifie surtout pas que chez chaque individu, « la part de génétique est de 50 % » (cette dernière expression n'a pas de signification scientifique).

Par ailleurs, aussi rigoureux soit-il, le calcul de l'héritabilité dépend de la mesure du trait en question et les études sur l'inné et l'acquis ont souvent été critiquées pour leur méthodologie à cet égard. En particulier, si le quotient intellectuel (QI) est une mesure bien définie (dont l'héritabilité peut être calculée dans une population donnée, à un instant donné — pour le QI, un taux d'environ 75 % dans les sociétés occidentales modernes est obtenu), la question de savoir s'il constitue une mesure pertinente et fiable de l'intelligence est beaucoup plus problématique.

Développement et permanence

« Qu’est-ce qui chez l’adulte reste de l’enfant, qu’est-ce qui chez l’enfant détermine l’adulte qu'il sera ? » L’écho s’en fait entendre dans les affirmations du type « Tout se joue avant six ans ! » ou « Il faut rester enfant pour être créatif ! » dont la scientificité est éminemment douteuse.

Ainsi, plusieurs expériences d'éducation précoce de très jeunes enfants ont eu des résultats dont le nom est passé dans l'histoire : Blaise Pascal, Mozart, Goethe, John Stuart Mill… et des apprentissages tardifs qui ont aussi laissé une trace historique : Helen Keller, Gustave Flaubert (dyslexique, apprend à lire vers dix ans), François Cheng

Humain et animal

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Comment penser l'évidente différence entre une société humaine et un groupe de primates, tout en intégrant la continuité de l'évolution de l'animal vers l'homme ? {{La faculté interroge toujours le savoir : Le "je sais tant bien que saisir expérimentalement" (met l'accent sur la faculté de l'homme), tandis que tant bien que mal: le "je ne sais pas beaucoup et je fais tout avec difficulté" (faculté animal, primates...), ouvrirent de nombreux débats traditionnels sur le déterminisme de la causalité existentielle entre "la société humaine et groupe de primates". L'initiale recherche sur continuité évolutive du monde animal vers l'homme favorise un arrêt obligatoire sur l'analyse morphologique du cerveau humain. (Rappel : volume de la boite cérébrale de l'homme est plus large et bien plus développée que celle des primates, ceci fait appel à une capacité cognitive meilleure, large, efficace et élaborée). Modérément, suivant le cadrant squelettique et cérébraux (homme-primate) ; le principe de la continuité évolutionniste, animal vers l’homme, représente des caractéristique différentielle majeurs. Toutefois, la préhension (manipulations expérimentales/ instrumentales) et la bipédie témoignent la causalité planchant la séparation évidente entre société humaine et groupe de primates. la " bipédie", "la faculté" et la "préhension" sont les principales causes obligatoires à mettre en lumière parce qu'elles révolutionnent cette différence entre humain et primates, tout en suivant l'évolution phylogénétique de l'animal(primate) vers l'homme. A contrario, il est vérifié et validé scientifiquement qu'en matière de l’adhérence, les primates sont plus résistant, et plus endurant que l'homme.}}

Conscient et inconscient

La découverte que les humains ne maîtrisent pas tous leurs actes (Je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas, écrit Paul de Tarse), que des paroles, des moments de leur vie intellectuelle ou affective ne sont pas conscients n'est pas facilement compatible avec l'image d'un homme de raison, maître de lui-même et du monde. La conscience claire reste un objectif mais n'est pas donnée naturellement. D'autre part, l'équivalence entre conscience totale et maîtrise totale n'est pas évidente.

Chaque champ d’étude de la psychologie pose de telles oppositions que les auteurs tranchent ou accommodent pour tenter de construire une démarche scientifique, comme le rapport entre raison et folie ou celui entre normal et pathologique, déjà évoqué.

L’histoire de la psychologie, pas plus qu'aucune autre, n’est une construction linéaire où les progrès s'accumulent dans une même direction, à partir d’un même objet. S'il est assez simple d'établir une chronologie de la psychologie, le cours de son histoire est rempli de fractures, de contradictions dès qu'il est cherché à étendre les résultats en dehors de la zone étroite où ils ont été élaborés. Il est difficile d’étudier la psychologie sans connaître son histoire : le risque, en l'ignorant, serait de répéter des erreurs déjà identifiées comme telles dans le passé.

Études de psychologie

Article détaillé : Études de psychologie.

Notes et références

  1. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 Reuchlin, Maurice (1985) Psychologie PUF
  2. Paul Mengal, « La constitution de la psychologie comme domaine du savoir aux XVIe et XVIIe siècle », Revue d'Histoire des Sciences Humaines, vol. 1, no 2 « Aux origines de la psychologie européenne (16e-19e siècles) », , p. 5-27 (ISBN 2859396179, DOI 10.3917/rhsh.002.0005, résumé, lire en ligne).
  3. Classics in the History of Psychology – Marko Marulic – The Author of the Term "Psychology"
  4. « psychologie », étymologie, sur centre national de ressources textuelles et lexicale.
  5. cf. Essai sur quelques problèmes concernant le normal et le pathologique (1943) de Georges Canguilhem
  6. Kurt Lewin, Le conflit dans le mode de pensée aristotélicien et galiléen dans la psychologie contemporaine, in psychologie dynamique, Les relations humaines, PUF, Paris, coll. Bibliothèque scientifique internationale, 1967;
  7. Edgar Morin, La méthode. 1-La nature de la nature, éd. du Seuil, 1977, p.97-98;
  8. Thierry Foucart, « Statistique et idéologies scientifiques », Idées, CNDP, no 138 « supplément en ligne », , p. 1-5 (lire en ligne)
  9. Lewin K., 1967, p.35;
  10. Michel Cariou, Personnalité et vieillissement : introduction à la psycho-gérontologie, Delachaux et Niestlé, Paris, 1995, p.37-38;

Annexes

  • Tous les articles commençant par psychologie
  • Toutes les pages avec « psychologie » dans le titre

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Ouvrages génériques

  • Richard Gerrig et Philip Zimbardo (trad. Serge Nicolas), Psychologie, Pearson, , 18e éd., 608 p. (ISBN 978-2744072918, présentation en ligne)
  • Françoise Parot et Marc Richelle, Introduction à la psychologie : Histoire et méthodes, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Quadrige », , 444 p. (ISBN 978-2130542872, présentation en ligne)

Histoire de la psychologie

  • Jean-François Braunstein et Évelyne Pewzner, Histoire de la psychologie, Armand Colin, coll. « Cursus », , 3e éd., 224 p. (ISBN 978-2200249427, présentation en ligne)
  • Serge Nicolas, Histoire de la psychologie, Paris, Dunod, coll. « Les Topos », , 124 p. (ISBN 978-2100058778, présentation en ligne)
  • Serge Nicolas, Histoire de la psychologie française : Naissance d'une nouvelle science, Paris, In Press, , 360 p. (ISBN 978-2912404725, présentation en ligne)
  • Maurice Reuchlin, Histoire de la psychologie, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Que sais-je ? » (no 732), , 2e éd., 128 p. (ISBN 978-2130585886, présentation en ligne)

Articles connexes

Disciplines liées

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