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Auvergne

Auvergne

Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Auvergne (homonymie).
Auvergne
Image illustrative de l'article Auvergne
Administration
Pays  France
Préfecture Clermont-Ferrand
Départements et collectivités territoriales Allier (03)
Cantal (15)
Haute-Loire (43)
Puy-de-Dôme (63)
Chefs-lieux Moulins
Aurillac
Le Puy-en-Velay
Clermont-Ferrand
Arrondissements 14
Cantons

Communes
158

1 310
Conseil régional Conseil régional d'Auvergne
Président René Souchon (PS)
2010-2015
Préfet Michel Fuzeau
ISO 3166-2 FR-C
Démographie
Gentilé Auvergnats
Population 1 354 104 hab. (2012)
Densité 52 hab./km2
Langues
régionales
Occitan (auvergnat)
Bourbonnais
Géographie
Superficie 26 013 km2
Localisation
Localisation de Auvergne
Liens
Site web http://www.auvergne.fr

    La région d'Auvergne (prononciation : /o.vɛʁɲ/) est l'une des 22 régions françaises de la France métropolitaine. Située au centre de la France et du Massif central, elle est composée des quatre départements de l'Allier, du Cantal, de la Haute-Loire et du Puy-de-Dôme. Sa préfecture et sa plus grande ville est Clermont-Ferrand.

    Le territoire régional correspond approximativement aux anciennes provinces de l'Auvergne, du Bourbonnais et du Velay.

    Dans le cadre de la réforme territoriale, l'Auvergne doit fusionner avec la région Rhône-Alpes. Cette fusion entrera en vigueur le 1er janvier 2016[1]. Le nom provisoire de cette nouvelle région est Auvergne-Rhône-Alpes.

    Dénomination et blason

    Auvergne est écrit en roman médiéval ou en auvergnat Auvernha, Auvernhe ou dans le nord de la Lozère Alvernhe (dans la toponymie de l'Auvergne, c'est le digramme « nh » qui note le son /ɲ/, noté « gn » en français). Le mot reste féminin.

    Le blason de l'Auvergne, d'or au gonfanon de gueules bordé de sinople, a été pris par Guillaume IX d'Auvergne. Avant lui, les comtes d'Auvergne portaient : « de gueules à la bande d'or » (qui était l’ancien blason des comtes de Châlon).

    Il aurait pour origine la bannière qu’aurait portée l'aïeul de sa mère Adélaïde de Brabant, Eustache III, comte de Boulogne-sur-Mer, frère de Godefroy de Bouillon, lors de la conquête de Jérusalem, mais peut-être aussi celle de l'abbé d’Aurillac autour de laquelle se rallièrent les chevaliers de la nation d'Auvergne.

    Histoire

    Article détaillé : Histoire de l'Auvergne.

    Le pays des Arvernes

    La cité des Arvernes superposée aux quatre départements de l'Allier, du Cantal, de la Haute-Loire et du Puy-de-Dôme

    L'Auvergne doit son nom au peuple gaulois des Arvernes, puissante confédération regroupant les Gabales, les Vellaves, les Cadurques dont l'aire d'influence comprenait le Languedoc et l'Aquitaine. Cette confédération était l'une des plus puissantes des Gaules, du fait de la richesse de ce peuple aux carrefours des commerces est-ouest et nord-sud des premiers siècles avant Jésus-Christ, mais aussi du fait de ses technologies métallurgiques (boucliers, armures, lances), de la riche agriculture de la Limagne, de ses cavaliers redoutés et de ses mines d'or, d'argent et de cuivre, lui permettant de battre monnaie (moins de 15 monnaies connues pour 57 peuples gaulois).

    Vercingétorix prend le titre de roi en 52 av.J.-C. Son père, Celtillos, avait été élu à cette fonction avant lui et il avait été exécuté par ses compagnons pour avoir voulu la rendre héréditaire. Vercingétorix réussit au cours de l'hiver 53/52 av.J.-C. l'alliance de la plupart des 57 peuples gaulois (Celtes des deux tiers nord de la Gaule) autour de lui, à la suite de la révolte des Carnutes dans Bourges, vassaux des Arvernes. Il réclame et obtient des « otages » (fils ou filles de rois) de chaque peuple gaulois, garants de leur fidélité et de leur alliance contre les Romains.

    D'après les fouilles récentes des archéologues (émission radio d'Yves Calvi avec chercheurs, d'octobre 2007), la capitale des Arvernes aurait été située entre Gergovie, Corent, Aulnat, Clermont et plusieurs autres sites significatifs découverts dans un périmètre de 35 km, laissant extrapoler une population urbaine de plus de 150 000 habitants sur trois villes principales et de plus de 500 000 habitants pour l'ensemble du territoire des Arvernes et de leur confédération.

    Les Arvernes étaient l'une des plus puissantes et des plus riches tribus de Gaule antique du fait :

    • de son relief montagneux qui en faisait un véritable château fort, hors d'atteinte des différents envahisseurs (la Cebenna décrites par César) ;
    • de nombreuses mines d'or, d'argent et de métaux précieux (exploitées depuis 400 av. J.-C. au minimum) ;
    • de ses pâturages de Hautes-Terres dans lesquels les seigneurs confiaient de nombreux troupeaux ;
    • de la maîtrise de la métallurgie et d'un artisanat complexe (Dans la Guerre des Gaules de César, Vercingétorix est décrit avec « une grande armure faite de nombreuses pièces d'argent assemblées et reflétant le soleil ») ; en particulier du travail du cuivre ;
    • de la frappe de monnaies propres et de forts échanges avec les tribus voisines ;
    • de la maîtrise de la céramique (ateliers de Lezoux, etc.) ;
    • de leur influence sur des tribus voisines, et le ralliement des Éduens (Bourgogne) à la révolte de Vercingétorix.

    Un des hauts lieux historiques d'Auvergne est celui de la bataille de Gergovie, qui serait situé à 12 km de Clermont-Ferrand selon l'interprétation faite des écrits de César mais sans preuve tangible, où Vercingétorix battit Jules César en 52 av. J.-C., avant de le poursuivre avec ses cavaliers et ses troupes vers le nord.

    La victoire romaine à Alésia (Alise-Sainte-Reine) en Bourgogne, intervient beaucoup plus tard, après que les légions de César ont été ravitaillées par d'autres peuples gaulois.

    Cherchant à enfermer Vercingétorix et les Arvernes dans Alésia, les légionnaires romains construiront pendant des mois 14 lignes de pièges (fosses avec pieux entre autres) et fortifications sur plusieurs centaines de mètres et ils profiteront de l'arrivée tardive des armées de secours des Gaulois de l'ouest, pourtant fortes de plus de 300 000 hommes. Les troupes gauloises, dirigées par plusieurs chefs seront à deux doigts par deux fois de faire jonction entre eux à la tombée de la nuit, à la suite de sorties de Vercingétorix et de ses cavaliers, mais au prix de nombreux tués dans les pièges romains.

    Cette reddition, où Vercingétorix négociera la vie sauve pour les 60 000 rescapés d'Alésia, et après le départ des Gaulois de l'ouest, conduira à son emprisonnement à Rome, où il sera exécuté en prison. Les Romains créeront par la suite la ville d'Augustonemetum (ancêtre de Clermont-Ferrand), sur l'un des cinq sites urbains arvernes existants, lui-même site d'un ancien volcan.

    On a retrouvé récemment à Clermont-Ferrand le pied de 60 cm de long d'une statue monumentale de 4,50 m de hauteur, représentant probablement un dieu ou un empereur romain[2].

    Au Ve siècle, Sidoine Apollinaire, noble arverne et premier évêque de Clermont, fournit un témoignage sur l'Auvergne à la fin de l'Antiquité.

    L'Auvergne féodale

    Ancienne bannière de l'abbaye d'Aurillac utilisée pendant la première croisade.

    Au VIIe siècle, l'Auvergne est disputée entre Francs et Aquitains. Conquise par les Carolingiens, elle est intégrée un temps au royaume d'Aquitaine, sauf un alleu formant le comté d'Aurillac qui est donné au père de Géraud d'Aurillac et qui ne relèvera plus du comté d'Auvergne, mais directement du roi. Les comtes d'Auvergne, les Guilhemides, vont lentement acquérir leur autonomie. Au Xe siècle, l'Auvergne fait l'objet de la rivalité entre les comtes de Poitiers et de Toulouse.

    Sous les Carolingiens, l'Auvergne comporte cinq comtés secondaires avec une viguerie particulière (Clermont, Turluron, Brioude, Tallende, Carlat (comitatus Cartladensis))[3].

    Blason des comtes d'Auvergne avant 1277.

    Le comté d'Auvergne couvre au Moyen Âge les actuels départements du Puy-de-Dôme, la moitié nord du Cantal ainsi que le petit tiers nord-occidental de la Haute-Loire avec le canton de Brioude. L'autre partie du Cantal constitue le domaine direct de l'Abbaye d'Aurillac, dont une partie a été inféodée aux vicomtes de Millau et forme le Carladès.

    Blason adopté par Guillaume XI d'Auvergne au XIIIe siècle.

    L'Auvergne connaît un régime féodal très dur, synonyme d'émiettement du pouvoir politique. L'évêque de Clermont soustrait sa ville à l'autorité des comtes qui favorisent du coup le développement de Montferrand toute proche. Plus tard, une usurpation du pouvoir comtal aboutit à la création par le comte légitime dépossédé d’un Dauphiné d’Auvergne indépendant du comté.

    Tôt cependant, le pouvoir royal intervient dans la région. Philippe Auguste rattache la plus grande partie du comté au domaine royal : la terre royale d'Auvergne prend alors pour centre administratif Riom. Restant dans le giron de la famille capétienne, l'Auvergne est donnée en apanage à Alphonse de Poitiers, puis en 1360 comme duché à Jean Ier de Berry, qui rachète aussi le Carladès et dont une fille épouse le duc de Bourbon qui devient duc d'Auvergne.
    Les ducs de Bourbon acquièrent par mariage le Dauphiné d'Auvergne. Tous leurs domaines sont finalement confisqués par François Ier (1527).

    Temps modernes

    L'Auvergne dans ses limites du XVIIIe siècle et les communes et départements actuels.

    Un siècle après la guerre de Cent Ans, l'Auvergne plonge dans les guerres de religion. Des milices calvinistes font des incursions dans le Haut-Pays, et prennent par surprise des châteaux ou des bourgs catholiques qu'ils rendent ensuite en contrepartie d'une rançon. Le capitaine Merle en particulier, solidement implanté dans le Gévaudan voisin, rançonne Issoire mais échoue devant Saint-Flour. C'est ainsi que la ville d'Aurillac est prise, et son abbaye entièrement détruite.

    En son temps, Philippe Auguste n’avait pu complètement soumettre la région : le comte s’était maintenu à Vic-le-Comte.
    La reine de France Catherine de Médicis, hérite par sa mère du dernier réduit du comté, ce qui permet l’intégration au domaine royal de ce dernier fief féodal en plein cœur de l’Auvergne.

    En 1623, Blaise Pascal nait le 19 juin au pied de la Cathédrale à Clermont-Ferrand. Il est le fils d'Etienne Pascal (1588-1651), conseiller du roi pour l'élection de Basse Auvergne, puis second président à la Cour des aides de Montferrand, et passionné par les sciences (ami de Leibnitz, Mersenne, Roberval et Descartes). Il décidera d'éduquer seul ses enfants (dont Blaise), avec la visite régulière de ses amis scientifiques.

    En 1665, Louis XIV instaure temporairement à Clermont et au Puy une cour criminelle d'exception, les Grands jours d'Auvergne, afin de faire droit à de nombreuses plaintes de personnes du peuple victimes des violences et des exactions de certains fonctionnaires ou membres de la noblesse d'Auvergne.

    Au XVIIIe siècle la condition économique de la paysannerie s'améliore considérablement grâce à la politique avisée des intendants et des subdélégués d'Auvergne qui prennent le relais des abbayes et développent l'élevage, la fabrication du fromage, l'agriculture, les verreries, les forges, les routes.

    Napoléon III fera aussi beaucoup pour l'Auvergne, et en particulier Vichy, où il est soigné, en créant un casino, de grandes avenues, de grands hôtels, l'église, le chemin de fer et la gare, de grands parcs et une digue fluviale sur l'Allier. Napoléon III souhaitait faire de Vichy la plus belle station thermale de France, comparable à Baden-Baden en Allemagne (à l'époque le Pays de Bade).

    Pendant la Seconde Guerre mondiale, Vichy sera la capitale repliée du gouvernement de Paris, à la suite de l'invasion allemande de 1940 et le siège du gouvernement de l'État français, avec Pétain et Laval à leur tête.

    Clermont-Ferrand sera la capitale de la France non occupée un jour, le 29 juin 1940 : le gouvernement français qui a quitté Bordeaux s'installera en effet à Clermont pour 24 heures, avant de rallier Vichy.

    A cette même époque, l'Université de Strasbourg (novembre 1939) et de nombreux intellectuels se replieront sur Clermont-Ferrand, avec de grands enseignants.

    La région administrative

    En 1790, la province historique disparaît, elle est partagée entre trois départements :

    • Le département du Cantal centré sur la Haute-Auvergne
    • Le département du Puy-de-Dôme centré sur la Basse-Auvergne
    • Le Département de la Haute-Loire, associant le Brivadois avec le Velay, comté épiscopal anciennement rattaché au Languedoc.

    Quelques communes du Lyonnais furent aussi incluses dans le Puy-de-Dôme et la Haute-Loire.

    L'Auvergne administrative au XIXe et XXe siècle

    Le la loi du 27 ventôse an VIII crée le Tribunal d'appel correspondant à la juridiction des Cours d'appel [4]. Celle de Riom couvre un territoire composé des quatre départements de l'Allier, du Cantal, de la Haute-Loire et du Puy-de-Dôme qui préfigure la région administrative actuelle.

    En 1874 le gouvernement de la 3e république créa les régions militaires. Structures administratives reliées au recrutement, elles étaient composées de deux à cinq départements et comptaient approximativement le même nombre de recrues. La 13e région militaire (Clermont-Ferrand) regroupaient les quatre départements actuels plus celui de la Loire[5].

    Le , Étienne Clémentel institua des groupements économiques régionaux ou « régions économiques » qui regroupaient des chambres de commerce. Celle de Clermont-Ferrand regroupait l’Allier, le Puy-de-Dôme et l’arrondissement de Brioude dans la Haute-Loire. Le reste de ce département appartenait à la région de Lyon[6]. Le Cantal, quant à lui dépendait de la région de Toulouse.

    En 1926 le gouvernement Poincaré met en place les conseils interdépartementaux de préfecture. Ces collectivités étaient des organismes administratifs qui jugeaient les conflits nés de l’exécution des marchés publics et d’autres contentieux. Pour l’Auvergne le conseil regroupait les quatre départements actuels plus celui de la Lozère[7].

    En 1926 l’administration des postes et télécommunications crée 17 régions postales. Celle de Clermont-Ferrand comportait les mêmes départements : Allier, Cantal, Haute-Loire, Lozère et Puy-de-Dôme [8].

    Le 13 avril 1941 l’État français crée les préfets régionaux auxquels sont transférés d’importantes attributions économiques et de police. La région de Clermont-Ferrand regroupe les quatre départements actuels.

    En 1955, sous la Quatrième République, la France se dote de nouvelles structures intermédiaires entre l'échelon départemental et l'échelon national, ces entités deviennent officiellement à partir de 1972 des régions. La région administrative Auvergne regroupe alors les quatre départements de l'Allier, du Cantal, de la Haute-Loire et du Puy-de-Dôme.

    Les différentes propositions de découpage régional

    Dès la fin du XIXe siècle, les géographes, Pierre Foncin ou Paul Vidal de La Blache étudient un regroupement des départements sur critères géographiques[9]. Ils proposent la création d’une « région Massif central» elle-même subdivisée en trois sous régions dont la composition était la suivante : Allier, Cantal, Haute-Loire, Puy-de-Dôme, sud-ouest de la Saône-et-Loire et Loire (Moins la région de Saint-Étienne) - Corrèze, Creuse et Haute-Vienne, Aveyron et Lozère.

    En 1947, dans son ouvrage Paris et le désert français, Jean-François Gravier décrit le gonflement disproportionné de Paris et apporte des solutions concrètes basées sur une décentralisation poussée. Il propose la création de régions. L'Auvergne selon lui serait composée De l'Allier, du sud de la Nièvre, du Puy-de-Dôme, du Cantal agrandi du Barrez, de l'arrondissement de Brioude dans la Haute-Loire plus les trois départements du Limousin (Creuse, Corrèze, Haute-Vienne). En 1958 il publie une carte de 18 régions. Dans celle-ci l'Auvergne et le Limousin sont réunis car pour lui les régions trop faiblement peuplées ou sans grande métropole régionale sont trop faibles[9].

    En 1960 Jean Labasse fait une proposition qui accorde le nombre de régions avec le nombre de métropoles régionales. La région construite autour de Clermont-Ferrand associe les quatre département de la région d'Auvergne avec les trois du Limousin ainsi que la Lozère, le Cher, la Nièvre et l'Indre.

    Le 5 mars 2009 dans le Rapport au président de la République du Comité pour la réforme des collectivités locales[10], Édouard Balladur fait une proposition de loi[11] qui propose de fusionner les régions Auvergne et Limousin.

    Vers une disparition de la région administrative

    Le 2 juin 2014, à l'occasion de la réforme territoriale, le Président de la République François Hollande propose la fusion de la région d'Auvergne avec la région Rhône-Alpes.

    Administration

    Article détaillé : Conseil régional d'Auvergne.

    Géographie

    Carte actuelle des pays traditionnels d'Auvergne
    Article détaillé : Géographie de l'Auvergne.

    Une large partie sud de la région appartient au Massif central, massif hercynien datant de la fin de l'ère primaire, redessiné à l'ère tertiaire par contrecoup du soulèvement alpin : formation de plateaux entaillés de vallées profondes, de bassins d'effondrement et édifices volcaniques (dont les plus récents, datant de l'ère quaternaire, ont seulement quelques milliers d'années).
    La morphologie d'ensemble de la région se présente comme un entonnoir ouvert au nord (plaines des Limagnes et du Bourbonnais) et resserré au sud (gorges de l'Allier), s'encastrant dans les formations collinéennes et de moyenne montagne : Monts de la Madeleine, du Livradois, du Forez et du Velay à l'Est ; Collines des Combrailles, de l'Artense et de Châtaigneraie, Monts d'Auvergne et d'Aubrac à l'Ouest. L'Auvergne culmine à 1 886 mètres au Puy de Sancy.

    La région a longtemps été à l'écart des grands axes de transport de la France, tels que le couloir rhodanien ou le littoral Atlantique. Cet enclavement s'est atténué aujourd'hui notamment avec l'autoroute A75 qui relie le bassin parisien à la Méditerranée, mais il a sensiblement freiné le développement économique de la région. C'est pourquoi elle est identifiée dès l'après-guerre comme étant la partie centrale de ce qui est nommé « la diagonale du vide ».

    La région administrative Auvergne couvre quatre départements : l'Allier au nord, le Puy-de-Dôme au centre, le Cantal au sud-ouest et la Haute-Loire au sud-est.

    L'Auvergne historique telle qu'elle se présentait au XVIIIe siècle correspond à peu près à une zone couvrant les départements du Cantal, du Puy-de-Dôme, une petite partie du département de Haute-Loire ainsi que le sud de l'Allier. La région actuelle correspond malgré tout à des réalités historiques anciennes : le territoire de la cité des Arvernes allait jusqu'aux portes des villes actuelles de Montluçon et Moulins et la cité des Vellaves (actuel Velay) fut cliente des Arvernes[12].

    La ville principale d'Auvergne est Clermont-Ferrand, dont l'aire urbaine, avec plus de 460 000 habitants, rassemble presque un tiers de la population régionale. Clermont-Ferrand se voudrait désormais comme la capitale de l'ensemble du Massif central. L'idée d'une fusion des régions Auvergne et Limousin a d'ailleurs été émise par Valéry Giscard d'Estaing avant les élections régionales de 2004 puis par Jean-Pierre Raffarin. Cette proposition est cependant loin de faire l'unanimité en Limousin, Limoges et Brive-la-Gaillarde étant plus tournées vers le sud-ouest et la façade atlantique. D'autre part, l'influence de Clermont-Ferrand est moins perceptible dans le centre[13] et l'est[14] de la Haute-Loire, situés dans la zone économique de Saint-Étienne et, dans une moindre mesure, de Lyon. Le sud du Massif-Central se trouve également dans la zone d'attraction d'autres métropoles telles que Nîmes, Montpellier ou Toulouse.

    Climat

    Adossée aux versants septentrional et méridional du Massif central, la région présente d'importants contrastes climatiques générés par le relief, avec une continentalisation rapide d'ouest en est. Trois influences interagissent sur cette région:

    • Au sud-ouest l'influence océanique est très sensible, le relief réactivant les perturbations d'origine atlantique (flux de sud-ouest à nord-ouest). Les précipitations sont régulières, partout supérieures à 110 cm/an, abondantes en montagne - optimum estimé à 250 cm dans les Monts du Cantal - occasionnant un enneigement conséquent bien qu'irrégulier en raison de redoux marqués. Cette région porte bien son surnom de « pays vert » ; on la compare aussi à l'Irlande ou aux highlands d'Écosse (l'ensoleillement y est néanmoins supérieur). Le versant méridional de l'alignement montagneux allant des Monts Dore aux Monts d'Aubrac constitue une franche limite climatique, caractérisée par un effet de foehn et une altération de l'influence océanique.
    • À l'est et au nord de cette ligne - soit sur l'essentiel du territoire régional - la tendance continentale se renforce, avec un accroissement de l'amplitude thermique été-hiver et de la part des orages dans le total des précipitations. À altitude égale, les hivers sont plus froids et beaucoup plus secs, et les étés plus chauds (la température peut dépasser 40° en plaine). Les précipitations sont de l'ordre de 50 à 80 cm/an en plaine (on relève localement des records d'aridité pour la France continentale), 100 à 140 cm en montagne (où l'enneigement est généralement moins abondant mais plus régulier que sur les montagnes du sud-ouest).
    • Une timide influence méditerranéenne, qui lors de cycles perturbés, se manifeste notamment dans les parties méridionales de la Haute-Loire et du Cantal.

    Transports

    La plate-forme de correspondance de l'aéroport Clermont-Ferrand Auvergne

    Les axes autoroutiers nord-sud A71 et A75 Paris-Montpellier-Espagne et est-ouest A89 Bordeaux-Lyon-Genève, se croisent à Clermont-Ferrand. Ils permettent désormais de relier toutes les grandes métropoles nationales. La Méditerranée n'est plus qu'à 3h48 de la capitale régionale[15] depuis l'ouverture du viaduc de Millau en 2004. L'autoroute A72 venant de Saint-Étienne permet de relier Thiers à Clermont-Ferrand. L'autoroute A77, dite "Autoroute de l'Arbre" , poursuit l'autoroute A6 au départ de Paris pour la prolonger et aller jusqu'à Moulins, dans l'Allier.

    La qualité des routes est excellente sur tout le réseau des nationales et départementales et permet de relier Paris à Moulins (N7) et Clermont-Ferrand en 4h30, et Moulins à Montluçon (N75)[16].

    De même l'électrification (1990), l'amélioration de la ligne SNCF Paris-Clermont-Ferrand, et la mise en service du matériel « Téoz » à partir de septembre 2003 permettent de mettre Clermont-Ferrand au mieux à 2h59 de Paris (train sans arrêt et 3h25 avec arrêts intermédiaires), 2h25 pour Moulins, 2h55 pour Vichy, 3h20 pour Riom et 3h30 pour Montluçon. Aurillac et Le Puy-en-Velay ne disposent quant à elles pas de relation directe en train avec l'Île-de-France.

    L'Aéroport de Clermont-Ferrand Auvergne accueille le hub régional d'Air France et a dépassé en 2003 le cap d'un million de passagers annuels. Les aéroports d'Aurillac et du Puy-en-Velay sont reliés à Paris, respectivement par Airlinair et Hexair.

    Toutefois, le désenclavement se limite essentiellement à la vallée de l'Allier au nord et aucune LGV n'est prévue à l'horizon 2012.

    L'amélioration de la ligne Clermont-Fd-Lyon devrait permettre à l'Auvergne de bénéficier des avantages de la gare de la Part-Dieu pour l'accès à la LGV Méditerranée et aux futures lignes Rhin-Rhône porté par l'association ALTRO.

    À la suite de la fusion annoncée et acceptée par les régions Auvergne et Rhône-Alpes, le projet d'une ligne TGV Paris-Bourges-Clermont-Fd-Lyon se précise de plus en plus. Si une telle ligne était construite, elle mettrait Clermont-Fd à 2h15 de Paris et permettrait de dédoubler l'axe TGV rhodanien très chargé.
    Depuis le 1er janvier 2002, la région gère le service TER régional dans le cadre d'une convention avec la SNCF. Le périurbain allant de Moulins à Brioude concentre la plus importante part des services avec un cadencement lentement mis en place depuis décembre 2011.

    Article détaillé : TER Auvergne.

    Économie

    Malgré son faible marché local, la région d'Auvergne a développé de nombreux champions nationaux et internationaux, tels que Michelin, Limagrain (semences), Aubert et Duval dans l'aéronautique, MSD-Chibret dans la pharmacie, SOCOPA dans la filière viande, le groupe Centre-France-La Montagne (presse quotidienne régionale), l'eau minérale Volvic (groupe Danone) tournées vers l'exportation. L'Auvergne compte aussi un nombre record de chercheurs privés et publics, notamment autour de l'INRA, CNRS et de la recherche médicale.

    La plupart de ces champions exportent plus de 75 % de leur production dans le monde entier.

    Michelin est un exemple unique d'une entreprise du CAC40 ayant décidé de maintenant son siège mondial hors de Paris, à Clermont-Ferrand,, avec des cadres voyageant dans tous les pays de la planète où le N°1 mondial des pneumatiques est implanté (195 pays à ce jour).

    La filière agro-alimentaire est aussi particulièrement forte avec 1/ les céréales de la Limagne au nord de Clermont-Ferrand, 2/ la filière bovine et ovine, avec entre autres la célèbre race des Salers, 3/ les fromages et produits laitiers, 4/ les 109 sources et eaux minérales (N°1 en Europe) dont Vichy, Volvic, Rozana, Sainte-Marguerite, Châteauneuf .. et Mont-Dore.

    L'Auvergne a aussi développé un pôle de santé et de loisirs fort avec les stations thermales et de ski de Vichy, Le Mont-Dore, Chatel-Guyon, Super-Besse et Super-Lioran entre autres.

    L'Auvergne compte aussi de nombreuses PME dynamiques autour de deux universités fortes de 42.000 étudiants et de plusieurs grandes écoles dynamiques (ingénieurs, médecine et école de commerce) dans et autour de sa capitale, Clermont-Ferrand.

    Industrie

    Affiche Michelin de 1898

    L'Auvergne est une région relativement industrielle, puisque la part de l'industrie dans la population active y représente 22 % (110 000 emplois) contre 16 % pour la moyenne nationale.

    La principale industrie auvergnate est le secteur des pneumatiques, représenté par Michelin, leader mondial du secteur, dont le siège social et historique est situé à Clermont-Ferrand, et par Dunlop, implanté à Montluçon.

    Le tissu industriel est diversifié : technologie des élastomères (Trelleborg Industrie), industries métallurgiques (Aubert et Duval, Alcan), mécaniques (Valeo), pharmaceutiques (MSD-Chibret). Il s'appuie aussi sur des traditions industrielles anciennes (coutellerie à Thiers, métallurgie à Issoire, dentellerie au Puy, parapluies à Aurillac).

    L'agroalimentaire, avec ses branches eaux minérales, produits laitiers, produits carnés, sylviculture, miels, confitures et fruits confits… compte plus de 12 000 salariés. Limagrain, Socopa et Société Laitière des Volcans d'Auvergne sont trois des sociétés les plus connues. Le secteur des eaux minérales est particulièrement bien représenté avec Volvic, mais aussi le Groupe Alma (Saint-Yorre, Vichy Célestins,Chateldon et Rozana), Sainte-Marguerite, Châteauneuf, Saint-Diéry, Saint-Géron, Arvie, SMDA (Mont-Dore), Aquamark (Laqueuille) etc.

    L'Auvergne est également l'un des premiers pôles de recherche en France avec plus de 8 500 chercheurs, dans les domaines de la chimie, des pneumatiques, de l'acier, des sciences médicales et pharmaceutiques, dans la recherche agronomique, dans les biotechnologies, la sismologie, la météorologie.

    Tourisme

    Le tourisme vert se développe dans la région et notamment au sein du Parc naturel régional des volcans d'Auvergne, avec des sites exceptionnels comme le Puy Mary et le Plomb du Cantal qui sont accessibles par de nombreux sentiers de randonnée, par la route ou pour ce dernier par un téléphérique.

    Les routes historiques et touristiques ont été créées :

    • la route historique des châteaux d'Auvergne ;
    • la route des jardins du Massif Central ;
    • la route des métiers en Livradois-Forez ;
    • la route des villes d'eaux ;
    • la route des fromages ;
    • les chemins de Saint-Jacques.

    Le tourisme thermal est moins développé qu'aux deux siècles derniers, mais arrive à tirer son épingle du jeu avec les stations de La Bourboule, du Mont-Dore, de Châtel-Guyon, de Royat, de Vichy, de Bourbon-l'Archambault, de Néris-les-Bains, de Châteauneuf-les-Bains et de Chaudes-Aigues.

    Le cône de Vulcania.

    Le PAL, situé vers Dompierre-sur-Besbre dans l'Allier, attire plus de 500 000 visiteurs par an en combinant les équipements d'un parc de loisirs et d'un grand parc animalier.

    Vulcania, parc de loisirs centré sur le volcanisme situé dans le Puy-de-Dôme, est une attraction touristique ouverte en qui reçoit chaque année plus de 300 000 visiteurs. Trois nouveautés 'Sur les traces des dinosaures', 'Premier Envol' et 'Bouleversements' devraient encore doper la fréquentation du parc en 2015 et dans le futur.

    La région compte plusieurs stations de ski alpin, dont les principales sont Super Lioran sur le massif cantalien, Super-Besse et Le Mont-Dore dans le massif du Sancy. L'Auvergne dispose également de plusieurs domaines consacrés au ski de fond comme le Guéry ou Pailherols dans le Carladès, sans oublier le massif du Mézenc, aux confins de la Haute-Loire, à quelques pas des sources de la Loire. Et aussi d'autres domaines nordiques dans le Puy-de-Dôme (Forez), dans le Cantal (Cézallier, Monts du Cantal) et dans l'Allier (montagne bourbonnaise).

    Station de ski du Super Lioran

    « L'Aventure Michelin », nouvel espace patrimonial de la marque, a été inauguré le par Michel Rollier, cogérant de Michelin. Situé sur le site historique de Cataroux à Clermont-Ferrand, les visiteurs peuvent découvrir les 2 000  consacrés à l'histoire du groupe, de ses hommes et de ses innovations.

    La région possède sept villes et pays d'art et d'histoire: Clermont-Ferrand, Riom, Pays d'Issoire-Val d'Allier Sud, le Haut-Allier, Le Puy-en-Velay, Moulins et Montluçon.

    Il faut également citer les célèbres festivals du Court Métrage à Clermont-Ferrand et des 'Arts de Rue' à Aurillac, qui réunissent chaque année plus de 100.000 visiteurs. Au total, la région dénombre plus de 170 000 lits touristiques marchands, principalement en campings, hôtels et meublés de tourisme, et 410 000 lits en résidences secondaires.

    Chaque année, la région enregistre environ 10 à 11 millions de nuitées dans les hébergements marchands, 5 à 6 millions de nuitées en résidences secondaires, et 10 à 12 millions de nuitées réalisées chez des parents ou amis.

    Selon les travaux conduits par SPOT Auvergne (Observatoire régional du tourisme), cette clientèle touristique en séjour apporte annuellement entre 1,2 et 1,4 milliard d'euros dans l'économie régionale. La consommation touristique totale se situe entre 2,5 et 2,8 milliards d'euros, représentant plus de 7 % du PIB régional.

    L'Auvergne représente globalement entre 2,7 et 3 % de part de marché dans l'activité touristique nationale, en croissance régulière et totalise entre 12 000 et 25 000 emplois salariés liés au tourisme selon les mois, en raison de la forte saisonnalité.

    Il est à noter que les guides verts, les guides rouges gastronomiques et les cartes MICHELIN, nés en Auvergne, contribuent au développement du tourisme en Auvergne, en France et dans le monde.

    Agriculture

    Avec 41 000 emplois, l'agriculture représente 8,5 % des emplois régionaux, le double de la moyenne nationale. Dans sa partie montagneuse, l'Auvergne est une région d'élevage extensif orientée vers la production de lait et de viande. C'est le berceau par le Cantal et le Puy-de-Dôme de la race bovine salers et dans une moindre mesure de la race aubrac par sa partie cantalienne. La ferrandaise est une race locale ancienne qui se développe à nouveau. La production de viande bovine est bien représentée dans l'Allier, ainsi que dans les Combrailles qui s'est spécialisé ces dernières décennies dans la production de broutards de race charolaise destinés à l'exportation. Dans l'est de la Haute-Loire le Fin gras du Mézenc est une AOC de viande bouchère produite avec des animaux engraissés avec le foin des prairies d'altitude. L'Auvergne organise chaque année en octobre le « Sommet de l'Élevage » à Cournon-d'Auvergne, première manifestation de ce type en Europe.

    4 fromages d'Auvergne : Cantal, Bleu d'Auvergne, Fourme d'Ambert et Saint-nectaire.

    L’Auvergne est une région importante pour la production de fromages. Avec 50 000 tonnes, elle produit le quart de la production française de fromages AOP. Cinq appellations agricoles fromagères bénéficient de la protection AOP : Bleu d'Auvergne, Cantal (en 3 affinages : jeune, entre-deux, vieux), Fourme d'Ambert, Salers, Saint-nectaire. La production est riche et variée : le gaperon, le chèvreton du Forez, le murol, le pavin, le crottin d'Ambert, la fourme de Saint-Anthème ou le chapelou sont des produits reconnus.

    Dans la Haute-Loire, la culture de la lentille verte du Puy se localise sur les plateaux du Devès. C’est le premier légume à avoir obtenu une AOC.

    Dans les Limagnes on pratique les grandes cultures : céréales (blé, orge, maïs), oléagineux (colza, tournesol) et betteraves sucrières. C'est d'ailleurs à Clermont Ferrand, que se situe l'usine française de transformation de betteraves la plus méridionale.

    L’entreprise Limagrain est devenue le troisième plus grand semencier mondial. Elle a établi son siège social à Chappes, près de Clermont-Ferrand. Cette société dispose d'un réseau de recherche composé de 50 stations de sélection, sept laboratoires de biotechnologie et trois laboratoires de recherche sur les ingrédients, ce qui en fait, avec l'INRA et Michelin, l'un des principaux pôles de recherche de la région, avec des dépenses de Recherche et développement de 60 millions d'euros par an.

    Dans le nord de l'Allier, la forêt de Tronçais (10 400 ha) est aussi une curiosité touristique. Haute futaie de chênes, créée à l'époque de Colbert pour les besoins de la marine, qui fournit aujourd'hui, notamment, le bois utilisé pour la fabrication des tonneaux des grands crus. Elle est une des plus grandes d'Europe.

    Eaux minérales et thermalisme

    Stations thermales

    Opéra de Vichy

    L'Auvergne bénéficie de nombreuses sources d'eau minérale naturelle plate ou naturellement gazeuse, dont plusieurs sont commercialisées (Vichy Célestins et Vichy Saint-Yorre, Chateldon, Rozana, etc.). La plus connue, l'eau de Volvic, n'a jamais été utilisée en thermalisme. Très faiblement minéralisée, elle est classée eau de source aux États-Unis.

    L'Auvergne compte 10 stations thermales :

    • Bourbon-l'Archambault
    • La Bourboule
    • Châteauneuf-les-Bains
    • Châtel-Guyon
    • Chaudes-Aigues
    • Mont-Dore
    • Néris-les-Bains
    • Royat-Chamalières
    • Saint-Nectaire
    • Vichy.

    L'association Thermauvergne inclue également deux stations immédiatement frontalières de l'Allier : Bourbon-Lancy, située dans le département de la Saône-et-Loire, et Evaux-les-Bains, située dans le département de la Creuse (mais Saint-Nectaire ne fait pas partie de cette association).

    Vichy, sous l'impulsion de Napoléon III, est devenue à partir du milieu du XIXe siècle « la Reine des villes d'eaux ».

    La station thermale de La Bourboule dans le Puy-de-Dôme, crée en 1875 à la suite de la découverte des eaux thermales, fut un centre touristique d'importance, notamment autour de 1900, lorsque 10 000 curistes y venaient chaque année. La fréquentation est aujourd'hui bien plus faible.

    Démographie

    Article détaillé : Démographie de l'Auvergne.

    L'Auvergne compte 1 440 000 habitants[17] et progresse de façon régulière, grâce à l'un des taux d'emploi les plus élevés de France (91,1 % contre 89,8 % en moyenne nationale), à égalité avec sa voisine industrielle, Rhône-Alpes (91,1 %).

    Elle se partage entre un département en forte croissance (Puy-de-Dôme, 655 498 habitants) qui concentre près de 50 % de la population régionale, et trois départements à la moyenne d'âge plus élevée et moins peuplés (Allier, Cantal, Haute-Loire), mais qui connaissent des pôles de redéploiement.

    La région d'Auvergne est habitée depuis plus de 15 000 ans. Ses habitants ont donc pu voir les éruptions volcaniques à l'origine des volcans les plus jeunes de la chaîne des Puys (4 000 à 12 000 ans av. J.-C.). On estime que vers 250 à 50 av. J.-C., la population des Arvernes, les Gaulois les plus riches de la Gaule Antique, était de l'ordre de 450 000 personnes pour un territoire comparable au département du Puy-de-Dôme actuel.[réf. nécessaire]

    Les principaux foyers de peuplement se trouvent près des cours d'eau (Allier, Tiretaine), les places de marché (Brioude) et les bassins industriels (Clermont-Ferrand, Montluçon, Cournon, coutellerie à Thiers, Moulins, Vichy, Aurillac, Le Puy). Les villes représentent plus de 70 % de la population, tandis que les campagnes, après un fort exode rural au début du XXe siècle ont perdu l'essentiel de leur population.

    Aujourd'hui Clermont-Ferrand, sa capitale historique, représente plus du quart de la population de la région.

    Principales agglomérations

    L'Auvergne compte six villes dont l'aire urbaine dépasse 50 000 habitants[18]

    Ville Population 1999
    Commune Agglomération Aire urbaine
    Clermont-Ferrand 141 004 258 541 409 558
    Vichy 26 915 60 877 80 194
    Montluçon 44 074 60 993 78 477
    Le Puy-en-Velay 22 010 42 608 66 129
    Moulins 22 667 40 050 58 355
    Aurillac 32 718 36 096 56 830
    Issoire 14 778 14 548 27 502
    Thiers 13 950 15 281 19 492
    Riom 19 324 25 052 Clermont-Ferrand

    Culture

    Trois régions culturelles

    Costume traditionnel auvergnat

    La région administrative couvre trois régions historiques et culturelles :

    • L'Auvergne proprement dite qui correspond aux départements du Cantal et du Puy-de-Dôme, ainsi qu'au tiers ouest de la Haute-Loire.
    • Le Velay, qui constitue les deux tiers est du département de la Haute-Loire, a connu une histoire distincte. Autrefois rattaché au vaste Languedoc, l'éloignement de Toulouse et Montpellier lui donnait une relative autonomie, marquée notamment par l'existence des États du Velay. L'historien Gérard Sabatier l'a situé dans un vaste « Languedoc des montagnes » regroupant le Velay, le Vivarais et le comté du Gévaudan[19].
    • Le Bourbonnais, qui coïncide approximativement avec le département de l'Allier, est partagé entre l'occitan (langue d'oc) au Sud (Vichy, Montluçon) et le français (langue d'oïl) au Nord (Moulins). Son territoire historique était légèrement plus étendu que le département actuel.

    Langues

    Il y a deux langues autochtones dans la région d’Auvergne :

    Si les deux tiers nord du Bourbonnais (Allier), autour de Moulins et au nord d'une ligne Lapalisse - St Pourçain sur Sioule - Montluçon, (auxquels il faudrait adjoindre la partie bourbonnaise du département du Cher, vers Saint Amand Montrond) sont de langue d'oïl, il faut préciser que le tiers sud du Bourbonnais, vers Montluçon était de langue d'Oc il y a encore cinquante ans. Il subsiste aujourd'hui une bande de l'Auvergne, rattachée à l'Allier lors de la départementalisation qui parle auvergnat. C'est le cas du célèbre village de Glozel. 'Le sud-est du département (surtout la Forterre et la Montagne Bourbonnaise) subit également de nombreuses influences du francoprovençal (arpitan) en provenance du Forez voisin ; l'Allier est ainsi le point de rencontre des trois grands ensembles linguistiques romans de France. Le terme de bourbonnais est ambigu: il peut désigner aussi bien les parlers occitans (le bourbonnais d'oc) que les parlers français du Bourbonnais (le bourbonnais d'oïl).

    D'après un sondage de 2006[20], la dénomination la plus répandue pour l'une ou l'autre des deux langues est le terme patois (78 % de la population) au côté de termes plus régionalisés (auvergnat, bourbonnais, vellave). Néanmoins, une certaine conscience des identités culturelles émerge au travers de dénominations telles que bourbonnais (5 %), auvergnat (10 %), et langue d’oc (12 %).

    La langue régionale, qu’elle soit d'oïl ou d'oc représente une forte réalité de la région :

    • 61 % déclarent comprendre plus ou moins bien leur langue régionale dont 22 % facilement ou parfaitement ;
    • 42 % déclarent savoir la parler plus ou moins bien dont 12 % facilement ;
    • 29 % déclarent la lire plus ou moins bien dont 10 % assez facilement ;
    • 17 % déclarent l’écrire plus ou moins bien dont 4 % facilement.

    La transmission de la langue se fait pour l'essentiel dans le cadre familial (grands-parents à 61 %, ou encore l’entourage à 50 %) avec une part très faible par le réseau institutionnalisé qu'est l'école (10 %). Ici se pose le problème du rôle de l'État dans celle-ci puisque 40 % des gens qui n’ont pas appris la langue à leurs enfants regrettent maintenant de ne l'avoir pas fait. Ce regret est encore plus fort chez les générations montantes (58 % chez les moins de 35 ans). De plus le souhait d'apprendre est très présent. Il est le plus fort chez les moins de 35 ans (23 %). Le désir de voir la langue être proposée à l'école est le plus fort dans les départements suivants: Haute-Loire (53 %), Puy-de-Dôme (51 %) et Cantal (74 %). Le souhait que ses propres enfants apprennent la langue est très fort (41 %) et se renforce chez les jeunes générations (58 % chez les moins de 35 ans). 71 % des habitants de la région se déclarent favorables au maintien et au développement de la langue et de la culture régionales, encore davantage chez les moins de 35 ans (76 %). Pour ce faire, ils souhaitent voir différentes institutions jouer leur rôle :

    • France 3 Auvergne devrait proposer des émissions en langue régionale à 54 % ;
    • la région (54 %), l'Éducation nationale (43 %), le ministère de la culture (42 %) et les communes sont vus par les habitants de l'Auvergne comme étant les acteurs légitimement en devoir de transmettre et de développer leur langue et leur culture[21].

    Gastronomie

    Article détaillé : Cuisine auvergnate.
    Pâté de pommes de terre
    Truffade
    Bol d'aligot
    Pompe aux grattons

    La cuisine auvergnate traditionnelle a gardé la réputation d’être simple et roborative. D’origine paysanne, on y trouve souvent des plats à base de choux. Avec les cochonnailles, ce légume est à l’origine de plats tels que la potée, le chou farci, la pintade fermière aux choux, ou la saucisse de choux. Dans l'Aubrac, la soupe au fromage revient à la mode[22].

    Les salaisons auvergnates ont une réputation de grande qualité : jambons et saucisses d'Auvergne séchées en altitude, petit salé accompagné de lentille vertes du Puy (AOP). Parmi les charcuteries, les pieds de porc panés ou au vin blanc sont des mets réputés, ainsi que l'andouillette de Saint-Pourçain et le pâté thiersois. Le coq et le chapon fermiers au Chanturgue, le gigot brayaude, la truite au lard ou les rillettes de canard sont des grands classiques de la table auvergnate.

    Les bourriols sont des petites galettes composées pour moitié de farine de sarrasin et de farine de blé alors que la pachade est une sorte de crêpe épaisse et croustillante cuite dans une poêle avec du beurre. Les rissoles de Saint-Flour quant à elles sont fourrées avec une préparation à base de cantal entre-deux et de fromage blanc.

    L'ail rose de Billom est réputé par son goût incomparable. Il est produit dans une aire géographique qui s'étend autour des communes de Billom, Reignat, Espirat, ou entre autres Glaine Montaigue. Billom organise chaque année la traditionnelle foire à l'ail et à la brocante le deuxième weekend d'Aoùt.

    La pomme de terre, à la culture adaptée au climat d'altitude, est à l'origine de plats tels que la truffade, un plat composé de pommes de terre sautées et de tome fraîche de cantal. L’aligot est une purée faite avec la tome du même fromage et de l’ail. Le pounti est un pâté sucré-salé du Carladès et de la Châtaigneraie. La patranque est un plat à base de cantal doux et de pain de campagne. Ces spécialités se retrouvent aussi en Margeride dans le sud de l'Aubrac et en Viadène.

    Parmi les nombreux desserts, la pompe aux pommes, les cornets de Murat fourrés à la crème fraîche et les carrés de Salers, sont les plus connus[23]. La fouasse du Cantal est une grosse brioche au levain parfumée à la fleur d'oranger. La tarte à la tomme de Vic-sur-Cère est une spécialité locale mais les pâtisseries auvergnates les plus classiques sont le milliard aux cerises et les tartes aux myrtilles du pays. Les friandises les plus fameuses sont bien sûr les pâte de fruits, fruits confits et confitures de la Limagne et de Clermont mais aussi les croquets, les macarons de Massiac, les volcans du lac Pavin, les pralines et massepains d'Aigueperse, les tourtes macarons-myrtilles, les nougats et les pains d'épices locaux.

    Les vins d'Auvergne bénéficient de l'AOC Côtes-d'auvergne, Madargue, Châteaugay, Chanturgue, Corent et Boudes sont les cinq dénominations locales. On produit aussi des bières, hydromels et cidres de façon artisanale. Les eaux minérales sont nombreuses et variées. La Salers et l'Avèze sont des liqueurs de gentiane très connues, mais la verveine du Puy, le Birlou, le Pelou tonic ainsi que les liqueurs de châtaigne, de myrtille ou de gentiane d'Aurillac méritent aussi d'être citées.

    Le Bourbonnais a aussi ses spécialités : le pâté aux pommes de terre aussi appelé « pâté bourbonnais » est préparé avec de la crème fraîche, la pompe aux grattons, le piquenchâgne, la moutarde de Charroux, les dindes de Jaligny, le parfait de Charolais, le canard à la Duchambais , le fromage Chambérat, les sucreries (pastilles de Vichy, palais d'or de Moulins, vérités de Lapalisse, crottes de marquis de Lurcy-Lévis). Côté boissons, on trouve le vin de Saint-pourçain, qui détient l'AOC depuis 2009 et qui possède un cépage qui lui est propre, le tressalier. La production est actuellement d'environ 31 000 hl par an pour 640 ha cultivés. De petits producteurs se sont également lancés dans la fabrication artisanale de bière, de whisky ou d'absinthe notamment.

    Musique

    Article détaillé : musique auvergnate.
    Jean Rascalou, joueur de cabrette

    George Onslow est incontestablement le plus éminents des compositeurs ayant vécu en Auvergne. Né à Clermont-Ferrand (1784), il y est également décédé (1853). En dépit d'une renommée internationale, il resta toujours fidèle à sa ville natale, ce qui ne l'empêcha pas de fréquenter les plus illustres musiciens de son temps et d'être publié et diffusé partout en Europe par les plus grandes maisons d'édition. Un festival, Les Soirées Onslow, lui est consacré chaque été pendant la première semaine du mois d'août à l'initiative du Quatuor Prima Vista qui en est le fondateur.

    Plusieurs compositeurs ont résidé pendant des périodes plus ou moins longues en Auvergne, sans toutefois s’y installer : Jean-Philippe Rameau (originaire de Dijon), Isaac Strauss (originaire de Strasbourg), Joseph Canteloube[24], Pierre Angot (originaire de Neuville-lès-Dieppe), et Dominique Jayles (originaire de Toulouse). On notera une exception en ce qui concerne Daniel Meier (1934-2004), originaire de Pau, mais qui s'est établi définitivement en Auvergne en 1975. Viennent ensuite les compositeurs nés en Auvergne, mais bien vite partis s’établir à Paris : Antoine Lhoyer, Emmanuel Chabrier, François George Hainl, André Messager, Antoine François Marmontel, Roger Désormières, André Gannes, et François-Bernard Mâche. Seuls quelques-uns sont originaires d’Auvergne et y ont établi leur activité : c’est le cas d’Henri Thévenin (né à Vichy), Gilles Raynal (né à Saint-Flour), et Baudime Jam (né à Clermont-Ferrand).

    Dans le domaine des musiques traditionnelles, l'Auvergne est connue pour sa musique à danser notamment avec la célèbre bourrée. Depuis les années 1970, lors de la vague folk, la musique de tradition orale est collectée, enregistrée et mise à disposition du plus grand nombre pour que ce patrimoine soit le ferment de nouvelles créations. Aujourd'hui de nombreux groupes assurent des bals, concerts, spectacles : Bouffard en trio, l'Auvergne Imaginée, Le Comité, La Compagnie Léon Larchet, La Chavannée, La Pastourelle de Roannes Saint Mary, Les Brayauds, Le Duo Artense, Virginie Basset, Anne-Lise Foy, Raucaterme, Alain Bruel…Vielle, accordéons diatonique ou chromatique, cabrette, violon, cornemuse…se mêlent aux trombones à coulisse, trompette, basse, batterie pour le plaisir de danser des polkas, mazurkas, valses, bourrées à 2 ou 3 temps…
    Martin Cayla (1889-1951) est un musicien et éditeur de musique originaire de Sansac-de-Marmiesse dans le Cantal.

    Notes et références

    1. Article "Le pied colossal de bronze de Clermont-Ferrand et la question de l’atelier de Zénodore" de Benoît Mille et Maria-Pia Darblade, INHA, 2012
    2. Jean-Luc Bourdartchouk, 1998.
    3. Roger Perrot, Institutions judiciaires, 13e éd., Paris, Montchestien, 2008 (ISBN 978-2-7076-1593-0), no 14.
    4. http://combattant.14-18.pagesperso-orange.fr/Pasapas/E311.html Le parcours du combattant de la Guerre 1914-1918
    5. Cf. Auguste RIVET, "La Haute-Loire aux quatre vents des régions", 1900-2000. Un siècle en Haute-Loire, Archives départementales de la Haute-Loire, 2000.
    6. http://aaf.ica-atom.org/france-conseil-interdepartemental-de-prefecture-commune;isaar Association des Archivistes Français site de démonstration
    7. http://www.senat.fr/rap/l13-658/l13-6582.html Site du Sénat
    8. 1 2 J.M. Miossec, Géohistoire de la régionalisation en France : L’horizon régional, Quadrige/PUF, 2008 (ISBN 978-2-13-056665-6)
    9. Comité Balladur: vers une nouvelle organisation territoriale, sur le site vie-publique.fr
    10. Rapport du Comité pour la réforme des collectivités locales au Président de la République en date du 5 mars 2009, legifrance.gouv.fr
    11. Le Velay devint autonome durant le Haut Empire, selon le témoignage de Strabon. Il fut ensuite rattaché au Languedoc au haut Moyen Âge tout en restant fief des comtes d'Auvergne à certaines périodes.
    12. Cf. Contrat de pays du pays du Velay (www.auvergne.pref.gouv.fr) : « territoire […] proche du grand bassin de vie rhône-alpin » ; « les deux contrats d'agglomération du Puy et du Pays du Velay partagent l'objectif clairement affirmé de tirer le meilleur parti de la proximité du bassin rhône-alpin en jouant pour l'agglomération et pour le pays sur leurs atouts complémentaires ».
    13. Cf. SCOT du Pays de la Jeune Loire et de ses rivières (disponible en ligne).
    14. Via Michelin Estimation du temps de trajet Clermont-Ferrand - Le Cap-d'Agde
    15. « Paris-Clermont-Ferrand », sur http://www.viamichelin.fr, Michelin (consulté le 24 juillet 2013)]
    16. Populations légales 2007 des régions de France métropolitaine sur le site de l'INSEE
    17. Chiffres de population totale (avec doubles comptes) pour les communes, de population sans doubles comptes pour les agglomérations et aires urbaines. Recensement de 1999.
    18. Gérard Sabatier: Vicomte assailli "Languedoc des montagnes"
    19. Pratiques et représentations des langues régionales en Auvergne (site de l'IFOP)
    20. Enquête de l'IFOP pour le compte de la section auvergnate de l'Institut d'études occitanes, 2006.
    21. Keldelice soupe au fromage
    22. Carte gastronomique de l’Auvergne Prosper Montagné, Larousse Gastronomique, sur Carto-mondo.fr
    23. né à Annonay (Ardèche) d'une mère cévenole et d'un père auvergnat

    Annexes

    Bibliographie

    Personnalités

    • Jacques Girard, Femmes et hommes célèbres ou remarquables de l'Auvergne, du Bourbonnais et du Velay : dictionnaire biographique et historique, Olliergues, les Éditions de la Montmarie, réédition 2005. 988 p.-[40] p. de pl., 25 cm. ISBN 2-915841-03-9.

    Littérature

    • Jean-Pierre Leclerc, L'Auvergne des douze : Blaise Pascal, Chamfort, Jules Vallès, Pierre Teilhard de Chardin, Valery Larbaud, Jules Romains, Henri Pourrat, Georges Bataille, Alexandre Vialatte, Jean Anglade, Robert Sabatier, Georges Conchon., 297 p., Trois Arches, Chatou, 1993, ISBN 978-2-904991-62-2

    Histoire et culture

    • Daniel Martin (dir.), L'identité de l'Auvergne (Auvergne, Bourbonnais, Velay). Mythe ou réalité historique, Nonette, Éditions Créer, 2002.
    • Alexandre Vialatte, L'Auvergne absolue,
    • L'Auvergne au XXIe siècle. Ouvrage collectif. 16 contributeurs d’horizons différents. Édition Page Centrale.
    • Annette Lauras-Pourrat, Guide de l'Auvergne mystérieuse, Paris, Les guides noirs, Tchou, , 589 p. (ISBN 978-2710704256)

    Sources d'eaux minérales

    • Les sources minérales oubliées du Massif Central, Frédéric Surmely, Éditions de Montmarie
    • L'Auvergne qui guérit. Par ses saints, ses sources, ses guérisseurs, René Crozet, 1979.

    Articles connexes

    • Auvergnat (langue)
    • Arvernes
    • Liste des châteaux d'Auvergne
    • Liste des comtes d'Auvergne
    • Liste des intendants d'Auvergne
    • Comté de la Marche
    • Bourbonnais (langue)
    • Bourbonnais (duché de Bourbon)

    Liens externes

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