Équipe de Belgique de football
Confédération | UEFA |
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Surnom |
Les Diables Rouges de Rode Duivels die Rote Teufel Belgian Red Devils |
Stade principal | Stade Roi Baudouin |
Classement FIFA | 3e (1er octobre 2015)[1] |
Sélectionneur | Marc Wilmots |
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Capitaine | Vincent Kompany |
Plus sélectionné | Jan Ceulemans (96 sélections) |
Meilleur buteur |
Paul Van Himst et Bernard Voorhoof (30 buts) |
Rencontres officielles historiques
Premier match (France, 3-3) Plus large victoire 10-1, Saint-Marin () Plus large défaite 2-11, Angleterre ()Palmarès
Coupe du monde Phases finales : 124e en 1986 Championnat d'Europe Phases finales : 5
Finaliste en 1980 Jeux olympiques Médaille d'or en 1920
Maillots
Domicile
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Extérieur
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Actualités
Pour les résultats en cours, voir :Équipe de Belgique de football en 2015
L'équipe de Belgique de football est la sélection de joueurs belges représentant le pays lors des compétitions internationales de football masculin, sous l'égide de l'Union royale belge des sociétés de football association (URBSFA).
Les internationaux belges sont surnommés les « Diables Rouges », en référence à la couleur de leur maillot, depuis 1906, bien que ce surnom ne soit devenu officiel que plus tard. Durant le mandat de Raymond Goethals, dans les années 1970, ils sont aussi appelés les « Diables Blancs[2] » ou encore les « Diables Noirs » au début des années 2000, après l'introduction du maillot extérieur entièrement noir.
Le premier match officiel de la Belgique est organisé le 1er mai 1904 à Bruxelles contre la France et se solde par un match nul sur le score de 3-3. La sélection belge remporte en 1920 la médaille d'or aux Jeux olympiques. La Belgique a depuis participé à douze phases finales de la Coupe du monde. Son meilleur résultat est la quatrième place atteinte lors de la Coupe du monde 1986 au Mexique. En Championnat d'Europe, son meilleur résultat est une finale en 1980, perdue contre l'Allemagne.
Les résultats des Diables Rouges lors des qualifications à l'Euro 2016 leur permettront à priori de devenir la huitième nation à accéder à la première place du Classement mondial de la FIFA de novembre prochain[3], tout en étant classée cinquième en Europe au ranking UEFA[4].
Histoire
La genèse d'une équipe nationale (1900-1904)
Les premiers matchs de football internationaux d'une sélection belge remontent à l'aube du XXe siècle. Le 11 octobre 1900, Jorge Diaz, président d'honneur du Beerschot et futur entraîneur de l'équipe nationale, offre un challenge pour voir s'affronter à Anvers les meilleures équipes d'Europe. Les organisateurs rencontrent cependant des difficultés et le tournoi se résume finalement à une partie entre une sélection belge et une sélection néerlandaise[6] choisie par un ex-footballeur de Rotterdam, Cees van Hasselt (nl)[7]. Ce tout premier match de l'équipe nationale belge se déroule le 28 avril 1901 et se conclut par une victoire 8-0 pour la Belgique[6]. Le premier but est inscrit par Benoit Lefever. Cette rencontre, disputée devant 300 spectateurs, n'est aujourd'hui pas reconnue officiellement puisque plusieurs étrangers étaient présents sur le terrain, tant du côté belge que néerlandais. Il était habituel à l'époque que les expatriés, notamment britanniques, soient intégrés à l'équipe nationale, comme cela avait été accepté lors d'un référendum organisé en novembre 1903 par La Vie Sportive (publication de la fédération)[6].
Dans les années qui suivent le premier match, le Challenge Vanden Abeele se tient encore à trois reprises : deux fois en 1902 et une fois en janvier 1904[8]. Ces trois matchs, toujours officieux, se soldent également par des victoires belges. Le capitaine de la Belgique lors du dernier de ces matchs est Samuel Waler, futur président du FC Malinois [8].
À cette époque, l'encadrement de l'équipe est bien différente de celui d'aujourd'hui. Ce n'est par exemple que lors du troisième match, en 1902, qu'il est décidé de fournir aux joueurs une « chemise aux couleurs nationales (...) [qui désignera], par un galon, le nombre de fois que chaque joueur a participé à une rencontre »[8]. On notera aussi qu'alors, non seulement il n'y a pas d'entraîneur national, mais de plus les joueurs ne sont pas désignés par un sélectionneur mais bien par les votes des délégués des clubs. Ces votes faisaient d'ailleurs l'objet d'âpres négociations et se trouvaient influencés par bien d'autres éléments que la seule qualité des joueurs[9].
Les débuts officiels (1904-1914)
Les joueurs étrangers n'étant plus sélectionnés, le premier match reconnu comme officiel de la Belgique se tient le 1er mai 1904 contre l'équipe de France qui fait également ses débuts officiels[8]. Les deux formations s'affrontent au stade du Vivier d'Oie à Uccle, sur le terrain du Racing de Bruxelles et sous les encouragements de 1 500 spectateurs. Le match se termine sur une égalité 3-3. Les premiers buts belges sont inscrits par Georges Quéritet (deux fois) et Pierre-Joseph Destrebecq. Le gardien belge n'est autre qu'Alfred Verdyck, futur secrétaire général de l'Union belge de football[8].
En 1905, l'organisation évolue. Un comité de sélection est mis sur pied afin de sélectionner les joueurs sur des critères sportifs et non plus en fonction de leur province d'origine[10]. Ce comité est composé de Hevenith, Convert, Friling, Romdenne, Boon et Seeldrayers[11]. Des matchs d'entraînements, auxquels les internationaux sont convoqués, sont également organisés, notamment contre les cadets de l'Académie militaire de Breda, le CVV Velocitas[11]. Enfin, l'équipe de Belgique revêt le fameux maillot rouge qui lui donnera bientôt son surnom[10]. C'est en effet en 1906 que l'éditeur de La Vie Sportive, Pierre Walchiers, qualifie pour la première fois les internationaux belges de « Diables Rouges » après l'enchaînement de deux victoires impressionnantes (5-0) aux dépens de la France, le 22 avril, puis des Pays-Bas, le 29 avril[10].
Juste avant ces succès, la Belgique essuie pourtant une dure défaite pour son premier déplacement en Angleterre. Le 6 janvier 1906 à Leyton, les Diables Rouges rencontre les Corinthians pour un match de préparation. Les amateurs londoniens infligent une très lourde défaite à la sélection belge : 12-0[12], qui n'est cependant pas reconnue officiellement vu qu'il s'agit d'un match contre une équipe de club. Les journaux évoquent, à la décharge des rouges, une traversée de la Manche catastrophique quelques heures avant le match et un mal de mer qui n'avait épargné aucun joueur[12]. Deux ans plus tard, pour un match officiel cette fois, c'est la sélection des internationaux anglais amateurs qui se déplace en Belgique. L'issue du match ne sera pas plus favorable aux joueurs belges, avec une défaite 2-8. Le match retour en Angleterre reste, lui, la plus lourde défaite officielle des Diables Rouges, battus 11-2[12].
De 1920 à 1930 : trois tournois olympiques dont un victorieux
Après la Première Guerre mondiale, le sport reprend peu à peu ses droits. Les Jeux olympiques d'été de 1920 sont organisés à Anvers, en Belgique. Dans le tournoi de football, la sélection-hôte est dispensée du premier tour. En quart de finale, emmenée par son capitaine Armand Swartenbroeks, premier Diable Rouge à dépasser les 50 caps, et Oscar Verbeeck en défense devant le gardien emblématique du Racing Club de Bruxelles, Jean De Bie, et derrière l'attaque dirigée par Louis Van Hege, buteur prolifique du Milan AC, cette première « génération dorée » élimine l'Espagne trois buts à un, les trois buts belges étant inscrits par Robert Coppée. En demi-finale, les Diables Rouges battent les Pays-Bas 3-0. En finale, la Belgique est opposée à la Tchécoslovaquie. Elle prend rapidement l'avance 2-0 après une demi-heure de jeu mais à cinq minutes de la mi-temps, les joueurs tchécoslovaques quittent le terrain, se plaignant d'un arbitrage favorable aux Belges. Le pays hôte est déclaré vainqueur du tournoi et son adversaire est disqualifié[13]. Cette médaille d'or olympique est à ce jour le seul titre majeur au palmarès de la sélection belge.
Quatre ans plus tard, lors des Jeux olympiques à Paris, la Belgique est dispensée du tour préliminaire en tant que tenante du titre. Toutefois, elle est éliminée dès les huitièmes de finale par la Suède huit buts à un[14]. En 1928 à Amsterdam, les Belges éliminent difficilement au premier tour leur voisin luxembourgeois cinq buts à trois puis sont battus sèchement par l'Argentine en huitième de finale (6-3)[15].
De 1930 à 1938 : trois participations des Diables Rouges à la Coupe du monde
L'équipe de Belgique est une des quatre nations européennes à participer à la première Coupe du monde en 1930, organisée par l'Uruguay. C'est après la décision de la fédération belge de faire le déplacement que ses homologues française, roumaine et yougoslave décident également de prendre part à la compétition. Elle est éliminée au premier tour après deux défaites contre le Paraguay (0-1)[16] et les États-Unis (0-3)[17].
Quatre ans plus tard, la Belgique se qualifie de justesse pour la Coupe du monde 1934 organisée en Italie, pour avoir concédé un but de moins que l'Irlande face aux Pays-Bas[18]. Elle y est éliminée dès les huitièmes de finale par l'Allemagne, deux buts à cinq après avoir mené 2-1 à la mi-temps, les deux buts belges étant inscrits par Bernard Voorhoof[19]. L'équipe est sortie au même stade de la compétition en 1938 par le pays hôte, la France (1-3)[20].
De 1940 à 1968 : une longue traversée du désert
La Seconde Guerre mondiale interrompt toutes les compétitions de football. Elles reprennent en 1945 et la FIFA décide de reprendre l'organisation de la Coupe du monde à partir de 1950. La Belgique s'inscrit aux qualifications mais déclare forfait avant de disputer son premier match. Le pays participe aux éliminatoires de la Coupe du monde 1954 et se qualifie pour la phase finale en Suisse. Versée dans un groupe comprenant l'Angleterre et l'Italie, la Belgique parvient à décrocher un partage quatre buts partout face aux Anglais[21] mais s'incline 1-4 contre les Italiens[22] et se trouve éliminée au premier tour.
Malgré la présence de joueurs de qualité tels que les attaquants Rik Coppens et Denis Houf ou les milieux de terrain Louis Carré et Victor Mees, la Belgique ne parvient pas à se qualifier pour la Coupe du monde 1958, distancée par la France dans son groupe de qualification[18]. La Belgique, bien que membre fondateur de l'Union des associations européennes de football (UEFA), ne s'inscrit pas à la première édition de la Coupe d'Europe des nations en 1960[23].
Durant la décennie qui suit, une génération de joueurs offensifs d'envergure émerge parmi les Diables Rouges, avec des joueurs comme Jacques Stockman, Paul Van Himst et Roger Claessen notamment. Mais ces joueurs ne parviennent pas à qualifier le pays pour une grande compétition internationale. La Belgique est éliminée lors des qualifications pour la Coupe du monde 1962 avec quatre défaites en autant de matchs. Deux ans plus tard, elle est battue dès les huitièmes de finale de la Coupe d'Europe des nations par la Yougoslavie. Lors des éliminatoires de la Coupe du monde 1966, la Belgique termine ex-aequo avec la Bulgarie. Les deux équipes doivent disputer un match de barrage à Florence pour les départager, que les Bulgares remportent 2-1. Les Diables Rouges échouent également de peu durant les éliminatoires de l'Euro 1968, terminant un point derrière la France[18],[23].
De 1968 à 1978 : Retour timide au niveau international
Versée dans un groupe relevé en compagnie de l'Espagne, la Yougoslavie et la Finlande, la Belgique parvient à se qualifier pour la Coupe du monde 1970 en déjouant les pronostics. L'équipe est emmenée par les attaquants Johan Devrindt et Odilon Polleunis, auteurs respectivement de six et cinq buts sur les quatorze inscrits par la Belgique durant les qualifications. Durant la phase finale, la Belgique remporte sa première victoire en Coupe du monde face au Salvador (3-0)[24] mais est ensuite battue par l'URSS (1-4)[25] et le Mexique (0-1)[26], deux défaites signifiant son élimination[27]. Les joueurs les plus en vue sont l'attaquant Raoul Lambert et le milieu Wilfried Van Moer, qui inscrivent chacun deux buts durant le tournoi.
Lors des éliminatoires de l'Euro 1972, les Belges sortent premiers de leur groupe, composé du Portugal, de l'Écosse et du Danemark. En quart de finale, ils sont opposés à l'Italie des Riva, Rivera, Mazzola et Zoff, tenante du titre et finaliste de l'épreuve mondiale deux ans plus tôt. Après avoir tenu le 0-0 au match aller à San Siro, la Belgique remporte le match retour 2-1 et se qualifie pour les demi-finales de l'épreuve, ce qui constitue le début de la phase finale. Le pays est désigné hôte de la compétition. En demi-finale, les Diables Rouges s'inclinent contre la RFA sur un doublé de Gerd Müller. Ils remportent ensuite le match pour la troisième place face à la Hongrie. L'avant-centre Raoul Lambert est nommé dans l'équipe-type du tournoi, dont il est le seul joueur non-finaliste[28].
Après ces deux participations encourageantes à des tournois internationaux, la Belgique entame les qualifications pour la Coupe du monde 1974 avec confiance. Les joueurs terminent invaincus sans encaisser le moindre but mais sont toutefois devancés à la différence de buts par les Pays-Bas, avec qui ils ont fait deux fois 0-0, et sont donc éliminés alors que les Pays-Bas seront finalistes du Mondial[18]. La Belgique confirme ses bonnes performances lors des éliminatoires de l'Euro 1976, en terminant en tête de leur groupe devant la RDA, la France et l'Islande. Ils sont ensuite sèchement battus par les Pays-Bas en quart de finale (5-0 et 1-2)[23]. Les Belges sont une nouvelle fois opposés à leurs voisins bataves lors des qualifications pour la Coupe du monde 1978. Le résultat final est identique, les Néerlandais remportant le groupe haut la main[18].
De 1980 à 1986, la Belgique dans le gotha européen
Dotée d'une nouvelle « génération dorée », avec le gardien de but Jean-Marie Pfaff, les défenseurs Éric Gerets et Walter Meeuws ou encore l'attaquant Jan Ceulemans, la Belgique termine en tête de son groupe des éliminatoires pour l'Euro 1980 sans connaître la défaite[23]. Pour la première fois, la phase finale oppose huit équipes, réparties en deux groupes de quatre. Les Belges héritent d'un groupe très relevé avec le pays hôte, l'Italie, ainsi que l'Espagne et l'Angleterre. Après un nul contre les Anglais et une victoire sur les Espagnols, les Diables Rouges conservent le 0-0 face à l'Italie lors du match décisif et se qualifient pour la finale du tournoi. Les troupes du sélectionneur Guy Thys s'inclinent 2-1 contre la RFA, le second but d'Horst Hrubesch tombant à deux minutes de la fin du match[29]. Jan Ceulemans apparaît à son tour dans l'équipe-type du tournoi par l'UEFA.
Cette finale est encore aujourd'hui la meilleure performance de la Belgique lors d'un championnat d'Europe. Cette première historique marque le début d'un « âge d'or » pour l'équipe nationale belge qui obtient un nouveau statut dans le football européen.
Après leur performance à l'Euro italien, les Diables Rouges sont de nouveau pris au sérieux par leurs adversaires. Ils terminent premiers de leur groupe de qualification pour la Coupe du monde 1982, devant la France et les Pays-Bas, finalistes des deux dernières éditions, qui sont donc éliminés[18]. Avec un noyau quasiment identique à celui qui avait atteint la finale de l'Euro (16 joueurs sur 22), la Belgique se qualifie donc pour sa première phase finale de Coupe du monde depuis douze ans. Au premier tour, elle hérite d'un groupe équilibré et dispute le match d'ouverture contre les champions du monde argentins. Les Belges créent la sensation en s'imposant 1-0, but d'Erwin Vandenbergh[30]. Ils remportent leur deuxième match contre le Salvador également 1-0, puis font un match nul 1-1 contre la Hongrie[31]. Avec ces résultats, la Belgique termine en tête de son groupe au premier tour et franchit un tour pour la première fois de son histoire. Au deuxième tour, la Belgique hérite de l'URSS et de la Pologne. L'équipe perd ses deux rencontres et est éliminée[30].
Chose assez rare, les Diables Rouges doivent aligner leurs trois gardiens durant la compétition. Le titulaire à ce poste, Jean-Marie Pfaff, se blesse après le premier tour et est remplacé par Theo Custers. Ce dernier ne dispute qu'une rencontre et se blesse à son tour. C'est ensuite Jacky Munaron, troisième gardien du noyau, qui joue le dernier match contre l'URSS[32].
Après le mondial, plusieurs cadres de l'équipe prennent leur retraite internationale, parmi lesquels Wilfried Van Moer et les frères Luc et Marc Millecamps. Leurs remplaçants les font vite oublier et entament les éliminatoires de l'Euro 1984 par quatre victoires en quatre rencontres, des résultats qui leur permettent d'assurer leur qualification alors qu'il reste encore deux rencontres à jouer (qui se solderont par un partage et une défaite lors de l'ultime journée)[23].
En phase finale, les Diables Rouges font figure d'outsider et tombent dans un groupe à leur portée avec la France, pays hôte et favori de la compétition, la Yougoslavie et le Danemark, qualifié surprise dont c'est seulement la deuxième grande compétition internationale, vingt ans après l'Euro 1964. Les Belges débutent bien le tournoi en s'imposant 2-0 contre la Yougoslavie[33] puis subissent une défaite cinglante 5-0 contre la France, avec un triplé de Michel Platini. Le dernier match contre le Danemark est décisif. La Belgique mène 0-2 après 39 minutes mais se fait rejoindre puis dépasser, les Danois l'emportant finalement 3-2[34],[35].
Après cet Euro 1984 décevant, la Belgique entame plutôt mal les qualifications pour la Coupe du monde 1986 avec une défaite en Albanie et un partage en Grèce. L'équipe se reprend sur la fin des éliminatoires et termine deuxième du groupe, une position qui l'emmène en barrages contre les Pays-Bas. Les Diables Rouges gagnent le match aller à Bruxelles 1-0. Lors du match retour, ils tiennent le 0-0 pendant une heure puis encaissent deux buts en moins d'un quart d'heure. À cinq minutes de la fin du match, le défenseur Georges Grün inscrit un but de la tête qui qualifie les Belges[36]. Pour la deuxième fois consécutive, les « Oranjes » sont éliminés d'une Coupe du monde par leurs voisins.
En phase finale, la Belgique retrouve le Mexique, à nouveau pays-hôte de la compétition, le Paraguay et l'Irak. Sur le papier, le groupe est plus qu'abordable pour les Belges mais une défaite d'entrée 1-2 face au Mexique et des dissensions internes font craindre une élimination précoce. Les joueurs parviennent toutefois à se qualifier comme meilleur troisième après une victoire poussive 2-1 contre l'Irak et un partage deux buts partout face au Paraguay[37].
En huitième de finale, la Belgique est opposée à un des favoris de la compétition, l'URSS. Les Soviétiques prennent deux fois l'avance mais les Belges parviennent à chaque fois à égaliser, et prennent ensuite deux buts d'avance dans la prolongation, le dernier but de l'URSS ne changeant rien au résultat final. En quart de finale, la Belgique affronte l'Espagne et ouvre le score en première mi-temps. Les Espagnols égalisent à cinq minutes du terme puis les Belges s'imposent aux tirs au but. L'aventure des Diables Rouges s'arrête en demi-finale face à l'Argentine de Diego Maradona, auteur des deux buts du match. Dans la petite finale, les joueurs belges sont à nouveau battus, après prolongations, par la France (4-2)[38]. Cette quatrième place finale est toujours aujourd'hui le meilleur résultat de l'équipe nationale belge en Coupe du monde[37]. Le meneur de jeu Enzo Scifo est nommé meilleur jeune joueur du tournoi par la FIFA.
De 1986 à 1998 : trois fois en Coupe du monde, jamais à l'Euro
Quelques mois après le mondial mexicain débutent les éliminatoires de l'Euro 1988. La Belgique tient son rang jusqu'à deux défaites en fin de campagne, en Bulgarie et en Écosse, qui la privent d'une nouvelle participation au championnat d'Europe[23]. L'équipe se lance ensuite dans les qualifications pour la Coupe du monde 1990 et termine en tête de son groupe avec quatre victoires et quatre partages. En phase finale, les Diables Rouges enlèvent deux victoires sur la Corée du Sud (2-0) et l'Uruguay (3-1) puis concèdent une défaite sans conséquence face à l'Espagne. En huitième de finale face à l'Angleterre, ils se créent plusieurs occasions franches, sans réussite, et sont finalement éliminés sur un but inscrit à une minute de la fin de la prolongation par David Platt[39].
La sélection belge renouvèle son effectif à l'entame des éliminatoires de l'Euro 1992. Dans un groupe difficile comprenant notamment les champions du monde allemands, la Belgique termine troisième et est éliminée[23]. Après un bref interim effectué par Walter Meeuws, désigné comme son successeur par la féderation, Guy Thys, le sélectionneur emblématique de l'équipe depuis 1976, décide de prendre sa retraite de manière définitive et passe le relais à l'ancien international Paul Van Himst.
Sous la conduite de Van Himst, les Belges terminent en tête de leur groupe de qualification pour la Coupe du monde 1994, à égalité avec la Roumanie[18]. Durant sa préparation, la Belgique signe la plus large victoire de son histoire en s'imposant 9-0 face à la Zambie, Josip Weber inscrivant cinq buts au cours du match. Grâce à leurs bonnes performances lors des éditions précédentes, ils héritent du statut de tête de série pour la phase finale aux États-Unis. Les Diables Rouges entament la compétition par deux victoires un but à zéro, sur le Maroc et les Pays-Bas, grâce notamment à Michel Preud'homme, élu meilleur gardien de but du tournoi. Ils se font pourtant surprendre lors de leur dernier match contre l'Arabie saoudite et terminent 3e, à la différence de buts. Ils héritent en huitième de finale de l'Allemagne, tenante du titre, et s'inclinent trois buts à deux[18].
En qualifications de l'Euro 1996, la Belgique se retrouve versée dans un groupe difficile et finit troisième, derrière l'Espagne et le Danemark, qualifiés. Cette élimination coûte sa place à Paul Van Himst qui est remplacé par l'ancien meneur de jeu de l'équipe durant les années 1970, Wilfried Van Moer. Ce dernier débute les éliminatoires de la Coupe du monde 1998 par deux victoires poussives contre la Turquie et à Saint-Marin, suivies par une défaite cinglante 0-3 à domicile face aux Pays-Bas qui lui vaut d'être directement licencié. La Fédération belge engage Georges Leekens pour lui succéder, ce dernier parvenant à redresser la barre et à qualifier le pays pour la phase finale de la compétition après un barrage victorieux contre l'Irlande (1-1, 2-1)[40].
Malgré une préparation encourageante, les Diables Rouges sont éliminés au premier tour de la Coupe du monde en France après avoir concédé trois partages face aux Pays-Bas, au Mexique et à la Corée du Sud. De plus, des dissensions internes entre l'entraîneur et certains cadres de l'équipe dont Enzo Scifo sont rendues publiques et rendent la position du sélectionneur délicate. Après un an de matchs amicaux en demi-teinte, Leekens est finalement démis de ses fonctions en août 1999 à la suite d'une défaite contre la Finlande.
La déception de l'Euro 2000 à domicile et le déclin des années 2000
Un an avant l'Euro 2000 que la Belgique co-organise avec les Pays-Bas, Robert Waseige est nommé sélectionneur de l'équipe nationale. Ses premiers résultats rassurent, rendant les joueurs, la presse et les supporters enthousiastes. Les Belges débutent le tournoi par une victoire sur la Suède (2-1), puis s'inclinent contre l'Italie après avoir dominé la rencontre (0-2). La qualification se joue lors du dernier match contre la Turquie, face à laquelle ils peuvent se contenter d'un partage pour accéder aux quarts de finale. Les Diables Rouges concèdent un but juste avant la mi-temps à la suite d'une erreur de leur gardien Filip De Wilde. Les joueurs belges tentent d'égaliser mais encaissent un second but en contre-attaque et sont éliminés de la compétition dès le premier tour, devenant la première équipe d'un pays organisateur à réussir cette « performance »[41],[42].
Après la déception de l'Euro, les Diables Rouges débutent les qualifications pour la Coupe du monde 2002. Lors de la troisième rencontre de ces éliminatoires, la Belgique signe sa seconde victoire la plus large, 10-1, contre Saint-Marin[43] . Le match suivant, en Écosse, est un tournant dans ces qualifications. Menés 2-0 à la mi-temps et réduits à dix, les Belges arrachent l'égalisation dans les arrêts de jeu grâce au jeune défenseur Daniel Van Buyten. Suivent ensuite trois victoires consécutives qui placent l'équipe belge en tête de son groupe avant le dernier match, un déplacement en Croatie. Les Belges tiennent le 0-0 jusqu'à un quart d'heure du terme, mais un but d'Alen Bokšić qualifie les Croates et envoie la Belgique vers les barrages. Elle y est opposée à la République tchèque. À dix contre onze, les Diables Rouges remportent le match aller à Bruxelles (1-0). Au retour, ils résistent au pressing des coéquipiers de Pavel Nedvěd et assurent finalement leur qualification (0-1) grâce à un pénalty transformé en toute fin de match par le capitaine Marc Wilmots[44].
La Belgique débute le tournoi par un match nul encourageant contre le Japon (2-2), un des deux pays organisateurs de la compétition, suivi d'un autre plus inquiétant contre la Tunisie (1-1). Elle remporte néanmoins le match décisif contre la Russie (3-2) et se qualifie pour les huitièmes de finale. Opposée au Brésil, favori de la compétition et futur vainqueur, la Belgique fait jeu égal avec son adversaire. Marc Wilmots pense inscrire le premier but du match mais celui-ci est injustement annulé par l'arbitre. Les Belges s'inclinent en fin de match (2-0) et sont éliminés[45],[46].
Waseige parti au Standard de Liège, le poste de sélectionneur est confié à Aimé Anthuenis, entraîneur à succès d'Anderlecht[47]. Son mandat débute difficilement, avec deux cinglantes défaites, à domicile contre la Bulgarie (0-2) puis en Croatie (0-4), au cours des éliminatoires de l'Euro 2004. La Belgique termine son parcours de meilleure manière mais échoue à la 3e place du groupe[23]. Malgré cet échec, Aimé Anthuenis est confirmé à son poste pour les qualifications pour la Coupe du monde 2006. Le début de ces éliminatoires est catastrophique avec un nul contre la Lituanie puis deux défaites, en Espagne et à domicile contre la Serbie-et-Monténégro. Une victoire contre la Bosnie-Herzégovine à domicile et deux succès face à Saint-Marin seront les seuls de la Belgique dans ce groupe. Les Diables Rouges terminent à la quatrième place et ne participent pas à la Coupe du monde pour la première fois depuis 1978, provoquant la colère des médias[48],[18].
Ce nouvel échec conduit à la démission d'Anthuenis. L'Union belge choisit comme nouveau sélectionneur René Vandereycken, pilier des Diables Rouges dans les années 1980, avec comme objectif de qualifier la Belgique pour l'Euro 2008[49]. Mais dès l'entame des éliminatoires, les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes, avec notamment un nul à domicile contre le Kazakhstan en ouverture, puis deux défaites face au Portugal et des revers face à la Serbie, la Pologne et la Finlande. Elles entérinent rapidement l'élimination de la Belgique, qui finit cinquième de son groupe. En juin 2007, la Belgique apparaît à la 71e place du classement FIFA, sa plus mauvaise position depuis la création de ce classement en 1993[50].
Malgré cette campagne catastrophique, le contrat de Vandereycken est prolongé pour deux ans par la Fédération nationale[51]. Il change néanmoins d'adjoint, Franky Vercauteren remplaçant Stéphane Demol. Les matchs amicaux du premier semestre 2008 ne sont guère encourageants mais l'équipe parvient tout de même à redresser la barre à l'entame des qualifications pour la Coupe du monde 2010, signant deux victoires contre les modestes équipes d'Estonie et d'Arménie, un bon match nul en Turquie et ne s'inclinant que dans les dernières minutes face à l'Espagne, championne d'Europe en titre. Malheureusement, les espoirs de qualification pour le mondial sud-africain sont réduits à néant après deux défaites en une semaine contre la Bosnie-Herzégovine[18]. Ces contre-performances poussent l'URBSFA à licencier le sélectionneur le 7 avril 2009[52]. Son adjoint, Franky Vercauteren, est chargé de l’intérim[53] en attendant l'arrivée de son successeur désigné, le Néerlandais Dick Advocaat[54], en contrat avec le Zénith Saint-Pétersbourg jusqu'en décembre. Les résultats ne s'améliorent pas et après une défaite humiliante en Arménie, Vercauteren remet sa démission. Dans le même temps, Advocaat est libéré par son club et peut entrer immédiatement en fonction à la tête des Diables Rouges[55]. Une première polémique survient quand, en décembre, le sélectionneur s'engage également avec le club néerlandais d'AZ Alkmaar, une double-casquette finalement acceptée par l'Union Belge, l'équipe nationale ne devant disputer que deux rencontres amicales d'ici le début des qualifications pour l'Euro 2012. Malgré cette largesse, le 15 avril 2010, il annonce au président de la fédération belge son intention de quitter son poste pour prendre en main la sélection de Russie[56].
Depuis 2010, l'émergence d'une nouvelle génération
Parmi les candidats, l'Union Belge décide de nommer Georges Leekens[57], onze ans après son licenciement, avec Marc Wilmots pour adjoint. Les premiers matchs amicaux sont encourageants. Néanmoins la campagne de qualification démarre mal avec deux défaites contre l'Allemagne et la Turquie, suivies d'un partage 4-4 à domicile contre l'Autriche. L'équipe revient dans la course à la deuxième place mais concède ensuite deux partages contre les Turcs et l'Azerbaïdjan, scellant son élimination. Le jeu proposé est encourageant mais l'équipe belge, qui compte dans ses rangs des jeunes joueurs talentueux comme Eden Hazard, Axel Witsel, Marouane Fellaini, Steven Defour ou Kevin De Bruyne, manque de maturité à des moments cruciaux, ce qui lui coûte des points précieux[58].
Le 13 mai 2012, Georges Leekens annonce qu'il quitte son poste pour le FC Bruges — qui double son salaire[59]. Marc Wilmots assure l'intérim avant d'être confirmé comme sélectionneur en vue de la Coupe du monde 2014 au Brésil[60]. Le changement d'entraîneur coïncide avec des résultats en progression et provoque un engouement parmi les supporters, qui remplissent le Stade Roi Baudouin à chaque rencontre. Les éliminatoires de la Coupe du monde 2014 sont une réussite pour la Belgique, qui termine en tête de son groupe. La qualification est assurée le 11 octobre 2013 grâce à une victoire en Croatie[61], son dauphin. Ces bonnes prestations permettent à la Belgique de remonter au classement FIFA : cinquième place à la sortie des éliminatoires, la position la plus haute qu'elle ait alors jamais atteinte[62], l'équipe nationale est tête de série lors du tirage au sort des groupes de la phase finale de l'épreuve. La Belgique passe le premier tour après trois victoires contre l'Algérie (2-1 après avoir été menée 1-0), la Russie (1-0 grâce un but à la 88e minute) et la Corée du Sud (1-0)[63]. Les Diables rouges affrontent les États-Unis en huitième de finale. Ils dominent mais doivent attendre les prolongations pour marquer deux buts par Kevin De Bruyne et Romelu Lukaku. Le score final est de 2-1 et ils atteignent les quarts de finale pour la deuxième fois après 1986[64]. Les Belges jouent contre l'Argentine. Ils encaissent un but dès la 8e minute et n'arrivent pas à revenir. Le score reste donc de 1-0 et la Belgique est éliminée de la compétition[65].
En juin 2015, à mi-chemin des éliminatoires du championnat d'Europe 2016, la sélection se présente comme la deuxième meilleure nation mondiale de football, selon le classement FIFA qui en fait l'équipe la plus forte derrière l'Allemagne.
Le 10 octobre 2015, les Diables Rouges valident leur ticket pour « Le Rendez-Vous » du Championnat d'Europe 2016, soit le second grand tournoi de rang de l'actuelle « génération dorée », sur une victoire en Andorre (1-4)[66] en ne concédant qu'un match nul à domicile (0-0)[67] et une seule défaite à Cardiff (1-0)[68] face à leur dauphin, le Pays de Galles de Gareth Bale, ainsi qu'un match nul contre la Bosnie-Herzégovine à Zenica (1-1) [69]. Une dernière victoire à domicile contre Israël (3-1)[70] pour le prestige lors de leur dernier match des qualifications, le 13 octobre 2015, leur assure à la fois la première place de leur groupe et le statut de tête de série lors de la phase finale[71], ainsi que d'accéder le 5 novembre 2015 à la première place du classement mondial de la FIFA[72]. La Belgique devient ainsi la huitième nation à atteindre la plus haute marche du podium.
Palmarès
Parcours en Coupe du monde
La Belgique a participé à douze reprises à une phase finale de la Coupe du monde. Elle fait partie des treize nations ayant fait le déplacement pour la première édition de la compétition et s'est qualifiée sur le terrain les onze autres fois, la dernière étant pour l'édition 2014. La meilleure performance de l'équipe nationale belge est une demi-finale, atteinte en 1986.
Phase finale | Phase qualificative | ||||||||||||||
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Année | Stade | Position | J | G | N | D | BP | BC | Pos | J | G | N | D | BP | BC |
1930 | Phase de groupes | 9e | 2 | 0 | 0 | 2 | 0 | 4 | Pas de phase qualificative | ||||||
1934 | Huitième de finale | 9e | 1 | 0 | 0 | 1 | 2 | 5 | 2/3 | 2 | 0 | 1 | 1 | 6 | 8 |
1938 | Huitième de finale | 9e | 1 | 0 | 0 | 1 | 1 | 3 | 2/3 | 2 | 1 | 1 | 0 | 4 | 3 |
1950 | Forfait | ||||||||||||||
1954 | Phase de groupes | 12e | 2 | 0 | 1 | 1 | 5 | 8 | 1/3 | 4 | 3 | 1 | 0 | 11 | 6 |
1958 | Non qualifiée | 2/3 | 4 | 2 | 1 | 1 | 16 | 11 | |||||||
1962 | 3/3 | 4 | 0 | 0 | 4 | 3 | 10 | ||||||||
1966 | 1/3 | 4 | 3 | 0 | 1 | 11 | 3 | ||||||||
1970 | Phase de groupes | 10e | 3 | 1 | 0 | 2 | 4 | 5 | 1/4 | 6 | 4 | 1 | 1 | 14 | 8 |
1974 | Non qualifiée | 2/4 | 6 | 4 | 2 | 0 | 12 | 0 | |||||||
1978 | 2/4 | 6 | 3 | 0 | 3 | 7 | 6 | ||||||||
1982 | Second tour | 12e | 5 | 2 | 1 | 2 | 3 | 5 | 1/5 | 8 | 5 | 1 | 2 | 12 | 9 |
1986 | Demi-finale | 4e | 7 | 2 | 2 | 3 | 12 | 15 | 2/4 | 6 | 3 | 2 | 1 | 7 | 3 |
1990 | Huitième de finale | 9e | 4 | 2 | 0 | 2 | 6 | 4 | 1/5 | 8 | 4 | 4 | 0 | 15 | 5 |
1994 | Huitième de finale | 9e | 4 | 2 | 0 | 2 | 4 | 4 | 2/6 | 10 | 7 | 1 | 2 | 16 | 5 |
1998 | Phase de groupes | 17e | 3 | 0 | 3 | 0 | 3 | 3 | 2/5 | 8 | 6 | 0 | 2 | 20 | 11 |
2002 | Huitième de finale | 9e | 4 | 1 | 2 | 1 | 6 | 7 | 2/5 | 8 | 5 | 2 | 1 | 25 | 6 |
2006 | Non qualifiée | 4/6 | 10 | 3 | 3 | 4 | 16 | 11 | |||||||
2010 | 4/6 | 10 | 3 | 1 | 6 | 13 | 20 | ||||||||
2014 | Quart de finale | 6e | 5 | 4 | 0 | 1 | 6 | 3 | 1/6 | 10 | 8 | 2 | 0 | 18 | 4 |
2018 | |||||||||||||||
2022 | |||||||||||||||
Total | 12/20 | 41 | 14 | 9 | 18 | 52 | 66 | 116 | 64 | 23 | 29 | 226 | 129 |
Parcours en Championnat d'Europe
L'Équipe belge a participé à quatre reprises à la phase finale du championnat d'Europe de football, trois fois via les qualifications et une fois en tant que pays co-organisateur. Sa meilleure performance dans la compétition est une finale disputée en 1980, perdue contre la RFA.
Phase finale | Phase qualificative | ||||||||||||||
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Année | Stade | Position | J | G | N | D | BP | BC | Pos | J | G | N | D | BP | BC |
1960 | Non inscrit | ||||||||||||||
1964 | Non qualifiée | 14/29 | 2 | 0 | 0 | 2 | 2 | 4 | |||||||
1968 | 2/4 | 6 | 3 | 1 | 2 | 14 | 9 | ||||||||
1972 | Demi-finale | 3e | 2 | 1 | 0 | 1 | 3 | 3 | 1/4 | 8 | 5 | 2 | 1 | 13 | 4 |
1976 | Non qualifiée | 1/4 | 8 | 3 | 2 | 3 | 7 | 10 | |||||||
1980 | Finale | 2e | 4 | 1 | 2 | 1 | 4 | 4 | 1/5 | 8 | 4 | 4 | 0 | 12 | 5 |
1984 | Phase de groupes | 5e | 3 | 1 | 0 | 2 | 4 | 8 | 1/4 | 6 | 4 | 1 | 1 | 12 | 8 |
1988 | Non qualifiée | 3/5 | 8 | 3 | 3 | 2 | 16 | 8 | |||||||
1992 | 3/4 | 6 | 2 | 1 | 3 | 7 | 6 | ||||||||
1996 | 3/6 | 10 | 4 | 3 | 3 | 17 | 13 | ||||||||
2000 | Phase de groupes | 9e | 3 | 1 | 0 | 2 | 2 | 5 | Pays organisateur | ||||||
2004 | Non qualifiée | 3/5 | 8 | 5 | 1 | 2 | 11 | 9 | |||||||
2008 | 5/8 | 14 | 5 | 3 | 6 | 14 | 16 | ||||||||
2012 | 3/6 | 10 | 4 | 3 | 3 | 21 | 15 | ||||||||
2016 | Qualifié | 1/6 | 10 | 7 | 2 | 1 | 24 | 5 | |||||||
Total | 5/15 | 12 | 4 | 2 | 6 | 13 | 20 | 104 | 49 | 26 | 29 | 170 | 112 |
Parcours aux Jeux olympiques
La Belgique a participé aux Jeux olympiques à quatre reprises entre 1900 et 1928, remportant l'édition 1920 disputée à domicile. Cette médaille d'or olympique est à ce jour le seul titre majeur au palmarès de la sélection belge.
Jeux olympiques | ||||||||
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Année | Tour | Classement | M | G | N | P | Bp | Bc |
1900 | Troisième[note 1] | 3e | 1 | 0 | 0 | 1 | 2 | 6 |
1904 – 1912 | Non participante | |||||||
1920 | Vainqueur | 1er | 3 | 3 | 0 | 0 | 8 | 1 |
1924 | Huitièmes de finale | 15e | 1 | 0 | 0 | 1 | 1 | 8 |
1928 | Quarts de finale | 6e | 2 | 1 | 0 | 1 | 8 | 9 |
1936 – 1960 | Non participante |
La FIFA ne reconnaît pas les matchs disputés à partir des Jeux olympiques de 1960 comme des sélections internationales. Depuis 1992, ce sont les équipes espoirs qui participent aux Jeux olympiques, voir donc Équipe de Belgique espoirs de football pour les résultats récents.
Image et identité
Couleurs
Traditionnellement l'équipe de Belgique porte les trois couleurs de son drapeau national, avec un maillot domicile à prédominance rouge. C'est ce qui explique le surnom très couramment utilisé de « Diables Rouges ». Les maillots extérieur sont traditionnellement blanc ou noir, accompagnés en général sur le short et/ou les chaussettes des trois couleurs belges. Ces maillots ont valu aux joueurs d'être appelés les « Diables Blancs » ou les « Diables Noirs » à certaines occasions, même si de nos jours les « Diables Noirs » est le surnom donné à l'équipe nationale de rugby. En 2014, lors de la Coupe du Monde au Brésil, l'équipe inaugure un troisième équipement entièrement jaune[73], il ne sera toutefois pas utilisé. Depuis 1981, l'écusson de la Fédération belge de football est utilisé comme badge de l'équipe nationale. Auparavant, celui-ci arborait un lion jaune sur champ noir, proche des Armoiries de la Belgique. Le lion belge a été présent sous différentes formes sur le maillot national depuis les Jeux Olympiques d'Amsterdam en 1928, notamment de manière stylisée de 1948 jusqu'à l'Euro 1980 inclus.
Lors de leur tout premier match en 1901, l'équipe nationale belge porte une tenue blanche avec des bandes tricolores sur le haut des bras[5]. Ce n'est que lors du troisième match, en 1902, qu'il est décidé de fournir aux joueurs une « chemise aux couleurs nationales (...) [qui désignera], par un galon, le nombre de fois que chaque joueur a participé à une rencontre »[8]. Depuis 1904, le rouge exclusif du maillot de l'équipe belge n'a été écarté que deux fois. Pendant une brève période en 1904-1905, la Belgique utilisa des maillots satinés et barrés de trois bandes horizontales rouge, jaune et noire; maillots que l'ancien athlète et journaliste Victor Boin décrivit plus tard comme « le record de laideur »[74]. Durant les années 1970, l'entraîneur Raymond Goethals opta pour une tenue entièrement blanche afin d'améliorer la visibilité de ses joueurs lors des matchs en nocturne, ce qui valu a l'équipe d'être temporairement surnommée les Diables Blancs[75]. Brièvement, lors des éliminatoires de l'Euro 2012, le maillot rouge se voit barré d'une bande ondulée noire au niveau des épaules, un design que le fournisseur actuel Adidas semblerait avoir repris, cette fois avec une bande droite, pour le prochain Championnat d'Europe en France[76].
La Belgique a connu six équipementiers différents depuis 1970[77]. Le logo d'Umbro (1970-73) est visible sur les maillots du début des années 1970. L'Allemand Adidas (1974-80), son successeur, est le dernier fabricant à avoir confectionné pour l'équipe de Belgique un maillot avec l'emblème historique, le lion stylisé. Après un court contrat avec l'équipementier britannique Admiral Sportswear (en) (1981-82) lors des qualifications et de la Coupe du monde 1982, la Belgique retourne chez Adidas (1982-91) qui la fournit lors des trois Coupes du monde suivantes. Dans les années 1990, la Belgique change trois fois d'équipementier : elle contracte d'abord avec l'Italien Diadora (1992-99) pour deux Coupes du monde, puis avec l'américain Nike (1999-2010)[78]. Plus récemment, jusqu'à la Coupe du monde 2014 au Brésil, son fournisseur est le Suisso-Qatari BURRDA (2010-14). Depuis le début des qualifications pour l'Euro 2016, la Belgique est retournée une nouvelle fois chez Adidas et y a signé un partenariat jusqu'en 2020[79].
Maillots domicile
1901
|
1904-1957
|
1904–1905
|
1958–1970
|
1970–1979
|
1980
|
1981–2006
|
2006-2010
|
2010
|
2011-2012
|
2012-2013
|
2014-présent
|
Maillots extérieur
1946
|
1971
|
1972-1998
|
1999-2006
|
2006
|
2006-2010
|
2010
|
2011-2012
|
2012-2013
|
2014-présent
|
Tournois majeurs
L'équipe nationale belge fut équipée des maillots suivants lors des tournois majeurs auxquels elle a participé :
CE = Championnat d'Europe (Euro), CM = Coupe du monde
Maillots domicile
CE 1980
|
CE 1984
|
CM 1986
|
CM 1990
| ||||
Maillots extérieur
CE 1980
|
CE 1984
|
CM 1986
|
CM 1990
| ||||
Maillots alternatifs
Infrastructures
L'équipe nationale belge a disputé la majorité de ses rencontres à domicile à Bruxelles[80]. Le premier match de son histoire est joué au Stade du Vivier d'Oie, à Uccle, alors occupé par le Racing Club de Bruxelles, un des ténors du championnat. Les Diables Rouges évoluent ensuite dans d'autres stades de la capitale ou de sa périphérie, comme le Stade Joseph Marien ou le Stade Edmond Machtens sous leurs différentes appellations, puis le Stade Roi Baudouin où ont lieu la plupart des rencontres officielles de l'équipe depuis 1930, avec une courte interruption lors de sa rénovation à la fin des années 1990 où les Diables émigrent temporairement au Stade Constant Vanden Stock.
Avant la Seconde Guerre mondiale, les villes d'Anvers et de Liège, disposant de stades suffisamment grands, ont également accueilli les joueurs belges à plusieurs reprises. Au total, ce sont respectivement quinze et vingt rencontres internationales qui ont eu lieu dans ces deux villes, Anvers principalement avant le conflit (dix rencontres entre 1904 et 1945, cinq après) et Liège plutôt après le conflit (six rencontres avant 1945, quatorze après dont sept officielles)[80].
À l'occasion de certains matchs amicaux ou de rencontres de qualification face à des adversaires moins "prestigieux", l'équipe nationale est amenée à jouer en-dehors de la capitale. En plus de permettre à des supporters de venir encourager leurs favoris sans devoir se déplacer jusqu'à Bruxelles, l'organisation de ces rencontres dans d'autres villes permet également à la fédération de réduire ses coûts et de remplir le stade hôte, ce qui n'était pas toujours le cas au Stade Roi Baudouin, surtout entre 2000 et 2010. Ainsi, les Belges se sont produits sept fois à Bruges, quatre fois à Charleroi et à Genk, trois fois à Gand, deux fois à Verviers, et une fois à Lokeren et à Waregem[80].
En mai 2013, il fut annoncé que le Stade Roi Baudouin serait prochainement abandonné et qu'un nouveau stade baptisé Eurostadium verrait le jour à l'emplacement actuel du Parking C sur le plateau du Heysel[81]. En septembre 2014, l'UEFA désigna Bruxelles comme l'une des 13 villes hôtes pour le Championnat d'Europe de football 2020, le nouvel Eurostadium accueillant 4 rencontres dont un huitième de finale[82]. L'inauguration de ce nouveau stade de 60.000 places est prévue vers la fin de la saison 2018-2019, soit trois ans après la pose de la première pierre, lors du premier trimestre 2016. Le Stade Roi Baudouin, l'actuel domicile des Diables Rouges, sera lui démoli vers 2020-2021 pour faire place à des logements, conformément au projet NEO de réaménagement du plateau du Heysel.
Supporters
Tout comme l'équipe nationale, les supporters belges affichent les trois couleurs de la Belgique, généralement avec une dominante de rouge. Ce n'est qu'en 2012 que les fans ont uni leurs forces en fusionnant les clubs de supporters locaux en une grande fédération nationale nommée 1895 en mémoire de la date de fondation de l'Union Royale Belge des Sociétés de Football-Association. Un an plus tard, 1895 comptait plus de 24.000 membres[83]. L'intérêt national envers l'équipe de football se reflète aussi par la présence occasionnelle des rois des Belges aux rencontres internationales depuis 1914[84][85][86]. Le plus beau moment pour les Diables Rouges est probablement l'été 1986, lorsque la délégation belge à la Coupe du monde au Mexique fut accueillie très chaleureusement. À leur retour, les demi-finalistes sont apparus au balcon de l'Hôtel de ville de Bruxelles au pied duquel la Grand-Place de Bruxelles était submergée par une foule extatique qui salua ses héros comme si ceux-ci avaient remporté le tournoi[87].
Après six qualifications consécutives à la Coupe du monde entre 1982 et 2002, l'équipe belge échoua aux portes des phases finales des cinq Coupes du monde et Championnats d'Europe suivants. Entre 2004 et 2010, de nombreux journalistes décrivent alors le football belge comme moribond[88][89]. Malgré une baisse sévère de popularité générale, certains fans ont continué cependant à supporter leur équipe dans les mauvais jours, le plus loyal d'entre eux est sans doute Ludo Rollenberg. Ce supporter a assisté aux matches des Diables Rouges dans le monde entier depuis 1990, ne manquant que la Kirin Cup au Japon en 1999 ainsi que deux autres rencontres en 2006[90] et se retrouvant même seul et unique supporter en Arménie en 2009[91]. En 2008, l'espoir renait lorsque les moins de 23 ans atteignent la quatrième place aux Jeux Olympiques de Pékin et, bien que les jeunes pousses n'arrivent pas à se qualifier pour la Coupe du monde 2010 et l'Euro 2012, la popularité et la foi en la participation à un tournoi majeur renaissent de leurs cendres. Durant les qualifications pour la Coupe du monde 2014, le lien avec les supporters fut renforcé de manière très prononcée par le biais d'actions interactives baptisées « Les Défis des Diables » qui remportèrent un franc succès[92]. À l'entame d'une rencontre de qualification à domicile, les footballeurs purent même découvrir pour la première fois un tifo de 10m50 sur 11m50 représentant un diable tricolore[93]. Le blason redoré de joueurs faisant aujourd'hui partie du gratin mondial et évoluant au sein de formations prestigieuses allié aux résultats positifs obtenus par l'actuel entraîneur Marc Wilmots n'ont fait que gonfler l'entousiasme et la popularité des Diables Rouges est actuellement à son apogée, les rencontres à domicile se jouant devant un stade le plus souvent comble. Suite à ce pic de popularité, deux monuments belges ont été décoré aux couleurs nationales lors de la Coupe du monde 2014 : Manneken-Pis se vit revêtir d'une version miniature du maillot des Diables Rouges[94] tandis que les facettes de la boule supérieure de l'Atomium furent couvertes de noir, de jaune et de rouge[95].
Les supporters belges sont aussi réputés pour êtres chaleureux et respecteux envers leurs adversaires. Par exemple, comme on peut le découvrir dans la série de reportages « Les Diables au cœur », lors du déplacement en Écosse à l'occasion des qualifications pour le Mondial 2014, quelques supporters belges ont distribué des cadeaux aux enfants malades d'un hôpital; ou encore en Bosnie-Herzégovine, lorsqu'à la fin de la rencontre ils se mirent à scander " Bosnia, Bosnia...".
Les chants de supporter sont typiques du pays et se déclinent dans les trois langues nationales. Les accessoires classiques du supporter des Diables Rouges sont un bonnet avec des cornes de diable ou une perruque tricolore, un trident et un maillot ou une écharpe aux couleurs de la Belgique, mais également très souvent un maquillage noir-jaune-rouge qui peut s'échelonner du très discret (joues et/ou front) à l'exubérance extrême (visage, torse et cheveux).
Couverture médiatique
La première couverture en direct d'un match de football de l'équipe nationale de Belgique a lieu le 3 mai 1931, quand le journaliste Gust De Muynck commente Belgique - Pays-Bas à la radio, ce qui est aussi à l'époque le premier événement sportif retransmis à la radio[96]. Dans les décennies qui suivent, la télévision devient le moyen le plus populaire de suivre les matchs. Comme la population belge est répartie en trois communautés linguistiques, environ 60 % de néerlandophones, 40 % de francophones et moins d'1 % de germanophones, les rencontres sont diffusées à la fois en français et en néerlandais, les germanophones suivant régulièrement les matches en français.
Jusqu'en 1994, tous les matches de l'équipe nationale ont été diffusés sur les chaînes publiques, la RTBF pour la partie francophone du pays et la VRT pour la partie néerlandophone. Par après, des chaînes commerciales commencent à acheter les droits de diffusion de certaines rencontres. La première est la VTM, associée à sa chaîne-sœur 2BE en Flandre. En Wallonie, la chaîne RTL-TVI a diffusé toutes les rencontres à domicile de 2002[97] à 2014, les matches en déplacement étant retransmis par la RTBF. Cette dernière récupère l'intégralité des droits à partir de la Coupe du monde 2014[98]. En Flandre, la situation était inversée, les matches à domicile étant diffusés par la chaîne publique VRT et les rencontres en déplacement par la chaîne privée VIER[99]. À partir du mondial brésilien, les deux chaînes publiques récupèrent les droits de diffusion de l'ensemble des rencontres.
Les Diables Rouges dans la culture populaire
L'existence de 3 langues nationales et 3 régions, les tensions communautaires, l'émergence récurrente de partis à tendance séparatiste et le système politique belge particulièrement complexe et sujet à de nombreuses et fréquentes crises, la plus grave ayant suivi l'organisation d'élections législatives anticipées le 13 juin 2010[100], compliquent fortement le sentiment d'appartenance nationale en Belgique. D'autre part, le Belge a tendance à être très discret et très peu chauvin, la pensée générale étant qu'il n'y a pas beaucoup de raisons à être fier d'être Belge. L'équipe nationale, les Diables Rouges, est avec le Roi, à l'image du mouvement de foule qu'a provoqué le décès du Roi Baudouin en 1993[101], et probablement à la seule exception près de la victoire belge de Sandra Kim à l'Eurovision[102], l'un des rares éléments autour desquels la nation se rassemble en oubliant les différents et les différences[103].
Télévision
Le ciment que représente l'équipe nationale de football se traduit, entre autres, dans les chiffres d'audience télévisuelle des rencontres internationales, les matchs des Diables trônant systématiquement en tête de l'audimat, particulièrement lors de leur participation à des tournois majeurs comme la dernière Coupe du Monde au Brésil[104]. Les toutes récentes rencontres de qualification pour le prochain Championnat d'Europe en France ont fait exploser tous les records rassemblant à chaque fois plus de 2 millions de Belges devant leur petit écran[105].
En préambule à la Coupe du Monde au Brésil, une série de reportages en 8 épisodes fut diffusée sur les deux chaînes nationales, intitulée « Les Diables au cœur » sur la RTBF côté francophone[106] et « Iedereen Duivel » sur la VRT côté néerlandophone[107]. La série filmée dans l'intimité des joueurs et du staff offra un regard de l'intérieur sur la vie du groupe lors des rencontres de qualification ainsi que sur le fanatisme de quelques-uns de leurs supporters. Le volet le plus poignant concerne sans aucun doute Stijn Umans, atteint d'un cancer des os, dont le rêve était d'accompagner les Diables Rouges au Brésil et qui s'est éteint le 19 juin 2015[108].
Musique
L'engouement pour l'équipe nationale peut aussi se mesurer à travers les chansons écrites par le Grand Jojo, icône belge par excellence, connu et reconnu aux quatre coins du pays et représentant d'une certaine belgitude, et destinées à être reprises en cœur par tous les supporters, jeunes et vieux, du Nord au Sud, à gorge déployée lors des matchs des Diables. Chaque Coupe du monde à laquelle la Belgique a participé depuis 1986 a ainsi connu son tube :
- 1986 E viva Mexico
- 1990 Le Mondiale
- 1994 Les petits Belges en Amérique
- 2002 Les Belges à Tokyo
- 2013 Viva Brasil
Littérature
De nombreux ouvrages ont été rédigés au cours des années sur les Diables Rouges, le plus souvent des recueils de statistiques et d'anecdotes des matchs de l'équipe nationale retraçant ainsi son histoire depuis ses débuts en 1904. Parmi les derniers en date, « Les Diables Rouges. Le livre officiel », édité par la Renaissance du Livre avec l'aval de l'URBSFA (ISBN 978-2507051624) et paru le 16 novembre 2013, retrace une vue d'ensemble des plus beaux moments de la préparation des Diables Rouges à la Coupe du Monde 2014, avec une sélection des meilleures photos d'archives et une description des moments forts de la campagne et a été rédigé par les plus grands spécialistes et journalistes belges. En février 2014 est paru un autre ouvrage sensiblement plus original et personnel, « Diables d'hommes », qui effectue un retour sur 20 ans de folie, entre 1982 et 2002 période à laquelle la Belgique n’a raté aucune Coupe du Monde, à travers le témoignage et regard des acteurs, joueurs et entraîneurs, mais également de quelques témoins privilégiés et qui jette aussi un regard sur un avenir plein de promesses.
Voici une liste non exhaustive de quelques ouvrages édités en français et dont certains ont fourni la matière à cet article (Bibliographie et Annexes en bas de page) :
- GULDEMONT, Henry. Toute l'histoire du football belge / Henry Guldemont, Bruxelles: Arts & Voyages, 1978. - 1 vol. (325p.) : ill., couv. ill en coul. ; ISBN 978-2-8016-0012-2 et 2-8016-0012-1
- HUBERT, Christian. Les diables rouges / Christian Hubert. - Tournai: Arts et Voyages, 1980. - 1 vol. (208p.) : ill., couv. ill en coul. ; ISBN 2-8016-0046-6
- HUBERT, Christian. Les diables rouges (édition revue et augmentée) / Christian Hubert. - Tournai: Gamma, 1981. - 1 vol. (253p.) : ill., couv. ill en coul. ; ISBN 2-7130-0494-2
- DUBOIS, Michel. Le Mundial '82 des diables rouges et des autres / Michel Dubois. - Tournai: Gamma, 1982. - 1 vol. (309p.) : ill., couv. ill en coul.
- Collectif. Les Diables Rouges et la Coupe du Monde / Rik De Saedeleer, Yvan Sonck, Raymond Arets, François Colin. - Zaventem: Elsevier, 1986. - 1 vol. (128p.) : ill., couv. ill en coul.
- HUBERT, Christian. De Montevideo à Orlando / Christian Hubert. - Bruxelles : Labor, 1994. - 1 vol. (215p.) : ill., couv. ill. en coul. ; ISBN 2-8040-1009-0
- GULDEMONT, Henry. 100 ans de football en Belgique: 1895-1995, Union royale belge des sociétés de football association / Henry Guldemont, Bob Deps. - Bruxelles : Vif éd., 1995. - 1 vol. (312 p.) : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; ISBN 90-5466-151-8
- Collectif. Le Dictionnaire des Diables Rouges / Bruno Govers, Pierre Bilic, Claude Henrot, Bruno Dubois, Pierre Danvoye. - Bruxelles : Euro Images Productions, 2000. - 1 vol. (320p.) : ill., couv. ill en coul. ; ISBN 978-9-0766-2811-0 et 90-76628-11-4
- HUBERT, Christian. Le siècle des Diables rouges / Christian Hubert. - Bruxelles : Luc Pire, 2006. - 1 vol. (152p.) : ill., couv. ill en coul. ; ISBN 2-87415-684-1
- Collectif. Les Diables Rouges : Le livre officiel / Karl Vannieuwkerke, Frank Raes, Bart Raes, Gilles De Coster, Dirk Deferme, Frédéric Larsimont, François Collin, Frank Buyse, Stefan Van Loock, Stefan Keignaert, Kristof Terreur, Jean-Marc Ghéraille, Stijn Vanderhaeghe et Philippe Albert. - Waterloo : Renaissance du Livre, 2013. - 1 vol. (176p.) : ill., couv. ill en coul. ; ISBN 978-2-50705-162-4
- COLIN, François. Les Diables Rouges : 1900-2014 / François Colin ; [traduction du néerlandais : Étienne Terroir]. - Bruxelles : Racine, 2014. - 1 vol. (204p.) : ill., couv. ill en coul. ; ISBN 978-2-87386-892-5
- BEAUJEAN, Olivier. Diables d'hommes / Olivier Beaujean, Frédéric Renson, Xavier Thirion - Bruxelles : Éditions Mardaga, 2014. - 1 vol. (160p.) : ill., couv. ill en coul. ; ISBN 978-2-80470-188-8
Bande dessinée
La consécration vint sans doute de l'entrée des Diables Rouges dans le monde de la bande dessinée, le « neuvième art », une véritable institution en Belgique.
En 1982, Françoise Hugues et Raymond Reding publient en effet, dans le cadre de leur série « Éric Castel », une bande dessinée qui raconte les exploits des Diables Rouges sur le chemin de la qualification pour la Coupe du Monde en Espagne[109].
Scénario et dessin : Raymond Reding - Couleurs : Françoise Hugues - (ISBN 2-8001-1939-X)
Une nouvelle série, entièrement dédiée à l'équipe nationale a vu le jour plus récemment en mai 2013, surfant sur la vague d'enthousiasme provoquée par le parcours exceptionnel en qualifications pour la Coupe du Monde au Brésil[110].
Intitulée « Les Diables Rouges », elle compte à ce jour 3 albums :
Scénario : André Lebrun - Dessin : Philippe Bercovici - Couleurs : Ricardo Manhaes - (ISBN 978-2-87265-527-4)
Scénario : André Lebrun - Dessin : Philippe Bercovici - Couleurs : Ricardo Manhaes - (ISBN 978-2-87265-595-3)
Scénario : André Lebrun - Dessin : Philippe Bercovici - Couleurs : Ricardo Manhaes - (ISBN 978-2-87265-616-5)
Rivalités avec d'autres équipes nationales
Les principaux rivaux sont tout d'abord les proches voisins de la Belgique, les Pays-Bas , la France, le Grand-Duché de Luxembourg, l'Allemagne et l'Angleterre.
L'équipe de Belgique rivalise surtout avec deux pays : la France et les Pays-Bas. Ces trois pays s'affrontent d'ailleurs très souvent.
Le bilan des rencontres entre la Belgique et la France est de 30 victoires pour la Belgique à 24 pour la France pour 19 partages, le dernier match le 7 juin 2015 se solda par une victoire 3-4 de la Belgique après deux mi-temps enflammées où les Diables Rouges ont mené jusqu'à 1-4 après soixante minutes de démonstration[111].
Le bilan des oppositions entre la Belgique et les Pays-Bas est à l'avantage de ceux-ci avec 55 victoires à 41 pour la Belgique et 29 matchs nuls, le dernier match fut cependant brillament remporté par les Diables Rouges (4-2)[112], juste avant les qualifications pour la Coupe du Monde 2014.
Rivalité avec les Pays-Bas
Plus qu'avec n'importe lequel de ses quatre pays voisins, la Belgique maintient une rivalité sportive importante avec les Pays-Bas, notamment dans le football. Cela peut essentiellement s'expliquer par la longue histoire commune des deux pays (ils ont été ensemble membre des Dix-Sept Provinces et du Royaume uni des Pays-Bas), la taille similaire des deux pays et, dans ce cas particulier, leur passion commune partagée de longue date pour le football. Tenant compte de cela, on pourrait dire que les Diables Rouges et les Oranjes sont des adversaires idéaux pour le football. Les compétitions sportives internationales entre la Belgique et les Pays-Bas, généralement les matchs de football, sont aussi appelés Derby des Pays Bas (en) (Derbies der Lage Landen). Même si les deux pays entretiennent de bonnes relations, et que ces duels n'ont pas lieu dans une atmosphère hostile, l'ambiance est généralement très tendue, y compris lors des matchs amicaux.
Le premier contact international de la Belgique date du 28 avril 1901 et vit le jour grâce à un mécène, Frédéric Van den Abeele. Président du cercle d'escrime La Concorde et président d'honneur du Beerschot, il créa un challenge à son nom pour lequel un trophée fut conçu : la Coupe Van den Abeele, surnommée plus tard « Het Koperen Dingetje » (« la petite chose en cuivre »). Le but initial était de réunir les meilleures équipes du continent mais, devant l'extrême difficulté d'organisation, il fut décidé de s'en tenir à un match entre la meilleure formation belge, renforcée par quelques Anglais, et une sélection néerlandaise rassemblée par Cees van Hasselt (nl), joueur et entraîneur au Sparta Rotterdam. Pour la petite histoire, la Belgique a remporté ce match (non officiel) à domicile sur le score de (8-0)[113]. 3 nouvelles rencontres entre 1902 et 1904, toutes aussi officieuses et toujours dans le cadre de la Coupe Van den Abeele se soldèrent par autant de nouvelles victoires belges. Il a ensuite été décidé que la Belgique jouerait deux fois par an contre les Pays-Bas à partir de 1905, cette fois dans le cadre de rencontres officielles, généralement une fois à Anvers pour la Coupe Van den Abeele, et une fois à Rotterdam dans le cadre de la Rotterdamsch Nieuwsblad (nl) Beker, puis plus tard à Amsterdam. Les Oranjes ont remporté le premier match officiel entre les deux sélections en 1905 à l'extérieur (1-4) après prolongation. Un an plus tard, la Belgique a également connu sa première victoire officielle dans un Derby (5-0). La Belgique et les Pays-Bas se sont rencontrés à 125 reprises. Jusqu'à la fin des années 1960, ces pays se rencontraient normalement deux fois par an lors de matchs amicaux. Par la suite, les deux équipes se sont rencontrées plusieurs fois lors des qualifications pour la Coupe du monde ou le Championnat d'Europe. Elles se sont également rencontrées lors des Jeux Olympiques (en 1920) et à deux reprises au premier tour de la phase finale de la Coupe du monde (lors des éditions de 1994 et de 1998). Dans les confrontations directes, les Oranjes mènent, ils ont remporté 55 duels, les Diables Rouges 41. En avril 2014, la dernière victoire néerlandaise date de 1997 (3-1) et la dernière victoire belge de 2012 (4-2).
Rivalité avec la France
La rivalité sportive entre la Belgique et la France est également historique, la première rencontre entre les deux sélections à lieu le 1er mai 1904, ce match est la toute première rencontre officielle pour chacune des deux équipes. Dans le cadre de l'amitié franco-belge, le mécène Évence Coppée décide d'organiser un match de football pour un trophée qui porte son nom. Au cours de leur histoire, les deux équipes se sont rencontrées à de très nombreuses reprises, jusqu'au début des années 1970, ces sélections se rencontraient quasi-annuellement pour un match amical[note 2], par la suite la Belgique et la France se sont affrontées quatre fois durant des éliminatoires pour la Coupe du monde (éliminatoires 1958 et de 1982). Deux autres matchs ont eu lieu en phase finale de la Coupe du monde: le premier en huitième de finale de la Coupe 1938 et le second pour la troisième place de l'édition de 1986), en ce qui concerne le Championnat d'Europe des nations, les deux pays se sont rencontrés quatre fois lors des éliminatoires (pour l'Euro 1968 et pour l'Euro 1976) et une fois en phase finale (Euro 1984). Au total, les deux équipes se sont affrontés à 73 reprises, les Diables Rouges ont remporté 30 matchs, Les Bleus 24. En septembre 2015, la dernière victoire française date de 2004 à Bruxelles (0-2) et la dernière victoire belge de 2015 à Paris (3-4).
Rivalité avec le Grand-Duché de Luxembourg
Les relations footballistiques de la Belgique et du Luxembourg sont fortement occultées par les statistiques officielles de l'URBSFA mais leur rivalité n'en est pas moins aussi fréquente et historique que face aux Pays-Bas ou à la France.
Ces deux nations se sont affrontées à raison de 2 à 3 fois l'an depuis 1924 avec la seule distinction que, dans la très grande majorité des cas, à l'exception de matchs dans le cadre d'un tournoi majeur, c'est l'équipe « réserve » ou équipe B des Diables Rouges, aussi dite des « aspirants », qui est opposée à l'équipe du Luxembourg. La FLF comptabilise dès lors ces rencontres parmi ses statistiques officielles, à l'inverse bien évidemment de l'URBSFA. Entre 1924 et 1976 ce ne sont ainsi pas moins de 75 rencontres (non officielles côté belge) qui ont eu lieu pour un bilan très largement à l'avantage de la Belgique avec 57 victoires contre 7 au Grand-Duché. Les statistiques officielles belges ne font mention durant la même période que de seulement 8 matchs dont une opposition lors des Jeux Olympiques (en 1928), un match de qualification pour la Coupe du monde (éliminatoires 1938) et deux rencontres de qualification pour le Championnat d'Europe (éliminatoires 1968). De manière officielle, La Belgique et le Luxembourg se sont ainsi affrontés au total à 18 reprises et le Grand Duché ne s'imposa qu'une seule et unique fois en 1945 lors d'un match amical (4-1). En septembre 2015, c'est encore et toujours la dernière victoire en date du Luxembourg, la dernière victoire belge datant elle de 2006 (2-0), la dernière rencontre officielle s'étant soldée par un partage en 2008 (1-1) à l'occasion d'un match organisé pour le 100e anniversaire de la Fédération luxembourgeoise de football.
Il est toutefois à noter que, plus récemment, le 26 mai 2014, les Diables Rouges ont sévèrement corrigé les Lions Rouges (5-1), avec notamment le premier triplé de la carrière de Romelu Lukaku, mais cette rencontre fut déclassée et requalifiée comme match d’entraînement par la FIFA le 3 juin 2014 car la Belgique avait effectué 7 remplacements au lieu des 6 autorisés lors de joutes amicales[114].
Personnalités importantes
Sélectionneurs
Avant 1910, un comité de la fédération belge sélectionne les joueurs. Depuis le recrutement de l'Écossais William Maxwell, un sélectionneur appointé officie à la tête de la sélection.
Sélectionneur | Période | Matchs | Gagnés | Nuls | Perdus | Gagnés % |
---|---|---|---|---|---|---|
William Maxwell | 1910-1913 | 19 | 8 | 3 | 8 | 42.10 |
Charles Bunyan | 1914 | 4 | 0 | 0 | 4 | 0.0 |
William Maxwell | 1920-1928 | 56 | 18 | 10 | 28 | 32.14 |
Victor Löwenfelt | 1928-1930 | 11 | 5 | 2 | 4 | 45.45 |
Hector Goetinck | 1930-1934 | 31 | 7 | 5 | 19 | 22.58 |
Jules Turnauer | 1935 | 3 | 0 | 1 | 2 | 0.00 |
Jack Butler | 1935-1939 | 30 | 7 | 7 | 16 | 23.33 |
Hector Goetinck | 1939-1940 | 2 | 1 | 0 | 1 | 50.00 |
François Demol | 1944-1946 | 8 | 2 | 2 | 4 | 25.00 |
Bill Gormlie | 1947-1953 | 44 | 18 | 9 | 17 | 40.91 |
Dougall Livingstone | 1953-1954 | 13 | 5 | 6 | 2 | 38.46 |
André Vandeweyer | 1955-1957 | 17 | 4 | 2 | 11 | 23.53 |
Louis Nicolay | 1957 | 1 | 1 | 0 | 0 | 100.00 |
Géza Toldi | 1957-1958 | 6 | 1 | 2 | 3 | 16.67 |
Constant Vanden Stock | 1958-1968 | 68 | 28 | 11 | 29 | 41.18 |
Raymond Goethals | 1968-1976 | 44 | 25 | 8 | 11 | 56.82 |
Guy Thys | 1976-1989 | 101 | 45 | 24 | 32 | 44.55 |
Walter Meeuws | 1989-1990 | 6 | 2 | 3 | 1 | 33.33 |
Guy Thys | 1990-1991 | 13 | 4 | 4 | 5 | 30.77 |
Paul Van Himst | 1991-1996 | 36 | 19 | 5 | 12 | 52.78 |
Wilfried Van Moer | 1996 | 5 | 2 | 2 | 1 | 40.00 |
Georges Leekens | 1997-1999 | 29 | 10 | 10 | 9 | 34.48 |
Robert Waseige | 1999-2002 | 34 | 16 | 11 | 7 | 47.06 |
Aimé Anthuenis | 2002-2005 | 29 | 12 | 7 | 10 | 41.38 |
René Vandereycken | 2005-2009 | 30 | 10 | 7 | 13 | 33.33 |
Franky Vercauteren | 2009 | 5 | 0 | 1 | 4 | 0.00 |
Dick Advocaat | 2009-2010 | 5 | 3 | 0 | 2 | 60.00 |
Georges Leekens | 2010-2012 | 19 | 8 | 7 | 4 | 42.00 |
Marc Wilmots | 2012- | 40 | 27 | 6 | 7 | 67.50 |
Note : Les sélectionneurs en italique ont assuré l'intérim.
Joueurs emblématiques
Sans appartenir aux meilleures nations mondiales, la Belgique a régulièrement disposé de joueurs de talent. Avant la Première Guerre mondiale, la vedette de l'équipe est sans conteste l'avant-centre Robert De Veen, deux fois meilleur buteur du championnat, qui inscrit 26 buts en 23 matches, dont cinq lors d'une rencontre amicale contre la France en 1911, un record deux fois égalé mais jamais battu. Après le conflit, le gardien Jean De Bie, aidé des défenseurs Oscar Verbeeck et Armand Swartenbroeks, premier Diable Rouge à dépasser le cap des cinquante matches disputés, assurent un peu plus de stabilité derrière. L'attaque est emmenée par Louis Van Hege, buteur prolifique du Milan AC avant le conflit. Cette première « génération dorée » permet à la Belgique de décrocher son seul titre international, la médaille d'or aux Jeux Olympiques d'Anvers en 1920. Durant la suite des années 1920, d'autres avants vont se révéler sous le maillot national, comme Ferdinand Adams et Raymond Braine, ce dernier étant néanmoins suspendu à la fin de la décennie pour « faits de professionnalisme », ce qui le poussera à partir jouer au Sparta Prague.
Dans les années 1930, la Belgique participe aux trois premières éditions de la Coupe du monde de football. Dans les buts, Arnold Badjou a pris la place de titulaire. Devant, les buteurs du Standard de Liège, Jean Capelle, et du Lierse, Bernard Voorhoof (meilleur buteur de l'histoire de l'équipe nationale belge avec trente réalisations), inscrivent de nombreux buts pour l'équipe. En défense par contre, seul Robert Paverick, dans la seconde moitié de la décennie, parvient à se démarquer.
Après la Seconde Guerre mondiale, la Belgique conserve sa tradition d'attaquants prolifiques. Ainsi, des joueurs comme Victor Lemberechts, Léopold Anoul, Rik Coppens, Albert De Cleyn et Jef Mermans parviennent à scorer très régulièrement en équipe nationale, servis par le milieu de terrain Victor Mees, véritable maître à jouer de la sélection. Malheureusement, mis à part Fons Van Brandt, l'équipe ne compte pas de bons défenseurs et n'a pas de gardien de but titulaire indiscutable, une instabilité qui l'empêche de réaliser de bons résultats, en-dehors de la qualification pour la Coupe du monde 1954 en Suisse.
À la fin des années 1950 et au début des années 1960, une nouvelle génération de joueurs talentueux apparaît en équipe nationale. Le gardien Jean Nicolay est le premier d'une longue lignée de portiers de haut niveau qui feront la réputation de la Belgique durant les décennies suivantes. Devant lui, la défense est articulée autour de Georges Heylens. Au milieu, Paul Van Den Berg, Jef Jurion, Pierre Hanon et Léon Semmeling sont chargés d'alimenter les attaquants, Jacques Stockman, Wilfried Puis, Raoul Lambert et surtout Paul Van Himst, qui égalise le record de Bernard Voorhoof et est élu en 1995 meilleur joueur belge du vingtième siècle. Une partie de ces joueurs font toujours partie de la sélection au début des années 1970, quand la Belgique rejoue deux compétitions internationales, la Coupe du monde 1970 et l'Euro 1972. Christian Piot a pris le relais dans les buts, la défense est renforcée par l'émergence de Jean Thissen et Jean Dockx tandis que devant, Odilon Polleunis et Johan Devrindt font figure de compléments idéaux à la vedette de l'équipe, Paul Van Himst. La plupart de ces joueurs mettent un terme à leur carrière internationale au milieu de la décennie.
Après quelques années de disette, la Belgique va connaître une longue période faste à partir de la fin des années 1970 et durant toutes les années 1980, emmenée par une génération de joueurs doués dans tous les secteurs de jeu. Jean-Marie Pfaff s'installe comme titulaire au poste de gardien pour dix ans. La défense est tenue par Hugo Broos, Éric Gerets, Walter Meeuws, Luc Millecamps ou encore Michel Renquin. Dans l'entre-jeu, la Belgique peut compter sur des garçons comme Ludo Coeck, René Vandereycken, Franky Vercauteren, Julien Cools ou encore Wilfried Van Moer pour animer le jeu, ces deux derniers se retirant au début des « eighties ». Enfin, à l'attaque, le buteur brugeois Jan Ceulemans, recordman du nombre de sélections avec l'équipe belge, et Erwin Vandenbergh, six fois meilleur buteur du championnat belge, et François Van Der Elst sont les joueurs les plus souvent alignés. Ces joueurs disputent la finale de l'Euro 1980 et, renforcés par des jeunes talentueux comme les milieux Vincenzo Scifo ou Franky van der Elst, les défenseurs Lei Clijsters, Stéphane Demol et Georges Grün ou l'attaquant Nico Claesen, ils atteignent les demi-finales du Mondial 1986, au cours duquel Jean-Marie Pfaff est nommé meilleur gardien et Enzo Scifo meilleur jeune.
Les années 1990 voient la Belgique participer à trois coupes du monde, sans jamais dépasser le stade des huitièmes de finale. Lors des éditions 1990 et 1994, le but est défendu par Michel Preud'homme, considéré comme le meilleur gardien de l'histoire du football belge et reconnu meilleur gardien du monde en 1994. En défense, la Belgique compte dans ses rangs des joueurs comme Philippe Albert, Vital Borkelmans, Rudi Smidts et Marc Emmers. Des jeunes arrières comme Éric Deflandre, Glen De Boeck et Bertrand Crasson s'affirment comme les successeurs de leurs glorieux ainés. Le milieu de terrain reste articulé autour de Scifo et Van Der Elst, formant un triangle avec Lorenzo Staelens. Devant, des joueurs comme Marc Degryse, Marc Wilmots et Luc Nilis s'affirment, rejoints par les premiers joueurs étrangers naturalisés, le brésilien Luis Oliveira et le croate Josip Weber.
Le tournant des années 2000 marque un profond renouvellement des cadres dans l'équipe. En défense, Glen De Boeck et Éric Van Meir deviennent les titulaires dans l'axe, avec Nico Van Kerckhoven sur le flanc gauche, le poste d'arrière-droit changeant régulièrement. Daniel Van Buyten intègre également l'équipe au début de ce millénaire et prend rapidement une place dans le onze de base. Au poste de milieu défensif, Timmy Simons obtient rapidement la préséance sur ses concurrents et devient, en 2013, le deuxième joueur le plus capé de la sélection belge, à trois longueurs du record de Ceulemans. Aux artistes comme Scifo ou Degryse succèdent des milieux plus sobres, comme Bart Goor ou Gert Verheyen, travailleurs mais efficaces devant le but. Enfin, en attaque, les frères Émile et Mbo Mpenza marquent l'équipe mais de trop nombreuses blessures les limitent en dessous des soixante sélections, tandis que la retraite de Marc Wilmots est largement compensée par l'émergence de Wesley Sonck, buteur opportuniste qui inscrira 24 buts en 55 sélections.
Après quasiment une décennie sans éclat, la Belgique compte depuis 2008 sur une nouvelle génération prometteuse. Quatrièmes aux Jeux Olympiques de Pékin en 2008, les Espoirs ont fourni l'ossature de l'équipe actuelle qui a atteint les quarts de finale à la Coupe du monde 2014 au Brésil. La Belgique compte aujourd'hui des joueurs de talent qui évoluent dans les plus grands clubs européens : les défenseurs Vincent Kompany, actuel capitaine des Diables Rouges, Thomas Vermaelen et Jan Vertonghen faisaient partie du noyau espoir et sont aujourd'hui titulaires indiscutables en équipe nationale aux côtés de Toby Alderweireld, devant le gardien Thibaut Courtois, déjà considéré à seulement 23 ans comme un des meilleurs gardiens du monde. En milieu de terrain : Axel Witsel, Marouane Fellaini et Radja Nainggolan sont les trois piliers de l'entre-jeu. Devant, Eden Hazard et Kevin De Bruyne, respectivement nommés meilleur joueur de Premier League[115] et de Bundesliga[116] lors de la saison 2014-2015 encadrent le plus souvent Christian Benteke ou le jeune Romelu Lukaku, international avant ses 17 ans[117].
L'entraîneur Marc Wilmots dispose encore sur le banc de nombreuses possibilités de valeur comme l'autre gardien de talent et titulaire à Liverpool, Simon Mignolet; les jokers de luxe Dries Mertens et Kevin Mirallas ou encore les jeunes espoirs Adnan Januzaj, Divock Origi ou Michy Batshuayi et, comme il aime à le souligner lui-même, il ne possède pas une équipe-type et des remplaçants mais bien 25 titulaires potentiels. La génération actuelle n'a probablement jamais été aussi riche et les années futures s'annoncent prometteuses tant en ce qui concerne la participation à des tournois majeurs qu'au niveau de la relève. Les équipes de jeunes disposent en effet de purs joyaux encore à tailler tels Youri Tielemans et Dennis Praet, déjà titulaires dans leur club et bénéficiant déjà de l'intérêt grandissant de clubs étrangers, ou encore Charly Musonda Junior, parti à seulement 15 ans vers Chelsea[118].
Joueurs les plus capés et meilleurs buteurs
# | Joueurs | Période | Caps | Buts |
---|---|---|---|---|
1. | Jan Ceulemans | 1977–1991 | 96 | 22 |
2. | Timmy Simons | 2001– 2014 | 93 | 6 |
3. | Éric Gerets | 1975–1991 | 86 | 3 |
Franky Van der Elst | 1984–1998 | 86 | 1 | |
5. | Enzo Scifo | 1984–1998 | 84 | 19 |
Daniel Van Buyten | 2001–2014 | 84 | 10 | |
7. | Paul Van Himst | 1960–1974 | 81 | 30 |
8. | Bart Goor | 1999–2008 | 78 | 13 |
9. | Georges Grün | 1984–1995 | 77 | 6 |
10. | Jan Vertonghen | 2007– | 74 | 5 |
# | Joueurs | Période | Buts | Caps | Moyenne |
---|---|---|---|---|---|
1. | Bernard Voorhoof | 1928–1940 | 30 | 61 | 0.49 |
Paul Van Himst | 1960–1974 | 30 | 81 | 0.37 | |
3. | Marc Wilmots | 1990–2002 | 29 | 70 | 0.41 |
4. | Jef Mermans | 1945–1956 | 28 | 56 | 0.50 |
5. | Robert De Veen | 1906–1913 | 26 | 23 | 1.13 |
Raymond Braine | 1925–1939 | 26 | 54 | 0.48 | |
7. | Wesley Sonck | 2001–2010 | 24 | 55 | 0.43 |
8. | Jan Ceulemans | 1977–1991 | 23 | 96 | 0.24 |
Marc Degryse | 1984–1996 | 23 | 63 | 0.36 | |
10. | Rik Coppens | 1949–1959 | 21 | 47 | 0.44 |
Note : Les joueurs en gras sont encore en activité.
Capitaines
La Belgique a été dirigée jusqu'ici par au moins 85 joueurs différents ayant commencé un match international en tant que capitaine[120], mais en raison des remplacements le nombre total est plus élevé. Le premier joueur à mener l'équipe était le milieu Camille Van Hoorden, capitaine à douze reprises[121]. Le joueur qui a commencé le plus souvent en tant que capitaine est Jan Ceulemans (51 fois)[122]. Au moins 15 attaquants et 8 gardiens de buts ont rempli ce rôle, mais dans la majorité des cas, des défenseurs et des milieux de terrain ont été nommés capitaine. L'actuel capitaine de la Belgique est le défenseur Vincent Kompany[123], également capitaine de son club, Manchester City. Blessé contre la France et suspendu contre le Pays de Galles, il a (temporairement) cédé le brassard à Eden Hazard[124] lors de ces deux rencontres. Eden Hazard est ainsi devenu le 85e joueur a commencer un match comme capitaine, rôle qu'il a une nouvelle fois endossé contre Andorre en octobre 2015 en l'absence de Kompany.
# | Joueurs | Période | Capitanats |
---|---|---|---|
1. | Jan Ceulemans | 1977–1991 | 51 |
2. | Jef Jurion | 1960-1967 | 40 |
3. | Armand Swartenbroeks | 1914-1928 | 37 |
Paul Van Himst | 1964-1974 | 37 | |
5. | Timmy Simons | 2004-2009 | 36 |
6. | Vincent Kompany | 2010– | 35 |
7. | Jef Mermans | 1949-1956 | 30 |
8. | Georges Grün | 1989–1995 | 24 |
9. | Eric Gerets | 1980–1991 | 23 |
Marc Wilmots | 1999–2002 | 23 | |
Note : Les joueurs en gras sont encore en activité.
Dans le tableau suivant sont indiqués tous les différents joueurs belges ayant commencé un match international en tant que capitaine depuis 1904. Les joueurs ayant porté le brassard de capitaine à la suite d'un remplacement ou d'une expulsion en cours de match ne sont pas mentionnés.
Nom | Période | Position | Capitanats |
---|---|---|---|
Camille Van Hoorden | 1904–1911 | M | 12 |
Ernest Moreau de Melen | 1905 | D | 1 |
Edgard Poelmans | 1906–1911 | D | 4 |
René Feye | 1907 | M | 1 |
Charles Cambier | 1907–1910 | M | 6 |
Maurice Tobias | 1908 | M | 1 |
Marcel Feye | 1910 | G | 4 |
Émile Andrieu | 1912 | D | 5 |
Oscar Bossaert | 1912–1913 | D | 7 |
Gaston Hubin | 1913 | D | 1 |
Henri Leroy | 1914 | G | 1 |
Joseph Thys | 1914 | M | 1 |
Armand Swartenbroeks | 1914–1928 | D | 37 |
Jules Suetens | 1914 | M | 1 |
Georgy Hebdin | 1919–1920 | A | 3 |
Fernand Nisot | 1920 | A | 1 |
Émile Hanse | 1920–1922 | M | 4 |
Joseph Musch | 1921 | D/M | 3 |
Oscar Verbeeck | 1924 | D | 1 |
Florimond Vanhalme | 1926–1930 | M | 14 |
Pierre Braine | 1928–1930 | M | 9 |
Nicolas Hoydonckx | 1930–1933 | D | 13 |
Jacques Moeschal | 1931 | M/A | 2 |
Auguste Hellemans | 1932–1934 | M | 5 |
Jules Lavigne | 1932 | D | 3 |
Jules Pappaert | 1934 | D | 3 |
Félix Welkenhuysen | 1934 | D | 1 |
Philly Smellinckx | 1935–1938 | D | 13 |
Émile Stijnen | 1936–1939 | M | 18 |
Ray Braine | 1938 | A | 1 |
Nom | Période | Position | Capitanats |
---|---|---|---|
Bob Paverick | 1939–1946 | D | 9 |
John Van Alphen | 1944 | D/M | 1 |
Nand Buyle | 1945 | A | 1 |
Bert De Cleyn | 1947 | A | 5 |
Marcel Vercammen | 1947 | M | 1 |
Jules Henriet | 1948–1949 | D/M | 8 |
François Daenen | 1948–1953 | G | 3 |
Freddy Chaves | 1949–1951 | M/A | 11 |
Jef Mermans | 1949–1956 | A | 30 |
Henri Meert | 1952–1955 | G | 4 |
Victor Lemberechts | 1953 | A | 1 |
Pol Anoul | 1953 | A | 2 |
Louis Carré | 1955–1958 | D | 5 |
Victor Mees | 1956–1960 | M | 16 |
Marcel Dries | 1958 | D | 2 |
Denis Houf | 1958–1961 | A | 3 |
Rik Coppens | 1959 | A | 4 |
Henri Diricx | 1960 | D | 2 |
Martin Lippens | 1960–1963 | M | 3 |
Jef Jurion | 1960–1967 | M | 40 |
Paul Van Himst | 1964–1974 | A | 37 |
Jean Nicolay | 1965 | G | 1 |
Pierre Hanon | 1966–1968 | D/M | 6 |
Georges Heylens | 1968–1970 | D | 4 |
Léon Semmeling | 1970 | A | 1 |
Wilfried Van Moer | 1975–1982 | M | 10 |
Christian Piot | 1975–1977 | G | 8 |
Maurice Martens | 1976 | D | 1 |
Raoul Lambert | 1977 | A | 2 |
Julien Cools | 1977–1980 | D/M | 20 |
Nom | Période | Position | Capitanats |
---|---|---|---|
François Van der Elst | 1980 | A | 1 |
Eric Gerets | 1980–1991 | D | 23 |
Walter Meeuws | 1982–1984 | D | 2 |
Jean-Marie Pfaff | 1984–1987 | G | 3 |
Ludo Coeck | 1984 | M | 1 |
Jan Ceulemans | 1984–1991 | M/A | 51 |
René Vandereycken | 1984 | M | 1 |
Georges Grün | 1989–1995 | D | 24 |
Franky Van der Elst | 1992–1998 | M | 18 |
Michel Preud'homme | 1993–1994 | G | 3 |
Enzo Scifo | 1993–1998 | M | 11 |
Lorenzo Staelens | 1995–2000 | D/M | 19 |
Marc Degryse | 1995–1996 | M | 3 |
Nico Van Kerckhoven | 1998 | D/M | 1 |
Marc Wilmots | 1999–2002 | M/A | 23 |
Gert Verheyen | 2001–2002 | M/A | 3 |
Bart Goor | 2002–2005 | M | 20 |
Eric Deflandre | 2004 | D | 2 |
Timmy Simons | 2004–2009 | D/M | 36 |
Émile Mpenza | 2005 | A | 1 |
Daniel Van Buyten | 2007–2011 | D | 10 |
Thomas Vermaelen | 2009–2013 | D | 14 |
Vincent Kompany | 2010- | D | 35 |
Jan Vertonghen | 2012–2014 | D | 7 |
Eden Hazard | 2015 | M | 3 |
Sélection actuelle
Joueurs | Encadrement technique | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Appelés récemment
Les joueurs suivants ne font pas partie du dernier groupe appelé mais ont été retenus en équipe nationale lors des 12 derniers mois.
Les joueurs qui comportent le signe , sont blessés au moment de la dernière convocation. Les joueurs qui comportent le signe , sont suspendus au moment de la dernière convocation.
Pos. | Nom | Date de Naissance | Sél. | Buts | Club | Dernier appel |
---|---|---|---|---|---|---|
GB | Thibaut Courtois | 33 | 0 | Chelsea | vs Chypre, 6 septembre 2015 | |
DF | Thomas Vermaelen | 50 | 1 | FC Barcelone | vs Chypre, 6 septembre 2015 | |
DF | Laurent Ciman | 9 | 0 | Impact de Montréal | vs Chypre, 6 septembre 2015 | |
ML | Steven Defour | 47 | 2 | RSC Anderlecht | vs Chypre, 6 septembre 2015 | |
AT | Christian Benteke | 24 | 7 | Liverpool | vs Chypre, 6 septembre 2015 | |
AT | Kevin Mirallas | 49 | 9 | Everton | vs Chypre, 6 septembre 2015 | |
AT | Adnan Januzaj | 5 | 0 | Borussia Dortmund | vs Chypre, 6 septembre 2015 | |
AT | Michy Batshuayi | 1 | 1 | Olympique de Marseille | vs Chypre, 6 septembre 2015 | |
ML | Moussa Dembélé | 62 | 5 | Tottenham | vs Pays de Galles, 12 juin 2015 | |
ML | Youri Tielemans | 0 | 0 | RSC Anderlecht | vs Pays de Galles, 12 juin 2015 | |
DF | Olivier Deschacht | 20 | 0 | RSC Anderlecht | vs Pays de Galles, 12 juin 2015 | |
DF | Anthony Vanden Borre | 28 | 1 | RSC Anderlecht | vs Pays de Galles, 12 juin 2015 | |
ML | Yannick Ferreira Carrasco | 3 | 0 | Atletico Madrid | vs Pays de Galles, 12 juin 2015 | |
ML | Leander Dendoncker | 1 | 0 | RSC Anderlecht | vs Pays de Galles, 12 juin 2015 | |
DF | Laurens De Bock | 0 | 0 | Club Bruges KV | vs Pays de Galles, 16 novembre 2014 | |
ML | Dennis Praet | 1 | 0 | RSC Anderlecht | vs Islande, 12 novembre 2014 | |
DF | Jelle Van Damme | 31 | 0 | Standard de Liège | vs Bosnie-Herzégovine, 13 octobre 2014 | |
DF | Sébastien Pocognoli | 13 | 0 | West Bromwich | vs Bosnie-Herzégovine, 13 octobre 2014 |
Statistiques
Nations rencontrées
Adversaire | Victoires | Matchs nuls | Défaites | Total |
---|---|---|---|---|
Pays-Bas | 41 | 29 | 55 | 125 |
France | 30 | 19 | 24 | 73 |
Suisse | 12 | 6 | 8 | 26 |
Allemagne | 4 | 1 | 20 | 25 |
Espagne | 5 | 6 | 11 | 22 |
Angleterre | 1 | 5 | 15 | 21 |
Italie | 3 | 4 | 13 | 20 |
Pologne | 6 | 6 | 7 | 19 |
Luxembourg | 14 | 3 | 1 | 18 |
Écosse | 10 | 3 | 4 | 17 |
Portugal | 5 | 6 | 5 | 16 |
Au niveau mondial
Les douze participations belges à la Coupe du monde et les matchs amicaux joués sur plusieurs continents ont permis aux Diables Rouges de se mesurer à de nombreuses autres sélections, même si la majorité des rencontres ont eu lieu face à d'autres équipes européennes. La Belgique dispute son premier match face à une sélection non européenne, le 2 juin 1928 face à l'Argentine lors des Jeux olympiques d'Amsterdam. Ces différentes compétitions ont donné l'occasion à l'équipe nationale de rencontrer en match officiel des sélections d'Afrique (Maroc,Tunisie et Algérie), d'Asie (Corée du Sud à trois reprises, Irak, Arabie saoudite et Japon), d'Amérique du Sud (Argentine quatre fois, Paraguay deux fois, Uruguay et Brésil) et d'Amérique du Nord (Mexique trois fois, Salvador et États-Unis deux fois).
De plus, les nombreux matchs amicaux organisés à travers le monde par la fédération ont permis aux Diables Rouges de rencontrer de nombreuses autres équipes nationales avec des résultats parfois très bons, comme la victoire de prestige face au Brésil (5-1) à Bruxelles en 1963, ce qui leur valut une époque le surnom de « Champions du Monde des match amicaux », ou plus récemment contre la France (1-2), auréolée du double titre de Championne du monde 1998 et d'Europe 2000, en 2002 à Paris, juste avant la Coupe du monde en Corée du Sud et au Japon; ou nettement plus médiocres, à l'image des défaites à domicile face au Maroc (4-1) à Bruxelles en 2008 ou au Japon (4-0) à Tokyo en 2009.
Ses adversaires récurrents sont principalement les autres nations d'Europe de l'Ouest, à savoir les Pays-Bas, la France, la Suisse et l'Allemagne mais aussi l'Espagne, l'Angleterre ou l'Italie, la Belgique a eu l'occasion de rencontrer à plus de vingt reprises chacune ces nations, que ce soit en amical ou en match officiel.
À l'inverse, parmi les meilleures sélections mondiales, les Diables Rouges n'ont jusqu'à présent jamais affronté l'Ukraine pour l'Europe, le Nigeria pour l'Afrique, l’Équateur pour l'Amérique du Sud, le Honduras pour l'Amérique centrale, la Chine pour l'Asie, la Nouvelle-Zélande pour l'Océanie.
En Europe
La Belgique a disputé fort logiquement le plus de rencontres face à des sélections membres de l'UEFA. Les Diables Rouges ont disputé un total de 657 rencontres face à des nations membre de l'UEFA, le bilan est de 262 victoires, 146 matchs nuls et 249 défaites.
La Belgique a joué de nombreux matchs à enjeux face à des sélections européennes, que ce soit en Coupe du monde ou en Championnat d'Europe.
En 1934 puis en 1938 la Belgique est éliminée deux fois consécutivement par l'Allemagne et par la France en huitième de finale de la Coupe du monde. En 1972, la Belgique est éliminée en demi-finale de son Championnat d'Europe par la RFA (2-1), en 1980, la Belgique s'incline une nouvelle fois contre la RFA (2-1), en finale cette fois-ci. Lors de la Coupe du monde 1986, la Belgique termine à la 4e place, lors de cette phase finale, les Belges font tomber l'URSS en huitième de finale puis l'Espagne aux tirs au but en quart de finale, ils retrouvent de nouveau une sélection européenne en petite finale, ils s'inclinent lors de cette rencontre (4-2) face à la France. En 1990 puis en 1994, la Belgique est éliminée deux fois consécutivement au stade des huitièmes de finales, par l'Angleterre puis par sa bête noire dans les matchs à élimination directe, l'Allemagne.
Classements FIFA
Durant les 3 premières années du classement FIFA, les Belges se maintiennent dans le top 25 notamment grâce à leur huitième de finale atteint lors du Mondial 1994. L'absence de la Belgique lors de l'Euro 1996 entraine un recul du classement aux alentours de la 40e position. La sélection belge participe à la Coupe du monde 1998 puis à l'Euro 2000, deux participations qui lui permettent d'améliorer son classement malgré, à chaque fois, un parcours modeste (deux éliminations en phase de groupes). La Belgique atteint à nouveau les huitièmes de finale d'une Coupe du monde en 2002, ce qui lui permet d'intégrer pour la première fois le top 20 du classement FIFA. Par la suite, la Belgique échoue cinq fois consécutivement dans les qualifications pour les compétitions européennes et mondiales et retombe dès lors à la 71e place en juin 2007, son plus mauvais classement à ce jour. Les Diables Rouges enregistrent à nouveau de bons résultats à partir de 2012, ce qui leur permet de réintégrer le top 25 mondial. Une excellente phase de qualifications pour la Coupe du monde 2014 les positionne à la porte du top 10 en 2013 et et un quart de finale atteint lors de la phase finale les fait même entrer dans le top 5 en 2014. Le 5 novembre 2015, la Belgique monte à la 1re place après la phase qualificative pour l'Euro 2016 et devient la 8e nation mondiale à atteindre cette position.
Année | 1993 | 1994 | 1995 | 1996 | 1997 | 1998 | 1999 | 2000 | 2001 | 2002 | 2003 | 2004 | 2005 | 2006 | 2007 | 2008 | 2009 | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Classement mondial[fifa 1] | 25 | 24 | 24 | 42 | 41 | 35 | 33 | 27 | 20 | 17 | 16 | 45 | 55 | 53 | 49 | 54 | 66 | 57 | 41 | 21 | 11 | 4 |
Classement européen[fifa 2] | 17 | 16 | 16 | 22 | 20 | 17 | 23 | 18 | 15 | 12 | 11 | 22 | 27 | 28 | 27 | 28 | 35 | 33 | 24 | 13 | 7 | 2 |
Légende du classement mondial : |
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Classements UEFA
Démarrant le nouveau classement UEFA des nations au 27e rang, le 24 novembre 2007, suite à de nombreuses années de vaches maigres durant lesquelles elle n'a participé à aucun tournoi majeur après la Coupe du monde 2002, la Belgique est redescendue fin 2009 jusqu'à la 35e place du classement pris en considération pour les éliminatoires de l'Euro 2012. N'ayant pris part ni à la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud, ni au Championnat d'Europe 2012 en Pologne et Ukraine, elle a continué à stagner à ce niveau pour atteindre la 33e position fin 2011. Une bonne entame des éliminatoires pour le Brésil permet aux Diables Rouges de progressivement remonter jusqu'à la 11e place fin 2014. Un excellent parcours global en qualifications, où elle n'a pas connu la défaite, puis en phase finale de la Coupe du monde 2014, atteignant les quarts de finale, ainsi que la récente campagne des éliminatoires de l'Euro 2016 ont permis à la Belgique de grimper au 5e rang fin 2015 et de figurer ainsi parmi les six têtes de série pour le tirage au sort de la phase finale en France.
Année / Date | 2007 | 2008 | 2009 | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 02/04/2015 | 15/06/2015 | 14/10/2015 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Classement UEFA[uefa 1] | 27 | nc | 35 | nc | 33 | nc | 16 | 11 | 5 | 8 | 5 | |
Coefficient UEFA | 24.041 | nc | 21.426 | nc | 22.544 | nc | 28.732 | 31.929 | 34.142 | 32.562 | 34.442 |
Note : Il n'est tenu compte ici que du ranking selon le nouveau système de calcul introduit en 2008 par l'UEFA[uefa 2][uefa 3].
Notes et références
Notes
- ↑ La Belgique est représentée par l'Université libre de Bruxelles.
- ↑ Les périodes de guerre interrompent cependant les rencontres officielles.
- ↑ Bilan mis à jour après le match contre Israël du 13 octobre 2015.
Références
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- ↑ (en) « National Team Coefficients Overview », UEFA, (consulté le 14 octobre 2015)
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- ↑ Henry Guldemont, Toute l'histoire du football belge, Bruxelles, Arts & Voyages, dl 1978, 325 p. (ISBN 978-2-8016-0012-2 et 2-8016-0012-1), p. 64
- 1 2 3 4 5 6 7 Hubert C., op. cit., p. 13
- ↑ Hubert C., op. cit., p. 11
- 1 2 3 Guldemont H., op. cit., p. 65
- 1 2 Hubert C., op. cit., p. 15
- 1 2 3 Guldemont H., op. cit., p. 66
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- ↑ Feuille de match France-Belgique sur fifa.com
- ↑ Feuille de match Angleterre-Belgique sur fifa.com
- ↑ Feuille de match Italie-Belgique sur fifa.com
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- ↑ Feuille de match URSS-Belgique sur fifa.com
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Annexes
Bibliographie
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- HUBERT, Christian. De Montevideo à Orlando / Christian Hubert. - Bruxelles : Labor, 1994. - 215 p. : ill., couv. ill. en coul. ; 22 cm. Titre de couv. et de dos : "Les Diables rouges : de Montevideo à Orlando". ISBN 2-8040-1009-0.
- HUBERT, Christian. Le siècle des Diables rouges / Christian Hubert. - Bruxelles : Luc Pire, 2006. - 1 vol. (152p.) : ill., couv. ill. ; 28 cm. - (Voix du sport ). Palmarès. ISBN 2-87415-684-1 (rel.).
- HUBERT, Christian. Les diables rouges / Christian Hubert. - Tournai: Arts et Voyages, 1980. - 1 vol. (208p.) : ill., couv. ill en coul. ; ISBN 2-8016-0046-6
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Articles connexes
- Football en Belgique
- Équipe de Belgique de football A'
- Liste des matchs de l'équipe de Belgique de football par adversaire
- Liste des matchs de l'équipe de Belgique A' de football par adversaire
Liens externes
- Union royale belge des sociétés de football-association (URBSFA)
- Blog d'actualité sur les Diables Rouges (Belgian Team)
- Actualité des Diables Rouges (RTBF Sport)
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