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Wallonie

Wallonie

50° 30′ N 4° 45′ E/50.5, 4.75

Page d'aide sur les redirections Pour la Région politique, voir Région wallonne.
Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Wallonie (homonymie).
Drapeau de la Wallonie
Carte de la Wallonie en Belgique.

La Wallonie est une Région occupant le sud de la Belgique appartenant principalement au domaine linguistique roman, par opposition au domaine linguistique germanique du nord. Cette « terre romane » est depuis environ 1886 la base des revendications du mouvement wallon[1]. Elle se concrétise politiquement par la création de la région de langue française et de la Région wallonne qui deviendra en 1980 l'institution politique gouvernant la Wallonie.

La capitale de la Wallonie est Namur.

Étymologie

Article détaillé : Histoire du terme Wallon.

Le mot Wallonie vient du terme Wallon, lui-même venant de Walh, un très ancien mot germanique utilisé pour désigner les populations celtophones ou romanes.

La première apparition reconnue du mot Wallonie est en 1842 dans l'Essai d'étymologie philosophique d'un philologue et anthropologue namurois, l'abbé Honoré Chavée qui l'utilise pour désigner le monde roman en opposition à l'Allemagne. Son « sens véritable », selon Albert Henry[2], arrive deux ans plus tard sous la plume de François-Charles-Joseph Grandgagnage qui par ce mot désigne « cette fois, plus ou moins nettement, la partie romane du jeune État unitaire Belgique. »[3] C'est en 1886 qu'avec l'écrivain et militant wallon Albert Mockel le mot prend « son sens politique d'affirmation culturelle régionale »[4], en opposition au mot Flandre utilisé par le Mouvement flamand.

Définition

Selon le mouvement wallon, la Wallonie a toujours été une terre romane depuis l'époque romaine, sous la forme d'une avancée latine au sein de l'Europe germanique. Le livre La Wallonie, terre romane de Félix Rousseau commence ainsi :

« Depuis des siècles, la terre des Wallons est une terre romane et n'a cessé de l'être. Voilà le fait capital de l'histoire des Wallons qui explique leur façon de penser, de sentir, de croire. D'autre part, dans l'ensemble du monde roman, la terre des Wallons, coincée entre des territoires germaniques, occupe une position spéciale, une position d'avant-garde. En effet, une frontière de près de trois cents kilomètres sépare ces extremi Latini des Flamands au Nord, des Allemands à l'Est[5]. »

Symboles

Fosses-la-Ville, niche avec le coq wallon.
Articles connexes : Armoiries de la Wallonie, Coq hardi (héraldique), Le Chant des Wallons et Fête de Wallonie.

L'émergence d'une idée identitaire wallonne et d'un mouvement wallon organisé a produit différents symboles et manifestations célébrant la Wallonie. Le symbole principal est le coq hardi ou coq hardy qui est très largement utilisé, particulièrement pour les drapeaux. Il fut choisi par l'Assemblée wallonne le et formalisé la même année par le peintre Pierre Paulus. La même assemblée choisit également la Gaillarde comme fleur-emblème de la Wallonie, le , à la suite d'une proposition du groupe des Femmes de Wallonie et de sa présidente Léonie de Waha. Un hymne, Le Chant des Wallons, composé en 1900, fut adopté ainsi que fut décrétée une fête de Wallonie commémorant la participation des Wallons à la révolution belge de 1830. La première eut lieu à Verviers le . Il existe également une devise de la Wallonie qui est « Wallon toujours » (« Walon todi » en wallon).

En 1998, le Parlement wallon fixe les emblèmes et manifestations officiels de la Région wallonne dont les armoiries, le drapeau, l'hymne et la fête. La Communauté française de Belgique ne reprendra que les armoiries et le drapeau.

Évolution institutionnelle

Articles détaillés : Région wallonne et Politique en Wallonie.

La Wallonie est représentée politiquement par la Région wallonne depuis 1980. Le 1er avril 2010, le Gouvernement wallon décide d'utiliser le terme Wallonie pour sa représentation politique et internationale. L’appellation Région wallonne continuera cependant d’être utilisée sur les actes officiels pour lesquels la législation prescrit cet usage.

En 1932, les revendications flamandes et wallonnes aboutirent à la fixation de la frontière linguistique séparant communes flamandes et wallonnes. On utilisa couramment le terme Wallonie pour désigner les territoires des diverses langues régionales romanes en Belgique (qui devinrent au fil du temps de plus en plus francophones, les langues régionales gardant une réelle vitalité), ainsi délimités y compris les extensions de la Province de Liège (Cantons de l'Est, annexés en 1919 par la Belgique aux termes du Traité de Versailles qui mit fin à la Grande Guerre : une partie de ce petit territoire annexé est la Wallonie malmédienne, l'autre constitue aujourd'hui la Communauté germanophone de Belgique).

Dans les années 1960, l’économie wallonne, basée essentiellement sur le travail des métaux et l'extraction de la houille (métallurgie, sidérurgie, mécanique, charbonnage), donne de sérieux signes d’essoufflement. Les réformes structurelles nécessaires sont rendues difficiles par la structure unitaire de l’État belge. Dans le même temps la Flandre a réussi son envol[6], notamment en se tournant vers le commerce international, et ajoute à la prépondérance numérique qu'elle exerçait depuis longtemps le poids dominant de sa réussite économique. En 1970 et 1980, la marche au fédéralisme belge aboutit à la création de deux type d’entités fédérées, les Communautés et les Régions. Les Communautés bétonnent en 1970 les accords territoriaux de 1932 et de 1963, ce qui satisfait aux exigences flamandes axées sur le culturel et la défense de la langue. En 1980, après une décennie de combats, les Wallons obtiennent que les Régions soient également autonomes. Les Régions reçoivent l’autorité sur ce qui est territorial et économique (économie, environnement, énergie, agriculture, travaux publics, organisation des pouvoirs locaux, eaux et forêts, aménagement du territoire, urbanisme, voies fluviales etc.), et les communautés pour ce qui est culturel : enseignement, sport, médias publics, culture. Les Flamands font coïncider Région et Communauté. Les Wallons ont obtenu qu'une partie des matières culturelles (au sens large) soient confiées à la Wallonie (le tourisme, le patrimoine, une partie du sport, certains aspects de l'enseignement), et que les Régions soient les seules entités fédérées qui élisent directement leurs représentants dans les parlements autonomes respectifs, parlements aux compétences de plus en plus étendues (notamment, outre des compétences internes, la ratification des traités internationaux signés soit par la Wallonie, soit par la Belgique, comme récemment le Traité constitutionnel européen), et dont les pouvoirs obéissent (comme les Parlements des Communautés élus au second degré), à deux grands principes: les compétences exclusives et l'équipollence des normes.

Namur est la capitale officielle de la Wallonie. Toutefois, cette ville ne remplit pleinement ce rôle qu'au niveau politique. La réalité wallonne n'est pas centralisée et aucune ville ne domine nettement dans un domaine. Les autorités wallonnes ont officialisé cette état de fait par la désignation de « capitales » spécialisées : Mons pour la culture, Liège pour l'économie, Charleroi pour le social et Verviers pour l'eau. Ces désignations se concrétisent par l'installation d'administrations ou de sociétés de droit public dans ces villes, mais elles ne jouent pas ce rôle de manière exclusive.

Projet de société

Rattachisme

Article détaillé : Rattachisme.

Un courant rattachiste, marginal, voit dans la Wallonie une terre appartenant à la République française, de par sa langue, ses habitants et leurs idées. Ce projet français spécifiquement pour la Wallonie commence en 1902 avec le comte Albert du Bois et son Catéchisme du Wallon dans lequel il affirme l'identité française des Wallons.

Régionalisme

Article connexe : Assemblée des régions d'Europe.

Certains fédéralistes wallons voient l'existence d'une Wallonie dans le cadre d'une Europe des régions. Des militants comme Jean Rey ou Fernand Dehousse ou des associations du mouvement wallon comme Wallonie, Région d'Europe ont revendiqué une implication des Régions dans le processus décisionnel européen. C'est dans cet engagement européen qu'est créé le à Louvain-la-Neuve un projet porté par Edgar Faure et Fernand Dehousse : le Conseil des Régions d'Europe qui deviendra en 1987 l'Assemblée des régions d'Europe et à laquelle participe la Wallonie depuis le début.

Ce projet d'une Wallonie intégrée dans un espace européen régionalisé est toujours promu : l'Institut Jules Destrée organise à Liège du 20 au 23 septembre 1995 un séminaire appelé La Wallonie, une Région en Europe pour défendre ce point de vue et y sensibiliser le public[7]. Philippe Suinen, militant wallon et directeur général du Ministère des Relations Extérieures de la Région wallonne, est par exemple un fervent défenseur de cette vision européenne de la Wallonie.

Philippe Destatte estime dans son livre L'identité wallonne que la construction européenne est aujourd'hui un des moteurs du mouvement wallon[8].

Géographie

Article détaillé : Géographie de la Wallonie.
Occupation du sol de la Wallonie

La Wallonie peut se situer approximativement à partir du bassin hydrographique de la Meuse, fleuve européen. À l'exception de la province du Brabant wallon, au sud de Bruxelles, et une grande partie du Hainaut à l'ouest, qui jouxte la France, le reste de la Wallonie — sauf deux ou trois enclaves, notamment du côté du Grand-Duché de Luxembourg — appartient au bassin mosan.

Ce bassin est wallon sur 12 000 de ses 36 000 km2. Le bassin mosan couvre les 3/4 du territoire wallon. La Meuse, par Givet (en France), Dinant, Namur, Huy, Liège, contourne le plissement hercynien qu'est l'Ardenne, au nord de laquelle s'établissent trois des quatre grandes villes wallonnes, Charleroi sur la Sambre, Namur au confluent de la Sambre et de la Meuse et Liège. La quatrième grande ville, Mons, se situe à l'ouest de Charleroi dans la partie hors bassin mosan du Hainaut.

Le sillon Sambre-et-Meuse, prolongé par la Vesdre à l'est de Liège vers Verviers, a vu s'établir au XVIIIe et au XIXe siècle le sillon industriel qui se prolonge aussi vers l'ouest, en Hainaut, vers La Louvière, Mons et la rivière Haine. Celui-ci concentra sur ses 1 000 km2 près des 2/3 de la population et une industrie qui même en chiffres absolus (acier et charbon) fut la deuxième du monde. Le bassin mosan, au moins du IXe au XIIIe siècle, comme l'a montré l'historien Félix Rousseau (18871981) est le site où s'établira, à ses yeux, une sorte de civilisation, l'Art mosan, avec son pendant, l'art scaldien déterminé par l'architecture de Tournai au bout du Hainaut. Ainsi se concentrent sur la Meuse et le bassin mosan de Givet à Liège, sur l'Ardenne, du Hainaut non mosan à Charleroi, en Brabant wallon, trois des faits géographiques, humains, historiques les plus remarquables de la Wallonie :

  • l'Art mosan, belle page de l'histoire européenne de l'art,
  • la longue durée de l'industrie (acier, charbon),
  • la romanité de cette partie du bassin mosan (avec Hainaut et Brabant wallon), qui fait de la Wallonie une enclave latine dans les pays germaniques.

Environnement

Faune, flore et habitats

Le symbole floral de la Wallonie, la gaillarde, renvoie aux couleurs du drapeau wallon

la carte de portance écologique[9] réalisée en 2014 par Sébastien Hendrickx et Claire Van Der Kaa de l'Université de Liège[10] montre un fort gradient avec un niveau d'artificialisation élevée au nord-ouest et un niveau évoluant vers plus de naturalité au fur et à mesure qu'on se rapproche du Sud-est du pays.

Comme dans tout l'ouest de l'Europe densément habitée et cultivée, depuis la révolution industrielle, l'environnement s'est fortement et rapidement dégradé en Wallonie.

Si quelques espèces ont bénéficié de leur protection de d'améliorations locales de l'environnement (héron cendré, Pic noir et cigogne noire, castor européen...), de nombreuses espèces autrefois banales (hirondelles, moineaux, tritons, crapauds et grenouille ou papillons sont en forte régression et selon le Rapport 2006 sur l’État de l’Environnement Wallon, le bilan ne cesse de s'alourdir, avec pour plusieurs des principaux groupes biologiques suivi : plus de 40 % des espèces menacées (dont 25 % sont en danger critique ou éteintes). Le Réseau Natura 2000 sélectionné couvre 13 % de la Wallonie. Sa mise en œuvre a pris du retard (en novembre 2008, aucun site ne disposait d'arrêté de désignation, 103 sites étaient en cours de désignation et la désignation des 137 sites restant devait encore être initiée[11]). En 2007, près de 300 espèces invasives étaient inventoriées en Wallonie, dont 9 % sont reprises dans la liste noire (espèces ayant un impact environnemental élevé)[12].

Agriculture : L'agriculture intensive couvre un peu moins de la moitié du territoire, mais principalement à l'ouest de la région. Au total 355.000 hectares (47 % de la Surface agricole utile) sont des grandes cultures [13]. Le recul des pâtures et l'intensification agricole sont sources d'une augmentation des phénomènes d'érosion du sol, de coulées de boues, d'inondation et en aval de dégradation de l'eau[14].

Forêt : elle est plus présente qu'en Flandre (67 % de la population wallonne habite à moins de 700 mètres à vol d’oiseau d’un massif de plus de 5 hectares)[15] ; 45 % des wallons disent s'y promener plus d'une fois l'an. Une étude publiée en 2009 a estimé que les 113 millions de visites annuelles en forêt se chiffrent à 3,386 milliards d’€/an en termes de coûts de déplacement (carburant, pneus, entretien et amortissement). Selon un sondage, le consentement à payer moyen par visite en forêt et par visiteur était en 2009 de 3,82  pour la population locale et de 5,82  pour les vacanciers.

Eau

Panorama de Botassart ou Le Tombeau du Géant, le long de la Semois, en Ardenne

La qualité des eaux (en 2007, concernant la pollution organique, l'état d’eutrophisation et les indices de qualité écologique) est généralement mauvaise à moyenne dans le bassin de l’Escaut et moyenne à très bonne dans le bassin de la Meuse[16]. La directive cadre sur l'eau peine également à concrétiser ses objectifs.

Air et climat

La Wallonie est en bonne voie pour atteindre son objectif fixé par le protocole de Kyoto de réduction 7,5 % de ses émissions de gaz à effet de serre (GES) pour 2012. Les principales sources d'émission de GES en Wallonie sont l'industrie (43 %), le secteur résidentiel (13 %) et les transports routiers (19 %). Alors que les émissions des deux premiers secteurs sont en nette diminution (-30 % et -12 % respectivement), les émissions en GES du transport routier ont augmenté de près de 31 % entre 1990 et 2006[17].

Histoire

Articles détaillés : Chronologie de la Wallonie et Histoire de la Wallonie.

Des origines à 1830

Article détaillé : Histoire de la Wallonie avant 1830.

On peut parler d'une Histoire de la Wallonie avant 1830 (date de fondation de l'État belge), non d'une Wallonie existant depuis des millénaires, mais de l'espace qui-correspond-à-la-Wallonie-d'aujourd'hui. Une série de traits et faits caractérisent ce passé :

  • La conquête de la Gaule par Jules César détermine la romanisation de l'espace correspondant à la Wallonie actuelle, devenue enclave latine dans les pays germaniques au haut Moyen Âge. D'après César, le territoire wallon est peuplé de Belges qualifiés de Germains cisrhénans, à savoir : les Condruses, les Éburons, les Atuatiques, les Caerèses, les Pémanes et les Sègnes et les Nerviens. Vers 50 av. J.-C., création de la Civitas Tungrorum, comme partie de la Gaule belgique dont les limites serviront de base à la création du diocèse de Liège. En -89, la Civitas Tungrorum est intégrée à la province de Germanie inférieure qui fait partie de la préfecture des Gaules.
  • L'intégration du territoire wallon à la Lotharingie en 855, puis le rattachement au Saint-Empire romain germanique en 880. Au coeur de l'Europe, le territoire wallon est le berceau de la dynastie carolingienne. Du XIe au XIIIe siècles, on assiste à l'épanouissement de l’Art mosan, art roman d'influence carolingienne et ottonienne, dans l'ancien diocèse de Liège qui avait de solides liens politiques avec les empereurs du Saint-Empire romain germanique et les évêques de Cologne. Développement des abbayes mosanes et individualisation de la langue wallonne dans les limites de la partie romane du diocèse de Liège. Entre 1417 et 1477, la conquête et l'unification bourguignonne précisent les limites politiques du territoire wallon qui est dans sa quasi-totalité détaché du Saint-Empire romain germanique et intégré dans les possessions des Habsbourg.
  • L'industrialisation précoce, avec l'utilisation de la houille (d'abord du charbon de bois), pour transformer le fer, elle va faire des Wallons des spécialistes de l'industrie : Wallons de Suède, Wallons dans l'industrie allemande, puis le reste du monde... Une histoire des sciences et des techniques en rapport avec cette continuité, voir notamment Histoire des sciences en Wallonie de 900 à 1800 et Histoire des techniques en Wallonie de 900 à 1800.
Triptyque de Stavelot, Art mosan, Morgan Library, New York

Artère économique de premier ordre depuis l'Antiquité, la Meuse garda son influence dans les échanges commerciaux noués pendant la période mérovingienne, comme en témoigne la diffusion de techniques et de motifs, attestée dans les fouilles archéologiques. Elle fut aussi la colonne vertébrale de l'évêché de Liège, devenu principauté épiscopale dans la seconde moitié du Moyen Âge. Ainsi l'autorité du Prince-évêque s'étendait-elle sur des faubourgs reliés entre eux par le fleuve : Dinant, Namur, Andenne, Huy. Dans chacune de ces villes, un pont et une église dédiée à Notre-Dame percevaient un droit de passage, alimentant le trésor épiscopal.

Marc Suttor considère que le trafic sur la Meuse se compare avec celui de la Loire, de la Seine et du Rhin, notamment du vin, la principale marchandise transportée sur les grands fleuves européens au Moyen Âge et à la Renaissance, un trafic égal au XVIe siècle à la production bordelaise de vins[18]. Profitant de cet axe commercial, l'orfèvrerie mosane (et notamment la dinanderie, soit le travail du laiton, et le champlevé, soit le travail de l'émail) se développa pendant tout le Moyen Âge. Le Pays mosan, soit la Meuse moyenne de Givet à Liège et le bassin versant de la Meuse en cet endroit, plus quelques régions limitrophes, connaît une activité scientifique et technique exceptionnelle du Moyen Âge au XIXe siècle avant d'entrer avec le reste de la Wallonie dans la Révolution industrielle contemporaine. Quant à l'Art mosan c'est l'art du même pays, de la partie romane du Diocèse de Liège dont les limites déterminent aussi celles du wallon langue régionale principale de la Wallonie.

De 1830 à 1914

Article détaillé : Histoire de la Wallonie de 1830 à 1914.

1830 prolonge en un sens ce passé, par divers aspects :

  • Entre 1810 et 1880, la Wallonie est la deuxième puissance industrielle au monde, derrière le Royaume-Uni. Création de grandes sociétés familiales qui finiront par fusionner au sein de Cockerill-Sambre. Le roi Guillaume Ier des Pays-Bas favorise l'installation d'industriels, améliore les voies navigables par le creusement de canaux et fonde l'université de Liège, en 1817. La révolution industrielle en Wallonie est achevée avant la révolution belge de 1830. Elle annonce la vigueur du mouvement ouvrier en Wallonie.
  • Cette révolution est assumée (ou confisquée selon le point de vue) par une bourgeoisie francophone qui a fait son unité en 1828 (l' « Union fait la Force » de l'unionisme), contre les Pays-Bas, bien que divisée en catholiques et libéraux. Cette bourgeoisie de Flandre, Bruxelles et Wallonie impose le français tant en Wallonie qu'en Flandre, où il sera rejeté comme langue officielle.
  • Un nationalisme flamand naissant, avec l'appui (contraint) des élites politiques et sociales (francophones) de Flandre, réforme progressivement la législation linguistique. Un mouvement wallon naît parce que ces visées aggravent le poids dominant (clérical et conservateur) de la Flandre face à une Wallonie — toujours minoritaire — plus à gauche et plus laïque, la première à réclamer le fédéralisme, avec la Lettre au Roi sur la séparation de la Wallonie et de la Flandre de Jules Destrée (18631936). La Première Guerre mondiale redistribue les cartes.

Depuis 1914

Article détaillé : Histoire de la Wallonie depuis 1914.
  • La Première Guerre mondiale, l'un des évènements les plus importants du XXe siècle, explique la suite des événements. La Wallonie vit quelque temps l'illusion d'une Belgique rassemblée autour d'Albert Ier (18751934), puis s'inquiète d'un mouvement flamand sorti renforcé de la guerre. La frontière linguistique en 1932 est un compromis. Mais les griefs wallons s'exacerbent quand Léopold III (19011983) pousse à la rupture avec les alliances française et anglaise à une époque où Adolf Hitler ne fait plus mystère de ses intentions.
  • La Seconde Guerre mondiale va diviser encore plus profondément. Lors de l'attaque allemande en mai 1940, certains régiments flamands font défection. Les soldats flamands faits prisonniers le sont libérés, les soldats wallons maintenus en captivité. L'attitude du roi enclenche la grave « Question royale ». Une Consultation populaire (sur le retour de Léopold III au pouvoir) durcit les oppositions. Au cours des événements de 1950 et 1960, la classe ouvrière wallonne, inquiète de la régression économique de la Wallonie, soucieuse de démocratie, intervient plus massivement.
  • À partir de 1970, Flandre et Wallonie (Bruxelles également), se taillent une large autonomie à la faveur du fédéralisme belge, sous la poussée de divers facteurs et acteurs. La survie même du pays est en jeu, même si les sentiments d'appartenance en Belgique et Wallonie révèlent que demeure un attachement à la Belgique, combiné au sentiment wallon (ou flamand) et européen.

Histoire des sciences et techniques

  • Histoire des sciences en Wallonie de 900 à 1800
  • Histoire des techniques en Wallonie de 900 à 1800

Culture

Article détaillé : Culture de la Wallonie.
Cantilène de sainte Eulalie, premier texte littéraire « français », de 880 ou 881. Il amalgame langues endogènes (ou préfigurations) de la Wallonie actuelle), soulignant son appartenance romane. Texte suivi d'un texte en ancien allemand, le Ludwigslied
Tournai (Région wallonne), la cathédrale Notre-Dame

Rappelons que les matières culturelles sont de la compétence de la Communauté française de Belgique. Ce terme ne désigne pas une institution représentant les Français résidant en Belgique, mais bien une entité fédérée compétente dans le domaine de la culture et de l'enseignement dans les régions de langue française (y compris la région bilingue de Bruxelles-Capitale). La Communauté française siège à Bruxelles et assure une certaine solidarité entre francophones de la Région wallonne et francophones de Bruxelles.

Certains politiciens wallons souhaiteraient que les compétences de la Communauté soient transférées à la Région, mais il est incertain de savoir quel support ce type de projet aurait auprès de la population[19]

Il existe enfin un courant important en Wallonie qui est proche du Manifeste pour la culture wallonne et de ce que les Québécois appellent la culture québécoise, soit une volonté de considérer la Wallonie comme émancipée culturellement tant de la Belgique que de la France.

Les sentiments peuvent se mélanger et les sentiments d'appartenance en Belgique et Wallonie, de Belgique et de Wallonie, se retrouver confondus chez la même personne, voire renforcés l'un par l'autre. Il est possible d'affirmer une culture de la Wallonie tant sur le plan du Patrimoine que de la création contemporaine (BD, cinéma, peinture) et d'attribuer en ce sens des œuvres à des Wallons puisque les habitants de la Wallonie actuelle portent ce nom depuis environ six siècles, même si aucune entité politique ne correspondait à cet ensemble de Wallons territorialement plus large que l'actuelle Wallonie.

Voir aussi : Liste des ministres de la culture en Belgique francophone.

Langues

Article détaillé : Situation linguistique de la Wallonie.
  • Plus de 96 % des communes de la Région wallonne (253 sur 262) ont comme langue officielle unique le français. Parmi celles-ci quatre d'entre elles organisent des facilités linguistiques pour leurs habitants usant du néerlandais : Comines-Warneton (Komen-Wasten), Enghien (Edingen), Flobecq (Vloesberg), Mouscron (Moeskroen). Trois accordent des facilités en allemand et en néerlandais uniquement en matière d’enseignement (les facilités en matière administrative pourraient théoriquement être demandées par le conseil communal et approuvées par un arrêté royal, et ensuite par une loi) : Baelen, Plombières (en allemand : Bleyberg), Welkenraedt. Deux organisent des facilités en allemand: Waimes (en allemand : Weismes), Malmedy.
  • Les 9 communes germanophones de la Région wallonne organisent toutes des facilités en français pour leurs habitants francophones: Amblève (en allemand : Amel), Bullange (en allemand : Büllingen), Burg-Reuland, Bütgenbach (en français parfois sans umlaut : Butgenbach), Eupen, La Calamine (en allemand : Kelmis), Lontzen, Raeren, Saint-Vith (en allemand sans trait d’union : Sankt Vith ou St. Vith). Ces 9 communes forment la région linguistique de langue allemande ; les 253 autres communes forment la région linguistique de langue française qui comprend environ 98 % de la population de la Région wallonne. Les neuf communes germanophones et les communes de Waimes et Malmedy forment une région dénommée Cantons de l’Est, soit les territoires prussiens annexés par la Belgique en 1919 à la suite du Traité de Versailles.
Les langues régionales de Wallonie

Artisanat

Traditions et folklore

Article détaillé : Traditions de Wallonie.
La ducasse de Mons
  • Le Carnaval de Binche et ses Gilles, classé par l'UNESCO comme chef-d'œuvre du patrimoine culturel immatériel de l'humanité.
  • Les carnavals dans les Cantons de l'Est, Malmedy, Eupen, La Calamine...)
  • La Cavalcade de Herve
  • Les Marches de l'Entre-Sambre-et-Meuse classées par l'UNESCO comme chef-d'œuvre du patrimoine culturel immatériel de l'humanité.
  • La Ducasse d'Ath
  • La Ducasse de Mons
  • Les défiles de Géants lors des carnavals
  • La Fête du 15 août en Outremeuse à Liège
  • Les joutes sur échasses à Namur : les Échasseurs de Namur
  • Les macrales (sorcières) de Vielsalm (Luxembourg), Tilff (Liège), Hélécine (Brabant wallon), Évelette (Namur) et Ellezelles (Hainaut).
  • Les Lætare de Fosses-la-Ville et ses Chinels, de Stavelot et ses Blancs moussis, de Tilff et ses Porais et des Ours à Andenne.

Gastronomie

Une tarte au riz
Articles détaillés : Gastronomie wallonne, Liste des boissons wallonnes et Bistrot de Terroir.

Sport

Sport masculin

  • En Wallonie, tout comme en Flandre et à Bruxelles, le football est le sport le plus populaire.
    Les wallons possèdent trois clubs évoluant en Jupiler Pro League : le Royal Mouscron-Péruwelz , le R Charleroi SC et le Standard de Liège. Ce dernier a remporté à dix reprises le championnat et est souvent un des représentants du football belge en Europe[20].
  • En basket-ball, deuxième sport collectif en Belgique, les Wallons se distinguent avec quatre clubs en Ethias League : le RBC Verviers-Pepinster, le Liège Basket, le Belfius Mons-Hainaut et le Belgacom Spirou Basket (Charleroi).
  • En volley-ball, un des sports les plus pratiqués dans les écoles de Belgique, seul le VBC Waremme est engagé dans l'élite.
  • En handball, ce sont les Liégeois qui se distinguent le plus avec deux club engagés pour la saison 2014/2015, à savoir le l'Union beynoise et le HC Visé BM. De plus, à l'Ouest du pays, on trouve l'EHC Tournai, réputé pour ses supporters et l'enthousiasme qui règne dans cette partie du pays pour ce sport[21].
    Notons toutefois que ces dernières années, ce sont les clubs limbourgeois qui ont dominé le championnat.


Club Sport Ligue Stade/enceinte Date de fondation
Standard de Liège football Jupiler Pro League Stade Maurice Dufrasne 1898
R Charleroi SC football Jupiler Pro League Stade du Pays de Charleroi 1904
Royal Mouscron-Peruwelz football Jupiler Pro League Le Canonnier 1921
Belgacom Spirou Basket basket-ball Ethias League RTL Spiroudome 1989
Belfius Mons-Hainaut basket-ball Ethias League Mons arena 1959
Liège Basket basket-ball Ethias League Country Hall Ethias 1967
RBC Verviers-Pepinster basket-ball Ethias League Halle du Paire 1938
VBC Waremme volley-ball Ligue A Hall omnisports Edmond Leburton 1999
ASUB Waterloo rugby à XV BOFFERDING Rugby League Complexe sportif du Pachy 1959
RFC Liège rugby à XV BOFFERDING Rugby League Complexe de Naimette-Xhovémont 1958
RC Frameries rugby à XV BOFFERDING Rugby League Stade Louis Piérard 1966
RC Soignies rugby à XV BOFFERDING Rugby League 1973
HC Visé BM handball Division 1 Hall Omnisports de Visé 1988
Union beynoise handball Division 1 Hall Omnisports Edmond Rigo 1921
EHC Tournai handball Division 1 Hall des Sports de la C.E.T. 1974
Bulldogs de Liège hockey sur glace Ligue Belge de Hockey Patinoire de Liège 1997
Waterloo Ducks hockey sur gazon Division d'Honneur 1950

Sport féminin

Club Sport Ligue Stade/enceinte Date de fondation
Standard de Liège football BeNe League Académie Robert Louis-Dreyfus 1971
BC Namur-Capitale Basket-ball Division 1 Hall Octave Henry 2010
Fémina Visé handball Division 1 Hall Omnisports de Visé 1986

Principaux événements annuels

Sportif

Wallons célèbres et personnalités

Article détaillé : Liste des personnalités wallonnes.

Tourisme

Article détaillé : Patrimoine mosan en Wallonie.

Patrimoine mondial de l'UNESCO :

  • Cathédrale de Tournai
  • Beffrois de Belgique et de France
  • Ascenseurs à bateaux du Canal du Centre
  • Minières néolithiques de silex de Spiennes
  • Sites miniers majeurs de Wallonie

Patrimoine majeur :

  • Champ de Bataille de Waterloo
  • Pairi Daiza
  • Citadelle de Namur
  • Château de Bouillon

Patrimoine naturel majeur :

  • Ardenne
  • Hautes Fagnes
  • Domaine des grottes de Han

Musée :

  • Grand Curtius
  • Trésor d'Hugo d'Oignies
  • Musée de la photographie à Charleroi
  • Préhistosite de Ramioul

La Wallonie compte 42 maisons du tourisme réparties sur son territoire.

Notes

  1. « De même, si, pour dresser l'histoire de l'affirmation de la Wallonie, nous avons pris comme point de départ la naissance du concept dans son sens actuel — en 1886 — », Philippe Destatte, L'Identité wallonne, Institut Jules Destrée, coll. Notre Histoire, Charleroi, 1997, p. 19
  2. Albert Henry, Histoire des mots Wallons et Wallonie, Institut Jules Destrée, Coll. « Notre histoire », Mont-sur-Marchienne, 1990, 3e éd. (1re éd. 1965), p. 12
  3. Albert Henry, ibid., p. 13.
  4. « C'est cette année-là [1886] que naît le mot Wallonie, dans son sens politique d'affirmation culturelle régionale, lorsque le Liégeois Albert Mockel crée une revue littéraire sous ce nom », Philippe Destatte, L'identité wallonne, ibid., p. 32.
  5. Félix Rousseau, La Wallonie, la terre romane, Charleroi, Institut Jules Destrée, , 60 p., p. 9
  6. Tableau de l'économie mondiale au XXe siècle, seule référence un peu explicite en ligne, mais qui ne tent pas compte que le envol (« take-off ») wallon est contemporain de celui de la Grande-Bretagne.
  7. Un livre a été édité à la suite de ce séminaire : Institut Jules Destrée, La Wallonie, une région en Europe, Institut Jules Destrée, Liège, 398 p., (ISBN 978-2-87035-003-4)
  8. Philippe Destatte, L'identité wallonne, ibid., p. 415–418.
  9. CPDT (conférence permanente du développement territorial) (2014)Carte de portance écologique (Fichier lourd, téléchargement éventuellement long), d'après sources multiples (Top10v (IGN), SIGEC 2010, MAE 2010, COSW 2007, Plan de secteur, Données relatives à la conservation de la nature (DGARNE))
  10. respectivement de 1) ULg ; Département de Biologie, Ecologie et Evolution > Biologie de l'évolution et de la conservation - aCREA-Ulg et 2) > Lepur (Centre rech. sur la Ville, le Territ. et le Milieu rural) ; source : http://orbi.ulg.ac.be/handle/2268/179529
  11. Tableau de bord de l'environnement wallon 2008 - Réseau Natura 2000
  12. Tableau de bord de l'environnement wallon 2008 - Espèces exotiques envahissantes
  13. SPF Economie, PME, Classes Moyennes et Energie (2009). Résultats définitifs de l’enquête agricole de mai 2008. Communiqué de presse [en ligne]. Disponible sur : http://statbel.fgov.be/fr/binaries/pr138_fr%5B1%5D_tcm326-63580.pdf (consulté le 02/12/2009).
  14. Cellule ETAT de l’environnement Wallon (2010). Erosion hydrique des sols. In : Tableau de Bord de l’Environnement wallon 2010. Jambes, B. : SPW-DGARNE-DEMNA-DEE, 232 p.
  15. Colson V., Lejeune P., Rondeux J. [2009]. La fonction récréative de la forêt wallonne : évaluation et pistes de réflexion pour son intégration optimale dans l’aménagement intégré des massifs. Forêt Wallonne 101 : 3–17 (15 p., 7 fig., 1 tab., 11 réf.)
  16. Tableau de bord de l'environnement wallon 2008 - Eau et environnement aquatique
  17. Tableau de bord de l'environnement wallon 2008 - Émissions de gaz à effet de serre
  18. Marc Suttor, Vie et dynamique d'un fleuve. La Meuse de Sedan à Maastricht (des origines à 1600) (Bibliothèque du Moyen Âge, 24, Turnhout, De Boeck & Larcier s.a., 2006, p.301-327
  19. Voir notamment ce sondage qui montre que si les Wallons souhaitent, à 31,4 %, que la Région se charge de la culture, 20,5 % choisissent la Belgique, 16,5 % la Communauté et même 16,5 % l'Europe
  20. Historique du parcours européen du Standard de Liège

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Connaître la Wallonie
  • Portail officiel

Bibliographie

  • Félix Rousseau, La Wallonie, Terre romane, Institut Jules Destrée, Charleroi, 1962, 3e éd.
  • Encyclopédie du Mouvement wallon, Institut Jules Destrée, Charleroi, 3 tomes, 2000–2001 ; 2e éd. revue et augm., sur CD-ROM, 2003.
  • Philippe Destatte, L'Identité wallonne, Institut Jules Destrée, coll. Notre Histoire, Charleroi, 1997 (ISBN 978-2-87035-000-3)
  • Maarten Van Ginderachter, Le Chant du Coq., Cahiers Jan Dhondt 3, Acamedia Press, Gand, 2005 (ISBN 978-90-382-0830-5)
  • La Wallonie, une région en Europe, Institut Jules Destrée, Liège, 1997, 398 p., (ISBN 978-2-87035-003-4)
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