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Dives-sur-Mer

Dives-sur-Mer

Dives-sur-Mer
L'église Notre-Dame.
L'église Notre-Dame.

Blason
Administration
Pays  France
Région Basse-Normandie
Département Calvados
Arrondissement Lisieux
Canton Cabourg
Intercommunalité Communauté de communes de l'Estuaire de la Dives
Maire
Mandat
Pierre Mouraret
2014-2020
Code postal 14160
Code commune 14225
Démographie
Gentilé Divais
Population
municipale
5 867 hab. (2012)
Densité 908 hab./km2
Population
aire urbaine
37 785 hab. (2012)
Géographie
Coordonnées 49° 17′ 08″ N 0° 06′ 04″ O/49.285556, -0.10111149° 17′ 08″ Nord 0° 06′ 04″ Ouest/49.285556, -0.101111
Altitude Min. 0 m  Max. 135 m
Superficie 6,46 km2
Localisation

Géolocalisation sur la carte : Calvados

Dives-sur-Mer

Géolocalisation sur la carte : Calvados

Dives-sur-Mer

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Dives-sur-Mer

Géolocalisation sur la carte : France

Dives-sur-Mer
Liens
Site web www.dives-sur-mer.com

    Dives-sur-Mer est une commune française, située dans le département du Calvados en région Basse-Normandie, peuplée de 5 867 habitants[Note 1].

    Géographie

    Localisation

    La commune de Dives-sur-Mer est située au bord de l'estuaire de la Dives et de la Manche sur la Côte Fleurie[1]. De plus, elle est l'une des communes les plus peuplées du pays d'Auge. Dives-sur-Mer est limitrophe de Cabourg et Houlgate. Elle est située à vol d'oiseau à 14 km de Deauville, 22 km de Caen, 28 km de Lisieux et 29 km du Havre[2].

    Communes limitrophes de Dives-sur-Mer[3]
    Cabourg Cabourg (estuaire de la Dives) Houlgate
    Cabourg Gonneville-sur-Mer
    Varaville (par un angle),
    Périers-en-Auge
    Périers-en-Auge Grangues

    Dives-sur-Mer est également le centre d'une unité urbaine (ou agglomération au sens de l'Insee) avec Cabourg et Houlgate de 12 498 habitants[4].

    Topographie et relief

    Le territoire de Dives-sur-Mer s'étend de la cuesta de la Dives à l'ouest jusqu'au plateau du pays d'Auge à l'est. L'altitude varie de 0 m au niveau de l'estuaire de la Dives à 135 m pour le point culminant au niveau du lieu-dit de Trousseauville.

    La géologie de Dives-sur-Mer se rattache à une formation cénozoïque dite en « pile d'assiettes » du bassin sédimentaire de la région parisienne, bruxelloise et londonienne[5] et par une période glaciaire quaternaire dans une zone de distension qui survient au Trias et donne naissance à la Manche[6].

    En arrivant à la mer, la Dives forme une vallée de déblaiement de formation glaciaire quaternaire. Ce déblaiement a attaqué la « pile d'assiettes » marno-calcaire que constitue la superposition des étages géologiques du bassin anglo-parisien, composée d'une partie des étages du Jurassique inférieur (Lias), moyen (Dogger et supérieur (Malm) et du Crétacé inférieur et supérieur[7]. Ce même déblaiement est la cause de la création d'une cuesta qui sépare la vallée du pays d'Auge.

    Hydrographie

    Article détaillé : Dives.
    Plan du port de Dives-sur-Mer.

    La Dives sépare la commune de Cabourg en formant la limite ouest et nord où elle forme un estuaire qui devient plus ou moins important selon les marées[3]. Les marais de la Dives, non loin de la commune, ont commencé à être asséchés dès le Moyen Âge par les moines de l'abbaye Saint-Martin de Troarn puis ont été assainis par creusement de canaux[8]. Le lit de la Dives a été amélioré par les Ponts et Chaussées pour faciliter son écoulement dans la Manche, elle forme maintenant une boucle avant de se jeter dans la mer[9].

    Climat

    Article détaillé : Caen#Climat.

    En raison de sa proximité directe à la mer, Dives-sur-Mer bénéficie d'un climat océanique tempéré, des hivers doux et des étés frais grâce au vent marin qui rafraîchit les terres de la commune. L'amplitude thermique est assez faible et les précipitations sont plutôt fortes car Dives-sur-Mer est située dans une région bocagère. Il pleut moins qu'à Nice sur la Côte d'Azur, le climat normand est assez similaire de celui de Paris.


    Relevé météorologique de Caen-Carpiquet
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 1,8 1,9 3,2 4,9 7,7 10,4 12,3 12,3 10,6 7,9 4,6 2,7 6,7
    Température moyenne (°C) 4,5 4,9 6,9 8,8 12 14,8 17 17 15,1 11,9 7,7 5,4 10,5
    Température maximale moyenne (°C) 7,3 8 10,5 12,7 16,3 19,2 21,6 21,7 19,7 15,9 10,9 8,1 14,3
    Précipitations (mm) 63,5 57,6 56,3 45,6 58,4 52,3 47,7 46,5 61,4 67,7 84,9 69 710,8
    Source : Infoclimat[10]

    Transport et accès

    Dives-sur-Mer est située à 10 km de l'autoroute A13 (accès à Dozulé) reliant Paris à Caen.

    Les Divais disposent de deux accès au transport ferroviaire : la gare de Dives-Cabourg (sur le territoire de Dives) et la halte de Port Guillaume située au cœur du quartier du port[11]. La gare est un terminus de la ligne Dives-Cabourg - Trouville-Deauville depuis la fermeture de la section Dives - Mézidon en 1938.

    Dives-sur-Mer est desservi par la ligne 20 des Bus verts du Calvados qui passe environ quinze fois par jour vers Caen ou Deauville, Honfleur et Le Havre[12].

    L'aérodrome de Carpiquet est à 30 km, celui de Deauville à 20 km.

    Le port de Ouistreham se situe à 20 km de Dives.

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Portus Divae en 1077 et Diva au XIe siècle[13]. Le toponyme est hérité de l'hydronyme graphié sans s dans l'Orne, près de la source (« Saint-Lambert-sur-Dive »), avec dans le Calvados. Cet hydronyme serait issu de diva, « divine », à la fois latin et gaulois[13]. Ernest Nègre conjecture un adjectif gaulois deva, langue qu'il privilégie[14]. René Lepelley quant à lui remonte à la racine indo-européenne dei- à l'origine des deux pistes précitées, racine qui évoque la lumière (« divine » dans ces deux cas), et en conclut que le toponyme est dû à la clarté de l'eau[15].

    La référence à la mer est ajoutée en 1897[16].

    Le gentilé est Divais.

    Histoire

    Extrait de la feuille Lisieux de la carte dite de Cassini. Dives est représentée par un point rouge.

    C'est du port de Dives que Guillaume le Conquérant appareilla, avec sa flotte, pour conquérir l'Angleterre à la bataille de Hastings, en 1066.

    Une plaque commémorative avec la liste des noms des compagnons de Guillaume le Conquérant est apposée à l'intérieur de l'église, au-dessus des portes d'entrée principales.

    L'histoire de Dives-sur-Mer est aussi marquée par la présence sur la commune de l'usine Tréfimétaux qui cédera sa place bien plus tard au port de plaisance Port Guillaume.

    Le lien à la mer

    Depuis sa lointaine origine, l’histoire de Dives-sur-Mer est étroitement liée à la mer. La cité de Dives était connue à l’époque romaine où son port avait une grande importance. Dès 858, le fleuve est emprunté par les Vikings qui remontent la Dives pour aller saccager Chartres.

    En l’an 1001, Dives-sur-Mer entre dans la légende avec la pêche en mer d’un Christ miraculeux. Plus tard, l’église de Dives deviendra le lieu de pèlerinage du Christ Saint-Sauveur.

    Mais, la grande page de l’histoire est écrite quand Guillaume le Conquérant rassemble ses troupes à Dives en 1066. C’est en effet dans l’estuaire de la Dives qu’il prépare ses troupes et fait construire une partie de sa flotte pour partir à la conquête de l’Angleterre. Les historiens s’accordent aujourd’hui sur les chiffres de 1 000 navires et 7 à 8 000 hommes dont 2 à 3 000 cavaliers. Devenu roi d’Angleterre, le duc Guillaume fait embellir l’église. Cet édifice roman garde la trace de cette époque avec notamment deux somptueux chapiteaux à entrelacs du XIe siècle.

    L’activité maritime est importante : Dives a une société de baleiniers ou walmanni et on pêche la baleine et le craspois sur les côtes de la Manche. L’activité commerciale se développe : les moines de la baronnie de Dives-sur-Mer ont un droit de marché.

    Aux XIVe et XVe siècles, l’église de Dives est agrandie dans le style gothique. Les halles médiévales sont datées de cette époque. Dives-sur-Mer est aussi un relais de poste sur la route de Caen à Rouen par les grèves. L'hostellerie a vu séjourner de nombreuses célébrités dès le XVIe siècle. En 1562, avec les guerres de religion, le Christ Saint-Sauveur est brûlé et le pèlerinage prend fin.

    L'engouement pour les bains de mer et le développement des transports

    L'engouement pour les bains de mer entraîne la création des lignes de chemin de fer Mézidon - Dives-sur-Mer et Deauville - Dives-sur-Mer. On peut enfin venir de Paris à la plage. Un bateau à vapeur relie Dives-sur-Mer à Trouville et au Havre. Plus pittoresque encore, le Decauville relie Caen à Dives-sur-Mer. Les voyageurs rejoignent leur lieu de villégiature en voitures tirées par des chevaux.

    C'est l'époque des visiteurs célèbres, Marcel Proust décrit la région, et en particulier l’église de Dives, dans son roman À la recherche du temps perdu. Parmi les premiers archéologues : Arcisse de Caumont remet à l'honneur l'histoire : on lui doit la liste de 475 noms des compagnons de Guillaume le Conquérant qui figure dans l’église.

    Dives-sur-Mer reste un lieu de marché, de restauration, de villégiature aussi. On doit à cette époque, le château de Sarlabot, le manoir Foucher de Careil, Les Tilleuls, la villa des Bossettes et la transformation de l'ancien relais de poste en une hostellerie renommée "le village Guillaume Le Conquérant".

    Une race bovine locale fait sensation à Paris en 1857

    En 1826, Dives (418 habitants en 1821[16]) absorbe Trousseauville (153 habitants[17]), à l'est de son territoire.

    En 1857, au cortège des Bœufs Gras à Paris, un Bœuf Gras sans cornes baptisé Sarlabot fait sensation. Il est né et a grandit à Trousseauville et porte le nom du domaine de Sarlabot. Il s'agit d'un représentant d'une race bovine nouvelle : la race Sarlabot, qu'a créé son éleveur nommé Dutrône. Il a souhaité désarmer les bovins en créant cette race dépourvue de cornes et ainsi éviter les accidents.

    Dutrône va promouvoir la race bovine nouvelle, par exemple en offrant des spécimens au Muséum d'histoire naturelle, à l’École d'Alfort, etc. Après avoir connut son apogée vers 1865, la race décroit en importance et disparaît vers 1900.

    L'essor d'une vie industrielle

    L’ère industrielle va marquer en profondeur la ville et lui forger une nouvelle identité. Le chemin de fer et le port sont des atouts qui séduisent l’ingénieur Eugène Secrétan et en 1891 la création d’une usine métallurgique transforme Dives-sur-Mer en cité industrielle florissante. Elle exploite un brevet d’étirage du cuivre Elmore et Secrétan et deviendra la Société française d’électrométallurgie, plus tard Cegedur et Trefimetaux au fur et à mesure de la diversification de ses fabrications : cuivre, laiton, aluminium, duralumin, maillechort, plastique… Pendant la guerre, l’usine fournira les douilles d’obus. Des générations ont travaillé à la fonderie et dans les ateliers de laminage et d’étirage. Des familles de la côte, du pays d’Auge mais aussi du Maroc, de Pologne, de Russie se sont installées à Dives-sur-Mer. Leur histoire se lit encore dans les cités ouvrières « rouges » ou « blanches », les jardins ouvriers qui entourent la ville et dans la diversité des associations culturelles et sportives. L’usine emploiera jusqu’à 2 000 ouvriers et en comptera encore près de 1 000 lors de sa fermeture en 1986. Au début du XXe siècle, le développement de Dives-sur-Mer se traduit par la construction de nombreux équipements publics Les écoles publiques, la mairie et une première salle des fêtes, devenue aujourd’hui le cinéma Le Drakkar sont construites. Pendant de longues années, toute l’activité de la ville s’organise autour de l’usine. En 1975, le canal qui traverse la ville est couvert et un nouveau boulevard sépare la ville en deux quartiers distincts.

    La fermeture de l'usine et la reconversion

    En 1986, avec la fermeture de l’usine, Dives-sur-Mer est confrontée à une nouvelle mutation et à un nouveau défi. Une conversion s’opère, la mono industrie cède la place à de nouvelles activités industrielles et commerciales qui s’implantent au sud de la ville. L’emplacement même de l’usine retrouve une vocation maritime : un port de plaisance de près de 1 000 emplacements y est aménagé et de nombreuses résidences construites. Sur l’ancien site industriel deux bâtiments sont préservés : le beffroi qui fait l’objet d’un projet de rénovation et les anciens bureaux transformés en médiathèque. Le port de pêche et la halle à poissons gardent leur activité. Des vieux gréements témoignent également de la tradition maritime locale. Après avoir été un port depuis l’antiquité, puis plus récemment une cité ouvrière, la ville a réussi sa reconversion : elle trouve son équilibre, entre mer et terre, en développant les activités qui ont fait son histoire : le commerce, l'industrie, les services et le tourisme.

    Héraldique

    Les armes de la commune de Dives-sur-Mer se blasonnent ainsi :
    De gueules à la tour donjonnée d'argent ouverte, ajourée et maçonnée de sable, au chef cousu d'azur chargé d'une couronne ducale d'or accostée de deux besants du même[18].

    Politique et administration

    Tendances politiques et résultats

    Article connexe : Élections municipales de 2014 dans le Calvados.
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    Liste des maires

    La mairie.
    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    mai 1953 mars 1983 André Lenormand PCF Député (1946-1958), puis conseiller général du canton de Dozulé (1955-1984)
    mars 1983[19] mars 2008 Francis Giffard PCF Ouvrier d'usine
    mars 2008[20] en cours Pierre Mouraret[21] PCF Éducateur spécialisé, conseiller régional
    Les données manquantes sont à compléter.

    Le conseil municipal est composé de vingt-neuf membres dont le maire et sept adjoints[22].

    Population et société

    Démographie

    Évolution démographique

    En 2012, la commune comptait 5 867 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2004, 2009, 2014, etc. pour Dives-sur-Mer[23]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 2]. Le maximum de la population a été atteint en 1968 avec 6 299 habitants.

               Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    370349409418589541518503539
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    5896568548268711 0011 0971 4411 720
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    3 4503 4533 6144 2334 4605 5775 3005 0465 893
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    6 2586 2995 8725 5085 3445 8125 8815 8645 935
    2012 - - - - - - - -
    5 867--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2004[24].)

    Histogramme de l'évolution démographique

    Évolution démographique de Trousseauville avant la fusion
    1793 1800 1806 1821
    185147165153
    (Sources : EHESS[17])

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (27,2 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (21,4 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (52,7 %) est supérieur au taux national (51,6 %).

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

    • 47,3 % d’hommes (0 à 14 ans = 18,7 %, 15 à 29 ans = 19 %, 30 à 44 ans = 17,1 %, 45 à 59 ans = 21,4 %, plus de 60 ans = 24 %) ;
    • 52,7 % de femmes (0 à 14 ans = 16,8 %, 15 à 29 ans = 16,8 %, 30 à 44 ans = 16,9 %, 45 à 59 ans = 19,4 %, plus de 60 ans = 30,2 %).
    Pyramide des âges à Dives-sur-Mer en 2007 en pourcentage[25]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,3 
    90  ans ou +
    1,4 
    8,4 
    75 à 89 ans
    12,1 
    15,3 
    60 à 74 ans
    16,7 
    21,4 
    45 à 59 ans
    19,4 
    17,1 
    30 à 44 ans
    16,9 
    19,0 
    15 à 29 ans
    16,8 
    18,7 
    0 à 14 ans
    16,8 
    Pyramide des âges du département du Calvados en 2007 en pourcentage[26]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,3 
    90  ans ou +
    1,1 
    5,9 
    75 à 89 ans
    9,4 
    12,3 
    60 à 74 ans
    13,7 
    21,0 
    45 à 59 ans
    20,4 
    20,5 
    30 à 44 ans
    19,2 
    20,3 
    15 à 29 ans
    19,0 
    19,7 
    0 à 14 ans
    17,3 

    Enseignement

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    Lieux et monuments

    Dives-sur-Mer possède à la fois un centre historique médiéval, un port de plaisance Port Guillaume, un port de pêche et différents quartiers ayant chacun une identité propre: les anciennes cités ouvrières, une zone commerciale et industrielle, des quartiers résidentiels,

    L'église romane construite autour de la légende du Christ Saint-Sauveur

    Article détaillé : Église Notre-Dame de Dives-sur-Mer.
    L'église Notre-Dame.

    Le 6 août 1001, des pêcheurs lèvent dans leur filet un Christ sans croix dont le genou se met à saigner sous les coups de hache d’un mécréant. Aucun artisan n’est capable de fabriquer une croix pour y déposer ce Christ. Trois ans plus tard, une croix retrouvée en mer s’adapte parfaitement au Christ miraculeux.

    La légende du Christ Saint-Sauveur est née, on place ce Christ dans la chapelle, et Dives-sur-Mer devient un lieu de pèlerinage. Au fil des années, la chapelle se révèle être trop petite. Grâce à la générosité de Guillaume le Conquérant, un édifice de style roman est construit, dont il reste les quatre piliers du chœur, une arcade et une voûte.

    Au XIVe siècle, on agrandit l’église dans le style gothique. Pendant les guerres de religion, le Christ disparaît et le pèlerinage prend fin. L'église offre au visiteur de nombreuses curiosités : au-dessus du fronton à l’entrée de l’église, une liste des compagnons de Guillaume le conquérant y figure depuis 1862 ; les vitraux retracent l'histoire du Christ Saint-Sauveur, à l'extérieur, un trou aux lépreux. L'église Notre-Dame fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [27].

    Des halles du XVe siècle

    Article détaillé : Halles de Dives-sur-Mer.
    L'intérieur des halles.

    Les halles sont datées du début du XVe siècle (datation dendrochronologique des pièces de charpente réalisée en 2012), mais il est probable que des halles plus anciennes aient préexisté. Les halles actuelles mesurent 50 x 12 m. Elles sont constituées d'un vaisseau central et de deux bas-côtés symétriquement disposés. La charpente repose sur une série de soixante-six piliers de chêne reposant sur des dés en pierre posés à même le sol. La charpente est elle aussi en chêne comme toutes les constructions imposantes de l'époque. Entièrement ouverts à l'origine et ce, jusqu'au début du XXe siècle, les bas-côtés ont été rajoutés récemment dans le style du pan de bois typique du pays d'Auge qui emploie le bois pour l'ossature et le torchis pour les cloisons entre les colonnes.

    Les halles font l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [28].

    Un marché s'y tient traditionnellement le samedi matin.

    Le « village de Guillaume le Conquérant », dit « village d'Art Guillaume le Conquérant »

    Situé au cœur de la ville de Dives-sur-Mer, ce lieu dit Village d’Art, très riche de l’histoire, de l’architecture et des traditions, est singulier sur toute la Côte Fleurie en Normandie. En 2000-2004 le lieu est devenu un village d'artistes et a vécu son âge d'or. Il a gardé aussi l’habitude d’auberge. Il abrite également le syndicat d'initiative. En 2009-2010, le village d'art a accueilli le musée-nomade intitulé Le plus petit musée du Livre, unique en France. C'est un lieu de création et d'exposition permanente consacré au livre d'artiste qui représente une branche précise de l'art contemporain.

    L'historique du village

    Bâtiment et sculptures du Village d'Art.

    La partie la plus ancienne date du XVe siècle. La façade est austère et protège des cours intérieures qui abritaient les voyageurs et les écuries du relais de poste. L'architecture est typique de l'auberge normande avec sa vaste cuisine, sa cour intérieure et ses galeries extérieures pour accéder aux chambres. De nombreuses célébrités y séjournèrent : Louis XIV, qui serait venu prendre les eaux de Grangues, ainsi que la duchesse de Chaulnes et Madame de Sévigné, Alphonse Karr, Alexandre Dumas, Raymond Poincaré président de la République…

    Avec l'apparition, à la fin du XIXe siècle, de la mode des bains de mer, une clientèle riche s'installe sur la « Côte Fleurie » afin de profiter des plages entre Cabourg et Honfleur. L'auberge va connaître son époque de splendeur grâce à Monsieur Le Remois, l'aubergiste qui, par son talent assure à l'établissement une exceptionnelle réputation. Nombreuses seront les célébrités artistiques, littéraires ou politiques qui, à la Belle Époque, ont séjourné dans cette résidence.

    Amateur d'art, Le Remois transforme cette simple auberge et fait orner les bâtiments normands à colombages de sculptures sur bois de style médiéval ou Renaissance. Il acquiert et installe dans les trois cours d'authentiques statues, bustes et vases du XVIIe siècle et XVIIIe siècle. Les bas-reliefs qui décorent la cour Louis XIV sont des reproductions (réalisées au XIXe siècle) des chapiteaux romans de l'abbaye de Boscherville.

    Fin XXe siècle, le lieu s'est peu à peu transformé pour accueillir artistes, artisans et antiquaires.

    L’histoire artistique du village

    Depuis les années 1980, l'hostellerie Guillaume le Conquérant est devenue le Village d’Art. Le petit neveu du célèbre graveur et décorateur Félix Bracquemond (1833-1914), Jacques Bracquemond (1930-2006) y a ouvert un petit atelier artistique essayant de suivre dans son travail de copiste le style de gravure de XIXe siècle. À partir de l'an 2000, plusieurs artistes plasticiens professionnels se sont installés dans le village pour ouvrir leurs ateliers de création. Représentants de différentes écoles et effectuant des diverses démarches, ces artistes ont créé par leur présence toute l'année un lieu unique sur la Côte Fleurie. Sept artistes y ont travaillé jusqu'en 2010. Parmi eux, quatre sont membres de la Maison des Artistes de Paris : Anne Arc, Serge Chamchinov, Frédéric Lecaime, Tristan Morlet.

    La Maison bleue

    Un jardin extraordinaire, rempli de petits monuments recouverts d’oiseaux, de serpents, de cerfs et autres motifs tout en mosaïque, des chapelles décorées de fragments d’assiettes, un mausolée à la mémoire de Laïka, le premier chien lancé dans l’espace…, … L'ensemble est composé d'une maison d'habitation et d'un jardin ayant appartenu à Euclides Da Costa Ferreira. En 1957, dans l'impossibilité de travailler, il crée dans son jardin un univers à la fois religieux, naïf et imaginaire. Les monuments sont recouverts de morceaux de céramique et de verre de récupération. Décédé en 1984, Da Costa nous laisse 27 années de création d'Art Brut. La Maison bleue fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [29].

    Le manoir de Bois-Hibout

    Le manoir de Bois-Hibout.

    Cette maison de maître a été construite au XVIIe siècle par Leduc de la Falaise, valet de chambre de Louis XIV. Plus tard, elle est devenue la propriété d’un sieur de Bois-Hibout à qui elle doit son nom « le manoir de Bois-Hibout ». Restauré en 1975, le manoir domine la place de ses cinq niveaux construits en pierre de Caen. On dit qu’il existait autrefois un souterrain qui rejoignait l’église. Le manoir fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [30].

    Autres maisons inscrites

    • Manoir Saint-Cloud, inscrit depuis le 21 juin 1994[31].
    • Villa Les Bossettes, inscrite depuis le 18 mai 1995[32].

    Le beffroi

    Batiment mémoire de l'usine, il abritait les services de la direction de l'usine. Un bâtiment d'anciens bureaux a été réhabilité et accueille la médiathèque depuis 2004. Il est inscrit au titre des Monuments historiques[33].

    Les cités ouvrières, témoins du passé industriel

    En 1891, l'ingénieur Secrétan construit sur les bords de la Dives, une usine de métallurgie spécialisée dans la fabrication du cuivre. Des cités sont construites à proximité pour accueillir les familles d'ouvriers français et étrangers. À l'entrée de chaque rue, la maison du contre-maître se distingue par ses dimensions plus importantes.

    Port Guillaume, un port de plaisance de près de 1 000 emplacements à Dives-sur-Mer

    Voilier aponté (Dives 1909)
    huile sur bois de Marie-Renée Ucciani

    À deux heures de Paris, le port de plaisance de port Guillaume offre aux bateaux un abri sûr naturellement protégé par le cordon dunaire de l’embouchure de la Dives. Bassin à flot d’une capacité totale de 600 postes d’amarrage sur catways, équipés en eau et en électricité, ce port de plaisance est accessible six heures consécutives par marée par un chenal balisé. Port Guillaume propose ses services : une équipe présente tous les jours de l’année à l’écoute des plaisanciers, la possibilité d’un avitaillement en carburant, une information météo quotidienne, 25 places visiteurs, une station SNSM, des sanitaires, un élévateur de 30 tonnes et une zone de carénage, la présence d’un agent de port 24h/24, une surveillance de nuit. Une école de voile fonctionne toute l'année. Le port est relié aux plages des communes voisines : Cabourg à 300 m par une passerelle et Houlgate à 800 m par un chemin de bord de mer. Une halle aux poissons ouverte le matin pendant toute l'année propose à la vente le produit de la pêche.

    La zone industrielle

    Une zone industrielle et commerciale accueille les entreprises dans un site à moins de dix minutes de l'autoroute.

    Activité, label et manifestations

    Entourée de stations balnéaires, Dives-sur-Mer est une ville riche de son histoire et de ses monuments historiques, mais c’est surtout une ville qui vit toute l’année. Les établissements scolaires accueillent plus de 1 200 élèves, Dives possède de nombreux équipements sportifs, un stade, trois gymnases, un boulodrome, une piste d’athlétisme… Le centre des Tilleuls, transformé en centre de vacances, accueille de très nombreux enfants. Parmi les équipements culturels, la médiathèque Jacques-Prévert, le cinéma le Drakkar, le CREAM (centre régional des arts de la marionnette). La vie associative est intense avec près de 70 associations qui offrent des activités dans tous les domaines et participent activement à l’animation de la ville : le festival de la marionnette, les Mascarades, festival country, fête de la mer…

    Label

    La commune est une ville fleurie (deux fleurs) au concours des villes et villages fleuris[34].

    Sports

    Le Sport union divaise fait évoluer deux équipes de football en ligue de Basse-Normandie et une troisième équipe en division de district[35].

    Jumelages

    Manifestations

    • Festival de la Marionnette rebaptisé "RéciDives", du 10 au 14 juillet.
    • Les Mascarades de Dives-sur-Mer, le week-end de la Pentecôte.
    • Fêtes de la mer en août. Les fêtes de la mer font partie du patrimoine des gens de mer. Elles puisent leur origine dans l’imaginaire collectif. Aujourd’hui, si elles restent des fêtes religieuses, elles sont également de véritables fêtes populaires.
    • Fêtes de Guillaume le Conquérant (2014, 2016).
    • Festival Drakkar'Toon (cinéma Le Drakkar) : festival du film d'animation pour petits et grands, aux vacances de la Toussaint.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    • Liste des communes du Calvados
    • Liste des anciennes communes du Calvados
    • Côte Fleurie

    Bibliographie

    • Encyclopédie Bonneton, Calvados, la Normandie par excellence, Paris, Bonneton, (1997)
    • Jean Dercourt, Géologie et géodynamique de la France, Paris, Dunod, (1998), 3e éd., poche (ISBN 978-2-10-006459-5)
    • Jean-Louis Rosenthal, Eau et développement dans l'Europe moderne, Paris, Édition de la Maison des sciences de l'homme, (2005) (ISBN 978-2-7351-1043-8), « Le drainage dans le pays d'Auge »
    • Marcel Miocque, Pêche et plaisance au port de Dives-sur-Mer, Cabourg, Cahiers du Temps, (ISBN 9782355070341)
    • Vincent Carpentier, Un fleuve pour la liberté : la bataille de la Dives, OREP, , 208 p.
    • Vincent Carpentier L'église de Dives et ses graffitis marins, Les cahiers du temps 2011

    Liens externes

    • Site de la commune de Dives-sur-Mer
    • Résumé statistique de Dives-sur-Mer sur le site de l'Insee

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2012.
    2. Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.
    3. En 2010, deux artistes-éditeurs Serge Chamchinov et Anne Arc résidant à Dives-sur-Mer et travaillant sur les écrits du poète Marina Tsvetaeva découvrent une incroyable coïncidence. Le célèbre poète d'avant-garde russe a résidé à Dives-sur-Mer l'été 1938 et mentionne cette ville dans plusieurs courriers. Véritable trouvaille pour la ville, ensuite, une des lettres les plus pittoresques du poète, traduite en français par Anne Arc, fait l'objet d'un livre d’artiste Les Démons. Folles feuilles dans la collection « Laboratoire du livre d’artiste », éditions Serge Chamchinov, Dives-sur-Mer, 2010 (ex. n°2 se trouve dans le fonds de la médiathèque Jacques-Prévert de Dives-sur-Mer). Ce livre est également consultable à la bibliothèque municipale de Monaco et à la bibliothèque du musée Wittockiana à Bruxelles.

    Références

    • Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
    1. « Vue satellite de Dives-sur-Mer », sur annuaires-mairie.fr (consulté le 19 avril 2010)
    2. « Distance orthodromique des villes », sur lion1906.com (consulté le 19 avril 2010)
    3. 1 2 3 Dives-sur-Mer sur Géoportail.
    4. « Statistiques de l'unité urbaine de Dives-sur-Mer », sur statistiques-locales.insee (consulté le 19 avril 2010)
    5. J. Dercourt (1998) p. 172
    6. J. Dercourt (1998) p. 165
    7. Bonneton (1997) p. 233
    8. « Histoire des marais de la Dives », sur lesmaraisdeladives.com (consulté le 19 avril 2010)
    9. J-L. Rosenthal (2004) p. 211
    10. « Relevé météorologique de Caen-Carpiquet : 1961-1990 », sur Infoclimat (consulté le 30 mars 2010)
    11. Terminus ligne Cabourg-Dives - Trouville-Deauville sur Géoportail.
    12. « Bus verts du Calvados - Horaires de la ligne 20 » (consulté le 20 mai 2010)
    13. 1 2 Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse,
    14. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 1 : Formations préceltique, celtiques, romanes, Genève, (lire en ligne), p. 112_
    15. René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, (ISBN 2-86253-247-9), p. 10
    16. 1 2 3 Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. 1 2 Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale - Trousseauville », sur EHESS, École des hautes études en sciences sociales (consulté le 24 avril 2015)
    18. « Dives-sur-Mer Calvados », sur GASO, la banque du blason (consulté le 25 avril 2015)
    19. « Dives-sur-Mer, dernier bastion communiste », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le 23 avril 2015)
    20. « Pierre Mouraret a été élu maire de la commune », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le 23 avril 2015)
    21. Réélection 2014 : « Le maire Pierre Mouraret reconduit dans ses fonctions », sur Le Pays d'Auge.fr (consulté le 30 mars 2014)
    22. « Dives-sur-Mer (14160) - Municipales 2014 », sur Ouest-france.fr - Municipales 2014 (consulté le 23 avril 2015)
    23. Date du prochain recensement à Dives-sur-Mer, sur le-recensement-et-moi.fr, site spécifique de l'Insee.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2004, 2006, 2009, 2012.
    25. « Évolution et structure de la population à Dives-sur-Mer en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le 25 octobre 2010)
    26. « Résultats du recensement de la population du Calvados en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le 25 octobre 2010)
    27. « Église Notre-Dame », base Mérimée, ministère français de la Culture
    28. « Vieilles halles en bois », base Mérimée, ministère français de la Culture
    29. « Maison dite La Maison Bleue », base Mérimée, ministère français de la Culture
    30. « Maison dite Manoir de Boishibou », base Mérimée, ministère français de la Culture
    31. « Manoir Saint-Cloud », base Mérimée, ministère français de la Culture
    32. « Maison dite Les Bossettes », base Mérimée, ministère français de la Culture
    33. « Ancienne usine Tréfimétaux », base Mérimée, ministère français de la Culture
    34. « Palmarès du concours des villes et villages fleuris », sur cnvvf.fr (consulté le 24 avril 2015)
    35. « S. U. divaise », sur Site officiel de la Ligue de Basse-Normandie (consulté le 24 avril 2015)
    36. Barbara Beisinghoff: Das Gesetz des Sterns und die Formel der Blume, Museum Bad Arolsen, 2014, p. 18 (ISBN 978-3-930930-32-6)


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