Groupe Carrefour
Création | 1959 |
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Dates clés | 1999, fusion avec Promodès |
Fondateurs | Marcel Fournier, Denis Defforey, Jacques Defforey, Gustave Badin |
Personnages clés | Gustave Badin, Amaury de Seze |
Forme juridique | Société anonyme à régime de conseil d’administration (28/07/08) |
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Action | Euronext : CA |
Slogan | « J'optimisme. » |
Siège social | Boulogne-Billancourt[1] (France) |
Direction | Georges Plassat |
Actionnaires |
Cervinia Europe[2] 5,01 % Blue Partners[3]3,56 % Bunt 3,51 % Colony Blue Investor SARL 2,09 % Salariés 1,09% Autodétention 0,80% Groupe Arnault 0,37 % ColDevelopement SARL 0,18 % Blue AIV SARL 0,02 % Public 83,35%[4] |
Activité | Grande distribution |
Filiales |
Carrefour Carrefour Market Shopi Supermarchés GB Carrefour Banque Carrefour Voyages toutes les enseignes. |
Effectif | 364 795 (2013)[5] |
SIREN | 652 014 051 |
Site web | www.carrefour.com |
Capitalisation | 23,18 G€ (23 avril 2015) |
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Fonds propres | 8,598 G€ (12/2013)[6] |
Dette | 4,1 G€ (2013)[7] |
Chiffre d’affaires |
83,999 G€ (2014)[8] 84.3 G€ en 2013[7] |
Résultat net | 1,26 G€ (2013)[9] |
Carrefour est un groupe français du secteur de la grande distribution. Devenu en 1999 le numéro un européen de la grande distribution en fusionnant avec le groupe français Promodès, il se hisse en 2012 au 2e rang mondial de ce secteur en termes de chiffre d'affaires derrière l’américain Wal-Mart[10].
Créé en 1959 à Annecy, il est présent en Europe, en Amérique du Sud et en Asie, ainsi que dans d’autres zones du monde sous forme de partenariat local.
Pionnier du concept d’hypermarché en 1963[11], il est également présent dans d’autres formats de la grande distribution, essentiellement les supermarchés. Hormis l'enseigne Carrefour, le groupe Carrefour exploite des enseignes, telles que GS, Supermarchés GB, Norte, Shopi, 8 à Huit... Aujourd'hui, le groupe Carrefour rassemble l'ensemble de ses enseignes sous un même nom, Carrefour (ex. : Carrefour Market, Carrefour Express, Carrefour City, etc.).
Historique
Années 1960 : les premiers pas
Carrefour est né d’une rencontre au sein du « Gagmi » (Groupement d'achats des grands magasins indépendants), entre Marcel Fournier, dont la famille est propriétaire d’un grand magasin de nouveautés à Annecy, et les frères Jacques et Denis Defforey[12], dont les familles Badin-Defforey possèdent une maison de gros près de Lagnieu dans l’Ain[13]. Marcel Fournier veut créer un supermarché mais est piqué au vif par les intentions de l’épicier de Landerneau Édouard Leclerc, venu à Annecy à la bourse du travail en pour faire part de son expérience, et qui a déclaré vouloir s’implanter dans la ville. Les centrales d'achat refusant de l'approvisionner, il prend rapidement contact avec la maison Badin-Defforey pour son approvisionnement en produits alimentaires et ouvre, dès janvier 1960 une épicerie de 160 m2 dans le petit sous-sol de son magasin de mercerie rue Vaugelas. Son succès provoque le besoin de grandir, concrétisé par l’ouverture d’un supermarché, en juin 1960, au carrefour de l’avenue Parmelan et de l’avenue André Theuriet, et par une association avec les familles Badin-Defforey pour leurs participations tant en savoir-faire qu’en capitaux. Ce deuxième magasin, situé entre les rues Sommeiller, Vaugelas et de la Poste[14], prend comme enseigne « Carrefour », du nom de l’immeuble dans lequel se trouve le magasin[15]. Au vu de son succès, un autre supermarché de 1 000 m2 est ouvert à proximité d'Annecy à Cran-Gevrier en janvier 1963[16].
Lors d'un séminaire de Bernardo Trujillo[17], le « pape de la distribution moderne », aux États-Unis, Marcel Fournier et Denis Defforey puisent leur inspiration. Le , Carrefour met en œuvre pour la première fois le concept d’hypermarché (bien que le terme ne soit créé qu’en 1966 par le fondateur de la revue Libre-Service Actualités) en ouvrant le premier[13] dans la région parisienne à Sainte-Geneviève-des-Bois. Celui-ci regroupe les préceptes du théoricien américain : vaste choix, large place à la voiture, dramatisation du lieu de vente, bas prix… Ainsi la superficie est 2 500 m2 et 400 places de parking. Ce concept novateur, jugé avec suspicion, se révèle vite un succès, parce que répondant à la consommation de masse qui se développe en France. Un autre magasin -un supermarché- est ouvert en mars 1964[18] à Villeurbanne en plein centre-ville[19], agrandi plus tard en hypermarché. Le magasin suivant sera un hypermarché de 10 000 m2, aux dimensions démesurées pour 1966, ouvert à Vénissieux, dans la banlieue lyonnaise[20].
Le concept du départ : « Un homme, un terrain »…[réf. souhaitée]
1963-1985 : le temps des entrepreneurs
Les premières années, celles de la création et des pionniers, sont maintenant passées et c’est le développement du concept qui s’impose, toujours sous le contrôle de leurs dirigeants-actionnaires, les Deforrey-Fournier. Pendant toute cette période de forte croissance de la grande distribution, ils vont faire croître leur entreprise en s’impliquant directement dans la gestion de l'entreprise. C'est le temps des entrepreneurs.
Profitant de l’engouement des consommateurs pour cette nouvelle forme de commerce, l’entreprise se développe rapidement, en se finançant notamment grâce à la trésorerie engrangée entre le passage à la caisse — assez rapide — et le paiement à plusieurs semaines des fournisseurs. De PME, elle devient vite un petit groupe, et le , Carrefour fait son entrée à la bourse de Paris.
À l’image de la grande distribution en France, Carrefour croît donc vite. Et bientôt des voix s’élèvent contre le développement des grandes surfaces, notamment celles des petits commerçants, alors une importante force électorale, par la voix de leur syndicat (CIDUNATI)[21]. En 1973 est donc votée la loi Royer, qui limite les ouvertures de magasins, en les faisant valider par des commissions départementales d’urbanisme commercial.
Parallèlement à son développement en France, la société explore de nouveaux marchés et implante des hypermarchés en Belgique en 1969, en Italie (Carugate) en 1972, en Espagne (Barcelone) en 1973, au Brésil en 1975 ou encore en Argentine en 1982. Un essai d'expansion de l'Allemagne (Mayence) 1977 a échoué [pourquoi ?], en dépit de l'attitude fondamentalement francophile de la population de Mayence.
Le développement par ouverture de magasins est une chose, mais Carrefour entend vendre ses propres produits, plus rentables. En 1976, il met dans ses rayons une ligne de produits dits « libres », ne portant pas de marque, avec un packaging sobre et une promotion axée sur la composition avec des prix permanents. À la suite de la concurrence de produits sans marque dans les magasins Continent respectant un cahier des charges différent et qui brouillaient l'image des produits « libres », ces derniers prendront finalement la marque de distributeur Carrefour en 1985. Au cours des années suivantes, Carrefour développe une déclinaison de sa marque à d’autres métiers. La carte de paiement Pass est lancée en 1981 ; les Assurances Carrefour sont créées en 1984 ; la filiale Vacances Carrefour est créée en 1991[22]
1985-1998 : d’une grosse entreprise familiale à un géant multinational
Après un ralentissement dans sa croissance au début des années 1980, en partie à cause de désaccords au sein des familles historiques, il est décidé en 1985 de recruter pour la première fois un dirigeant à l'extérieur du groupe. C'est Michel Bon, alors l’un des principaux responsables du Crédit agricole, énarque dans une famille d’entrepreneurs, qui devient le PDG en 1990. Carrefour s’implante à Taïwan dès 1989, et en Grèce et en Turquie en 1991.
Carrefour change définitivement de profil : la grosse entreprise encore familiale devient grande société française.
Jusqu’alors focalisé essentiellement sur la croissance interne, Carrefour effectue en 1991 deux acquisitions d’importance en l’espace de quelques mois.
En mars 1991, Carrefour rachète pour 1,05 milliard de francs (160 millions d’euros) le groupe languedocien Montlaur, en dépôt de bilan, par décision du tribunal de commerce de Montpellier[23]. Quelques mois plus tard, le , Carrefour déclare son intention de racheter son concurrent Euromarché (et notamment 77 hypermarchés) pour 5 milliards de francs[24], ce qui est réalisé dès l’année suivante. Euromarché avait participé à ce mouvement de concentration en absorbant entre 1980 et 1992 de nombreuses enseignes régionales françaises : Escale, Berthier, Sabeco, Disque Bleu, SND, GEM, Sodima[25].
Michel Bon quitte Carrefour fin 1992. Il est remplacé par Daniel Bernard (jusqu’ici PDG de Metro AG, le géant allemand du secteur), qui a fait toute sa carrière dans la grande distribution. Peu de temps après son arrivée, il solde les participations acquises dans Castorama et dans But, avec des plus-values respectivement d'1,9 milliard et 225 millions de francs (environ 290 et 34 millions d'€)[26], et met fin aux quelques diversifications du groupe pour mieux se consacrer au cœur de métier. Sous son mandat, le groupe prend véritablement sa dimension internationale, et s’implante :
- En 1993, en Italie et en Turquie.
- En 1994, au Mexique et en Malaisie.
- En 1995, en Chine et en Grèce.
- En 1996, en Thaïlande, en Corée du Sud et à Hong Kong.
- En 1997, à Singapour et en Pologne.
- En 1998, en Colombie, au Chili et en Indonésie.
1998-2000 : croissance externe
En 1998, Carrefour rachète Comptoirs Modernes, dont il détenait 22,4 %, et met ainsi la main sur environ 500 supermarchés à l’enseigne Stoc, intègrant ainsi le format supermarché, dans lequel il était encore très peu présent[27]. À la suite de cette opération de 19 milliards de francs (environ 2,9 milliards d’€), Carrefour passe de la sixième à la quatrième place mondiale, en devançant Metro et Sears.
L’année suivante, en 1999, Carrefour et Promodès annoncent leur fusion pour donner naissance au premier groupe européen et au deuxième groupe mondial de distribution, après Wal-Mart; en partie par crainte d’une OPA hostile de Wal-Mart sur l’une des seules entreprises françaises du secteur dont le capital n’était pas entièrement verrouillé. À cette occasion, la famille de Paul-Louis Halley, patron de Promodès, devient le premier actionnaire du groupe avec 13 %. La société Promodis (future Promodès) avait été créée en 1961 par la fusion des entreprises de deux familles normandes de grossistes dirigées par Paul-Auguste Halley et Léonor Duval-Lemonnier.
Une rationalisation des enseignes est alors effectuée. Par exemple, les hypermarchés français Continent de Promodès prennent l’enseigne Carrefour. À l’inverse, les supermarchés Stoc de Carrefour deviennent des supermarchés Champion. Cette stratégie d’enseignes illustre à la fois la prééminence dans chacun des domaines (Carrefour pour l’Hyper, Champion pour le Super), et le fait que ce soit une fusion et non l’absorption de l’un par l’autre. Dans les faits, l’intégration et l’homogénéisation des deux groupes se révèlent un peu plus difficiles que prévu.
Clin d’œil de l’histoire, Promodès avait ouvert ses premiers hypers en franchise sous l’enseigne Carrefour, avant de créer sa propre enseigne Continent (tout comme Cora.).
En juillet 2000, Carrefour rachète, en Belgique, le groupe GB (Maxi et Super). Carrefour crée sa filiale belge (Carrefour Belgium). L'enseigne Maxi GB devient Carrefour (56 hypermarchés); l'enseigne Super GB est conservée pour les supermarchés. Le Groupe Carrefour travaille également en Belgique avec le groupe carolorégien Mestdagh, dont les supermarchés prennent progressivement l'enseigne Champion.
2001-2004 : un groupe dans la tourmente
Occupé et grisé par une fusion effectuée au sommet des valorisations, et accélérant son développement à l’étranger, Carrefour n’a pas vu une menace peser sur la zone France, principale contributrice à ses résultats : le groupe a perdu des parts de marché, du chiffre d’affaires et de la marge. Ainsi, le groupe publie des résultats jugés peu attrayants et perd peu à peu la confiance des marchés financiers au cours des premières années de la décennie 2000.
De fait, le groupe Carrefour perd de sa valorisation boursière, au point de faire l’objet de rumeurs d’OPA par son concurrent Tesco début 2005, qui s'ajoutent aux rumeurs récurrentes d’OPA de la part de Wal-Mart, d’autant plus persistantes que le capital de Carrefour est éclaté.
2005-2007 : la rationalisation
En 2005, Daniel Bernard est remplacé par José Luis Duran, sous la surveillance de Luc Vandevelde, lui-même alors homme de confiance de la famille Halley. Le nouveau PDG annonce la cession de nombreuses activités situées dans des pays déficitaires, peu rentables ou pour lesquelles Carrefour n'est pas dans les trois premiers. Carrefour vend ses magasins au Mexique, au Japon et en République tchèque. À l’inverse, Carrefour se renforce fortement dans certains pays : la Chine, la Turquie ou le Brésil, où il accélère l’ouverture de nouveaux magasins. De cette manière, Carrefour privilégie certains pays-cibles plutôt que disperser ses investissements.
En 2006, Carrefour vend ses supermarchés Champion en Chine, pour concentrer ses efforts sur les hypermarchés et le hard-discount.
Le 24 janvier 2007, dans une interview au Figaro, José-Luis Duran évoque l’avenir et la stratégie de Carrefour et reconnaît explorer des pistes en Russie et en Inde, ainsi que ne pas envisager d’opérations financières lourdes, telles que le rapprochement avec Promodès. Par ailleurs, il indique que le groupe souhaite développer son offre dans de nouveaux services.
En mars 2007 Colony Capital et le groupe Arnault renforcent leurs participations.
En 2007, plusieurs mouvements dans différents pays ont lieu : le 23 avril, renforcement au Brésil avec l'acquisition pour 825 millions € du groupe d’hypermarchés discompteurs Atacadão (34 magasins, dont 17 dans l’État de São Paulo), devenant leader de la distribution alimentaire dans le pays[28], le 28 avril, vente de la société Carrefour Corée en Corée du Sud. Le 1er juin, vente des hypermarchés Carrefour en Slovaquie. Le 29 juin, acquisition en Pologne de neuf hypermarchés Ahold. Le 16 juillet, acquisition en Espagne - par le biais de dia Dia - de l'enseigne de hard-discount Plus du groupe Tengelmann. Le 27 juillet, vente des hypermarchés au Portugal, mais le groupe conserve ses hard-discounteurs. Le 22 août, vente pour 287 millions € des douze hypermarchés en Suisse à Coop (Suisse) (CA : 504 millions € en 2006, 1,1 % de part de marché, 2 500 employés).
2008-2011 : l'entrée au capital de nouveaux acteurs
En 2008, avec l’entrée en force au capital de Blue Capital, qui réunit la société du fonds américain Colony Capital et le groupe Arnault (10 % du capital), un vif débat stratégique naît sur l’opportunité d’externaliser ou non le patrimoine immobilier du groupe. Lors de l’assemblée générale, l'Inde et la Russie sont désignées comme nouvelles cibles d’implantation pour 2008[29].
En juillet 2008, la société modifie son mode de gouvernance d'entreprise, et Amaury de Seze est nommé Président du Conseil d'Administration, affaiblissant la position de José Luis Duran, qui perd son poste de président du directoire pour devenir directeur général, sans poste d'administrateur[30]. Le , Lars Olofsson, ancien directeur marketing de Nestlé, est nommé directeur général par le conseil d'administration du Groupe Carrefour à partir du en remplacement de José Luis Duran qui est remercié par le conseil d'administration pour n'avoir pas su redresser le groupe.
En 2009, au Maroc, Carrefour conclut un accord de franchise avec Label'Vie, une enseigne de grande distribution marocaine de 19 supermarchés, créée en 1985. Le 1er hypermarché sous enseigne Carrefour, ouvre ses portes en février à Rabat-Salé. En avril, ouverture de l'enseigne Dia, branche hard discount en France, développée en Espagne. Ces magasins proposeront des produits marque de distributeur Carrefour (MDD) et des produits Dia, présents dans les magasins Ed. Parallèlement au lancement de Dia, Carrefour teste en France trois nouvelles enseignes situées dans les petites villes[31] : Carrefour Contact, Carrefour City et Carrefour Montagne. En juin, Carrefour lance la gamme Carrefour Discount « des produits de qualité à très bas prix, essentiels au quotidien ». En octobre, Carrefour constitue un centre de design interne dans le but de faciliter la relation avec les clients et de gérer la marque Carrefour[32]. Cela représente une inflexion notable dans le métier traditionnel du distributeur.
En Belgique, l'année se traduit par le passage des magasins GB sous l'enseigne Carrefour Market.
En 2010, lancement de Carrefour Planet, un nouveau concept d'hypermarché composé de 8 pôles (marché, bio, surgelés, beauté, mode, bébé, maison, loisirs-multimédia) qui sera déployé dans les magasins européens. En dehors de l'Europe, Carrefour lance plusieurs partenariats avec d'autres entreprises de la grande distribution[33] : en Indonésie avec Trans Corp ou Carrefour prend 60 % de participation, en Turquie ou la filiale turque de Carrefour acquiert 100 % d'Ipek qui exploite 27 supermarché à Istanbul sous l'enseigne Alpark. Les magasins seront convertis en Carrefour Express et Carrefour Market. En Chine Carrefour acquiert 51 % de Baolongcang, une chaine de 11 hypermarchés dans la région d'Hebei, près de Pékin. À Buenos Aires, en Argentine, Carrefour ouvre le premier magasin écologique du pays. Ce magasin est conçu et équipé en tenant compte des critères de durabilité et de limitation de l'impact sur l'environnement. Il est équipé d'un système d'éclairage par LED.
En Belgique, 16 magasins sont cédés au Groupe Mestdagh, et passent sous l'enseigne Champion.
En 2011, en Grèce, création de la société Carrefour Marinopoulos SA. Après plusieurs mois de rumeurs, Carrefour se sépare de Dia au , Dia devient indépendant et est coté à la bourse de Madrid, son premier actionnaire est Blue Capital. En France, une nette évolution est observée chez les franchisés, leur contrat arrivant à échéance fin 2011 : en Avril 2011, Coop Atlantique annonce quitter le groupe Carrefour pour Système U au 1er janvier 2012. En juin 2011, le groupe Carrefour se sépare de ses filiales hard-discount Ed/Dia, scission en lien avec le manque de succès du concept Carrefour Planet et le désir de se deux principaux actionnaires, le fonds Colony Capital et le Groupe Arnault, de récupérer une partie de leur investissement[34].
Par ailleurs, le groupe a cédé au groupe Casino ses participations thaïlandaises pour 860 millions d'euros afin de pouvoir se déployer en Malaisie[35]. En Décembre 2011, Carrefour annonce qu'il ne renouvèle pas son contrat avec Altis, franchisé du sud-ouest de la France, et le même mois, Carrefour annonce qu'il lance une OPA sur son 1er franchisé français, Guyenne et Gascogne, autre franchisé du Sud-Ouest de la France[36].
Années 2010 : le recentrage des activités
Début 2012, Georges Plassat, déjà directeur général délégué, est nommé président du groupe Carrefour en remplacement de Lars Olofsson. Lors de l'arrivée d'Olofsson en tant que directeur général, le 14 novembre 2008, aux côtés du président Amaury de Seze qu'il a remplacé en 2011[37], l'action était cotée 31,77 € et lors de son départ le 23 mai 2012 elle ne cote plus que 14,40 €.
Le nouveau directeur général mène une stratégie de recentrage des activités du groupe sur les marchés où l'enseigne dispose d'une position dominante via la cession des activités dans les pays non stratégiques. Il en résulte la cession des activités de Carrefour en Grèce et à Singapour durant l'été 2012 puis de la vente de ses participations en Malaisie, Colombie et Indonésie durant l'automne[38],[39] pour un montant total de 2,8 milliards d'euros.
En Belgique, les 83 magasins Champion exploités par le Groupe Mestdagh (soit magasins en propres, soit franchisés) passent progressivement sous l'enseigne Carrefour Market.
Le 16 décembre 2013 Carrefour annonce le rachat pour 2,7 milliards d'euros, de centres commerciaux à Klepierre. La nouvelle société regroupera 172 centres en France et à l'étranger[40]. Entre l'arrivée de Georges Plassat et la fin 2013, le cours de l'action a doublé.
Finalement ce sont 126 galeries commerciales qui sont rachetées, en 2014, à Klepierre pour une montant 2 milliards d'euros environ à travers la société foncière Carmila. Cette nouvelle société sera détenue à 42% par le groupe Carrefour et les 58% restant étant répartis entre Amundi, Axa, Blue Sky Group, BNP Paribas Cardif, Colony Capital, Crédit agricole assurances, Pimco et Sogecap[41].
En janvier 2014, Coop Alsace indique avoir cédé 129 magasins de proximité au groupe Carrefour[42]
En , le groupe annonce l'entrée au capital de la famille Moulin, propriétaires du groupe Galeries Lafayette, à hauteur de 6,1%[43].
En mai, Au Maroc, le groupe Label'Vie, partenaire et franchisé de Carrefour, ouvre à Marrakech le 40e supermarché Carrefour market et à Oujda le 4e hypermarché. En juin l’enseigne de supermarché de hard-discount Dia en France est rachetée pour 600 millions d'euros par le groupe Carrefour, soit trois ans après l'avoir cédée à Blue Capital, premier actionnaire de Dia à la bourse de Madrid[44]. Ce même mois, Carrefour annonce l'acquisition de 53 supermarchés Billa en Italie[45].
En septembre, ouverture d'un market Gourmet à Milan. Le 21 novembre, l'Autorité de la concurrence confirme et autorise Carrefour à reprendre plus de 800 magasins français de l'enseigne Dia exploités en direct ou sous franchise[46]. En décembre 2014, Carrefour a vendu 10 % de sa filiale brésilienne à Abilio Diniz[47].
Le 1er janvier 2015, Cora et Match, appartenant au Groupe Louis Delhaize adhèrent à la centrale d'achat de Carrefour, tant pour les contrats alimentaires que non-alimentaires, mais exclut les produits frais et ceux en marques de distributeur[48]. En avril 2015, Carrefour commence à renommer les magasins Dia en Carrefour Contact, Carrefour City et Carrefour Express[49].
Identité visuelle (logo)
Le logo combiné[50] originel de Carrefour consistait en un cercle rouge contenant deux flèches convergentes blanches vers la marque verbale (en) noire « Carrefour », les trois couleurs étant celles du blason de la Savoie Propre, province dans laquelle s'est implantée le premier magasin en 1960[51].
En 1966, pour l’ouverture du premier hypermarché à Vénissieux, le directeur de marketing de Carrefour Étienne Thil et le typographe Jacques Daniel conçoivent un nouveau logo combiné aux couleurs du drapeau national français qui rappellent l'origine française de l'enseigne : l'icône est constituée d'un « C » en défonce traité en blanc au milieu d'un losange rouge à gauche, bleu à droite ; la marque verbale Carrefour est écrit en police de type machine à écrire. Rapidement, le losange est rogné et les filets noirs délimitant l'icône sont retirés, mettant plus en évidence les deux flèches bleue et rouge que la lettre « C »[52], lettre que 95 % des Français ne voient pas[53] car ce logo crée une illusion d'optique selon le principe du motif de Kanizsa et de la ségrégation figure-fond. La notion de carrefour est également symbolisée par l’intermédiaire des deux flèches opposées, la flèche rouge (symbole de l'interdit) tournée vers la gauche (à savoir le passé) tandis que la flèche bleue tournée vers la droite représente l'avenir mais aussi le fer d'une sorte de hallebarde (le logo dans les années 1960 arborait un poing américain dans la même veine[54]) qui caractérise la politique agressive de l'entreprise (négociations âpres avec ses fournisseurs, prix de vente agressif)[55].
En septembre 2009, pour le 50e anniversaire de l’enseigne, Carrefour adopte un nouveau logo créé par l'agence Wolff Olins (en)[56] : l'icône reste la même mais les arêtes des flèches et du « C » sont moins vives, les couleurs sont plus claires. La typographie plus arrondie de la marque verbale est de type serif. Enfin, différent selon chaque format du groupe, le logo se décline en plusieurs palettes de couleur dont les transitions en dégradé lumineux horizontal mettent plus en valeur le « C »[57].
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Différentes couleurs du logo de 2009
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Logo alternatif du groupe Carrefour en 2009
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Logo du groupe Carrefour de 2009 à 2013
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Logo du groupe Carrefour sans texte (mot-symbole) depuis 2013
Métiers du groupe
Carrefour intervient sur une grande partie des formats de la grande distribution[58] :
Hypermarché
Le format hypermarché représente le cœur de métier historique du groupe et compte encore en 2006 pour près de 60 % du chiffre d’affaires total. Il est présent sur l’ensemble des pays du groupe sous l’enseigne unique Carrefour, et est représenté par plus de 1 000 magasins depuis fin 2006.
Les hypermarchés du groupe sont de dimension supérieure à 3 000 m2 pour atteindre jusqu’à 24 400 m2 (Carrefour Portet-sur-Garonne, en France), ceci pour une moyenne de 9 333 m2. Ils proposent de 20 000 à 80 000 références et emploient de 250 à 750 employés. Destinés à une zone de chalandise très large, ils représentent la conception du « tout sous le même toit » ainsi que la définition initiale de la grande distribution : nombreuses places de stationnement, spectacle permanent, bas prix…
Depuis 1998, date du 35e anniversaire des hypermarchés Carrefour, est organisée chaque année une opération commerciale simultanée dans le monde entier sous le nom du Mois Carrefour. Il s’agissait alors de la première opération transnationale de l’enseigne Carrefour et mettant en œuvre à grande échelle les moyens du groupe.
Fin 2006, le nombre du millier d’unités dans le monde a été atteint, avec l’ouverture d’un hypermarché à Tongzhou en Chine[59].
Fin 2008, 1302 magasins Carrefour existent dans le monde, dont 231 en France.
En 2010, Carrefour lance un nouveau concept d'hypermarchés : Carrefour Planet. À terme, c'est l'ensemble des hypermarchés Carrefour en Europe qui devaient devenir Carrefour Planet. Le déploiement du nouveau concept sur l'ensemble des magasins a été abandonné en 2012, avec l'arrivée de Georges Plassat à la tête du groupe.
Fin 2013, 1421 hypermarchés Carrefour existent dans le monde[60].
Supermarché
Magasins de taille inférieurs à la première catégorie, pour la plupart de moins de 2 500 m2, les supermarchés du groupe sont présents dans un nombre plus restreint de pays en Europe et en Amérique Latine. Pour le groupe, l’ancrage local et la notoriété sont déterminants pour ce type de formats, raison pour laquelle les enseignes historiques ont été conservées : c’est ainsi le cas de la marque Champion et depuis 2008 Carrefour Market en France, de GB en Belgique, de GS en Italie, Gima et Endi en Turquie, Globi en Pologne ou de Norte en Argentine.
En Belgique, l'enseigne Champion n'est pas gérée par Carrefour Belgium. Le groupe carolorégien Mestdagh possède la franchise de l'enseigne depuis 1996. Les supermarchés, présents essentiellement en Région wallonne, s'appellent Champion Groupe Mestdagh. Carrefour y détient 49 % du capital. Le siège du groupe se situe à Gosselies (Charleroi).
La marque Champion est également utilisée en Espagne, en Pologne, en Grèce ou au Brésil. Après quelques tests, les essais d’extension en Norvège et en Chine ont été abandonnés en 2005 et 2006. [pourquoi ?]
Concernant cette même marque, elle a disparu dans ces derniers pays, et en France les magasins sont en cours de transformation, avec une disparition prévue fin octobre 2009. Les magasins Champion de Belgique ne sont pour le moment pas concernés par ce changement.
Cependant le groupe tend à unifier ses marques de supermarchés sous la bannière Carrefour, à l'encontre de la politique initiale qui réservait ce nom aux seuls hypers. Ainsi, Carrefour Express est en développement, pour capitaliser sur la notoriété de l’enseigne Carrefour. Des tests sont actuellement en cours en Pologne et Turquie, alors que la nouvelle marque est déjà implantée en Espagne. De même en 2007, le groupe a aussi testé une nouvelle enseigne en remplacement des magasins Champion, Carrefour Market[61]. 6 supermarchés bretons expérimentent ce concept. Il a pour but de fidéliser les clients grâce à une seule marque : Carrefour ; tout comme son concurrent Casino. Ce passage sous enseigne Carrefour Market des supermarchés Champion français devait être entériné au premier trimestre 2008[62], après une période de test qui s'est révélée concluante. L'ensemble des Champion français passent donc sous l'enseigne Carrefour d'ici à fin 2009[63].
La stratégie commerciale pour les supermarchés du groupe consiste à la fidélisation du client ; la carte IRIS pour les supermarchés Champion en étant une illustration.
Fin 2012, 3 454 magasins étaient détenus par le Groupe Carrefour dans le monde sous les enseignes Carrefour Express, Carrefour Market, Champion, GS et GB.
Hard-discount
Développé initialement après la Seconde Guerre mondiale par les spécialistes allemands Aldi, le format dit hard-discount a été repris par Carrefour à la fin des années 1970 ; il représente un moteur de croissance, les consommateurs se tournant de plus en plus vers ces magasins proposant des produits à bas prix.
Carrefour est présent sur l’activité de hard-discount via trois enseignes :
- Minipreço au Brésil et au Portugal.
- Supeco en Espagne[64].
- Ed : marque créée en France en 1980 au sein de Carrefour. En juin 2009, Carrefour annonce que des magasins Ed en France passeront sous l'enseigne Dia avant la fin de l'année. En 2012 la transformation des magasins est terminée.
- Dia : enseigne internationale, historiquement issue de Promodès-Espagne en 1979, et implantée en Espagne, Grèce, Turquie, Argentine et Chine). Le 21 juin 2011, l'ensemble des magasins Dia dans le monde est séparé du Groupe Carrefour pour former une entité indépendante et cotée en Bourse. Le 5 juillet 2011, Dia rentre à la bourse de Madrid et, en décembre 2011, dans l'indice IBEX35[65].
Proximité, cash & carry et autres
En parallèle des principaux métiers, le groupe intervient dans les activités suivantes :
- Proximité : il s’agit de supérettes et petits magasins, souvent franchisés à des commerçants indépendants (à 93 % en 2005). Cette activité, implantée aussi bien en centre-ville que dans les campagnes, comporte des formats variés de 50 à 900 mètres carrés. Le commerce de proximité du groupe est implanté dans quelques pays européens, à la suite de rachats de concurrents, le métier historique de Carrefour étant l’exploitation de grands formats.
- En France, le groupe est présent via des enseignes Shopi (magasins de 300 à 900 m2), 8 à Huit (magasins citadins de moins de 300 m2), Marché Plus et Proxi (commerces ruraux) dont les commerçants sont franchisés au groupe Carrefour via la société Carrefour Proximité France. Depuis début 2009 des tests sont fait sur Paris et d'autres villes pour plusieurs nouvelles enseignes : Carrefour City et Carrefour Contact, avec la création de 4 Carrefour City et 2 Carrefour Contact et encore Carrefour City Café. À l'automne 2009, décision est prise de développer ces concepts, fin 2010 près de 400 magasins ont été transformés[66]. Les petits magasins de montagne vont également être transformés en Carrefour Montagne et la majeure partie du parc de magasins sous enseigne 8 à Huit sera transformé en Carrefour Express.
- En Belgique, il s’agissait des enseignes GB Express et Contact GB, passées en Carrefour Express.
- En Italie de « Di per Di ».
- En Grèce le format est représenté par 5'Marinoupoulos et Smile Market.
- Cash & carry : cette activité de vente directe aux professionnels est exercée en France sous la marque Promocash (héritée de Promodès), en Tunisie avec Carrefour Cash & Carry[67] et en Italie avec Docks Market.
- Services : Carrefour proposent à sa clientèle des services tels qu'assurances, voyages, produits financiers, spectacles. Ces services permettent de maximiser la rentabilité de ses installations. Le groupe possède également Carfuel assurant la distribution de carburant, produit d’appel classique dans la grande distribution.
- Autres : Carrefour possède des activités de vente sur Internet dont Carrefour Ooshop et Boostore.
- Carrefour drive: Carrefour propose désormais un système de retrait des courses réservées au préalable sur internet. Ce type de distribution compte actuellement plus de 190 points de retrait.
Fin 2012 le Groupe Carrefour exploitait dans le monde un réseau de :
- 5 010 magasins de proximité (enseignes Shopi, Marché Plus, Huit à 8, Carrefour express, Carrefour City, Carrefour Contact et Carrefour Montagne).
- 164 magasins Cash & carry (Promocash et Atacadão)
- de sites de commerce électronique (Ooshop).
Carrefour Banque - services financiers et assurances
Carrefour a lancé en France, en janvier 2011, la marque Carrefour Banque (anciennement S2P - Société des Paiements PASS et CARMA Carrefour Assurances). Filiale bancaire du groupe Carrefour, Carrefour Banque commercialise depuis 1980 des produits financiers et assurances :
- La Carte PASS, distribuée à près de 2,8 millions exemplaires. Une gamme de cartes bancaires lancée en février 2009 en partenariat avec MasterCard.
- Une offre de crédits à la consommation dont le rachat de crédits, représentant en 2009, un encours global de 2,5 milliards d’euros.
- Des produits d’épargne avec près de 400 000 clients épargnants avec un encours géré d'1,74 milliard d’euros en 2009.
- Des assurances Auto, assurances Habitation, Complémentaire Santé et Prévoyance.
En 2009, 405 collaborateurs au siège et 1300 conseillers dans les 221 Agences ou Espaces Services Financiers présents installés dans tous les hypermarchés Carrefour en France.
Dans le monde
Le groupe structure ses activités en quatre zones géographiques : la France, le reste de l’Europe, l’Amérique du Sud et l’Asie.
Il est également indirectement présent sous forme de partenariat et franchise auprès d’intervenants locaux dans certains pays (Moyen-Orient, Maroc, Tunisie, Japon pour les plus importants), ainsi qu'en Côte d'Ivoire (ouverture en 2015).
Que ce soit sous forme de franchise ou directement, Carrefour est présent à fin 2006 dans 29 pays. Il s’est désengagé par le passé d’autres pays comme les États-Unis, ou plus récemment le Chili et le Mexique. [pourquoi ?]
Fin 2013, le groupe Carrefour possède 10 105 magasins de toute sorte dans 34 pays[68].
Pays | 1er magasin[73] | Nombre de magasins | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Hypermarchés | Supermarchés | Proximité | Cash & Carry | Total | ||
Pays intégrés | ||||||
France | 1960 (super) ; 1963 (hyper) | 234 | 949 | 3 458 | 138 | 4 779 |
Espagne | 1973 (Pryca) ; 2000 (Carrefour) | 172 | 118 | 166 | 0 | 456 |
Belgique | 1969 | 45 | 438 | 246 | 729 | |
Italie | 1993 | 58 | 394 | 654 | 19 | 1 125 |
Pologne | 1997 | 88 | 139 | 408 | 0 | 635 |
Roumanie | 2001 | 25 | 81 | 56 | 162 | |
Argentine | 1982 | 77 | 128 | 316 | 521 | |
Brésil | 1975 | 200 | 41 | 0 | 241 | |
Chine | 1995 | 236 | 0 | 236 | ||
Taïwan | 1989 | 62 | 7 | 0 | 69 | |
Total pays intégrés | ||||||
Pays franchisés | ||||||
Arabie saoudite | 9[74] | 2[74] | 11[74] | |||
Bahreïn | 1[74] | 1[74] | ||||
Chypre | 2006 | 7[74] | 8[74] | 15[74] | ||
Grèce | 1991 (Promodès avec Continent) | 31[74] | 246[74] | 620[74] | 897[74][75] | |
Albanie | ||||||
Modèle:F.Y.R.O.M. | ||||||
Bulgarie | 5[74] | 5[74] | ||||
Slovaquie | 1998 | |||||
Slovénie | ||||||
Turquie | 1993 | 27[74] | 221[74] | 890[74] (Hard-discount) | 1138[74] | |
Géorgie | 1 | 2 | align=center| | 3 | ||
République dominicaine | 1[74] | 1[74] | ||||
Tunisie | 1[74] | 44[74] | ||||
Maroc | 2[74] | 32[74] | 34[74] | |||
Égypte | 4[74] | 3[74] | 7[74] | |||
Oman | 2[74] | 2[74] | ||||
Qatar | 3[74] | 3[74] | ||||
Émirats arabes unis | 13[74] | 16[74] | 29[74] | |||
Koweït | 1[74] | 1[74] | ||||
Jordanie | 1[74] | 4[74] | 5[74] | |||
Indonésie | 1998 | 67[74] | 16[74] | 83[74] | ||
Syrie | 1[74] | 1[74] | ||||
Irak | ||||||
Liban | ||||||
Total pays franchisés | ||||||
Total | 1 421 | 2 917 | 5 593 | 174 | 10 105 |
Pays | 1er magasin | Fermeture |
---|---|---|
Royaume-Uni | 1970 | 1988 |
Russie | 2009 | |
Colombie | 1998 | 2012 |
Mexique | 1994 | 2005 |
Algérie | ||
République tchèque | 1998 | 2006 |
Autriche | 1976 | |
Allemagne de l'Ouest | 1977 | |
Portugal | 1990 | 2008 |
Azerbaïdjan | ||
Iran | ||
Pakistan | ||
Thaïlande | 1996 | 2010 |
Japon | 2000 | 2005 |
Corée du Sud | 1996 | |
Malaisie | 1994 | 2012 |
Singapour | 1997 | 2012 |
Chili | 1998 | 2003 |
Hong Kong | 1996 | |
Suisse | ||
Inde | 2010 | 2014[76] |
États-Unis | 1988 | 1994 |
France
La France est le marché historique ainsi que la principale source de revenus du groupe Carrefour. L’ensemble des métiers y est représenté. De ce fait, la France est considérée comme une des quatre zones géographiques.
Le groupe partage avec Auchan la plupart des places du top 100 des magasins[77] (avec 44 hypers contre 43 en 2006[78]), dont Carrefour Antibes numéro 2 de la liste avec 310 millions d’euros de chiffre d’affaires, derrière Auchan Vélizy 2. Carrefour Grenoble-Meylan est le plus rentable au mètre carré de la liste, avec 26 402 €/m2 en 2006. Le Carrefour de Mondeville a une superficie de 12 000 m2 (voir photo).
Depuis 1976 et les premiers produits libres, Carrefour a développé des marques de distributeur au sein de ses diverses enseignes.
En 2013, le groupe Carrefour reprend en France les magasins de proximité de Coop Alsace ainsi que 7 magasins U situés au sud ouest de la France[79].
Franchisés
En France, et pour des raisons historiques, le groupe Carrefour coopère avec de nombreux franchisés ou affiliés exploitant des magasins. Ces franchisés sont pour la plupart hérités de la fusion avec le groupe Promodès. Certaines disparaissent fin 2013[80].
- Carcoop est une société filiale détenue à 50 % par le groupe Carrefour et 50 % par Coop Atlantique, détenant 6 hypermarchés français à Bourg en Bresse, Moulins, Denain, Douai Flers, Liévin et St Pol sur Mer.
- Provencia est une société franchisée du groupe Carrefour dont les magasins sont principalement situé dans l’est de la région Rhône-Alpes[81].
- Corema est une société dans laquelle le groupe Carrefour participait à hauteur de 26 % entre 2003 et 2009. Il s’agit d’une filiale du groupe Sherpa spécialisé dans le format petit supermarché situé dans les stations de sport d’hiver des Alpes. Le groupe livre les 98 magasins de la chaîne[82]. Depuis le 1er décembre 2009, Sherpa a mis fin au partenariat avec Carrefour pour rejoindre la Centrale d'achat Casino.
Le groupe a racheté quatre de ses franchisés français au cours des années 2000 :
- Labruyère Eberlé est une société filiale de Carrefour[83].
- Hyparlo, dont Carrefour détient 36,18 % directement et une autre partie au travers de Hofidis II — la holding de contrôle du groupe dont Carrefour détient 100 % des parts depuis 2006[84] —, exploite des hypermarchés en France et en Roumanie[85].
- Guyenne et Gascogne[86], premier franchisé Carrefour, est coté sur l’Eurolist d’Euronext et rentre dans la composition du CAC Mid 100. La société détient notamment 6 petits hypermarchés Carrefour (à Auch, Dax, Mont de Marsan, Tarnos, Cahors, St Jean de Luz) et 27 supermarchés Carrefour Market. Le groupe a fait l'objet d'une OPA de la part du groupe Carrefour.
- Sogara est une société filiale détenue à 50 % par le groupe Carrefour et 50 % par Guyenne et Gascogne[87]. Elle possède une douzaine de grands hypermarchés Carrefour dans le Sud Ouest de la France. Elle est par ailleurs actionnaire minoritaire à 8,23 % dans Centro Commerciales Carrefour exploitant des magasins en Espagne. Elle a été absorbée car Carrefour Hypermarché SAS le 1er novembre 2013[88].
Le groupe a également arrêté sa coopération avec deux de ces franchisés en 2012 :
- Coop Atlantique est une société coopérative de consommation basée à Saintes. Son principal actif est Carcoop, une société détenue à parité avec Carrefour[89]. Au 1er janvier 2012, Coop Atlantique met fin à son partenariat avec Carrefour pour rejoindre la centrale d'achats coopérative « Système U ». 7 hypermarchés Carrefour prendront alors l'enseigne Hyper U, une quarantaine de Carrefour Market revêtissent les couleurs de Super U, un Carrefour City deviendra U express[réf. souhaitée]. Les magasins de proximité (Coop et EcoFrais[réf. souhaitée]) conserveront leurs dénominations mais distribueront les produits U. Le sort des magasins Ed, de même que ceux détenus par Carcoop, n'est pas encore réglé.
- Altis est une société franchisée Carrefour détenue à parité par le groupe Carrefour[90] et le groupe espagnol Eroski[91]. Les magasins rejoignent Intermarché en avril 2012.
Europe (hors France)
Au sein de la zone européenne, trois pays font partie en plus de la France du G4, les quatre grands pays du groupe. À savoir la Belgique, l’Espagne et l’Italie. Carrefour est en plus présent dans sept autres pays.
Belgique
En 2000, le groupe rachète les 72,5 % de la société GB SA, entreprise leader de la distribution alimentaire en Belgique mais en difficultés financières. Carrefour avait par ailleurs hérité de 27,5 % de la société de droit belge à la suite de la fusion avec Promodès.
Le Groupe GB exploitait[92] :
- 60 hypermarchés Maxi GB et Bigg's Continent.
- 73 supermarchés intégrés Super GB et 350 supermarchés franchisés (Super GB Partner, Contact GB, Unic et Nopri).
- 1 supermarché haut de gamme sous l’enseigne ROB.
- 7 magasins de proximité GB Express.
- 27 supermarchés Globi en Pologne[93]. Ce rachat a fait l’objet d’un avis positif de la Commission européenne.
Le 23 février 2010 Carrefour annonce la suppression de 1 672 emplois et la fermeture de 21 magasins, ainsi que la possibilité de rachat de 20 magasins par le Groupe Mestdagh (Champion Belgique), à la suite d'une politique de prix agressive de ses nombreux concurrents[94].
Espagne
Arrivé en Espagne en 1973[95], Carrefour est le leader de la grande distribution dans ce pays après El Corte Inglés. Les magasins du groupe, créés à l’origine en partenariat 50/50 avec le groupe Radar y ont longtemps porté l’enseigne Pryca, pour PRecio Y CAlidad (prix et qualité). Carrefour reprend le contrôle total de cette entité (ainsi que de Ed en France), quand le groupe Radar (ex Docks Rémois) disparaît.
La fusion de Carrefour et Promodès en 1999 s’avère le moment propice pour regrouper les magasins Pryca et Continente sous le nom unique de Carrefour. En 2007, les hard-discounteurs Plus sont rachetés à l'Allemand Tengelmann.
Italie
Le groupe est présent dans la péninsule à travers les hypermarchés Carrefour, les supermarchés Carrefour Market (préalablement GS') et les magasins de proximité Carrefour Express (préalablement Dí per Dí). Il possède également Docks Market et Gross Iper, des enseignes de cash and carry. Carrefour est le deuxième distributeur du pays et possède plus de 1 500 points de vente[96].
Portugal
Historiquement, les premiers magasins ont été ouverts en 1990 sous l’enseigne Euromarché. En 2001, le groupe portera sa participation dans Carrefour Portugal à 99 % à la suite du rachat des parts d’Espírito Santo Resources[97]. Carrefour était en 2004 le quatrième intervenant du marché derrière Modelo-Continente (dont il détenait une participation héritée de Promodès jusqu’en 2004), Jerónimo Martins et Os Mosqueteiros (Intermarché et Écomarché)[98]. Le groupe était présent via les hypermarchés à son nom et via l’enseigne hard-discount Minipreço. Le , le groupe annonce la cession des activités de Carrefour Portugal au groupe Sonae, pour une valeur d'entreprise de 662 millions d'euros. Sont concernés les 12 hypermarchés Carrefour ainsi que huit stations services[99]. Les magasins Minipreço ne sont pas concernés par la transaction.
En avril 2010, le groupe Carrefour décide de vendre sa filière Minipreço au Portugal. [pourquoi ?] Cette transaction va impliquer la disparition totale de Carrefour au Portugal[100].
Autres pays européens
- Bulgarie : le groupe ouvre son premier magasin le à Burgas sur les bords de la mer Noire[101],[102].
- Chypre : en 2005, Carrefour Marinopoulos s'implante lors du rachat de Chris Cash&Carry.
- Grèce : Carrefour est historiquement présent en Grèce via un partenariat de Promodès avec Marinopoulos.
- Pologne : après l'implantation de quelques hypermarchés dans les années 1990, Carrefour rachète en deux étapes en 2005 et 2007 tous les hypermarchés et supermarchés du groupe Ahold.
- Roumanie : le développement en Roumanie a été initié par le franchisé Hyparlo à la fin des années 2000. Carrefour lance une OPA sur Hyparlo en 2006. L'année suivante, en octobre 2007, le groupe acquiert Artima, propriétaire de 21 supermarchés dans l'Ouest du pays[103].
- Turquie : Carrefour s’implante en Turquie[104] en 1993 en s’alliant avec Sabanci (tr), propriétaire de 40 % de la filiale turque du groupe français. Carrefour renforce sa position en mai 2005 en rachetant à Fiba Holdings la majorité des parts de l’enseigne Gima et de 82 % de celles de Endi pour cent millions d’euros.
Amérique du Sud
Le groupe concentre ses efforts sur le Brésil et sur deux pays secondaires, l'Argentine et sur la Colombie. Le groupe s'est retiré du Chili en 2003 et du Mexique en 2005. Le Groupe Carrefour occupe une place notable dans l’activité économique de chaque pays où il est implanté en Amérique du Sud. Ainsi, le groupe Carrefour est le premier employeur privé au Brésil, en Argentine et en Colombie. Centre-ville et périphéries ainsi que grandes et villages sont les lieux de tous les échanges. Le Groupe Carrefour déploie sa stratégie d’être au cœur de la ville. Elle développe ainsi une gamme d’offres adaptées au marché d’Amérique Latine en repensant les hypermarchés qui sont plutôt des mini-hypermarchés, en déployant la marque Carrefour dans ses supermarchés et en imaginant les magasins de proximité et de hard-discount de demain, renouant ainsi avec la politique d’innovation qui a fait la force du groupe jusqu’à présent.
Brésil
Implanté au Brésil depuis 1975, le groupe Carrefour est aujourd’hui la première entreprise de distribution du pays et le Brésil est le troisième contributeur en termes de résultat opérationnel derrière la France et l’Espagne, c'est un marché important pour le Groupe Carrefour avec 605 enseignes Carrefour en 2009 : 172 hypermarchés, 49 supermarchés et 376 hard-discount. Carrefour est présent sur le segment des hypermarchés et supermarchés (Carrefour Bairro) et sur celui du hard-discount (Dia). Les enseignes du Groupe Carrefour se développent également au plus près des réalités locales et des besoins des clients. Ainsi, Carrefour exploite au Brésil un concept de magasins centré sur les produits essentiels à prix bas : Atacadão.En 2007, le groupe à racheté le distributeur brésilien Atacadao (34 hypermarchés et 4 % de part de marché de l’époque)[105]. Toutefois, des rumeurs sur le désengagement du groupe en Amérique latine circulent, même si elles ont été fortement démenties. Elles illustrent les interrogations stratégiques du groupe dont la priorité reste le marché européen. À cela s’ajoutent des « erreurs de management » qui coûtent de plus en plus cher au Groupe et qui nuisent à son image de distributeur proche des producteurs locaux. En effet, un audit interne révèle que le management de Carrefour Brésil négociait directement des rabais avec les fournisseurs sans passer par les centrales d’achat du Groupe et aboutissait à des provisions pour charges exceptionnelles. Néanmoins, la filiale brésilienne de Carrefour reste la troisième en chiffre d’affaires et les ventes ainsi que le dynamisme du groupe dans ce pays restent un bol d’air pour Carrefour.
Argentine
Carrefour entre sur le marché argentin en 1982 avec un premier hypermarché. En 2000, Carrefour Argentine se rapproche de Norte, le numéro un local qui possède 26 hypermarchés et 40 supermarchés[106]. Dans le cadre de la fusion, à la suite de laquelle le groupe français détiendra 51 % des parts de la nouvelle structure, Carrefour s’est engagé auprès des autorités de la concurrence à céder 8 hypers et 26 supermarchés[107]. Les supermarchés du pays ont conservé la marque Norte alors que les hypers ont adopté la marque Carrefour.Aujourd’hui Carrefour Argentine possède un parc de 601 enseignes en 2009 (68 hypermarchés, 117 supermarchés, 416 hard-discount). Le Groupe Carrefour a néanmoins entamé un processus de rénovation des enseignes du groupe à partir de janvier 2007. Au bout de 18 mois d’aménagements, 117 magasins sont passés sous enseigne Carrefour soit plus de 200 000 m2 rénovés. Cela permet à Carrefour Argentine de consolider son leadership sur le marché de la distribution et de fidéliser les consommateurs à une marque devenue omniprésente. Ce programme fut payant car on observa une nette progression des ventes dans les magasins rénovés. Le modèle des mini-hypermarchés et la valorisation des produits non alimentaires battent leur plein.
Colombie
Carrefour s'implante en Colombie en 1998 en association avec le groupe Bavaria (à hauteur de 35 %) et Sigla (10 %). En 2003, le groupe français rachète les participations minoritaires[108]. Les deux premiers Exito (partenaire de Casino) et Carulla-Vivero sont en en phase de rapprochement, ce qui laisserait la place de numéro deux à Carrefour avec environ 6,3 % de part de marché[109]. Carrefour signe donc de bonnes performances en Colombie (69 hypermachés en 2009), avec pour conséquences l'ouverture de nouvelles structures jusqu'alors inconnues dans ce pays. Ainsi Carrefour a ouvert en 2009 son premier centre commercial à Limonar qui associe un hypermarché Carrefour à 170 boutiques de marques réputées. Pour compléter l'offre, Carrefour Colombie a ouvert son premier magasin Atacadão à Bogota en mars 2010 basé sur le même concept hypercash qu'au Brésil. Toutefois, d'une manière globale, on s'aperçoit que la taille moyenne dans le monde en 2008 d'un hypermarché est de 5 400 m2 contre 8 100 m2 en 2004. Cependant en Colombie, qui fut un pays précurseur en la matière, le format de croissance d’un hypermarché était même inférieur à 3 000 m2 afin de répondre au mieux aux besoins de chaque zone de chalandise. En 2012, Carrefour détient 17,7 % de parts de marché colombien. Faute d'avoir les moyens d'investir, Il revend ses centres commerciaux à l'entreprise de distribution chilienne Cencosud[110].
Asie
Chine
Carrefour possède plus de 100 hypermarchés en Chine depuis mi-2007[111] et a cédé ses supermarchés pour se concentrer sur les hypermarchés et le hard-discount Dia (253 magasins en ). L’enseigne est le 1er distributeur étranger en Chine et le 5e en incluant les groupes de distribution locaux avec 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires[112]. Le groupe emploie plus de 40 000 personnes en Chine. Le nombre de clients est estimé à 188 millions. Le nom chinois de Carrefour a été transcrit à partir de la prononciation française : 家乐福 (pinyin : jiā lè fú) ce qui signifie « La Maison de la Joie et du Bonheur».
Autres pays asiatiques
- Indonésie : déjà présent dans ce pays avec 39 magasins, le groupe achète 75 % du groupe Alfa Retailindo pour un montant de 49,3 millions d'euros[113]. Ce rachat permet de conforter sa place de leader avec 29 nouveaux magasins dont 13 à Jakarta. En novembre 2012, Carrefour annonce la cession de ses 60 % dans sa filiale indonésienne pour 525 millions d'euros au profit de son partenaire local CT Corp qui devient son franchisé[114].
- Malaisie: le groupe est arrivé en 1994 sur ce marché qui compte comme autres principaux acteurs de la grande distribution : Giant, Makro, Parkson et Tesco[115]. En novembre 2012, le groupe annonce la vente pour 250 millions d'euros de activités de ses 26 hypermarchés en Malaisie au groupe japonais ÆON, maison mère du distributeur JUSCO[116].
- Singapour : dans un marché dominé par le format supermarché, Carrefour et ses deux hypermarchés représentent 2 % de part de marché[117]. En août 2012, le groupe ferme ses deux magasins et se retire du pays par manque de perspectives de croissance après 15 ans de présence[118].
- Taïwan : la part de marché du groupe était de 32 % en 2005[119].
- Thaïlande : autrefois fortement présent dans plusieurs grandes villes, en forte concurrence avec Tesco et BigC (groupe Casino). En novembre 2010, les 42 magasins thaïlandais ont été rachetés par BigC[120].
- Inde : le groupe est présent dans le pays par l'intermédiaire de quatre Cash and Carry, magasins destinés aux professionnels.
Afrique
Maroc
Liste des Hypermarchés Carrefour
- 19 janvier 2009[121]: Carrefour inaugure son premier hypermarché, sur 5 500 m2 et 250 employés, à Rabat-Salé à travers un accord de franchise avec Label'Vie[122], lequel permettrait à cette dernière d’ouvrir des hypermarchés portant l’enseigne française au sein du Royaume. Il en existe déjà 4 (Fès, Marrakech, Rabat-Salé-Zemmour-Zaër, Casablanca)[123].
En projet
- Hyper Agadir - (2015)
- Hyper Nador - Route de Selouane (2015)
- Hyper Tanger - (2015) - 5 200 m2 (Socco Alto)
- Hyper Oujda - (2015) (Oujda Urba Mall)
Liste des supermarchés Carrefour Market
Ouvert
- Casablanca : La résistance, Aïn Sebaâ, Val Fleury, Romandie, Yacoub El Mansour, Vélodrome, Anfa, Taddart, Maârif
- Rabat : Shem's, Hassan, Médina, Riad, Zaërs, Al Manal
- Mohammédia : Kasba, Alia
- Meknès : Plaisance, Stade d'Honneur
- Agadir : Hassan 1er, Talborjt
- Témara
- Salé
- Kénitra
- Fès
- Marrakech
- Safi
- El Hoceima
- El Jadida
- Sidi Slimane
- Settat
- Khemisset
- Béni Mellal
- Oujda
- Berkane
En projet
Tunisie
- En 2001[124] carrefour s'installe pour la première fois en Tunisie avec un immense magasin à proximité de la Marsa, à travers un accord de franchise avec UTIC[125]. Par la suite, Carrefour lance une chaine de magasin, en octobre 2009, sous le nom de sa marque déposée : « Carrefour Market »[126].
Présence sous forme de partenariat
Carrefour est présent dans certains pays sans pour autant contrôler les magasins directement[127],[128].
- Moyen-Orient
- Carrefour est implanté au Moyen-Orient en collaboration avec le groupe émirien, Majid Al Futtaim Group[129] (l'actionariat est divisé entre le groupe Majid Al Futtaim majoritaire et Carrefour), dans les Émirats arabes unis, au Qatar, en Oman, au Koweït, en Jordanie, en Égypte et en Arabie saoudite. MAF Hypermarkets, la société créée par les deux partenaires est le plus important franchisé Carrefour dans le monde en termes de chiffre d'affaires et de territoire. Le partenariat couvre la totalité du Moyen-Orient, l'Iran et le Pakistan. MAF Hypermarkets dont le siège régional est basé à Dubaï, aux Émirats arabes unis comptait vingt-cinq hypermarchés en 2007.
Activités et pays desquels Carrefour s’est retiré
Au fil des années, le groupe Carrefour, parallèlement à son expansion, a cédé certaines activités jugées peu rentables, peu stratégiques ou encore trop éloignées de l’activité principale du groupe.
Il est possible de distinguer trois grandes phases de cessions effectuées par le groupe :
- La première représente des essais non concluants d’ouverture à certains pays, comme l’Allemagne ou les États-Unis.
- Une phase immédiatement postérieure à la fusion avec Promodès en 1999, où certains actifs ont dû être cédés pour des raisons de concurrence. C’est le cas de certains hypermarchés français et espagnols ou encore les 42 % de détention dans Cora. Par ailleurs, un nettoyage sélectif dans le portefeuille d’activités a été effectué. Ce qui a amené les dirigeants à se séparer du Chili où Carrefour avait une position trop faible, des hypermarchés de Hong Kong ou encore de Carrefour Optique.
- Enfin, la troisième phase et la plus importante dans l’histoire du groupe est initiée par José-Luis Duran, qui a engagé un désinvestissement dans les activités non rentables ou pour lesquelles la part de marché du groupe est trop faible, le groupe n'est pas dans les trois premières places au palmarès des distributeurs (comme le Japon, la République tchèque, la Suisse ou le Mexique par exemple). En outre, certaines ventes telles les activités coréennes ont été effectuées par simple opportunité financière. Une véritable gestion financière des actifs en fonction de leur contribution au groupe a donc été opérée.
Expansion géographique (croissance)
Depuis la fusion avec Promodès en 1999, et ses conséquences sur la marche du groupe, Carrefour ne souhaite plus s’investir dans de grandes opérations financières, mais tend à privilégier le développement des marchés émergents, la consolidation locale et l’extension du périmètre à de nouveaux pays :
Le nombre d’ouvertures annuelles d’hypermarchés dans les pays non-G4 a presque doublé entre 2004 et 2006 (passant de 41 à 57)[130]. Ces pays, dont la Chine, la Turquie et le Brésil, ne sont pas encore matures en termes de grande distribution et les bons emplacements sont donc encore à prendre.
Le rachat d’unités concurrentes dans les pays où Carrefour est déjà présent (acquisitions ciblées) fait également partie de la stratégie de croissance. Ces acquisitions permettent de faire immédiatement des gains de synergies (chaîne logistique, plus de volumes donc pression sur les prix des fournisseurs, coûts marketing locaux…). C’est exactement l’esprit du rachat du groupe brésilien Atacado annoncé le , et permettant au groupe de devenir numéro un au Brésil[131]. C’est également la même analyse qui a conduit à la signature du protocole d’acquisition des actifs polonais d’Ahold, annoncée en .
Direction de l’entreprise
Le 28 juillet 2008, l’assemblée générale mixte des actionnaires du groupe Carrefour vote le changement de mode de direction du groupe, par un retour au régime de conseil d’administration en lieu et place de celui de conseil de surveillance et directoire[132]. Lorsqu'en 2011 Amaury de Seze cède son mandat à son directeur général Lars Olofsson, le groupe reçoit des reproches du régulateur pour ne pas avoir justifié auprès des actionnaires les raisons de ce choix de gouvernance[133].
Sièges sociaux
Un projet de regroupement des sièges sociaux est actuellement à l'étude, permettant de regrouper les 4 500 employés de Levallois-Perret (direction générale), Évry (Hypermarchés et Supermarchés France, Carburants, DSI Groupe), Courcouronnes (Carrefour Banque, Mobile, Voyages), Les Ulis (Achats), Massy (Carrefour Proximité, Promocash, direction des Systèmes d'Information France), Boulogne-Billancourt (direction générale), Neuilly sur Seine (Carrefour Property) et Mondeville (services comptable et juridique, services transports et logistique assuré par la société LCM Logidis Comptoirs Modernes[134]), sur un site unique à Massy à l'horizon 2014[135]. Le siège de la Guyenne et Gascogne, situé à Bayonne et repris par Carrefour début 2012 pourrait également rejoindre le site de Massy.
Le nouveau site de Massy situé avenue de Paris a été mis à disposition du groupe Carrefour fin décembre 2013. Il regroupera ainsi à terme les différents sièges de Carrefour au sein d'un complexe de 86 000 m2 bénéficiant du label BBC-Effinergie et de la certification NF HQE(r) Bâtiment Tertiaire (Haute qualité environnementale) qui garantissent une conception, une construction et une utilisation à faible impact environnemental. L'accent a été mis sur:
- Une forte isolation des bâtiments;
- Le recours aux énergies renouvelables qui couvrent 20% des consommations;
- Une récupération de la chaleur l'hiver grâce à la ventilation double flux;
- Des panneaux solaires (90 m2) pour produire de l'eau chaude pour le restaurant interentreprises;
- La valorisation des véhicules électriques grâce à 70 places dédiées dont 50 pour les voitures et 20 pour les 2 roues;
- L'aménagement paysager de 8 400 m2 de surfaces dont la moitié plantées;
- 46% d'économie d'eau potable;
- La récupération des eaux pluviales grâce à 2 bassins de 200 m3 au total[136].
Conseil d'administration actuel
Président-directeur général | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Georges Plassat | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Vice-président | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Sébastien Bazin | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Membres | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
René Abate | Bernard Arnault | Nicolas Bazire | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Jean-Laurent Bonnafé | Thierry Breton | René Brillet | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Amaury de Seze | Charles Edelstenne | Mathilde Lemoine | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Anne-Claire Taittinger | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Président d'honneur | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Robert Halley | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Secrétaire Général | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Jérôme Bédier | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Anciens présidents du directoire puis du conseil d'administration
Employés et conditions de travailLe groupe Carrefour est le neuvième employeur privé mondial (409 092 salariés en 2007), le premier en France et en Grèce, ainsi que le troisième au Brésil[137]. Environ deux salariés du groupe sur trois travaillent en Europe. La répartition des salariés du groupe Carrefour est la suivante : 68 % en Europe, 16 % dans les Amériques et 16 % en Asie. Le groupe Carrefour est reconnu comme un employeur dur sur les conditions de travail de ses employés par exemple en ce qui concerne les horaires, tels que le temps partiel des caissières ou bien les résultats tels que ceux demandés aux chefs de rayons, comme le démontre l’ouvrage de Grégoire Philonenko, ouvrage qui a eu une forte couverture médiatique en 1997 (voir bibliographie). En outre, il a été reproché au groupe une surveillance trop active et parfois proche de l’espionnage de ses employés[138], voire de s’en servir comme motif de licenciement[139]. L’enseigne Carrefour en France a été longtemps reconnue comme assurant à ses collaborateurs une meilleure rémunération que ne le faisait ses concurrents[26] et parfois même meilleure qu’ailleurs au sein du groupe (Champion, ex-Euromarché, établissements Sogara). Afin de préserver la paix sociale, Carrefour a privilégié historiquement le syndicat Force ouvrière à la CFDT et à la CGT[26]. Néanmoins, les magasins Carrefour connaissent des conflits sociaux (grèves) comme la journée nationale d'action dans la grande distribution du 1er février 2008 à l'appel de plusieurs syndicats. L'hypermarché Carrefour Grand Littoral est même devenu un symbole de ces revendications essentiellement salariales. Le magasin est resté bloqué 11 jours[140]. En octobre 2008, le Groupe Carrefour a été condamné à une amende de 1,287 million d'euros pour avoir pendant plusieurs années payés en dessous du SMIC 400 employés de deux hypermarchés[141]. En novembre 2010, il a été condamné par les prud'hommes de Grenoble à payer près de 400 000 euros d'arriérés de salaires à plus d'une centaine de salariés d'un hypermarché Carrefour en Isère pour la même raison[142]. Indicateurs clésNombre de magasinsLe Groupe Carrefour est présent dans 34 pays à travers 10 105 magasins. Le nombre de magasins à fin 2013 sous enseigne (c'est-à-dire détenu en direct par le groupe plus les magasins détenus par des franchisés) est le suivant[143] :
Données financièresLe chiffre d’affaires 2013 de 84,3 milliards d’euros HT s’est réparti comme suit : 47,1 % en France, 25,8 % dans le reste de l’Europe, 18,4 % en Amérique Latine et 8,6 % en Asie. À fin 2013 à l'international, les ventes du groupe sont en augmentation de 4,1 % à changes constants. L'Amérique Latine et l'Asie sont les zones qui ont eu la meilleure croissance sur l'année 2013 avec une hausse des ventes à changes constants de 11,9 % en Amérique Latine et de 1,3 % en Asie. La marge opérationnelle 2013 des activités du groupe est de 3 % du chiffre d’affaires contre 2,8 % en 2012[144].
Chiffre d’affaires publiés (hors taxe[146], en Milliards d’euros) : Le saut de chiffre d’affaires est évident en 1991, 1999, 2000 et 2001, quatre années liées à une politique de croissance externe :
Données boursièresCarrefour est coté à la bourse de Paris depuis 1970 (code ISIN = FR0000120172) et entre dans la composition de l’indice CAC 40. Le , Colony Capital et Groupe Arnault, réunis dans la structure Blue Capital, annoncent avoir acquis 9,1 % du capital de la société, auquel s’ajoute 0,7 % acquis de concert par Axon Capital. Ils se sont engagés à ne pas dépasser la barre des 20 % du capital d’ici au , sauf cession des parts de la famille Halley[147]. Au , le capital de la société composé de 723,98 millions de titres était réparti comme suit :
Le 5 mars 2008, La famille Halley annonce mettre fin à leur action de concert au sein du capital du groupe. Le bloc d'actions va donc disparaître à l'issue de l'assemblée générale du 15 avril 2008, et de fait les droits de vote double vont être perdus[148]. Le graphique ci-contre permet de distinguer cinq grandes phases de la vie boursière de Carrefour depuis 1989, qui reflètent assez bien les phases historiques de la société :
Actionnariat
En avril 2014 la famille Moulin entre dans le capital à hauteur de 6,1 % via son holding Motier[150].
Notes et références
AnnexeBibliographie
Articles connexes
Lien externe
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