Équipe d'Italie de football
Confédération | UEFA |
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Couleurs | bleu azur et blanc |
Surnom |
Gli Azzurri La Nazionale La Grande Dama |
Classement FIFA | 13e (4 juin 2015)[1] |
Sélectionneur | Antonio Conte |
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Capitaine | Gianluigi Buffon |
Plus sélectionné | Gianluigi Buffon (151) |
Meilleur buteur | Luigi Riva (35 buts) |
Rencontres officielles historiques
Premier match (France, 6-2) Plus large victoire 9-0, États-Unis () Plus large défaite 7-1, Hongrie ()Palmarès
Coupe du monde Phases finales : 18Vainqueur en 1934, 1938, 1982 et 2006 Championnat d'Europe Phases finales : 8
Vainqueur en 1968 Jeux olympiques Médaille d'or en 1936
Maillots
Domicile
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Extérieur
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Actualités
Pour les résultats en cours, voir :Équipe d'Italie de football en 2015
L'équipe d'Italie de football (Nazionale di calcio dell'Italia) est la sélection de joueurs italiens représentant le pays lors des compétitions internationales de football masculin, sous l'égide de la Fédération italienne de football.
La sélection italienne est, après l'équipe du Brésil, et avec l'Allemagne, une des trois formations nationales qui comptent le plus grand nombre de victoires en Coupe du monde : quatre, en 1934, 1938, 1982 et 2006. Elle a également atteint la finale en 1970 et en 1994, où elle a été les deux fois battue par le Brésil. L'Italie a par ailleurs remporté les Jeux olympiques en 1936 et le Championnat d'Europe en 1968, à domicile. Elle a perdu deux autres finales européennes en 2000 et 2012. Elle est classée au 1re rang du classement mondial de la FIFA en novembre 1993 puis à plusieurs reprises pendant l'année 2007.
La sélection italienne est surnommée en France la Squadra Azzurra, en référence à la couleur bleue de son maillot, en Italie la Nazionale ou gli Azzurri. Parmi ses joueurs les plus emblématiques on compte Giuseppe Meazza dans les années 1930, et depuis la guerre Giacinto Facchetti, Dino Zoff, Franco Baresi, Roberto Baggio ou encore Paolo Maldini.
Histoire
Genèse
Malgré la fondation de la Fédération italienne de football (Federazione Italiana Giuoco Calcio, FIGC) dès 1898 et son affiliation à la Fédération internationale de football association (FIFA) en 1905, la sélection d'Italie ne fait ses débuts sur la scène internationale qu'en 1910, plusieurs années après plusieurs de ses voisins et près de 40 ans après l'Angleterre et l’Écosse[2]. La sélection dispute son premier match le 15 mai 1910 à l'Arena Civica de Milan face à la France[3]. Umberto Meazza est choisi comme entraîneur. Les Italiens, qui jouent en blanc, l'emportent sur le score de 6-2. Le premier buteur de l'histoire de la sélection est Pietro Lana, qui réalise à cette occasion un triplé[4],[5]. Le , pour son 3e match, face à la Hongrie, l'Italie utilise pour la première fois un maillot bleu, la maglia azzurra, en hommage à la famille royale de Savoie[6],[7].
Un an plus tard, les Italiens participent à leur premier tournoi officiel à l'occasion des Jeux olympiques de Stockholm, sous la direction de Vittorio Pozzo. Ils ont été battu en match de préparation par la France, à domicile (3-4). Ils s'y inclinent au premier tour contre la Finlande (2-3 a. p.). En tournoi de consolation ils battent la Suède (1-0) puis s'inclinent face à l'Autriche (5-1)[8].
Après deux ans de matchs amicaux, la Première Guerre mondiale met un coup d'arrêt au développement du football. La sélection se retrouve en janvier 1920, après cinq années d'interruption, en vue des Jeux olympiques de 1920, à Anvers[3]. Les Italiens y battent au premier tour l'Égypte (2-1), première sélection non-européenne à participer au tournoi olympique, mais s'incline en quart de finale face à la France (1-3), puis en demi-finale des repêchages face à l'Espagne (0-2)[9]. Quatre ans plus tard, les Transalpins sont de nouveau inscrits au tournoi olympique, cette fois à Paris. Organisé sous l'égide de la FIFA, le tournoi olympique accueille l'Uruguay, représentant du continent sud-américain, et s'impose ainsi comme la principale compétition internationale de football. Dirigée par Pozzo, de retour, l'Italie écarte l'Espagne (1-0) puis le Luxembourg (2-0) mais s'incline en quart de finale face à la Suisse de Teddy Duckworth. Cette dernière s'incline en finale face à l'Uruguay, qui a ébloui les observateurs[10].
En 1928, les Italiens obtiennent des résultats prometteurs aux Jeux olympiques d'Amsterdam : ils battent la France pour leur entrée en lice (4-3), puis l'Espagne en quart de finale (1-1, puis 7-1 en match d'appui). Malgré une belle résistance, l'aventure prend fin en demi-finale face à l'Uruguay (2-3), qui conserve sa couronne mondiale. Les Italiens enlèvent finalement la médaille de bronze en écrasant l'Égypte (11-3) et terminent la compétition avec l'attaque la plus prolifique du tournoi[11]. En parallèle l'Italie dispute avec l'Autriche, la Tchécoslovaquie, la Hongrie et la Suisse, la première édition de la Coupe internationale (appelée Coupe Antonín Švehla, du nom du premier ministre de la Tchécoslovaquie à l'origine du tournoi), organisée sous forme de championnat sur près de trois ans. Une écrasante victoire en Hongrie en mai 1930 (5-0) font des Italiens les vainqueurs de la compétition, avec cinq succès en huit matchs[12].
En 1930, la fédération italienne, candidat malheureux à l'organisation de la première édition de la Coupe du monde de football[13], ne daigne pas répondre à l'invitation de la FIFA et n'envoie pas de sélection en Uruguay, comme plusieurs autres pays européens[14]. En 1931-1932, l'Italie termine 2e de la 2e édition de la Coupe internationale derrière la Wunderteam autrichienne[12].
Les années 1930 et le triomphe de l'Italie de Vittorio Pozzo
L'Italie, sous le joug fasciste de Mussolini depuis 1922, obtient l'organisation de la première Coupe du monde jouée en Europe, en 1934. L'Uruguay, tenant du titre, boycotte le tournoi en représailles de l’attitude des Européens quatre ans plus tôt, tout comme l'Angleterre, l'inventeur du jeu, qui persiste dans son isolement[15]. L'entraîneur Vittorio Pozzo s'appuie sur neuf joueurs de la Juventus de Turin (on parle alors de la Nazio-Juve), dont les attaquants Giovanni Ferrari et Raimundo Orsi et le milieu Luis Monti qui a disputé la première Coupe du monde sous les couleurs argentines. Pozzo fait également appel au buteur Giuseppe Meazza, sociétaire de l'Ambrosiana (futur Inter Milan) qui donnera plus tard son nom au stade de Milan.
Les Italiens écartent facilement les États-Unis au premier tour (7-1) puis peinent face à l'Espagne en quart de finale à Florence. La rencontre, marquée par de nombreux gestes de violence et un arbitrage clément, se solde par un match nul (1-1). Pour le match d'appui organisé le lendemain, quatre Italiens et sept Espagnols sont incapables de tenir leur place. Meazza qualifie les siens en inscrivant le seul but du match. Enrique Guaita tient à son tour le rôle du héros en demi-finale, pour écarter l'Autriche de Matthias Sindelar. Les Italiens ont encore une fois bénéficié d'un arbitrage favorable[16]. La finale se joue au Stadio Nazionale del P.N.F. face à la la Tchécoslovaquie devant 50 000 spectateurs. Alors qu'il reste un quart d'heure à jouer, l'ailier tchécoslovaque Antonín Puč ouvre le score sur un corner. Quelques minutes plus tard, l'Argentin naturalisé Raimundo Orsi égalise. Au début de la prolongation, Meazza offre à Angelo Schiavio le but de la victoire. La Nazionale remporte sa première coupe du monde[17],[18].
Le , l'Italie défie l'Angleterre sur son terrain. La rencontre, si violente qu'elle est surnommée la « Bataille de Highbury », est remportée par les Anglais (3-2)[19].
En 1935, les Italiens enlèvent la 3e édition de la Coupe internationale, devant l'Autriche encore[12]. L'année suivante, la Nazionale confirme sa position de meilleure équipe du monde en remportant la médaille d'or aux Jeux olympiques de Berlin. Après avoir passé le premier tour dans des circonstances qui font polémique - les Italiens empêchent physiquement l'arbitre d'expulser l'un des leurs - les Italiens retrouvent en finale les Autrichiens qu'ils dominent grâce à un doublé de Annibale Frossi, déjà buteur décisif en demi-finale face à la Norvège[20].
Lors de la Coupe du monde de 1938 en France, l'Italie est logiquement favorite à sa succession, d'autant que l'Uruguay et l'Argentine persistent dans leur boycott des compétitions internationales, que l'Espagne est en proie à une guerre civile et que l'Autriche a du déclarer forfait à la suite de son annexion par l'Allemagne nazie[15]. Outre l'entraîneur Pozzo, Giuseppe Meazza et Giovanni Ferrari sont toujours présents et forment avec l'attaquant de la Lazio Silvio Piola une ligne d'attaque redoutable. Après une entrée en matière difficile à Marseille contre la Norvège (victoire 2-1), les Italiens éliminent, tout de noir vêtu, la France à Colombes (3-1, avec un doublé de Piola)[21]. En demi-finale, ils s'imposent 2-1 face aux Brésiliens privés de leur vedette Leônidas, laissée au repos, puis remportent la finale à Colombes contre la Hongrie 4-2, grâce à deux doublés de Colaussi et Piola[22].
En novembre 1939, alors que la Seconde Guerre mondiale est déclarée, l'Italie s'incline à Zurich face à la Suisse, mettant fin à une série de trente matchs sans défaite. La sélection est mise en sommeil en avril 1942, alors que le régime de Mussolini se trouve en difficulté militaire.
L'après-guerre : vingt années de disette
La Nazionale est de nouveau réunie en novembre 1945. Vittorio Pozzo, toujours aux commandes, compose en avril et mai 1947 une sélection de joueurs venant exclusivement de deux clubs de Turin, la Juventus et le Torino, les deux principaux clubs nationaux du moment, une première dans l'histoire de la sélection italienne[23],[24].
Après une suspension de près de quinze ans, la Coupe du monde fait son retour en 1950, au Brésil. La compétition intervient un an après le drame de Superga, une des plus grandes tragédies dans l'histoire du sport italien au cours de laquelle disparaissent les joueurs du Grande Torino, vainqueur sans discontinuité du championnat italien de 1946 à 1949. Privée de ses meilleurs joueurs, l'Italie ne peut aligner une équipe compétitive au Brésil et va alors connaître une longue période d'insuccès sur le plan international. Éliminée dès le premier tour lors des Coupes du monde de 1950, 1954, 1962 et 1966, l'Italie échoue même à se qualifier pour celle de 1958 après une défaite en Irlande du Nord. Cela reste à ce jour l'unique échec en qualification des Italiens pour une Coupe du monde[25]. Entre 1948 et 1953 puis entre 1955 et 1960, les Italiens participent aussi aux deux dernières éditions de la Coupe internationale dont ils terminent à l'avant-dernière place[12]. En 1958 et 1959, l'Italie aligne leur pire série avec huit matchs sans victoire.
Lors de la Coupe du monde 1962, la Squadra Azzurra tombe dans un groupe relevé avec la Suisse, l'Allemagne de l'Ouest et le pays organisateur, le Chili. Après un match nul contre l'Allemagne (0-0), elle s'incline face au Chili (2-0) et s'impose face aux Helvètes (3-1), mais malgré cette victoire, elle est éliminée de la compétition. Le match contre le Chili, connu comme la « bataille de Santiago » est particulièrement violent. Il est disputé dans un climat de fortes tensions, alimentées par les propos de journalistes italiens sur l'état du pays hôte. Après plusieurs brutalités de part et d'autres, l'Italien Giorgio Ferrini est expulsé mais refuse de sortir du terrain jusqu'à l'intervention des policiers. Les coups redoublent, et un autre Italien, Mario David est expulsé avant la pause. À neuf, les Italiens résistent jusqu'à un quart d'heure de la fin mais sont finalement battus[26].
Lors de la Coupe du monde 1966, après avoir bien débuté le tournoi par une victoire sur le Chili (2-0), l'Italie s'incline face à l'Union soviétique (0-1) et subit enfin l'humiliation en perdant contre la Corée du Nord 0-1 à Middlesbrough, pour l'une des plus grosses sensations de l'histoire de la coupe du monde[27],[28].
L'Italie ne brille pas non plus par sa présence lors des Championnats d'Europe des nations, qui prend à partir de 1960 la suite de la Coupe internationale. En 1960, elle est non inscrite et lors des éliminatoires du championnat d'Europe de 1964 elle est éliminée en huitième de finale par l'Union soviétique.
La rivalité Rivera-Mazzola et le retour au premier plan
Le succès européen des clubs italiens sur la scène européenne (l'AC Milan de Nereo Rocco remporte notamment la Coupe des clubs champions européens en 1963 et 1969, l'Inter Milan d'Helenio Herrera en 1964 et 1965) bénéficie progressivement à l'équipe nationale.
Ce retour au premier plan se traduit lors du Championnat d'Europe de 1968. Sortie vainqueur de son groupe qualificatif puis de son quart de finale face à la Bulgarie lors des éliminatoires, l'Italie se voit confier l'organisation de la phase finale. La demi-finale face aux Soviétiques s'achève sur un match nul et vierge, de sorte que la qualification pour la finale se décide sur un tirage au sort. Les Italiens en sortent vainqueurs et rencontrent en finale la Yougoslavie. Mise en difficulté et longtemps menée au score, la Nazionale de l'entraîneur Ferruccio Valcareggi reste au contact grâce aux exploits de Dino Zoff et parvient à égaliser par Angelo Domenghini en fin de rencontre. La finale doit être rejouée. Deux jours plus tard, la condition physique et l'organisation des Italiens fait la différence (2-0)[29],[30],[28].
Deux ans plus tard, la Squadra Azzurra se présente parmi les favoris à la Coupe du monde au Mexique, au même titre que le Brésil de Pelé et l'Angleterre de Bobby Charlton, tenante du titre. L'Italie compte dans ses rangs quelques-uns des meilleurs joueurs européens comme le défenseur Giacinto Facchetti, les milieux Gianni Rivera et Alessandro Mazzola, que l'entraîneur Valcareggi ne se résout pas à associer, et les attaquants Luigi Riva ou Roberto Boninsegna.
Après un départ poussif, avec un seul but marqué lors des trois matchs du premier tour, l'Italie se réveille en battant nettement le Mexique en quart de finale (4-1), puis l'Allemagne, 4-3 après prolongation, en demi-finale. Ce match disputé au Stade Aztec de Mexico, au cours duquel cinq buts sont marqués durant la prolongation, est considéré encore aujourd'hui comme l'un des plus beaux matchs de l'histoire de la Coupe du monde[28],[31],[32]. C'est Gianni Rivera, entré en jeu à la place de Mazzola, qui marque le quatrième but décisif.
En finale, l'Italie, trop prudente, ne peut rien contre la magnifique équipe brésilienne emmenée par Pelé, Jairzinho, Tostão, Gérson et Rivelino, qui s'impose 4 buts à 1. Les Italiens ont fait un temps illusion en égalisant par Boninsegna mais se sont écroulés en seconde mi-temps[33],[34]. Néanmoins, cette Coupe du monde mexicaine confirme bien, deux ans après la victoire de Rome, le retour au premier plan de la Squadra Azzurra.
Tenante du titre, l'Italie passe le premier tour des éliminatoires du championnat d'Europe de football 1972 mais s'incline en quart de finale contre la Belgique[35].
Pour toute cette génération de joueurs italiens (Riva, Rivera, Mazzola) comme pour l'entraîneur Valcareggi, la coupe du monde 1974 organisée en Allemagne est l'ultime occasion de briller au niveau international. Après une victoire contre Haïti et un match nul contre l'Argentine, l'Italie est battue par la Pologne (2-1) et se trouve devancée par l'Argentine à la différence de buts. L'Italie rentre précipitamment à la maison, tandis que la Pologne s'affirme comme l'équipe surprise du tournoi, dont elle termine au 3e rang[36].
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Fabio Capello à terre face à Haïti.
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L'Argentin Houseman marque devant Tarcisio Burgnich.
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Francesco Morini battu de la tête par le Polonais Szarmach.
Le sacre de la Squadra de Bearzot
Enzo Bearzot prend en main l'équipe nationale en 1975 après l'échec du Mondial allemand. Devancés de peu par les Pays-Bas et la Pologne, deux des meilleures sélections du moment, lors des éliminatoires de l'Euro 1976, les Azzurri réalisent deux ans plus tard un très honorable parcours lors de la Coupe du monde 1978. Pratiquant un beau football, elle surclasse ses trois adversaires du premier tour, la France, la Hongrie et surtout l'Argentine, sélection hôte et futur vainqueur du tournoi. Au second tour elle neutralise l'Allemagne, tenante du titre, bat l'Autriche avant de s'incliner lors du match décisif face aux Pays-Bas de Ernst Happel, qui a déployé pendant la compétition un football de rêve. En petite finale face au Brésil, les Italiens ouvrent le score mais s'inclinent finalement (1-2)[37].
Pour la première fois en 1980, le Championnat d'Europe se joue sur une véritable phase finale, opposant huit équipes. Désignée comme l'organisatrice, l'Italie est qualifiée d'office pour l'Europeo. Logiquement favoris, les Italiens vont décevoir. Le contexte du football italien est alors considérablement alourdi en raison du scandale de matchs truqués dans le Championnat d'Italie, connu comme le Totonero. L'attaquant Paolo Rossi, une des révélations italiennes du Mondial 1978, est suspendu pour deux ans. Après un match nul et vierge contre l'Espagne et une victoire arrachée sur l'Angleterre (1-0), les Italiens ne parviennent pas l'emporter sur la Belgique lors du match décisif (0-0), qui se qualifie ainsi pour la finale au bénéfice de la meilleure attaque. Les Italiens perdent finalement le match pour la 3e place aux tirs au but face à la Tchécoslovaquie (1-1, t.a.b. 8-9)[38].
Paolo Rossi est de retour juste à temps pour la Coupe du monde 1982 qui se déroule en Espagne[39]. L'Italie est loin de faire partie des favoris et cette impression est confirmée par un premier tour médiocre qui se traduit par trois matches nuls contre la Pologne, le Pérou et le Cameroun. Qualifiée miraculeusement à la différence de but aux dépens du Cameroun, la Squadra Azzurra va se métamorphoser lors du second tour en battant l'Argentine de Maradona (2-1) et le Brésil de Zico (3-2, triplé de Rossi)[40],[28], avant de se défaire de la Pologne en demi-finale (2-0, deux nouveaux buts de Rossi). En finale au Stade Santiago Bernabéu, l'Italie remporte son troisième titre de champion du monde en battant la RFA, 3-1. Auteur d'un nouveau but, Paolo Rossi termine meilleur buteur du tournoi avec six buts, et sera Ballon d'or à la fin de l'année. Pour lui comme pour Bearzot, très critiqués avant le Mondial, c'est une revanche éclatante. D'autant plus que le niveau de jeu produit, la qualité des équipes affrontées et le parfait état d'esprit du groupe ne permet à personne d'exprimer de doute sur la légitimité de ce sacre[41].
Passé le triomphe de 1982, c'est un passage à vide qui attend pourtant l'Italie qui ne parvient pas à se qualifier pour l'Euro 1984 en terminant 4e de sa poule de qualification avec une seule victoire (sur Chypre) en huit matchs. Cette élimination restera la pire prestation des 'Azzurri' dans une phase de qualification[42].
Amenée à défendre son titre au Mexique en 1986, l'Italie est cette fois battue par la France (2-0), en huitièmes de finale. Après onze ans à la tête de la sélection, Bearzot tire sa révérence[43].
Les échecs cruels de Vicini et Sacchi
Le nouveau sélectionneur Azeglio Vicini apporte de grandes modifications et réussit à qualifier des Azzurri rajeunis pour l'Euro 1988 avec des résultats convaincants. Lors de cet Euro, l'équipe d'Italie propose un jeu plaisant et termine 2e de sa poule à la différence de buts, après deux victoires et un match nul, mais elle est battue en demi-finale par l'Union soviétique (0-2)[44],[45].
L'Italie prépare ensuite « son » Mondiale, la Coupe du monde 1990 organisée en Italie, avec comme objectif un quatrième titre. En 1990, avec une génération de joueurs comme Paolo Maldini, Roberto Baggio, Roberto Donadoni plus un joueur « surprise » qui saura briller le temps d'une coupe du monde, Salvatore Schillaci, l'Italie réalise un parcours quasi parfait jusqu'en demi-finale. Là, à Naples, elle s'incline face à l'Argentine de Diego Maradona, l'idole du SSC Naples, au bout de l'épreuve des tirs au but[46],[28]. La déception ne sera pas apaisée par la troisième place décrochée quelques jours plus tard face à l'Angleterre (2-1) ni par le titre de meilleur buteur de Schillaci, auteur de six buts[47].
Après un nouvel échec dans la course à la qualification pour l'Euro 1992, au bénéfice de l'URSS[n 1], l'Italie arrive à la Coupe du monde 1994 aux États-Unis avec humilité. Après un premier tour une nouvelle fois hésitant — une défaite contre l'Irlande 0-1 d'entrée, une victoire difficile (1-0) contre la Norvège puis un match nul (1-1) contre le Mexique — l'Italie d'Arrigo Sacchi se qualifie pour les 8e de finale de justesse, en tant que « meilleur 3e »[n 2]. Elle se rassure en battant le Nigeria, équipe surprise du premier tour, après prolongation (2-1), et poursuit sa route jusqu'en finale en battant l'Espagne en quart de finale (2-1) et la Bulgarie en demi (2-1). Roberto Baggio, un des meilleurs joueurs de l'histoire du football italien, Ballon d'or 1993, joue un rôle prépondérant en marquant cinq des six buts italiens lors de ce tournoi final. L'Italie retrouve lors du dernier match le Brésil. Loin du niveau de jeu de la fameuse finale de 1970, la finale se conclue sur un match nul et vierge, au bout duquel l'Italie s'incline sans perdre, une nouvelle fois aux tirs au but. Cruelle ironie, c'est Roberto Baggio qui manque le tir au but décisif[48].
Cette incroyable série de malchances se poursuit lors de l'Euro 1996, dont l'Italie est éliminée au premier tour dans les derniers instants. La Squadra débute le tournoi par une victoire sur la Russie (2-1) et une défaite surprise face à la République tchèque (1-2). Lors du troisième match, décisif, elle fait match nul contre l'Allemagne (0-0), malgré plusieurs occasions franches, dont un pénalty en début de match, et l'expulsion d'un Allemand[49]. Dans l'autre match, l'égalisation dans les derniers instants des Tchèques face aux Russes pousse l'Italie vers la sortie. Malgré une meilleure différence de buts que la République tchèque (les deux équipes ayant quatre points), les Tchèques se qualifient grâce à la primauté de la différence de buts particulière[50].
Une génération maudite ?
La malédiction des tirs au but se répète pour la troisième Coupe du monde d'affilée en 1998, en France, à laquelle les Italiens se qualifient après un barrage difficile contre la Russie. Battus en quart de finale par les Français (0-0, t.a.b. 3-4), sur la route de leur premier sacre mondial[51], les Italiens terminent le tournoi invaincus après avoir réalisé un parcours honorable : premiers de leur groupe après un match nul contre le Chili (2-2) et deux succès contre le Cameroun et l'Autriche (respectivement 3-0 et 2-1), ils avaient écarté la Norvège en 8e de finale sur un seul but de l'inévitable Christian Vieri[52].
Lors de l'Euro 2000, l'Italie, entraînée par Dino Zoff, semble mettre fin à sa « malédiction » en remportant enfin une épreuve de tirs au but, en demi-finale contre les Pays-Bas, qui avaient manqué deux pénaltys au cours du match. D'autant qu'en finale contre la France les Italiens mènent au score jusqu'aux derniers instants du temps réglementaire. Les Bleus Wiltord, puis Trezeguet, auteur du but en or au cours de la prolongation, leur arrachent le trophée des mains[28]. L'égalisation française est permise par une erreur du gardien de but Francesco Toldo, qui avait jusque-là réalisé un tournoi de très haut niveau.
Pour arriver en finale, la Squadra azzurra avait une nouvelle fois terminé en tête de son groupe en dominant la Turquie 2-1 (grâce à un pénalty accordé à Filippo Inzaghi qui fait polémique[53]), la Belgique coorganisatrice (2-0), la Suède (2-1), puis en éliminant facilement en quart de finale la Roumanie, réduits à dix à la suite de l'exclusion de Gheorghe Hagi (2-0)[54].
En 2002, ce ne sont pas les tirs au but qui arrête la sélection de Giovanni Trapattoni, mais le but en or en prolongation, en huitièmes de finale contre la Corée du Sud (1-2). Encore une fois, les conditions de l'élimination sont cruelles, les Coréens égalisant dans les dernières minutes du temps réglementaire, avant de marquer le but en or dans les dernières secondes des prolongations par Ahn Jung-hwan. Cette élimination suscite une polémique très forte en Italie sur l'arbitrage à la suite de l'expulsion de Francesco Totti pour simulation, que les Italiens ont jugé très sévère, et le but de Damiano Tommasi refusé pour un hors-jeu inexistant, pendant la prolongation[28]. Auparavant, la Squadra Azzurra avait réalisé un premier tour peu convaincant : victoire 2-0 contre l'Équateur, défaite contre la Croatie (1-2, avec deux buts refusés à l'Italie à tort) et un nul contre le Mexique (1-1), marqué également par des décisions arbitrales contestables[55].
L'Euro 2004 est un échec de plus. L'Italie commence son tournoi par un match nul et vierge face au Danemark puis se fait rejoindre au score dans son deuxième match face à la Suède (1-1). La victoire contre la Bulgarie (2-1) est insuffisant : en effet, le match nul (2-2) entre la Suède et le Danemark, avec une égalisation suédoise à la 89e minute, permet aux deux équipes de se qualifier pour le tour suivant. L'Italie est éliminée sans gloire dès le premier tour sans avoir concédé de défaite[56].
Pour un joueur comme Paolo Maldini, qui a connu sur le terrain toutes ces désillusions successives de 1988 à 2002, il semble légitime de se croire maudit. L'Italie vient alors de passer quinze années au plus haut niveau, à toucher du doigt la récompense sans jamais pouvoir l'obtenir[57], malgré ces nombreuses opportunités et les titres continentaux de la sélection espoirs en 1992, 1994, 1996, 2000 et 2004.
2006 : une quatrième étoile à Berlin
La Squadra Azzurra met fin à sa « malédiction » lors de la Coupe du monde de 2006. Le contexte rappelle un peu celui de 1982 : le football italien est dans la tourmente en raison d'un vaste scandale de matches truqués et d'arbitres achetés qui éclabousse quelques-uns des plus grands clubs italiens, à commencer par la Juventus[58]. Si l'équipe d'Italie est perturbée dans sa préparation par ce scandale, elle y puise également une source de motivation et une force intérieure qui lui seront précieuses[59].
L'Italie de 2006 est dirigée par Marcello Lippi et emmenée par plusieurs joueurs majeurs comme le gardien de but Gianluigi Buffon, le défenseur Fabio Cannavaro et le milieu de terrain Andrea Pirlo. Elle termine en tête de son groupe, après un succès contre le Ghana (2-0), un match nul 1-1 contre les États-Unis, malgré l'expulsion de De Rossi et un but contre son camp, et une victoire sur les Tchèques (2-0). Les Azzurri franchissent ensuite un à un les obstacles : difficilement en 8e de finale contre l'Australie, battue à l'ultime minute et à 10 contre 11 sur un pénalty « généreux »[60] ; plus nettement face à l'Ukraine (3-0) ; à l'issue d'un match de grande qualité face à l'Allemagne, le pays hôte, en demi-finale à Dortmund. Les Italiens l'emportent au bout de la prolongation (2-0)[28]. En finale, le 9 juillet à Berlin, ils décrochent une quatrième étoile en prenant leur revanche de 2000 sur la France après un match indécis, où chaque équipe a eu sa mi-temps. Zinédine Zidane ouvre le score sur un pénalty marqué d'une « panenka » grâce à un pénalty litigieux crée par Malouda, la Squadra égalise grâce à un but de la tête de Marco Materazzi sur corner. Les Français dominent ensuite mais Zidane est expulsé après un coup de tête sur Materrazzi en prolongation. L'Italie l'emporte aux tirs au but (1-1, 5 tirs au but à 3)[61].
Les échecs de 2008 et 2010
Après un été de fête, Roberto Donadoni se voit confier la sélection en vue de l'Euro 2008. L'Italie retrouve la France en qualification. Malgré une défaite au Stade de France (1-3), elle reprend avec autorité la première place du groupe et se qualifie pour le tournoi. L'Italie y hérite du « groupe de la mort », composé de la Roumanie, des Pays-Bas et de la France, encore. Malgré une défaite initiale face aux Pays-Bas (0-3) et un match nul arraché à la Roumanie (1-1), l'Italie se qualifie grâce à une victoire sur la France, précocement privée de Ribéry et réduite à dix (2-0)[62]. Elle y est opposée à l'Espagne, donnée favorite[63], qui s'impose finalement aux tirs au but (0-0, t.a.b. 4-2)[64]. En remportant le tournoi, les Espagnols ouvrent une période de domination sur le football mondial.
Après l'Euro la fédération italienne décide de remercier Donadoni, dont l'objectif était d'amener l'Italie en demi-finale, et de rappeler Marcello Lippi, vainqueur de la Coupe du monde 2006. Les champions du monde en titre obtiennent lors des qualifications des résultats solides, sans briller cependant.
Invités à la Coupe des confédérations 2009, les Italiens l'emportent sur les États-Unis, réduits rapidement à dix (3-1), avant de s'incliner devant l'Égypte, à la surprise des observateurs (0-1), puis de sombrer face au Brésil (0-3). L'Italie quitte la compétition dès le 1er tour[65]. Malgré cet échec, elle devance sans difficulté l'Irlande et la Bulgarie pour se qualifier pour le Mondial. La Squadra Azzurra s'est peu renouvelée depuis son titre et mise clairement son l'expérience de ses joueurs[66].
Après des matchs de préparation inquiétants, les Italiens débutent le tournoi contre le Paraguay, leur adversaire le plus difficile sur le papier. Menés au score à la suite d'un coup franc, ils égalisent par De Rossi (1-1). Face à la Nouvelle-Zélande, ils concèdent encore l'ouverture du score et malgré une forte domination, ne parviennent à égaliser que sur un pénalty généreux (1-1)[67]. L'Italie doit l'emporter face à la Slovaquie. Au bout d'un match à haute tension, elle s'incline (2-3) et connaît sa première élimination au premier tour d'une Coupe du monde depuis 1974, sans avoir remporté la moindre victoire.
Renouveau et désillusion avec Prandelli (2010-2014)
Après l'échec du mondial sud africain, Lippi cède sa place à Cesare Prandelli, nommé avant la Coupe du monde[68]. L'Italie domine sans contestation son groupe éliminatoire pour l'Euro 2012. Elle bat notamment les îles Féroé cinq buts à zéro, un écart qui n'avait plus été atteint depuis 23 ans. Le 12 octobre 2010, la réception à Gênes de la Serbie, son principal concurrent, est interrompue au bout de six minutes par les jets de fumigènes et des pétards de groupes de hooligans serbes[69]. L'Italie remporte le match sur tapis vert (3-0) sur décision de l'UEFA[70]. L'Italie de Prandelli bat également l'Espagne, championne du monde et d'Europe en titre, lors d'un match amical de prestige à Bari (2-1).
En revanche, alors qu'une nouvelle affaire de matchs truqués secoue le football italien[71], l'Italie perd ses derniers matchs de préparation contre les États-Unis à domicile (0-1) et la Russie (0-3) ce qui inquiète les supporters. L'Italie débute le tournoi face à l'Espagne, tenante du titre, qu'elle parvient à tenir en échec (1-1). Contre la Croatie, bête noire de la Squadra, les Italiens ouvrent le score sur un coup franc d'Pirlo mais manquent les occasions de doubler le score, jusqu'à l'égalisation des Croates (1-1). Obligés de gagner leur dernier match de groupe face à l'Irlande, déjà éliminée, les Italiens s'exécutent grâce à Cassano et Balotelli (2-0), les « enfants terribles » du football italien[72].
En quart de finale, l'Italie dispute avec l'Angleterre un match haletant mais sans but, que la Squadra Azzurra remporte aux tirs au but. Au tour suivant elle affronte l'Allemagne. Alors que Gianluigi Buffon repousse les tentatives allemandes, Mario Balotelli inscrit un doublé. L'Allemagne ne parvient qu'à réduire l'écart sur pénalty en fin de match (1-2). L’Italie retrouve l’Espagne en finale. Les Ibériques prennent rapidement les devants et atteignent la pause avec deux buts grâce à une efficacité remarquable aux arrêts de leur gardien Casillas. Réduite à dix après la pause à la suite d'une blessure, l'Italie s'incline lourdement (0-4) face à une sélection qui rentre dans l'histoire du football[73]. La Nazionale n’avait pas perdu sur un tel écart depuis une défaite contre la Yougoslavie en Coupe internationale en 1957.
L'Italie est de nouveau invitée à la Coupe des confédérations en 2013, en tant que finaliste de l'Euro 2012. Cette fois elle fait honneur à son rang, en battant le Mexique (2-1) puis le Japon (4-3) en poule. La défaite face au Brésil (2-4), pays hôte, fait se retrouver Italiens et Espagnols en demi-finale. Le duel, qui se décide cette fois aux tirs au but, tourne en faveur des champions du monde (0-0, t.a.b. 7-6). En petite finale, les Italiens remportent la 3e place face à l'Uruguay, aux tirs au but encore (2-2, t.a.b. 3-2)[74].
L'Italie se qualifie sans difficulté majeure pour la Coupe du monde 2014 au Brésil. Le tirage au sort, dont les modalités font polémique, envoie l'Italie dans l'un des trois groupes les plus relevés, où elle doit affronter deux autres outsiders et anciens tenants du trophée, l'Uruguay et l'Angleterre, ainsi que le Costa Rica[75]. Mais les Italiens abordent la compétition avec une préparation peu convaincante surtout marquée par un match nul le 4 juin face à la modeste équipe du Luxembourg (1-1) où les Italiens ont manqué de réalisme[76], après une défaîte en Espagne le 5 mars (0-1) et un nul en Irlande le 31 mai (0-0).
Lors du premier match, la Squadra azzura fait bonne impression en s'imposant 2-1 face à la jeune équipe anglaise de Roy Hodgson. Lors du second match, cependant, elle tombe sur une incroyable équipe de Costa-Rica qui joue sa qualification pour les huitièmes de finale. Au bout des 90 minutes, le Costa-Rica est qualifié au prochain tour en s'imposant 1-0 face à des italiens dépassés et fatigués. Le 3ème match est crucial pour la qualification puisque l'Uruguay a vaincu l'Angleterre dans l'autre match. Prandelli opte pour une défense à la Juventus de Turin (une défense à trois), l'italie est alors favorite. Figé par l'enjeu, le match est fermé, il y a peu d'occasions et l'Italie cherche le match nul plutôt que la victoire. Cette tactique marchait très bien jusqu'à la 56ème minute où Claudio Marchisio reçoit un carton rouge pour un semelle. Luis Suárez mord par ailleurs le défenseur de la Juventus Giorgio Chiellini sans que l'arbitre ne l'ait vu[77]. Diego Godín marque à la 81ème minute le but de la qualification de l'Uruguay du dos sur corner. A la 96ème minute, l'Italie est officiellement éliminée de la compétition. Cette élimination est une grosse surprise pour les spécialistes qui voyaient en la Squadra azzura une des favorites à la victoire finale. Une nouvelle page se tourne avec la démission de Prandelli ainsi que du président de la fédération italienne mais, surtout, avec l'annonce de la retraite de Andrea Pirlo et du recordman de sélections : Gianluigi Buffon. C'est une nouvelle désillusion après celle de 2010.
L'ère Antonio Conte (2014-)
Le 14 août 2014, Antonio Conte devient sélectionneur. Son premier but sera de qualifier l'Italie pour l'Euro 2016 en France. Pour les éliminatoires, l'Italie est versée dans le groupe H. Elle y retrouvera sa bête noire, la Croatie, ses deux anciens adversaires des éliminatoires de 2014, la Bulgarie et Malte, ainsi que la Norvège et l'Azerbaïdjan. Le 10 octobre 2010, à une journée de la fin des éliminatoires, l'Italie se qualifie pour l'Euro 2016 grâce à sa victoire 3-1 en Azerbaïdjan[78].
Identité
Couleurs
Blanc lors du premier match officiel de l'Italie en 1910, le maillot passe au bleu l'année suivante en hommage à la maison de Savoie. Le bleu s'impose comme la couleur du maillot principal, à l'exception d'une courte période à la fin des années 1930 où les Italiens jouent en noir[79].
1910
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Premier maillot bleu (1911)
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Coupes du monde 1934-1938
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Alternatif (années 1930)
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Coupe du monde 1954
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Coupe du monde 1982
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Coupe du monde 1994
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Coupe du monde 2006
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Euro 2012
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Coupes du monde 1970-1974
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Coupe du monde 1982
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Coupe du monde 1994
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Euro 2012
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Coupe du monde 1950
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Coupe du monde 1962
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Coupe du monde 1966
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Années 1960 (Quelques matchs)
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Euro 1968 et Coupe du monde 1970-1978
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Coupe du monde 1986-1990
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Qualification Euro 1996
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Euro 1996
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Coupe du monde 1998
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Euro 2000
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Coupe du monde 2002
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Euro 2008
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Coupe des confédérations 2009
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Qualification Coupe du monde 2010
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Coupe du monde 2010
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Qualification Euro 2012
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Coupe des confédérations 2013
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Coupe du monde 1978 et Euro 1980
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Coupe du monde 1986-1990
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Euro 1996
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Coupe du monde 1998
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Euro 2008
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Qualification Coupe du monde 2010
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Coupe du monde 2010
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Qualification Euro 2012
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Surnoms
L'équipe d'Italie est connue en France, et dans de nombreux autres pays du monde, sous le nom de Squadra Azzurra (en français : « équipe bleue »). Le surnom apparait dans la presse française dans les années 1930, particulièrement lors de la Coupe du monde 1938 organisée en France[79].
En Italie, l'équipe est appelée la Nazionale et les joueurs gli Azzurri (en français : « les Bleus »), en référence à la couleur du maillot[80].
Infrastructures
Stades
Contrairement à d'autres sélections, la Nazionale n'a pas de stade privilégié et la fédération choisit le lieu de la rencontre selon l'adversaire affronté, l'affluence à prévoir et l'importance du match[3].
Au début de son histoire, l'équipe d'Italie de football évolue principalement dans le nord du pays, à Turin, Milan, Gênes voire Bologne. Il faut attendre 1928 et la réception de la Hongrie pour que la Nazionale joue à Rome. Elle utilise alors le Stadio Nazionale del PNF, qui accueille la finale de la Coupe du monde en 1934. Dans les années 1930, Naples reçoit à son tour la sélection, permettant au sud de la péninsule de profiter du spectacle.
Si aucune résidence n'est réellement privilégiée, le Stade Giuseppe-Meazza (aussi connu sous le nom San Siro) de Milan accueille le plus grand nombre de rencontres jusqu'en 1973 (52). Il passe alors le témoin au Stade olympique de Rome (Stadio olimpico), construit en 1953 en vue des Jeux olympiques d'été de 1960. Initialement proche des 100 000 places, sa capacité a été progressivement réduite, par exemple à l'occasion de la Coupe du monde de 1990 dont il accueille la finale.
À partir des années 1990, l'Italie va jusqu'à saluer ses émigrés dans leurs terres d'adoption, lors de matches amicaux. Elle dispute ainsi des matchs de gala à Londres, New York, Toronto, Nice, Bruxelles, Liège, Genève ou encore Monaco.
Centre d'entraînement
Pour ses rassemblements, la Nazionale choisit le centre technique de Coverciano (en), situé à Florence.
Palmarès
Compétitions internationales | Compétitions continentales | Trophées divers |
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Parcours en Coupe du monde
L’Équipe italienne s'est qualifiée à dix-huit reprises pour la phase finale de la Coupe du monde de football.
On remarque que depuis 1970, l'Italie va en finale tous les douze ans et y remporte la victoire une fois sur deux.
Phase finale | Phase qualificative | ||||||||||||||||
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Année | Stade | Position | J | G | N | D | BP | BC | Pos | J | G | N | D | BP | BC | ||
1930 | Non entrée | ||||||||||||||||
1934 | Vainqueur | 1er | 5 | 4 | 1 | 0 | 12 | 3 | 1/2 | 1 | 1 | 0 | 0 | 4 | 0 | ||
1938 | Vainqueur | 1er | 4 | 4 | 0 | 0 | 11 | 5 | Qualifiée d'office | ||||||||
1950 | Phase de groupes | 7e | 2 | 1 | 0 | 1 | 4 | 3 | Qualifiée d'office | ||||||||
1954 | Phase de groupes | 10e | 3 | 1 | 0 | 2 | 6 | 7 | 1/2 | 2 | 2 | 0 | 0 | 7 | 2 | ||
1958 | Non qualifiée | 2/3 | 4 | 2 | 0 | 2 | 5 | 5 | |||||||||
1962 | Phase de groupes | 9e | 3 | 1 | 1 | 1 | 3 | 2 | 1/3 | 2 | 2 | 0 | 0 | 10 | 2 | ||
1966 | Phase de groupes | 9e | 3 | 1 | 0 | 2 | 2 | 2 | 1/4 | 6 | 4 | 1 | 1 | 17 | 3 | ||
1970 | Finale | 2e | 6 | 3 | 2 | 1 | 10 | 8 | 1/3 | 4 | 3 | 1 | 0 | 10 | 3 | ||
1974 | Phase de groupes | 10e | 3 | 1 | 1 | 1 | 5 | 4 | 1/4 | 6 | 4 | 2 | 0 | 12 | 0 | ||
1978 | 4e place | 4e | 7 | 4 | 1 | 2 | 9 | 6 | 1/4 | 6 | 5 | 0 | 1 | 18 | 4 | ||
1982 | Vainqueur | 1er | 7 | 4 | 3 | 0 | 12 | 6 | 2/5 | 8 | 5 | 2 | 1 | 12 | 5 | ||
1986 | Huitième de finale | 12e | 4 | 1 | 2 | 1 | 5 | 6 | Qualifiée d'office | ||||||||
1990 | 3e place | 3e | 7 | 6 | 1 | 0 | 10 | 2 | Qualifiée d'office | ||||||||
1994 | Finale | 2e | 7 | 4 | 2 | 1 | 8 | 5 | 1/6 | 10 | 7 | 2 | 1 | 22 | 7 | ||
1998 | Quart de finale | 5e | 5 | 3 | 2 | 0 | 8 | 3 | 2/5 | 10 | 6 | 4 | 0 | 13 | 2 | ||
2002 | Huitième de finale | 15e | 4 | 1 | 1 | 2 | 5 | 5 | 1/5 | 8 | 6 | 2 | 0 | 16 | 3 | ||
2006 | Vainqueur | 1er | 7 | 5 | 2 | 0 | 12 | 2 | 1/6 | 10 | 7 | 2 | 1 | 17 | 8 | ||
2010 | Phase de groupes | 26e | 3 | 0 | 2 | 1 | 4 | 5 | 1/6 | 10 | 7 | 3 | 0 | 18 | 7 | ||
2014 | Phase de groupes | 22e | 3 | 1 | 0 | 2 | 2 | 3 | 1/6 | 10 | 6 | 4 | 0 | 19 | 9 | ||
2018 | À déterminer | ||||||||||||||||
2022 | |||||||||||||||||
Total | 18/20"' | 83"' | 46"' | 21 | 19"' | 130"' | 80"' | 97 | 67 | 23 | 7 | 200 | 60 |
Parcours en Championnat d'Europe
L’Équipe italienne s'est qualifiée à huit reprises pour la phase finale du Championnat d'Europe de football.
Phase finale | Phase qualificative | |||||||||||||||
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Année | Stade | Position | J | G | N | D | BP | BC | Pos | J | G | N | D | BP | BC | |
1960 | Non entrée | |||||||||||||||
1964 | Non qualifiée | 2/3 | 4 | 2 | 1 | 1 | 8 | 3 | ||||||||
1968 | Vainqueur | 1er | 3 | 1 | 2 | 0 | 3 | 1 | 1/4 | 8 | 6 | 1 | 1 | 21 | 6 | |
1972 | Non qualifiée | 1/4 | 8 | 4 | 3 | 1 | 13 | 6 | ||||||||
1976 | 3/4 | 6 | 2 | 3 | 1 | 3 | 3 | |||||||||
1980 | 4e place | 4e | 4 | 1 | 3 | 0 | 2 | 1 | Qualifiée d'office | |||||||
1984 | Non qualifiée | 4/5 | 8 | 1 | 3 | 4 | 6 | 12 | ||||||||
1988 | 4e place | 4e | 4 | 2 | 1 | 1 | 4 | 3 | 1/5 | 8 | 6 | 1 | 1 | 16 | 4 | |
1992 | Non qualifiée | 2/5 | 8 | 3 | 4 | 1 | 12 | 5 | ||||||||
1996 | Phase de groupe | 10e | 3 | 1 | 1 | 1 | 3 | 3 | 2/6 | 10 | 7 | 2 | 1 | 20 | 6 | |
2000 | Finale | 2e | 6 | 4 | 1 | 1 | 9 | 4 | 1/5 | 8 | 4 | 3 | 1 | 13 | 5 | |
2004 | Phase de groupe | 9e | 3 | 1 | 2 | 0 | 3 | 2 | 1/5 | 8 | 5 | 2 | 1 | 17 | 4 | |
2008 | Quart de finale | 8e | 4 | 1 | 2 | 1 | 3 | 4 | 1/7 | 12 | 9 | 2 | 1 | 22 | 9 | |
2012 | Finale | 2e | 6 | 2 | 3 | 1 | 6 | 7 | 1/6 | 10 | 8 | 2 | 0 | 20 | 2 | |
2016 | À déterminer | |||||||||||||||
2020 | ||||||||||||||||
Total | 8/14 | 33 | 13 | 15 | 5 | 33 | 25 | 98 | 57 | 27 | 14 | 171 | 65 |
Parcours en Coupe des confédérations
L’Équipe italienne a participé à deux phases finale de Coupe des confédérations.
Phase finale | ||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Année | Stade | Position | J | G | N | D | BP | BC |
1992 | Non entrée | |||||||
1995 | Non qualifiée | |||||||
1997 | ||||||||
1999 | ||||||||
2001 | ||||||||
2003 | ||||||||
2005 | ||||||||
2009 | Phase de groupe | 5e | 3 | 1 | 0 | 2 | 3 | 5 |
2013 | 3e place | 3e | 5 | 2 | 2 | 1 | 10 | 10 |
2017 | À déterminer | |||||||
2021 | ||||||||
Total | 2/9 | 8 | 3 | 2 | 3 | 13 | 15 |
Parcours aux Jeux olympiques
Entre 1912 et 1960, l'Italie dispute huit des neuf tournois de football aux Jeux olympiques.
Phase finale | ||||||||
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Année | Résultat | J | G | N | D | BP | BC | |
1912 | Premier tour | 1 | 0 | 0 | 1 | 2 | 3 | |
1920 | Quart de finale | 2 | 1 | 0 | 1 | 3 | 4 | |
1924 | Quart de finale | 3 | 2 | 0 | 1 | 4 | 2 | |
1928 | 3e place | 5 | 3 | 1 | 1 | 25 | 11 | |
1936 | Vainqueur | 4 | 4 | 0 | 0 | 13 | 2 | |
1948 | Quart de finale | 2 | 1 | 0 | 1 | 12 | 5 | |
1952 | Premier tour | 2 | 1 | 0 | 1 | 8 | 3 | |
1956 | Tour préliminaire | |||||||
1960[n 5] | 4e place | 5 | 2 | 1 | 2 | 11 | 7 | |
Total | 8/9 | 24 | 14 | 2 | 8 | 78 | 37 |
Personnalités
Sélectionneurs
Les trois sélectionneurs ayant dirigé le plus de matchs de l'équipe d'Italie sont Vittorio Pozzo (95 matchs en trois périodes, entre 1912 et 1948), Enzo Bearzot (88 matchs en un seul mandat, entre 1977 et 1986 - sans compter les 16 matchs au cours desquels il est auparavant l'adjoint de Fulvio Bernardini) et Marcello Lippi (56 matchs en deux fois, entre 2004 et 2010). Ces trois entraineurs sont les seuls à avoir mené l'Italie à la victoire en Coupe du monde : Pozzo deux fois, en 1934 et 1938 ; Bearzot en 1982 et Lippi en 2006.
Sélectionneur | Période | Matchs | Gagnés | Nuls | Perdus | Gagnés % |
---|---|---|---|---|---|---|
Francesco Calì | 1912 | 1 | 0 | 0 | 1 | 0.0 |
Vittorio Pozzo | 1912 | 3 | 1 | 0 | 2 | 33.3 |
Francesco Calì | 1914-1915 | 5 | 3 | 2 | 0 | 75.0 |
Francesco Calì | 1920-1921 | 7 | 4 | 1 | 2 | 75.0 |
Vittorio Pozzo | 1924 | 5 | 2 | 1 | 2 | 40.0 |
Augusto Rangone | 1925-1928 | 24 | 12 | 7 | 5 | 50.0 |
Carlo Carcano | 1928-1929 | 6 | 3 | 1 | 2 | 50.0 |
Vittorio Pozzo | 1929-1948 | 87 | 60 | 16 | 11 | 69.0 |
Ferruccio Novo | 1948-1950 | 9 | 5 | 1 | 3 | 55.6 |
Gianpiero Combi | 1950-1952 | 5 | 2 | 3 | 0 | 40.0 |
Giuseppe Meazza | 1952-1953 | 8 | 2 | 2 | 4 | 25.0 |
Silvio Piola | 1953-1954 | 7 | 5 | 0 | 2 | 71.4 |
Alfredo Foni | 1954-1958 | 19 | 9 | 2 | 8 | 43.6 |
Giovanni Ferrari | 1958-1959 | 5 | 0 | 4 | 1 | 0.0 |
Giuseppe Viani | 1960 | 2 | 1 | 0 | 1 | 50.0 |
Giovanni Ferrari | 1960-1962 | 11 | 7 | 1 | 3 | 63.3 |
Edmondo Fabbri | 1962-1966 | 29 | 18 | 6 | 5 | 62.1 |
Helenio Herrera Ferruccio Valcareggi |
1966-1967 | 4 | 3 | 1 | 0 | 75.0 |
Ferruccio Valcareggi | 1967-1974 | 54 | 28 | 20 | 6 | 51.9 |
Fulvio Bernardini | 1974-1975 | 6 | 1 | 2 | 3 | 16.7 |
Fulvio Bernardini Enzo Bearzot |
1975-1977 | 16 | 11 | 2 | 3 | 68.8 |
Enzo Bearzot | 1977-1986 | 88 | 40 | 26 | 22 | 45.5 |
Azeglio Vicini | 1986-1991 | 54 | 32 | 15 | 7 | 59.3 |
Arrigo Sacchi | 1991-1996 | 53 | 34 | 11 | 8 | 64.2 |
Cesare Maldini | 1997-1998 | 20 | 10 | 8 | 2 | 50.0 |
Dino Zoff | 1998-2000 | 23 | 11 | 7 | 5 | 47.8 |
Giovanni Trapattoni | 2000-2004 | 44 | 25 | 12 | 7 | 56.8 |
Marcello Lippi | 2004-2006 | 29 | 17 | 10 | 2 | 58.6 |
Roberto Donadoni | 2006-2008 | 23 | 13 | 5 | 5 | 56.5 |
Marcello Lippi | 2008-2010 | 27 | 11 | 11 | 5 | 40.7 |
Cesare Prandelli | 2010-2014 | 46 | 22 | 14 | 10 | 47.8 |
Antonio Conte | 2014-act. | 6 | 5 | 1 | 0 | 83.3 |
Mise à jour le 21 février 2015.
Équipe actuelle
Les joueurs suivants ont été convoqués contre Azerbaïdjan pour l'Euro 2016 et pour un match amical contre l'Angleterre le 31 mars 2015
Buts et sélections mise à jour le 31 mars 2015:
N° | Poste | Joueur | Date de Naissance | Sél. | Buts | Club |
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1 | GK | Gianluigi Buffon (cap.) | 28 janvier 1978 (37 ans) | 147 | 0 | Juventus |
12 | GK | Salvatore Sirigu | 12 janvier 1987 (28 ans) | 12 | 0 | Paris Saint-Germain |
25 | GK | Federico Marchetti | 7 février 1983 (32 ans) | 11 | 0 | Lazio Roma |
3 | DF | Giorgio Chiellini | 14 août 1984 (30 ans) | 76 | 6 | Juventus |
15 | DF | Andrea Barzagli | 8 mai 1981 (33 ans) | 51 | 0 | Juventus |
19 | DF | Leonardo Bonucci | 1 mai 1987 (28 ans) | 45 | 3 | Juventus |
4 | DF | Matteo Darmian | 2 décembre 1989 (25 ans) | 11 | 0 | Manchester United |
5 | DF | Luca Antonelli | 11 février 1987 (28 ans) | 9 | 0 | Milan AC |
6 | ML | Antonio Candreva | 28 février 1987 (28 ans) | 27 | 1 | Lazio Roma |
10 | ML | Marco Verratti | 5 novembre 1992 (22 ans) | 14 | 1 | Paris Saint-Germain |
16 | ML | Marco Parolo | 25 janvier 1985 (30 ans) | 9 | 0 | Lazio Roma |
18 | ML | Alessandro Florenzi | 11 mars 1991 (24 ans) | 8 | 1 | AS Roma |
8 | ML | Roberto Soriano | 8 février 1991 (24 ans) | 3 | 0 | Sampdoria |
14 | ML | Mirko Valdifiori | 21 avril 1986 (29 ans) | 1 | 0 | SSC Naples |
23 | ML | Franco Vázquez | 22 février 1989 (26 ans) | 1 | 0 | Palerme |
11 | AT | Stephan El Shaarawy | (22 ans) | 15 | 2 | AS Monaco |
7 | AT | Simone Zaza | 25 juin 1991 (23 ans) | 5 | 1 | Juventus |
20 | AT | Sébastian Giovinco | (28 ans) | 21 | 1 | Toronto FC |
9 | AT | Graziano Pellè | 15 juillet 1985 (29 ans) | 6 | 3 | Southampton |
17 | AT | Eder | 15 novembre 1986 (28 ans) | 5 | 2 | Sampdoria |
Joueurs emblématiques
Dans sa liste des The Best of The Best, basée sur douze des principaux classements des meilleurs joueurs du XXe siècle publiés dans les médias de référence[81], RSSSF identifie les Italiens suivants : Dino Zoff (qui apparait dans onze des douze classements), Franco Baresi (10), l'attaquant Roberto Baggio (9), le milieu de terrain Gianni Rivera, le buteur Paolo Rossi et le défenseur Paolo Maldini (8), l'attaquant Giuseppe Meazza (7) et le latéral gauche Giacinto Facchetti (6).
En raison de son palmarès et de son exceptionnelle longévité, Dino Zoff est considéré comme l'un des plus grands gardiens de l'histoire du football ainsi qu'un des plus grands noms du sport italien. Sélectionné à 112 reprises entre 1968 et 1983 en équipe d'Italie, participant à quatre éditions de la Coupe du monde, il est champion d'Europe en 1968, du monde en 1982 (en tant que capitaine et à l'âge de 40 ans, ce qui fait de lui le plus vieux vainqueur d'une Coupe du monde) et vice-champion du monde en 1970. Il est désigné en 2004 par la FIGC comme son Golden Player des 50 dernières années. Il devient à son tour sélectionneur de la Nazionale de 1998 à 2000.
Franco Baresi a surtout connu la gloire avec le Milan AC, son club de toujours. Avec l'Italie il remporte la Coupe du monde 1982, sans jouer, et en atteint la finale en 1994, à la suite àdelaquelle il prend sa retraite internationale. Capitaine emblématique au point d'être surnommé « Il Capitano », il reste l'un des joueurs représentatifs du poste de libéro. Roberto Baggio, surnommé Raffaello ou encore Il Divin Codino (« le divin à la queue de cheval »), est considéré comme l'un des meilleurs attaquants italiens de l'histoire[82]. Vainqueur du Ballon d'or et le titre de Meilleur footballeur de l'année FIFA en 1993, il dispute avec la sélection trois éditions de Coupe du monde. Il tient un rôle central dans la qualification de l'Italie en finale de la Coupe du monde 1994, au cours de laquelle il maque son tir au but décisif[83].
La FIFA distingue sur son site Internet parmi les « joueurs de légende » plusieurs joueurs italiens. Début 2014, ils sont dix[84] : les huit précédents, ainsi que le milieu offensif Valentino Mazzola et l'attaquant Luigi Riva.
La liste FIFA 100, publiée en 2004, honore en sus Giuseppe Bergomi, Giampiero Boniperti, Gianluigi Buffon, Alessandro Del Piero, Alessandro Nesta, Francesco Totti et Christian Vieri.
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Zoff, à gauche, devant le trophée de la Coupe du monde 1982.
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Roberto Baggio, en 2013.
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Fabio Cannavaro, 136 sélections.
Principaux joueurs d'hier Gardiens
Défenseurs
Milieux défensifs
Milieux offensifs
Attaquants
|
Records individuels
Chiffres au 13 septembre 2015
Joueurs les plus capés | |||
---|---|---|---|
Sélections | Joueur | Période | Buts |
152 | Gianluigi Buffon | 1997- | 0 |
136 | Fabio Cannavaro | 1997-2010 | 2 |
126 | Paolo Maldini | 1988-2002 | 7 |
116 | Andrea Pirlo | 2002- | 13 |
112 | Dino Zoff | 1969-1983 | 0 |
101 | Daniele De Rossi | 2004- | 16 |
98 | Gianluca Zambrotta | 1999-2010 | 2 |
94 | Giacinto Facchetti | 1963-1977 | 3 |
91 | Alessandro Del Piero | 1995-2008 | 27 |
81 | Marco Tardelli | 1976-1985 | 6 |
81 | Franco Baresi | 1981-1994 | 1 |
81 | Giuseppe Bergomi | 1982-1998 | 6 |
Meilleurs buteurs | |||
---|---|---|---|
Buts | Joueur | Période | Matches |
35 | Luigi Riva | 1965-1974 | 42 |
33 | Giuseppe Meazza | 1930-1939 | 53 |
30 | Silvio Piola | 1935-1952 | 34 |
27 | Roberto Baggio | 1988-2004 | 56 |
27 | Alessandro Del Piero | 1995-2008 | 91 |
25 | Adolfo Baloncieri | 1920-1930 | 47 |
25 | Filippo Inzaghi | 1997-2007 | 57 |
25 | Alessandro Altobelli | 1980-1988 | 61 |
23 | Christian Vieri | 1997-2005 | 49 |
23 | Francesco Graziani | 1975-1983 | 64 |
22 | Alessandro Mazzola | 1963-1974 | 70 |
20 | Paolo Rossi | 1977-1986 | 48 |
Rivalités
La bête noire de l'Allemagne
Le palmarès de l’Allemagne et de l’Italie font d'elles les deux plus grandes nations européennes en nombre d'étoiles sur le maillot, mais les confrontations directes en match officiel ont toujours tourné à l'avantage de l'Italie qui a remporté successivement contre la Mannschaft la demi-finale de la coupe du monde 1970 (4-3, ap), la finale de la Coupe du Monde 1982 (3-1), la demi-finale de la Coupe du Monde 2006 (2-0, ap) et la demi-finale de l'Euro 2012 (2-1). L'Allemagne n'a jamais fait mieux contre la Squadra Azzura que des matchs nuls 0-0 lors des phases de poules, lors des coupes du monde 1962 et 1978 et à l'Euro 1996. Même en match amical, la dernière victoire allemande remonte à 1995.
Une malédiction avec la Croatie
L'Italie a toujours buté face à l'équipe de Croatie depuis son indépendance. Ce fut le cas lors des qualifications pour l'Euro 1996 (1-2, 1-1), ainsi que lors de la Coupe du Monde 2002 (1-2) alors que l'Italie partait favorite de chacune de ces rencontres. La confrontation de l'Euro 2012 s'est achevée sur un match nul, l'égalisation croate empêchant la victoire italienne (1-1). La dernière victoire des Italiens contre les Croates remonte au en match amical. Depuis l'indépendance croate et la Guerre de Yougoslavie, la Nazionale n'est jamais parvenue à venir à bout des Vatrenis. L'Italie retrouve la Croatie pour les éliminatoires de l'Euro 2016. Les deux rencontres s'achèvent sur le même score : 1-1.
La bête noire de l'Autriche en coupe du monde
L'Italie a toujours battu l'Autriche en coupe du monde et à chaque fois par un but d'écart: en 1934 en demi-finale, en 1978 au second tour, en 1990 au premier tour à chaque fois par le score de 1-0 puis dernièrement en 1998 au premier tour sur le score de 2-1.
La bête noire de la Norvège en coupe du monde
La Norvège réussit aussi bien aux Italiens qui ont battu cette équipe à trois reprises en trois rencontres de coupe du monde: 2-1 après prolongation en huitièmes de finale en 1938, 1-0 en 1994 au premier tour puis en 1998 en huitièmes de finale sur le même score.
Notes et références
Notes
- ↑ L'Union soviétique dispute l'Euro 1992 sous la bannière de la Communauté des États indépendants (CEI) du fait de la dissolution du pays en décembre 1991
- ↑ Après le premier tour de la Coupe du monde 1994, l'Italie est qualifiée en tant que quatrième des six sélections ayant terminé au 3e rang de leur groupe - c'est à ce titre le dernier qualifié
- ↑ Équipe B.
- ↑ Équipe composée d'amateurs.
- ↑ En 1999, la FIFA décide que les matchs de football disputés dans le cadre des Jeux olympiques à partir des Jeux olympiques de Rome de 1960 ne comptent pas comme sélection nationale en équipe A. Cf. (en) Roberto Mamrud, Karel Stokkermans, « Olympic Matches », sur rsssf.com, (consulté le 8 septembre 2009)
Références
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- ↑ Euro 2016 : Italie, Belgique et Galles qualifiées, les Pays-Bas restent en vie, www.tf1.fr, 10 octobre 2015.
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- ↑ (en) « "The Best of The Best" », RSSSF (consulté le 14 mars 2014)
- ↑ « 10 légendes qui méritaient de remporter le Ballon d'Or - 1. Franco Baresi », Goal.com (consulté le 16 mars 2014)
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- ↑ « Joueurs de légende - Italie », FIFA.com
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