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Sanglier

Sanglier

Sus scrofa

Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Sanglier (homonymie) et Laie.
Sus scrofa
Description de cette image, également commentée ci-après

Sanglier

Classification
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Mammalia
Sous-classe Theria
Infra-classe Eutheria
Ordre Artiodactyla
Famille Suidae
Sous-famille Suinae
Genre Sus

Nom binominal

Sus scrofa
Linnaeus, 1758

Répartition géographique

Description de l'image Sus_scrofa_range_map.jpg.

Statut de conservation UICN

( LC )
LC  : Préoccupation mineure

Le sanglier (Sus scrofa) est un mammifère omnivore, forestier, proche du porc. Le genre Sus appartient à la famille des Suidés, dans l'ordre des cétartiodactyles.

Sa femelle se nomme la « laie », les petits sont des « marcassins », les jeunes sont parfois appelés « bêtes rousses » et les mâles adultes des « ragots » à 2 ans, « tiers ans » à 3 ans, « quartaniers » à 4 ans, « solitaires » à partir de 5 ans.

Cette espèce abondamment chassée est aussi considérée comme une espèce-ingénieur[1], capable de développer des stratégies d'adaptation à la pression de chasse, ce qui lui confère parfois un caractère envahissant[1].

Étymologie

Squelette du sanglier sauvage
Crâne du sanglier
Trace de pattes dans la boue
Patte vue de dessous
Excréments
Sangliers dans la neige par Carl Friedrich Deiker (1875)

Le mot sanglier dérive du nom italien cinghiale qui lui est donné.

Description

Anatomie

L'avant-train est puissant, le cou massif. La tête (hure) a une forme globalement conique. Les flancs sont comprimés. Le pelage est constitué de longs jarres très rêches (les soies) ainsi que d'un épais duvet.

Les adultes sont de couleur gris-brun uniforme, foncé en général ; les plus jeunes ont un pelage formé de bandes rousses et crème horizontales. Les oreilles (les écoutes) triangulaires sont toujours dressées. Les canines sont particulièrement développées. Celles de la mâchoire supérieure, les grès, se recourbent vers le haut durant la croissance. La taille des mâles est plus importante que celle des femelles. En outre, les sujets présents dans le sud de l'Eurasie sont plus petits que ceux du nord et de l'est, en accord avec la règle de Bergmann.

Le sanglier européen peut peser de 150 à 160 kg pour le mâle et 100 kg pour la femelle environ. Le poids d'un sanglier de plaine où les cultures de maïs abondent est significativement plus important que celui de son congénère établi en montagne. Sa longueur, de la tête et du corps varie de 1,10 à 1,80 m et sa hauteur au garrot de 0,60 à 1,15 m.

Sa queue moyennement longue (25 à 30 cm) se termine par un long pinceau de soies. Généralement, elle est pendante quand l'animal est calme et bien dressée s'il est inquiet ou en colère.

Le sanglier possède un corps trapu et une tête volumineuse. Ses dimensions augmentent de l'ouest vers l'est de l'Europe. En Sardaigne, on trouve de très petits sujets.

Sa tête est prolongée d'un groin très allongé appelé boutoir, et de deux grandes oreilles mobiles. Ses canines sont très développées : les supérieures s'appellent les grès et les inférieures les défenses. Ces défenses poussent tout au long de la vie du sanglier. Les plus beaux trophées proviennent des mâles les plus âgés. En ouvrant et fermant sa gueule, le sanglier aiguise ses défenses sur les grès. Résultat: elles sont acérées en permanence.

Le squelette est massif et solide, le crâne a une forme trapézoïdale (vue de profil). On en retrouve des éléments (dents, défenses, sabot percé, os) qui semblent avoir servi de bijoux ou éléments pendentifs[2] de décor durant la Préhistoire. On retrouve aussi des défenses associées à des tombes ou puits funéraires préhistoriques[3].

Génétique

Le cochon domestique, une sous-espèce (Sus scrofa domesticus), possède 38 chromosomes. Le sanglier européen n'en détient que 36, à la suite d'une fusion ancestrale. Leur descendance commune, appelée cochonglier ou sanglochon, est fertile. Les hybrides de première génération possèdent 37 chromosomes. Ensuite ils peuvent avoir 36, 37 ou 38 chromosomes. L'hybridation est fréquente dans les régions d'élevage de cochons en plein air ou bien lorsque la population sauvage a été reconstituée par des femelles de cochons domestiques saillies par un sanglier mâle. Le sanglier corse est génétiquement très proche du cochon domestique.

Le sanglier a été introduit par l'Homme hors de son aire naturelle de répartition, dont en Amérique du Nord où il a parfois été croisé avec diverses souches de cochons. Ceci complexifie encore sa génétique, mais aussi sa dénomination commerciale légale. En Amérique du Nord, où il n'existe normalement pas dans la nature, certaines étiquettes commerciales qualifient sa viande de « sanglier sauvage », alors qu'il est élevé, et introduit.

Écologie et comportement

Éthologie

Probablement pour se protéger des parasites et parfois se rafraîchir, le sanglier apprécie de se rouler ou de se baigner dans la boue, dans une "souille"
Souille de sanglier

Le sanglier est essentiellement nocturne (une évolution peut-être due à la présence de l'homme). Il est plutôt sédentaire et apparemment attaché à son territoire quand il est entouré d'obstacles[4], mais dans un milieu qui lui convient, il peut parcourir plusieurs dizaines de kilomètres dans la nuit et son aire vitale peut atteindre de 100 hectares à plus de 1 000 ha[5],[6]. Il sélectionne ses habitats selon la saison, l'heure du jour ou de la nuit et ses besoins alimentaires[7].

Régulièrement, le sanglier se vautre dans la boue dans des lieux appelés « souilles », et se frotte avec insistance contre les troncs d'arbres avoisinants pour se débarrasser d'un certain nombre de parasites, réguler sa température corporelle et marquer son territoire. Il dort dans de petites dépressions du sol, sèches, bien dissimulées, nommées « bauges ».

Les compagnies de sangliers sont constituées d'une ou plusieurs laies suivies de leur progéniture. Les ragots (sangliers de 2 à 4 ans) ferment la marche lors des déplacements, mais sont remplacés par des mâles plus âgés en période de rut. Les cortèges sont souvent bruyants, non seulement par le bruit lourd des pas, mais aussi par les grognements, cris, soufflements et autres reniflements. Cependant, les sangliers savent se montrer discrets et silencieux s'ils se sentent menacés.

Alimentation

Le sanglier, omnivore et volontiers fouisseur, consomme de très nombreuses parties d'un grand nombre de végétaux (tubercules, rhizomes fruits dont les glands et les noix, céréales, etc.), des champignons (dont champignons à fructification souterraine tels que truffe ou truffe du cerf), de nombreux animaux (vers, mollusques, insectes et leurs larves, petits mammifères, lissamphibiens, oiseaux et autres sauropsides) morts ou vivants. S'il est affamé, il est réputé pouvoir occasionnellement s'attaquer à un animal plus grand mourant, voire à une brebis en bonne santé, en particulier lors de la mise-bas. Il se montre volontiers nécrophage.

Déplacements

À l'approche de l'homme, le sanglier prend généralement la fuite avant qu'on ne l'ait détecté et peut se montrer étonnamment agile et rapide. Une laie pressentant un danger pour ses marcassins, peut se montrer dangereuse et charger, ou attaquer un chien, de même qu'un adulte blessé. Irrité, un sanglier claque violemment des dents ; on dit alors qu'il « casse la noisette ».

Les déplacements importants d'individus ou de groupes sont habituellement induits par le manque de nourriture ou d'eau mais un autre facteur croissant de déplacement de groupes de sangliers est le dérangement : surfréquentation des couverts forestiers par les promeneurs et les cueilleurs de champignons (qui dans certains cas écument certaines parcelles forestières), poursuite par les chiens non tenus en laisse, traque lors des journées de chasse en battue, chantiers forestiers, etc.

Les sangliers peuvent ainsi, seuls ou en groupe, parcourir des distances très importantes, traverser des fleuves et des routes, ce qui occasionne de nombreuses collisions avec des véhicules. Néanmoins, les individus semblent généralement ensuite chercher à revenir sur leur territoire.

À certaines périodes de l'année il est d'autant plus important de respecter la tranquillité du sanglier, afin de ne pas l'encourager à investir les cultures agricoles :

  • 15 avril, période des semis de maïs,
  • mi-juin, période où les blés sont dits en lait (stade de maturation pendant lequel le sanglier raffole des épis),
  • fin août à début octobre, car les champs de maïs sont d'immenses étendues où le sanglier va pouvoir trouver à la fois quiétude et nourriture en abondance.

À défaut, les agriculteurs subissent d'importants dégâts dans leurs récoltes tandis que les chasseurs doivent payer les factures des dégâts et endosser la colère des exploitants agricoles.

Reproduction

Laie et deux marcassins
Un marcassin

Le rut s'étale d'octobre à janvier avec une activité importante dans les mois de novembre et décembre. Lors d'affrontements violents entre mâles, des blessures parfois importantes peuvent être occasionnées. La gestation dure 3 mois, 3 semaines, 3 jours (soit 114 à 116 jours), la laie met bas dans le chaudron, (une excavation plus ou moins aménagée dans la végétation basse) de 2 à 10 marcassins aux yeux ouverts. Le nombre de petits est corrélé au poids initial de la femelle (40 kg : deux petits, 60 kg : quatre petits), mais dans le sud de la France les populations de sangliers ont été recréées ou renforcées par des hybrides de cochon domestique dans le but d'augmenter la prolificité. L'allaitement dure 3 à 4 mois, mais les jeunes sont aptes à suivre la mère dans ses déplacements dès la fin de leur première semaine. Bien que capables de subvenir à leurs propres besoins vers l'âge de six mois, ils demeureront dans le groupe familial encore une ou deux années.

Écologie

Comme les vautours, en consommant les cadavres, le sanglier (ici un sanglier d'Inde) jouent un rôle important d'assainisseur, mais à cette occasion il peut aussi se contaminer et bioaccumuler des produits toxiques, métaux lourds, radionucléides ou pesticides[8] par exemple

Le sanglier remplit des fonctions complexes et importantes au sein des écosystèmes qu'il fréquente.

  • En retournant les sols forestiers (bioturbation), il les aère et parfois les décolmate ; avec des effets plutôt positifs ou plutôt négatifs selon les cas. Selon un suivi expérimental de 2 ans, il ne semble pas affecter la texture, le pH et le taux d'azote ou de matière organique du sol qu'il retourne, mais il a un effet sur le taux de potassium[9] et de magnésium[9], sur l'activité microbienne et l'abondance d'arthropodes saprophages et prédateurs qui diminuent dans les sols qu'il a retourné[9]). Son exclusion n'améliore pas le sol qui voit alors son activité microbienne diminuer, de même que sa teneur en carbone organique et en azote total, peut être grâce à ses apports en urine et excréments[9] ;
  • En recherchant tubercules et champignons, il en diffuse aussi les spores, dont ceux des truffes et en particulier la truffe Elaphomyces granulatus (tout comme l'écureuil et quelques micromammifères fouisseurs consommant également ce champignon dont la fructification est totalement souterraine). Or ce champignon joue un rôle important dans la structure des sols et en matière de mycorhization.
  • De plus, quand le sanglier creuse sa souille et s'y roule, et quand il se frotte sur les gros troncs, il se débarrasse de ses parasites, mais il contribue aussi à disperser des spores et diaspores parfois enfouies il y a des décennies voire des siècles, et qui pour certaines ont conservé leurs propriétés germinatives dans la « banque de graines du sol ». Il facilite notamment la dispersion « épizoochorique » de diaspores de plantes vasculaires ; Une étude allemande récente (2006) a en effet montré[10] que le nombre moyen de graines viables ainsi que le nombre d'espèces de plantes sont plus élevées dans les échantillons de sol étudiés près des arbres où il se frotte que près des autres arbres. Et certaines espèces ne sont pratiquement trouvée qu'au pied des arbres où il se frotte. Sans surprise, les diaspores crochues et hérissées, adaptés à l'épizoochorie sont plus fréquentes, mais de nombreuses espèces à diaspores non spécialisées sont aussi exclusivement trouvées près des arbres de frottement[10]. Ces diaspores sont celles d'espèces forestières, mais aussi non-forestières de milieux ouverts[10]. Les scientifiques ont aussi observé une accumulation de graines d'espèces bioindicatrices de milieux humides plus importante près des arbres de frottement, laissant supposer que les sangliers jouent un rôle important de dispersion directe d'espèces végétales des zones humides[10]. Ces résultats confirment des études antérieures sur les charges en diaspores du pelage et des sabots de sangliers abattus. Ils démontrent l'efficacité de la dispersion[10]. Les sangliers jouent donc un rôle dans la résilience écologique de la forêt après les chablis et incendies ou d'autres perturbations[10]. Un sanglier peut lors de ses déplacements, en quelques heures, transporter et littéralement « semer » des graines jusqu'à des dizaines de kilomètres à la ronde (un sanglier peut parcourir 20 à 30 km en une seule nuit). Ces graines et spores étant entourées de boue et réchauffées au contact de son corps ont plus de chances de germer. De même pour les graines non digérées rejetées avec ses excréments (endozoochorie). Ceci pourrait expliquer certains « patterns » locaux de végétation que la phytosociologie n'explique qu'incomplètement.
  • Cependant, là où il est anormalement abondant, suite de la disparition de ses prédateurs sauvages et/ou à cause du nourrissage (alimentation artificielle) ou de plans de chasse qui l'ont trop favorisé, il semble - avec le chevreuil et parfois le cerf - jouer un rôle plutôt négatif (surpiétinement, surprédation et augmentation du nombre de tiques. Il occasionne en outre alors des dégâts dans les champs, prairies et parfois dans les jardins en y mangeant et parfois en retournant profondément les sols (boutis).

Habitat et répartition

Le sanglier affectionne particulièrement les zones arborées disposant de points d'eau. Cependant, il est relativement ubiquiste et on peut le rencontrer dans de nombreux autres types de milieux. Les landes sont par exemple des milieux très favorables pourvu qu'une strate arbustive même discontinue approche un mètre de haut. Il évite simplement les grandes zones trop à découvert. Il est aussi visible dans une très grande partie de la Sologne.

Il est présent dans de nombreuses régions d'Europe (une partie du Danemark, des Pays-Bas, de Belgique, d'Italie, d'ex-Yougoslavie...) et d'Asie, ainsi qu'en Afrique du Nord. Il a disparu des Îles Britanniques.

Au moment de la chasse ou à d'autres périodes, des sangliers sont de plus en plus souvent observés[11] en zone périurbaine, et plus rarement en centre ville. Leur présence dans ces zones peut poser des problèmes sanitaires et de sécurité (routière notamment). Ainsi, des compagnies de sangliers sont régulièrement observées sur les hauteurs de Barcelone et en périphérie de la ville. Et il y aurait à Berlin (en 2011) environ 4000 sangliers périodiquement réfugiés ou vivant dans le réseau des espaces verts berlinois. En 2004, à Saint-Amand (Nord), un sanglier s'est réfugié 18 heures (avant d'être abattu par un chasseur) dans la cour intérieure de l'hôpital[12]. En octobre 2011, le terrain de football de Metz-en-Couture est en partie "muloté" (retourné) par des sangliers[13] Plus récemment à Toulouse, une laie désorientée a erré plusieurs heures dans le centre historique de Toulouse, traversant la place du Capitole, avant de plonger dans le Canal du Midi face à la gare où elle a été abattue sur ordre du préfet[14].

Distribution géographique

Le sanglier, porc féral ou des croisements de porcs et sangliers ont été introduits (volontairement ou involontairement) dans plusieurs régions du monde et dans de nombreuses îles.

Ainsi en 1493, Christophe Colomb a importé huit porcs aux Antilles. Plusieurs importations ont eu lieu sur le continent américain dès le milieu du XVIe siècle par Hernán Cortés et Hernando de Soto, et au milieu du XVIIe siècle par le sieur de La Salle. Du sanglier eurasien « pur » a aussi été importé pour satisfaire la « chasse sportive » au début du XXe siècle[15]. De vastes populations de sangliers se sont ainsi peu à peu formées en Australie, Nouvelle-Zélande et l'Amérique du Nord et du Sud[16]. Aux États-Unis, il y aurait environ 6 millions de porcs redevenus sauvages[17] et dans la première décennie du XXIe siècle, des sangliers échappés de fermes d'élevage se sont rapidement reproduits au Canada en Alberta et en Saskatchewan ; des primes sont offertes pour les paires d'oreilles rapportées par les chasseurs.

Au Royaume-Uni où l'espèce a probablement disparu au XIIIe siècle à la suite d'une chasse intensive, des échappés d'élevage et d'autres sangliers importés du continents pour satisfaire la chasse de loisir ont formé de nouvelles populations[18].

Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (janvier 2013). Pour l'améliorer, ajoutez des références vérifiables [Comment faire ?] ou le modèle {{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.
Sangliers de Floride, supposés descendre de sangliers européens introduits en Amérique par les Espagnols

Le sanglier se retrouve dans de nombreuses régions différentes. On distingue plusieurs sous-espèces :

  • Sus scrofa affinis (Inde et Sri Lanka)
  • Sus scrofa algira (Tunisie, Algérie, Maroc)
  • Sus scrofa andamanensis (Îles Andaman en Inde)
  • Sus scrofa attila (Hongrie, Ukraine, Central Biélorussie, Caucase, Iraq)
  • Sus scrofa baeticus (Baléares, Sud de l'Espagne et probablement nord Maroc)
  • Sus scrofa barbarus (Afrique du Nord : Tunisie, Algérie, Maroc)
  • Sus scrofa castilianus (Nord de l'Espagne)
  • Sus scrofa chirodontus (Chine)
  • Sus scrofa coreanus (Corée)
  • Sus scrofa cristatus (région Sud Himalaya : Népal, nord Birmanie, Inde, Thaïlande)
  • Sus scrofa davidi (région Sud Himalaya : Iran, Pakistan, nord-ouest Inde, Birmanie)
  • Sus scrofa falzfeini (Pologne)
  • Sus scrofa ferus (Europe du Nord)(exemple: la Belgique)
  • Sus scrofa floresianus (île de Flores en Indonésie)
  • Sus scrofa jubatus (Malaisie)
  • Sus scrofa leucomystax (Chine)
  • Sus scrofa libycus (Trans-Caucase, Turquie, Palestine, Yougoslavie, Ouzbékistan et Kazakhstan)
  • Sus scrofa majori (Italie centrale).
  • Sus scrofa mandchuricus (Chine)
  • Sus scrofa mediterraneus (Espagne)
  • Sus scrofa meridionalis (Andalousie; Sardaigne et Corse)
  • Sus scrofa moupinensis (zone costale de la Chine du sud au Viêt Nam)
  • Sus scrofa nicobaricus (île de Nicobar en Inde)
  • Sus scrofa nigripes (Asie centrale, mer Caspienne, Afghanistan, Mongolie, Chine, Est Russie)
  • Sus scrofa papuensis (Nouvelle-Guinée)
  • Sus scrofa raddeanus (Mongolie)
  • Sus scrofa reiseri (Yougoslavie, Albanie, Bulgarie, Grèce)
  • Sus scrofa riukiuanus (îles Ryukyu – Japon)
  • Sus scrofa sardous (Sardaigne, Corse)
  • Sus scrofa scrofa (Nord Espagne, Nord Italie, France, Allemagne, Benelux, Danemark, Pologne, Rép. tchèque, Slovaquie, Albanie)
  • Sus scrofa sennaarensis (Soudan)
  • Sus scrofa sibiricus (Mts Tunkinsk, Mts Sayan, Siberie, Mongolie, Transbaikalie
  • Sus scrofa sukvianus (Chine)
  • Sus scrofa taivanus, Sanglier de Taiwan (Taïwan)
  • Sus scrofa ussuricus, Sanglier de Mandchourie (Russie orientale, Mandchourie, Corée, Chine du Nord)
  • Sus scrofa vittatus, Sanglier d'Asie (Malaisie : Péninsule, îles de Terutua et Langkawi ; Indonésie : Sumatra, archipel de Riau, Java et île de Peucang, Bali, Lombok, Sumbawa et Komodo)

Classification et systématique

Liste des sous-espèces

Selon Mammal Species of the World (29 janv. 2013)[19] :

  • sous-espèce Sus scrofa algira
  • sous-espèce Sus scrofa attila
  • sous-espèce Sus scrofa cristatus
  • sous-espèce Sus scrofa davidi
  • sous-espèce Sus scrofa leucomystax
  • sous-espèce Sus scrofa libycus
  • sous-espèce Sus scrofa majori
  • sous-espèce Sus scrofa meridionalis
  • sous-espèce Sus scrofa moupinensis
  • sous-espèce Sus scrofa nigripes
  • sous-espèce Sus scrofa riukiuanus
  • sous-espèce Sus scrofa scrofa
  • sous-espèce Sus scrofa sibiricus
  • sous-espèce Sus scrofa taivanus
  • sous-espèce Sus scrofa ussuricus
  • sous-espèce Sus scrofa vittatus

Selon NCBI (29 janv. 2013)[20] :

  • sous-espèce Sus scrofa affinis
  • sous-espèce Sus scrofa andamensis
  • sous-espèce Sus scrofa coreanus
  • sous-espèce Sus scrofa cristatus
  • sous-espèce Sus scrofa domesticus - le porc
  • sous-espèce Sus scrofa leucomystax
  • sous-espèce Sus scrofa papuensis
  • sous-espèce Sus scrofa riukiuanus
  • sous-espèce Sus scrofa scrofa
  • sous-espèce Sus scrofa taiwanensis
  • sous-espèce Sus scrofa ussuricus

Liste de synonymes

  • Sus andamanensis Blyth, 1858
  • Sus andamanensis Blyth, 1858
  • Sus andamanensis Blyth, 1858
  • Sus aruensis Rosenberg, 1878
  • Sus aruensis Rosenberg, 1878
  • Sus aruensis Rosenberg, 1878
  • Sus babi Miller, 1906
  • Sus babi Miller, 1906
  • Sus babi Miller, 1906
  • Sus ceramensis Rosenberg, 1878
  • Sus ceramensis Rosenberg, 1878
  • Sus ceramensis Rosenberg, 1878
  • Sus enganus Lyon, 1916
  • Sus enganus Lyon, 1916
  • Sus enganus Lyon, 1916
  • Sus floresianus Jentink, 1905
  • Sus floresianus Jentink, 1905
  • Sus floresianus Jentink, 1905
  • Sus goramensis De Beaux, 1924
  • Sus goramensis De Beaux, 1924
  • Sus goramensis De Beaux, 1924
  • Sus natunensis Miller, 1901
  • Sus natunensis Miller, 1901
  • Sus natunensis Miller, 1901
  • Sus nicobaricus Miller, 1902
  • Sus nicobaricus Miller, 1902
  • Sus nicobaricus Miller, 1902
  • Sus niger Finsch, 1886
  • Sus niger Finsch, 1886
  • Sus niger Finsch, 1886
  • Sus papuensis Lesson & Garnot, 1826
  • Sus papuensis Lesson & Garnot, 1826
  • Sus papuensis Lesson & Garnot, 1826
  • Sus ternatensis Rolleston, 1877
  • Sus ternatensis Rolleston, 1877
  • Sus ternatensis Rolleston, 1877
  • Sus tuancus Lyon, 1916
  • Sus tuancus Lyon, 1916
  • Sus tuancus Lyon, 1916

Le sanglier et l'homme

Chasse

Scène de chasse au sanglier, au pieu avec l'aide de chiens, par le héros grec Méléagre en présence de la déesse Artémis

C'est le grand mammifère chassé dont la population augmente le plus en Europe[réf. souhaitée], à la suite des plans de chasse, mais aussi par l'agrainage abondamment pratiqué, la déprise agricole au profit de la forêt et de la garrigue, la grande quantité de nourriture dans les champs exploités (notamment les vastes monocultures de maïs qui offrent un refuge aux hardes) et de par la faute des bailleurs - essentiellement publics - qui tolèrent[non neutre] sur leurs domaines forestiers (camping sauvage, circulation de véhicules terrestres à moteur tous azimuts, surfréquentation des couverts forestiers et ce quelle que soit la saison de l'année)[21].

L'agrainage notamment lorsqu'il est réalisé, de façon linéaire (c'est-à-dire avec un petit épandeur tout en circulant le long d'un chemin), vise à disperser une quantité modérée de maïs grain (2 à 3 kg/100 ha de surface boisée) sur une distance, longue de plusieurs centaines de mètres. Il en résulte que les sangliers vont passer du temps à ramasser les grains ; temps pendant lequel la nuit va passer en grande partie, les amenant aussi à trouver d'autres fruits forestiers et, leur éviter ainsi de se rendre dans les cultures agricoles, aux alentours des forêts.

L'agrainage est, par exemple, interdit à moins de 250 m de toute surface agricole (y compris zone d'habitations) dans le département de la Moselle depuis plusieurs années.

Nombre chassé par saison

2012-2013 2008 2007 1997 1987 1977
près de 600 000[22] 522 174[23] 466 352[24] >300 000[23] 100 000[23] 60 000[23]

En France, il peuple les campagnes où les chasseurs le chassent à l'affût, ou organisent des battues pour en prélever et réduire leur nombre : depuis les années 2010, ils tuent environ 500 000 sangliers par an, y compris hors de la saison de la chasse, soit quatre fois plus qu’il y a vingt ans (la Fédération nationale des chasseurs estimant que leur population est de 1 à 1,5 million d'individus) et ils sont désormais classés « nuisibles » dans nombre de départements[21].

Le sanglier sauvage avait disparu en Grande-Bretagne et en Irlande au XVIIe siècle, mais des individus d'élevage échappés des enclos de ferme ont récemment été repérés à travers le Weald[25].

À Berlin, leur population est estimée entre 5 000 et 8 000 individus, et plus de 500 bêtes ont été abattues entre avril et novembre 2008 à l'initiative de la municipalité[26].

Il a fait l'objet de réintroductions en France[27], en Égypte[28] et plusieurs études ont étudié les possibilités de réintroduction au Royaume-Uni (en Écosse notamment dont pour évaluer le nombre minimal de sanglier à introduire pour avoir une population viable à long terme (« Minimum viable population » ou MVP pour les anglophones)[29] et pour savoir s'il existait encore en Écosse, région fortement déforestée, des boisements assez grands pour abriter une telle population[30].

En France, à la suite d'une augmentation de population dépassant nettement les prélèvements, et pour limiter les coûts des dégâts du gibier (indemnisations aux agriculteurs passées de 20 à 30 millions d'€ par an entre 2000 et 2010 en raison notamment du doublement du prix des céréales[31]), pour limiter certains risques sanitaires[31] (risque de «retour» de certaines zoonoses transmissibles entre animaux sauvage et d'élevage ou à l'homme), un plan national de maîtrise du sanglier a été mis en place en 2009, sur tout le territoire avec 13 mesures[32] (à appliquer dans chaque département) pour en limiter la démographie puis en maîtriser les populations. L'agrainage du sanglier pourrait aussi être interdit[31], sauf cas particulier (quand sa nécessité est démontrée).

Consommation de sa viande

Le sanglier est apprécié en venaison pour sa chair goûteuse et peu grasse. À l'instar du porc, tout se mange dans un sanglier. Certains bouchers et charcutiers produisent du jambon fumé de sanglier, notamment en Ardenne belge.

Autres utilisations

Les défenses, en ivoire, matériau dur, sont utilisés pour réaliser des casques en défense de sanglier par la Civilisation minoenne.

Accidents, collisions avec véhicules

En France, de 1984 à 1986[33] (en 3 ans), il y avait eu 11 055 collisions avec animaux sauvages (phénomène dit de roadkill) déclarées (un peu moins de 4 000/an), ayant fait 75 blessés[31].

En 1993-94, pour 25 départements étudiés, on a constaté un triplement du nombre de collisions (par rapport au précédent recensement), sur des routes départementales le plus souvent, mais avec une augmentation préoccupante sur les autoroutes (de 6,8 % en 1984-86, 18,3 % en 1993-94). Le sanglier est en cause dans 1/3 des cas environ, derrière le chevreuil (75 % des collisions, en forêt presque toujours) avec selon les statistiques de la police et gendarmerie pour 2008-2010 : 500 accidents corporels dus à animal sauvage (+/-170/an), 35 tués (+/-12/an), 350 hospitalisations (+/-115 par an) et 200 blessés légers (65 par an).. Depuis 2003, le fonds de garantie (n'indemnisant originellement que les victimes d’accidents de la circulation dont les auteurs sont non-assurés ou non-identifiés) intervient. En 2008 il y eut près de 35 000 collisions déclarées, dont plus de 60 % par du grand gibier (36 % sangliers, 17 % chevreuils, 8 % cerfs), pour 16 millions d'euros de dégâts réglés par les assureurs. En 2009, le fonds de garantie a été déchargé de sa mission d’indemnisation au profit d'un règlement des dommages par les assurances et risques assurables[31].

Aspects sanitaires et écoépidémiologiques

De manière générale, une « surpopulation » de sangliers peut augmenter certains risques pour les élevages porcins proches, mais aussi pour la santé humaine, dont via des virus grippaux porcins, et peut-être celui de la grippe aviaire [réf. nécessaire] ou assurément via la maladie de Lyme, la peste porcine, la maladie d'Aujeszky (aussi dite « pseudo-rage ») ou diverses parasitoses dues à des nématodes Metastrongylus, la trichinose (affection dont l'augmentation est liée au nombre de sangliers), ou encore via une augmentation du risque d'accidents de la route, avec des dégâts matériels importants, des blessures corporelles et psychologiques graves, voire pertes en vies humaines[34].

Les « pullulations » locales de sanglier, peuvent être source de risque épidémique[35], y compris aux États-Unis où des sangliers introduits à partir de l'Europe (dès les années 1500) comme gibier ont localement proliféré, notamment là où ils se sont croisés avec des porcs domestiques (ils seraient au moins 4 millions dans 39 États du pays, surtout en Californie, au Texas et dans le Sud-Est du pays). Une étude publiée en 2011, confirmant d'autres études faites au Texas ou dans d'autres États a montré que les risques d'exposition aux parasites Toxoplasma gondii et Trichinella (trouvés dans le sang de 83 sangliers sauvages tués en Caroline du Nord de 2007 et 2009) augmente alors que ces deux parasites (ici trouvés pour la première fois chez des sangliers) avaient été éliminés des élevages de porcs. Ces parasites ingérés provoquent des symptômes pouvant être confondus avec ceux de la grippe, mais T. Gondii est dangereux pour la femme enceinte et les personnes ayant un système immunitaire affaibli (C'est une cause majeure de décès pour cause de maladie d'origine alimentaire aux États-Unis)[35]. Trichinella peut produire des symptômes légers à sévères, avec dans le pire des cas des problèmes cardiaques potentiellement mortels et de graves problèmes respiratoires selon les CDC[35]. Même dans les cas modérés, la fatigue, un état de faiblesse et des diarrhées peuvent durer des mois[35].

Omnivore et nécrophage à l'odorat fin, le sanglier a aussi un rôle sanitaire : il détecte et élimine rapidement les cadavres de nombreux petits et gros animaux, même cachés, en évitant qu'ils contaminent les eaux superficielles par des pathogènes ou toxines (botuliques notamment, auxquelles il se montre très résistant). Pour cette raison, c'est une espèce qui – bien que non située en bout de chaîne alimentaire – peut fortement bioconcentrer certains toxiques et polluants (via les cadavres qu'il mange ou via les champignons basidiomycètes et souterrains contaminés (dont par des radionucléides[36], après Tchernobyl par exemple) qu'il consomme en grande quantité).

Selon Fernández & al., au delà des considérations empiriques[37], les risques zoonotique, sanitaire pour les élevages et écoépidémiologiques devraient être mieux pris en compte lors des opérations de translocation ou de réintroduction[38]

Sangliers et radioactivité

En raison du couvert forestier et de la pluviométrie lors du passage du nuage de Tchernobyl, c'est dans le S-O de l'Allemagne dans le parc naturel Pfälzerwald (qui se prolonge en France avec la Réserve de biosphère transfrontalière des Vosges du Nord-Pfälzerwald) que les sangliers radioactifs au-dessus des normes ont été trouvés les plus nombreux (voir carte ci-dessous)[39].
Répartition spatiale des proportions de dépassements de la norme pour le césium dans la viande (muscle) de sangliers chassés en forêt du Palatinat, janvier 2001-février 2002 (n= 2 131 sangliers, sans marcassins), par Districts forestiers (numérotés). Un gradient est-ouest caractérise les résultats de l'étude : plus on s'approche du Luxembourg et de la Belgique, plus le risque qu’un sanglier soit radioactif au-dessus des normes de consommation alimentaire est élevé[39],[40].

Les sangliers ne sont pas situés en fin de la chaîne alimentaire. Mais en tant qu'animaux fouisseurs omnivores, nécrophages et mycophages ils sont vulnérables à certains polluants ; ainsi de l'hydrogène sulfuré a tué, au cours de l'été 2011, 36 sangliers (pour un seul ragondin) sur une zone de marées vertes en Bretagne[41].

Ils sont également impliqués dans la remise au jour et la bioconcentration de certains radionucléides. Ainsi, sur les zones touchées par les retombées de la catastrophe de Tchernobyl, l'iode radioactif en raison de sa courte période radioactive, a rapidement disparu de l'environnement, mais les sangliers ont continué à accumuler du césium 137, à partir de leurs aliments. Or, ce cation est radiologiquement et chimiquement toxique[42], très soluble dans le bol alimentaire et traverse facilement la barrière intestinale au niveau du petit intestin[40] d'où il gagne facilement toutes les parties du corps (comme s'il avait été inhalé)[43],[44].

Des sangliers radioactifs[45] ont été détectés dans la plupart des zones touchées par « le nuage », dont en France (à Saint-Jean-d'Ormont dans les Vosges par exemple), mais surtout juste au nord en Allemagne et en particulier dans Pfälzerwald[39] et le Baden-Württemberg[39],[46], dans la Forêt Noire[47], dans le Hunsrück[48]. D'autres animaux (cerfs, chevreuil ou chamois ont présenté des taux dépassant 600 Bq/kg en Europe[49] ; 600 Bq/kg étant la norme européenne[50] à ne pas dépasser). Lysikov a montré (en 1995) près de la centrale de Tchernobyl que les activités de fouissage du sanglier interféraient avec la circulation des radionucléides (dont Césium) dans l'environnement[51]. La litière forestière des zones montagneuses peut localement concentrer les radionucléides comme l'a montré l'IRSN en France où 16 ans après les pluies issues du nuage radioactif sur l'Est du Pays, la Corse et les Pyrénées), la radioactivité moyenne due au Césium 137 de Tchernobyl était devenue deux fois plus élevée (20 000 Bq/m2) en forêt que sur les prairies (10 000 Bq/m2), et vingt fois plus élevée sous les arbres (1 000 Bq/m2 en moyenne) que sur les éboulis proches. Et, alors qu'elle diminuait dans les champs, elle tendait encore à augmenter dans les dépressions des forêts ou au mieux à y rester stable sur les pentes. En bas des pentes, des taux moyens de 500 000 Bq/m2 étaient alors mesurés sous les arbres et à leur périphérie.

Selon l'IRSN, en 1986, en France, la radioactivité des champignons (mets particulièrement recherchés par les sangliers) était 5 à 10 fois plus élevée que celle du lait ou des céréales (273 à 1 165 Bq/kg pour les champignons analysés dans le parc national du Mercantour). Plus grave pour les animaux mycophages, elle diminuait beaucoup moins chez les champignons (de même que dans le gibier) de 1986 à 2003 (dépassant parfois la limite de commercialisation), ce qui démontre une bioconcentration et contamination persistantes de la chaine alimentaire. Un sanglier consommant les champignons sur une tache de contamination du Mercantour, selon l'IRSN, était alors exposé à une « dose efficace » très élevée (de 10 microsievert (µSv) à 100 microsievert) ; or, les champignons à fructification souterraine n'ont pas été pris en compte par cette étude, alors qu'il a été ensuite démontré qu'ils concentrent plus encore que les autres le césium radioactif ; avec un délai lié au temps de percolation du césium dans le sol (1 cm par an en moyenne). Il faut probablement 10 à 20 ans pour que le césium lessivé atteigne la zone de prospection des truffes (plus tôt dans les zones acides ou pauvres en nutriments), alors les sangliers augmentent leur risque d'être contaminé (de même pour les écureuils ou certains micro-mammifères qui s'en sont nourri ou pour certains nécrophages ou ceux qui consommeront des nécrophages contaminés[52]. En 2005, des études[40] sur le radiocésium de Tchernobyl dans le Land de Rhénanie-Palatinat (Allemagne) ont confirmé la persistance du phénomène dans les deux décennies qui ont suivi l'accident, sur la base d'analyse de 2 433 sangliers échantillonnés dans une zone de 45 400 ha de forêts (de janvier 2001 à février 2003), qui a par ailleurs fait l'objet de plusieurs études sur la radioactivité des sangliers[53] et des sols[54]. Les chercheurs ont aussi étudié le contenu et la radioactivité des estomacs de 689 des sangliers tués à la chasse, mettant en évidence une courbe saisonnière de contamination, dépassant les taux admissibles en été pour 21 à 26 % des sangliers (au sud-ouest de l'Allemagne, avec un gradient croissant Est-ouest, et avec une forte réduction en hiver (1 à 9,3 % qui correspond à une consommation plus élevée de nourriture contaminée en période de végétation, avant l'arrivée des glands et faines de hêtres pas ou peu contaminés[40]. L’été 2002, une analyse précise du contenu en nourriture des 18 estomacs les plus radioactifs (345 à 1 749 Bq/kg de matière fraîche) a été faite, ainsi que pour les 18 estomac présentant les plus bas taux de césium radioactif (moins de 20 à 199 Bq/kg). Des restes de truffes du cerf (Elaphomyces granulatus) ont été trouvés dans des proportions beaucoup plus élevées dans les estomacs très contaminés que dans des estomacs faiblement contaminés. Cette truffe est donc la principale cause de contamination des sangliers[40]. Elle est méconnue car invisible (fructification souterraine), mais un chien truffier en a détecté en moyenne une par 20 mètres carrés en forêt du Palatinat, surtout sous des résineux[55]. Leur teneur moyenne en césium 137 était de 6 030 Bq/kg[40].

La saisonnalité de la concentration dans cette région n'est pas nécessairement extrapolable ailleurs, car dans d'autres régions, plus au sud par exemple, on trouve d'autres espèces de truffes qui arrivent à maturité à d'autres époques (en automne ou hiver par exemple). le Césium 234 a du être également bioaccumulé après l'accident, mais sa courte période radioactive (2 ans) fait qu'il ne pose probablement plus de problème de radioactivité[40]. À la suite de ces découvertes, l'autoconsommation (de certains « gibiers » ou champignons en particulier) dans les zones de retombées radioactives a été reconnue comme source de risque radiologique[56], la législation allemande impose maintenant une analyse de radioactivité pour tout sanglier chassé dans la forêt du Palatinat, parmi celles touchée par des pluies radioactives lors du passage du nuage de Tchernobyl[57]. Cette analyse doit être faite avant que le sanglier ne soit livré à la consommation. En 2011, le laboratoire fédéral allemand de la santé (Landesuntersuchungsamt) et l’Institut für Lebensmittelchemie Speyer (Institut de chimie et de l’alimentation, notamment chargé de la surveillance des radionucléides dans les aliments, et des centrales nucléaires) ont rappelé que des analyses de sangliers sauvages (cette fois faites sur 2 200 individus tués à la chasse entre 2010 et mars 2011) en Forêt du palatinat (Rhénanie-Palatinat) confirment que de nombreux sangliers sont encore radioactifs en forêts (avec dépassement des normes dans 20 % de ces 2 200 cas), malgré les 25 ans écoulés depuis le passage du nuage. Pour la période mars 2010 - mars 2011, 400 de ces sangliers présentaient une radioactivité dépassant le seuil (600 becquerels par kilogramme) d'autorisation de mise sur le marché (pour la radioactivité maximale cumulée en Cs 134 et 137). L’un d’entre eux présentait une activité radioactive de 5 389 becquerels (9 fois la dose autorisée). En ce qui concerne l'exposition immédiate au rayonnement, 200 grammes de viande de sanglier avec une charge de 4 000 becquerels ne correspondent qu’à l’exposition externe au rayonnement cosmique durant un vol de Francfort à l'île Grande Canarie, mais l’ingestion de cette viande expose à une contamination interne, avec un risque très différent si les radionucléides responsables de ce rayonnement se fixent dans l’organisme. En effet, concernant les effets radiatifs et ionisants, il faut distinguer l'exposition externe, et l'exposition interne. Cette dernière est beaucoup plus dangereuse, car la toxicité du césium inhalé ou ingéré est fortement exacerbée par le fait que le césium 137 est un analogue du potassium ; ce qui explique qu’il est rapidement assimilé, dans n'importe quelle partie de l’organisme, d’où il ne sera éliminé qu’avec une période biologique de 70 jours environ[58]. L’enfant y est plus vulnérable, car ayant des besoins en potassium supérieurs à ceux d’un adulte, et parce qu’il en absorbe et en fixe plus que ce dernier, proportionnellement à sa masse corporelle. Le césium est particulièrement bien bioaccumulé sous les forêts qui le protègent du lessivage et des réenvols et où il reste biodisponible[59].

Les facteurs de transfert de radioactivité[60], notamment étudiés[61] en Allemagne en forêt, varient[62] selon les types de forêt (pH du sol, densité en champignons, relief…). Le contenu des estomac de sanglier tués à la chasse varie selon les saisons, mais aussi selon l’habitat fréquenté par les animaux avant qu’ils n'aient été tués (démontré par une étude[63] la saison[64] ayant porté sur l’analyse des contenus stomacaux d'environ 430 sangliers tués dans le Bade-Wurtemberg.

Lors de la fructification des champignons souterrains, les sangliers sont – comme l’écureuil roux – victimes de leur attrait pour les truffes. En zone contaminée, la radioactivité de ces truffes dépasse souvent les doses qui seraient exceptionnellement admises pour l'alimentation porcine en situation d'« urgence radiologique » post-accident nucléaire en Europe (1250 Bq/kg Cs-134 et Cs-137)[65]) ; la viande de porc ne devant pas elle-même (pour le Codex alimentarius) dépasser 1000 bq/kg - dans ce type de situation exceptionnelle et quel que soit le pays - pour pouvoir être commercialisée[66]. Or, les truffes et en particulier Elaphomyces granulatus concentrent fortement le césium qui s'accumule plus dans les forêts que dans les champs, rivières et mers et qu'ailleurs[67]. Comme les truffes vont continuer à concentrer ce radiocésium et sachant que son temps de demi-vie (période radioactive) est de 30 ans environ, les sanglier sauvages et d’autres animaux qui mangeraient ces truffes resteront radioactifs, et à contrôler durant encore plusieurs décennies[68]. On avait dès 1995 montré que les champignons (et un peu moindrement certaines espèces de fougères) bioaccumulaient le mieux et très fortement parfois la le radiocésium[69]. Selon des études[70] sur les transferts de césium chez le lapin, on suppose par extrapolation que le Césium aurait une durée de « demi-vie biologique » dans le sanglier en moyenne de 2-3 semaines (avant d’être éliminé, essentiellement via l’urine et donc de pouvoir recontaminer des plantes, invertébrés ou champignons).

Ce même rapport montre que dans le parc naturel Pfälzerwald situé au-dessus de l’Alsace et à l’est de la Belgique et du Luxembourg, plus on se déplace vers l’ouest plus la contamination est importante et plus le pourcentage de dépassement de norme de radioactivité pour la viande est élevé parmi les sangliers tués à la chasse, avec possiblement une contamiation des consommateurs de sanglier contaminé ou d'autre gibier sauvage contaminé[71]. L'Institut fédéral pour l'écologie forestière et des forêts, après étude du contenu stomacal des sangliers du Palatinat[72] a confirmé que les champignons souterrains étaient encore, 25 ans après Tchernobyl, les premières sources de contamination des sangliers. Bien que le porc soit un animal-modèle très utilisé en laboratoire (génétiquement et biologiquement à la fois assez proche de l'Homme et très proche du sanglier), il ne semble pas[73] avoir fait l'objet d'études publiées sur la manière dont il se contamine par le Césium 134 ou 137, via les truffes ou d'autres aliments forestiers (rhizomes de fougères par exemple[72])[pertinence contestée].

C'est en Allemagne que le problème de la contamination des sangliers par le Césium 137 semble avoir été le mieux détecté, étudié et traité (pour ce qui est du nombre d'animaux analysés, du suivi et de la précaution).

En 2010-2011 [74] de la nourriture contenant 1 250 mg de bleu de Prusse par kg d'aliments a été distribuée à des sangliers bavarois durant toute une saison de chasse, pour tester l’effet de cette molécule sur l’absorption de Césium 13 par le sanglier. Un effet significatif, déjà montré chez d’autres mammifères[75] a été confirmé chez 285 sangliers tués en 2011 dans 6 zones de chasse dont deux traitées par ce chélateurs(la radioactivité moyenne de la viande des sangliers traités était de 522 Bq (pour le 137Cs)/kg de viande maigre de muscle squelettique, soit 211 Bq/kg de radioactivité en moins (en moyenne) (p <0,001) que l'effet soit -344 Bq / kg (p <0,05)[74].

Le sanglier dans la culture

Mythes et symboles

Gravure sur bois illustrant les métamorphoses d'Ovide
Sacrifice d'un sanglier
Enseigne gauloise de Soulac-sur-Mer
Articles détaillés : mythologie celtique et symbolique du sanglier.

Au préhistoire

Bien qu'assez peu représenté sur les peintures et gravures rupestres, on sait par les archéologues que le sanglier était chassé durant la préhistoire. Il est possible qu'il ait dans les derniers millénaires, alors que se développaient les populations humaines de chasseurs-cueilleurs, profité du recul des grands prédateurs tels que le lion des caverne, le tigre à dent de sabre et l'ours des cavernes.

Chez les indo-européens

Chez les Indo-Européens, le sanglier symbolise en fait la caste sacerdotale tandis que l’ours correspond à la caste guerrière.

Le sanglier est le troisième Avatar (Descente, incarnation) du Dieu Vishnou, Varaha, chargé de sauver la Déesse Terre (son épouse) d'un démon des eaux d'un déluge. C'est donc un animal particulièrement sacré en Inde.

Chez les Celtes

La symbolique du sanglier est très riche chez les Celtes mais également présente, et de façon généralisée dans les mythes indo-européens : la Grèce mycénienne, l'Inde védique, chez les Germains laissant imaginer une origine commune.

Il représente la force et le courage mais aussi la connaissance et a un rapport avec l'au-delà.
Les Celtes le considèrent comme un animal sacré.
Des têtes de sanglier ornent les armes et sa viande accompagne les défunts dans leur dernier voyage.
Son rôle est à rapprocher de celui du taureau dans les mythologies des origines de l'Europe. Le sanglier est donc l'attribut des druides et certains se faisaient même appeler « sanglier ».

Chez les grecs

Le quatrième des 12 travaux d'Hercule était de rapporter vivant le sanglier d'Érymanthe.

Évolution

En Occident, dans l'antiquité romaine, germano-gauloise et galloromaine, sa chasse semble avoir été particulièrement valorisée.
L'animal était considéré comme courageux et fort et se battant jusqu'au bout. Le chasser devient un combat entre le guerrier et le sanglier, un combat singulier où l'homme doit supporter les cris, les coups et l'odeur de la bête. Le vaincre est alors un exploit.
Ces qualités sont aussi reconnues chez les Romains comme chez les Germains, qui semblent avoir fait de la chasse au sanglier un rituel initiatique indispensable du guerrier pour devenir libre et adulte. Les Celtes en ont fait un gibier de rois et une chasse symbolique[76].

Cette tradition continue tout au long du Haut Moyen Âge, mais s'inverse aux alentours du XIIIe siècle, d'abord en France et en Angleterre puis en Italie et en Allemagne aux siècles suivants. Le sanglier et sa chasse sont progressivement dévalorisés.

Le sanglier n'est plus le gibier des rois et des princes; il perd cette qualité au profit du cerf qui lui est opposé. L'une des raisons serait que la chasse au sanglier demandant peu d'espace, contrairement à la chasse au cerf, les grands seigneurs auraient alors « laissé » sa chasse aux seigneurs moins importants. La chasse au cerf serait devenue un moyen de se démarquer pour les seigneurs ayant des forêts assez vastes pour se la permettre.

L'autre raison principale de cette dévalorisation a été la « propagande » de l'Église. Les qualités du sanglier vantées à l'Antiquité en font, pour l'Église, l'animal des païens, voire l'animal du diable. L'Église va tourner toutes ses qualités en défauts, et sa force et son courage deviennent de la férocité. Le cerf, auquel elle l'oppose aussi, a lui toutes les vertus : c'est le Christ des animaux. Avec le temps, et plus récemment, la chasse au sanglier devient aussi le moyen de se débarrasser d'animaux dangereux qui abiment les cultures[77],[78].

Chez les chinois

En astrologie chinoise, le sanglier est considéré comme un signe particulièrement auspicieux et un gage de loyauté.

Dans la littérature et l'actualité

Un bouchon de radiateur Brasier (1908).
  • Dans la bande dessinée Astérix, les Gaulois, notamment Obélix, sont connus pour leurs rôtis de sanglier (historiquement, les Gaulois ne semblent pas avoir chassé de sangliers, animal sacré).
  • L'écrivain allemand Ernst Jünger a écrit un court récit intitulé La Chasse au sanglier.
  • Le Bloc identitaire a adopté pour symbole un sanglier stylisé, dans un esprit d'opposition avec l'Islam qui considère cet animal comme impur.
  • Le sanglier est le symbole des Ardennes où il abonde. Il en est devenu la mascotte.

En effet, la sculpture du « plus grand sanglier du monde », Woinic, symbolise le département des Ardennes. Il est aussi le symbole du premier club de football du département, le Club Sportif Sedan Ardennes, étant représenté sur l'écusson du club depuis ses débuts.
Il est enfin le symbole du Régiment des Chasseurs Ardennais caserné à Marche-en-Famenne (Belgique, ainsi que l'unité aérienne du 2 Wing Tactique de Florennes (Belgique) ayant pour mascotte Bull Rusch (mâle) et Gipsy (femelle).

En musique

Le sanglier en héraldique

Le Moyen Âge européen a repris cette symbolique en héraldique où le sanglier est très représenté (notamment dans les Ardennes[79]), et aussi dans le vocabulaire de l'escrime (garde de la « dent du sanglier »).

En règle générale, le sanglier apparait de profil dans les blasons, et passant, c'est-à-dire semblant avancer trois pattes au sol et une patte avant levée. Il est dit « défendu » si ses défenses sont d'une couleur différente de celle du corps.

On nomme sa tête « hure », son nez « boutoir » et sa couche « bauge ».

Surnom

  • Guillaume de la Marck (? † Exécuté en juin 1485 - Maastricht), était surnommé le « Sanglier des Ardennes ».
  • Roger Marche, footballeur ardennais était surnommé le « sanglier des Ardennes ».

Notes et références

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  3. L. Coutil, Le Puits funéraire gallo-romain de Menneval, près Dernay (Eure). (Saint-Pierre-du-Vauvray, Eure) ; Bulletin de la Société préhistorique française ; Année 1916, Volume 13, no 6, p. 296-301
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  31. 1 2 3 4 5 Pierre Rathouis, coordonnateur, Armelle de Ribier, Jean Lévêque, CGEDD, Michel de Galbert, Alain Monnier, CGAAER Rapport n° 007966-01 "Mission sur les dégâts de grand gibier" (PDF, 1.4 Mo) rendu en janvier 2012, publié le 19 mars 2012, consulté 2012-03-22
  32. Les 13 mesures du plan sanglier sont : 1-Établir un état des lieux départemental ; 2-Établir un zonage départemental des risques ; 3-Établir un diagnostic des points noirs ; 4-Définir et encadrer l’agrainage ; 5-Plan de chasse et plan de gestion cynégétique ; 6-Définir des indicateurs de gestion ; 7-Améliorer la connaissance des prélèvements ; 8-Pratiquer une chasse efficace du sanglier ; 9-Augmenter la vulnérabilité du sanglier à la chasse ; 10-Réguler les populations de sanglier dans les réserves de chasse et les zones protégées ; 11-Contrôler les conditions d’élevage et de lâcher ; 12-Organiser les prélèvements dans les territoires péri-urbains et/ou industriels ; 13-Communiquer et organiser la concertation.
  33. Statistiques de la direction des routes du ministère de l'équipement, établies avec les partenaires cynégétiques, citées par le CGAAER et CGEDD dans leur Rapport n° 007966-01 "Mission sur les dégâts de grand gibier" (PDF, 1.4 Mo) rendu en janvier 2012, publié le 19 mars 2012, consulté 2012-03-22
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  46. M. Metschies, N. Hahn, J. Kringler, Untersuchungen zur Radioaktivität in Wildtieren aus Baden-Württemberg als Folge des Reaktorunfalls von Tschernobyl. Abschlussbericht des Chemischen und Verterinäruntersuchungsamtes Freiburg, 2003
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  50. Voir l'article Césium 137 de wikipédia et ses sources pour le détail des normes qui varient selon les pays et époques
  51. Lysikov, A.B. (1995): Der Einfluss der Wühl aktivität von Schwarzwild auf den Prozeß der Wanderung von Radionukliden im Boden nahe des Kernkraftwerks Tschernobyl. Schriftenreihe für Ökologie, Jagd und Naturschutz, Band 3, 99-105
  52. Voir Rapport français de l'IRNS (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire) "Tchernobyl, 17 ans après (Avril 2003), page 67, 70, 83, 85...
  53. Anonyme (2003) Investigation on the radiocaesium contamination of wild boar (Sus scrofa) meat in Rhineland-Palatinate. In: Annual report of the Research Institute for Forest Ecology and Forestry of Rhineland-Palatinate 2002, No. 51/03 (Accès en ligne), ISSN: 0936 6707: pp 164 – 167.
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  55. Anonymous (2004b) Investigations on published data about deer truffle ecology (Elaphomyces granulatus) and pilot study on their occurrence in the Palatinate Forest, Rhineland-Palatinate. In: Annual report of the Research Institute for Forest Ecology and Forestry of Rhineland-Palatinate 2003, No. 53/04 (Accès en ligne), ISSN: 0936 6707: pp 179-181.
  56. François Durand (Inspecteur général de la santé publique vétérinaire), pour le Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux ; RAPPORT du groupe de travail « alimentation, agriculture, vie dans les territoires ruraux » du Comité directeur pour la gestion de la phase post-accidentelle d’un accident nucléaire ou d’une situation radiologique (CODIRPA), rapport piloté par l’Autorité de sûreté nucléaire, septembre 2010, Ref:CGAAER n° 1136, PDF, 103 pages (ASN)
  57. De Cort & al., Atlas of caesium deposition on Europe after the chernobyl accident. CD-Edition, Luxembourg, Office for Official Publications of the European Communities, 1998, ISBN 92-828-3140-X.
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  59. H. Hecht, K.O. Honikel, Radiocäsium in Wald und Wild (Hsg.), 2. Veranstaltung, Bundesanstalt für Fleischforschung, Kulmbach, 1997.
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  65. Règlement européen N° 770/90 Euratom de la Commission du 29 MARS 1990 fixant les niveaux maximaux admissibles de contamination radioactive (césium 134 et césium 137) pour les aliments du bétail après un accident nucléaire ou dans toute autre situation d’urgence radiologique
  66. Codex alimentarius, Limites indicatives pour les radionucléides dans les denrées alimentaires contaminées à la suite d'un accident nucléaire ou d'un événement radiologique ; Pour l’emploi dans le commerce international de 2006 (Source : Ministère français de l'Agriculture ; Rapport du Comité directeur pour la gestion de la phase post-accidentelle d’un accident nucléaire ou d’une situation radiologique (CODIRPA), déjà cité
  67. J. Block (1993), « Verteilung und Verlagerung von Radiocäsium in zwei Waldökosystemen in Rheinland-Pfalz insbesondere nach Kalk- und Kaliumdüngung », Diss. Uni Göttingen, 287 S
  68. Article du journal « Rhein-Zeitung » intitulé Viele Wildschweine in Rheinland-Pfalz sind noch belastet ; Rheinland-Pfalz - Auch 25 Jahre nach d em Atomunfall von Tschernobyl sind viele Wildschweine in Rheinland-Pfalz laut Experten immer noch zu stark radioaktiv belastet, 2011-04-22 et carte simplifiée des retombées radioactives des passages du nuage, avec dates de retombées
  69. voir le graphique intitulé « Abbildung 1: Vergleich der Cäsium-137-Gehalte in Bezug auf die Trockenmasse (TS) von Pilzen und verschiedenen Pflanzengruppen aus dem Jahr 1987-1992, Bayerischer Wald (aus Haffelder 1995) », illustrant le chapitre 3.2.5 Aufnahme von Radiocäsium durch Pflanzen und Pilze, de la page 11/65 (de la version PDF du rapport déjà cité
  70. FEIDEN, F. (1989): Untersuchung zum Transfer von Cs-134 und Cs-137 aus alloutkontaminiertem Futter in Damwild und Angorakaninchen und zur biologischen Halbwertszeit des Radiocäsiums mittels der Ganzkörpergammaspektroskopie. Diss. Uni. Gießen.
  71. T. Rahola, M. Suomela, The 137Cs content in Finnish people consuming foodstuffs of wild origin.Oxford Journals, Mathematics & Physical Sciences ; Medicine Radiat Prot Dosim 79, 1998, pages 187-189. (Résumé, en anglais)
  72. 1 2 Ulf Hohmann, Ditmar Huckschlag, Hohmann, U. & D. Huckschlag (2004): "Forschungsbericht – Grenzwertüberschreitende Radiocäsiumkontamination von Wildschweinfleisch in Rheinland-Pfalz – Eine Mageninhaltsanalyse erlegter Wildschweine aus dem westlichen Pfälzerwald. Internetdokument der Forschungsanstalt für Waldökologie und Forstwirtschaft RheinlandPfalz, 64 S. (Rapport de recherche sur la contamination en césium radioactif de venaison de sanglier sauvage en Rhénanie-Palatinat ; Une analyse des contenus stomacaux des sangliers chassés dans les forêts de l’ouest du Palatinat), Forschungsanstalt für Waldökologie und Forstwirtschaft (Institut fédéral pour l'écologie forestière et des forêts) PDF, 67 pages
  73. Cf. Recherche faite avec Google et Google Scolar, 2011-10-08, sans résultat
  74. 1 2 Morfeld P, Reddemann J, Schungel P & Kienzle E (2014) Reduktion der 137Cäsium-Aktivität in Wildschweinen durch Zusatz von Ammonium-Eisen-Hexacyanoferrat („Berliner Blau “) zum Kirrfutter. Tierärztliche Praxis Großtiere, 6(2014)
  75. Kienzle E, Reddemann J, Swart D, Swart A, Draxler B, Morfeld P (2013), Effect of ammonium-iron-hexa-cyanoferrate and of the covariates age, gender, weight, season and calendar time on radiocaesium contamination of wild boars living in the wild in Bavaria. J Anim Physiol Anim Nutr ; 97 (3):495–501
  76. Michel Pastoureau, Une histoire symbolique du Moyen Âge occidental, Seuil, Paris, 2004. p.66-67
  77. Michel Pastoureau, Une histoire symbolique du Moyen Âge occidental, Seuil, Paris, 2004. p.71-74
  78. Video de sangliers dans des cultures de maïs.
  79. [Nature - Faune et Flore http://www.ardennes.com/fr/faune.aspx]

Voir aussi

Articles connexes

  • Liste des sangliers de fiction
  • Liste d'espèces susceptibles d'être classées nuisibles en France
  • Porc
  • Maladie d'Aujeszky

Bibliographie

  • Baudet E. (1998) Biologie du sanglier en montagne : biodémographie, occupation de l'espace et régime alimentaire ;Thèse Université C. Bernard, 1998, 297 p. (PDF, 300p)
  • Heinz MEYNHARDT Ma vie chez les sangliers ; 1982, 1990 (Titre original "Schwarzwildreport, mein Leben unter Wildschweinen", traduit de l'allemand par André DICK, édition du chasseur français, HATIER - ISBN 2-907098-05-5, 163pages). Ethologue établi en Allemagne de l'Est, H Meynhardt a vécu quotidiennement auprès des sangliers et a réussi à se faire adopter par une compagnie. Il a ainsi pu en étudier, et même filmer les comportements. Une véritable mine d'informations et de réflexions pour les passionnés de nature et de cette fantastique espèce animale.

Références taxinomiques

  • Référence Mammal Species of the World : Sus scrofa Linnaeus, 1758 (en) (consulté le 29 janv. 2013)
  • Référence Tree of Life Web Project : Sus scrofa (en) (consulté le 29 janv. 2013)
  • Référence Catalogue of Life : Sus scrofa Linnaeus, 1758 (en) (consulté le 29 janv. 2013)
  • Référence Fauna Europaea : Sus scrofa (en) (consulté le 29 janv. 2013)
  • Référence GISD : espèce Sus scrofa (en) (consulté le 29 janv. 2013)
  • Référence ITIS : Sus scrofa Linnaeus, 1758 (fr) (+ version anglaise (en)) (consulté le 29 janv. 2013)
  • Référence NCBI : Sus scrofa (en) (consulté le 29 janv. 2013)
  • Référence UICN : espèce Sus scrofa Linnaeus, 1758 (en) (consulté le 1er juin 2015)
  • Référence uBio : Sus scrofa Linnaeus, 1758 (en) (consulté le 29 janv. 2013)
  • Portail des mammifères
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