Animal sauvage
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L'animal sauvage est un animal à l'état naturel de la vie sauvage, hors de l'action des humains[1]. Il se définit par opposition à l'animal domestique ou apprivoisé.
En droit français c'est un animal « non détenu ou élevé dans une exploitation »[2]. En biologie, le « sauvage » est le type naturel de référence, par analogie avec le « sauvage » des ethnologues, cet individu barbare qui ne connaît pas la civilisation.
État sauvage
Avant d'être domestiqués, tous les animaux étaient sauvages, c'est-à-dire libres et indépendants de l'homme. L'animal sauvage se reproduit et se procure de la nourriture en suivant son seul instinct.
L'individu sauvage est soumis à la sélection naturelle de la vie sauvage. Par exemple, si la longévité potentielle d'un chat (Felis silvestris catus) est estimée à 20 ans, un chat errant exposé aux dangers extérieurs a une longévité moyenne de seulement trois années[3],[4].
État semi-sauvage
L'animal semi-sauvage n'a que des contacts occasionnels avec les humains. Il peut aussi s'agir d'un animal domestique livré à lui-même dans la nature ou d'un retour à l'état sauvage, on parle alors de marronnage.
Interaction écologique
En 2008, une étude mondiale sur les maladies émergentes humaines a montré que 60,3 % de ces nouvelles maladies étaient des zoonoses (maladies transmises à l’homme par un animal) et que plus de 71 % de ces zoonoses avaient un animal sauvage comme origine[5].
Les collisions de la faune avec des véhicules sont une cause non négligeable de mortalité animale.
Statut de protection
S'il bénéficie de la protection humaine, c'est de loin, dans des réserves et des parcs naturels, ou ponctuellement pour des soins vétérinaires d'urgence. Les animaux sauvages sont également protégés par des conventions collectives qui en règlementent la chasse, la pêche, le transport, la commercialisation ou la détention. C'est le cas notamment de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) ou de la Convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe (Convention de Berne) parmi bien d'autres.
Ainsi, en France, sauf exceptions et tolérances rigoureusement listées, il est nécessaire d'obtenir un certificat de capacité pour l'entretien d'animaux d'espèces non domestiques si on veut pourvoir conserver un ou plusieurs animaux sauvages en captivité.
La disparition de leur habitat, l'érosion génétique, la chasse ou la pêche trop intensives ou encore des conditions sanitaires défavorables sont les causes du déclin important de certaines populations. À tel point qu'un grand nombre d'espèces sont menacées d'extinction à plus ou moins brève échéance. Ce risque est généralement établi ou validé par l'UICN qui va attribuer un statut de conservation (liste rouge de l'UICN) et parfois de protection, de même que la CITES.
À l'inverse, certaines populations d'animaux sauvages posent des problèmes de cohabitation avec l'Homme ou sont sujettes à des phases de pullulation. Il est alors envisagé de réguler ou d'éradiquer localement ces espèces invasives. Par exemple, une Liste d'espèces susceptibles d'être classées nuisibles en France par un arrêté préfectoral est publiée et révisée régulièrement.
Réintroduction
Dans le cadre de la biologie de la conservation, l'Homme peut mener des campagnes de réintroduction d'espèces animales dans leur milieu naturel. L'animal est alors si possible doté d'un collier émetteur permettant de s'assurer du succès de l'opération.
Culture populaire
Dans la culture populaire, l'animal sauvage représente à la fois le danger et la force brute de la nature[6]. Dans le folklore, des créatures comme les Ihizis au Pays Basque sont des génies qui revêtent une forme d'animal sauvage.
Pour désigner le cadavre d'un animal sauvage, on parle de charogne.
L'enfant sauvage est un humain qui a grandi hors ou en marge de toute civilisation humaine, généralement grâce la protection d'animaux sauvages.
Le conte populaire allemand Frérot et Sœurette raconte l'histoire d'un garçon qui se transforme en animal sauvage en buvant l'eau d'une rivière.
Notes et références
- ↑ Définitions lexicographiques et étymologiques de « sauvage » du Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales
- ↑ AGRG0301321A
- ↑ Éducation de votre chat... sur le site de la Ligue Valaisanne pour la Protection des Animaux
- ↑ Le chat de race sur le site de l'Amicale européenne des persans, consulté en nov. 2011
- ↑ Nature (2008) [ http://izt.ciens.ucv.ve/ecologia/Archivos/ECO_POB%202008/ECOPO6_2008/Jones%20et%20al.%202008.pdf Global trends in emerging infectious diseases],par Kate E. Jones et al. Nature 451, 990-993 (21 February 2008), DOI:10.1038/nature06536
- ↑ Un animal sauvage n'est pas nécessairement dangereux sur le site Bestioles, consulté le 15 avril 2014
Voir aussi
- Animal domestique
- Animal d'élevage
- Animal domestique en droit français
- Liste d'espèces invasives classées parmi les plus nuisibles au XXIe siècle
Liens externes
- Un animal sauvage n'est pas nécessairement dangereux sur le site Bestioles
- Sentience des animaux : Sensibilité et conscience des animaux sauvages sur le site One Voice
Bibliographie
- Collectif (2009) L’animal sauvage entre nuisance et patrimoine. France, xvie-xxie siècle, éditions ENS, 2009. sous la direction de Stéphane Frioux
et Émilie-Anne Pépy - Postface d’André Micoud
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