Réfugié
![](../i/m/vietnamkrieg_bootsfl%25c3%25bcchtling_1980.jpg)
![](../i/m/refugee_camp,_beirut_from_bain_collection,_no_date_(loc).jpg)
![](../i/m/um_piam05.jpg)
Un réfugié – au sens de la Convention du 28 juillet 1951 relative au statut des réfugiés – est une personne qui se trouve hors du pays dont elle a la nationalité ou dans lequel elle a sa résidence habituelle ; qui craint avec raison d’être persécutée du fait de sa "race", de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, et qui ne peut ou ne veut se réclamer de la protection de ce pays ou y retourner en raison de ladite crainte[1]. Les personnes essayant d'obtenir le statut de réfugié sont parfois appelées demandeurs d'asile. Le fait d'accueillir de telles personnes est appelé asile politique. Les demandes d'asile faites dans les pays industrialisés se fondent le plus souvent sur des critères et des motifs politiques et religieux.
Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR ou HCR dans l'espace francophone) a pour but de défendre les droits et la sécurité des réfugiés. Cette organisation onusienne estime que fin 2006, il y avait 8 661 994 réfugiés dans le monde[2].
Un exode peut conduire des personnes à demander le statut de réfugié.
Droit international
Selon la Convention relative au statut des réfugiés de 1951 et le "Protocole relatif au statut des réfugiés" de 1967[3] , les pays doivent accorder l'asile aux réfugiés et ne peuvent pas forcer un réfugié à retourner dans son pays d'origine. Cependant, de nombreux pays ne prennent pas en compte ce traité : au , 147 pays en sont signataires, dont les membres du G8 et la Chine[4].
Généralement, les réfugiés sont des personnes fuyant la guerre (comme ceux venant d'Irak et d'Iran ainsi que ceux d'ex-Yougoslavie) qui ont connu diverses guerres et révolutions[5].
Types de réfugiés
Flüchtlinge, Vertriebene, Aussiedler, Umsiedler
La langue allemande distingue entre deux catégories de réfugiés, les Flüchtlinge (réfugiés), qui ont fui d'un pays vers un autre, et les Vertriebene (expulsés), qui ont été chassés d'un pays vers un autre. Les Aussiedler sont quant à eux les réfugiés ethniquement allemands, selon la Loi du retour allemande, venant des anciens territoires de peuplement allemand en Russie et en Europe de l'Est après 1945. Les Umsiedler sont les Volksdeutsche (Allemands ethniques) déplacés de force par l'Allemagne nazie des territoires où ils habitaient (Sud-Tyrol, pays baltes, Roumanie etc.) vers le Troisième Reich. C'est aussi le terme utilisé par le pouvoir communiste en RDA pour désigner les expulsés.
![](../i/m/refugearmenian.png)
Mouhadjirin, Muhacir et Mouhadjir
Les premiers Mouhadjhirin furent les compagnons de Mahomet, donc les premiers musulmans, qui fuirent avec lui (Hégire) la ville de La Mecque, où ils étaient devenus personae non gratae pour les autorités politiques dominées par les polythéistes, pour rejoindre celle de Médine.
Les Muhacir sont des Turcs "ethniques" et autres musulmans, principalement originaires des Balkans, du Caucase et d'Asie centrale, qui ont été accueillis en Turquie en tant que réfugiés en provenance de pays précédemment dominés par un régime islamique (Empire ottoman, khanats de Khiva et Boukhara, Tchétchénie etc.).
Les Mohadjir sont des réfugiés musulmans de la République d'Inde qui se sont installés au Pakistan (qui incluait à l'époque l'actuel Bangladesh) après la partition de 1947.
Réfugiés tibétains
Après l'Exode tibétain de 1959, plus de 150 000 Tibétains vivent en Inde, dont un grand nombre dans des camps à Dharamsala, à Mysore, et au Népal. Il s'agit de personnes ayant réussi à fuir le Tibet en traversant l'Himalaya, ainsi que leurs enfants et petits-enfants. En Inde, la grande majorité des Tibétains nés en Inde est toujours apatride et détient un document appelé une Carte d'Identité distribuée par le gouvernement indien en lieu et place d'un passeport. Ce document déclare que le détenteur est de nationalité tibétaine. C'est un document qui est souvent refusé comme un document de voyage valide par de nombreux services de douanes et d'immigrations. Les réfugiés tibétains possèdent aussi un Livre vert distribué par le Gouvernement tibétain en exil pour faire valoir leurs droits et s'acquitter de leurs devoirs envers cette administration.
Réfugiés palestiniens
Suite aux exodes successifs de 1948 et 1967, 4 766 670 réfugiés palestiniens sont recensés par l'UNRWA, Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient. Ils vivent en Jordanie, au Liban, en Syrie et même dans des camps en Cisjordanie et à Gaza.
Organisations prenant en charge les réfugiés
C'est le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR ou HCR dans l'espace francophone) qui est mandaté par l'ONU pour se charger des réfugiés.
Le Comité américain pour les réfugiés et les immigrants (U.S. Committe for Refugees and Immigrants (USCRI)) est une organisation non gouvernementale qui a pour mission de répondre aux besoins et aux droits des migrants dans le monde entier en militant pour l’avancement des politiques publiques pour qu’elles soient justes et humaines, en facilitant et en fournissant directement des services professionnels, et en promouvant la pleine participation des migrants à la vie communautaire.
En France, c'est l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) qui est chargé de statuer sur la qualité de réfugié ou d'apatride. Elle se charge également d'assurer une protection juridique et administrative aux réfugiés. Au terme du "grand retournement du droit de l'asile"[6], elle rejette plus de 90 % des demandes d'asile[réf. nécessaire]. Ce taux étant ramené à un niveau légèrement inférieur après la procédure d'appel devant la Cour nationale du droit d'asile.
Nombre de réfugiés
Dans l'Union Européenne
Selon Eurostat, l'office statistique de l'Union Européenne, en 2012, 335 000 demandeurs d'asile ont été enregistrés parmi les 28 membres de l'Union européenne (UE 28). En 2013, le nombre de demandeurs s'élève à 435 000. 90% d'entre eux étaient de nouveaux demandeurs tandis que les 10% restant renouvelaient leur demande.
Cinq pays européens concentrent 70% des demandeurs d'asile : Allemagne, France, Suède, Royaume-Uni et Italie.
En 2013, l'Allemagne est le pays le plus sollicité par les demandeurs d'asile (127 000 demandeurs, soit 29% de l’ensemble des demandeurs), suivie de la France (65 000, soit 15%), de la Suède (54 000, soit 13%), du Royaume-Uni (30 000, soit 7%) et de l’Italie (28 000, soit 6%).
En 2013, on comptabilisait 860 demandeurs d’asile par million d’habitants dans l’UE 28.
Sept pays européens de l'UE 28 enregistrent des taux inférieurs à 100 demandeurs par million d’habitants : au Portugal (50), en République tchèque (65), en Estonie (70), en Roumanie (75), en Slovaquie (80), en Lettonie et en Espagne (95 chacun).
Le plus grand nombre de demandeurs d'asile en fonction de la population de chaque État-membre a été relevé en Suède (5 700 demandeurs par million d’habitants), à Malte (5 300), en Autriche (2 100), au Luxembourg (2 000) ainsi qu’en Hongrie et en Belgique (1 900 chacun).
Les principales nationalités des demandeurs d'asile en 2013 dans l'UE 28 sont les syriens (50 000 demandeurs d’asile, soit 12% de l’ensemble des demandeurs), les russes (41 000, soit 10%), les afghans (26 000, soit 6%), les serbes (22 000, soit 5%), les pakistanais (22 000, soit 5%) et les kosovars (20 000, soit 5%).
Des états européens observent une prédominance de certaines nationalités parmi les demandeurs d'asile : la Pologne (84% des demandeurs provenaient de Russie), la Lettonie (76% de Géorgie), la Roumanie (68% de Syrie) et la Bulgarie (63% de Syrie).
Dans l'UE 28, en 2013, 66% des décisions de première instance prises à l’égard des demandeurs d’asile ont été rejetées. Les décisions positives relèvent pour 15% des demandeurs pour l'octroi du statut de réfugié, pour 14% de la protection subsidiaire et pour 5% une autorisation de séjour pour des raisons humanitaires.
En France, le taux d'accord est globalement de 17% : 10 470 des 61 455 décisions de première instance ont été positives. En Allemagne, le taux est de 26%, au Royaume-Uni il est de 38% et en Italie il est de 64%. Les comparaisons intra-européennes restent difficiles en raison des différences de statuts accordés.
Sur le plan international
Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) a analysé dans son rapport annuel la demande d'asile dans 44 pays industrialisés.
Selon le UNHCR, en 2013, 612 700 personnes ont déposé une demande d'asile dans les 44 pays, soit le niveau le plus élevé depuis 2001. L'Allemagne est le pays qui a comptabilisé le plus grand nombre de demandes dans le monde (127 000), devançant les États-Unis (88 400), longtemps en première place. En raison de la crise syrienne, la Turquie est le pays qui accueille le plus de réfugiés en Europe : 640 889 réfugiés au 18 mars 2014). Le taux le plus élevé de demandeurs d'asile en proportion de la population de chaque État est observé en Suède ( 5 700 demandeurs par million d'habitants), la France obtenant la dixième position (985 demandeurs par million d'habitants).
L'Amérique du Nord se place au deuxième rang parmi les continents pour le nombre de demandes d'asile avec 98 800 au total. Le principal pays d'origine des demandeurs d'asile y était la Chine.
Le Canada, avec ses récents changements en termes des politiques sur l'octroi du statut de réfugié, a ralenti la tendance à la hausse avec 10 400 demandes d'asile – soit la moitié du nombre enregistré en 2012 (20 500). En Asie, le Japon a comptabilisé 3 300 demandes d'asile. Dans le Pacifique, l'Australie observe une forte augmentation des demandes.
Sur le plan mondial ou au niveau de l'UE 28, le trio en tête des nationalités des demandeurs d'asile reste identique : Syrie, Russie, Afghanistan.
Pour les 44 pays industrialisés mentionnés dans ce rapport statistique, les taux de reconnaissance du statut de réfugié varient amplement et tendent à être plus élevés pour les personnes ayant fui un conflit. Les personnes originaires de la Syrie, de l'Érythrée, de l'Iraq, de la Somalie et de l'Afghanistan détiennent des taux de reconnaissance qui se situent entre 62% et 95%. Les taux de reconnaissance pour les ressortissants de la Fédération de Russie et pour la Serbie [et le Kosovo, conformément à la résolution1244 (1999) du Conseil de sécurité] sont beaucoup plus bas, autour de 28% et de 5% respectivement.
Statistiques
Nombre de demandes d'asile par pays en 2013 - Source UNCHR
Pays | Nombre de demandes d'asile | Variation par rapport à 2012 | Rang |
![]() | 230 | 1050% | 39 |
![]() | 24 320 | 54% | 8 |
![]() | 76 160 | 1% | 11 |
![]() | 12 500 | -33% | 14 |
![]() | 100 | 100% | 42 |
![]() | 10 380 | -49% | 16 |
![]() | 1 250 | -23% | 29 |
![]() | 500 | -2% | 34 |
![]() | 7540 | 22% | 18 |
![]() | 100 | 25% | 42 |
![]() | 3020 | 3% | 24 |
![]() | 60100 | 9% | 3 |
![]() | 109580 | 70% | 1 |
![]() | 8230 | -14% | 17 |
![]() | 18570 | 760% | 10 |
![]() | 150 | 36% | 41 |
![]() | 940 | 0% | 32 |
![]() | 27830 | 60% | 7 |
![]() | 3250 | 27% | 23 |
![]() | 190 | 0% | 40 |
![]() | 90 | 29% | 44 |
![]() | 280 | -47% | 36 |
![]() | 990 | -51% | 31 |
![]() | 2200 | 7% | 25 |
![]() | 3550 | 132% | 22 |
![]() | 14400 | 49% | 12 |
![]() | 290 | -9% | 35 |
![]() | 11470 | 17% | 15 |
![]() | 13980 | 52% | 13 |
![]() | 510 | 70% | 33 |
![]() | 1570 | 38% | 26 |
![]() | 1500 | -40% | 27 |
![]() | 5130 | 85% | 20 |
![]() | 60 | 20% | |
![]() | 280 | -49% | 36 |
![]() | 240 | -8% | 38 |
![]() | 4500 | 74% | 21 |
![]() | 54260 | 24% | 4 |
![]() | 19440 | -25% | 9 |
![]() | 1340 | 109% | 28 |
![]() | 44810 | 69% | 5 |
![]() | 29190 | 4% | 6 |
![]() | 88 360 | 25% | 2 |
EU-Total (28) | 398 250 | 32% | |
Pays du Nord (5) | 76 440 | 22% | |
Europe du Sud (8) | 89 560 | 49% | |
Ancienne Yougoslavie (6) | 11 390 | 78% | |
Total Europe (38) | 484 560 | 32% | |
Canada/USA | 98 740 | 8% | |
Australie/Nouvelle-Zélande | 24 610 | 53% | |
Japon/République de Corée | 4 820 | 31% | |
Total (44) | 612 730 | 28% | |
Origine des demandeurs d'asile pour l'Union Européenne (28 membres) - Source UNHCR
![]() | 48,926 |
![]() | 37,987 |
![]() | 33,192 |
![]() | 23,965 |
![]() | 20,326 |
![]() | 18,200 |
![]() | 14,507 |
![]() | 11,656 |
![]() | 11,323 |
![]() | 10,599 |
![]() | 9,878 |
Apatrides | 9,569 |
![]() | 8,346 |
![]() | 7,758 |
![]() | 7,613 |
![]() | 7,594 |
![]() | 6,807 |
![]() | 6,628 |
![]() | 5,655 |
![]() | 5,632 |
![]() | 5,464 |
![]() | 5,343 |
![]() | 4,997 |
![]() | 4,734 |
![]() | 4,492 |
![]() | 4,272 |
![]() | 3,549 |
![]() | 3,097 |
![]() | 3,087 |
![]() | 2,902 |
![]() | 2,523 |
![]() | 2,411 |
![]() | 2,360 |
![]() | 2,300 |
![]() | 2,021 |
![]() | 1,867 |
![]() | 1,744 |
![]() | 1,572 |
![]() | 1,496 |
![]() | 1,451 |
Autres | 30,391 |
Total | 398,234 |
Origine des demandeurs d'asile pour le Japon et pour la République de Corée en 2013 - Source : UNHCR
![]() | 658 |
![]() | 634 |
![]() | 516 |
![]() | 391 |
![]() | 319 |
![]() | 274 |
![]() | 235 |
![]() | 176 |
![]() | 165 |
![]() | 133 |
![]() | 133 |
![]() | 88 |
![]() | 81 |
![]() | 77 |
![]() | 59 |
![]() | 59 |
![]() | 58 |
![]() | 49 |
![]() | 34 |
Autres | 345 |
Total | 4,826 |
Origine des demandeurs d'asile pour le Canada et les États-Unis en 2013 - Source UNHCR
![]() | 13,047 |
![]() | 9,345 |
Inconnu | 8,992 |
![]() | 4,749 |
![]() | 4,382 |
![]() | 3,105 |
![]() | 2,783 |
![]() | 2,077 |
![]() | 2,039 |
![]() | 1,729 |
![]() | 1,585 |
![]() | 1,466 |
![]() | 1,393 |
![]() | 1,227 |
![]() | 1,207 |
![]() | 1,196 |
![]() | 1,191 |
![]() | 1,050 |
![]() | 912 |
![]() | 737 |
![]() | 592 |
![]() | 587 |
![]() | 576 |
![]() | 557 |
![]() | 524 |
![]() | 472 |
![]() | 459 |
![]() | 418 |
![]() | 409 |
![]() | 400 |
![]() | 391 |
![]() | 381 |
![]() | 368 |
![]() | 368 |
![]() | 361 |
![]() | 349 |
![]() | 335 |
![]() | 319 |
![]() | 313 |
![]() | 311 |
Autres | 22,931 |
Total | 82,586 |
Origine des demandeurs d'asile pour l'Australie et pour la Nouvelle-Zélande en 2013 - Source UNHCR
![]() | 4,392 |
![]() | 3,671 |
![]() | 2,847 |
![]() | 2,087 |
Apatrides | 1,630 |
![]() | 1,542 |
![]() | 1,222 |
![]() | 1,162 |
![]() | 860 |
![]() | 716 |
![]() | 443 |
![]() | 364 |
![]() | 318 |
![]() | 295 |
![]() | 237 |
![]() | 230 |
![]() | 212 |
![]() | 207 |
![]() | 169 |
![]() | 161 |
Autres | 1,851 |
Total | 24,616 |
Évaluation des pays d'accueil
Chaque année, le USCRI produit le World Refugee Survey[7] et évalue les 60 pays comptant le plus grand nombre de réfugiés. L’évaluation des pays du USCRI est fondée sur quatre critères :
- Le refoulement / protection physique, qui est le maintien de la sécurité des réfugiés et ne pas les forcer à retourner aux endroits où ils craignent la persécution ;
- La détention, qui est ne pas les détenir pour être réfugiés ou pour exercer leurs droits ;
- La liberté de circulation et de séjour, qui leur permet de vivre et de se déplacer là où ils le choisissent plutôt que de les confiner dans des camps ou dans des endroits restreint ;
- Le droit de subvenir à leurs besoins, ce qui permet aux réfugiés de travailler pour des salaires, de pratiquer des professions, et de gérer des entreprises.
Tous les critères d’évaluation du USCRI sont tirés de la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés. Selon le USCRI, les pires pays pour les réfugiés en 2007 étaient le Bangladesh, la Chine, l'Inde, l'Irak, le Kenya, la Malaisie, la Russie, le Soudan, et la Thaïlande. En revanche, le Bénin, le Brésil, et le Gabon ont reçu d'excellentes notes à tous les critères du système de classement du USCRI.
Réfugiés au XXe siècle
Au temps de la guerre froide, les demandeurs d'asile politique venaient surtout des pays du bloc soviétique. Mais depuis ces dernières années, on assiste à une "mondialisation" du phénomène des réfugiés politiques. Partout éclatent des conflits de frontières, des guerres civiles ou des guerres de libération. Régimes dictatoriaux ou fanatismes religieux entraînent fatalement la résistance des minorités victimes de la répression. La multiplication de ces points névralgiques fait affluer de toutes parts les exilés pourchassés par le pouvoir en place ou ruinés par les destructions.
Réfugiés au XXIe siècle
La crise des réfugiés en Europe fait référence à l'augmentation dans les années 2010 du nombre de migrants - principalement des réfugiés - arrivant dans l'Union européenne via la mer Méditerranée et les Balkans, depuis l'Afrique, le Moyen-Orient et l'Asie du Sud.
Le terme de crise migratoire en Europe est aussi utilisé. Al-Jazeera estime que le terme « réfugié » est plus adapté à la situation que celui de « migrant ». L'agence des Nations-Unies pour les réfugiés indique qu'un migrant part de lui-même pour chercher de meilleures conditions, alors qu'un réfugié est chassé par la guerre, un conflit ou la persécution[8],[9].
Notes et références
- ↑ La Convention de 1951 relative au statut des réfugiés
- ↑ UNHCR Appel Global 2007 - Première partie - Populations relevant de la compétence de l'UNHCR
- ↑ Protocole relatif au statut des réfugiés, sur le site ohchr.org du 4 octobre 1967
- ↑ [PDF]+(en) States Parties to the 1951 Convention relating to the Status of Refugees and the 1967 Protocol, sur le site unhcr.org du 4 octobre 1967
- ↑ Voir exil pour plus de détails sur les différentes catégories de réfugiés.
- ↑ J. Valluy, Rejet des exilés - Le grand retournement du droit de l'asile, Éditions Du Croquant, 2009,
- ↑ (en) World Refugee Survey, sur le site refugees.org
- ↑ (en) « Why Al Jazeera will not say Mediterranean 'migrants' », Al Jazeera, (lire en ligne)
- ↑ (en) Karl Ritter, « Refugees or migrants? Describing the crisis on Europe’s borders », The Globe and Mail, (lire en ligne)
Voir aussi
Articles connexes
- Clause de cessation
- Droit de l'asile
- Association internationale du barreau
- Réfugiés et exilés de la guerre d'Espagne
- Orderly Departure Program, programme pour les réfugiés vietnamiens à la suite de la Guerre du Viêt Nam
- Réfugié climatique
- Journée mondiale des réfugiés
Bibliographie
- Luc Cambrézy, Réfugiés et exilés : crise des sociétés, crise des territoires, Éd. des Archives contemporaines, Paris, 2001, 216 p. (ISBN 2-914610-11-4)
- Olivier Forcade et Philippe Nivet (dir.), Les réfugiés en Europe du XVIe au XXe siècle (actes du colloque tenu à Amiens les 23 et 24 mars 2007, organisé par le Centre d'histoire des sociétés, des sciences et des conflits de l'Université de Picardie Jules Verne), Nouveau Monde, Paris, 2008, 351 p. (ISBN 978-2-84736-306-7)
- André Guichaoua, Exilés, réfugiés, déplacés en Afrique centrale et orientale, Karthala, Paris, 2004, 1066 p. (ISBN 9782845865235)
- Michel Rapoport, Les réfugiés : parias ou citoyens, Le Monde Poche, Paris, 1998, 221 p. (ISBN 2-501-02354-4)
- Virginie Tallio, La fabrique du réfugié : du camp au rapatriement, lieux et processus de la construction du « réfugié » : l'exemple des camps de réfugiés de Dadaab (Kenya) et de Nkondo (R.D.C.), École des hautes études en sciences sociales, Paris, 2007, 340 p. (thèse de doctorat d'Anthropologie sociale et ethnologie)
Liens externes
- Eurostat : Site de statistiques de la Commission Européenne
- Site officiel du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés
- Site officiel de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides
- Site de l'Association Forum des réfugiés
- La série bimédia d'ARTE Reportage raconte les camps de réfugiés
- (en) Site officiel du U.S. Committee for Refugees and Immigrants
- Portail du droit
- Portail des relations internationales