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Haut Moyen Âge

Haut Moyen Âge

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L'« Europe » à la veille de l'an mille ; un demi-millénaire de transition lui a donné un visage nouveau. Les aires culturelles sont durablement installées, l'héritage romain se perpétue dans le Saint-Empire romain germanique et la culture latine reste présente dans les monastères.

Le haut Moyen Âge est la première des trois subdivisions principales du Moyen Âge avec le Moyen Âge central et le Moyen Âge tardif. Le Haut Moyen Âge, est une période historique qui commence en 476 par la chute du dernier empereur romain d'Occident, et s'achève en l'an 1000. Il inaugure une époque médiévale durant laquelle la culture latine est transmise dans les monastères. Le latin vulgaire se mélange progressivement à des dialectes locaux, racines des langues régionales d'Europe du Sud (Occitan, Catalan, etc.).

Début conventionnel du haut Moyen Âge

L'Antiquité tardive

La date symbolique de 476 retenue pour marquer la frontière entre l'Antiquité et les « Temps nouveaux », correspondant à la déposition du dernier empereur romain d'Occident, est artificielle car les événements qui ont précipité la chute de cet empire qui devait sembler éternel à ses contemporains ont commencé bien avant, avec les grandes migrations qui se sont produites dès le IIIe siècle aux frontières de l'empire.

Le monde romain est divisé en deux, d'un côté le monde civilisé, soit l'Empire romain et de l'autre le barbaricum[[''<ref name="ReferenceB" />'']], les barbares qui se trouvent au-delà du limes dans les zones non conquises comme la Germanie par exemple. Ces espaces ne vivent pas en s'ignorant. Rome attire les barbares pour sa richesse, et ils entretiennent souvent des relations belliqueuses[1]. Mais l'Empire romain réagit en renforçant le limes, et réorganisant la politique de l'Empire, avec la tétrarchie à la fin du IIIe siècle ap. J.-C.
Cependant, il n'y a pas que des échanges belliqueux. Par exemple dans les régions proches du limes comme la zone du Rhin, il y a une forte dynamique commerciale, et un mélange culturel. "Les barbares tendent à se romaniser, comme les romains à se barbariser." [2] Ce qui contribue aussi à l'exportation de la religion chrétienne dans les zones barbares, essentiellement sous la forme arienne qui prévaut à l'époque. En somme, l'Empire romain n'est pas hermétique, il y a beaucoup d'échanges entre barbares et romains tant au niveau culturel, économique que politique.

À la fin du IVe siècle, les pressions exercées par les barbares sur le limes se font de plus en plus fortes. En 376, les Goths franchirent le Danube et s’installèrent en Thrace, avec l'autorisation de l'empereur. Ces peuples barbares qui migrent vers l'empire sont poussés par de nouvelles menaces comme les Huns qui viennent d'Asie. Ils forment alors à l’intérieur de l'empire une forme d'armée errante. En 392 la religion officielle de l'Empire romain devient le christianisme nicéen. Certains barbares s'intègrent très bien à la culture romaine, comme Arbogast, un Franc, qui a fait une carrière militaire, et est devenu un des proches conseillers de l'empereur romain Théodose à la fin du IVe siècle[2].
Ils entretiennent avec les empereurs des relations instables qui peuvent aller de l'entente à la discorde, avec des conséquences désastreuses comme le sac de Rome en 410 par Alaric[3]. Pour stabiliser ces populations, les empereurs vont conclure des traités qui leur donnent une terre en échange d'engagements militaires. Cette solution s'avérera efficace.

La chute de l'Empire romain d'Occident

À partir de 450 la situation se dégrade. Les empereurs romains se succèdent rapidement ce qui crée une instabilité politique. Cette succession rapide s'explique par le fait que beaucoup de généraux destituent les empereurs quand ils ne vont pas dans leurs sens. Et beaucoup de généraux sont issus de peuples barbares. Ces chefs barbares prennent de plus en plus de libertés et s’émancipent du pouvoir impérial en se constituant, par exemple, des royaumes dans l'empire. Ce qui ne conduit pas à la disparition de la culture romaine. En effet beaucoup de chefs barbares sont romanisés, on les a envoyé faire leur éducation à Rome. Et la plupart restent fidèles à l'empereur. Cela pour nouer des relations avec l'aristocratie romaine locale et ainsi légitimer leurs trônes[3].

En 476, Odoacre, chef des Hérules, un peuple germanique va destituer l'empereur Romulus Augustule. Odoacre, proclamé le 23 août 476 roi des Hérules par ses troupes, occupe Rome le . Après la prise de Ravenne, il dépose le dernier empereur d'Occident, Romulus Augustule, qui est exilé en Campanie, et renvoie les insignes impériaux à Byzance, pour que Zénon le reconnaisse comme patrice. Zénon le renvoie à l’empereur légitime d’Occident, Julius Nepos, alors réfugié en Dalmatie. Odoacre refuse et les choses en restent là. En apparence, Odoacre gouverne au nom du seul empereur d'Orient, il devient roi d'Italie. En fait, l’Empire romain d'Occident a cessé d’exister[2].

De plus, la Romanité ne connaît pas de discontinuité dans la partie orientale de l'Empire. Seul l'Empire romain d'Occident a disparu, remplacé par des royaumes barbares. Des siècles de guerres vont suivre, avant que se dégagent de nouvelles forces : royaumes francs, sédentarisation des peuples germaniques et territoires islamiques (en Occident, voir al-Andalus; pour la province d'Afrique : Ifriqiya). L'unité du monde romain, la Pax Romana devient l'un des mythes qui inspireront longtemps le monde occidental, attendant que survienne une forme de résurgence (voir Occident chrétien). La date symbolique de 476 a eu un retentissement considérable pour la civilisation occidentale qui se réclame de la culture latine[4].

Les royaumes barbares

L'Empire romain d'Occident va se fragmenter pour donner différents royaumes barbares. Certains vont être éphémères, d'autres vont durer dans le temps.

Des royaumes éphémères

Ce fut le cas pour le royaume Ostrogoth. L'empereur Zénon voyant en danger en ce royaume y envoya Théodoric, qui défit Odoacre en 493. (note) Et installa son royaume, ce que Zénon n'avait pas prévu. Trente ans plus tard, son royaume tomba par la reconquête de Justinien. Le royaume Vandale en Afrique connut le même sort.
Les royaumes Burgonde et Alaman furent, eux aussi, éphémères et furent conquis par les Francs[5].

Des royaumes durables

Certains royaumes barbares arrivent à se fixer dans le temps comme le royaume Wisigoth en Espagne. Il connut une période trouble au niveau politique, mais arrive à se renforcer (en se convertissant au christianisme par exemple, en sacralisant le pouvoir royal...) et bouter les Byzantins hors du royaume. Cependant, le pouvoir royal va devenir, peu à peu, l'enjeu de factions aristocratiques qui facilitera la conquête de l'Espagne par les Musulmans en 711[2].
Il en est de même pour le royaume Lombard, qui s'installe en Italie. C'est en fait un ensemble de duchés qui va, peu à peu, repousser la présence byzantine et s'installer de façon durable[5], et contribuer au morcellement de la péninsule.
Le royaume anglo-saxon est plus particulier. C'est le point de rencontre de nombreux peuples comme les Frisons, les Angles, les Jutes et les Saxons, ils constituèrent de nombreux petits royaumes. Au VIIe siècle ils se fixèrent au nombre de sept. Ils purent parfois se doter d'un roi commun (le bretwalda (lien+note)), ce royaume fut marqué par une dynamique d'unification[2].

À la recherche de stabilité

Les rois de ces royaumes cherchèrent la stabilité, elle passa par différents moyens :

  • l'association avec la noblesse locale, seulement pour cela il fallait partager une même religion. La plupart des rois barbares s'étaient convertis à l'homéisme, doctrine chrétienne selon lequel le Père est semblable au Fils dans la Trinité, proche de l'arianisme, les gens de la noblesse au christianisme nicéen (conforme aux canons du Concile de Nicée et condamne l'arianisme). Les barbares vont se convertir au christianisme nicéen pour former l'unité religieuse de leurs royaumes ;
  • la mise en place de lois écrites, comme le code d'Euric chez les Wisigoths. Reprise du droit romain qui était un droit écrit, unification juridique ;
  • la construction d'une identité commune à travers les historiæ gentium ;
  • la légitimation de leurs pouvoirs en reprenant des insignes impériaux comme le manteau pourpre, ou la mise en scène du pouvoir dans les palais. Ils se placent ainsi comme chef de leur peuple et rois des populations d'origines romaines ;
  • la reprise par les rois barbares du système administratif romain dont le maillon central était constitué par les comtes. On insère aussi les évêques dans cette administration.

Cependant il reste un obstacle à la stabilité: la succession. Par exemple pour les royaumes Burgonde et Franc, le territoire était partagé entre les fils du roi. Chez les Wisigoths, le roi était élu[2].

Les dynasties du royaume Franc

Dans cette période, on voit le royaume Franc se construire autour de deux dynasties : les Mérovingiens et les Carolingiens[1].
L'Empire d'Occident sera relevé par Charlemagne en 800. Il aura fallu plus de trois siècles pour qu'un germain ose prendre le titre impérial romain.

Des âges sombres ?

La perception d'un âge sombre pour décrire cette période est très largement issue d'une vision orientée de description de l'histoire qui s'est développée du XIIe au XIXe siècle avec Gibbon qui en fit une synthèse. Les historiens actuels ne tirent plus ni bien ni mal de la perception de la fin de l'Empire romain[2].

Plutôt que percevoir l'histoire comme de grands mouvements en progrès (lire renaissance) ou en régression (âges sombres), la perception actuelle est que, selon les régions et les circonstances, des expériences sont à l'œuvre ; certaines sans lendemain et d'autres décisives.

L'isolement des îles britanniques pendant près de 400 ans a mené à une forme particulière concernant cette expression, mêlant ténument faits historiques et légendes apposées sur les évènements (lire âges sombres de l'île de Bretagne).

Différence entre la situation en Orient et en Occident

Persistance des caractéristiques de l'Antiquité à l'Est

Donner le contexte chronologique et géographique importe pour bien décrire cette période historiographique, dans la mesure où la persistance de l'Empire romain d'Orient, puis son évolution progressive vers l'Empire byzantin de langue grecque, verrou oriental de l'Europe sous la protection de l'armée byzantine, laisse entendre une coexistence de l'Antiquité tardive en Orient au même moment où se développent les premières caractéristiques de ce que sera le Moyen Âge dans les premiers royaumes instaurés dans l'Occident chrétien. Constantinople, anciennement Byzance, finira épuisée économiquement et démographiquement par son dessein de restaurer l'ordre impérial ancien sur Mare Nostrum et sera même assaillie par ceux qu'elle est censée protéger (une des croisades, la 4e en 1204, se termine par le sac de la ville). Lorsqu'elle tombe en 1453, l'Europe est en passe d'amorcer une nouvelle époque historique[6].

Une nouvelle ère

Des cultures nouvelles

Article détaillé : Culture du Haut Moyen Âge.
Enluminure du Codex Parisianus, brillant témoignage de la renaissance culturelle byzantine du Xe siècle.

Dans le contexte de la formation d'une culture différente du passé romain, honni par le pouvoir religieux dont il est issu en Occident (rejet du paganisme, du stoïcisme et de l'épicurisme, basculement brusque d'une situation de secte religieuse martyrisée à celle d'une religion d'État), l'Empire byzantin persiste à être un foyer culturel du monde antique, bien qu'il s'hellénise et se détourne graduellement de la culture latine. Il constitue donc un vecteur de persistance, si ce n'est transmission, de l'héritage grec et de la philosophie antique, à un moment où, sur les terres d'Occident, se développe la scholastique médiévale, seul mode de pensée émanant de la théologie qui y soit tolérée : à ce moment, la philosophie médiévale en cours d'expérimentation se perd dans des conjectures de question / réponse[2].

Fragilité des nouveaux pouvoirs

Amenés à composer avec les nouveaux venus, à la suite de leurs démonstrations de force, les deux empires romains livrent des titres aux vainqueurs : comme les rois des peuples germaniques, Attila lui-même est nommé Magister militum. Au sortir des Grandes invasions et une fois l'Empire romain d'Occident disparu, les rois des peuples germaniques, sédentarisés sur les terres de l'Europe de l'Ouest[7], poursuivent leur autorité sans la délégation romaine[8].

Le pouvoir royal est fragile durant l'établissement de ces premiers royaumes ; les titres de noblesse sont attribués aux plus braves guerriers, et ne sont pas héréditaires. Ce sont les bénéfices, et les honors. Les bénéfices, sont des terres concédées par un seigneur à son vassal pour le prix de sa fidélité. Les honors, sont des charges honorifiques et publiques auxquelles sont adjoints une terre et un revenu[8]. Il suffit d'une défaite à la bataille pour que l'aristocratie dominante d'une terre soit laminée, ce qui arrive pour nombre d'entre eux[9] ; de plus, l'absence d'institutions étatiques rend aisés les conflits de succession et les trahisons fomentées dans l'ombre du trône.

Mutations linguistiques dans la romania

Article détaillé : romania.
Carte des langues romanes en Europe directement héritées du latin.

Peu à peu, les langues de l'espace romanisé perdent l'unité du latin de l'époque classique, qui devient un latin vulgaire. La séparation entre langue d'oc et langue d'oïl s'amorce avec le parler roman, de sorte que le provençal est sémiologiquement plus proche du catalan que de l'ancien français parlé dans la partie nord de la France contemporaine[1].

Ces évolutions linguistiques s'accompagnent de doubles identités pour les héritiers des premiers royaumes : épris de culture latine par l'enseignement de leurs précepteurs mais conscients de leur origine franque, les rois mérovingiens adoptent une coiffe à cheveux longs en laissant pousser une moustache abondante, tout en s'inventant une origine légendaire remontant à Priam et aux hauts faits de la Guerre de Troie [1]!

Notes et références

  1. 1 2 3 4 Pierre Langevin, Le Moyen Âge pour les Nuls, First Éditions, 2007
  2. 1 2 3 4 5 6 7 8 Stéphane Coviaux, Le Haut Moyen Âge en Occident, Armand Colin, 2011
  3. 1 2 Balard Michel, Genet Jean-Philippe, Rouche Michel, Le Moyen Âge en Occident, Paris Hachette Supérieur, 1999
  4. un exemple : Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain par Gibbon, XVIIIe siècle.
  5. 1 2 S. Joye, L'Europe barbare. 476-714, Paris, 2010
  6. L. Verdon Le Moyen Âge, Paris, 2003
  7. avant les Grandes migrations, du reste, ils vivaient déjà dans des royaumes de Germanie sur le mode sédentaire, hors de la connaissance des annalistes romains. C'est leur passage au statut de peuple fédéré sur les terres de l'Occident romain qui a laissé le plus de traces dans les écrits.
  8. 1 2 Stéphane Coviaux, Le Haut Moyen Âge en Occident, Armand Colin, 2011
  9. assez tardivement, la noblesse du royaume alaman est annihilée par un complot des Francs, ce qui provoque la chute de leur état.

Voir aussi

Articles connexes

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