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Âge sombre

Âge sombre

Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Âge sombre (homonymie).

L'expression « Âge sombre » est employée par l'historiographie, en particulier par l'historiographie anglo-saxonne[N 1] au travers de l'expression anglaise Dark Ages, pour désigner toute période considérée comme funeste ou négative de l'histoire d'un peuple ou d'un pays.

En Europe

Le Moyen Âge

Le Moyen Âge a souvent été présenté par les historiens du XIXe siècle, notamment Jules Michelet[N 2], comme un âge sombre de l'Europe, et ceci depuis son commencement jusqu'à l'avènement de ce qu'il était convenu d'appeler la Renaissance au XVIe siècle. L'historien américain Charles H. Haskins provoqua une grande polémique lorsqu'il publia en 1927 son ouvrage le plus connu, The Renaissance of the Twelfth Century, identifiant une renaissance au XIIe siècle[1]. Cette vision négative et sans nuances est aujourd'hui remise en cause par tous les médiévistes.

En effet, s'il y eut un « âge sombre », il eut lieu particulièrement entre les années 550 et 750, au moment où la civilisation antique passe pour avoir été détruite par les Grandes invasions. Cependant, les travaux récents tendent[évasif] à réévaluer une grande partie de cette période, sous l'appellation « Antiquité tardive »[réf. nécessaire]. D'autre part, ce serait passer sous silence des renaissances locales comme la renaissance isidorienne dans l'Espagne wisigothique ou la renaissance northumbrienne.

L'instauration, en 380, de la doctrine chrétienne comme seule et unique doctrine religieuse du monde occidental, fut également un motif de filtrage, voire de mise à l'index d'un certain nombre d'écrits des penseurs de l'Antiquité, les textes incompatibles avec la nouvelle doctrine étant mis à l'écart[réf. nécessaire].

D'autre part, il y eut effectivement des pertes de certains manuscrits antiques par grattage, par des copistes dans les monastères, mais surtout parce qu'ils avaient besoin de parchemins « neufs » — très difficiles à se procurer à l'époque —, et dont la seule raison est qu'ils ne trouvaient pas d'utilité aux textes anciens ainsi effacés.

Ensuite, après la période de la renaissance carolingienne, un nouvel âge sombre apparaît avec les invasions viking, sarrasine et hongroise, entre 820 et 920 environ, qui aboutit à la dissolution de l'empire carolingien et à la désorganisation des monastères[2]. Cet âge sombre traduit surtout la vision des prêtres chroniqueurs (et donc, seuls détenteurs de l'écrit sur la période), la réalité des destructions vikings hors des abbayes étant à nuancer et l'historiographie des années 1990 (notamment Dominique Barthélémy) a remis en cause l'idée d'une disparition totale de la notion de Res Publica au moment de l'éclatement de l'empire carolingien.

Après la renaissance ottonienne (920–1050) et la renaissance du XIIe siècle, le XIVe siècle apporte encore son lot de malheurs entre 1340 et 1450 avec la grande peste et la guerre de Cent Ans.

La médiéviste Régine Pernoud en particulier s'est attaquée à ce mythe tenace[3]. Pierre Riché s'est attaqué plus particulièrement au mythe des Terreurs de l'an mille[4]. En résumé, le renouveau de l'historiographie médiévale depuis le XXe siècle remet en cause la vision d'un âge sombre global pour le Moyen Âge généralement présentée par l'historiographie du XIXe siècle.

Autres périodes

Après la Renaissance, d'autres périodes de guerres ont marqué l'Europe, comme la guerre de Trente Ans, la période de la Terreur, et les deux guerres mondiales.

Par pays

En Grèce

Article détaillé : Siècles obscurs.

En France

Pour la France, l'expression désigne une vision, aujourd'hui reconnue comme erronée, des amateurs d'art du XIXe siècle qui observèrent les peintures de la Renaissance des XIVe et XVe siècles dans l'état où elles se trouvaient à leur époque, c'est-à-dire sans les techniques de restauration disponibles aujourd'hui.

Au bout de quatre siècles dans les salles principales des palais et châteaux des collectionneurs, ces peintures comportaient des couleurs passées, les ciels étaient noirs, bien que remplis d'angelots, et leur sujet empreint de thèmes religieux liés à la crise des schismes qui questionna le monde occidental chrétien.

Ces éléments donnèrent l'idée à ceux qui redécouvraient les peintures de la Renaissance, que l'époque de leur création au sortir du bas Moyen Âge qui avait connu l'an mille, était parcourue de pessimisme, qui transparaissait dans les peintures qu'ils contemplaient.

Depuis, la lumière fut faite sur l'époque et sur lesdites peintures ; elle trouva donc le nom plus évocateur de Renaissance aux yeux des historiographes.

En Grande-Bretagne

L'expression désigne la période où l'île de Bretagne fut laissée sans souverain central, à compter du départ des Romains. C'était l'époque du doute et de la perte progressive de l'unité des Celtes britanniques, celle des incursions des violentes tribus du nord, les Pictes et les Scots, que les murs romains d'Hadrien et de Antonin le Pieux ne retenaient plus ; enfin, celle de l'arrivée successive des Angles, Saxons sur les terres de l'Est (voir heptarchie), ainsi que des Vikings à York.

Dans le monde anglo-saxon, cette définition prévaut ainsi (Dark Age), et est à l'origine de deux lignes de légendes :

  • la matière de Bretagne, d'origine celtique, fondée sur Historia regum Britanniae, qui fait d'Arthur l'héritier de Vortigern et de Brutus, aïeul mythique des celtes britanniques ;
  • la légende anglo-saxonne, basée sur Historia ecclesiastica gentis Anglorum de Bède le Vénérable.

En Espagne

Articles détaillés : Légende noire espagnole et Chroniques mozarabes.

Notes et références

Notes

  1. Cette manière de présenter les choses aurait vécu. lire le lien externe.
  2. Voir la section « controverses » de l'article qui lui est consacré

Références

  1. Charles H. Haskins, The Renaissance of the Twelfth Century, Cambridge Mass., 1927
  2. Georges Duby, Le Temps des cathédrales, introduction
  3. Régine Pernoud, Pour en finir avec le Moyen Âge, Seuil, 1977
  4. Pierre Riché, Les Grandeurs de l'an mille, Bartillat, p. 14

Voir aussi

Bibliographie

  • Pierre Michel, Les Barbares, 1789-1848 : un mythe romantique, Lyon, Presses universitaires de Lyon, , 656 p. (ISBN 2-7297-0115-X).
  • Régine Pernoud, Pour en finir avec le Moyen Âge, Seuil, 1997

Articles connexes

Lien externe

  • (en) Terry Jones' Barbarians - Written by Terry Jones & Alan Ereira, BBC, 3 mars 2006
  • Portail de l’histoire
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