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Romulus Augustule

Romulus Augustule

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Romulus Augustule
Empereur romain d'Occident
Image illustrative de l'article Romulus Augustule
Tiers de sou d'or à l'effigie de Romulus Augustule
(Attribution : Classical Numismatic Group, Inc)
Règne
- (~10 mois)
Période « Derniers empereurs »
Précédé par Julius Nepos
interrègne (2 mois)
Suivi de Fin de la succession impériale en Occident
Biographie
Nom de naissance Romulus Augustus
Naissance vers 461
Décès après 476 (ap. 507 ?)
Castellum Lucullanum
Père Oreste
Mère Barbaria, fille d'un comes en Norique
Liste des empereurs romains d'Occident

Romulus Augustus, francisé en Romulus Augustule, né vers 461 et mort après 476, est considéré traditionnellement, dans les livres d'histoire modernes désireux de donner une date précise à la « fin » de l'Empire romain d'Occident, comme étant le dernier empereur romain d'Occident, de 475 à 476, même si, juridiquement, il ne fut jamais reconnu comme tel par Constantinople[1]. Sa déposition par le patrice Odoacre fidèle au sénat romain et à l'empereur Zénon, pour qui Romulus était un des nombreux usurpateurs de cette époque, qui réalise l'unité de l'Empire désormais affaibli en Occident, a pourtant été choisi traditionnellement par les modernes pour marquer la fin de l'Empire romain d'Occident, la chute de la Rome antique et le début du Moyen-Âge en Europe de l'Ouest, vision des choses qui aurait étonné les contemporains.

Le nom officiel qu'il porte sur les monnaies est : D[OMINVS] N[OSTER] ROMVLVS A[V]GVSTVS P[IVS] F[ELIX] AVG[VSTVS]. Le premier « Augustus » est un cognomen donné à sa naissance, le second est son titulus usurpé.

Ses adversaires l'appelaient par dérision Augustulus, petit Auguste, ou lui donnaient le sobriquet insultant de Momyllus, la petite souillure.

Après avoir forcé l'empereur légitime Julius Nepos à quitter l'Italie, Oreste, le magister militum (commandant suprême) de l'armée romaine, proclame empereur son fils Romulus Augustus, alors adolescent, le 31 octobre 475. Durant ses dix mois de règne, il n'est guère plus qu'une marionnette entre les mains de son père, dont la légitimité et l'autorité au-delà de l'Italie sont contestées. Oreste est vaincu et tué par Odoacre, qui dépose Romulus Augustule le 4 septembre 476 et l'envoie en exil au Castellum Lucullanum, en Campanie. Il disparaît alors des sources, et sa date de décès est inconnue ; il est possible qu'il ait été encore vivant en 507, alors que l'Italie est passée sous l'autorité de Théodoric le Grand.

Biographie

Accession au trône

Le père de Romulus Augustus est le patrice Oreste, un citoyen romain issu d'une famille pannonienne romanisée[2] qui a servi Attila comme notarius, secrétaire et diplomate[3]. Le futur empereur est nommé Romulus, d'après le nom de son grand-père maternel, un aristocrate de Poetovio, en Noricum[2]. Son nom réunit deux des plus importants personnages de l'histoire romaine : Romulus, le fondateur légendaire de Rome, douze siècles plus tôt, et Auguste, le premier empereur romain[4].

Oreste est nommé magister militum (commandant en chef) par l'empereur d'Occident Julius Nepos en 475. Peu de temps après, le , Oreste s'empare du pouvoir à la faveur d'un coup d'État. Nepos, qui s'avère un empereur faible, fuit Ravenne, capitale de l'Empire romain d'Occident depuis 402, pour se réfugier en Dalmatie, où son oncle a dirigé un État semi-autonome dans les années 460[5]. Il continue jusques à sa mort, en 480, à y porter la couronne, en tant qu'empereur en titre de l'Occident ; il est le dernier empereur reconnu par son homologue d'Orient, et donc le dernier empereur d'Occident d'un point de vue purement juridique[6].

Un règne dans l'ombre d'Oreste

Carte de l'Europe où est délimité l'Empire romain d'Occident, comprenant l'Italie, les côtes nord-africaines, et le nord de la Gaule ; et l'Empire romain d'Orient, s'étendant de la Grèce à la Turquie et l'Arabie
Carte de l'Empire romain d'Occident (en bleu) et de l'Empire romain d'Orient (en rose), en 476.
Gravure montrant Romulus Augustule, agenouillé devant un homme à casque ailé, lui donnant les insignes impériaux
Gravure de Charlotte Mary Yonge (1880), où Romulus Augustule laisse les insignes impériaux à Odoacre.

Après son coup d'État, Oreste devient de facto maître de l'Empire romain d'Occident, à l'exception de la Dalmatie et de la Gaule, où les rois fédérés francs, wisigoth et burgonde refusent de reconnaître son autorité. Cependant, selon l'historien Edward Gibbon, il refuse de devenir empereur « pour des raisons secrètes ». Il proclame donc empereur son fils, Romulus Augustus, le 31 octobre 475[7].

Au moment où celui-ci accède au trône impérial, l'Empire romain d'Occident n'est plus que l'ombre de lui-même, tant son étendue s'est réduite au cours des quatre-vingts années précédentes. L'autorité impériale n'a plus cours qu'à l'intérieur des frontières de l'Italie, ainsi qu'en Gaule narbonnaise[8]. De plus, l'Empire romain d'Orient considère son équivalent occidental comme un État client : l'empereur d'Orient ; Léon Ier (r. 457-474) a nommé les empereurs d'Occident Anthémius et Julius Nepos. La déposition de ce dernier n'est pas reconnue par Constantinople : aucun des deux rivaux, qui se disputent le trône d'Orient à la mort de Léon, Zénon et Basiliscus, ne reconnait Romulus Augustule comme empereur[9].

Romulus Augustus n'a que quatorze ans au moment de son couronnement à la tête de l'Empire, et ce n'est qu'un pantin aux mains de son père (Oreste). Il ne prend aucune décision durant son règne et ne laisse aucun monument, bien que des pièces de monnaies à son effigie ont été émises à Rome et Milan, attestées aussi à Arles et vraisemblablement à Ravenne, où une monnaie d'argent à son nom est frappée[9].

En 475, plusieurs mois après la prise de pouvoir par Oreste, une coalition de mercenaires hérules, skires et turcilingi (en) payés de façon irrégulière par le père de l'empereur, demande réparation auprès de ce dernier : Odoacre, le fils du roi des skires Edecon (cette filiation lui permet d'exercer une influence sur les soldats barbares) fait remarquer que l'empereur romain paye généralement ses soldats en lui attribuant des terres. Or, l'Italie en compte un grand nombre, abandonnées. Ainsi, la coalition exige un tiers des terres de la péninsule[2]. Oreste refuse, ce qui donne lieu à une révolte de ces tribus, près de Milan. Ils se choisissent comme chef Odoacre, qui prend à cette occasion le titre de roi, le 23 août 476. Après une brève campagne, Oreste est capturé près de Plaisance le 28 août, et promptement exécuté[5].

Odoacre avance alors sur Ravenne et s'empare de la cité le après avoir mis à mort Paul, le frère d'Oreste. Romulus, incapable de prendre le commandement des troupes chargées de la défense de Ravenne, est forcé d'abdiquer le même jour, d'autant plus que les habitants de la cité n'ont opposé aucune résistance à l'invasion barbare[10]. Pour les habitants de l'Italie en cette fin du Ve siècle, le changement de pouvoir ne constitue en rien un bouleversement, surtout comparé à d'autres événements comme le sac de Rome par Alaric Ier en 410. En réalité, Rome a déjà perdu son hégémonie sur les provinces, les Germains dirigent l'armée romaine, et le pouvoir romain est déjà passé depuis longtemps aux généraux germaniques et à leurs contingents de mercenaires, notamment lors des périodes d'interrègnes entre deux empereurs, lors desquels un général germanique concentre tous les pouvoirs[5],[11].

Odoacre ne souhaite pas devenir un empereur dont le pouvoir ne se limite qu'à la péninsule italienne. Après avoir réuni le Sénat romain, ce dernier adresse une lettre et les insignes impériaux à l'empereur d'Orient, Zénon, afin de demander la réunification symbolique des deux Empires : « L'Occident n'a plus besoin d'avoir son propre empereur. Un monarque suffit pour le monde. » Odoacre souhaite également que Zénon fasse de lui un patrice (patricius, πατρίκιος), afin d'administrer l'Italie en son nom. L'empereur d'Orient fait remarquer au Sénat qu'il devrait légalement demander à Julius Nepos de monter sur le trône impérial une nouvelle fois, mais garde finalement les insignes impériaux. Odoacre, désormais patrice d'Italie, gouverne ce territoire pour Zénon[12],[13].

Un usurpateur ?

Après le coup d'État d'Odoacre, le Sénat romain envoie une lettre à Zénon où il est écrit que « la majesté d'un seul monarque est suffisante pour imprégner et protéger dans le même temps, l'Orient et l'Occident ». Bien que l'empereur d'Orient, après avoir reçu une délégation de l'ancien empereur Julius Nepos, demandant que ce dernier reprenne son titre impérial, fait remarquer au Sénat que le prédécesseur de Romulus Augustule est l'empereur légitime, il conserve finalement les insignes impériaux que lui a donné le Sénat[12],[13].

Romulus Augustule étant considéré comme un usurpateur présumé, Julius Nepos peut légitimement reprendre son titre d'empereur lorsqu'Odoacre a pris le pouvoir. Des contemporains de Julius Nepos sont prêts à soutenir son retour à la tête de l'Empire après sa fuite en Dalmatie. Nombre d’historiens, comme Jean-Rémy Palanque ou André Chastagnol, ne manquent pas de souligner que le dernier empereur romain d'Occident légitime est Julius Nepos, qui a régné en Dalmatie jusqu'à son assassinat en 480[14],[5]. Des pièces à son effigie sont frappés par Odoacre jusqu'à sa mort et circulent en Italie[9],[15].

Après l'Empire

La vie de Romulus Augustule après son règne reste un mystère. S'il est parfois évoqué qu'Odoacre, considérant Julius Nepos comme l'empereur légitime, ait éliminé Romulus Augustule en 476, l'Anonymus Valesianus mentionne qu'Odoacre, « ayant pitié de sa jeunesse », épargne la vie du prince, lui accorde une rente annuelle de 6 000 solidi, et l'envoie vivre chez des parents en Campanie[3]. Les historiens latins Jordanès et Marcellinus Comes confirment qu'Odoacre a exilé Romulus Augustule en Campanie, mais ne mentionnent aucune rente[2],[9],[16],[17].

Les sources antiques s'accordent sur le fait que Romulus Augustule a élu domicile au Castellum Lucullanum, une villa de Campanie fondée par Lucullus. Il disparaît ensuite des sources contemporaines. Dans son ouvrage Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain, l'historien Edward Gibbon écrit que les disciples de Séverin du Norique sont invités par une « dame napolitaine » à apporter le corps de ce dernier au Castellum Lucullanum ; Gibbon en déduit que l'ancien empereur n'y vivait plus. En effet, avant l'année 500, la villa est transformée en monastère destinée à abriter les reliques de ce saint[17],[18].

En 507 ou en 511, Cassiodore, alors secrétaire du roi des Ostrogoths Théodoric le Grand, écrit une lettre à un « Romulus », dans laquelle est confirmée une pension. L'historien britannique Thomas Hodgkin, traducteur des œuvres de Cassiodore, écrit en 1886 qu'il est « assurément possible » que le Romulus mentionné dans la lettre soit le dernier empereur romain d'Occident, en accord avec la description du coup d'État d'Odoacre dans l'Anonymus Valesianus. Romulus Augustule aurait ainsi été vivant au début du VIe siècle. Toutefois, Cassiodore ne fournit aucun détail à propos de son correspondant, ni propos du montant et la nature de cette pension, tandis que Jordanès, dont l'œuvre est une histoire abrégée des écrits de Cassiodore, ne la mentionne pas[2],[9],[19].

En 530, l'un des deux consuls de Rome est un certain Rufius Gennadius Probus Orestes (en), qui est ensuite patrice en 546, puis déporté en Sicile en 547. Christian Settipani a émis l'hypothèse que ce consul soit un petit-fils de Romulus Augustule[20].

Dans la fiction

Romulus Augustule est le principal protagoniste de la pièce de Friedrich Dürrenmatt Romulus der Große (Romulus le Grand), qui traite de façon non historique des derniers jours du règne du jeune prince[21].

C'est également l'un des personnages principaux du livre de Valerio Manfredi, La Dernière Légion[22], adapté au cinéma en 2007 par le réalisateur Doug Lefler[23], où Thomas Sangster tient le rôle de Romulus Augustule.

Notes et références

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Romulus Augustulus » (voir la liste des auteurs).
  1. Prof. Dr. Adolf Lippold, Der Kleine Pauly, band 4, 1978, col. 1457 : "von Constantinopel nie anerkannt".
  2. 1 2 3 4 5 Zosso et Zingg 2009, p. 411
  3. 1 2 Kazhdan 1991, p. 1812.
  4. Pierre Guyotat, Leçons sur la langue française, Paris, Léo Scheer, 2011, (ISBN 978-2-75610-322-8), 685 p.
  5. 1 2 3 4 André Chastagnol, p. 23.
  6. Zosso et Zingg 2009, p. 412
  7. Gibbon, Wommersley, p. 402.
  8. Charles Hollister, p. 32.
  9. 1 2 3 4 5 (en) « Romulus Augustulus (475-476 A.D.)--Two Views », sur roman.emperors.org, (consulté le 5 juin 2015).
  10. Michel de Jaeghere, p. 551.
  11. John Norwich, p. 34.
  12. 1 2 James Bryce, p. 25.
  13. 1 2 Peter Heather, p. 429.
  14. Jean-Rémy Palanque, Le Bas-Empire, Paris, Presses universitaires de France, 1971, 127 p., p. 106.
  15. Eleanor Shipley Duckett, The Gateway to the Middle Ages, University of Michigan Press, , p. 1.
  16. Anonymus Valesianus, II, 8,38
  17. 1 2 Gibbon, Wommersley, p. 406.
  18. Gibbon, Wommersley, p. 407.
  19. Cassiodore, Varie, III, XXV.
  20. Christian Settipani, Continuité gentilice et continuité familiale dans les familles sénatoriales romaines à l'époque impériale, Oxford, Linacre College, Unit for Prosopographical Research, coll. « Prosopographica et Genealogica / 2 », , 597 p. (ISBN 1-900934-02-7), p. 164
  21. Ulrich Weber, Friedrich Dürrenmatt ou Le désir de réinventer le monde, lire en ligne, consulté le 29 juin 2015, Lausanne, Presses polytechniques et universitaires romandes, 2005, 137 p., (ISBN 978-2-88074-579-0), p. 34.
  22. Livres de France, nos 284-285, 2005, p. 102.
  23. Le Spectacle du monde, nos 563-568, 2010, p. 193.

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Jean Béranger, « L'abdication de l'empereur romain. », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, no 2, 123e année, , p. 357-379 (lire en ligne)
  • Michel de Jaeghere, Les derniers jours : la fin de l'empire romain d'Occident, Les Belles Lettres, , 656 p. (ISBN 978-2-251-44501-4) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • André Chastagnol, La fin du monde antique, Paris, Nouvelles éditions latines, , 383 p. (ISBN 2723305260, OCLC 496188176) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) James Bryce, The Holy Roman Empire, New York, Schocken Books, , 535 p. (OCLC 645363285) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Edward Gibbon et David Womersley, The history of the decline and fall of the roman empire : Vol. 3, Londres, Penguin Books, (OCLC 644704684) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Peter Heather, The fall of the Roman Empire, Londres, Macmillan, , 572 p. (ISBN 0333989147, OCLC 57749838) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Charles Warren Hollister, Medieval Europe : a short story, New York, McGraw-Hill, , 407 p. (OCLC 53136774) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Alexander Kazhdan, Oxford Dictionary of Byzantium, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-504652-6) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Adrian Murdoch, The last Roman : Romulus Augustulus and the decline of the west, Stroud, Sutton, , 190 p. (OCLC 80331314)
  • (en) John Julius Norwich, A short history of Byzantium, New York, Vintage Books, , 430 p. (ISBN 0679772693, OCLC 862302721) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (de) Dirk Henning, Periclitans res publica : kaisertum und eliten in der krise des weströmischen reiches : 454-5-493 n.Chr., Stuttgart, Franz Steiner, , 362 p. (ISBN 3515074856, OCLC 804536878)
  • François Zosso et Christian Zingg, Les Empereurs romains, édition Errance, (ISBN 978-2-87772-390-9)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • (en) De Imperatoribus Romanis
  • Empereurs romains.net
  • Portail de la Rome antiquesection Empire romain
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