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Claude Henri de Rouvroy, comte de Saint Simon

Claude Henri de Rouvroy, comte de Saint Simon

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Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Saint-Simon.
Henri de Saint Simon

Le comte de Saint-Simon

Naissance

Paris
Décès
(à 64 ans)
Paris
Nationalité
française
Langue
École/tradition
Principaux intérêts
Idées remarquables
Saint-simonisme
Œuvres principales
L'Industrie, L'Organisateur, Le Nouveau Christianisme, Du système industriel
Influencé par
d'Alembert, Benjamin Franklin, Augustin Thierry
A influencé
Auguste Comte, Prosper Enfantin, Charles Fourier, Pierre Joseph Proudhon, Louis Blanc, Karl Marx, Léon Halévy, Gabriel Lamé, Clapeyron, Frères Pereire, Eugène Flachat, Stéphane Mony
Tombe au cimetière du Père-Lachaise

Claude-Henri de Rouvroy, comte de Saint-Simon, né à Paris le et mort le , est un militaire, économiste et philosophe français, fondateur du saint-simonisme. Ses idées ont eu une postérité et une influence sur la plupart des philosophes du XIXe siècle. Il est le penseur de la société industrielle française, qui était en train de supplanter la société d'Ancien Régime. L'historien André Piettre[1] le décrit par la formule : « le dernier des gentilhommes et le premier des socialistes ».

Il est le cousin éloigné du duc de Saint-Simon, célèbre mémorialiste de la cour de Louis XIV et de la Régence.

Biographie

Claude Henri, comte de Saint-Simon, né à Paris en 1760 descend d'une famille aristocratique, appartenant à la branche des Sandricourt natifs de Picardie. Son père, Balthasard-Henri de Saint-Simon, militaire comme son père avait eu 9 enfants dont Claude Henri, futur comte de Saint-Simon, l'ainé de ses fils.

Enfant plutôt turbulent, Claude-Henri de Rouvroy de Saint-Simon reçoit son éducation d'un précepteur qui lui transmet les enseignements de d'Alembert et de Rousseau.

Adepte des idées nouvelles, le jeune aristocrate s'engage à 17 ans dans l'armée de libération des États-Unis aux côtés de La Fayette et du comte de Rochambeau. À la bataille des îles Les Saintes, en avril 1782, il est fait prisonnier puis envoyé en Jamaïque, où il restera jusqu'en 1783, puis rentre en France la même année. À son retour il est nommé maitre de camp au régiment d'Aquitaine stationné à Mézières. L'école royale du génie de Mézières forme alors les ingénieurs militaires, lieu majeur d'enseignement technique avant la création de l'école polytechnique. Saint Simon a ainsi pu suivre les cours de mathématiques de Gaspard Monge. En 1785 il se rend en Hollande officiellement pour observer la situation politique du pays tout en prenant notes des techniques de construction des canaux. Ses connaissances lui serviront dès 1787 en Espagne, travaillant à la mise en place d'un canal entre Madrid et l'océan atlantique. La révolution française le ramène en Picardie, à Falvy et Peronne[2].

Pendant la Révolution française, abandonnant sa particule, Saint-Simon s'enrichit par la vente des biens de l'Église. En 1793 il conçoit un jeu de cartes révolutionnaire dans lequel les génies remplacent les rois, les libertés les dames, et les égalités les valets[réf. souhaitée]. En 1798, avec l'argent gagné, il s'installe à Paris dans un appartement en face de l'École polytechnique. Sous l'influence du docteur Jean Burdin, et probablement des Idéologues, il suit alors les cours de physique face à l'École polytechnique. En 1801, il épouse Alexandrine-Sophie Goury de Champgrand, qui animera son salon durant une année. Puis il déménage à proximité de l'École de Médecine, où il prend des cours de biologie et de physiologie.

Saint-Simon souhaitait en effet donner un sens commun à la science, et unifier les principes scientifiques. En 1803, après avoir organisé une souscription en l'honneur de Newton, il écrivit les Lettres d'un habitant de Genève à ses contemporains. Il s'agit d'une sorte d'éloge à la science, considérée comme une nouvelle religion.

Avec le savoir éclectique enregistré de ses contacts avec des scientifiques, mais surtout avec des Idéologues, il bâtit une philosophie prônant le progrès de l'humanité par l'industrie.

En 1814, il prit comme secrétaire particulier Augustin Thierry, un normalien, historien. De cette époque date L'Industrie (1816-1817), qui évoque déjà la question de la politique positive (terme repris par Auguste Comte plus tard).

En 1817, ce fut Auguste Comte, récemment congédié de l'École polytechnique, qui devint son secrétaire particulier, et qui collabora activement avec lui dans la rédaction d'ouvrages philosophiques et d'articles de presse.

De cette époque datent les ouvrages suivants :

  • Le Politique (1819)
  • L'Organisateur (1819-1820) : avec le goût pour l'Histoire qui lui vint récemment par la collaboration de l'historien Augustin Thierry, il eut recours à l'Histoire afin de justifier sa vision du présent, et opposa l'âge industriel à l'âge féodal.

Auguste Comte participa en tant que secrétaire à ces premières réflexions sur le passage de l'âge théologique et féodal à l'âge positif et industriel, idées qu'il détaillera dans le cours de philosophie positive entre 1830 et 1842. Cette fameuse loi des trois états aura une influence considérable sur la société française jusqu’à nos jours.

En 1824, Auguste Comte, agacé par les manières aristocratiques de Saint-Simon, le quitta. Léon Halévy le remplaça comme secrétaire. L'année suivante, Saint-Simon termina son œuvre, qu'il appela le Nouveau christianisme.

Beaucoup de ces thèmes construiront la doctrine socialiste après avoir nourri un mouvement idéologique qui le vénérera comme s'il avait été un véritable prophète : le saint-simonisme.

Il meurt le , presque inconnu. Ses obsèques, purement civiles, eurent lieu au cimetière du Père-Lachaise le 22 mai. Sa famille était absente. Plusieurs de ses amis ou anciens amis étaient là : Olinde Rodrigues, Auguste Comte, Augustin Thierry, Barthélemy Prosper Enfantin. Le Dr Bailly et Léon Halévy prononcèrent chacun un discours. La presse se fit l'écho de l'événement, (le Constitutionnel, le Courrier des Pays-Bas, le Globe).

Olinde Rodrigues réunit quelques amis et fonda, avec Enfantin, le journal le Producteur, journal philosophique de l'industrie, des sciences, et des Beaux-Arts.

Citations

« À chacun selon ses capacités, à chaque capacité selon ses œuvres. »

« Levez-vous, Monsieur le Comte; vous avez de grandes choses à faire. »

Doctrine

Article détaillé : Saint-simonisme.

La doctrine de Saint-Simon est exposée dans différents ouvrages :

  • Lettres d'un habitant de Genève à ses contemporains (1803),
  • L'Industrie (1816-1817),
  • Le Politique (1819),
  • L'Organisateur (1819-1820),
  • Du système industriel, 1822
  • Catéchisme des industriels (1823-1824),
  • Nouveau Christianisme (1825).

La doctrine de Saint-Simon élève une sorte de « culte » aux scientifiques, en particulier à Isaac Newton, qui a établi les lois de la gravitation. Pour Saint-Simon, Dieu est en quelque sorte remplacé par la gravitation universelle. Cette thèse se fait sentir dès le début de son œuvre. Dans les Lettres d'un habitant de Genève à ses contemporains, il écrit :

« La réunion des vingt et un élus de l'humanité prendra le nom de conseil de Newton ; (…) Les habitants d'une partie du globe quelconque, quelles que soient sa situation et sa dimension, pourront à quelque époque que ce soit se déclarer section d'une des divisions, et élire un conseil particulier de Newton. … Chaque conseil fera bâtir un temple qui contiendra un mausolée en l'honneur de Newton. Ce temple sera divisé en deux parties ; l’une, qui contiendra le mausolée, sera embellie par tous les moyens que les artistes pourront inventer ; l'autre sera construite et décorée de manière à donner aux hommes une idée du séjour destiné pour une éternité à ceux qui nuiront aux progrès des sciences et des arts. … Dans les environs du temple, il sera bâti des laboratoires, des ateliers et un collège : tout le luxe sera réservé pour le temple ; les laboratoires, les ateliers, le collège, les logements des membres du conseil seront construits et décorés dans un mode simple. »

On peut considérer que Saint-Simon est en quelque sorte l'héritier, avec deux siècles de retard, de la théorie de l'héliocentrisme et de la révolution copernicienne, qui se développèrent aux XVIIe et au XVIIIe siècles.

La doctrine s'appuie sur la notion de réseau et de capacité. La relation entre les êtres humains dépend de la capacité du réseau à établir le lien. Elle procède par métaphore avec les réseaux organiques des êtres humains (réseau sanguin, système nerveux...), selon les idées en vogue en physiologie à cette époque. C'est Saint-Simon qui est à l'origine de la philosophie des réseaux selon Pierre Musso[3].

Dès les années 1820, Saint-Simon voit dans le début de l'industrialisation le moteur du progrès social.

Pragmatique, il prône un mode de gouvernement contrôlé par un conseil formé de savants, d’artistes, d’artisans et de chefs d’entreprise et dominé par le secteur primaire qu'il convient de planifier pour créer des richesses et améliorer le niveau de vie de la classe ouvrière. Il est du devoir des industriels et des philanthropes d'œuvrer à l'élévation matérielle et morale des prolétaires, au nom de la morale et des sentiments.

L'appellation de Nouveau Christianisme repose sur des considérations morales, le culte et le dogme n'étant là que pour fixer l'attention des fidèles sur la morale qui est axée sur la fraternité et sur le progrès matériel et spirituel de l'espèce humaine. Le Nouveau Christianisme a pour but l'accroissement du bien-être général de la société et de participer à l'avènement du paradis sur terre.

C'est pourquoi on peut parler de religiosité, à l'instar d'Olivier Pétré Grenouilleau.

Influences

Les idées de Saint-Simon ont influencé, au moins indirectement, la plupart des courants philosophiques matérialistes idéologiques, ou utopiques du XIXe siècle en France et en Europe, positivisme, libéralisme et socialisme. Parmi les personnages qui ont été directement influencés, on notera :

Claude Henri de Rouvroy de Saint-Simon
  • Augustin Thierry, normalien, historien, a été le secrétaire de Saint-Simon de 1814 à 1817.
  • Auguste Comte, polytechnicien (congédié en 1816), philosophe, a aussi été secrétaire de Saint-Simon de 1817 à 1824 ; Auguste Comte a commencé à élaborer sa loi des trois états avec Saint-Simon (états théologique, métaphysique, positif).
  • Prosper Enfantin, polytechnicien, a repris et amplifié la doctrine saint-simonienne. Enfantin était d'une tendance libérale. Il a diffusé la doctrine dans les milieux des compagnies de chemins de fer. Enfantin a été le premier dirigeant de la Compagnie du chemin de fer Paris-Lyon-Méditerranée (PLM).
  • Napoléon III, dans son ouvrage Extinction du paupérisme (1844) puis dans son œuvre politique s'inspire des idées saint-simoniennes (politique sociale, développement de chemins de fer, politique arabophile de la France)[4],[5].
  • Saint-Amand Bazard était plutôt d'une tendance qu’on pourrait comprendre comme (pré-) socialiste. Il s'est séparé d'Enfantin vers la fin 1831. Certaines personnes disent que ce sont ces tendances du saint-simonisme qui ont ouvert la voie au marxisme, d'autres sont plutôt de l'avis que le saint-simonisme n'a rien à voir avec le marxisme.
  • Karl Marx a repris certaines idées de Saint-Simon dans ses théories matérialistes.
  • Les polytechniciens sont réputés fidèles à une tradition saint-simonienne, notamment incarnée par le Groupe X-Crise en 1931, qui s'est fait sentir jusqu’à la Seconde Guerre mondiale et encore de nos jours (groupe X-Sursaut en 2005)[6].
  • La création des banques de dépôt au XIXe siècle a été d'inspiration saint-simonienne, du Crédit lyonnais d'Henri Germain, à la Société générale, jusqu’à la création de la BNP en 1966.
  • Certains décembristes connaissaient ses idées, dont Mikhaïl Lounine
  • Saint-Simon a eu sa statue à Moscou pendant la période Soviétique, à côté de celle de Lénine.
  • Saint-Simon est également une des rares personnalités à avoir été célébrées durant la guerre froide, à la fois par les États-Unis, en tant que héros de l'indépendance américaine, et par les soviétiques pour le rôle que ses travaux ont joué dans la construction de la pensée matérialiste de Karl Marx.


Postérité

Dans les sciences et la pensée philosophique

Article détaillé : Philosophie des réseaux.

La première partie de son œuvre, dans laquelle il assimile Dieu à la force de gravitation universelle[7] ne trouve aujourd'hui qu'un écho très amoindri, puisqu'elle peut choquer autant les esprits religieux que les esprits athées, mais on peut la rapprocher de la célèbre formule Deus sive Natura de Spinoza.

Saint-Simon est communément considéré, avec Proudhon et Fourier, comme appartenant au courant du socialisme utopique. En fait, il est difficile de classer sa pensée, tant il eut d'héritiers pour se réclamer de son système, à la fois du côté libéral et du côté socialiste.

Il est considéré comme le fondateur de l'idéologie technocratique. En fait, sa conception du pouvoir est toute orientée vers la nécessité d'une reconnaissance des capacités artistiques, scientifiques et surtout administratives. En paraphrasant la célèbre parabole des talents de l'Évangile, il affirme que, à la fin du XIVe siècle, le clergé catholique a abandonné l'« aristocratie des talents » pour l'« aristocratie de naissance »[8]. Il souhaite donc le décès des dirigeants politiques de son temps (les ayants droit par la naissance) ou les détenteurs de capacités qu'il considère inutiles à la société (militaires notamment). Or affirme-t-il, si ces personnes de qualité mouraient soudainement, la France ne s'en trouverait pas tellement perdante. Mais si par contre les plus importants (ingénieurs, commerçants, entrepreneurs, savants et artistes) disparaissaient, la France en serait fortement atteinte. L'expression célèbre de Saint-Simon selon laquelle il faut « remplacer le gouvernement des hommes par l'administration des choses » illustre cette pensée technocratique.

Étant donné la genèse de ses idées (école des idéologues, sciences positives), il serait plus exact de considérer Saint-Simon comme un idéologue.

La philosophie de Saint-Simon, que Pierre Musso appelle la philosophie des réseaux, eut une importance très significative dans plusieurs domaines : transports, théorie de la connaissance, économie, sociologie, télécommunications.

Dans la colonisation

Article détaillé : Idéologie coloniale française.

Les idées du comte de Saint-Simon ont eu une influence très importante dans la colonisation à travers Barthélemy Prosper Enfantin et ses successeurs. Dans les années 1880 naquit un cercle Saint-Simon, qui rassemblait des personnalités voulant « maintenir et étendre l'influence de la France par la propagation de sa langue ». Une certaine idéologie coloniale française a ainsi été critiquée, étant donné certains excès du colonialisme.

Notes et références

  1. Histoire de la pensée économique et des Théories contemporaines, Paris Thémis 1966
  2. Saint-Simon et le saint-simonisme, PUF,
  3. Pierre Musso, télécommunications et philosophie des réseaux
  4. Éric Anceau, Napoléon III, un Saint-Simon à cheval, Librairie Jules Tallandier, (ISBN 2847343431)
  5. Jean Sagnes, Napoléon III, le parcours d'un saint-simonien, Éditions Singulières,
  6. Marianne Fischman et Emeric Lendjel, De X-Crise (1931-1939) à X-Sursaut (2005- ?) : L’apport des Polytechniciens à la réflexion sur le rôle de l’Etat dans la vie économique, (lire en ligne), p. 10
  7. Les trois autres forces fondamentales, l'électromagnétisme, l'interaction faible, et l'interaction forte, étaient évidemment inconnues de Saint Simon.
  8. Nouveau christianisme, page 30

Annexes

Bibliographie

  • Henri Gouhier, historien des philosophes français, membre de l'Académie française, a consacré plusieurs ouvrages à Saint-Simon.
  • Olivier Pétré-Grenouilleau, Saint-Simon, l'utopie ou la raison en actes, 2001, Payot, (ISBN 2 228 89433 8).
  • Pierre Musso, Télécommunications et philosophie des réseaux. La postérité paradoxale de Saint-Simon, PUF, 1998.
  • Pierre Musso, La religion du monde industriel. Analyse de la pensée de Saint-Simon, éditions de l'Aube, 2006.
  • Pierre Musso, Le Vocabulaire de Saint-Simon, Ellipses, 2005.
  • Pierre Musso, Saint-Simon et le saint-simonisme, Que Sais-Je?, PUF, 1999.
  • Pierre Musso, Saint-Simon. L'industrialisme contre l'État, éditions de l'Aube, 2010.
  • Henri Desroche, Saint-Simon. Le nouveau christianisme et les Écrits sur la religion, Éd. du Seuil, 1969, 192 p.
  • J. Grange, Pierre Musso, P. Régnier, F. Yonnet, Édition critique des Œuvres complètes de Saint-Simon, PUF, 4 volumes. 2012. 3500 pages.(ISBN 978-213-056622-9).

Articles connexes

  • Son frère : André Louis de Saint-Simon
  • Sur le saint-simonisme
  • Sur les concepts en rapport avec la philosophie saint-simonienne
  • Sur les rapports entre foi et raison
    • Religiosité
    • Fides et Ratio

Liens externes

  • La Physiologie sociale. Œuvres choisies.. sur le site Les Classiques des sciences sociales.
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