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Race aryenne

Race aryenne

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La « race aryenne » est un concept de la culture européenne qui a eu cours à la fin du XIXe siècle jusqu'au milieu du XXe siècle. Il dérive de l'idée selon laquelle les premiers peuples parlant les langues indo-européennes et leurs descendants jusqu'à l'époque moderne auraient constitué une race distincte. Dans son application la plus connue, le nazisme, il était affirmé que les premiers Aryens ressemblaient aux représentants des peuples nordiques. La croyance en la supériorité de la « race aryenne » est parfois nommée aryanisme[1].

La « roue du Soleil » est utilisée comme symbole de la race aryenne.

Étymologie

L'expression « race aryenne » désigne à l'origine la « race » des Aryens, un ancien peuple de langue indo-européenne.Il pourrait venir de l'indo-européen aryos (« noble ») et pourrait être l'auto-ethnonyme des Indo-européens originaux.

Dérive du concept

L'expression a ensuite été largement utilisée par les nazis, reprenant les théories de classification et de hiérarchisation des races humaines édifiées dans des travaux tels que ceux de l'Anglais Houston Stewart Chamberlain ou du Français Georges Vacher de Lapouge. Ces théoriciens du racisme affirmaient la supériorité des types « nordiques » et des civilisations anglo-saxonnes et les plaçaient au sommet d'une pyramide, dont la base correspondait aux peuples d'Afrique noire.

Les nazis ont adopté ce type de classification, partant du principe que les Anglo-Saxons ne sont après tout que des Germains. Parallèlement, la « race humaine » aryenne était considérée comme supérieure à toute autre « race » et se devait de conserver ou restaurer sa pureté. Cette idéologie prend le nom d'aryanisme. Les scientifiques de cette époque utilisaient l'expression « race nordique », dans un contexte où la notion de race humaine n'était pas encore abandonnée.

Historique

L'idée d'une race pure, la race indo-européenne ou aryenne, dont les nazis prétendaient rechercher la pureté, n'est que l'un des aboutissements ultimes de théories scientifiques du XIXe siècle cherchant à expliquer les inégalités sociales, ou encore à fonder la légitimité du colonialisme et de la ségrégation par la question des races, de l'hygiénisme et du darwinisme social. La persécution des Juifs, avec l'application de la Solution finale, des Tsiganes et des autres minorités dites « inférieures », instaurée par l'Allemagne nazie, ainsi que le réarmement et la conquête militaire de l'Europe, se voulaient justifiés par la nécessité d'assurer la suprématie de la « race aryenne » prétendue supérieure.

Fondement linguistique

Ce sont les linguistes anglais Jones et Young qui découvrirent, en 1788 et 1813, une parenté et des racines communes entre les langues européennes, dont les langues germaniques, romanes, celtes et albanais. On nomma alors ce groupe linguistique langues indo-européennes. Au cours du XIXe siècle, certains romantiques inventèrent une origine ethnique commune à tous ces peuples pour expliquer ces similitudes linguistiques, sans autre fondement toutefois que leur inspiration. Ils les baptisèrent du nom d'« aryens », leur assignant des points de départ aussi variés qu'arbitraires (mer Caspienne, mer du Nord, mer Baltique, etc.). Ce peuple imaginaire idéal aurait conquis une part importante du monde, imposant sa langue et sa culture, pour finalement s'affaiblir et disparaître suite au métissage avec les peuples conquis. Quelques groupes d'individus encore « purs » subsisteraient et formeraient l'élite de l'espèce humaine.

Darwinisme social

En 1859, Charles Darwin publiait L'Origine des espèces, livre dans lequel il expliquait le mécanisme de la sélection naturelle qui permet, lors de changements environnementaux, aux individus d'une espèce animale adaptés aux nouvelles conditions de survivre et procréer alors que les autres sont condamnés à ne pas avoir de descendance. Peu de temps s'écoula avant qu'Herbert Spencer, un autre anglais contemporain de Darwin, décidât d'appliquer l'idée de sélection des plus aptes aux individus et sociétés humaines. D'autres suivirent, tels Arthur de Gobineau ou Ernst Haeckel, fondateur du Deutscher Monistenbund (Ligue moniste allemande), qui contribua à l'élaboration de la doctrine biologico-politique des nazis.

Pourtant, ces nouvelles théories, que l'on appela darwinisme social, n'avaient que peu à voir avec les théories de Darwin, et relevaient d'une mauvaise interprétation de celles-ci. En effet, Darwin ne définit pas a priori les plus adaptés, les meilleurs du point de vue de la reproduction. Il constate plutôt a posteriori que certains individus, aidés par leurs caractéristiques physiques, ont plus de descendants que d'autres. Il définit alors ces individus comme étant les mieux adaptés. En effet, favoriser tel ou tel individu n'est donc pas constater sa supériorité, c'est au contraire la nier puisque les individus réellement supérieurs n'auraient pas besoin qu'on les favorise. Mais l'idée originale de survie des individus adaptés fut graduellement transformée en survie des individus supérieurs, pour finalement devenir domination des individus supérieurs[réf. nécessaire].

Utilisation raciste de ces théories

Arthur de Gobineau (1816-1882) soutint, dans son Essai sur l'inégalité des races humaines de 1855, que la « race » indo-européenne supposée était l'ancêtre de toutes les classes dirigeantes d'Europe, et notamment de la noblesse française, dont il était issu.

Son ouvrage n'avait, après tout, qu'un caractère rétrospectif et pessimiste (Gobineau constatait le déclin manifeste des anciennes classes dirigeantes, dans le nouveau contexte plus démocratique). Il séduisit bien des milieux cultivés sans causer de désagrément à quiconque. Il faut dire qu'à l'époque, l'inégalité des races humaines paraissait démontrée à beaucoup d'Européens par l'unification colonisatrice du monde, que les colons d'origine européenne semblaient en passe de pouvoir achever.

Après Gobineau, l'utilisation de ce mythe eut des conséquences funestes. En 1871, Ludwig Geiger, juif allemand et fils du rabbin Abraham Geiger, émit l'idée que l'Europe centrale abritait le foyer de la race aryenne. En 1878, Theodor Poesche attribua aux Aryens les caractéristiques des populations nordiques. Entre 1883 et 1891, Karl Penka popularisa l'image de l'aryen blond plutôt de grande taille, aux yeux bleus et au crâne allongé, que Gerald Henry Rendall fit connaître en Angleterre en 1889. En 1899, Houston Stewart Chamberlain, gendre de Wagner, soutint, dans sa Genèse du XIXe siècle, que la race supérieure décrite par Gobineau n'avait pas cessé d'exister, et qu'elle subsistait à l'état pur en Allemagne et en Europe du Nord. En cette fin du XIXe siècle, l'Allemagne avait bénéficié d'une floraison de grands écrivains, philosophes et musiciens, et venait de faire son unité à Versailles. Elle venait de développer, à la suite de l'Angleterre et de la France, l'une des premières industries lourdes, tandis que Bismarck avait doté les ouvriers allemands du premier système d'assurances sociales modernes.

Or de nombreux Allemands se laissèrent, en plus, aller au pangermanisme. Aussi accueillirent-ils comme une bénédiction le message de l'Anglais Chamberlain. D'autant plus que, pendant la Guerre de 1914-18, celui-ci se fit naturaliser allemand. Il fut l'un des principaux inspirateurs d'Hitler, qui a, d'ailleurs, assisté à ses funérailles, en 1927.

Race aryenne et peuple élu

L'idée de race aryenne s'est construite dans un contexte où la « question juive » était particulièrement aiguë en Europe : la reconstitution des États sur des bases nationales au cours du XIXe siècle créait un problème pour les ethnies dispersées dans plusieurs états.

Pour certains, le concept de « race supérieure » est une déformation de la notion de « peuple élu » : dans une certaine mesure, les théoriciens de la race aryenne ont retourné le concept fondateur du peuple juif d'être choisi par Dieu pour être entièrement soumis à ses commandements et, dans un contexte de profond antisémitisme, ont choisi les Aryens pour être la « race supérieure ».

Paradoxes induits par la notion de « race aryenne »

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Il a été constaté plus haut que l'existence d'une telle race, douteuse et sans fondement scientifique, s'opposait au simple bon sens. En effet, pour appliquer de façon cohérente la législation nazie, il aurait fallu, eu égard au concept de races, séparer ceux qui avaient notamment des cheveux blonds, des yeux bleus et un nez droit, de ceux qui avaient des cheveux bruns, des nez busqués, des yeux bruns, etc. Or beaucoup de non-juifs et d'allemands, voire des membres du parti, appartenaient au second groupe. Selon une plaisanterie en vogue, le pur « Aryen » aurait dû être « blond comme Hitler, svelte comme Goering, et beau comme Goebbels »[2].

À la suite notamment de Georges Vacher de Lapouge, certains « scientifiques » nazis ont prétendu identifier les Aryens en utilisant comme critère des proportions particulières du crâne[3].

Les lois hitlériennes disposèrent donc que l'on se fonderait sur la religion, la couleur de peau ainsi que sur la nationalité des grands-parents et non sur des critères tels que l'indice céphalique pour déterminer l'appartenance à la race aryenne : on décida que ceux qui avaient des grands-parents chrétiens étaient réputés aryens. Quant à ceux dont trois des quatre grands-parents étaient juifs, ils furent réputés de « race » juive et traités en conséquence[4].

Des critères très proches furent repris par les lois pétainistes d'octobre 1940, avec des effets inattendus : les Français des Antilles, d'origine africaine et amérindienne, n'en furent pas moins décrétés « aryens »[5].

Extraits de Mein Kampf, Adolf Hitler, 1927

À propos de « L’espace vital » :

« Pour parvenir [à une race pure] il faut surtout qu’un État soumette la colonisation à des règles strictes. Des commissions de race, constituées spécialement, devront délivrer aux individus un permis de colonisation : la condition posée à l’attribution de ce permis sera une pureté de race déterminée dont il faudra donner les preuves. C’est ainsi que pourront être fondées des colonies marginales dont les colons seront exclusivement des représentants de la race la plus pure. Ce n’est pas dans une orientation tantôt à l’Ouest ou à l’Est que se trouve l’avenir de notre politique extérieure, mais bien dans une politique de l’Est, dans le sens de l’acquisition de la terre nécessaire à notre peuple allemand… Nous portons nos regards vers les pays de l’Est, si nous parlons aujourd’hui de nouvelles terres en Europe, nous ne saurions penser d’abord qu’à la Russie et aux pays limitrophes qui en dépendent. L’État gigantesque de l’Est est mûr pour l’effondrement. Et la fin de la domination juive en Russie sera la fin de la Russie en tant qu’État. Nous avons été élus par le destin pour assister à une catastrophe, qui sera la preuve la plus solide de la justesse des théories racistes au sujet des races humaines. »

Le concept de race supérieure aujourd'hui

Article détaillé : Race humaine.

Une ou plusieurs races ?

À l'origine de la théorie des races, un conflit oppose les partisans de l'existence d'une race humaine unique (monogénisme), particulièrement le philosophe Kant et l'anthropologue et biologiste Johann Friedrich Blumenbach (1752-1840), et les tenants d'une diversité des races humaines (polygénisme), qu'il s'agisse du philosophe et naturaliste Christoph Meiners ou du physicien et biologiste Samuel Thomas von Sömmerring.

Les avancées de la biologie, en particulier les essors de l'évolution (1859), de la génétique (1900), de la biologie moléculaire (1953) et leur synthèse en génétique des populations au XXe siècle, ont profondément affecté le débat sur les races. Il n'existe ainsi ni homogénéité génétique au sein des races proposées, ni de frontières entre elles.

Races et structure génétiques

Certains ont tenté de définir scientifiquement des races au sein de l'espèce humaine, notamment en considérant la structure génétique des populations. Cependant, les races ainsi définies manquent de pertinence, et leur utilisation en tant qu'unités biologiques est rejetée par les scientifiques. Ainsi, plusieurs études génétiques récentes tendent à réfuter l’existence d’une « race européenne » aux contours bien précis. En effet, selon une étude de l'expert Chao Tian, en 2009, ayant calculé les distances génétiques (Fst) entre plusieurs populations en se basant sur l’ADN autosomal, les Européens du Sud tels que les Albanais et Italiens du Sud apparaissent soit à peu près autant distants des Arabes du Levant (Druzes, Palestiniens) que des Scandinaves et Russes, soit plus proches des premiers. Un Italien du Sud est ainsi génétiquement deux fois et demi plus proche d'un Palestinien que d'un Finlandais[6],[7],[8].

Survivance du concept

Le concept de « race aryenne » est aujourd'hui abandonné par la majorité de la population, alors même que celui de « races » est contesté pour ce qui concerne les divisions de l'espèce humaine. Il continue d'être utilisé par des groupes extrémistes se réclamant de la supériorité de la race aryenne (skinhead nazis, néonazis, Ku Klux Klan, hitlérisme, etc.).

Références

  1. Il ne faut pas confondre « aryanisme » et « arianisme », courant de pensée des débuts du christianisme.
  2. Mark Mazower, « Le continent des ténèbres: une histoire de l'Europe au XXe siècle », sur Google Books, Éditions Complexes, 2005 (ISBN 2804800199)
  3. Christian Delage, « La vision nazie de l'histoire », Lausanne, L'Âge d'homme, 1989
  4. Raul Hilberg, La destruction des Juifs d'Europe, p. 120-121
  5. Marylène Pathou-Mathis, « Le Sauvage et le Préhistorique, miroir de l'Homme occidental », sur Google Books, éditions Odile Jacob, 2011 (ISBN 2738125328)
  6. C.Tian et .al 2009, European Population Genetic Substructure: Further Definition of Ancestry Informative Markers for Distinguishing among Diverse European Ethnic Groups
  7. Nelis et al. 2009, Genetic Structure of Europeans: A View from the North–East
  8. Distances génétiques (Fst) autosomales calculées par Chao Tian et al. 2009:
    • Grec-Druze : 0.0052, Grec-Bédouin : 0.0064, Grec-Palestinien : 0.0057, Grec-Russe : 0.0108, Grec-Suédois : 0.0084,
    • Italiens du Sud-Druze : 0.0057, Italien du Sud-Bédouin : 0.0079, Italien du Sud-Palestinien : 0.0064, Italien du Sud-Russe : 0.0088, Italien du Sud-Suédois : 0.0064
    Autres distances génétiques (Fst) autosomales calculées par Nelis et al. 2009 :
    • Italiens du Sud - Lettoniens : 0.0150, Italiens du Sud - Finlandais (Helsinki) : 0.0160
    • Espagnols - Lettoniens : 0.0100, Espagnols - Finlandais (Helsinki) : 0.0110
    • Européens – Chinois 0.1100, Européens – Africains (Yoruba) 0.1530

Bibliographie

  • Johann Chapoutot, Le nazisme et l'Antiquité, Paris, Presses universitaires de France, , 643 p. (ISBN 978-2-13-060899-8)
  • Johann Chapoutot, La Charrue et l'épée. : Paysan-soldat, esclavage et colonisation nazie à l'Est (1941-1945), in Hypothèses, Travaux de l'école doctorale d'Histoire, p.261-270., Paris, Publications de la Sorbonne, , 643 p. (ISBN 978-2-85944578-2)
  • Édouard Conte, Cornelia Essner, La Quête de la race : Une anthropologie du nazisme, Paris, Hachette, , 451 p. (ISBN 978-2-01-017992-1)
  • Raul Hilberg, La destruction des Juifs d'Europe, t. 1, Paris, Gallimard, coll. « Folio Histoire », (ISBN 2-07-030983-5)
  • Peter Longerich, Himmler : L'éclosion quotidienne d'un monstre ordinaire [« Heinrich Himmler. Biographie, München (Siedler) 2008 »], Paris, éditions Héloise d'Ormesson, , 917 p. (ISBN 978-2-35087-137-0)

Articles connexes

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